On retrouve ses vrais amis dans les moments difficiles
 

La situation était vraiment critique. Et tous les sorciers devaient en être conscients, même si certains devaient jubiler, une partie de la population était en danger. Des détraqueurs en liberté ce n’était pas une bonne chose. Ils devaient rester à surveiller Azkaban, pas se balader dans les rues à la recherche d’âmes à tourmenter, que ce soient des sorciers ou des moldus, ça n’avait aucune importance. Entre ça, et les prisonniers évadés, c’était un énorme retour en arrière dont ils n’avaient absolument pas besoin.

Mais c’était important de garder la tête froide, et d’agir de manière méthodique. Le bureau des Aurors était particulièrement impacté, déjà parce qu’ils devaient faire avec la suspension de Christopher, ce qui était un lourd changement, mais aussi parce qu’ils étaient les premiers chargés de ramener les prisonniers dans leurs cellules, quels qu’ils soient. Ils allaient tous y retournés, c’était absolument hors de question que certains d’entre eux se refassent une vie, leur place était derrière les barreaux, ça n’avait pas changer. Gérer la réorganisation des Aurors n’était pas simple, surtout qu’ils étaient presque en effectif réduit. Entre les départs, les trahisons et tout ce qui allait avec, il était difficile de savoir à qui faire confiance, mais il fallait bien faire des choix, dans tous les cas.

Quoiqu’il en soit, Thésée savait que le bureau des Aurors n’était pas le seul à devoir pâtir de la situation. Azkaban était aussi principalement touché. Et il s’en préoccupait d’autant plus que le directeur, Hermès, était son meilleur ami. Ça ne devait pas être facile à gérer pour lui. Thésée était convaincu de sa totale innocence dans l’attaque, et qu’il avait été une victime tout autant que d’autres, mais cela n’enlevait rien au fait que le Ministère allait forcément le garder à l’œil, et tenter d’obtenir les informations qu’il cherchait.

Thésée avait invité Hermès à boire un verre chez lui, mais pas dans l’optique de lui poser des questions. Ce n’était en aucun cas une visite professionnelle, mais personnelle. Il avait juste envie de passer du temps avec son ami, savoir comment il allait, comment il gérait la situation, et puis, pourquoi pas aborder d’autres sujets. Après tout, Hermès comme Thésée étaient sans cesse ramenés à ces faits dernièrement, cela ne serait probablement pas de trop de se changer un peu les idées. Il lui adressa un sourire tout en ouvrant la porte.

« Bonsoir Hermès, entre je t’en prie. »

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Thésée se doutait bien que Hermès ne serait pas dans une grande forme. Et il n’irait pas le lui reprocher. Après tout, ce qui lui arrivait devait être difficile. L’effondrement de la bâtisse, l’évasion des prisonniers, les soupçons qui pesaient sur lui… Il fallait beaucoup de force pour affronter cette situation. Et même si Thésée savait que Hermès en était doté, cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas besoin de soutien, ou d’aide pour quoique ce soit.

Thésée n’était pas dans une situation simple non plus. Etant son statut, ce ne serait peut-être pas très bien vu, mais il ne s’encombrait pas de ce genre de réflexions. Il savait pertinemment que son ami n’y était pour rien dans toute cette affaire, tout comme Christopher n’était pas ce traitre pour lequel on tentait de le faire passer. En tout cas, Hermès avait son soutien. Et Thésée ne doutait pas qu’il en était conscient. Si ce n’était pas le cas, il ne l’aurait pas invité à boire un verre, ou autre. Ils allaient sûrement parler de toute cette affaire, puisqu’elle touchait tout le monde, et qu’elle était bien trop importante pour être passée sous silence, mais il serait bon qu’ils arrivent aussi à aborder d’autres sujets, ne serait-ce que pour se changer les idées, et être sur un ton plus léger. Ils en auraient bien besoin, tous les deux.

Il verrait bien, en fonction de l’humeur de son meilleur ami. Malgré la situation, Thésée était tout de même heureux de pouvoir passer du temps avec lui. Il appréciait toujours les moments qu’ils passaient ensemble. Et s’ils n’étaient pas aussi nombreux, parce qu’ils étaient tous les deux très occupés par leurs carrières respectives, Thésée faisait tout de même en sorte de ne pas trop négliger son amitié avec Hermès. Au moins une relation qu’il faisait l’effort de préserver. Ce qui n’était pas forcément sa spécialité, en termes d’amitié.

"Bonsoir Thésée. Comment tu vas ? Ton invitation tombe à pic, j'avais besoin de me changer les idées."

Thésée le laissa entrer, et s’installer. Pour le nombre de fois qu’il était venu ici, Hermès avait bien le droit de faire comme chez lui, et de se mettre à son aise. Il était heureux d’entendre que son invitation tombait bien, même si cela ne l’étonnait pas des masses, que son ami ait besoin de se changer les idées. Et Thésée comptait bien l’y aider le plus possible. Après tout, ils s’étaient souvent retrouvés ainsi tous les deux, alors cela ne devrait pas être trop difficile.

« Je vais bien, et toi ? Si je peux me rendre utile, c’est toujours bon à prendre. Désolé pour le léger désordre, je ne suis pas souvent à la maison ces derniers temps. Mon bureau est vraiment devenu ma seconde demeure. »

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Ce n’était pas vraiment le meilleur de contexte pour se retrouver, ou du moins, le plus joyeux, mais Thésée était tout de même content d’accueillir Hermès. Il était son meilleur ami après tout, alors pourquoi ne devrait-il pas se réjouir de sa présence ? Ce qui arrivait n’était pas simple, et il ne doutait pas que l’homme devait difficilement le vivre. Pas seulement le fait d’être suspecté, mais aussi de savoir ces prisonniers en liberté, alors qu’il était censé les garder. Mais sur ce point-là, Thésée comptait bien faire tout son possible pour que lui, et le reste des Aurors réussissent à les retrouver. Ils en avaient déjà attrapé certains, qui n’avaient pas été très malins, mais certains étaient encore dehors à cette heure, et cela ne devait absolument pas durer.

Mais bon, ils n’aborderaient sûrement pas ce sujet toute la soirée. C’était important d’en parler, puisque c’était leur quotidien et que cela touchait tout le monde magique, mais ils pouvaient aussi s’orienter sur d’autres sujets, un peu moins lourds, et qui permettraient de les détendre un peu, même su pour le coup, ce n’était sûrement pas évident.

"Devenu, seulement ? Si je ne me trompe pas, tu n'as pas attendu les derniers événements pour vivre à ton travail."

Thésée afficha un sourire, certes, il n’allait pas le lui enlever. Il n’avait jamais passé un très long moment chez lui, il y rentrait surtout pour dormir, et encore, il lui était déjà arrivé de dormir à son travail. Il ne le recommandait pas aux plus jeunes, mais bon, parfois, certaines situations nécessitaient une mobilisation totale. Et puis, ce n’était pas comme si qui que ce soit l’attendait chez lui, alors cela n’impactait personne, ce qui ne lui donnait pas de scrupules.

« Certes, mais disons que c’est un peu plus officiel si tu préfères. »
"Mais je me doute que dernièrement, ça doit être pire que tout. J’ai eu le temps d'en juger par moi-même, d'ailleurs. Je n'ai jamais fait autant d'allers-retours au ministère que ces dernières semaines. Wilhelmina m'a convoqué, aussi."

Il n’était pas surpris de savoir que Hermès devait rendre des comptes au Ministère, et ce dernier n’allait pas le lâcher avant qu’il soit totalement hors de cause. Et Thésée espérait que ce serait le plus tôt possible. Cependant, il fut un peu… perturbé quand il évoqua Wilhelmina. C’était stupide, mais depuis tout ce qui s’était passé entre eux, ou plutôt, les vérités qui avaient été révélées, Thésée était toujours un peu troublé quand on lui parlait de la Ministre, alors que cela n’avait strictement rien à voir avec toute cette histoire.

« Oh, et alors ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Elle te croit coupable ? »

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Le bureau des Aurors ne manquait pas d’affaires. Maintenant plus que jamais, avec tous ces prisonniers à remettre en cellule. C’était déjà assez difficile d’arrêter les criminels, et en particulier les mages noirs, alors les savoir en liberté, c’était tout de même très difficile à gérer. Il fallait donc tout faire pour qu’ils regagnent leurs cellules, et cela demandait du temps, de la patience et beaucoup d’implication. Thésée n’était pas tout seul évidemment, et heureusement, et tous étaient sur le qui-vive, mais les nerfs de chacun étaient quelque peu titillés, alors cela ne rendait pas la tâche plus évidente, mais il fallait faire avec, parce qu’il n’y avait pas le choix, et qu’on attendait d’eux qu’ils règlent la situation.

Alors oui, Thésée qui avait toujours été très pris par son travail l’était encore plus maintenant qu’il devait remplacer Christopher et gérer la situation. Mais cela ne l’empêchait pas de penser à ses proches. Et Hermès n’était pas dans la position la plus aisée qui soit. Occuper un poste important, à responsabilités, c’était être amené un jour ou l’autre à y faire face, mais il fallait reconnaître qu’il était dans la pire situation possible pour lui.

"Je suis coupable. Du moins en partie. Wilhelmina est tout sauf idiote, et elle me connaît depuis longtemps. Elle sait que je lui cache quelque chose. Elle m'a prévenu qu'elle ne couvrirait pas mes arrières si l'enquête officielle devait aller en ma défaveur"

Wilhelmina devait tenir son rôle, il était normal qu’elle ne veuille pas prendre de parti sans avoir les preuves suffisantes, mais tout de même, Thésée trouvait qu’elle aurait pu un peu plus soutenir Hermès, du moins de façon officieuse, sans le crier à la presse. Mais bon, elle ne pouvait pas prendre trop de risques, étant donné sa position. Quoiqu’il en soit, Thésée ne laisserait pas Hermès prendre toutes les punitions alors que ce n’était pas lui qui devait les subir. Même s’il se trouvait en parti coupable, cette attaque n’était pas de son fait, et il ne l’avait en rien commanditée.

« Je ne te laisserai pas couler, peu importe qui sera en charge de l’affaire, je trouverai les preuves nécessaires pour montrer que tu n’as joué aucun rôle dans cette situation. »
"Bien sûr, j'ai pointé Aristide Beurk du doigt. En même temps, le rôle qu'il a joué semble si évident, à ce stade."

Il hocha la tête. L’ennui, c’est qu’il ne suffisait pas de pointer les gens du doigt pour que les affaires se règlent. Il fallait des preuves, et c’était parfois le grand problème en justice. Il était arrivé d’avoir le coupable sous la main, sans pouvoir le démonter, et être obligé de le relâcher dans la nature, il n’y avait pas plus frustrant et difficile.

« Oui, mais malheureusement, on ne met pas des gens derrières les barreaux à coup d’évidence. Tu le sais bien. »

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La situation n’était pas simple à vivre pour Hermès. Thésée le comprenait sans mal, et s’il n’avait pas de solution miracle à lui proposer pour le moment, il pouvait au moins lui témoigner son soutien. Les amis étaient censés être là dans les moments difficiles, et Thésée ne voulait donc pas faillir à son rôle. Il allait falloir du temps pour réussir à arranger la situation, beaucoup de temps, et Hermès allait devoir se montrer courageux, mais Thésée le connaissait très bien, et il savait qu’il en était capable. Ou du moins, il allait s’efforcer de l’être.

"Je te remercie de me faire constamment passer pour un innocent"

En même temps, Hermès n’était pas coupable de ce dont on l’accusait. Il n’affirmait pas que l’homme était parfait, on pouvait tous faire des erreurs, qui pouvaient parfois conduire à d’importantes conséquences, c’est vrai, mais Hermès n’était pas vraiment responsable de l’attaque d’Azkaban. L’histoire était compliquée, et cela n’allait pas être d’une simplicité enfantine, de démêler le vrai du faux, mais cela allait pourtant être une nécessité. Il fallait réussir à innocenter les personnes qui n’avaient pas les plus gros torts dans cette affaire trouver les vrais coupables, et réhabiliter ceux qui en avaient besoin. Sans oublier de remettre derrière les barreaux ceux qui s’étaient échappés. Certains avaient déjà été rattrapés, mais il en manquait toujours à l’appel.

« Je peux te faire passer pour un coupable si jamais, mais ça serait sans doute beaucoup moins sympa pour toi. »
"Je sais bien... Il y a sans doute plus de preuves contre moi que contre lui... Mais des preuves, ça doit bien se trouver non... ne serait-ce qu'ouvrir une enquête à ce sujet, ce serait un début."

Oui, les preuves se trouvaient, mais ce n’était pas toujours aussi simple. Ceux qui menaient l’enquête courraient toujours après les preuves, car c’était essentiel pour pouvoir faire condamner quelqu’un. Même si Thésée était désireux d’enfermer les criminels, il ne fallait pas faire n’importe quoi, et la justice devait être équitable. Ceux qui devaient purger une peine maximale devaient être coupables à cent pourcent, et les jurys devaient en être convaincus par des preuves irréfutables.

« Je crois que Leach enquête là-dessus, mais je préfère ouvrir une enquête via le bureau des Aurors, tu sais ce que je pense de lui, et je préfère faire les choses à ma façon. J’espère qu’on réussira à trouver ce qu’il nous faut, mais ça va prendre du temps, on manque d’effectif, et avec les prisonniers qui sont toujours en cavale, on doit être sur tous les fronts, mais on y arrivera. D’autant plus que je ne sais pas vraiment à qui je peux faire confiance, une enquête interne va être menée pour vérifier la loyauté de chacun des Aurors. »

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La situation n’était clairement pas simple. Beaucoup de choses étaient entremêlées, et beaucoup d’acteurs également étaient présents. Il fallait réussir à tout démêler, et surtout, à savoir qui disait vrai de qui tentait de sauver sa peau, et ça, c’était encore une autre paire de manches. Thésée n’avait pas beaucoup de certitudes pour le moment, et ne savait pas non plus à qui au sein du Ministère, et même au sein du bureau des Aurors il pouvait faire confiance. Ils manquaient de temps, et ils manquaient de bras. Mener des enquêtes internes, en plus d’essayer de comprendre la situation actuelle ce n’était pas vraiment compatible en termes d’organisation malheureusement.

"En même temps, je n'attends pas de toi que tu sois sympa avec moi, j'attends de toi que tu sois sincère. C'est bien plus important pour moi à l'heure actuelle."

Oui, bien sûr, mais Thésée restait convaincu de l’innocence de Hermès, quant au fait qu’il n’avait pas orchestré l’attaque et l’évasion des prisonniers. Hermès avait le droit d’avoir sa propre culpabilité, et de penser qu’il avait eu un rôle à jouer dans tout cela, et au fond, c’était peut-être le cas, mais ce n’était pas sur ce point que Thésée faisait des recherches, il se concentrait surtout à ramener les prisonniers dans leurs cellules, et à réussir à mettre la main sur ceux qui étaient derrière tout cela, et ce n’était pas une mince affaire.

« Je sais bien, mais tu n’es pas la cible privilégiée du bureau pour le moment. Evidemment, une enquête a été ouverte sur toi parce que c’est la procédure, et parce que tu es quand même le directeur d’Azkaban, mais s’il n’y a rien qui prouve ta culpabilité, les choses devraient être rapidement classées sans suite. Tant que tu m’as tout dit, il ne devrait pas y avoir de surprises. »

Ils ne pouvaient pas négliger les pistes qu’ils avaient, et tant que les gens n’avaient pas été clairement identifiés comme innocents, il leur fallait tout vérifier. Mais Thésée n’avait pas de craintes concernant Hermès, en ce qui concernait l’attaque, il ne pensait pas qu’il avait trempé dedans. Mais s’il avait des aveux à faire, sur ça ou autre chose, il pouvait toujours en profiter cela dit.

"Oui, j'imagine que le manque d'effectifs doit être un véritable problème à l'heure actuelle. Je crois malheureusement que cette situation nous pousse à sombrer dans la paranoïa. Nous ne pourrons plus jamais être certains d'à qui il est possible de faire confiance ou non. A l'heure actuelle, nous ne pouvons nous fier à personne."

L’ennui, c’était que la paranoïa n’amenait jamais rien de bon. Des heures bien sombres s’annonçaient, et Thésée n’avait aucune idée de comment tout cela allait se terminer. Mais ce qu’il savait, c’était qu’il allait faire de son mieux pour apporter la meilleure contribution possible. Il y avait encore énormément de travail à faire, et il n’allait pas s’ennuyer c’était une certitude.

« J’en ai conscience, mais ça ne va pas du tout faciliter les choses. La dernière fois que tout le monde a commencé à se suspecter, à ça a donné lieu à un énorme désastre. Mais bon, j’imagine qu’il va falloir faire avec. »

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La situation n’allait pas changer du jour au lendemain, et si cela se faisait, ce ne serait pas en bien. Rien n’était enviable en ce moment, et il était donc difficile d’être optimiste, mais trop broyer du noir ne serait bénéfique pour absolument personne, alors il était important de tenter au maximum de garder la tête froide, et les idées claires. Il était important de savoir quoi faire, et de ne pas agir dans la précipitation, ou sous le coup des émotions.

Même si Hermès était dans une situation très délicate, qui le touchait personnellement. Bien sûr, cela venait s’ajouter à tout le reste, alors il était difficile de vraiment faire la part des choses, et de rester lucide. Mais il avait confiance en son ami, et en son discernement. Il savait qu’il ne ferait rien de stupide ou dangereux, du moins pas plus que ce qu’il faisait au sein de l’Ysbridion.

"Oui, c'est ce qui m'inquiète, pour ne rien te cacher. J'ai l'impression de revivre un scénario que je connais déjà par coeur. J'ai envie de me dire que cette fois sera différente, que puisque nous avons vaincu une fois, nous vaincrons de nouveau, mais il reste difficile de partir le coeur léger. Comment à la fois espérer après l'entraide et la collaboration des uns et des autres, et en même temps constater que beaucoup seraient susceptibles de nous planter un couteau dans le dos s'ils en avaient l'occasion. Faire avec, oui et non... On peut au moins anticiper ce désastre, puisque nous l'avons déjà connu... Du moins je l'espère."

L’ennui c’était que tous les mages noirs étaient différents, il en savait quelque chose. Et en mettre dix derrière les barreaux, ce n’était pas éradiquer la magie noire. Encore moins lorsqu’ils réussissaient à s’échapper de leur prison mais c’était encore autre chose. Thésée ne baissait pas les bras pour autant, et continuait de les traquer autant que possible, mais il était plus difficile encore d’opérer quand ils se réunissaient et avaient des projets démesurés de devenir les maîtres du monde, sans oublier le fait que ce n’était pas écrit au milieu de la figure son appartenance ou non à la magie noire. Et s’il avait appris une chose, c’était qu’ils étaient encore plus nombreux qu’on ne pouvait le soupçonner et se camouflaient très bien parmi la foule. Puisqu’ils avaient même des taupes au sein du bureau des Aurors, il faudrait d’ailleurs sûrement revoir les méthodes de recrutement, et les renforcer, mais le manque d’effectif n’aidait vraiment pas, et on ne pouvait pas faire suivre les sorciers. A traquer le mal, on se laissait parfois séduire finalement, malheureusement.

« C’est une situation compliquée, et unique, malgré les ressemblances que cela peut avoir avec le passé. Un Grindelwald et un Voldemort peuvent présenter des ressemblances, mais cela n’est pas tellement au final. Même s’il est toujours utile de se servir d’expériences similaires. Être intègre ce n’est pas ce qui est le plus simple, et l’ennui c’est qu’il n’est pas possible de sonder tout le monde afin de connaître leur position et leur allégeance. Le seul moyen est de se montrer prudent, sans pourtant s’isoler et s’ostraciser, c’est encore ce qu’il y a de plus dangereux. »

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