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#Sujet: Re: L'amitié est lente à mûrir (Maisie) Lun 14 Aoû - 18:40
L'amitié est lente à mûrir
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.
Maisie ignorait tout de la douleur de perdre un enfant. Et elle ne la connaîtrait jamais, ce dont elle ne se plaignait pas. Certes, c’était assez difficile d’assister à ce genre de douleur, même sans être spécialement empathique. Le pire était sans doute que Pomona n’était pas morte, mais ce n’était pas possible de leur dire la vérité, il fallait les laisser dans l’idée qu’ils avaient définitivement perdu leur fille. Mais cela ne devait pas non plus être évident pour Henry. Il était le frère de Bradley, donc il vivait les choses encore différemment, et elle n’enviait vraiment pas sa place non plus, c’était une certitude.
-C'est tout ce que je souhaite également.
Cela prendrait sûrement du temps, pour que Bradley et Esther réussissent à sortir un peu la tête de l’eau, mais elle espérait aussi que les deux frères réussiraient à apaiser leurs tensions. Les relations fraternelles n’était pas quelque chose dans laquelle elle avait de vraies compétences, ou même connaissances, mais on lui en avait assez parlé pour qu’elle sache que c’était un lien particulier, unique, et il serait vraiment dommage que celui entre Bradley et Henry soit définitivement rompu. Elle ne pensait pas pouvoir réellement aider à la situation, à part tenter de parler à Bradley, mais il savait parfaitement s’emmurer quand il le voulait, ce qui compliquait les choses.
-Il paraît que l'épreuve rapproche. Ou qu'elle divise. Nous verrons bien. Je peux supporter le fait que nos relations ne s'améliorent jamais, si et seulement si je peux avoir la garantie qu'il n'affrontera pas tout ceci seul.
Maisie ne savait pas si Henry était sincère, quand il disait qu’il était capable de supporter le fait qu’ils ne se rabibochent jamais, mais elle trouvait cela vraiment triste, qu’il soit prêt à tirer un trait sur son frère, sur la relation qu’il pouvait avoir avec lui. Certes, leurs querelles ne dataient pas d’hier, et ils avaient pris l’habitude d’être en désaccord, mais justement, ils devraient être en mesure de se rapprocher, étant donné la situation, même si Henry était dans une position totalement différente, mais c’était encore une autre histoire.
« Ce serait tout de même dommage que vous en restiez là tous les deux. Je me mêle sûrement de ce qui ne me regarde pas, et je n’ai pas une connaissance globale de votre relation, mais vous êtes frères, ce n’est pas quelque chose contre laquelle vous pouvez faire quoique ce soit. Je sais que Bradley est incroyablement buté, mais je suis sûre qu’il saura se souvenir que tu lui manques, un jour ou l’autre. »
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Henry Fitz
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#Sujet: Re: L'amitié est lente à mûrir (Maisie) Lun 18 Mar - 8:54
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Maisie & Henry
“ L'amitié est lente à mûrir ”
B
ien sûr que je suis de son avis. Moi aussi je trouverais dommage que nous en restions là. Cela fait longtemps que je considère que c'est dommage, et que le tournant qu'a pris notre relation est un véritable gâchis. Mais que puis-je y faire exactement ? J'ai fini par admettre que je ne pouvais pas grand-chose, tout compte fait. Ce n'est pas faute de le vouloir, mais il faut savoir regarder la réalité en face, et même si je ne demande qu'à me réconcilier avec mon frère, je ne peux pas faire de miracles non plus. Je ne suis pas maître de ce qui nous attendra et de ce que l'avenir nous réservera. Impossible pour moi d'en savoir davantage, impossible pour moi de mieux déterminer ce qu'il en est... Je n'ai pas le choix, il faut à tout prix que je contemple la situation telle qu'elle est, même si la chose doit m'insatisfaire, et essayer d'en tirer parti... d'une façon ou d'une autre.
"On va espérer que tu aies raison", je commente à l'adresse de Maisie avec un léger sourire conciliant. "Pour ma part, si je dois être honnête, j'ai eu mon lot de combat contre des moulins à vent. Je suis tenté de dire que j'ai fait ma part."
Des pas en direction de Bradley, j'en ai fait plus que je ne serai en mesure d'en dénombrer, et peut-être que c'est égoïste, mais j'estime que ce n'est plus à moi de déployer les efforts qui suivront. C'est au tour de mon frère, à présent, de faire sa part d'efforts. Et je pense que ce n'est que justice... parfois, je découvre dans son comportement quelques indices que je qualifierais d'encourageants... Et souvent, la chose finit par passer, à mon grand désarroi... Mais la situation est différente, elle dépasse tous les conflits qui ont pu nous opposer. Car il n'est pas question que de nous... il est également question de Pomona, et c'est bel et bien ce qui fait la plus grande différence. Une différence de taille, de poids, qui ne doit surtout pas être oubliée ou négligée.
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