Lizzie avait correspondu assez souvent avec Glynnis au cours de ces derniers mois, et elle avait finit par lui demander si elle voulait bien l'aider à choisir une maison avec elle. Elle avait tourné sa phrase tellement bizarrement qu'elle ne savait pas si Glynnis n'allait pas comprendre qu'elle voulait choisir une maison pour habiter avec elle. Mais le courrier était déjà partie, quand elle avait réaliser que sa phrase pouvait être interprété de façon trés bizarre. Bon elle avait finit par hausser les épaules, et saurait bien dissiper le mal-entendu le moment venu, ou au prochain courrier de la jeune femme. Elles s'étaient échangées de nombreux conseils de lecture, et grâce à Glynnis, elle avait découvert de nombreux ouvrages trés sympathiques, et agréable à lire.

Lors d'une retrouvaille entre amis avec Gwen, Lizzie même si Gwen lui avait dit qu'elle n'était pas du genre à ... rendre service. Lui avait quand même demandé si elle voulait bien choisir une maison avec elle, enfin pour elle. Là, elle avait bien expliqué son projet à son amie. A la grande surprise de Lizzie, cette dernière avait finalement accepté de l'aider. Alors Lizzie lui avait dit qu'elle la recontacterait dés qu'elle aurait fait le premier travail, en amont à savoir faire des recherches sur les maisons qu'elle pouvait louer. Et un mois plus tard, Lizzie avait envoyé une lettre à Gwen et Glynnis pour leur demander de la retrouver devant la banque de Gringotts pour qu'elle fasse leur visite.

La jeune fille les attendait patiemment devant la banque, c'était un lieu emblématique facile à reconnaître, et puis c'était aussi son lieu de travail, et elle avait sélectionné quelques appartements dans les coins pour être plus prés du travail. Elle n'aimait pas beaucoup transplaner, elle avait l'impression d'être déchiré en plusieurs morceaux. Alors qu'elle attendait patiemment, elle réalisa que Gwen et Glynnis ne s’appréciant pas beaucoup, et que cela allait peut-être rendre la situation assez compliqué, mais c'était trop tard pour dire à l'une ou l'autre de ne pas venir, d'autant plus que Lizzie les aimait beaucoup tous les deux, et aurait été bien incapable de choisir l'un des deux pour rester avec elle, et à l'autre de partir. Elle croisa les doigts en espérant que tout se passerait bien.  

Je sais que j'avais dit à Lyzzie que c'était pas mon genre de rendre service, mais ça voulait pas du tout dire que j'avais pas l'intention de l'aider. Avec moi, j'avoue, il faut savoir lire entre les lignes. Bien sûr que j'avais l'intention d'aider mon amie dès le début. Mes amis, je les traite pas de la même manière que les autres. Car oui, c'est vrai que je suis pas du genre à rendre service, plus du genre à dire en temps normal que tout le monde a intérêt à se débrouiller, mais mes amis font exception.

Et franchement, je suis contente que Lyzzie veuille partager ce moment avec moi. C'est que l'air de rien, c'est pas quelque chose d'anodin, c'est vraiment un truc important. Le petit oiseau quitte le nid, elle va pouvoir prendre son indépendance, vivre son quotidien sans dépendre constamment de papa et maman, et je suis heureuse pour elle. Je sais comme les parents peuvent être un poison pour son évolution personnelle. Moi-même j'en subis encore les conséquences.

Lyzzie a fait ses recherches, et nous allons donc visiter les endroits qu'elle a sélectionnés. C'est plutôt enthousiaste et avec beaucoup de niaque que je me rends sur le lieu de rendez-vous, devant Gringotts. Malgré tout, mon enthousiasme faiblit un peu quand même au moment où je réalise que Lyzzie n'est pas seule à m'attendre, il y a quelqu'un d'autre. Une personne que je connais bien, que je connais trop bien. Et que je m'épargne de voir en dehors des entraînement et des matchs (ce qui fait déjà beaucoup, car les Harpies s'entraînent constamment et sans jamais ménager leurs efforts). Je serre les dents, cette situation est en train de prendre une tournure complètement inattendue, et qui ne me plaît absolument pas. Déjà, d'où elles se connaissent, toutes les deux ?

-Qu'est-ce que tu fais là, toi ? je demande à l'adresse de Glynnis.

Je m'épargne les formules de politesse habituelles, c'est vrai, et j'en oublie même de saluer Lyzzie, mais je n'aime pas ce que je comprends de la situation. Visiter des maisons avec Lyzzie, c'est une chose, visiter des maisons avec Lyzzie et Glynnis sur nos talons, ça ça me fatigue d'avance, mais je sens qu'il va me falloir faire avec, malheureusement.

Glynnis fut la première à arriver, elle lui fit un sourire et la salua à son tour. Elle allait lui expliquait que Gwen allait se joindre à elle, quand Glynnis demanda comment elles allaient procéder.
"J'ai déjà sélectionné des adresse autour du Chemin de Traverse. La première visite est à 14h, dans une petite rue, côté moldu." expliqua donc la jeune femme avec le sourire. "Au fait, il y a quelque chose... que je dois te dire..." commença Lizzie avant de voir Gwen débarquée, presque en furie et agressant la pauvre Glynnis de se trouver là.

"Elle va venir faire les visites avec nous, c'est moi qui l'ai invité." fit Lizzie avec un petit sourire désolé, de cette situation, c'était entièrement sa faute, si elles se retrouvaient toutes les trois ici, pour faire un truc ensemble. Alors que Lizzie aurait pu prévoir que cela ne passerait pas forcément bien. Lizzie regardait les deux filles, et ne savait pas trés bien quoi faire. Mais si elles restaient là, elles allaient sans doute se prendre la tête. Liz hésita un moment, puis elle finit par prendre le bras de l'une et le bras de l'autre pour les entrainer vers les lieux de la visite.

"Si vous commencez pas vous disputer, on arrivera jamais à l'heure". fit Lizzie, elle ne voulait pas dire qu'elles ne faisaient que ça, mais presque. Et puis si dans le fond, elle parvenait à les faire se "connaitre" en dehors du terrain de quidditch, peut-être qu'elle pourrait voir les qualités de l'autre, et finalement bien s'entendre à la fin de la journée. En tout cas, elles étaient toutes les deux là, et la jeune femme ne pouvait pas renvoyer l'une, elle les aimait bien toutes les deux, et elle avait besoin de leur avis pour son futur chez elle. Lizzie finit par ralentir le pas, pour ne pas décrocher les bras des deux femmes, ce serait quand même bizarre de se promener avec deux bras sans corps au bout.
"Je suis désolée, c'est mas faute... Je vous invite l'une, l'autre, en ... oubliant complétement que ...  que vous ... enfin" fit Lizzie, vraiment désolée de ne se retrouver dans cette situation, elle aurait vraiment dû réfléchir plus.

Bon, d'accord, ce petit moment sympa entre grandes amies risque fort de se transformer en un moment beaucoup moins agréables. Je reconnais que pour le coup, Lyzzie n'avait pas été très maline de nous consulter mutuellement pour avoir notre opinion sur la présence de l'autre, mais c'est peut-être intentionnel ? Dans le cas, c'est pas con du tout, honnêtement. Sans ça, elle courait le risque que l'une ou l'autre ne vienne pas. Là, on est là toutes les deux, et on ne va quand même pas la laisser tomber. En tout cas, moi je ne vais pas la laisser tomber, surtout que je sais bien que c'est un moment très important pour elle.

Et au fond, ce n'est pas bien grave, je vais me contenter d'ignorer Glynnis, ce qui n'est pas franchement difficile. Elle est inexistante à mes yeux, de toute manière, donc ça ne va rien changer du tout. Je suis là pour Lyzzie, et elle, on va dire qu'elle fera partie du décor. Je sais y faire pour faire mine d'ignorer mon existence. Après tout, c'est déjà une chose que je fais au quotidien, de toute manière, donc aucune importance.

N'empêche, ça m'aurait fait plaisir que Glynnis se tire, comme la planquée qu'elle est. Alors non, j'ai pas envie de rendre Lyzzie malheureuse, vraiment pas, mais bon... que l'ambiance soit rapidement pourrie au début ou le reste tout du long, ça fait quand même une sacrée différence. Quand même... elle me ferait presque culpabiliser, quand elle s'excuse à ce point, comme ça.

J'ai bien envie de dire quelque chose, mais Griffiths prend les devants. Elle a apparemment la ferme intention de rester. Bon, d'accord, tant pis. Tout va bien se passer malgré tout. Lyzzie le vaut bien, après tout. Je me contente de hocher la tête avec un sourire qui ressemble à une grimace quand elle demande ma confirmation quant au fait qu'il n'y a aucun problème.

-Allez, en route, je cède, puisque contrarier Griffiths, ce serait contrarier Lyzzie. J'aurais bien des choses à dire, mais je vais ronger mon frein, par amitié. Parfois, je suis capable de me contrôler. Pas souvent, mais je vous assure que ça m'arrive. Je sais, ça vous en bouche un coin, pas vrai ? Alors, c'est quoi tes critères d'appartement idéal ?

Je focalise mon attention sur Lyzzie. Déjà, je tolère la présence de Griffiths. J'estime que c'est bien suffisant, je ne ferai pas plus d'efforts.

Lizzie soupira et fut soulagée que les deux filles ne se crêpaient pas le chignon, elle avait vraiment mal calculé son coup. Elle avait eu un trés mauvais timing, et une trés mauvaise gestion pour la jeune fille. Les trois femmes se mirent en route vers la première visite, Gwen lui demanda alors qu'elles sont les critères d'appartement idéal. Lizzie ne savait pas trop quoi répondre, elle n'avait pas vraiment de critères prédéfinis, juste trouver un endroit où elle pourrait vivre tranquille sa petite vie, où elle pourrait y recevoir des amies, y vivre une relation amoureuse, ou d'autres choses du même genre.
"Je suis plus coup de cœur, tu vois. Mais je me disais que vous pourriez quand même m'aider pour faire un choix, avoir votre avis, il compte beaucoup pour moi." dit Lizzie avec le sourire, en poursuivant leur chemin vers le premier lieu de visite. Elle espérait que les deux femmes n'allaient pas donner des avis contraires de l'autre exprés pour s'embêter mutuellement, et qu'elles seraient vraiment sincères dans leurs... discours.

Les trois femmes arrivèrent devant le premier lieu de visite, l'agent immobilier se trouvait devant la porte. Liz lui fit signe et s'avança vers lui, elle discuta quelques minutes, pour expliquer la présence des deux femmes, et si tout était prévu. Il confirma la visite et les deux prochaines. Puis il fit monter la petite troupe vers l'appartement. Il se trouvait sous les combles du bâtiment, il était mansarde, mais il y avait toutefois un beau volume. L'agent donna les mesures de l'appartement, et le nombre de pièces, il y avait trois pièces, une salle de séjour, une cuisine et évidement la chambre à coucher. Lizzie fit le tour des pièces.
"Qu'est-ce que vous en pensez?" demanda la jeune fille en regardant ses deux amies pour avoir un avis sur les lieux. On a deux autres appartements à voir". ajouta la jeune fille. Elle aimait bien les lieux, mais... même si elle n'arrivait pas vraiment à savoir d'où venait son mais. Comme si il y avait quelque chose en trop, ou qui manquait.

Je souris quand Lyzzie m'assure que nos avis comptent beaucoup pour elle. Je ne suis pas certaine qu'elle doive se fier à mon opinion, il est de notoriété publique que je n'ai pas forcément un goût très sûr et qu'il est relativement risqué de me faire confiance ou de se fier à mon avis, mais ses propos me touchent malgré tout, comme je suis heureuse que ce soit vers moi qu'elle se soit tournée pour une démarche aussi importante que celle de la recherche d'un appartement. Même si je me serais clairement épargnée la présence de Griffiths, que je trouve toujours superflue.

Et même si je ne suis pas forcément la plus douée quand il est question de répondre aux critères les plus adéquats. Moi aussi j'agis beaucoup au coup de coeur, et plus que ça, j'ai tendance à agir sur une impulsion ou l'autre, sans penser aux conséquences de mes actes... Ce qui fait que je pourrais totalement lui recommander de vivre dans un véritable taudis, où elle se découvrirait un problème après l'autre et des voisins insupportables, juste parce que je n'aurais pas suffisamment réfléchi à la question. J'espère que Lyzzie ne prêtera pas à mon avis une attention trop grande et qu'elle agira surtout selon son coeur, parce que je crois bien que si elle doit uniquement se fier à moi, elle est carrément mal barrée, et c'est vraiment pas dit à la légère, je le pense vraiment.

Nous nous retrouvons dans un premier appartement, mansardé, sous les combles. Spacieux, avec son petit charme, mais un petit quelque chose qui fait que vous sentez venir la douille à dix kilomètres. Tout a l'air neuf et vieux en même temps, comme si on avait caché la misère à la va-vite avec un peu de peinture, et que l'illusion allait royalement se casser la figure si on grattait un peu trop sous la surface.

Elle demande notre opinion, et même si ça me tue de le reconnaître, je suis plutôt d'accord avec Griffiths, sur ce coup. Elle a même totalement raison. Y a quelque chose qui va pas avec cet appart, et on le sent toutes les trois. C'est le genre de choses qui se jouent à l'intuition. C'est pas forcément simple à expliquer, mais c'est bien là, et ce serait une connerie de faire comme si de rien n'était. Surtout que c'est un endroit où Lyzzie est partie pour vivre un bon bout de temps, faudrait pas qu'elle se lance là-dedans à la légère, ce serait plutôt con.

-Pareil que l'autre, je la sens pas du tout cette piaule. J'attrape le bras de Lyzzie, directive. Allez viens, on passe à la suivante.

D'accord, je devrais laisser Lyzzie avoir le dernier mot, mais on a pas de temps à perdre, pas vrai ?