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 Conseil de guerre || Finn

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SORCIER
Robert Colton
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Message#Sujet: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeMar 18 Aoû - 17:21

Promis, juré : au départ, Robert voulait écouter les conseils de Nobby. Il a réussi à se tenir tranquille quelques jours, en se répétant les paroles du flic-en-chef : laisser faire la police, laisser les juges rendre la justice, laisser faire. Mais ça tourne, dans sa tête, depuis qu’il a entendu le récit décousu de sa nièce, et surtout depuis qu’il a entendu le nom qu’elle a prononcé. Yaxley. Comment croire que les choses pourront tranquillement suivre leur cours, comme le promet Nobby, lorsqu’on sait que le département de la Justice grouille de Yaxley ? Deux des frères de la suspecte y travaillent. Et c’est sans compter les cousins, les tontons, les copains et coquins en tout genre. Les sang-pur sont nombreux au Ministère, et les loups ne se mangent pas entre eux. Ils vont se serrer les coudes, et gentiment enterrer l’affaire.

Alors Bob finit par perdre patience, et par abandonner son comportement de bon citoyen. Puisqu’il est illusoire d’attendre que la justice magique fasse son travail, il n’y a pas trente-six solutions : il faut se retrousser les manches, et partir soi-même à la recherche de la vérité. Ce n’est pas Joan qui va la lui dire ; depuis la séance où elle a tant bien que mal livré son récit, la gamine n’a quasiment plus parlé. Comment, alors ? L’idéal serait de pouvoir aller questionner directement le ou la Yaxley dont Joan a parlé, mais il y a fort à parier que sa tribu a mis en place une protection rapprochée. Sans doute y a-t-il d’autres gamins témoins ; il faudrait avoir leurs noms, et faire une petite tournée des popotes pour les interroger. Impossible pour le moment ; Robert n’a aucun nom, Poudlard ne dit rien, bref c’est morne plaine.

Un type comme Robert, ça tourne vite en rond. Tandis qu’il retourne les maigres éléments de l’affaire, il échafaude, inconsciemment, une possible stratégie. Exactement le genre de truc que Nobby lui a déconseillé, mais qui écoute sérieusement les conseils d’un flic ? Il est bien gentil, Leach, mais on n’est pas dans le même monde, lui et moi.

Des heures entières à tourner en rond, et puis la décision est prise, en une seconde. Robert se lève d’un bond du canapé où il était installé depuis un long moment, attrape son manteau et se dirige résolument vers la cheminée. Une pincée de poudre de Cheminette plus tard, il se trouve au Chaudron Baveur, à Londres, mais il ne se rend pas dans le quartier sorcier. Il sort côté moldu, et, à pied, tranquillement, se dirige vers Soho. Il sait, dans ce coin-là, pouvoir retrouver une vieille connaissance qui pourra probablement l’aider à réfléchir. Finn Callahan et Robert Colton ont peu ou prou la même façon de réfléchir, il faut dire ; ça aide. Pas comme avec Nobby, qui est sans doute désireux de bien faire mais qui a un code pénal dans la tête.

Cela fait un moment que Robert ne s’est pas rendu dans le quartier, mais il a une bonne mémoire qui le mène directement dans la rue qu’habite son ami. Par courtoisie, il ne se présente pas directement chez lui ; un pub se trouve non loin de l’immeuble de Finn, et Bob s’y installe devant une pinte, à une table stratégiquement placée devant la fenêtre. Callahan va forcément passer devant lui à un moment ou à un autre.

Le temps de boire sa pinte, puis la petite soeur, et Colton repère l’Irlandais qui semble sortir de chez lui. Il sort tranquillement sur le pas de la porte, et l’interpelle à mi-voix lorsqu’il passe devant lui :


-Et alors, Callahan, on ne reconnaît plus les vieux copains ?

Finn doit savoir qu’il n’est pas là par hasard. Robert le lui confirme en ajoutant :

-Tu as un petit moment à m’accorder ? Viens, je t’offre une bière.
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeMer 19 Aoû - 23:40



Conseil de guerre
Robert & Finn
Ne pas se mêler des problèmes des sorciers. C’est une devise dont Finn devrait se souvenir, car adopter le comportement contraire ne lui rapporte que des ennuis. Il suffit de voir comment ça a tourné avec Eve Talbot et Xena Hart. Bon, de son point de vue, ça tourne mal à cause d’elles – pourquoi se remettre en cause si on peut accuser les autres – mais peu importe : les sorciers sont dangereux, et leurs problèmes finissent invariablement par lui retomber dessus. Globalement, il ne faudrait pas qu’il se mêle des problèmes des autres ; rendre service et s’allier avec les gens, c’est forcément prendre le risque d’être associés à leurs ennuis. Dont Finn Callahan se fiche éperdument, et ce à tout point de vue. Ses ennuis valent ce qu’ils valent, mais au moins ce sont les siens, en propre et en dur. Le reste ne l’intéresse pas. Il n’est pas le Crédit Municipal ni Sainte-Rita. Égoïste, Finn ? Oui, à l’évidence, mais le reste du monde l’est aussi, au moins, il assume. Ou non, tout dépendant de l’image qu’il veut donner.

Cependant, résoudre des problèmes pour les gens, ça peut être utile. Ça rapporte gros, parfois. Il faut dire qu’avoir des gens bien placés qui vous doivent un ou deux services, c’est toujours utile, et que protéger les commerçants contre un tribu sonnant et trébuchant, c’est lucratif. Mais là, Callahan ne le voit pas comme une opération de charité qu’il mènerait par bonté d’âme. Il s’agit de s’assurer un pactole, de la loyauté, ou de la crainte des gens. Les affaires sont ce qu’elles sont et c’est ainsi qu’il les mène, sans affect aucun, même s’il est plutôt doué pour faire croire le contraire. L’apparence de la compassion et de l’empathie sont parfois utiles pour conduire les gens à faire ce qu’il veut. d’un grand cynisme, mais Finn s’est souvent retrouvé seul et a appris à ne compter sur personne que lui-même. Il ne croit guère à l’amitié et à la confiance, ni aux grands principes et causes, qui finissent toujours par se casser la gueule à un moment donné. La loyauté ? La blague. Ils sont peu, les gens à qui il fait vraiment confiance, ils se comptent sur les doigts d’une main même. Rafa, peut-être, et ses amis de l’IRA, en tout cas ceux qui n’ont pas cherché l’aide des nazis, et puis après ses amis acteurs. Mais ceux là ne savent pas qui il est, tristement et paradoxalement. La seule exception à cette attitude froide et distante, c’est que parfois les causes le touchent plus qu’il ne l’admet, parce qu’elles trouvent écho en lui, que les personnes lui plaisent – mais c’est une question d’esthétique plus que de valeurs. Et souvent, il est déçu. La vie n’est pas un film, et elle n’est pas parfaite ni belle comme le technicolor ou un scénario bien écrit.  

C’est d’ailleurs un plateau de tournage que Finn s’apprête à rejoindre, lorsqu’une voix qu’il connait bien l’interpelle. « Colton ? » Le regard de l’acteur est surpris. Il ne voit que peu Robert à Londres. Ils ont des affaires communes, mais en général, il monte dans le Nord pour les gérer, ou alors ils se retrouvent chez Cohan, sur Kilburn High Road, un pub des plus irlandais, comme tout le quartier autour, et qui appartient à Finn. Dans le décor de Soho, Bob parait un peu hors contexte. Pourtant, Finn s’arrête et se fend d’un sourire : « Ça fait un bail, oui. Les affaires marchent bien ? » Ils se voient peu, parce qu’il vaut mieux éviter que la police fasse le lien. Pour que Colton vienne à lui, c’est que soit leurs trafics divers rencontrent des difficultés, soit qu’il a quelque chose à lui demander. Comme il n’a pas l’air hostile à son égard, Callahan juge qu’il peut accepter de prendre un verre. « Bien sûr. Avec plaisir, je te suis. » Il est curieux de savoir, aussi, ça ne veut pas dire qu’il dira oui, mais il peut écouter. Installé derrière une jolie Guinness tourbée, il se hasarde à une supposition. « Ça a l’air important, si tu te déplaces jusqu’à Londres. » Bob a l’air contrarié, fatigué, usé. Un mélange d’émotions que l’irlandais ne lui voit que rarement. Alors, de lui-même, il initie les choses : « Comment je peux t’aider ? »  Il peut considérer les choses. Il pourrait même le faire gratuitement, parce que Bob Colton et lui se sont toujours bien entendus et entraidés. C’est rare, dans ce milieu. Mais Finn veut juste savoir dans quoi il s’engage. Après, si c’est bétonner quelqu’un, ça ne coute pas grand-chose.
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeVen 21 Aoû - 23:18

Robert a longuement réfléchi à la façon de présenter les choses à Finn. C’est que l’affaire demande certaines précautions. Non qu’il se défie de l’Irlandais ; ils ont toujours vécu en bonne intelligence, collaborant à l’occasion dans quelques affaires, et ils s’offrent le luxe de se faire confiance, ce qui n’est pas commun entre voyous. Chacun a toujours pris soin de ne pas marcher sur les plates-bandes de l’autre, de sorte qu’aucune rivalité ne vient ternir une relation soigneusement bâtie autour des petits et des grands trafics.

Le problème, c’est Finn lui-même. Les deux hommes n’ont pas suffisamment échangé pour que Robert sache que son ami n’est pas un simple Moldu, mais un Cracmol, donc quelqu’un au fait de l’existence du monde magique. Il faut dire que cela ne fait pas partie des choses que l’on évoque facilement, entre deux pintes et une assiette de sandwiches. Tiens, mec, je t’ai déjà dit que je peux changer ta bière en eau juste en agitant un vague bout de bois ? Enfin, que je pourrais changer ta bière en eau, si j’avais suivi un cursus complet à Poudlard. Robert ne se voit pas du tout faire ce genre de confidences. C’est exactement le genre de choses qui le ferait passer pour un dingo de première, et personne ne veut faire des affaires avec les dingos. Alors, il n’a jamais rien dit. Et il compte bien en dire le moins possible à Finn, qui s’assoit face à lui la mine interloquée. Bob hoche la tête lorsque son comparse se risque à deviner que l’affaire est importante :


-Ouais, vraiment important. Sinon je me serais pas permis de venir te déranger chez toi. Sláinte, ajoute-t-il en levant son verre.

C’est Finn qui lui a appris ce seul mot d’irlandais qu’il connaisse, et qu’il n’a jamais oublié. Ils boivent une gorgée de bière en silence, puis Bob reprend :


-Des soucis avec ma famille. Ma nièce, plus exactement. Quatorze ans, une crème de gosse. Elle a été salement attaquée par d’autres gamins de son école, elle est dans un triste état à l’hôpital. Un vrai légume. On ne sait pas trop ce qui s’est passé, l’école ne dit rien. Bref. Les flics nous ont joué le refrain habituel, à ses parents et à moi. Laissez-nous faire, laissez faire la justice, tu connais le couplet.

Robert s’interrompt un instant, le temps de boire un peu plus de bière et de sortir de sa poche un paquet de cigarettes qu’il pose entre eux deux, ouvert, après s’être servi. Il pose de même son briquet, à la disposition de Finn, et poursuit dans un nuage de fumée :

-Le problème, c’est qu’on est à peu près sûr que les gosses qui ont fait ça sont des putains de petits bourges. Des gosses de riches, tu vois, avec papa-maman qui connaissent les juges, enfin tout ce qu’il faut pour que l’affaire soit étouffée dans les règles de l’art.

Il n’a pas songé un instant que son collègue pourrait trouver curieux qu’une nièce Colton se retrouve dans la même école que des enfants du gratin. Les Moldus sont nettement moins coutumiers du brassage social que les sorciers, en raison de leur faible nombre, pratiquent depuis longtemps. À vrai dire, Robert n’a pas conscience de ce détail. Il poursuit, le visage fermé :

-Je supporte pas l’idée qu’ils s’en tirent comme ça. Je pense que tu me comprends, Finn. On peut pas laisser des gosses se faire massacrer parce qu’ils viennent d’une famille moins riche ou je sais pas quoi. Tu as toujours été de bon conseil, Callahan…

Drôle de milieu que celui de ces voyous, où un type qui vous suggère de bazarder vos rivaux dans la Tamise, dûment lestés de béton, est “de bon conseil”. Encore une fois, Robert ne voit pas où est le mal, et il poursuit :

-Je sais que tu es un homme d’honneur et que tu ne laisseras pas un ami dans l’embarras. Qu’est-ce que tu ferais, à ma place ? J’ai bien une idée, mais j’ai besoin d’un avis, pour savoir si je vais dans la bonne direction.
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeSam 22 Aoû - 23:42



Conseil de guerre
Robert & Finn
Ils trinquent, et la discussion devient sérieuse. Callahan ne parle jamais de son enfance, et il est trop occupé à gérer sa propre colère et sa propre douleur, et donc Bob ne peut pas le savoir, mais ça lui fait un truc, l’histoire qu’il raconte. L’irlandais ne lui dit rien, et il ne lui en veut pas non plus : Bob doit gérer la sienne, de douleur, et puis celle de sa nièce et de sa famille. Le regard de Finn s’assombrit alors qu’il écoute attentivement, et se perd un peu. Il n’a jamais supporté qu’on s’en prenne aux enfants, peut-être parce qu’il n’a jamais eu le loisir d’en être un. Son enfance s’est arrêtée très vite, vers l’âge de huit ans, quand ses parents avaient compris qu’il était un cracmol, qu’il n’irait pas à Poudlard, et que Rory avait commencé à s’amuser à lui pourrir la vie en le martyrisant et en le cognant.

La description de Bob secoue Finn d’une profonde révolte. On ne s’en prend pas aux gamins. Rien ne le navre plus que ceux qui trainent dans la rue, seuls, à mendier. Il en ramassé une ribambelle, de LA jusqu’à Londres dont il s’occupe et qui trainent dans ses pattes autour de chez Cohan. C’est une chose étrange que ce mafieux sans principes, entouré de cette marmaille. Sa réaction à l’agression de Joan est à la mesure de tout cela. Un long sifflement rageur, puis : « Putain, les petits salauds. Je suis navré de l’apprendre. Elle se remet ? » Il est sincère, donc. Une colère profonde et intime, mal maitrisée, lui fait serrer un poing rageur sous la table. Pour se calmer, il se saisit du paquet de cigarette idéalement tendu par Robert, et en allume une. Le tabac l’aide à se concentrer, et il fait signe à Colton qu’il comprend parfaitement de quoi il parle. « Mouais, je vois le genre. Justice anglaise, quoi. »  En Irlande, tout le monde sait ce que ça veut dire : il n’y aura pas de justice. On enterrera l’affaire. Mais ce n’est pas propre à l’Irlande, selon Callahan. Lorsqu’il dit ça à Bob, c’est juste un moyen de décrire le pouvoir, celui qui cogne sur les plus faibles – Joan, et la famille Colton, ou lui.

Finn boit une gorgée de bière et hoche ensuite la tête. « Sûr, si je peux t’aider. » Il commence à voir où son vieil associé veut en venir. Il ne devrait pas s’en mêler, Callahan le sait.  Il devrait s’en tenir là, et ne même pas donner de conseil. Mais c’est Robert, c’est différent. Il comprend sa colère et même plus que ça. « Ben, à ta place, de toi à moi, et étant entendu que si on me demande, je ne t’ai jamais donné ce conseil… »  Et il niera tout implication. Sa peau avant celle des autres. Mais bon, juste un conseil, ça ne coute rien. « Je crois que je m’en occuperais moi-même. On peut pas faire confiance à la justice, c’est tout. » L’air sombre de Finn ne trompe pas, et c’est aussi un signe d’hésitation, chez lui. Toute cette histoire le fout en rogne. Le problème c’est qu’il ne prend jamais de bonnes décisions, lorsqu’il l’est, en rogne. « Ces gamins, ils diront rien et ils auront jamais de punition, si personne ne fait rien. Ils savent qu’ils sont protégés. Et puis ils remplaceront leurs parents, après, et ça s’arrêtera jamais. » Et ça recommencera. Et c’est toujours les mêmes qui prendront. Le constat lui saute à la gueule. Le truc, c’est comment lutter et faire en sorte de s’en sortir ? Parce qu’il ne faudrait pas que ça lui retombe sur la gueule, il n’a plus de famille, lui, ce n’est pas sa nièce, malgré tout. Puis il connait pas les circonstances, va falloir que Bob lui explique. « Faudrait faire peur à tout le monde d’un coup, un truc à la hauteur. Qu’ils sachent que si tu casses la gueule à une gamine, tu payes, et que ceux qui les protègent ça payent aussi. » Hasarde-t-il donc. Pensif, le mafieux fume un peu, en silence, hésitant sur la conduite à tenir. Ce qui le décide ? C’est le moment où Finn se rappelle l’âge de Joan. Quatorze ans, putain. Le même âge que lui quand Rory s’est décidé à lui cogner dessus à coups de ceinturon, et qu’il s’est rebellé.  « Je les connais pas, moi, je saurais pas ce qui faut faire exactement.  T’envisageais quoi ? »

Pour savoir. Ça ne coute rien de demander. Il aurait bien aimé avoir un adulte avec lui, Finn. Quelqu’un comme Robert, qui aurait remis Rory à sa place…ils peuvent le faire, avec ces gamins. D’ailleurs, ça intrigue un peu Finn : il se demande comment Joan a pu finir dans une telle école, avec des riches. Car ce n’est pas donné à tout le monde. « Tu m’as dit qu’elle allait dans quelle école, déjà ? On pourrait coincer les parents et les gamins à la sortie, peut-être ? »

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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeMar 8 Sep - 21:16

Robert et le secret magique, ça fait deux. Essentiellement parce qu’il ne se considère pas comme un sorcier à part entière ; après tout, il n’a aucun diplôme, et il a quitté Poudlard bien trop tôt pour maîtriser réellement autre chose que des sorts basiques. Sa vie, il l’a faite chez les moldus, depuis l’âge de quinze ans. Aussi, lorsqu’il a décidé de parler à Finn des mésaventures de sa nièce, n’a-t-il pas songé un instant qu’il allait devoir lui révéler l’existence du monde magique. Il commence à le comprendre au moment où son vieux pote lui demande dans quelle école étudie Joan. Bordel, si je lui raconte tout il va me prendre pour un taré, se dit Robert en buvant une longue gorgée de bière. Et il aura raison. Moi aussi, un mec qui arriverait avec une histoire de ce genre, je l’enverrais se faire aimer ailleurs.

-Coincer les parents et les gamins à la sortie, ça va être compliqué, finit-il par répondre lentement. C’est une école en Ecosse, un pensionnat.

Oui monsieur, en Ecosse. Il n’y a pas assez d’écoles moldues à Liverpool ou dans toute l’Angleterre, ma nièce étudie au fin fond du pays. Bob n’en dit pas plus, espérant que cette vague réponse suffira à l’Irlandais ; songeur, il prend une autre gorgée de bière. Callahan dit qu’il s’en occuperait lui-même. C’est justement ce qu’il envisageait, et l’entendre de la bouche d’un autre rend tout à coup l’idée sérieuse.

-Moi aussi, je pensais m’en occuper moi-même, déclare enfin Robert à mi-voix. Je partais sur...

Il baisse encore la voix, obligeant Finn à se pencher vers lui pour l’entendre.

-Un kidnapping. Et une fois qu’on a le marché en main, on exige une vraie enquête. Et même, tant qu'à y être, on récupère un petit pécule pour assurer l’avenir de ma nièce, tu vois le topo ? J’avais même une idée de la cible. Choper la gamine, ça va pas être possible, elle doit être protégée et j’imagine que sa famille lui a interdit toutes les sorties à Pré-au… enfin au village à côté de l’école. Les élèves ont le droit d’y aller certains week-end, ç’aurait été fabuleux mais je suppose qu’elle reste cantonnée à l’école. Bref. Je pensais me rabattre sur une de ses frangines. Ils ont protégé la merdeuse mais là, ils verront rien venir.

Il reprend son verre, constate qu’il est presque à sec, et se lève en adressant à son ami un clin d’oeil qui veut dire “attends”. Le temps d’aller au comptoir chercher deux autres bières, revoilà Robert, qui, une fois la gorge dûment humectée de bière fraîche, reprend :

-C’est là que j’ai besoin de toi. Est-ce que tu peux me recruter une petite équipe ? Pas une armée, trois ou quatre types, ce sera parfait. Je sais que t’es un véritable Bottin mondain, tu devrais pas avoir de mal à me trouver ça. Et si possible me fournir une planque ? Bien entendu, tu fixes ton prix.

Les bons comptes font les bons amis, comme disait l’autre. Que Finn n’aille pas croire qu’en tant qu’ami, Colton essaie d’avoir une ristourne. Tout travail mérite salaire, surtout quand c’est du travail de ce genre.
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeVen 18 Sep - 23:34



Conseil de guerre
Robert & Finn
Buvant sa bière en silence, Finn écoute patiemment chaque réponse de Bob. Il laisse Colton venir, parce qu’il veut voir, qu’il veut savoir. D’instinct, il est avec son compère, parce qu’il n’aime pas les riches, les puissants, personne. Mais Callahan se dit aussi, de la même façon instinctive, que le plan de Bob, c’est une vraie petite bombe à retardement. Il a le sentiment d’un truc pas net et quelque chose le dérange sans qu’il ne parvienne à identifier quoi précisement. C’est juste le sentiment confus d’être en face de quelque chose d’un peu foireux, parce qu’il a l’habitude des galères en tout genre – il ne blamerait pas Bob : en la matière, Callahan est assez doué pour se créer lui-même des problèmes, seul comme un grand. Ce n’est pas le kidnapping, au contraire, ça, en réalité, il en a même l’habitude. Balancer des gens dans la Tamise, avoir quelques morts sur la conscience, couper un doigt ou deux pour menacer et faire comprendre qui est le patron, c’est monnaie courante pour le mafieux, voire même tristement banal.

Non, c’est autre chose. C’est la manière dont Bob semble rester délibérément vague. Une sale impression, celle qu’il voudrait lui cacher un truc, dont Finn ne parvient pas totalement à se défaire. Son cerveau mouline, lentement, analysant les informations qu’on lui donne. Ses connaissances du monde sorcier sont médiocres : il ne s’y aventure pas, en dehors de ce qui concerne Rory, d’ordinaire. Mais Finn en sait quand même assez sur Poudlard, et Pré-au-Lard, pour faire le lien, même si Colton se coupe de lui-même. Cela lui tire un froncement de sourcils imperceptible. Est-ce qu’il aurait mal entendu, mal compris ?

Non, probablement pas, songe-t-il sombrement en allumant une énième cigarette alors que Robert est parti renouveler leur stock de Guiness. Le pensionnat écossais, la mixité avec des élèves riches, tout colle. Et ça ne lui plait guère. Des souvenirs qu’il a du monde sorcier, surtout de la police magique qui poursuivaient son père, lorsqu’il était enfant, et des sang purs – souvent les mêmes personnes – et ce qu’il sait d’eux à l’heure actuelle, il vaut mieux les éviter. Alors Callahan commence à franchement regretter de s’être engagé là-dedans sans savoir : comme d’habitude, dès que ça devient personnel, sa colère prend le dessus et devient très mauvaise conseillère.

Que faire, alors ? En demander plus à Robert ? Mais s’il se plante, il va passer pour un dingue. D’un côté, Finn n’est pas très sûr d’avoir envie de parler de lui et de ce qu’il est par rapport au monde sorcier. De l’autre, il ne pense pas se tromper, et il veut savoir où il met les pieds. Et puis, il y a cette gamine, qui ne diffère pas tant de lui : ce n’est pas Rory, ceux qui l’ont agressé, mais c’est presque pareil. Ce qui achève de le convaincre, c’est l’apparente rationalité qu’il peut donner à la question qu’il pose d’un air matois, d’un coup : « Dis voir. Ton pensionnat, là, ça s’appellerait pas Poudlard ? Et ton bled, c’est pas Pré-au-Lard ? »  A la gueule de Robert, qui semble avoir vu un fantôme, Callahan se dit qu’il a tapé juste. Banco. « Me disais bien. Je savais pas que t’étais…de ce monde là. » Il est surpris de ne l’avoir jamais vu. Mais pas totalement hostile non plus. Plutôt curieux. « Né-moldu ? » Finn suppose que c’est la seule raison pour laquelle on peut s’en prendre à quelqu’un aussi violemment, à Poudlard. Ça ne l’étonne pas tant que ça, justement parce qu’il suppose que c’est typiquement le genre de choses que Rory aurait fait, en oubliant paradoxalement que les sang mêlés gypsies irlandais, dans l’imaginaire sang pur, ça ne doit pas valoir beaucoup plus cher que la peau de ceux qu’ils se plaisent à nommer sang-de-bourbe.

De son côté, le constat est à première vue sans appel. « Je fais pas dans les sorciers. » Mais il nuance. Parce qu’il s’est trouvé un prétexte rationnel pour participer : le fric, comme d’habitude. Sa loyauté (relative, comme toujours) envers Bobby et sa colère, il peut les faire disparaitre derrière ça et c’est très arrangeant. « Je vais m’en occuper moi-même. Mais va falloir aligner. » Maugréé-t-il par-dessus sa bière, dur en affaire. Monter une équipe, demander une rançon, c’est parfaitement dans ses cordes. Mais tout a un prix. « Et va falloir que tu me files plus de détails. J’envoie pas mes gars là-dedans sans savoir de quoi il en retourne précisément. »


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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeLun 28 Sep - 13:49

Regardons les choses en face, droit dans les yeux. À combien s’élève la probabilité de tomber sur un gus qui connaît Poudlard ? Robert, en homme avisé, ne risquerait pas un billet de cinq livres là-dessus. Plutôt parier sur un yorkshire à trois pattes dans une course de lévriers, il a plus de chances de sortir vainqueur. Colton ne s’est donc aucunement troublé lorsqu’il a failli lâcher le nom du plus célèbre village sorcier de Grande-Bretagne. S’il s’est repris, c’est surtout pour ne pas perdre Callahan en parlant d’un endroit totalement inconnu de lui. Il ne s’attend absolument pas à ce que Finn lui sort lorsqu’il se rassoit à la table, après avoir posé deux chopes glacées entre eux. Lui qui allait boire une nouvelle gorgée de bière suspend son geste et reste dans une drôle de position, à moitié figé, le regard soudain flou. Pas possible, il a rêvé. L’Irlandais n’a pas pu prononcer le nom de Poudlard.

Mais non, l’autre en rajoute, demande à Bob s’il est un né-moldu. Le doute n’est plus permis. Les oreilles de Colton ont pu le trahir une fois, pas deux. Il lui faut un moment pour retrouver ses facultés, un peu comme s’il venait de prendre un coup derrière le crâne. Enfin, il lâche :


-Ben ça alors… si je m’attendais…

Et il enquille une longue gorgée de Guinness, remède bien connu à tous les chocs et à toutes les péripéties. Les yeux fixés sur un dessin du bois de la table, il murmure :

-T’aurais eu du mal à deviner, tu sais. Je suis pas vraiment de ce monde. J’ai quitté l’école à quinze ans, sans diplôme, rien… j’ai toujours vécu chez les Moldus.

Cigarette. Encore un bon remède contre les émotions qui se courent après dans la tête du voyou. Comment expliquer à son pote qu’il est beaucoup plus à l’aise avec un fer à souder, devant un coffre-fort; qu’avec une baguette magique ? Ce qui est dommage, d’ailleurs. Ouvrir les coffiots d’un simple sort serait beaucoup plus rapide et beaucoup moins risqué. Désabusé, il reprend :

-Né-moldu, ouais, et ma nièce aussi. Je vois que tu connais la musique. On sait pas encore vraiment ce qui s’est passé, mais je suis à peu près sûr que c’est pour ça que la petite a été attaquée.

Rien que d’en parler, il en a des fourmis dans la crosse de son Beretta, le Robert. Il y a des exécutions qui se perdent, bordel. Il grimace un peu lorsque son comparse lui annonce qu’il ne fait pas dans les sorciers, mais à la façon dont la fin de la phrase reste en suspens, il se dit que ce n’est pas un non franc et massif. Et d’ailleurs, l’autre se ravise. Il fait pas dans les sorciers, mais il est trop malin pour refuser un coup juteux. Colton répond, histoire de le mettre à l’aise :

-Ecoute, je peux pas te faire meilleure proposition. On s’associe pour ce coup. Le fric, c’est pour toi, je demande rien, pas un penny. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de leur foutre le nez dans leur merde. Tu fixes la rançon que tu veux, moi ça me regarde pas. Ce que je veux, c’est la justice pour ma nièce.

Justice qui implique de faire souffrir ces salopards autant que la petite a souffert.

-Ca te va ? C’est une grosse famille, donc ils ont les reins solides. Tu peux taper fort. C’est des enfoirés qui ont un jardin de la taille d’un putain de comté, tu vois le genre. Faudra juste trouver quelqu’un pour convertir le pognon sorcier en pognon moldu, mais ça, on devrait y arriver. Pour les détails, je veux bien te donner ceux que j’ai. Pour le moment, on en a pas tellement, mais si t’es partant…

Il présente à l’Irlandais sa main droite ouverte, dans une invitation silencieuse à toper pour sceller l’accord. Alors il lui dira tout, mais pas avant.
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeLun 5 Oct - 0:26



Conseil de guerre
Robert & Finn
Dans le mille. Bob tire une tête de poisson mort, comme s’il manquait d’air, semblant surpris. Finn aussi l’est, parce que dans son esprit, il n’y avait pas plus moldu que son vieux copain Bob. Mais lui aussi a bien réussi à cacher son jeu. Enfin, il faut dire qu’il n’a pas grand-chose à cacher, lui, puisqu’il n’a pas de pouvoir.  Buvant une gorgée de Guinness, il réalise que son silence commence à devenir étrange et que Bob le regarde toujours avec des yeux ronds. Avec une grimace, l’irlandais hausse les épaules : « Longue histoire. » L’acteur n’aime pas parler de lui, ni de sa famille, mais vu la situation, il peut se permettre d’en dire un peu plus : s’il veut un peu d’honnêteté de la part de son compère, Finn sait bien qu’il doit faire des concessions. « Mon père était sorcier. Mon frère l’est aussi. Pas ma mère. Pas moi. » Crache presque le mafieux, avec un soupçon de fierté. Parce qu’il est fier de ne pas faire partie des dingues avec une baguette, qui emmerdent le monde entier en se croyant supérieurs. Finn a passé tellement de temps à se convaincre lui-même que le monde sorcier était merdique et qu’il avait de la chance de ne pas avoir de pouvoirs qu’il a fini par y croire.  A peu près. Parce que ça lui arrache quand même la gueule de mettre des mots sur ce qu’il est – la honte le marque de la même manière que les cicatrices dues aux coups de Rory. Moi, je suis un foutu cracmol, tu sais bien ce que c’est, me force pas à le dire.

De nouveau, Finn hausse les épaules : « Ça change pas grand-chose. Je fais quand même la même chose que mon paternel. Tu vois le tableau. » La mafia et la débrouille, une grande histoire familiale. Il est sûr que Robert comprend. De la même manière qu’il comprend sa colère et qu’il a deviné les choses avant que ce dernier ne lui confirme. A ce moment précis, le sort de Bob et celui de Joan lui semblent un genre de miroir inversé de son propre destin. Il hoche lentement la tête : « Ouais, un peu. Mon frangin se prend pour la putain de réincarnation de Grindelwald ou d’Hitler, je suppose que c’est pas le seul taré en liberté de l’autre côté. Et que même les barges ont des gosses. » Qui en torturent d’autres, donc : il pige facilement pourquoi Colton a préféré resté du côté moldu.

Est-ce qu’il peut laisser passer ça ? Est-ce que ce n’est pas un putain de moyen de rendre justice ? Est-ce que ce n’est pas mérité ? Distant et prudemment, Finn écoute le discours de Bobby, qui tâche de le convaincre. Il n’a pas dit non, il n’a pas dit oui non plus. C’est vrai qu’il y aurait un sacré paquet de frics à se faire, et puis, il faut réagir, ils ne peuvent pas tout le temps se laisser faire. Mais c’est risqué. C’est même sacrément risqué. Est-ce qu’ils ne s’attaquent pas à trop gros, justement ? Il y a une partie de Callahan qui voudrait se lever et se tirer, pour oublier qu’il a entendu ça. Une autre voudrait encore dire à Bob de laisser tomber, qu’il a affaire à trop forte partie pour lui. Que le jeu est plié depuis un moment, que la guerre est finie, que les méchants ont gagnés et que les gentils ont perdus, quoiqu’ils aient tous pu dire. Que tout le monde sait que c’est comme ça que ça marche : les pauvres restent pauvres, et les riches restent riches. Il voudrait lui dire qu’on peut très bien vivre en s’en accommodant, et qu’il suffit de détourner le regard. De faire le dos rond. Mais il ne peut pas. Il n’écouterait pas.

Peut-être qu’il aurait raison. Et ça fait un sacré paquet de fric, quand même. C’est ce qui le fait céder, définitivement, non sans avertir : « Au premier signe que ça devient foireux, je me casse, t’es prévenu. » Il préfère le dire d’avance : il n’a jamais été quelqu’un de confiance, et il ne file pas de coups de mains gratuits. Et la justice, il veut bien la rendre et y croire, mais entre ça et sauver ses miches, le choix est vite fait. C’est uniquement parce qu’il a un peu de considération pour Robert qu’il l’annonce d’entrée de jeu. D’ordinaire, Finn ne prend pas ces précautions : il prend le fric, et il se tire. Un dernier éclat d’hésitation subsiste en lui un instant, mais disparait rapidement : après tout, il a déjà dit oui, pas vrai ? Alors il serre fermement la main de Robert, et les choses sont scellées. « Tope là. » Allumant une nouvelle cigarette, il se fait pragmatique : « Faudra recruter de l’autre côté, peut-être bien. Et pas qu’un comptable. » Parce que Rafa et lui, ça risque de ne pas être assez. Surtout face à un ennemi dont il ne connait rien : « Maintenant dis-moi, c’est qui, précisement, les gus qu’on va choper ? » Poudlard, des sang purs, et des sorciers : qu'est-ce qui pourrait mal se passer ?


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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeDim 11 Oct - 21:37

Robert Colton en a vu d’autres. C’est pourquoi il digère assez vite, somme toute, la révélation qu’il vient d’avoir. Presque immédiatement, son esprit pragmatique se rend compte que ça va quand même faciliter les choses que Finn connaisse l’existence du monde sorcier. Ça évitera de devoir expliquer trop de choses, qui sans ça auraient pris des plombes à éclaircir. Alors oui, c’était inattendu, mais finalement, autant voir le bon côté des choses. À Finn la charge de mettre, ou pas, ses gars au courant de l'exacte nature de la mission. Qu’il leur dise ce qu’il veut, Bob s’en fout royalement.

Callahan fait sa diva, prend son temps avant d’accepter, mais Robert ne s’en fait pas. L’évocation de la rançon non partagée a fait passer dans les yeux de l’Irlandais des petits dollars brillants, comme dans ces dessins animés qu’on projette au cinéma avant le film. Il ne peut pas refuser un beau paquet de pognon comme ça. Ce ne serait pas moral et, plus grave, ce ne serait pas lui. Bob patiente donc, attend que l’idée fasse son chemin, sans se biler outre mesure. L’affaire est dans le sac, il en est certain.

Et Callahan finit par accepter, en businessman avisé. Pour des voyous comme eux, le ratio risque-bénéfice est vite pesé, et souvent en faveur de l’opération proposée, si foireuse qu’elle soit. Ils aiment le fric, c’est un fait, et puis - Robert en est convaincu - tout malfrat est un peu un joueur qui aime pousser sa chance. Lui-même s’est déjà lancé dans des turbins à peine croyables, juste pour voir si “ça passerait”. La banque imprenable, le coffre-fort impossible à délourder, c’est ça qui l’excite. Le pognon à l’intérieur, c’est juste du bonus, le salaire de cette adrénaline. Finn semble bâti sur le même modèle. Il tend sa main pour accepter l’affaire, non sans prévenir qu’à la moindre alerte, il dégage. La mine grave, Robert répond :


-Très bien. Et moi, au moindre signe que tu essaies de me doubler, je te descends. Et ça me ferait pas plaisir de devoir buter un associé.

Est-il sérieux ? Il part d’un grand éclat de rire, un peu enfantin, un peu sauvage, et semble immédiatement oublier ce qu’il a dit, reprenant sa mine bonhomme tandis qu’il allume une nouvelle sèche. Business, now.

-Recruter de l’autre côté, comme tu dis, c’est prévu et je m’en occupe. Et crois-moi, c’est pas du comptable que je cherche. Enfin, si le gus sait compter, c’est toujours mieux que l’inverse, pas vrai ?

Robert se marre tout seul. Décidément, il est de belle humeur à l’idée d’un si beau coup. Il prend une gorgée de bière avant de reprendre à mi-voix :

-Bon. Parlons peu, parlons bien. C’est pas des gus qu’on va choper, mais une gonzesse. La frangine de la gamine qui s’en est prise à ma nièce. Elle passe son temps à gueuler dans les journaux qu’il y a une cabale contre les sang-pur, qu’on veut les discréditer et tout ce qui va avec. C’est pas compliqué, on la voit partout depuis que cette histoire a été révélée. Et Madame semble un peu manquer de prudence, si tu vois ce que je veux dire. Ils ont mis la gamine sous protection, d’après ce que je sais, mais pas le reste de la famille. Elle se déplace toute seule, et on peut facilement savoir où aura lieu sa prochaine interview. Autant te dire qu’on pourra la cueillir comme une framboise, la frangine. Il suffira de se déguiser en portiers d’un grand restaurant où elle a ses habitudes et on aura même pas besoin d’élever la voix, elle croira qu’on est ses bonniches, comme le reste du monde. Madame, si vous voulez bien vous donner la peine, et hop, emballé c’est pesé. Net et sans bavure.

Bob ne se donne pas la peine d’expliquer, pour le moment, comment il envisage concrètement la chose. Dans son esprit, tout peut se passer en douceur, sans le moindre cri, avec un joli scénario et un Portoloin bien préparé. On mettra tout ça au point plus tard. Pour le moment, il observe son désormais associé, guettant une réaction. Impatient, il finit par demander :

-Alors ?
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Message#Sujet: Re: Conseil de guerre || Finn   Conseil de guerre || Finn Icon_minitimeLun 19 Oct - 22:08



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Robert & Finn
Sans foi ni loi : Finn se décrirait sans doute comme ça si on le lui demandait, et il serait fier de le dire. C’est qu’il se croit plus intelligent que les autres, parce que lui ne s’attache pas et qu’il ne comprend pas réellement qu’on puisse agir de façon désintéressée, par altruisme, ou pour l’intérêt de quiconque que soi-même. Mais au fond, il n’est pas si différent du reste du monde. Il n’y a pas, en ce monde, une seule personne qui ne maintienne pas deux listes séparées de doctrine : celles en laquelle les gens pensent croire, et celles en lesquelles ils croient vraiment. Dans le cas de Finn, il le nierait sans doute, mais il est bien plus touché qu’il ne le voudrait pas le sort de la nièce de Bobby. Alors restera, restera pas ? A voir. Mais il est moins détaché qu’il ne le pense lui-même, dans tous les cas, et il est possible que malgré lui, il n’abandonne pas Bobby – alors même qu’il dit le contraire parce que lucidement, il devine qu’ils ne feront pas le poids à un moment ou un autre. L’argent est un prétexte facile et qui lui donne l’air brutalement détaché et honnête, et qu’il préfère mettre en avant, parce qu’au fond, tout autre discours serait une faiblesse. Leur monde est violent et leur mode de communication l’est aussi. La preuve en est que Colton ne semble même pas le prendre mal et Finn se fend à son tour d’un sourire : « Je vois qu’on se comprend. » Il est indifférent à la menace, parce qu’il en a l’habitude et qu’en réalité, aucun d’entre eux n’a intérêt à se foutre sur la gueule. Ça aussi, il le nierait, mais Callahan aime bien Robert Colton, au moins assez pour se comporter avec une vague notion d’honneur.

Mais l’honneur et la justice, chez eux, est un concept tronqué et biaisé. Ils en ont leur vision propre, qui inclut de bétonner des gens et d’en kidnapper d’autres. A cela, Finn est habitué et cela ne lui fait ni chaud ni froid. Il a toujours grandi dans la violence et elle est parfois seulement une nécessité. « Oh, je vois l’idée. » Evidemment, donc il comprend de quoi Robert parle et l’irlandais envisage froidement les choses, plutôt en termes de faisabilité qu’autre chose : « 3 ou 4 gars de mon côté, vu. Costumes et déguisements, je peux trouver si tu me donnes un modèle. » Puis, d’un ton guilleret : « Et un joli local tout fleuri où stocker la marchandise. Tendance entrepôt. Avec un peu de chance, on trouvera même de quoi faire du béton en cas d’urgence. C’est fou le nombre de bétonneuses laissées sans surveillance de nos jours, tu ne trouves pas ? » C’est que ça l’amuserait presque. L’amour du risque joue indubitablement, comme au casino, et la perspective d’un bon petit paquet de fric pourrait presque effacer le caractère précaire de l’opération.

Se levant, il termine son verre, et serre la main de Bob : « Bon, on m’attend en plateau. Tu sais où me trouver quand t’auras besoin de moi, mon vieux. Merci pour la bière. Passe au Cohan, on t’offrira un verre. » Puis, avec un signe de tête, il se laisse aller à une parole honnête : « Bon rétablissement à ta nièce, vraiment. » Et puis, en remettant son manteau : « On les aura, ces cons. » Et ils y laisseront leur peau avec, sans doute, mais ça, il s’en occupera plus tard.


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