Thaddeus Yaxley ▌ Messages : 187 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de tilleul, crin de licorne, 27,3 cmCamp: NeutreAvatar: Nicolas Duvauchelle
| #Sujet: Thaddeus Yaxley Sam 21 Mar - 15:11 | |
| Ministère de la Magie
Age : 32 ans Surnom : Thad, pour ses proches. Origine : Anglaise Date de naissance : le 22 décembre 1915 Statut : sang pur Travail/année : Magistrat CARACTERE ”Ah, la belle vie, sans amour, sans tracas, sans problèmes…” Thaddeus Yaxley pourrait, s’il était un vulgaire moldu, faire de cette chanson son hymne personnel. Ce jeune homme a grandi loin de tout souci, dans une famille aisée, sans avoir à se poser la moindre question quant à son avenir. Un enfant gâté, en somme, qui jusqu’à présent n’a eu à s’occuper que de jouir de l’existence. Il ne s’est jamais privé de rien, en homme qui sait que la vie est tout de même plus agréable avec une coupe du meilleur champagne qu’avec du jus de citrouille tiède. Il n’a jamais travaillé trop dur, que ce soit à Poudlard ou, par la suite, dans son métier de magistrat ; une excellente mémoire lui a toujours permis de s’en sortir avec le minimum d’efforts, et il était du genre à répliquer : “pourquoi travailler des heures pour avoir un Optimal alors qu’en ne fichant rien, je peux avoir Effort Exceptionnel ?” En revanche, Thaddeus ne compte pas ses heures pour ce qui le passionne : la littérature, des apprentissages assez inutiles comme celui du hongrois, les potions, la botanique… Au Ministère de la Magie, où il est entré grâce aux relations de son père, il fait le strict minimum et s’arrange toujours pour qu’on ne lui confie ni responsabilités, ni dossiers trop importants. En revanche, il est bon camarade, toujours partant pour une tasse de thé ou pour plaisanter, et assez apprécié pour sa constante bonne humeur (sans oublier le petit stock d’alcools fins et de douceurs qu’il garde toujours dans son bureau). Au grand désespoir de sa famille, il a toujours vécu comme l’oiseau sur la branche, aussi indifférent à la politique qu’aux affaires du clan. Son père a bien essayé de susciter chez lui quelque intérêt pour tout cela, en le conviant, en qualité de secrétaire, aux réunions qu’il tenait avec Tiberius ; mais si Thaddeus remplissait avec soin (et fierté) ce rôle de porte-plume, il ne manifestait jamais le désir de prendre sa part du travail. Pourtant, bien encadré, sans possibilité de fuir les responsabilités, il pourrait faire preuve d’une certaine efficacité ; il faut cependant une poigne de fer pour le garder au travail, et une certaine diplomatie pour ne pas le braquer. Pourtant, le jeune homme est viscéralement attaché aux siens. Il est membre d’une famille de sang pur, ce qu’il conçoit comme une appartenance à l’aristocratie. Il laisse à Tiberius la tâche ingrate de diriger la famille et de gérer ses intérêts ; lui se réserve le rôle d’ambassadeur, de mangeur de petits fours, de distributeur de bons mots et de baise-mains. Point de noblesse sans représentation, et ce jeune paon est tout à fait dans son élément lorsqu’il s’agit de faire la roue. Et l’amour, alors ? Thaddeus sait mieux que personne tourner un compliment galant, mais à la vérité, personne ne l’a jamais vu avec une fille. Il semble parfaitement étranger à ces choses-là. Simple discrétion ? Solitude absolue ? Quoi qu’il en soit, le contraste avec son frère Tiberius est saisissant. Thaddeus affirme qu’il préfère de loin une bonne bouteille de bourgogne à n’importe quelle amante. D’aucuns en concluent que sa véritable préférence va aux garçons, ce qui l’oblige à cette discrétion sans faille, mais ce ne sont que des suppositions.
| PHYSIQUE C’est pas compliqué, vous dirait Thaddeus : je suis le plus beau de la famille. Mes frères ne m’arrivent pas à la cheville. Les frères Yaxley ont en commun ce côté ténébreux qui fait qu’on les trouve plutôt jolis garçons, bien qu’ils ne soient pas vraiment de beaux hommes au sens où on l’entend habituellement - mais avoir du charme, c’est bien plus important que d’être simplement beau. Ce qui fait toute la différence entre les trois rejetons Yaxley, c’est essentiellement le soin que Thaddeus prend de sa personne ; il arbore généralement ce petit air négligé, mais qui résulte en réalité d’une savante mise en scène : c’est tout un art que d’avoir l’air mal coiffé, comme si l’on tombait du lit, ou de mettre en valeur une minuscule blessure pour se donner l’air d’un guerrier. De méchantes langues diraient qu’il est un peu trop maniéré, un peu trop soucieux de son apparence, mais la jalousie fait dire bien des choses. L’autre différence, visible surtout avec Tiberius, c’est que le cadet est un charmeur, toujours attentif à l’image qu’il renvoie. Il a le sourire facile, le regard volontiers rieur. Sa tenue est également l’objet de toute son attention ; fidèle au principe selon lequel il n’y a pas d’élégance sans une touche de désinvolture, il prend grand soin de toujours laisser défait l’un des boutons de son gilet, ou de porter, avec sa robe noire de magistrat, une cravate un peu trop fleurie pour que cela fasse vraiment sérieux. Les beaux vêtements font partie des plaisirs de la vie, Thaddeus en est convaincu : il dispose d’une garde-robe fournie, toute en provenance des meilleures maisons, pour toutes les circonstances. | Des mains, des mains, encore des mains. Debout à la droite de Tiberius,Thaddeus serrait un nombre incalculable de mains, recevait les condoléances, un peu assommé par ce qui se passait. Pour la première fois de sa vie, être en représentation était douloureux, face à tous ces gens venus accompagner Augustus Yaxley dans sa dernière demeure.
Que ça finisse, le plus vite possible, songeait Thaddeus, frissonnant dans le vent glacial.
Augustus venait de rejoindre ses ancêtres, dans les jardins du manoir familial. Un petit cimetière privé en occupait un coin reculé. Les enfants Yaxley connaissaient bien cet endroit ; étant gosses, leur père les y conduisait régulièrement, solennellement. On déposait des fleurs sur les tombeaux, on écoutait, pour la vingtième fois, l’éloge de Tiberius Senior, le grand-père, un type qui en avait drôlement dans le froc, et puis l’on s’en revenait jouer dans les espaces autorisés à la marmaille, et en deux minutes l’enfance reprenait ses droits.
Et dire qu’aujourd’hui c’est lui qu’on a enterré là, putain. Difficile à avaler, encore plus au vu des circonstances. Ça devrait être interdit de mourir comme ça, à cinquante-cinq ans, juste parce qu’un sort a dévié de sa trajectoire.
Pour Thaddeus, le moment était rude. Il découvrait, à plus de trente ans, que son père était mortel. L’homme avait toujours été un roc dans la vie du gamin, qui se rendait compte, brutalement, sans avoir rien vu venir, qu’il l’avait aimé. De son vivant, ce n’était pas une évidence ; Augustus était exigeant, et son cadet lui avait donné bien du fil à retordre. Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? Thaddeus avait entendu cette phrase des dizaines, des centaines de fois, souvent en préalable à une tannée ou à quelque punition moins physique. Il avait toujours été beaucoup plus facile et évident d’aimer sa mère, celle qu’il appelait la femme de sa vie, toujours prompte à l’excuser et même à le comprendre, que ce père trop strict. C’est qu’il avait été un sale petit caillou dans la chaussure de son père, le Thad. Trop grande gueule, toujours à discuter, toujours à éviter de faire ce qu’on lui demandait de faire. A Poudlard, son goût du savoir lui avait valu de rejoindre Tiberius à Serdaigle, mais sa scolarité n’avait guère été brillante. Il était toujours plus occupé à composer des poèmes qu’à réviser, avait tout bonnement décidé que certaines matières ne servaient à rien, et avait un peu trop de répartie pour un gamin de son âge. Il se considérait nettement au-dessus de la masse des autres élèves, sans doute en raison de l’éducation élitiste donnée par son père. Obéir ? c’était bon pour le commun. Seul Augustus avait réussi, non sans mal, à se faire obéir de ce gosse. Il avait ainsi exigé que Thaddeus, après avoir miraculeusement obtenu quelques ASPIC à peu près honorables, se dirige vers une carrière de juriste. Sans doute avait-il su se montrer persuasif, car le cadet Yaxley avait suivi cet ordre sans broncher. La menace de se voir couper les vivres l’avait probablement aidé à être raisonnable.
Et maintenant, il est couché là. Et c’est Tiberius qui devient le chef de famille, songea Thaddeus en jetant un bref coup d’oeil à son frère aîné, bien droit dans sa tenue de deuil. Une fierté pour le père, lui. On le lui avait si souvent cité en exemple que Thaddeus avait toujours éprouvé une vague rancoeur à son égard. Enfant, il naviguait entre le désir de prendre sa revanche sur ce frère trop parfait (tiens, voyons si tu retrouveras ton livre chéri au fond du grenier) et une certaine admiration pour celui qui, après tout, lui ouvrait la voie. Difficile de dire à quel point Thaddeus avait bavé d’envie en entendant Tiberius lui raconter Poudlard, et sa hâte d’intégrer l’école de sorcellerie. Lorsqu’il y était entré à son tour, il avait retrouvé son aîné, populaire, bien entouré, et s’était alors glissé avec aisance dans le petit cercle des élèves de bonne famille. Être le frère de Tiberius Yaxley avait ses avantages. En grandissant, la rancoeur vis-à-vis de son aîné s’était estompée, et ils avaient même pu être complices. Thaddeus s’était résigné, il ne prendrait jamais sa revanche, ça ne valait pas la peine. Quand il voyait le mal que se donnait le grand pour être à la hauteur des espérances paternelles, il le plaignait plus qu’il ne le jalousait. Et plus encore à présent que la responsabilité de la famille lui tombait dessus.
La file des sorciers venus présenter leurs respects à Augustus, et leurs condoléances à sa famille, semblait devoir ne jamais se tarir. Tout le gratin du monde magique était là. Les Yaxley étaient une famille en vue, un clan dont la pureté remontait à la nuit des temps, et cela leur valait le respect de leurs pairs. Le directeur du département de la Justice Magique, Mr Hamilton, s’attarda un instant auprès de Tiberius et de Thaddeus, qui tous deux travaillaient sous ses ordres au ministère, pour les assurer de son soutien. Vaguement gêné par cette sollicitude, Thaddeus ne répondit rien. Il était pleinement conscient de ne pas mériter la bonté de cet homme, lui qui n’était entré au Magenmagot que grâce aux relations de son père, et qui n’y brillait pas par son efficacité. Il était l’un des magistrats les plus populaires, toujours de bonne humeur, jamais avare d’une boîte de chocolats pour la fête de l’une ou l’autre des secrétaires, mais c’était bien tout. On lui confiait les dossiers mineurs, ceux qui pouvaient, au maximum, déboucher sur une peine de prison avec sursis, là où Tiberius traitait les affaires brûlantes. Thaddeus ne s’en plaignait pas ; cela lui laissait le temps d’écrire ses poèmes, de flirter avec les secrétaires, d’organiser des petites fêtes dans son bureau, bref de cultiver son personnage de jeune aristocrate oisif.
Enfin, la dernière main se présenta. Le dernier merci à prononcer. L’assistance se dirigeait désormais vers le manoir ; une collation y avait été préparée, et l’on boirait à la mémoire d’Augustus. Thaddeus aurait voulu se dispenser de cette pénible formalité, mais Tiberius le connaissait par coeur. Sur un ton qui rappelait un peu celui du défunt, il ordonna : “En route.” Il n’y avait guère le choix.
Tiberius prit le bras de leur jeune soeur Pulchra, Thaddeus celui de leur mère, et la famille Yaxley, unie derrière son nouveau chef, rejoignit à pas lents le manoir et la belle société sorcière dont elle faisait partie.
Prénom/pseudo : La folle aux chats
Age : vous ne me croiriez pas
Fréquence de connexion : quotidienne, normalement
Comment avez vous connu le forum ? Par Rose !
Autres comptes ? : Point encore
Acteur de votre avatar : Nicolas Duvauchelle
Un mot pour la fin ? : Elle est où la poulette ?
Dernière édition par Thaddeus Yaxley le Jeu 2 Avr - 11:30, édité 3 fois |
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