(-16) Ma maison sera ta maison [pv Sasha <3]

Ma maison sera ta maison

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ls y avaient passé quelques semaines, mais finalement, il l'avait trouvé, leur parfait cocon. Un peu à l'écart des bruits de la ville et des tourments londoniens, non sans permettre d'avoir tout à proximité malgré tout. C'était l'endroit idéal, le lieu parfait pour un jeune couple, comme leur agent immobilier le leur avait spécifié, il y avait même une troisième chambre, changée pour l'heure en bureau, "l'idéal pour agrandir la famille". Cet agent immobilier parlait trop (quoique...), mais en attendant, cette maison était vraiment l'endroit idéal, le lieu parfait pour, faute de pouvoir complètement repartir de zéro, au moins changer de vie. Ils venaient d'installer les derniers meubles, l'endroit était dorénavant prêt à être habité. Alors qu'il jetait un regard satisfait sur leur salon désormais parfaitement agencé, il poussa un soupir de contentement. Il se sentait parfaitement bien, et à la pensée de vivre avec Sasha, il retrouvait des impressions de bonheur identique à celui qu'il avait éprouvé durant le weekend de leur mariage. Il n'aurait pu se réjouir davantage à l'idée d'emménager avec Sasha.

-Bienvenue chez nous. dit-il alors dans un fin sourire en posant à présent son regard sur Sasha en venant dépose un baiser sur ses lèvres.

Pour lui, cet endroit était tout un symbole. Celui d'un nouveau départ. Sa vie (et celle de Sasha, très clairement) n'avait pas été des plus simples dernièrement, et elle continuait de ne pas l'être, au fond. Entre le décès de Nemesis, le harcèlement constant qu'il subissait au bureau, où il subissait la surveillance sans fin de son supérieur, la pression qui subissait auprès de Jedusor et des neo-grindelwaldiens, on ne pouvait de loin pas dire que tous leurs problèmes était réglés, loin de là, mais il se sentait prêt à reprendre les choses sur des bases nouvelles. Il avait parlé à sa famille. Il le fallait bien, il ne pouvait pas cacher son mariage plus longtemps. La sentence avait été sans appel : ils ne voulaient plus entendre parler de lui. Ce n'était pas vraiment pour le réjouir, c'est certain, mais cette situation lui devenait bien plus supportable quand il se trouvait là, en présence de la femme qu'il aimait, et un regard dans sa direction lui suffisait à penser qu'il renoncerait à sa famille encore mille fois pour elle.

Faire table-rase. Il était au clair avec sa famille, qu'importe ce qu'elle pensait (de toute manière, c'était Sasha, maintenant, sa famille), au travail, il s'arrangerait simplement pour taire tous les soupçons qui pesaient sur lui. Quant aux neo-grindelwaldiens et la marque sur son avant-bras... la situation était certes compliquée, mais les idées défendues par les membres de son clan, quel qu'en soit le leader et tant contestable puisse-t-il être, restaient après tout les siennes. Oui, il pouvait remettre sa vie sur les bons rails, il en était certain, et cette maison nouvellement acquise en était la preuve plus que formelle. Ils allaient être bien, ici, il en était infiniment convaincu. Ils avaient tout ce qui était nécessaire pour laisser derrière eux ce que la vie avait de plus obscure pour se concentrer sur l'essentiel. L'essentiel. Eux. Si on lui avait dit qu'il se marierait un jour et s'installerait avec sa belle... il ne l'aurait sûrement pas cru. Mais l'évidence s'était faite jour depuis. Cet instant posait les jalons d'une vie pleine de promesses.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Le retour à la réalité avait été légèrement difficile. Ils avaient chacun retrouvé la vie, pas forcément facile, qu’ils avaient avant de se marier et ils avaient dû affronter de nouveaux ennuis. Sasha repensait souvent à ces deux jours merveilleux qu’elle avait passés avec son tout jeune mari, quand ils n’avaient été là pour personne et qu’ils s’étaient tout simplement coupés du monde. Elle avait tellement envie de revivre cet instant, mais ils ne pouvaient pas. Cependant, ils pouvaient tenter de trouver un équilibre agréable dans leur vie. Maintenant qu’Angus était au courant du mariage et qu’il avait clairement montré son désaccord, Sasha n’avait plus besoin d’attendre pour emménager avec son époux et ils avaient donc travaillé là-dessus. Au bout d’un temps qui lui sembla tellement long, ils avaient trouvé leur nid douillet. C’était une maison, légèrement à l’écart de Londres qui offrait tout simplement ce qu’il fallait pour être heureux. En même temps, Sasha aurait vécu n’importe où avec Gwendall, elle se serait sentit bien. La seule chose qui comptait, c’était de pouvoir passer tout son temps avec lui, dès qu’elle le pouvait. C’était légitime après tout, puisqu’elle était sa femme. Par moment, la jeune femme n’en revenait pas encore d’être effectivement mariée. Elle qui avait toujours considéré le mariage comme un fardeau. Et pourtant, elle était belle et bien mariée et surtout heureuse de l’être et heureuse de s’installer dans cette nouvelle maison.

« On va tellement être bien ici. »

Dit-elle dans un souffle, quand Gwendall vint déposer un baiser sur ses lèvres, avant de venir s’installer dans ses bras. Cette maison était leur nouveau départ dans leur vie, vie qu’ils allaient partager à deux. Sasha savait que l’Auror avait parlé à sa famille et que cela s’était passé. Ce n’était pas vraiment étonnant, sinon ils n’auraient pas décidé de se marier en cachette, mais visiblement ils ne pouvaient pas faire avaler la pilule facilement. Les Colloway ne voulaient plus le voir. Au fond, la jeune femme se sentait triste pour son époux. Ce n’était pas juste qu’ils ne puissent pas espérer vivre heureux sans que les familles respectives décident de les juger, mais tant pis. Ils n’allaient pas pour autant renoncer à ce qu’ils pouvaient vivre ensemble. Tout cela parce que son sang n’était pas pur, alors qu’elle avait mainte fois prouvé dans ses actions qu’elle était autant dévoué à la cause des grandes familles de sang pur. Mais tant pis, ils étaient la famille maintenant à deux. Ils n’avaient pas besoin de plus, ils étaient parfaitement bien tous les deux. Bizarrement, la réflexion de l’agent immobilier qui leur avait trouvé cette maison lui revint à l’esprit et la fit sourire au passage.

« Je pense que nous méritons de fêter ça. » Sasha s’écarta de Gwendall, déposa ses lèvres un court instant sur les siennes (si elle pouvait, elle passerait son temps à l’embrasser) avant de se diriger vers la cuisine. « Il y a du champagne au frais ! »

Elle attrapa la bouteille et des verres, avant de rejoindre de nouveau son époux afin qu’ils puissent trinquer dignement. Ils allaient être bien chez eux oui.

Ma maison sera ta maison

D

ans cet endroit, dans cette maison qui était désormais la leur, Gwendall n'avait pas le moindre mal à se projeter, et l'avenir qu'il s'y envisageait n'avait surprenamment rien de sombre. Il y envisageait bien quelques intempéries, mais rapidement oubliées et éludées, il sentait qu'ils posaient là les jalons d'une meilleure vie, et surtout d'une vie harmonieuse. Que demander de plus ? Rien, à cette seconde, et même si la vie, après une douce interruption, avait repris son cours, il avait tout de même le sentiment que la situation frôlait la perfection. Ils ne pouvaient plus se permettre leur insouciance d'après-mariage, au cours de laquelle ils s'étaient contentés, tous les deux, de roucouler en faisant comme si tout le reste n'existait pas (et le reste peinait effectivement à exister quand Sasha se trouvait dans la même pièce que lui, pour tout dire), mais ils avaient quand même à disposition tout ce qui pouvait être nécessaire pour qu'ils se sentent bien, en paix avec eux-mêmes, et prêts à entamer ensemble une nouvelle vie au cours de laquelle l'Auror jurait de ne jamais ne serait-ce que songer à se séparer de Sasha. Cette perspective lui serait bien trop insoutenable. Oui, ils avaient bien mérité de fêter cela, en effet, surtout si l'on considérait tous le chemin qu'ils avaient fait pour enfin en arriver à ce moment précis, à cet instant particulier.

Le visage de Gwendall se fendit d'un sourire alors que son épouse revenait de leur toute nouvelle cuisine, armée comme il se doit d'un excellent champagne et de deux verres. Pour le moment, ils pouvaient s'octroyer ces luxes quotidiens, l'Auror espérait que cela saurait durer, et surtout qu'on ne le virerait pas du jour au lendemain pour un motif plus ou moins légitime, puisque McDowell semblait ne rien attendre avec plus d'impatience que son renvoi direct. Encore une considération qu'il fallait garder pour lui afin de se contenter de ce qui savait être important, heureux et simple, ses lèvres contre les siennes, et une coupe de champagne frais. On pouvait difficilement concevoir meilleure entrée en la matière, après tout. Le jeune homme leva donc son verre, afin qu'il puisse s'entrechoquer avec celui de Sasha, il n'avait pas à se demander bien longuement à quoi ils pourraient bien trinquer, tous les deux. L'objet de leur toast coulait pour le moins de source, à vrai dire.

-À notre nouvelle vie. fit-il avant de faire tinter son verre contre le sien et de porter à ses lèvres une première gorgée de mousseux. Alors... De quelle façon souhaites-tu que nous inaugurions notre nouvelle demeure ?

Les idées ne pouvaient pas manquer, certaines plus savoureuses que d'autres bien sûr. Dans tous les cas, il y avait bien mille manières de s'approprier cette demeure qui était désormais tout à eux, délestée de souvenirs ou d'instant douloureux, qu'il escomptait bien ne remplir que de ce que l'on fait de plus positif, même si une telle entreprise, bien évidemment, peut rapidement apparaître comme aussi impossible qu'improbable. Après tout, il y avait encore quelques mensonges qui sommeillaient au-dessus de leurs têtes tels une épée de Damoclès.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Sasha avait envie d’oublier tout ce qu’il y avait dans sa vie en dehors de Gwendall, parce qu’il était le seul qui comptait vraiment. Elle avait envie de taire sa conscience qui lui rappelait constamment qu’elle avait tué la sœur de ce dernier, qu’elle était un monstre et qu’elle allait au-devant de nombreux ennuis. On n’allait pas la laisser tranquille, c’était une évidence. Sans que la jeune femme ne parvienne à savoir pourquoi, il semblerait qu’on (qu’il) appréciait de lui confier différente tâche. La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de craindre la prochaine mission constamment, mais elle oubliait cette peur dès qu’elle pouvait être seule avec Gwendall. Sasha aurait aimé que l’annonce du mariage ne fasse pas autant de vague, mais elle ne pouvait pas regretter une seconde d’être devenu la femme de l’Auror. Depuis le tout début leur relation avait eu une grande importance pour elle, sa rencontre avec Gwendall avait complètement chamboulée sa vie. C’était comme si elle avait ouvert les yeux pour la première fois quand elle l’avait rencontré. Elle ne pouvait évidemment pas regretter cela, elle ne pouvait pas vouloir autre chose. Et elle appréciait donc forcément de pouvoir prendre ce nouveau départ avec le jeune homme. Ils s’étaient mariés, dans le plus grand secret, ils avaient profité de cet instant où ils n’avaient été qu’eux deux et maintenant ils s’installaient officiellement ensemble. Ils ne pouvaient que fêter cela ensemble. Sasha avait apporté une bonne bouteille de champagne, qu’ils puissent la partager. Pour l’instant, ils parvenaient à avoir un train de vie convenable, mais la jeune femme savait parfaitement qu’il était mieux qu’elle travaille. Il n’y avait pas que pour l’argent, elle avait surtout besoin de se changer les idées et de faire quelque chose de ses journées. Quand elle avait décidé de se lancer dans la médicomagie, ce n’était pas pour rien, elle aimait vraiment ça (plus qu’aider les gens d’ailleurs, mais ça). S’il n’y avait pas eu cette histoire de prison, et donc de renvoie, elle aurait encore la chance de pouvoir être à Sainte Mangouste. Avec un peu de chance (encore et toujours), Declan parviendrait à la faire retravailler.

« A nous. » Ajouta-t-elle quand ils portèrent ce toast, entrechoquant leurs verres de champagne, avant de boire une longue gorgée du liquide frais. Un large sourire coquin vint se poser sur son visage à la question de son époux. « J’ai bien une petite idée. » Dit-elle doucement, avant de déposer une nouvelle fois ses lèvres sur celles de Gwendall. Ils avaient énormément de moyen d’inaugurer cette maison, qui était maintenant leur demeure et leur petit nid douillet. « Et on a tout notre temps pour ça. »

C’était ce qu’il y avait de mieux, dans cette nouvelle entrée en matière. Ils étaient à présent là l’un pour l’autre, tout le temps. Ils étaient mari et femme et en plus, ils n’avaient plus besoin de se cacher. Ils étaient officiellement ensemble. Ça n’allait pas leur apporter que des bonnes choses, parce qu’au fond ils étaient surtout la faiblesse de l’autre et il y avait encore ces mensonges entre eux (non ce n’était pas le moment de penser à Nemesis vraiment), mais ensemble ils étaient plus fort.

« Mais je me disais que peut-être qu’on pourrait essayer de convaincre nos familles… » Celle de Sasha se résumait à Angus, mais bon. « de nous… accepter. »

Elle rêvait sans doute, mais pourquoi pas.

Ma maison sera ta maison

T

out leur temps... Oh, ce que Gwendall aimait cette perspective. Ils n'auraient plus besoin de se voir entre deux portes, ils n'avaient plus à attendre pour se voir... Gwendall avait toujours cru avant Sasha, en bon célibataire endurci, qu'il ne supporterait pas de vivre avec une femme, parce qu'il avait trop besoin de son indépendance. Mais alors, il n'avait jamais aimé, à présent, il chérissait chacun des moments qu'il pouvait passer en compagnie de Sasha, le moindre d'entre eux. Et la perspectives qu'ils en aient à ce point le ravissait, ils avaient tout leur temps, et autant le dire, aux yeux de Gwendall, ils atteignaient presque la perfection. Bien sûr, il n'était pas naïf au point de s'imaginer qu'il n'y aurait pas de nouvelles ombres au tableau, mais la différence avec autrefois était plus que de taille, il se sentait prêt à tout pour elle et avec elle. Il n'était pas certain que beaucoup d'autres puissent comprendre cela. Y compris leurs familles respectives... et c'est un sujet que Sasha ne manqua pas de mettre sur le tapis, d'ailleurs.

Il était logique qu'ils en parlent, et Gwendall comprenait sans mal que la jeune femme veuille apaiser les choses.L'Auror pouvait supporter de ne plus avoir aucun lien avec ses parents et le reste de sa famille. Non pas qu'il s'attende à ce que ce soit facile tous les jours ou qu'il n'espère pas que la situation se décante, mais il avait peu d'espoirs. Il savait combien étaient fortes les convictions de sa famille. L'affaire Nemesis-Kieran en avait été une preuve probante à l'époque, et Gwendall ne pouvait pas prétendre ne pas y avoir très largement prit part... Alors accepter du sang moldu dans la famille, même à moitié moldu, c'était déjà trop pour eux... L'homme savait que les opinions familiales n'étaient pas prêtes de changer, il avait bien failli abandonner pour de bon la femme de sa vie, à cause de cela, après tout. Et si elle avait changé bien des choses en lui, il doutait fort qu'elle puisse avoir ce pouvoir sur ses parents. Et il était prêt à l'accepter. À être un indigne parmi les Colloway. Il en avait après tout une autre à aimer et à estimer, à présent. Mais Gwendall, par contre, comprenait que Sasha veuille arrondir les angles avec Angus, et il était du même avis. Il savait combien la jeune femme tenait à son frère, et même si l'Auror ne le portait pas spécialement dans son coeur, il n'aimait pas l'idée de la savoir malheureuse. Il voulait accepter Angus et être accepté de lui comme cela aurait été le cas entre Sasha et Nemesis si cette dernière avait encore été en vie (Ahem).

-Je doute fort qu'il y ait quoi que ce soit à faire concernant ma famille. À moins que tu ai quelque chose à l'esprit ? Il planta son regard dans celui de son épouse. Mais je te promets que je ferais tout ce que tu voudras pour que les choses aillent mieux avec ton frère.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Sasha savait parfaitement que ce n’était pas vraiment le genre de sujet qu’il était bon qu’elle lance avec son jeune époux, alors qu’ils profitaient à présent de leur petit nid douillet. Mais ils ne pouvaient pas se contenter de fermer les yeux sur les choses qui ne leur plaisaient pas, pour penser s’en occuper ensuite. Pendant leur mariage, les deux sorciers s’étaient coupés du monde afin de profiter pleinement l’un de l’autre, mais ce n’était pas définitive bien sûr. Ils n’étaient plus coupés du monde et leur mariage n’avait plus rien de secret. Pour qu’ils puissent vivre ensemble, ce que Sasha adorait vraiment, ils avaient bien été obligés d’en parler. Cela n’était pas bien passé avec Angus, mais ce n’était rien en comparaison avec la famille de Gwendall. Mais ce n’était pas comme s’ils ne s’y attendaient pas au final, ce n’était pas pour rien qu’ils avaient décidé de se marier en secret et qu’ils s’étaient même séparés un moment. Le pire dans tout cela, c’était que la jeune femme peinait à vraiment leur reprocher. On ne pouvait pas vraiment dire qu’elle portait les moldus dans son cœur, bien au contraire. Elle haïssait cette partie de son sang qui n’était pas digne des sorciers, si elle avait eu le choix elle aurait aimé pouvoir s’en débarrasser. Malheureusement, sa mère avait fait l’erreur de s’accoquiner avec un moldu, elle devait en payer les conséquences maintenant. Même si ça ne l’empêchait pas de faire ce qu’elle faisait, de travailler pour ceux qu’elle travailler (quoi que la marque qu’elle portait à son avant-bras, elle ne l’avait jamais demandé). Sasha adressa un sourire à Gwendall quand ce dernier lui promis de faire tous ce qu’elle voulait pour qu’il s’entende mieux avec Angus. Elle appréciait vraiment, parce qu’elle savait que les deux hommes pouvaient difficilement se voir. Sauf que s’ils les aimaient suffisamment tous les deux, ils pouvaient bien faire un effort. Ce que faisait Gwendall, qui était tout simplement un homme parfait.

« Je me dis qu’avec un peu de temps, ta famille pourrait se rendre compte que je ne suis pas forcément différente. Que… je pense comme eux. » Elle le prouvait assez souvent, même si ce n’était pas le genre de chose qu’elle criait sur les toits non plus. Sasha n’avait aucune affection pour les moldus, bien au contraire. Ce qu’elle avait vécu, ça n’avait pu que la conforté dans l’idée qu’ils étaient une tare pour la société magique. « Et pour mon frère, ça serait surement l’inverse en fait. » La jeune femme ne put s’empêcher de rire légèrement en prononçant ces mots. Angus était tellement différent d’elle, elle s’en rendait compte à présent. Il était bien plus réservé, malgré le fait qu’elle connaissait cette part d’ombre en lui. « Tu aurais vu sa tête à Azkaban, j’ai eu l’impression qu’il avait vu un… monstre. »

C’était la première fois que Sasha mentionnait ce moment. En même temps, depuis qu’elle avait retrouvé Gwendall, les choses s’étaient enchaînées très rapidement. Elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’en parler.

Ma maison sera ta maison

I

l est clair que, en dépit de sa naissance, Sasha avait toutes les qualités et convictions qui vous rendaient normalement dignes de l'intérêt des familles de sang pur dignes de ce nom. Certains sangs purs auraient d'ailleurs à lui envier cela. Mais Gwendall, malgré tout, doutait fort que ces arguments suffisent à rassurer ses parents et le reste de sa famille, et sachent contribuer à un meilleur accueil de Sasha dans la famille Colloway. Il suffisait de voir comment ils avaient considérés Kieran à l'époque, comment lui-même avait considéré Kieran à l'époque, et après toutes ces années, le point de vue de ses parents sur lui n'avait toujours pas changé. Et quand on savait que Gwendall lui-même, même en ayant conscience de toutes les qualités de Sasha, avait décidé de rompre avec elle un temps uniquement à cause de son sang, il devenait clair que ce serait le pire pour le reste des Colloway, qui refuseraient à Sasha, comme lui avait eu ce plaisir, de la découvrir au quotidien et de comprendre qu'elle était bien plus que ce que son nom laissait paraître. Non, vraiment, Gwendall ne se faisait aucune illusion là-dessus, et d'ailleurs, il préféra d'abord s'abstenir de commentaire. Pour parvenir à les convaincre, il faudrait encore qu'ils lui adressent la parole, et à l'heure actuelle, ce n'était plus le cas.

Il serait temps de revenir là-dessus par après, mais là, de toute façon, Sasha était passé au sujet de son frère, et Gwendall préférait se concentrer sur lui, à vrai dire. Quitte à tenter de sauver un semblant de famille chez eux, autant se concentrer sur ce qui était sauvable. Angus n'était pas comme ses parents, Gwendall était convaincu qu'il parviendrait à l'accepter, ou en tous cas à le tolérer. Si une chose était certaine le concernant, c'est qu'il tenait à sa soeur comme à la prunelle de ses yeux. Alors peut-être désapprouvait-il certains de ses choix, mais l'un dans l'autre, l'Auror restait certain qu'au moment de soutenir sa soeur et d'être à ses côtés, cette dernière n'avait pas à s'en faire. Mais plus vite la situation se serait détendue, mieux ce serait, Gwendall voyait bien que cette situation rongeait son épouse, et si lui-même était peiné d'avoir renoncé à sa famille, il devinait que c'était encore bien loin de ce que vivait la jeune femme, qui avait été si fusionnelle avec son frère tout ce temps, et quoi de plus normal, quand on connaissait leur histoire ?

Ce qu'il ne savait pas, par contre, et qu'il découvrait à présent, c'est quel avait été sa réaction quand il l'avait vu à Azkaban. Si Gwendall avait comprit qu'Angus et Sasha avaient des échelles de valeur différente, il ne s'était pas le moins du monde imaginé que cela ait pu créer de telles tensions, et cela le mettait mal à l'aise. Après tout, si indirectement cela soit-il, si elle était allée en prison, c'était à cause de lui, il révélait ce qu'il y avait de plus obscur en elle, et ça, c'est sûr, ça donnait clairement à Angus une raison de le détester.

-Je suis désolé, Sasha. dit-il doucement en lui caressant la joue du bout des doigts. Je ne sais pas si lui mentir sur tes convictions résoudra quoi que ce soit. Il marqua une légère pause. Il finira par comprendre, j'en suis sûr.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Sasha n’y pouvait rien, elle avait envie de profiter de chaque instant passé en compagnie de son époux, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser au fait qu’ils avaient des tensions familiales. Gwendall bien plus qu’elle, puisqu’il ne parlait même plus à ses parents. La jeune femme était évidemment plus que touchée que l’homme ait décidé de renier ses convictions en l’épousant, de renier par conséquence sa famille, mais ça ne l’empêchait pas de culpabiliser. Alors qu’en réalité, c’était bien plus son père qui était en cause. L’homme était un moldu et de par sa nature, il mettait Sasha dans une catégorie qu’elle n’appréciait pas. Comme elle rêvait d’être une sang pur comme sa mère, afin de pouvoir vivre sans la pression du à son sang. Comme elle rêvait que son enfant n’ait jamais été brisé par cet homme qui avait fait des choses horribles à son corps. C’était du passé toute cette histoire, cela faisait bien longtemps que la jeune femme s’était remise de ces évènements (en grande partie grâce à son frère d’ailleurs), mais son géniteur continuait quand même d’avoir une influence sur sa vie maintenant. Même s’il n’avait pas été assez fort pour l’empêcher d’épouser l’homme qu’elle aimait (il y avait d’autres évènements qui pouvaient risquer de tout chambouler).

Quand Sasha parla de son frère justement, elle mentionna un détail dont elle n’avait jamais parlé jusqu’à présent. En même temps, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle parlait de son séjour à Azkaban souvent. Elle n’en parlait jamais même, parce qu’elle n’aimait pas se rappeler de ce moment. Elle avait beau jouer la fière femme et fort, il n’empêchait qu’elle avait été traumatisée par ce séjour en prison, et par ces conséquences. La perte de son travail à Sainte Mangouste, les reproches d’Angus, et toutes les conséquences avec Tom et sa fichue marque. Quand Sasha mentionna le fait que son frère la voyait comme un monstre depuis qu’il avait découvert qu’elle avait assassiné ces moldus, ce n’était en aucun cas pour que Gwendall se mette à culpabiliser. Il l’avait mené sur cette voie obscure remplit de sang et donc indirectement, il avait un rapport avec ce massacre chez les moldus, mais en aucun cas elle ne pourrait le porter responsable de son séjour en prison. Après tout, elle était elle-même maintenant et c’était grâce à lui. Sasha ferma une seconde les yeux quand son époux vint caresser sa joue de ses doigts.

« J’espère bien. » Dit-elle doucement, concernant le fait que son frère allait comprendre. Elle n’en était pas aussi sûre, mais de toute façon elle n’avait aucune envie de revenir en arrière. Elle se sentait vivante depuis qu’elle avait croisé le chemin de Gwendall. « Je t’aime tellement. »

Elle n’y pouvait rien, elle aimait lui dire qu’elle l’aimait. Elle pourrait passer son temps à le faire, à lui rappeler à quel point il était l’homme de sa vie et qu’elle était heureuse avec lui. Même s’ils allaient encore passer par des orages (certains plus puissants que d’autres), elle ne pourrait que se sentir bien à ses côtés. Il n’y avait que lui qui avait de l’importance maintenant. Angus aussi également, mais si elle devait choisir (ce qu’elle ne voulait pas voir arriver), son choix était déjà fait. Tout comme Gwendall l’avait choisi.

Ma maison sera ta maison

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ous les deux, très clairement, n'avaient pas choisi le chemin de vie le plus simple, puisqu'il n'y en avait tout simplement pas de calme et paisible qu'ils soient dans la capacité d'arpenter ensemble, mais ils en prenaient le parti, l'un et l'autre, ce qu'ils partageaient était si fort qu'ils pouvaient bien tolérer que quelques sacrifices soient nécessaires, obligatoires, même. Gwendall n'irait jamais jusqu'à dire qu'il était heureux d'abandonner sa famille, mais puisque cela signifiait qu'il pouvait vivre son idylle et son mariage au grand jour dans cette toute nouvelle maison en présence de la femme qu'il aimait, alors le jeu en valait la chandelle, et il voulait croire qu'il en était de même pour Sasha, même si elle prenait le risque de renoncer à plus que lui-même, car il savait combien elle pouvait être fusionnelle avec son frère... Comme il l'était avec Nemesis, en fait (comme quoi, ce n'était pas forcément un mal de prendre un peu de recul sur la situation, en définitive). Il voulait croire que ça s'arrangerait entre eux, mais si ça ne devait pas être le cas, il devait bien reconnaître être à la fois fier et soulagé de savoir qu'elle le privilégierait par rapport à tous les autres, tous les autres y compris son frère. Cela témoignait bien de la force de ce qui les unissait, et qui ne se résumait pas à de simples bagues ou même à cette maison, même s'il était agréable de s'imaginer y vieillir avec son épouse.

-Je t'aime aussi. dit-il avant de se rapprocher de Sasha pour déposer ses lèvres sur les siennes.

Jamais il n'avait prononcé autant ces mots avant de rencontrer Sasha. Ça lui était arrivé, bien sûr, mais le plus souvent, c'était uniquement pour faire plaisir aux femmes qu'il fréquentait tout en s'en moquant sublimement. Et il faisait l'économie de ces mots autant que possible. Logique, après tout, ces mots, si on ne comprend pas les sens, son creux et n'expriment absolument rien. Ils sont là, ils s'entendent, ils peuvent même s'apprécier quand on n'en saisit pas la vacuité totale, mais il n'y a rien au-delà. Rien de plus qu'une coquille vide, désespérément vide. Jusqu'à ce que Sasha entre dans sa vie, pour qu'il puisse enfin prononcer les choses et, au-delà de ça, les éprouver et les apprécier. Il l'aimait, et il pouvait bien le lui dire mille fois dans une journée, pour qu'elle en soit certaine, et parce que ces mots qui ne contenaient rien autrefois portaient désormais un poids trop lourd pour qu'il ne sache pas éprouver le besoin de s'en délester au quotidien.

-Dis moi ce que tu veux faire. ajouta-t-il.

Ce qu'elle voulait faire en générale, si elle avait derrière la tête une idée qui pourrait leur permettre de se réconcilier avec leurs familles respectives (mais Gwendall devait bien reconnaître que, de son côté, il avait bien envie d'abandonner l'idée, même si abandonner n'était pas dans sa nature), ou ce qu'elle voulait faire en particulier, là, maintenant, tout de suite, qui sache leur changer agréablement les idées et leur permette de profiter tout simplement de la situation, de ce bonheur simple d'être ensemble sans aucune autre considération qui soit trop négative, de profiter de cette maison qui était désormais la leur et qui n'attendait que d'accueillir leurs souvenirs.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Sasha avait bien conscience des difficultés qu’ils allaient rencontrer dans le futur, mais elle les connaissait déjà d’avance. Quand elle avait décidé de se marier avec Gwendall, quand elle avait accepté sa demande, elle avait décidé de tout simplement accepter ces difficultés. Parce qu’elle savait qu’elle pouvait les braver en compagnie de Gwendall, même si elle devait perdre énormément à côté. Angus n’acceptait pas leur relation (ou plutôt, il n’acceptait pas qu’elle se soit mariée sans le prévenir – ce qu’elle pouvait quand même comprendre si elle ne faisait pas preuve de mauvaise foi), leur dernière conversation ne s’était vraiment pas bien passée. La jeune femme espérait quand même qu’il allait finir par accepter et qu’ils allaient pouvoir se retrouver, même si tout allait être différent de toute façon. Et dans tous les cas, même s’il n’acceptait jamais et qu’il ne voulait jamais la retrouver, elle ferait avec. C’était sans doute horrible à dire, mais Sasha était prête à perdre son frère, avec qui elle était extrêmement fusionnelle, pour Gwendall. Elle savait qu’elle ne s’était pas trompée en décidant de l’épouser et de vivre en sa compagnie dans cette maison, surtout quand elle l’entendait lui dire qu’il l’aimait. Sasha ne pourrait jamais se lasser de ces mots, elle aimait tellement l’entendre lui dire qu’il l’aimait. Comme elle appréciait tout autant les prononcer. Avant de rencontrer Gwendall, la jeune femme ne les avait jamais dits sincèrement à quelqu’un (en dehors d’Angus bien sûr). Et elle pourrait les redire un milliard de fois sans jamais se lasser, parce qu’elle aimait vraiment son mari et qu’elle ne se voyait pas vivre loin de lui (malgré toutes les emmerdes qui risquaient de leur tomber dessus, comme la mort de Nemesis…).

Qu’est-ce qu’elle voulait faire ? Sur le long terme, il y avait plusieurs choses qu’elle voulait réaliser même si c’était difficilement réalisable. Mais ce n’était pas le moment de penser à l’avenir, après tout ils pouvaient simplement profiter du moment présent. Et c’était ce qu’elle voulait faire actuellement. Elle voulait profiter de l’instant présent en compagnie de celui qui était devenu son mari et avec qui elle allait vieillir. Sasha sourit, volant un baiser à Gwendall.

« Et bien je me disais que… » Sasha s’empara une nouvelle fois des lèvres de son époux, glissant au passage ses mains sous la chemise de Gwendall. Elle pouvait difficilement être plus explicite sur ses intentions qu’en cette seconde. En même temps, les deux sorciers s’entendaient à merveille sur ce point-là (encore heureux). « On a énormément de pièce et je me dis qu’on devrait peut-être… les essayer. »

Le sourire qui s’affichait sur son visage en disait long sur ce qu’elle avait en tête. Ce qu’elle voulait, c’était bel et bien profiter du moment présent et de pouvoir juste se sentir vivante. Comme à chaque fois qu’elle se trouvait en compagnie de son mari. Quand ils étaient tous les deux seuls, comme lors de leur mariage et de ce week-end qui avait suivi, elle avait vraiment le sentiment que plus rien n’existait autour.

Ma maison sera ta maison

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wendall préférait largement voir ce sourire-là orner le visage de son épouse que l'air soucieux qu'il lui avait trouvé quand il avait été question de son frère. Malheureusement, il reparaîtrait encore sur ce charmant visage tant que les choses ne se seraient pas réglées, et l'homme voulait croire que c'était possible, oui, même s'il faudrait du temps, et surtout qu'il s'éclipse régulièrement (ce qui n'était pas vraiment dans sa nature) pour que cela se fasse. En attendant, il valait mieux laisser ces soucis-là de côté et ne penser qu'à l'instant présent. Et cet instant présent recelait une multitude d'informations plaisantes, non ? Ils étaient dans leur nouveau nid douillet, ils étaient ensemble, ils avait toute la soirée et toute la nuit pour en profiter... Le reste pourrait bien attendre plus tard pour qu'ils s'en soucient. Et il suffit d'un seul baiser déposé sur ses lèvres pour que l'homme en ait la plus parfaite confirmation et la délicieuse (et infinie) certitude. Ajoutez à cela ces mains qui venaient de glisser sous sa chemise, sur son torse, générant un agréable frisson dans son échine, et vous comprendrez qu'il n'était de toute manière plus capable de penser à autre chose que ce à quoi l'invitaient ses regards et ses propos, autant d'invitations (presque) implicites qu'il comptait bien s'empresser d'accepter.

-La maison est grande. remarqua-t-il avant de s'emparer à son tour de ses lèvres, ses mains s'empressant à leur tour de glisser sous le haut de sa belle pour en apprécier la texture parfaite et la douceur inégalable. Il va nous falloir un certain temps. ajouta-t-il un fois ses lèvres séparées des siennes (mais pas trop éloignées non plus), une lueur qui en disait long dans le regard.

Du temps, c'est sûr, ils allaient en avoir besoin, surtout s'ils comptaient visiter les lieux de la manière qui venait à l'esprit de Gwendall (et, il en était certain, tout autant à celui de Sasha). Mais après tout, ils avaient tout leur temps. Même, ils avaient toute la vie... Et il gageait que viendrait un moment où ils auraient "visité" ces pièces plus qu'à leur tour... sans se lasser pour autant. Ceci dit, pour ce qui était de satisfaire à une impatience de plus en plus grande, Gwendall devait reconnaître être de plus en plus pressés. Ses lèvres avaient glissé de ses lèvres jusqu'à sa joue, de sa joue jusqu'à son cou tandis que ses mains, de plus en plus baladeuses, remontaient lentement mais sûrement en direction de sa poitrine. Il en fallait peu à Gwendall pour éprouver du désir à l'égard de son épouse, elle lui en inspirait au quotidien, et pour cause, il ne pensait pas que qui que ce soit d'autre puisse se vanter d'avoir créature plus sublime pour épouse. Et il avait bien l'intention de profiter pleinement de cet instant, comme il l'avait toujours fait et comme il était certain de toujours le faire.

-Qu'est-ce que tu dirais de commencer par la salle de bain ? lui souffla-t-il à l'oreille sans un seul instant songer à faire cesser ses caresses. Je meurs d'envie de prendre une douche.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Il était bien plus plaisant de mettre de côté les choses qui pouvaient embrumer l’esprit de mauvaises pensées et de se concentrer sur les choses plaisantes. C’était ce que Sasha avait envie de faire, parce qu’elle n’avait aucune envie de ne pas profiter d’un instant avec celui qui était à présent son époux. Elle n’avait aucune raison de gâcher un moment en sa compagnie, même si ce qu’ils venaient de se dire allaient forcément revenir sur le devant de leur conversation dans le futur. Sasha avait énormément de possibilité pour se prendre la tête avec différent souci, elle aimait se la vider donc et pouvoir juste profiter du moment présent avec celui qu’elle aimait. Parce qu’il était celui qui la rendait plus forte, qui lui permettait d’aimer cette vie qu’on lui avait offerte. Cette vie qu’elle partageait à présent avec Gwendall et qu’elle avait envie de vivre toujours à ses côtés. Il n’y avait donc aucune raison qu’elle continue de s’inquiéter pour Angus et la famille de Gwendall, elle verrait comment les choses allaient se dérouler dans le temps. Maintenant, il n’y avait que son époux qui l’importait et elle était persuadée qu’ils étaient sur la même longueur d’onde.

Le fait qu’il glisse également ses mains sous son haut, alors qu’il s’emparait de nouveau de ses lèvres, ne pouvait que confirmer le fait qu’ils pensaient exactement à la même chose. Le sourire de Sasha s’intensifia encore plus, alors qu’elle se laissait bercer par le frisson qu’elle ressentait au contact des mains de son époux sur son corps. Ils allaient effectivement avoir besoin de temps si jamais ils décidaient de visiter, de la manière dont ils devaient penser tous les deux, les pièces de cette maison. Mais le temps n’était pas un problème, ou pas trop. Evidemment, Sasha ne pouvait pas être certaine d’être encore en vie d’ici quelques mois (au vu de la vie qu’elle menait, ce n’était pas évident non), mais elle ne pensait pas à ce genre de chose. Elle se contentait de penser qu’elle avait la vie devant elle en compagnie de Gwendall, parce qu’ils étaient officiellement unis (et plus ça allait, plus elle adorait d’être devenue la femme de l’Auror). Sasha ferma les yeux quand son époux vint déposer ses lèvres dans son cou et que les mains (de plus en plus baladeuse) de ce dernier venaient s’occuper de sa poitrine. Elle adorait ça, elle savait qu’elle ne pourrait jamais s’en lasser. Parce que Gwendall savait faire naitre en elle quelque chose que jamais personne n’avait touché du doigt autrefois. Son sourire s’intensifia d’ailleurs quand il reprit la parole.

« Je trouve que c’est une très bonne idée. » Répondit-elle après qu’elle ait commencé à défaire les boutons de sa chemise, avant de la lui retirer purement et simplement. « Une bonne hygiène est élémentaire. »

Elle ne manqua pas de ponctuer sa phrase d’une pointe de malice dans sa voix, avant de s’emparer une nouvelle fois des lèvres de son mari, lui offrant l’un de ces baisers qui en disait long sur ce qui allait se produire ensuite. Et sans plus de cérémonie, ou de parole, elle l’entraîna vers l’étage afin de rejoindre la dite salle de bain. Il était plus qu’évident que la jeune femme allait adorer cette maison et cette nouvelle vie à deux avec son mari.

Ma maison sera ta maison

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e baiser que lui adressa la jeune femme était un témoignage plus que concret de ce qu'elle pouvait bien ressentir et de ce dont elle pouvait bien avoir envie. Et il n'y avait aucun doute possible à ce sujet : ils éprouvaient la même chose, l'un comme l'autre, et voulaient la même chose. C'était ainsi, ils n'avaient jamais eu le moindre mal à être sur la même longueur d'onde, tous les deux. Et si ce baiser était un avant-goût de ce qui aurait lieu ensuite, il y avait fort à parier que cette première "visite" de leur toute nouvelle salle de bain allait être des plus intéressantes et des plus satisfaisantes. Gwendall se laissa conduire jusqu'à la salle des bains, un fin sourire au coin des lèvres. Il abandonna son épouse une fraction de seconde, le temps, seulement, de faire couler l'eau de la douche, quand bien même le faire directement relevait probablement du gaspillage. Ça lui était égal, au final, cela donnait à l'eau le temps de chauffer et à un vapeur dense et agréable d'envahir la pièce. Alors, il se reconcentra sur Sasha. Sasha et uniquement Sasha. Le centre de son univers.

Il l'observa intensément, puis ses lèvres retrouvèrent les siennes, langoureusement, longuement, avant de glisser le long de son cou tandis qu'il s'appliquait à le débarrasser du moindre fragment de tissu qui pouvait bien recouvrir ce corps sublime qu'était le sien, et qu'il n'appréciait jamais autant que quand il était complètement nu. Une perfection qu'il savait tout à lui. Une fois qu'elle fut entièrement dévêtue, il s'appliqua à, lui aussi, retirer le moindre de ses vêtements, jusqu'à ce qu'ils se trouvent tous les deux en tenue d'Adam et Ève. Ses lèvres retrouvèrent les siennes et ses mains glissèrent dans les siennes pour la conduire directement sous la douche, où l'eau continuait de couler abondamment, déposant dans l'atmosphère un épais et confortable voile de vapeur ténue. Une fois qu'ils furent tous deux à l'intérieur, il referma la paroi et retrouva ses lèvres aussi vite qu'il les avait quittées. Il attrapa le savon déposé sur le rebord... après tout, Sasha l'avait dit elle-même, un bonne hygiène, c'était très important. Gwendall avait bien l'intention d'encourager toute pratique nécessitant donc de récurer... à fond. Tandis qu'il déposait ses lèvres au creux de son cou, donc, que ses mains, et le savon qu'elles tenaient, s'attardaient sur chaque parcelle de son corps, et plus spécifiquement sur celles véritablement dignes d'intérêt, se concentrant longuement sur sa poitrine, avant qu'il ne lâche le savon pour laisser ses mains glissantes s'aventurer plus bas, dans un mouvement pour le moins assuré. L'eau coulait vivement sur leurs peaux nues, décuplait les sensations. Pour peu qu'il y en ait vraiment besoin, puisqu'il suffisait que ses mains entrent en contact avec cette peau ferme et lisse, dénuée d'imperfection, pour qu'il touche du doigt ce qu'il y avait de plus séduisant et de plus exceptionnel. Tout comme le serait leur vie, exceptionnelle, à présent qu'ils avaient le loisir de la passer éternellement ensemble, sans la moindre condition.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Sasha aimait ça, cette simplicité qu’ils pouvaient trouver au quotidien. Avec Gwendall, ils étaient maintenant ensemble dans cette maison et ils allaient pouvoir profiter de chaque instant l’un avec l’autre. Et la jeune femme était persuadée que jamais la routine ne viendrait s’installer chez eux, parce qu’ils étaient au-dessus de tout cela. C’était une nouvelle vie qui démarrait vraiment et qu’ils allaient pouvoir apprécier pleinement. Il y aurait toujours ces tâches sombres dans leur histoire, mais c’était le genre de moment où ils pouvaient simplement les oublier et les mettre de côté. Afin de profiter de ce que le destin leur avait offert (et qu’ils avaient surtout décidé de prendre par la force des choses). Cette maison (cette salle de bain en cette seconde précise) allait être le témoin de tout ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. La jeune femme observa son époux (elle adorait se dire qu’ils étaient bel et bien mariés) faire couler l’eau de la douche, avant de venir la rejoindre. L’eau chaude qui coulait offrait une ambiance particulière à la pièce, rien de telle pour apprécier encore plus ce moment. Sasha savoura encore plus quand elle retrouva les lèvres de son mari, avant qu’ils ne se retrouvent tous les deux en tenue d’Adam et Eve. Les lèvres de Sasha ne quittaient pas celles de Gwendall et ses mains ne se retenaient en aucun cas de parcourir le corps si parfait de l’homme. Ce corps qui savait la rendre toute chose, ce corps qu’elle désirait si ardemment constamment.

Sasha se laissa conduire sous la douche, appréciant les gouttes d’eau chaude tombant sur son corps qui avait clairement monté en température également. Elle se glissa sans ménagement sous l’eau donc, laissant le soin à Gwendall de refermer la paroi derrière eux. Sasha apprécia encore plus cet instant quand ses lèvres purent retrouver celle de Gwendall et ses mains parcourir de nouveau son corps chaud et mouillé. L’eau chaude qui tombait sur eux donnait une sensation supplémentaire à ce moment, même si concrètement ils n’en avaient pas vraiment besoin pour atteindre le seuil du paradis (même s’ils ne pouvaient concrètement pas un jour espérer pouvoir le franchir, ils n’étaient que deux pauvres âmes damnés pour l’éternité). De longs frissons parcouraient l’échine de la jeune femme alors que Gwendall venait frotter le savon sur son corps, se concentrant sur des zones spécifiques. Si sa vie devait ressembler à cela jusqu’à la fin de ses journées, elle ne pouvait clairement se sentir plus heureux. Evidemment, de son côté, elle ne restait pas reste. Ses doigts s’étaient longuement attardés sur le torse musclé de l’homme, avant de simplement se diriger vers une zone bien plus sensible, entamant des caresses qu’elle savait être agréable. Sa main libre vint se glisser dans les cheveux de Gwendall, l’approchant une nouvelle fois d’elle, afin qu’elle puisse de nouveau s’emparer de ses lèvres dans un baiser qui ne cachait rien de tout ce que son corps entier était capable de ressentir en cette seconde. Et pourtant, c’était à se demander comment elle pouvait ressentir autant de chose.

Ma maison sera ta maison

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a chaleur de l'eau qui coulait telle une pluie diluvienne et brûlante sur leurs deux corps nus n'était rien en comparaison de ce qu'il y avait de chaleur pour consumer son être entier au contact des lèvres de son épouse contre les siennes, et de ses doigts qui parcouraient sa peau, sensible à la moindre caresse, au moindre contact. Et plus sensible encore, il ne pouvait que le reconnaître, quand ces caresses en questions s'attardèrent sur le lieu le plus sensible de son anatomie, provoquant en lui des vagues diffuses de plaisir, un plaisir qu'il ne savait pas garder pour lui et qui se lisait de façon manifeste sur son visage tandis que, les yeux fermés, la tête légèrement penchée en arrière, il savourait les gestes experts de la belle Sasha, qui savait lui procurer du plaisir comme personne. De sa gorge s'échappait des râles réguliers de plaisirs, tandis que ses propres mains accompagnaient le mouvement entre les jambes de sa belle, intensifiant le rythme de ses caresses en même temps que Sasha intensifiait celui des siennes. Le souffle saccadé, il se sentait prêt de laisser exploser tout son désir immédiatement, mais il se retint, attrapa les mains de Sasha pour les inviter à les enrouler autour de son cou, avant de la regarder intensément, puis de lui accorder un baiser on ne peut plus passionné, témoignage manifeste de tout l'amour qu'il possédait à l'adresse de sa femme, et autant dire que cet amour était infini. Il s'en rendait compte à chaque seconde passée avec elle, et même à chaque seconde passée loin d'elle, car celles-ci semblaient ne pas avoir de sens.

Il avança doucement, sans cesser de l'embrasser jusqu'à plaquer le dos de la jeune femme contre la paroi carrelée de la douche, puis disposa les hanches de part et d'autre de la taille de son épouse, pour se livrer à ce que son corps désirait ardemment, et depuis de longues minutes à présent. Il s'immisça en elle, savourant l'union unique de leurs deux corps, qui en soi était déjà source de satisfaction et de plaisir intense. La chaleur vivre au creux de ses reins se dispercait en vagues diffuses dans tout son corps, comme autant de décharges brûlantes, qu'il espérait bien transmettre à Sasha au moindre mouvement de son bassin. Des mouvements d'abord lents et contrôlés, quoi que Gwendall fut à plusieurs moments tenté d'accélérer le rythme. Ménageant le plaisir, pour le faire durer autant que possible, avant d'augmenter cette fois la cadence, chacun de ses accoups s'accompagnant d'un gémissement de moins en moins discret, alors qu'il approchait l'apothéose, une jouissance que, à chaque fois, Sasha savait lui faire atteindre. Pour Gwendall, en même temps, c'était simple. Embrasser Sasha, c'était comme lui faire l'amour, et il n'existait rien qui sache tenir la comparaison quand ils faisaient l'amour, quand leurs deux corps s'unissaient. Ses lèvres ne se désunissaient pas davantage de celles de son épouse, à moins de reprendre un semblant de respiration ou de dévorer sa joue et son cou de baiser emprunts d'une évidente langueur.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Ils se connaissaient par cœur et ils savaient parfaitement s’y prendre l’un et l’autre pour que ce moment soit tout bonnement parfait. Ces moments étaient parfait tout le temps, ce n’était pas pour rien qu’ils s’entendaient si bien. Ce qu’il y avait entre eux, c’était bien plus fort que tout, plus fort que de simple sentiment. Sasha était incapable d’expliquer ce qu’elle ressentait vraiment quand elle était avec Gwendall, qu’ils fassent l’amour ou non. Il était son tout, il était son âme sœur tout bonnement. Elle n’aurait jamais cru pouvoir vivre un jour cela et pourtant, elle devait bien s’en rendre compte maintenant qu’elle se trouvait dans cette nouvelle maison - précisément dans cette salle de bain, sous l’eau chaude de la douche - en compagnie de l’homme qu’elle avait épousé, lançant cette nouvelle vie qu’elle adorait déjà plus que tout. Si elle devait ressembler à ça tout le temps, elle ne pouvait que l’aimer en même temps. Même s’il y avait des points noirs elle n’en avait que faire, il suffisait que les lèvres de Gwendall l’embrassent, que ses mains le touchent pour qu’elle oublie tout.

Comme maintenant alors qu’ils faisaient preuve de leurs talents dans leurs caresses. Sasha sentait le plaisir monter encore et encore alors que les mouvements de Gwendall au niveau de son entrejambes suivaient les caresses qu’elle prodiguait sur cette zone sensible de son anatomie. Et l’instant allait s’intensifier encore plus. Sasha se laissa faire quand Gwendall attrapa ses mains pour qu’elle enroule ses bras autour de son cou, savourant ce baiser qu’il lui offrait et qui ne cachait rien de ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. Quand le dos de la jeune femme toucha le carrelage froid de la douche, elle ressentit un nouveau frisson (différent de ceux qu’elle ressentait depuis le début) parcourir son corps. Son corps si chaud faisait un grand contraste avec la froideur de ce carrelage, mais ce n’était vraiment pas un problème. Ce fut un long gémissement de plaisir qui accompagna le mouvement de Gwendall quand ce dernier s’immisça en elle, unissant pour de bon leur corps une nouvelle fois. Elle ne pourrait jamais s’en lasser, bien au contraire, elle ne pourrait que le savourer encore et encore et profiter toujours plus de ce qu’ils vivaient ensemble. Sasha ne retenait pas du tout les expressions de plaisir, ces gémissements qu’elle poussait à chaque mouvement de reins. Elle parvenait à peine à vraiment reprendre son souffle, ne cherchant pas spécialement à le faire. Elle s’abandonnait simplement à l’instant, à son plaisir, à cette chaleur latente. Ses lèvres quittaient à peine celles de Gwendall et le plaisir s’intensifiait au-delà de ce qu’elle pouvait pouvoir ressentir. Et ce dernier arriva enfin à l’extase ultime et Sasha l’exprima sans se retenir une seconde, se perdant dans le plaisir, son corps remplit de frisson. Elle avait la tête qui tournait, le cœur sur le point d’exploser, son souffle plus que court, mais elle était tout simplement heureuse. Elle était bien, juste bien.

Ma maison sera ta maison

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wendall imaginait difficilement que sa vie puisse prendre un meilleur tournant que celui dont cet instant servait de témoignage. Il y avait des zones d'ombre, il y avait des points noirs (dont l'Auror n'avait d'ailleurs même pas idée), mais le tout s'estompait un peu plus à chaque seconde qu'il passait en compagnie de sa femme, celle qui partageait à présent sa vie et son toit. Elle pouvait tout lui faire oublier, donner à tout une importance moindre, car alors il n'y avait plus qu'elle qui comptait, et à cette seconde plus encore que toute autre, alors que leurs corps se mêlaient dans la plus parfaite harmonie, une harmonie que Gwendall savait bien ne pouvoir atteindre avec aucune autre femme. Il éprouvait avec elle un sentiment de plénitude qui semblait s'intensifier à chaque seconde supplémentaire passée en compagnie, qu'il se retrouvent ainsi sous l'eau chaude, leurs deux corps se mêlant, ou qu'ils soient tout simplement en présence l'un de l'autre. Du moment qu'ils étaient ensemble, Gwendall se sentait tout simplement invulnérable, au point de ne vraiment savoir comment il avait pu passer tout ce temps loin d'elle, comme il avait osé imaginer se séparer d'elle et ne plus jamais la revoir.

Là, maintenant, il goûtait au bonheur, au pur et simple bonheur, et il se sentait vraiment bien, complet, c'était un sentiment dans lequel il n'aurait jamais cru si sa route n'avait pas croisé celle de Sasha, mais à présent, il y goûtait pleinement. À chaque mouvement de bassin, il éprouvait ce transport qui s'accompagnait de râles et gémissements qui ne dissimulaient rien de son plaisir (et en même temps, pourquoi dissimulerait-il son plaisir ? Il n'avait pas la moindre raison de le faire), à chaque seconde plus fort et plus intense, jusqu'à atteindre cette jouissance véritable qui le laissait pantelant, mais serein. Il embrassa longuement sa femme avant de la serrer dans ses bras, de déposer un nouveau baiser au creux de son cou, et d'éteindre l'eau de la douche, constatant l'épaisse buée qui s'était déposée sur les parois transparentes avec un léger sourire. Tout en se saisissant d'une serviette et en s'essuyant rapidement, il tourna son regard vers Sasha.

-La salle de bain m'a l'air fonctionnelle, qu'est-ce que tu en dis ?

S'il fallait "tester" ainsi la moindre pièce de la maison, cela convenait parfaitement à Gwendall, même si, à présent, quelque peu épuisé par l'exercice, il ne demandait qu'à se poser tranquillement auprès de Sasha, le genre de choses qui ne l'avaient avant Sasha jamais vraiment inspiré, et qu'il avait pensé ennuyeuses à mourir, et qui trouvaient à présent une saveur singulière et non négligeable. C'est fou comme une simple rencontre pouvait tout changer en vous. Gwendall ne savait pas ce que serait sa vie s'il n'avait pas croisé la route de son épouse mais, vraiment, il n'avait aucune envie de le savoir.

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Gwendall & Sasha

Ma maison sera ta maison

Ce n'était pas la première fois et ça n'allait pas être la dernière, que Sasha explorait cet instant de pur plaisir en compagnie de celui qui était à présent son époux. Gwendall avait tout changé en elle, il lui apportait tant et tant. Au-delà du pur plaisir physique que la jeune femme ressentait comme jamais en sa présence, il était tout simplement ce qui lui permettait de tourner en rond. Sans lui, Sasha ne savait vraiment pas à quoi pourrait bien ressembler sa vie, mais elle n'avait aucune envie de le savoir. Jamais elle ne pourrait regretter d'avoir épousé l'Auror, même si elle ne s'imaginait pas autrefois avoir une vie de ce genre. Devenir l'épouse de quelqu'un, avoir une belle maison et vivre une vie qui avait des accents de normalité. Evidemment, il n'y avait rien de normal dans leurs vies, du moins il y aurait toujours ces choses qui pimenterait le tout (en bien ou en mal). Des zones d'ombres que la jeune femme n'avait pas envie de voir augmenter, des secrets qu'elle ne pouvait pas se permettre de voir révélés au grand jour. Mais malgré tout cela, elle était simplement heureuse de ce qu'elle avait. Et si ses journées pouvaient ressembler à celle qu'elle vivait actuellement avec son époux, s'ils profitaient ainsi de leur nouvelle demeure ensemble, alors elle allait continuer d'être heureuse encore pendant un long moment. Et tant pis pour les détails qui n'allaient pas, pour ces petits soucis, elle les mettait tout bonnement dans un coin bien lointain de son esprit.

Sasha était complètement à bout de souffle, elle sentit un long frisson parcourir son échine quand Gwendall arrêta l'eau de la douche. La pièce et son corps était encore bien chaud, mais il y avait cette soudaine vague de froid, qu'elle contra un peu puisque son corps était encore serré contre celui de son époux. Elle se sépara cependant de lui, pour quitter la douche et attraper à son tour une des grandes serviettes qui s'y trouvait. Elle enroula son corps dans cette dernière, souriant à la remarque de Gwendall.

« Je pense qu'on peut la considérer comme très fonctionnelle oui. » Dit-elle sur un ton malicieux, avant de venir s'emparer de nouveau des lèvres de l'Auror. Elle avait vraiment envie que sa vie ressemble tout simplement à cela, que les jours se suivent et se ressemblent. Elle ne pensait vraiment pas un jour penser de cette manière, mais c'était pourtant le cas. La jeune femme commençait à se dire qu'une vie de couple pouvait être tout bonnement normale et agréable, ce qu'elle avait envie d'avoir avec Gwendall. « Prépare-toi... » Reprit-elle quand ses lèvres s'écartèrent de celle de l'homme, dans un sourire encore plus malicieux. « Parce qu'on a énormément de pièce à tester. »

Même si pour l'heure, Sasha était bien trop fatiguée pour ça. Mais ils avaient justement tout le temps qu'ils désiraient. Ils n'avaient pas besoin de repartir chacun de leur côté, parce qu'ils allaient dans le même sens, ensemble. Sur le chemin les menant sans nul doute droit en enfer, mais tant pis.

« Mais avant ça, j'ai faim ! »

Et ni une, ni deux, la jeune femme quitta la salle de bain toujours enroulée dans sa serviette, simplement heureuse de profiter de la vie.

Ma maison sera ta maison

C'

était l'évidence, et ce n'était plus une nouveauté depuis bien longtemps, Gwendall était complètement fou de Sasha, elle était tout simplement parfaite, elle était son évidence, son âme soeur, même, et au final, ce qu'il y avait de plus simple dans la vie devenait ce qu'il y trouvait de plus fascinant. Gwendall avait toujours voulu croire qu'agir au nom de l'exceptionnel et des causes les plus nobles était ce qui serait à jamais son moteur dans la vie, son moyen de se sentir vivre et exister. C'était pour cela qu'il était devenu Auror, et c'était pour cela également qu'il avait rejoint les rangs des neo-grindelwaldiens. Il comprenait à présent qu'il avait eu tort. Au final, ce qui importait le plus, c'était bel et bien elle. Il voulait bien être inutile, un moins que rien, si en contrepartie, il pouvait espérer quelques minutes dans les bras de Sasha. Il n'existait pas s'il ne l'avait pas. Il en avait eu la preuve quand la jeune femme et lui s'étaient séparés, et par sa faute, en plus. Mais ça n'arriverait plus jamais. Ils marquaient une nouvelle étape de leurs existences, et ils la marquaient ensemble, c'était ça qui comptait le plus. Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de sourire chaque fois qu'il la voyait, chaque fois qu'il l'entendait, et chaque mot qu'elle prononçait s'entendait comme une promesse agréable. La promesse qu'ils passeraient le reste de leur vie ensemble, et qu'ils avaient tout le temps possible devant eux. Et c'était le cas, en effet, ils auraient bel et bien l'occasion de "visiter" chacune de ces pièces de fond en comble. Pas tout de suite, non, mais à quoi bon se presser, après tout ? C'était cela, également, ce qu'il y avait de plaisant et d'agréable dans leurs relations et dans le fait de vivre à présent ensemble. Ils avaient tout le temps qu'ils désiraient devant eux. Ils avaient la vie devant eux, et même si beaucoup d'ombres obscurcissaient leurs existences, il voulait les croire longues.

Gwendall suivit Sasha dans la cuisine. Ces efforts lui avaient donné faim, à lui aussi. Toujours enveloppé de sa seule serviette (pourquoi jouer les faux pudiques avec elle ? Ils se connaissaient sous tous les angles. Gwendall ne gardait sa serviette que pour se protéger légèrement du froid), il déposa un baiser au creux du cou de la jeune femme avant de s'installer sur l'une des chaises de la pièce et ne mit pas longtemps avant de s'emparer d'un morceau de pain qu'il dévora à pleine bouche. C'est vrai que tous ces exercices devaient vous ouvrir l'appétit. Voilà, c'était aussi simple que cela. C'était quand sa vie atteignait des summums de naturel et de simplicité qu'il se sentait bien et heureux, vraiment heureux. Et ce n'était que le début.

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