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igel était un individu sociable. S'il ne passait pas ses soirées vautré dans la luxure et la débauche comme beaucoup se l'imagineraient, et qu'il ne disait pas non à quelques instants de solitude, qu'il consacrait dès lors à la lecture, au dessin ou à l'oisiveté la plus totale, il restait vrai qu'il aimait la compagnie. Ce n'était simplement pas la compagnie que l'on s'imaginait. Et pour le peu de temps qu'il consacrait à ses maîtresses imaginaires, il en adressait bien davantage à celles et ceux qu'il considérait comme ses amis. Et il en avait un certain nombre. Certes, il était plus souvent fourré chez sa soeur jumelle qu'autre chose, mais il ne disait certainement jamais non à une invitation amie, tout comme lui aussi invitait bien souvent, quand il en avait l'occasion.

Et en l'occurrence, il ne risquait certainement pas de répondre absent à la missive que lui avait adressé Cassiopeia. C'est que quiconque faisait partie de l'entourage de la mystérieuse soeur de Pollux et Dorea savait que ne serait-ce que l'entrapercevoir, dernièrement, tenait du miracle le plus total. Alors obtenir une invitation de sa part, cela devait être considéré comme une véritable faveur, un honneur à ne surtout pas négliger.

Nigel était donc invité chez Cassiopeia, et il en était ravi. Ils se connaissaient de longue date, tous les deux, et il l'avait toujours beaucoup appréciée. D'une grande finesse intellectuelle, d'une grande sensibilité aussi. Avec elle, ils trouvaient toujours des sujets de conversation intéressants, et qu'elle ait pris le temps de le contacter lui faisait très honnêtement plaisir. Sitôt qu'il eut frappé, Cassiopeia lui ouvrit la porte et l'invita à rentrer. Elle lui donnait le sentiment d'aller bien. Tant mieux. Il s'était posé la question, à force de ne plus la voir ces derniers temps.

-Bonsoir Cassiopeia, ravi de te revoir, dit-il avec un grand sourire tout en entrant à la suite de la jeune femme. C'est donc à ça que ressemble ton antre. Tu sais qu'à force de ne plus inviter personne, je commençais à me poser de sérieuses questions. Mais tout à l'air terriblement normal, j'en ai peur, dit-il dans le but de la taquiner un peu, comme il en avait l'habitude. Il se laissa guider jusqu'au salon et y prit place. Alors, dis-moi tout, tu m'as invité chez moi pour mes beaux yeux - ce que je comprendrais, je ne t'en voudrais pas du tout - ou je dois le plaisir de ta compagnie à une autre raison ?

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N

igel sourit en entendant la première réponse que Cassiopeia lui adressa. Quand bien même il était entièrement conscient du fait qu'il y avait anguille sous roche, il aimait penser, en effet, que Cassiopeia ne s'infligeait pas sa présence mais était, bien au contraire, très heureuse de passer du temps en sa compagnie. Ce ne serait que justice, après tout, puisque lui-même appréciait toujours passer du temps avec lui, même si ces occasions n'étaient pas si fréquentes, encore moins maintenant qu'à une certaine époque.

Nigel pensait être le genre de personne qu'il n'était pas trop difficile de supporter, parce qu'il avait toujours su se faire apprécier des uns et des autres. Bien évidemment, c'était infiniment prétentieux que d'admettre les choses ainsi, mais Nigel n'était jamais le dernier, justement, quand il était question de se laisser caresser dans le sens du poil, et si personne ne le faisait pour soi, ça ne le dérangeait pas le moins du monde de s'en charger. Bien au contraire, même, il y prenait plutôt un malin plaisir.

Donc oui, il était convaincu que Cassiopeia ne fournissait pas un effort terrible à s'infliger sa compagnie (dans le cas contraire, elle ne l'inviterait pas, voilà tout), mais il comprenait tout de même qu'elle avait quelque chose en tête, et elle le lui confirma en effet sans se rétracter ni prétendre le contraire. Franchise que Nigel appréciait.

Avant de reprendre la parole et de dire quoi que ce soit, elle leur servit à boire, ce qui convenait tout à fait à Nigel qui, en bon vivant, ne crachait jamais sur un verre, surtout qu'il voulait croire que, pour lui faire bon accueil, Cassiopeia allait forcément lui accorder une de ses meilleures bouteilles. Surtout si elle attendait quelque chose de sa part, bien sûr. Elle les servit donc, et la question qu'elle lui posa était à mille lieue de tout ce à quoi il avait envisagé d'avoir à répondre.

-Pas que je sache, non, répondit-il malgré tout avec décontraction avant de boire une gorgée de son verre. Excellent, en effet, elle ne se moquait pas de lui. Ce n'est pas une proposition tout de même ? plaisanta-t-il, incapable de l'imaginer sérieuse. Sinon, sache que l'usage exige que tu mettes un genou à terre. Oh, et j'espère que tu as demandé ma main à ma mère, également, continua-t-il sur sa lancée, amusé de l'idée absurde pour lui qu'une femme demande un homme en mariage. Conjuguée à l'idée encore plus absurde que Cassiopeia puisse vouloir l'épouser. Qu'est-ce qui se passe, Cassiopeia ? Pollux t'as collé un prétendant dans les pattes et tu essaies de t'en débarrasser ?

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ollux n'était donc pas venu y mettre son grain de sel. C'était pourtant une option que le jeune homme n'aurait pas négligée, connaissant l'énergumène, qu'il appréciait beaucoup au demeurant, mais qui était très directif dans la manière qu'il avait de gérer sa famille. Mais malgré tout, Cassiopeia avait définitivement quelque chose en tête, cela devenait de plus en plus évident. Et au même titre, bien sûr, Nigel s'en trouvait de plus en plus curieux pour sa part. Donc, ce n'était pas tant que Pollux avait fait quelque chose, mais semble-t-il que l'homme anticipait la possibilité qu'il finisse par le faire.

Serait-ce le cas ? Nigel gageait que si Cassiopeia avait dû être mariée de force, cela aurait déjà été chose faite, quand on savait à quel âge les unions dans leurs familles étaient consenties (Clarice n'avait que seize ans, et Eurydice, pour sa part, n'en avait eu que douze quand on avait choisi de la fiancer à Trevor... pour le pire et le meilleur). D'un autre côté, Cassiopeia souffrait de circonstances qui ne l'atteignaient pas lui-même. Elle était une femme, et donc, de sa part, on attendait certainement qu'elle mette cette féminité à profit pour finalement mettre au monde une descendance. Elle était encore jeune, certes, mais le temps passait malgré tout. C'était bien malheureux, mais du point de vue de la fécondité, il ne faisait pas particulièrement de cadeau au sexe dit faible.

-Attends... tu ne plaisantes vraiment pas ? demanda-t-il en se redressant légèrement, comme sur le qui-vive, pas tant alarmé qu'intrigué, pour l'heure, par ce qu'il pressentait être une proposition d'un ordre qu'il n'avait absolument pas envisagé.

Il était pris de court, c'était rien de le dire. Et difficile de savoir comment réagir. Par un éclat de rire, par l'inquiétude ? ... une troisième option, peut-être ? Aux dernières nouvelles, Cassiopeia était une femme intelligente et sensée, certainement pas le genre à inventer des intrigues comme celle-ci sans une idée bien préciser et arrêtée derrière la tête. Restait à déterminer laquelle. Et ce n'était, de toute évidence, pas chose aisée que de se faufiler dans ses pensées pour comprendre ce qui se trâmait.

-Qu'est-ce que tu as en tête, Cassiopeia ? Tu m'inquiéterais presque. C'est sûr qu'à force de ne plus sortir de chez toi, les émanations de tes potions avaient de bonnes chances de te tourner la tête, mais tout de même.

Là encore, rien d'autre qu'une plaisanterie, mais l'incompréhension, elle, et réelle. Il a besoin d'explications, et d'y voir plus clair.

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on, eh bien c'était dit, Cassiopeia était effectivement sérieuse et suggérait bel et bien qu'ils deviennent mari et femme. Nigel estimait posséder un pouvoir d'imagination particulièrement développé, mais malgré tout, il ne l'avait absolument pas vue venir, celle-là. Et il était tellement intrigué, tellement pris au dépourvu, que ne lui venait aucune réaction qui aurait peut-être pu être logique. Il aurait pu par exemple fustiger la jeune femme, pointer du doigt l'inconscience de son propos, voire se mettre en colère, ou encore rire de bon coeur. Mais la vérité, c'est qu'il avait le sentiment que la si sérieuse Cassiopeia cherchait à l'entraîner dans une combine qui avait quelque chance d'être divertissante.

Elle se corrigea tout de même, elle ne lui demandait pas de l'épouser, pour de vrai. Tant mieux, car Nigel n'aurait sans doute pas été capable de pousser si loin la mascarade. Le jeune homme n'en donnait peut-être pas l'air, mais il était, à la vérité, un grand romantique, et le mariage était une chose qui à ses yeux gardaient de la valeur, sans doute parce qu'il avait trop lu. Certainement parce qu'il avait trop lu, car ce n'était certainement pas dans son proche entourage que le romantisme du mariage ou encore sa haute valeur symbolique se confirmait. Entre Eurydice qui s'était retrouvée fiancée à l'âge de douze ans seulement, et Clarice qui était fiancée depuis peu avec le plus jeune fils de Pollux (le neveu de Cassiopeia, d'ailleurs), on ne pouvait pas franchement dire que c'était ce qui primait dans leurs familles.

Prétendre vouloir l'épouser, organiser de fausses fiançailles... pour leur tranquillité d'esprit. Nigel pensait savoir où elle voulait en venir. Lui-même ne rencontrait pas réellement ce problème, à dire vrai, car son sexe lui autorisait plus de largesses, mais Cassiopeia était en âge d'avoir des enfants, et de toute évidence, elle voulait tromper les attentes des uns et des autres en prétendant avoir trouvé l'homme qui en deviendrait le père. C'était compréhensible mais en même temps se tirer une balle dans le pied ? Nigel ne voudrait pas devenir un obstacle aux relations futures de Cassiopeia. A une possibilité de véritablement devenir mère.

-Je ne sais pas quoi te répondre, Cass'. Je reconnais qu'on fait fiancée largement moins agréable que toi. Mais je ne voudrais pas rentrer dans un jeu que toi-même tu finiras par regretter, à la longue.

Il ne disait pas non, il était trop intrigué pour dire non. En revanche, il avait besoin de comprendre.

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n effet, Cassiopeia semblait on ne peut plus sûre d'elle. Et il était vrai également qu'elle n'était pas du genre à prendre ses décisions à la légère. C'était d'ailleurs en partie pour cela que sa proposition le désarçonnait autant, même s'il aurait sans doute eu des difficultés à savoir quoi dire peu importe qui lui aurait fait une telle offre. Cassiopeia était une femme digne, sérieuse, consciencieuse... Certainement pas le genre à s'embarquer dans des manigances qui flirteraient presque avec le vaudeville.

Si elle s'adressait à lui en ces termes, c'est qu'elle devait effectivement avoir déjà fait tout ce que le bien moins terre-à-terre Nigel avait du mal à faire lui-même en cet instant : peser le pour et le contre, essayer de proposer une réponse construite et raisonnée à un problème complexe et qui les concernait tous deux sur le long terme. Pas éternellement, bien sûr, car ce petit jeu, peu importe son but, ne pouvait qu'être éphémère dans tous les cas, avant que de légitimes soupçons ne pèsent sur leurs intentions.

Ce qu'il ne comprenait pas réellement, c'est ce qui la motivait à ce point, et faute de connaître ces motivations, il était difficile pour lui de se décider, même si elle lui assurait agir en son âme et conscience. Même si, au fond, ce petit jeu de dupe lui convenait très bien, à lui aussi, lui donnant une occasion en or de troquer sa réputation de coureur de jupons contre une réputation de fiancé idéal... même si aucune des deux ne correspondait au moins début de commencement de vérité dans tous les cas.

-Et pourquoi est-ce que tu veux faire ça exactement ? ne put s'empêcher de demander Nigel.

Elle lui assurait qu'elle savait très bien pourquoi elle agissait ainsi, soit, mais lui non ? Etait-ce vraiment la pression familiale qui lui causait à ce point souci, au point qu'elle cherche une échappatoire à tout prix afin d'avoir la paix ? Peut-être bien, tout le monde le connaissant ne serait-ce qu'un peu savait combien Pollux pouvait se montrer... intrusif dans la vie des membres de sa famille, lui qui prenait son rôle de patriarche et de chef de famille particulièrement à coeur.

Mais Cassiopeia n'avait pas son pareil pour faire ce qu'elle voulait comme elle le voulait dans tous les cas. Elle avait réussi à affirmer une personnalité forte et indépendante, ce qui n'était pas toujours chose gagnée ni facile dans leurs milieux. Une chose que Nigel, bien évidemment, par ailleurs, admirait.

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igel se doutait, bien évidemment, que la proposition de Cassiopeia n'était pas qu'une simple lubie, qu'il y avait quelque chose de bien plus profond là-derrière. Elle n'était pas comme lui, qui parfois - tout dépendait de ce dont on parlait - se plaisait à jouer la carte de l'inconséquence et de l'impulsivité. Cassiopeia, elle, mesurait toujours chacun de ses actes, chacun de ses gestes, rien n'était laissé au hasard. Si elle avait choisi de se trouver un fiancé de façade, c'est qu'elle avait forcément ses raisons. Et si elle l'avait choisi, lui, pour jouer le rôle dudit fiancé, c'était sans doute également pour une raison précise, et qui se dessinait de plus en plus clairement dans l'esprit de Nigel : pas seulement sa spontanéité et sa réputation volage, ou encore leur amitié de longue date, mais le fait qu'elle savait pertinemment qu'il serait capable d'accepter, à l'aveugle, une situation qui l'impactait pourtant si nettement, voire durablement.

Car oui, qu'elle lui donne ses raisons ou non, il était de plus en plus convaincu du fait qu'il allait effectivement accepter la situation telle qu'elle se présentait, et même sans avoir davantage de détails sur cette dernière. Parce que Cassiopeia enrobait cette situation d'un mystère qui rendait cette optique presque irrésistible. Est-ce qu'il était déçu du fait qu'elle ne daigne pas lui en dire plus ? Non. Il comprenait, à vrai dire. Il comprenait même parfaitement. Parce que lui-même ne lui révélerait certainement pas les raisons qui faisaient que ce petit deal était susceptible à ce point de l'arranger.

Qui sait d'ailleurs si ses raisons à elle ne se rapprochaient pas des siennes ? Nigel n'avait pas souvenir de l'avoir un jour vu proche d'aucun homme. Peut-être que les hommes n'étaient pas... son rayon ? Auquel cas, et même si elle devait ne rien lui dire, il serait ravi de lui servir d'excuse au nom de ses propres secrets. Mais il extrapolait peut-être la réalité, en fin de compte. Elle décidait de faire un secret de cette situation, alors il l'acceptait, et il serait d'autant le meilleur gardien de son secret qu'il n'avait aucune idée de sa teneur (s'il savait... il réagirait sans doute bien différemment).

-Tant que je tiens sur mes deux pieds, oui, répondit Nigel qui n'avait pas pu s'empêcher d'insuffler à cette discussion pourtant très sérieuse un peu d'humour douteux. C'est d'accord. Ça peut même être très amusant, à vrai dire. Il marqua une pause. Et si on célébrait ça autour d'un autre verre, qu'est-ce que tu en penses ? suggéra-t-il alors en ne perdant pas une seconde de plus pour les resservir.

Autant profiter de cette affaire conclue pour rendre cette conversation moins... étrange. Et plus cordiale ?

-Par contre, il va falloir qu'on accorde nos violons, je pense que la nouvelle va en surprendre plus d'un.

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igel afficha un sourire amusé en écoutant Cassiopeia lui faire l'article sur les raisons qui faisaient que leur couple était, après tout, crédible. Cela l'amusait assez de constater combien elle avait potassé son sujet et d'ores et déjà réfléchi à la validité ou non de leur prétendu couple. Il l'imaginait sans mal dresser une liste de tous les sangs purs célibataires dans une tranche d'âge convenable à qui elle pourrait demander cette faveur. Certes, vu comme cela, il était tout à coup moins flatteur de ne pas avoir été "choisi", mais Nigel ne le prenait évidemment pas personnellement. Si tout ceci avait vraiment quelque chose d'entièrement personnel, ils ne mettraient pas en place ces manigances pour commencer.

Et il avait raison, en effet, leurs familles avaient toujours était proches, et même si le prestige des Greengrass ne valait pas celui des Black, il s'en rapprochait pour plusieurs aspects. Nigel était dans tous les cas un parti plus qu'acceptable : on passera sur le fait que Cassiopeia le qualifia de bel homme (même s'il appréciait le compliment et pouvait aisément le lui rendre - il était capable, en toute objectivité, de reconnaître le fait que Cassiopeia Black était une femme magnifique), il était fortuné, par sa famille mais aussi par la place qu'il occupait dans la maison d'édition sorcière la plus réputée de Grande-Bretagne, ,même s'il passait pour un coureur, sa réputation suscitait plus d'amusement qu'elle ne passait pour sulfureuse.

Bref... Cela fonctionnait, dans un sens comme dans l'autre. Et effectivement, ils n'avaient pas besoin de feindre de s'entendre, ils étaient véritablement amis. Et il fallait bien qu'ils le soient d'ailleurs, car il n'aurait certainement pas accepté ce genre de conditions de la part d'une personne avec qui il n'aurait pas ressenti la moindre affinité, même si certains argueraient que cela rendrait la situation plus simple. Mais Nigel choisissait de ne pas la croire si compliqué.

-Je te laisse libre d'en décider, je crois bien que c'est ta famille avant tout qu'il faudra convaincre. Pas que les parents de Nigel n'auraient pas besoin de l'être, mais ils le laissaient globalement vivre sa vie, ils ne s'interrogeraient sans doute pas tant que cela. Je me dois d'être honnête avec toi à ce sujet, je ne compte pas mentir à Eurydice. Et ce n'est pas négociable.

Une condition à faire rentrer en ligne de compte, il était hors de question pour Nigel de ne pas apprendre à sa soeur et jumelle les tenants et aboutissants de leurs petites négociations. Et c'était une chose que Cassiopeia allait devoir accepter.

-Elle n'en dira rien à personne, tu as ma parole là-dessus.

Et elles se le devaient mutuellement. Après tout, Cassiopeia, tout en ayant connaissance de la maladie de Trevor, n'avait jamais rien répété à personne.

-Mais si nous voulons avoir davantage de temps devant nous, j'imagine que jouer les amoureux transis nous donnera plus de marge que de prétendre à un mariage d'intérêt qui n'aurait aucune raison valable d'être sans cesse reculé.

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