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#Sujet: Conversation entre collègues (pv Minerva) Sam 18 Juil - 11:34
Conversation entre collègues
Silvanus n'avait pris aucun plaisir à être rabroué par Albus, il n'avait pas aimé être corrigé et puni, mais il n'allait pas mentir, il l'avait cherché, et forcément, c'était la punition qu'il méritait. Et à présent, il reconnaissait que cette mise à pied qu'il n'avait pas pu décider lui avait fait du bien. Même s'il ne s'en était pas rendu compte, il avait eu besoin d'une pause, et cette pause ne lui avait pas fait de mal, loin de là. Ses cours lui avaient manqué, mais ça lui avait permis de changer d'air, de voir d'autres choses, et il en avait définitivement eu besoin. Il avait pu observer quelques créatures exceptionnelles qu'il n'avait jamais eu l'occasion de voir jusqu'alors, et il avait vraiment bénéficié de cette expérience.
Mais une semaine, cela passe vite, et il était à présent de retour à Poudlard, la tête chargée d'idées neuves. Il avait remanié une grande majorité de ses cours. Le faire en plein milieu d'année n'était pas forcément le plus malin, mais Silvanus détestait se reposer sur ses acquis. Il avait constamment besoin de changement, de renouveau. C'était sans sa nature, et on ne le changerait pas, sur ce point ou sur aucun autre, d'ailleurs.
Les cours se passaient bien. Selon les critères de Silvanus. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas eu un seul accident à déplorer au cours des dernières semaines, et quand on connaissait le professeur de soin aux créatures magiques et ses méthodes d'enseignement souvent aventureuses, il fallait féliciter qu'aucun élève n'ait été brûlé, blessé, ou quoi que ce soit d'autre.
C'était le week-end, et Silvanus se promenait dans les rues de Pré-au-Lard, profitant de la fraîcheur d'un mois de février agréablement ensoleillé (assez remarquable quand on vivait dans un château au fin fond de l'Ecosse profonde). Il marchait, les mains dans les poches, quand il croisa la route d'une de ses collègues, qui avait elle aussi eu l'idée de se promener dans le village sorcier. "Bonjour Minerva.", la salua-t-il chaleureusement. Il ne la connaissait pas encore très bien, mais il la trouvait sympathique. C'était éventuellement l'occasion de faire plus ample connaissance ? "Comment vas-tu ?"
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Sam 25 Juil - 11:44
Conversation entre collègues
C'est une ambiance très particulière, difficilement explicable, que de se rendre dans le village de Pré-au-Lard à présent. Elle associe cet endroit à une multitude de choses et de sentiments, qui pour l'écrasante majorité se réfèrent à son adolescence, une adolescence qui, pour Minerva, a été particulièrement heureuse et épanouie. De cette époque, Minerva n'avait ni regrets, ni remords, elle avait vécu pleinement ses années estudiantines à Poudlard, et c'est pour cette raison qu'y travailler à présent n'est pas du tout pour la déranger, tout au contraire.
Et donc, elle associe le village sorcier à des sorties entre amis, à des bièraubeurres bues avec ses camarades, à un moment d'évasion qu'elle attendait avec impatience à partir du moment qu'une sortie ou l'autre était annoncée. Très respectueuse du règlement, Minerva n'avait jamais fait le mur pour se rendre à Pré-au-Lard, chose que d'autres de ses camarades ne s'étaient pas privés de faire, elle le savait très bien. Elle éprouve par conséquent une sorte de sentiment un peu subversif à l'idée de se rendre au village, alors que rien ne le lui interdit, alors qu'elle peut aller et venir dans les murs de Poudlard et aussi en dehors comme bon lui semble.
Elle a quelques courses à faire et aussi a voulu profiter du fait que le temps soit plutôt clément, même pour un mois de février, pour se balader un peu et prendre l'air. C'est dans ces circonstances qu'elle croise la route d'un de ses collègues. Elle ne connaît pas très bien Silvanus Brûlopot. Ou plutôt, elle le connaît bien en tant que professeur mais pas vraiment en tant que collègue, et c'est vraiment très étrange pour elle de se dire qu'ils sont maintenant sur un pied d'égalité. Il lui a toujours semblé un peu... à part entière, quelque part déconnecté du monde, si bien qu'elle ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui. Mais elle ne compte pas pour autant le rejeter, bien entendu. Elle n'est pas comme cela, il n'est pas du tout dans sa nature que d'agir de la sorte.
-Je vais très bien et vous ? Où étiez-vous passé ? Je ne vous ai pas vu à la table des professeurs ces derniers jours ? demande-t-elle en espérant ne pas afficher trop d'indiscrétion.
Cela en surprendra peut-être certains, mais Silvanus Brûlopot était un homme fondamentalement et définitivement sociable. S'il n'avait pas tant d'amis que cela, ce n'était pas parce qu'il n'allait pas assez vers les autres mais parce que ces autres, bien souvent, ne voulaient pas avoir affaire à lui. Il pourrait s'en vexer, il pourrait les en blâmer, il n'en était rien. Le professeur de soin aux créatures magiques était le premier à comprendre le comportement de celles et ceux qui décidaient de prendre leurs distances avec lui. Après tout, il était excentrique, maladroit, et les personnes qui prenaient la décision de lui faire confiance ne finissaient pas toujours bien (le pauvre Herbert, qui avait fini renvoyé de Poudlard en grande partie par sa faute, en savait quelque chose).
Mais cela ne l'empêchait pas d'insister. Car Silvanus était un homme curieux, et il prenait autant de plaisir à faire la connaissance de nouvelles personnes qu'à découvrir de nouvelles créatures. En l'occurrence, il n'avait jamais eu l'occasion de parler très longtemps avec Minerva McGonagall, passée à ses yeux du statut d'élève à celui de collègue, et il considérait qu'il était plus que temps d'y remédier puisque l'occasion leur en était donnée. La jeune femme semblait ouverte au dialogue, alors pourquoi pas, après tout.
Minerva lui assura qu'elle allait bien, avant de lui rendre la question... et de mettre un peu les pieds dans le plat en observant qu'elle ne l'avait pas vu à la table des professeurs pendant un moment. Silvanus afficha une fine esquisse de sourire. Il en avait un peu honte, mais pas au point de s'en cacher non plus. Et puis, de toute manière, Minerva allait forcément l'apprendre, si ce n'est par lui, par quelqu'un d'autre qui s'appliquerait peut-être à déformer ses propos bien comme il faut. "Oui, j'ai été... mis à pied une semaine. C'est pas grand-chose mais bon... voilà." Il espérait ne pas avoir à rentrer dans les détails. Et pour cette raison, il reprit la parole assez rapidement. "J'en ai profité pour prendre quelques vacances, en Irlande."
Et s'il devait parler de ses vacances, il était capable de le faire en long, en large et en travers.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 4 Aoû - 15:18
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Le professeur de soin aux créatures magiques a donc été mis à pied. Minerva ne s'en étonne pas, c'est ce dont elle s'était douté. Le professeur aurait pu être malade ou blessé (à force de côtoyer des créatures dangereuses, forcément, c'est inévitable, et ses cicatrices comme sa jambe de bois prouvent bien que Silvanus ne fait pas les choses à moitié quand il se retrouve face à ses créatures chéries), mais elle a été son élève, elle a été habituée aux allées et venues du professeur à Poudlard parce que ses erreurs à répétition faisaient qu'on l'invitait à prendre des vacances régulièrement.
En ce qui la concerne, Minerva est trop respectueuse des règles pour concevoir qu'on en fasse fi si souvent et si régulièrement. Elle s'est souvent demandé pourquoi personne ne faisait rien, pourquoi Silvanus Brûlopot n'avait jamais été renvoyé pour de bon. Elle s'était dit qu'avec Dumbledore comme directeur, les choses changeraient sans doute, mais apparemment, non,ce n'était pas le cas, ce n'était pas le cas du tout, même. Mais comme elle a en grande estime l'opinion du directeur de Poudlard, elle se dit que ce dernier devait certainement avoir ses raisons, et qu'il y a chez son collègue quelque chose qu'elle ne voit pas encore.
Mis à pied, donc, il avait décidé de prendre quelques jours de vacances en Irlande. Soit. L'Irlande n'a jamais eu beaucoup d'attrait pour Minerva. Mais en même temps, Minerva ne jure que par son Ecosse natale. C'est une des choses qu'elle préfère dans le fait d'enseigner à Poudlard. La vie à Londres lui a déplu. Mais au sein de l'école de magie, au fin fond de l'Ecosse, elle se sent parfaitement bien, elle a le sentiment d'être dans son élément, et elle adore ça.
-Je vois, j'espère qu'elles vous ont fait du bien.
Et elle espère aussi qu'elles lui auront permis de réfléchir un peu à sa situation, mais Minerva est convaincu qu'il n'en est rien. Les hommes tels que Silvanus Brûlopot n'apprennent jamais rien, c'est l'intuition qu'elle a, en tout cas, même si elle connaît très peu son interlocuteur.
-Je ne veux pas me montrer indiscrète, mais... pourquoi cette mise à pied ?
Indiscrète, elle l'est effectivement, elle en a conscience.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 11 Aoû - 14:15
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Silvanus afficha un sourire en adresse à son interlocutrice quand cette dernière lui souhaita d’avoir tiré le meilleur parti de ces vacances imposées. Elle n’avait pas à s’en inquiéter. Silvanus savait profiter de son temps libre. On ne pouvait pas dire que c’était forcément très reposant, comme vacances, quand il parcourait la brousse à la recherche de créatures fantastiques et exceptionnelles. Mais ça lui convenait bien. De toute façon, repos et farniente ne faisaient pas partie de ses compétences et de ses attributions.
Silvanus était une pile électrique, il ressentait le besoin d’être constamment en action. S’il restait sans rien faire, il a le sentiment d’avoir perdu son temps, et c’était insupportable pour lui. Alors peut-être qu’il n’avait pas pris le repos qu’il aurait sans doute bien mérité et qu’il aurait été profitable qu’il prenne pour être frais et dispo pour la suite. Mais c’était plus simple de ne pas rentrer dans ce genre de détails et de se contenter simplement de répondre par l’affirmative. Il avait changé d’air et ça avait été bénéfique, pas besoin d’épiloguer non plus au bout du compte, ce reviendrait à perdre son temps, vraiment.
Minerva se permit plus d’indiscrétions par la suite en lui demandant ce qu’avaient été les raisons de sa mise à pied. Silvanus, s’il avait un autre tempérament, pourrait peut-être prendre ombrage d’une telle question, mais il n’en était rien du tout. Silvanus savait de toute façon qu’il était de toute manière assez impossible de garder un secret à Poudlard, comme il était absolument et invariablement impossible de garder quoi que ce soit à distance de ce que savait le directeur de l’école de magie. Albus Dumbledore avait des yeux et des oreilles partout, c’était bien connu. Et pour ce qui était des raisons de sa mise à pied, il suffirait de poser la question autour d’elle pour qu’elle apprenne les détails, donc, après tout… Ce n’était pas vraiment un problème que de lui en dire plus.
"J’ai emmené un élève dans la forêt interdite pour observer un chapeaurouge… apparemment, ce n’était pas une bonne idée."
Il pourrait également parler de l’épisode de la compagne d’Aragog, mais il s’abstint. Pas la peine d’en rajouter. Surtout qu’il assumait ce qui le mettait, lui, dans l’embarras, moins ce qui mettait d’autres en difficulté, en l’occurrence le jeune Hagrid, qui n’avait rien demandé à personne. Même s’il avait lui aussi le don de manquer de jugement et de s’attirer des ennuis.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Jeu 20 Aoû - 12:57
Conversation entre collègues
La réponse de Silvanus est telle que Minerva sait à peine qu'y répondre. Le rictus qui s'affiche sur ses lèvres à ce moment est tout sauf contrôlé de sa part. Apparemment, ce n'était pas une bonne idée d'emmener un chaporouge dans la forêt interdite pour observer une créature dangereuse. Tiens donc, qui aurait pu le prédire ? La jeune femme trouverait cela comique et aberrant, tout en même temps. Quelque part, en effet, c'est plutôt drôle de considérer cette légèreté dont est capable son collègue et dont elle-même manque définitivement trop, et en même temps... Quelle imprudence, quelle inconséquence ! Comment se fait-il que l'on laisse sans arrêt tout passer à cet homme ?
Est-ce que, au bout d'un moment, il ne serait pas juste plus simple de décider que trop c'est trop, qu'il n'est pas fait pour ce métier et lui demander de prendre congé ? Elle ne voudrait pas remettre en question les décisions d'Albus Dumbledore, elle attache trop d'importance à son opinion, elle éprouve trop de respect à son égard pour dire qu'il fait n'importe quoi, pour suggérer qu'il a manqué de jugement. Mais toute cette situation lui paraît malgré tout plus qu'improbable et encore plus absurde. Elle se contente d'entendre les choses et se demande si Silvanus Brûlopot est un cas récupérable, s'il ne recèle pas quelque talent caché qui lui aurait complètement échappé.
-De toute évidence, constate-t-elle d'un ton pincé.
Elle est honnêtement partagée quant à cette histoire. Mais une certaine curiosité la pousse à vouloir poser plus de questions. Tout en sachant, quelque part, que plus elle entendrait de réponse, moins elle voudrait en savoir. Peu importe.
-Cet élève n'a rien eu ?
Elle espère que non, une simple mise à pied d'une semaine si un élève a été blessé, ça lui semble vraiment très léger. Elle, de son côté, est plutôt partisane des mesures les plus sévères. Elle, quand un élève fait un pas de côté, elle veut retirer tous les points de sa maison. Pour une erreur minime, elle menace de le renvoyer. Très clairement, il y a deux poids deux mesures. En tout cas, elle se pose de questions. Qui est cet élève et est-ce qu'il va bien ? Ce son des questions desquelles elle devrait se détourner. Mais elle ne le peut pas.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 25 Aoû - 8:37
Conversation entre collègues
Silvanus ne savait pas sur quel pied danser exactement avec son interlocutrice, impossible pour lui de savoir précisément ce qui traversait l'esprit de cette jeune femme tandis qu'il lui faisait part de ses fautes professionnelles. Est-ce qu'elle était choquée ? Est-ce qu'elle était outrée ? Est-ce qu'elle était au moins un peu amusée ? Ou bien s'en moquait-elle ? Avec ce ton pince-sans-rire tout britannique qui caractérisait le nouveau professeur de métamorphose, tenter de décrypter le fond de sa pensée était sans doute vain. Surtout compte tenu du peu de capacités de Silvanus à cerner les individus autour de lui, lui qui avait bien davantage tendance à être à côté de la plaque chaque fois qu'il s'y risquait. Ce "De toute évidence" flairait quand même l'ironie, et son discours suivant lui en dit un peu plus sur ce qu'elle devait et pouvait bien penser, en fin de compte.
Elle s'inquiétait du sort de l'élève. Forcément, il aurait pu mettre Adrian en danger, et si ce dernier avait été blessé, cela aurait bien sûr pu justifier sa mise à pied... Ou pas, Dippet était plus conciliant sur ce point, mais Silvanus voulait bien croire que si un de ses élèves devaient être mis directement en danger, blessé ou mutilé par sa faute, il ne s'en sortirait pas à si bon compte. Il se prendrait un retour de bâton assez magistral, auquel il n'avait pas spécialement envie de songer. "Oh non, non", se justifia-t-il presque trop précipitamment pour être pris au sérieux, mais en toute bonne foi pourtant, en tout cas selon ses critères, car même si rien de grave n'avait eu lieu, même si le bleu et bronze s'en était sorti complètement indemne et en un seul morceau, ça ne voulait pas dire pour autant que tout s'était vraiment passé comme il l'aurait fallu, ni que son comportement, ses choix et ses actions n'étaient pas contestables. "Adrian n'a pas eu ne serait-ce qu'une égratignure. Il connait très bien les créatures fantastiques, il avait conscience des risques."
C'était son seul argument pour justifier ses actes. Autant dire que l'argument était plutôt faible. Mais trop tard malgré tout pour faire marche arrière. Il ne se rendait même pas compte, d'ailleurs, qu'il avait tendance à s'enfoncer en se justifiant. Cela ne lui traversait même pas vraiment l'esprit.
Alors qu'ils parlent ensemble, Minerva tente de comprendre et de cerner le caractère de son interlocuteur, ce qui est tout sauf une mince affaire. Elle comprend que la maladresse doit être sa caractéristique principale. En soi, la maladresse n'est pas un défaut insurmontable, mais il devient quand même moins anecdotique quand on a décidé de faire des créatures dangereuses son domaine de prédilection. C'est une chose que de se mettre dans des situations à risques au nom de sa passion, c'en est une autre que de mettre les autres dans des situations tout aussi à risques... Et plus encore des élèves, qui tout aussi intelligents peuvent-ils être demeurent bien trop jeunes pour vraiment comprendre à quoi ils sont confrontés à l'heure actuelle.
L'essentiel, c'est que l'élève n'a rien eu. Silvanus lui parle d'Adrian, et Minerva devine qu'il doit s'agir d'Adrian Goldstein, un élève de bonne volonté et relativement discret. Elle n'est pourtant pas surprise qu'il s'agisse de cet élève-là. Le neveu du célèbre Norbert Dragonneau a manifestement envie de marcher sur les pas de son célèbre oncle. Ce serait admirable si ce n'était pas si dangereux.
-C'est à vous de mesurer les risques, pas à vos élèves, tranche Minerva, peut-être un peu trop sévèrement, comme si elle s'adressait à un Gryffondor qu'elle aurais surpris en train de violer le couvre-feu.
Adrian a peut-être eu conscience des risques, mais Adrian Goldstein est un adolescent de seize ans à peine, il peut être très informé et très intelligent, ce n'est pas pour autant qu'il a vraiment l'âge de comprendre à quoi il a affaire, ce n'est pas pour autant qu'il est susceptible de faire face aux circonstances. Comme l'on sait bien qu'il y a une très grande différence entre les connaissances théoriques et leur application dans la pratique. Par ailleurs, si le garçon avait conscience des risques, cela signifie que Silvanus aussi, et qu'il a mis sciemment son élève en danger, délibérément, sûrement en se disant que le jeu en vaut la chandelle.
Alors elle va donner à son interlocuteur le sentiment de la réprimander alors qu'elle n'est pas en position de le faire et qu'Albus a très bien dû se charger de cela, mais Minerva ne peut s'en empêcher.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Jeu 3 Sep - 8:49
Conversation entre collègues
Silvanus grimaça. Son interlocutrice avait beau être bien jeune, bien plus jeune que lui, elle avait un sacré tempérament, et elle n'était pas du genre à garder pour elle des observations que d'autres avaient sans doute contenues en apprenant ce qui s'était passé. Il ne savait pas trop s'il appréciait ce caractère bien trempé ou non. Il avait toujours une préférence pour les personnalités plus... colorées, d'accord. Mais il n'aimait pas spécialement en prendre pour son grade de la sorte, par contre. Il ne disait pas qu'il ne l'avait pas cherché. Mais en présence de Dumbledore, il avait déjà reçu les remontrances qu'il méritait, il ne pensait pas qu'il soit nécessaire de lui en imposer davantage. Même si c'était trop en demander, visiblement.
Elle avait raison, bien sûr. C'était à lui de mesurer les risques et pas à ses élèves. Mais là où il nuancerait les choses, c'est qu'il considérait que toutes les situations contenaient leur part de risques, il n'y avait pas du tout d'exceptions. Certains risques pris étaient plus importants que d'autres, d'accord, c'était une chose qu'on ne pouvait pas complètement nier non plus. Mais c'étaient aussi ces risques qui rendaient la vie plus fascinante, plus palpitante.
Pour lui, les risques allaient de paire avec la matière qu'il enseignait. Comment pourrait-il apprendre convenablement à ses élèves l'approche de créatures fantastiques s'il fallait garder ces créatures dans une cage transparente. Et puis, les élèves, avec leurs baguettes qui pouvaient être de véritables bombes à retardement, se mettaient en danger rien qu'en s'essayant à la magie avec l'hésitation due à leur âge. Et le Quidditch ? On en parlait, du Quidditch ? Si Silvanus se souvenait bien, le professeur de métamorphose avait fait partie de l'équipe de sa maison. Et dans le genre risque qu'on faisait prendre à ses élèves de façon presque constante, le Quidditch, ça atteignait des sommets. Desquels on pouvait tomber dans une chute vertigineuse si on s'y mettait. "Bien sûr, bien sûr. Et c'est ce que j'ai fait", tenta de se justifier le professeur de soin aux créatures magiques du mieux qu'il le pouvait. "Mais on ne peut pas protéger nos élèves de tous les dangers extérieurs, c'est important aussi de les y préparer", osa-t-il avancer pour garder contenance.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 8 Sep - 14:49
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Minerva se permet d'adresser à son interlocuteur un regard des plus sceptiques quand il lui assure qu'il a pris pleinement conscience des risques et les a parfaitement mesurés. Pour Minerva il est évident que ce n'est pas le cas et que son collègue se ment à lui-même si ce n'est pas à elle qu'elle ment (ce qui serait tout aussi probable). Quand il lui sort qu'on ne peut pas protéger les élèves de tous les dangers extérieurs et qu'il faut les préparer, elle a le sentiment qu'il cherche à inverser les rôles, et elle se demande s'il n'est pas plus manipulateur qu'il n'y paraît.
Il n'a pas tort. Théoriquement. Mais la question n'est pas de savoir s'il a tort ou raison en théorie. Minerva considère les faits avant tout, et les faits ne jouent pas forcément en faveur du discours de son interlocuteur. Oui, elle pense effectivement que les élèves ne doivent pas placés dans des bulles, protégés de tout danger, les choses ne doivent pas se passer ainsi. Le monde qui les attend à l'extérieur n'est pas tendre du tout, au contraire, il est même particulièrement dangereux, et il est important que l'on s'y prépare en effet.
Mais ce n'est pas dans ce but que Silvanus a entraîné un élève au beau milieu de la forêt interdite pour aller observer une créature particulièrement dangereuse. Il n'y a pas de manière de justifier cet agissement. Dans tous les cas, et peu importe la manière dont on tourne ou retourne la situation, peu importe les excuses que l'on se donne ou non. Un acte inexcusable reste un acte inexcusable, et il n'y a aucune manière de l'accepter et de le justifier.
-Préparer nos élèves aux dangers du monde extérieur est une chose, confirme Silvanus. Créer ces dangers en est une autre. N'allez pas me faire croire que les chaporouges constituent un danger auquel nombre d'entre eux seront confrontés dans leur vie d'adulte.
Les dangers sont présents, ils sont réels. Il n'est pas nécessaire d'en rajouter en plus de ceux déjà existants. Mais en tous les cas, Minerva sait que son interlocuteur n'a pas du tout agi par altruisme d'aucune sorte. Non, il n'a pas été question de cela. Il s'est saisi d'une fausse excuse. Et c'est une méthode que Minerva a toujours déplorée.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Dim 13 Sep - 15:36
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Il était bien possible en réalité que Silvanus ne croie pas lui-même dans le discours qu'il tentait de servir à son interlocutrice, il essayait surtout de justifier ses actes parce que, même s'il avait conscience du fait qu'ils étaient inexcusables, ils étaient forcément de ceux qu'il réitérerait à un moment ou à un autre. Est-ce qu'on pouvait l'en blâmer ? Oui, bien sûr que oui, et beaucoup s'en donneraient à coeur joie, mais quand beaucoup décider de le déclarer comme fou, lui préférait s'estimer rêveur et passionné, et quand il croisait d'autres rêveurs et passionnés, son premier réflexe était de vouloir partager cette passion sans spécialement de limites ni de restriction. Mais malheureusement, bien sûr, ce n'était pas toujours possible.
Là, il se retrouvait face à une adulte bien plus responsable que lui même si elle était de loin sa cadette et qu'elle avait même été son élève. Minerva se plaisait à placer Silvanus face à ses contradictions et aussi face à ses responsabilités. Est-ce qu'il avait façonné un danger sur mesure à Adrian ? Peut-être bien, comment le nier ? D'un autre côté, le danger n'était pas venu de lui mais du chaporouge, et si Adrian Goldstein décidait bel et bien de devenir magizoologiste, il risquait fort d'être confronté à des créatures bien plus dangereuses.
Silvanus était convaincu qu'il en avait vu d'autres, et des bien plus dangereuses en compagnie de son oncle, mais là, évidemment, personne n'irait lui en faire la remarque. Oui, oui, c'était d'une mauvaise foi totale, et Silvanus s'en voulait un peu de cracher ainsi sur son idole, mais... quand il se sentait pris au dépourvu, quand il sentait qu'on le plaçait en situation difficile, il avait tendance à se défendre le plus maladroitement du monde plutôt que d'assumer ses torts. C'était l'un de ses plus grands défauts, et il avait bien du mal à s'en défaire. "Nombre d'entre eux peut-être pas. Mais Adrian compte devenir magizoologiste, alors c'est bien possible, après tout."
Il s'enfonçait, il s'enfonçait. Il ferait mieux de se taire. Mais il en était incapable. Il avait besoin de le dire, c'est tout. Pour se défendre quand bien même il était, c'est vrai, proprement indéfendable.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 22 Sep - 11:01
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Minerva peut accepter l'erreur du moment qu'on l'admet et qu'on accepte de s'en excuser, mais Silvanus Brûlopot n'admet son erreur qu'à moitié. Il préfère s'en justifier que d'admettre qu'il a eu tort, qu'il a commis une grave erreur. Oui, il admet bel et bien qu'il a mis Adrian Goldstein en danger. Mais il n'en assume pas les conséquences, parce qu'il trouve des excuses à ses actes qui laissent suggérer qu'il recommencera dès lors que l'occasion se présentera, et c'est une chose que Minerva ne peut évidemment pas accepter.
A présent qu'elle a entendu son collègue, et elle est absolument certaine que la sentence que Dumbledore a accordé à son interlocuteur est beaucoup trop faible. Elle ne veut pas remettre en cause les décisions du directeur de Poudlard, elle a beaucoup trop de respect pour lui, mais elle ne voit pas d'autre manière de voir les choses. Elle estime que l'homme n'est définitivement pas guéri de son goût pour le danger, et ce ne serait pas grave ni important en soi s'il n'en faisait pas subir les conséquences à des élèves sans défense, incapables de réellement comprendre à quoi ils s'exposent. Lui, doit le savoir, pourtant, et par conséquent, il devrait être capable de saisir la situation et de comprendre par la même très précisément à quoi il expose le jeune homme qu'il entraîne dans ses délires.
-Eh bien justement, en toute conscience des projets de ce jeune homme, vous devriez le mettre en garde contre les dangers auxquels il a toutes les chances de s'exposer. Il y a d'autres manières d'enseigner que de placer ses étudiants dans une position qui pourrait bien leur coûter la vie.
Elle est pourtant la première à estimer qu'il ne faut pas sous-estimer ses élèves et qu'il peut être intéressant de les placer devant le fait accompli. Mais il y a néanmoins des manières de faire, et Minerva n'en démordra pas, celle de Silvanus n'est pas la bonne. Il pourra chercher à la convaincre du contraire de toutes les façons possibles, elle n'en démordra pas pour autant, il est bien assez sûr de ce qu'il avance, en l'occurrence.
-Vous ne recommencerez pas, n'est-ce pas ? demande-t-elle en s'accaparant un rôle qui n'est pas le sien.
Voilà qui semblait dit et définitif : Silvanus Brûlopot et Minerva McGonagall ne s'entendraient pas. Ou pas dans l'immédiat, en tout cas. Pourtant, ils avaient beaucoup en commun : un tempérament téméraire et borné, une volonté ferme d'agir selon leur coeur, un tempérament passionné. Mais justement, deux esprits vifs ne faisaient pas toujours bon ménage, et on ne pouvait définitivement pas dire d'eux qu'ils démarraient du meilleur pied possible. C'était même absolument tout l'inverse.
Il comprenait son point de vue, bien sûr. Minerva tenait à ce que les élèves de l'école... survivent. C'était un b.a.-ba, évidemment. Elle défendait son point de vue et ne se laissait pas démonter par le fait de se retrouver face à l'un de ses anciens professeurs, face à l'un de ses aînés. Il était impossible de lui donner tort sur le fond. Son but n'était pas de mettre arbitrairement ses élèves en danger, et il s'en serait terriblement voulu si le moindre mal avait dû advenir au jeune Adrian Goldstein. Silvanus avait beaucoup d'affection pour le bleu et bronze, son but n'était clairement pas de lui nuire... Mais en même temps, certaines passions exigeaient une certaine prise de risques. Et c'était là-dessus qu'ils auraient pu se rejoinde. Mais pas maintenant, et pas dans cette situation précise. "Vous parlez comme si vous dirigiez cette école", répondit Silvanus.
Ce n'était même pas un reproche, c'était un constat. Elle avait cette autorité naturelle qui devait bien fonctionner avec ses élèves. Mais Silvanus n'était pas un élève de Minerva, Silvanus était un collègue. Mais sans avoir l'autorité naturelle d'un Dumbledore, elle avait clairement de l'aplomb.
Il appréciait cette force de caractère, mais il se doutait que s'il le disait en ces termes, la jeune professeure de métamorphose risquait fort de le prendre personnellement et de mal interpréter ses dires. Il avait de l'admiration pour cette jeune femme, il devinait déjà qu'elle irait loin. Mais elle allait le prendre pour un paternaliste de première catégorie s'il devait vraiment s'exprimer en ces termes. "Je n'ai pas l'intention de recommencer, ne vous inquiétez donc pas."
Il n'était pas sûr lui-même d'être honnête. Il serait incapable de dire s'il était sincère ou pas en prononçant ces mots.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 6 Oct - 15:15
Conversation entre collègues
La remarque du professeur de soin aux créatures magiques ne manquait malheureusement pas de pertinence ni de justesse, et avant qu’il ne dise quoi que ce soit, elle avait bien dû s’en rendre compte elle-même en effet. Il a raison. Elle s’exprime comme si elle avait la moindre force d’autorité, et comme si son interlocuteur avait la moindre raison de l’écouter. L’on reconnaît là l’un de ses traits de caractère les plus appuyés : elle a une grande bouche, et quand quelque chose lui déplaît, elle le dit. Elle n’est jamais la dernière à donner son opinion, peu importe sur quoi, et même si personne ne la lui a demandé.
Mais il est vrai tout de même qu’elle doit lui donner raison. Elle n’a pas d’autorité sur lui, elle ne dirige pas Poudlard, et si Albus Dumbledore se borne à lui donner foultitude de secondes chances, c’est qu’il doit y avoir plus à voir chez son interlocuteur que ce qu’elle daigne elle-même distinguer. Elle se cantonne à des observations très limitées en lie et place d’observations plus appropriées à son statut. Malgré tout, elle ne pense pas qu’il faille disposer d’un statut plus approprié pour justifier de dire ce que l’on pense. Elle ne se remet pas tant en question parce qu’elle regrette d’avoir peut-être manqué de respect à son interlocuteur que parce que, même s’il est absent de cette conversation, elle s’en voudrait d’avoir failli à Albus, qui est trop important pour elle. Il n’est pas seulement un guide ou un mentor, il est un ami. Elle n’a aucun droit de remettre ses choix ou ses décisions en cause.
-Je ne suis pas certaine de pouvoir vous croire, répond Minerva avec tout de même beaucoup de scepticisme.
Elle sait qu’il a été mis à pied trop de fois pour que son discours soit crédible, et elle ne sait pas ce qui est préférable : qu’il mente effrontément – elle a le mensonge en horreur – ou qu’il croie véritablement dans ce qu’il lui dit, ce qui serait franchement alarmant. Elle ne peut pas non plus lui faire de procès en retard. Il a techniquement eu sa punition, et elle ne peut pas le blâmer de ce qui adviendra tant que tout ceci demeure hautement hypothétique.
-Mais vous avez raison, ce n’est pas à moi que vous avez le moindre compte à rendre. Je crois que nous ne sommes pas vraiment partis du bon pied.
Elle prend sur elle mais elle est encore percluse de préjugés. Et ils ne disparaîtront pas comme ça.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Ven 9 Oct - 8:42
Conversation entre collègues
Silvanus devait-il s'obstiner ? S'évertuer à convaincre son interlocutrice de sa bonne foi, du fait qu'il était bel et bien décidé à ne pas recommencer, à s'assagir, c'était sans doute une perte de temps. Surtout parce que c'était une promesse qu'il ne pouvait sans doute pas faire... c'était même sûr et certain, il allait certainement déraper de nouveau. Il avait commis tant et tant d'impairs par le passé, c'était dans son caractère. Il était tout à fait probable qu'il finisse par sombrer à nouveau dans ses anciens travers.
Autant ne pas faire à Minerva une promesse qu'il ne pourrait pas tenir. Il ne lui devait rien. Elle était une jeune professeure, une ancienne élève, elle n'avait pas d'autorité réelle, à Poudlard, alors il n'avait pas réellement à se justifier auprès d'elle, et il allait éviter de le faire. Elle n'était pas dupe, et elle avait une image arrêtée de lui. S'il voulait modifier cette image, alors c'était au temps et aux circonstances de donner raison ou tort à Minerva. Pas pour le plaisir d'avoir eu raison, mais parce que ça ne lui ferait pas de mal, quand même, de travailler sur ses vieux travers. Il restait une bonne personne (en tout cas il pensait qu'il l'était vraiment), il n'avait pas envie de mettre les autres en danger. Quand il commettait des erreurs, il les regrettait aussitôt. Et il ne voulait pas entretenir de mauvaises relations avec sa collègue pour si peu. Franchement, ce serait dommage. Même si cette conversation était assez déplaisante, Minerva restait une personne que Silvanus estimait et avait appréciée en tant qu'élève. Il n'aimait ni le conflit, ni l'animosité, même s'il en suscitait beaucoup, bien souvent malgré lui. Trop souvent malgré lui.
"Je le crois aussi. Mais ne vous le reprochez pas, j'apprécie qu'on me remette à ma place. Vous l'avez déjà remarqué, j'en ai souvent besoin."
Il avait l'humilité de l'admettre. Parfois, il avait sa fierté et encaissait mal les reproches. Mais au bout du compte, quand ils étaient fondés, il était tout à fait capable de les entendre. "Je m'apprêtais à aller prendre un verre aux Trois-Balais, vous m'accompagnez ?" Ils n'avaient pas eu la conversation la plus plaisante jusqu'ici, mais ce n'était pas raison pour en rester là. Non, c'était une raison pour ne pas en rester là, justement.
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#Sujet: Re: Conversation entre collègues (pv Minerva) Mar 13 Oct - 15:38
Conversation entre collègues
Pour tous les reproches qu'elle est capable de faire à Silvanus (et elle en a laissé échapper plus d'un), elle doit tout de même lui reconnaître ceci : il n'est pas susceptible. Elle l'a senti vexé à certains moments, mais n'importe qui d'autre aurait pu l'être face au discours qu'elle a tenu. Et il n'a pas l'air rancunier non plus, ce qui l'arrange. Elle ne doute pas qu'ils continueront d'avoir plus d'un désaccord au sujet de leurs méthodes respectives d'éducation, ça c'est même sûr, mais au moins ils s'écoutent et ils se comprennent quand il le faut. Mais quand arrive le moment de calmer le jeu, il ne se braque pas et il répond présent. C'était mal parti pour commencer, mais Minerva se dit qu'ils repartiront chacun de leur côté en bons termes après cette conversation. Il y a des discussions à coeur ouvert qui savent avoir cet effet sur les gens.
Il accepte qu'on le remette à sa place. C'est sans doute dans sa dynamique. Il dépasse bien souvent les limites, mais il est capable d'examiner son propre comportement et de reconnaître en quoi ce dernier a pu être problématique d'une manière ou d'une autre, pour en tirer les conclusions nécessaires. Au fond, ça les rendrait presque complémentaires. Lui a besoin d'être houspillé et elle ne sera jamais la dernière à remettre en question un comportement qu'elle estime problématique si ce dernier devait dépasser les bornes. C'est à voir, mais Minerva n'occulte pas le fait que Silvanus Brûlopot reste tout de même un homme plutôt sympathique, mine de rien.
En quelques mots, ils décident de prolonger une conversation à laquelle ils auraient très bien pu décider de mettre un terme, et même le terme le plus immédiat possible. Il va boire un verre aux Trois-Balais, il lui propose de l'accompagner. Elle reste un peu réticente, mais en même temps, elle n'aime pas non plus quand les choses s'achèvent sur une fausse note. En rester là serait bête et complètement inutile. Alors elle hoche la tête et elle accepte de bon coeur la proposition de son collègue.
-Très bonne idée, répond-elle avec un sourire.
C'est donc ensemble qu'ils font chemin jusqu'aux Trois-Balais pour poursuivre une conversation sur un ton cette fois plus chaleureux.