Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre. [pv Jacob <333]

Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre.

E

lle avait le sentiment d'avoir attendu ce moment toute sa vie. Toute sa vie et encore au-delà... Et elle avait le sentiment que l'attente avait été d'une longueur insupportable... Et pourtant, quand elle y réfléchissait, il y a un an à peine, elle n'aurait clairement pas pu s'imaginer une telle situation. Elle n'était même pas encore installée en Angleterre, son chemin n'avait pas encore recroisé celui de son âme soeur... Moins d'un an s'était écoulé, et pourtant, elle avait l'impression qu'une vie tout entière avait accompagné ces quelques mois. Elle n'en était que plus amoureuse et certaine de ses sentiments, d'ailleurs. Jacob était l'homme de sa vie, l'épouser était quelque chose de tout naturel, en conséquence. Qui leur avait demandé du temps, c'est certain, mais cette attente était couronnée de succès. C'était un rêve qu'ils réalisaient : ils avaient lutté et obtenu gain de cause. Ils s'étaient dit oui pour la vie, en présence de tous leurs proches, de leur famille, et surtout d'Adrian. Queenie n'aurait jamais cru qu'un jour, elle pourrait être à la fois épouse et mère en respectant la volonté de son coeur, et c'était pourtant le cas... et son bonheur était si intense qu'elle avait l'impression qu'il la submergeait, tout bonnement. Et elle n'avait surtout pas envie que ça s'arrête.

Bien sûr, dans ses rêves, il n'y avait pas certains des points d'ombre qui pouvaient obscurcir la situation : dans ses rêves, Tina et Norbert ne vivaient pas une situation de crise au sein de leur couple, Adrian acceptait sans plus aucune réserve la présence de son père et ne souffrait pas d'un premier et cruel chagrin d'amour... mais elle avait décidé d'occulter tout cela. En ce jour de célébration, elle était heureuse, et avait le sentiment que, autour d'elle, tout le monde l'était. Ses talents de legilimens pouvaient parfois la tromper, mais cette fois, elle voulait croire que non. Elle franchissait l'un des seuils les plus importants de son existence, et c'était puissant, agréable, exaltant. Elle était à présent madame Kowalski, et elle portait ce nom avec une fierté incommensurable. Ils en avaient bavé pour en arriver là, c'est certain, mais elle les estimait d'autant mieux récompensés.

Et à présent, ils allaient pouvoir le savourer à sa juste valeur, puisqu'ils avaient décidé de se consacrer quelques jours de lune de miel, loin de Londres et de leur boulangerie. Ils avaient confié Adrian à Norbert et Tina et s'était choisi un petit cottage romantique sur les côtes sauvages irlandaises. Seuls au monde et l'un à l'autre... de quoi pourraient-ils rêver de mieux. Ils venaient de déposer leurs valises et Queenie embrassait les lieux du regard avec la plus grande satisfaction. Que pourrait-elle bien souhaiter de plus ?

-Qu'est-ce que tu en dis ? demanda-t-elle en se tournant vers son mari tout neuf.

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Jacob n’aurait pas cru, à une époque (pas si lointaine que ça), qu’il allait pouvoir devenir l’époux de Queenie. Et pourtant, c’était bel et bien le cas à présent. Quand ils s’étaient quittés aux États-Unis, le no-maj n’avait pas eu d’autre choix que de faire avec, de se faire une raison. Il avait cru qu’il n’allait plus jamais pouvoir revoir la sorcière et maintenant, ils étaient ensemble, et ils se mariaient. Tout n’était pas si parfait que cela en un sens, parce que forcément il y avait quelques points d’ombre. Les choses se passaient mieux avec Adrian, mais ce n’était pas encore parfait non plus. Il ne savait que trop bien que Tina et Norbert passaient une mauvaise passe. Mais en même temps, c’était le plus beau jour de sa vie.

Parce que dès l’instant où il avait posé son regard sur Queenie, il y avait de cela de nombreuses années, il avait su qu’elle était la femme de sa vie. Forcément, il avait toujours eu envie de l’épouser, mais ça n’avait pas été possible et pendant très longtemps il avait cru qu’il ne pourrait plus jamais rien avoir entre eux. Et pourtant, maintenant ils étaient bel et bien réunis et en prime, ils étaient maris et femmes. C’était juste le plus beau jour de sa vie. Queenie était si belle, si parfaite, cette journée était tout simplement parfaite aux yeux du boulanger. Parce que c’était leur journée et pour une fois, ils ne pensaient qu’à eux et juste à eux. Avec tout ce qui s’était passé dernièrement, il osait croire que ça ne faisait pas de mal.

Et maintenant, ils allaient simplement en profiter. C’était la seule chose qui leur restait à faire et la seule chose que le boulanger avait envie de faire. Parce qu’ils avaient l’intentions de profiter de ces quelques jours qui n’allaient appartenir qu’à eux et surtout, où ils n’allaient s’appartenir que l’un à l’autre. Jacob allait être là que pour Queenie et inversement, dans cet endroit parfait et romantique où ils allaient s’installer. Jacob balaya l’endroit des yeux d’ailleurs, alors qu’ils venaient d’arriver et qu’ils venaient de déposer leurs affaires.

« C’est tellement parfait. » Dit-il dans un grand sourire, parce qu’il n’avait évidemment aucune raison de ne pas sourire. Il souriait depuis le début de cette journée et il ne pensait pas s’arrêter de sourire avant un moment. Tout simplement parce que Jacob avait le sentiment d’être sur un petit nuage, profitant pleinement de son euphorie. Queenie était sa femme, tout simplement. Elle était son épouse, elle portait son nom, ils formaient une vraie famille à présent (enfin presque, mais ça viendrait peut-être). « Tu es tellement parfaite. » Ajouta-t-il avant de s’approcher de son épouse (comme c’était bon de la qualifier de femme, qu’ils soient mariés, il se sentait si heureux) afin de s’emparer de ses lèvres.

Il était sincère, tout était parfait. Cette journée, leur vie, tout était juste parfait. Et Jacob considérait que personne ne pouvait être aussi heureux que lui.

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ueenie n'avait pas vraiment besoin d'entendre l'opinion de Jacob pour la connaître. Elle lisait dans son esprit toute la joie, l'immense bonheur qu'il ressentait à l'idée d'être son époux, à l'idée qu'elle soit son épouse. Clairement, elle parvenait à le rendre heureux, et même si elle n'était pas capable de lire dans son esprit, elle aurait immédiatement su ce qu'il en était. Malgré tout, c'était agréable de l'entendre. Elle adorait le voir exprimer ainsi ses émotions, ça faisait partie de son charme, et c'était quelque chose qui lui faisait le plus grand bien. Est-ce qu'il pensait vraiment qu'elle était parfaite, que tout était parfait ? Elle était sûre de ça. Et ça lui faisait du bien. Elle n'avait pas besoin de s'inquiéter de la situation, elle avait juste à en profiter. Et c'était tout l'intérêt de ce moment partagé, et qui n'appartiendrait qu'à eux : il fallait juste savourer, encore et toujours. Et elle se disait déjà que cette lune de miel passerait évidemment beaucoup, beaucoup trop vite quoi qu'il en soit.

-C'est fou que tu le penses encore après tout ce temps, répondit-elle avec un grand sourire avant de lui rendre son baiser avec douceur.

C'était fou, mais ô combien agréable. Elle était toujours stupéfaite de l'amour que son âme soeur lui portait, même si en même temps, elle pouvait parfaitement le comprendre puisque c'était exactement la même chose de son côté. Elle l'adorait, elle le trouvait parfait. Il était l'homme parfait pour elle tout du moins. Elle ne lui trouvait aucun des défauts, ou bien des défauts qu'elle trouvait proprement attachants. Il était la gentillesse, la douceur incarnées, et à côté de ça, eh bien, il y avait tout le reste. Il était sa perfection, et puisque ça durait depuis presque toujours, elle savait que ça durerait aussi éternellement. Et pouvoir savourer pleinement leur amour, c'était un vrai bonheur. Elle n'était pas parfaite, non. Mais elle se fichait de ne pas l'être si, à ses yeux, elle le demeurait. Il faut dire que c'était agréable d'être tenu en une telle estime, c'était plus que valoroisant, c'était tout bonnement exaltant.

-Qu'est-ce que tu as envie de faire ? On pourrait se promener au bord de la mer ? Ou bien se cuisiner quelque chose ?

Pour certains, cuisiner était une corvée, pour eux, c'était un véritable plaisir, où ils se retrouvaient très bien. Partager un bon repas, rien que tous les deux, c'était déjà quelque chose de suffisant. Ils n'avaient pas besoin de grand-chose, en même temps. Ils avaient juste besoin d'être ensemble. Et ce n'était pas un moindre luxe, parce qu'on le lui avait refusé pendant très, très, très longtemps.

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Il n’y avait aucune raison que Jacob pense autrement que comme il pensait actuellement, Queenie était parfaite tout simplement. La situation ne l’était pas tant que cela, parce qu’il y avait des zones d’ombre un peu partout (que ça soit entre les Dragonneau, avec Adrian qui vivait une situation compliquée), mais dans tous les cas, eux ils étaient juste parfaits. C’était la seule chose qui comptait pour le moment. C’était la seule chose que le no-maj avait envie de considérer pour l’heure. Parce que ce moment qu’ils étaient en train de partager n’appartenait qu’à eux. C’était un peu comme s’ils venaient d’entrer dans une bulle et tant qu’ils n’allaient pas en sortir, ils allaient simplement en profiter et tout allait être parfait. Jacob n’avait pas envie de tout mettre de côté non plus, mais pour ces quelques jours, il avait juste envie de se consacrer à Queenie, sa jeune épouse. Il n’en revenait toujours pas qu’ils se soient enfin mariés, qu’elle porte le même nom que lui à présent. Après toutes ces années, ils y étaient enfin arrivés et Jacob était tout simplement heureux. Il avait déjà été heureux dans sa vie, mais là il avait le sentiment qu’ils avaient simplement passé un nouveau cap tous les deux. Et c’était le cas en fait, parce que après toutes ces années, après une longue période où ils ne s’étaient pas vu, un fils que Jacob avait découvert avoir alors qu’il était déjà adolescent, ils étaient enfin réunis et surtout ils étaient officiellement ensemble. Qui aurait pu le prédire autrefois, quand les lois magiques les empêchaient même d’envisager d’avoir une vie ensemble. Quand Queenie avait prit la décision de le quitter, dans le but de le protéger et de protéger l’enfant qu’elle portait. Personne. Et pourtant, ils étaient là aujourd’hui et ils étaient heureux tout simplement.

Et donc, ils avaient ces quelques jours seulement pour penser à eux. Et Jacob avait l’intention d’en profiter chaque seconde, se doutant malheureusement que le temps risquait de passer trop vite. Et en même temps, ce n’était pas si grave pour la simple et bonne raison que maintenant ils étaient mariés, que Queenie était sa femme et que rien ne pourrait les séparer.

« Qu’est-ce que tu dis de nous cuisiner quelque chose qu’on pourra manger sur le bord de mer ? »

Pourquoi choisir ? Autant faire les deux. Jacob ne disait non à l’idée de cuisiner en compagnie de Queenie – parce que c’était quand même une passion qu’ils avaient tous les deux et quelque chose qui n’avait pas manqué de les rapprocher à l’époque –, mais il était tout autant agréable de déguster un bon repas. Et puisqu’ils se trouvaient dans un endroit idyllique, ils n’avaient aucune raison de ne pas en profiter. Sans vraiment attendre l’approbation de son épouse (comme c’était doux à penser), parce qu’il se doutait qu’ils seraient sur la même longueur d’onde, Jacob ne tarda pas à se mettre à la tâche pour qu’ils puissent déguster un somptueux repas qui leur correspondait.
aussi heureux que lui.

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ueenie n'avait besoin de rien... Certains se payaient des lunes de miel exceptionnelles à l'autre bout du monde, dormaient dans des hôtels de luxe et planifiaient des activités incroyables et hautes en couleur pour rendre ce moment inoubliable, et c'était très bien, elle voyait tout à fait en quoi ils y trouvaient leur compte. Mais elle, tout ce qu'elle voulait, c'était être avec Jacob, elle se fichait bien d'où, de quand et de comment, il suffisait qu'il soit avec elle pour qu'elle rayonne, purement et simplement. Ce moment était merveilleux et ne cesserait jamais de l'être parce qu'ils le rendaient merveilleux, en s'aimant, purement et simplement, et c'était là qu'elle se disait qu'ils étaient sans doute les humains les plus chanceux du monde. Oui, bien sûr, il y en avait des plus beaux, des plus riches, des plus populaires.... et bien sûr, ils avaient traversé les pires épreuves pour en arriver là, mais ils ne pourraient jamais nier le fait que le jeu en avait clairement valu la chandelle, puisque ici et maintenant, ils vivaient sans doute l'un des moments les plus beaux de leur vie. Oui, ils auraient pu ne rien faire du tout, se contenter de rester côte à côte, juste ça, et Queenie y aurait trouvé son compte. Mais Jacob n'avait pas son pareil pour faire des petits riens quelque chose de bien plus grand et exaltant.

Il se mit aux fourneaux avant même de connaître sa réponse, mais il avait bien raison de le faire, car évidemment, Queenie aurait bien été incapable de lui répondre non, et pour quoi faire? C'était un point commun qu'ils s'étaient découvert très tôt : ils étaient des fins gourmets tous les deux, et ils adoraient cuisiner. A partir de là, quoi de mieux que de mettre leurs goûts et leurs talents en application. Ils pourraient goûter au plaisir de cuisiner ensemble, puis de profiter d'une vue imprenable tout en dégustant un délicieux repas. Et il y avait de quoi faire. Forcément, ils avaient prévu le coup, et les placards de leur cottage étaient plein à craquer de nourriture. Ces deux-là ne se laisseraient pas mourir de faim, c'est une certitude. Elle laissa Jacob s'occuper du plat, décider de préparer le dessert. Un strudel... Pas que ce soit la recette qu'elle fasse constamment (eh non), mais forcément, ce gâteau en particulier avait un petit quelque chose de symbolique les concernant.

Les plats prêts, la table mise, ils purent tout simplement s'installer directement au bord de la mer et contempler le frémissement des vagues que le soleil couchant couvrait d'un halo scintillait. D'un rien, on faisait difficilement plus romantique.

-Peut-être qu'on devrait vivre au bord de la mer, dit-elle après leur avoir versé deux généreux verres de champagne en guise d'apéritif. J'adorerais avoir cette vue depuis ma fenêtre tous les soirs.

C'était vrai, et ce n'était pas dit juste comme ça. Oui, cela ne faisait que peu de temps qu'elle louait son appartement londonien, mais maintenant que Jacob intégrait la famille pour de bon (même si c'était techniquement elle qui prenait le nom de son époux), il était peut-être temps de partir sur de toutes nouvelles bases, avec Adrian bien sûr, et dans un tout nouveau décor.

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Jacob aurait pu attendre que Queenie lui donne sa réponse avant de se mettre au travail, mais en même temps il ne doutait pas une seule seconde ce que son épouse allait lui réponse. Parce que oui, elle était son épouse à présent, elle portait son nom. Jacob n’aurait pas cru cela possible, à une époque si on lui avait dit qu’il allait se marier, qu’il serait marié, à Queenie, il ne l’aurait vraiment pas cru. Parce que ça semblait être un rêve et le rêve était maintenant réalité. Il aurait pu attendre son avis, donc, mais en même temps Jacob se targuait de connaître l’avis de la femme. Même s’il n’avait pas la possibilité de rentrer dans l’esprit de la sorcière comme celle-ci parvenait si aisément à entrer dans le sien, il connaissait quand même Queenie par cœur et il savait parfaitement ce qu’elle pensait, il la connaissait assez pour deviner ce qui pourrait lui plaire.

Et préparer un bon repas était l’une des choses qu’ils savaient parfaitement faire ensemble, l’un des premiers souvenirs qu’ils avaient ensemble. Ils avaient commencé par partager un repas. Et toute cette histoire avait commencé, les sentiments de Jacob étaient nés et ils n’avaient jamais pu disparaître, c’était impossible. Et maintenant, ils se retrouvaient ici, à profiter du fait qu’ils venaient de se marier, pour passer un peu de temps rien que tous les deux, parce qu’il n’y avait définitivement qu’eux et seulement eux. Et il n’y avait rien de mieux en cet instant précis que de préparer un bon repas, qui se fit avec passion et assez rapidement. Les plats près, ils s’installèrent en bord de mer afin de pouvoir profiter pleinement de toute cette nourriture avec une vue à tomber.

Quand Queenie reprit la parole, après leur avoir servit des verres de champagne, Jacob fut tout de même un peu étonné d’entendre ces mots. Parce qu’en fait, il était vrai qu’ils n’avaient pas forcément parlé de déménager. Bon, Jacob avait vécu pendant très (trop) longtemps chez Norbert, mais maintenant qu’ils étaient mariés, ils allaient pouvoir vivre ensemble et le boulanger imaginait qu’ils allaient s’installer ensemble dans l’appartement de Queenie, puisqu’elle venait quand même de s’installer. Ça ne faisait pas si longtemps qu’elle y vivait. Ils pourraient s’installer en bord de mer, afin d’avoir cette vue tous les soirs chez eux. Ça ne serait clairement pas déplaisant, bien au contraire.

« Tu voudrais déménager ? » Demanda-t-il, peut-être un peu maladroitement. Il comprenait bien que sa femme envisageait donc d’avoir une nouvelle vue, de s’installer ailleurs, mais il n’avait pas non plus envie que Queenie change toutes ses habitudes si vivement. Et puis, il y avait Adrian quand même et avec tout ce qu’il vivait ces derniers temps, il vaudrait sûrement mieux ne pas se précipiter. Cela dit, l’idée de déménager en bord de mer, c’était particulièrement plaisant en effet.

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ueenie n'avait jamais évoqué la possibilité qu'ils puissent déménager avec Jacob, c'est vrai, pas qu'elle n'ait pas eu envie d'aborder le sujet, loin de là, mais les événements s'étaient enchaînés, et au bout du compte, elle n'avait tout simplement pas trouvé l'occasion d'avoir cette discussion particulière. Mais puisqu'ils étaient ici, puisqu'il n'y avait qu'eux d'eux, puisqu'ils étaient enfin mariés, rien ne semblait plus impossible, et elle avait bien l'intention d'évoquer le moindre de ses rêves en compagnie de son mari, du plus insignifiant au plus notable. Elle percevait la surprise chez son interlocuteur, ceci dit, et elle se disait qu'elle aurait sans doute, en effet, dû aborder le sujet autrement. Elle s'était dit qu'il y avait peut-être réfléchi aussi, qu'il n'aurait pas forcément envie de vivre dans son appartement, mais elle, elle se disait que leur union pouvait marquer un nouveau départ, qui serait symbolisé par un nouveau lieu de vie. Elle n'avait pas envie d'en convaincre Jacob si l'idée lui déplaisait, mais elle avait le sentiment qu'il était davantage surpris que réfractaire...

-Eh bien... l'appartement n'est pas très grand et nous n'y sommes pas depuis assez longtemps pour avoir forgé de vrais souvenirs là, et puis... Quand la boulangerie aura trouvé son rythme de croisière, on pourra peut-être... avoir les moyens d'acheter notre maison rien qu'à nous ? On aura plus d'espace, et tu n'auras pas à t'inquiéter de ne pas te sentir chez toi. Elle marqua une légère pause. Ce serait pas pour tout de suite, bien sûr... mais plus tard...

Bon, évidemment, il y avait aussi Adrian, et elle devait bien reconnaître qu'elle avait réfléchi à tout cela sans trop songer à ce que serait sa réaction face à un éventuel déménagement. Elle lui faisait déjà subir de très nombreux bouleversements, elle n'avait pas envie de lui faire encore plus de mal.. mais en même temps, elle n'avait pas envie de poursuivre ses rêves. Elle avait envie de se dire qu'une maison plus grande, plus agréable, pouvait plaire à Adrian. Après tout, maintenant, il acceptait Jacob, à présent, même s'ils devaient encore s'apprivoiser... et un nouveau décor, de nouvelles perspectives, ça ne devrait pas être pour déplaire à son fils... Enfin, elle l'espérait... elle n'avait pas envie de lui imposer encore un autre bouleversement... d'un autre côté, elle avait envie de s'endormir toutes les nuits avec Jacob, et se réveiller tous les matins auprès de lui, dans une maison qu'ils auraient choisie tous les deux... Des rêves simples, que les circonstances compliquaient toujours, mais qui ne lui paraissaient pas si complexes que cela, au bout du compte... Et elle espérait que Jacob partagerait les mêmes rêves qu'elle, bords de mer ou pas.

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Jacob n’était en aucun cas surpris d’une mauvaise manière, mais il ne pouvait pas nier cependant qu’il ne s’était pas attendu à ce que sa toute jeune épouse lui affirme qu’elle souhaitait avoir une vue sur la mer parce qu’ils pourraient envisager de vivre au bord de l’eau. Ils n’avaient pas pris la peine effectivement de parler d’un éventuel déménagement, quand bien même ça semblait être quelque chose de logique. Quand Queenie avait décidé de prendre l’appartement où elle vivait, c’était dans le but d’y vivre seulement avec Adrian, il n’était donc pas si grand que cela. Mais il était vrai qu’ils n’avaient jamais abordé ce sujet encore pour le moment. Cela dit, ça semblait assez logique. Cependant, on ne pouvait pas dire que Jacob et Queenie faisaient tout en parfaite logique. Les événements se déroulaient et par moment ça s’accéléraient un peu, ou alors ça stagnait un peu. Ils venaient quand même de vivre énormément de changement, tous les deux et ils en imposaient énormément aux autres aussi. Ils avaient encore beaucoup de chose à régler au final, et c’était sans doute le meilleur moment pour eux de parler de tout cela, de parler de la vie qu’ils allaient mener à deux maintenant. C’était leur moment, il n’y avait qu’eux deux. Ils étaient juste tous les deux, ils n’avaient pas d’autre chose à faire que de penser juste à eux deux.

Le no-maj écouta les propos de son épouse (comme c’était quand même vraiment agréable de pouvoir penser que Queenie était son épouse, depuis tout ce temps ça faisait énormément de bien) un large sourire sur le visage, parce que de toute façon il était évident qu’en cet instant précis Jacob ne pouvait rien faire d’autre que de sourire. Il était d’accord avec tout ce qu’elle disait, le fait qu’ils pouvaient trouver une maison bien plus grande, une maison à eux, un endroit où ils seraient tous bien chez eux comme il le fallait donc. Mais évidemment, Jacob ne pouvait pas nier le fait qu’il pensait à Adrian aussi, à qui ils allaient sans doute devoir encore imposer des changements. Enfin, ils auraient le temps.

« Et nous aurons une grande maison en bord de mer. » Répondit-il simplement. Ce n’était pas grand-chose en soit vis-à-vis de tout ce que son épouse venait de lui dire, mais en même temps ce n’était pas comme s’il avait des raisons de répondre plus que cela. L’idée de déménager n’était clairement pas un souci pour lui, au contraire. Il ne pouvait pas faire tout dans un claquement de doigt non plus, mais en même temps ils avaient tout le temps dont ils avaient besoin. « On a tout le temps de trouver notre petit nid parfait à tous les deux. » Parce qu’ils étaient mariés, parce qu’ils n’avaient aucune raison de se cacher. Ils avaient avoir besoin d’un peu de temps pour retrouver des économies bien sûr, mais rien ne les empêchait de prendre leur temps justement.

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U

ne grande maison au bord de la mer, avec une vue plongeante sur les vagues, l’infinité de l’eau… C’était une pensée au-delà d’agréable, évidemment, un rêve qui devait être commun à beaucoup, et elle aimait l’idée que Jacob sache se projeter lui aussi dans cette situation, même si elle espérait ne pas la lui imposer non plus. Evidemment, rien n’obligeait forcément à ce que la maison ait vue sur la mer (même si l’avantage du transplanage résidait dans le fait qu’ils pouvaient s’éloigner de Pré-au-Lard pour se perdre dans un paysage qui leur convienne réellement), mais elle voulait juste… qu’ils trouvent l’endroit idéal, celui où ils pourraient construire leurs souvenirs en temps que couple marié. C’est sûr, c’était le genre de décision que l’on prenait dans sa petite trentaine en temps normal, et ils avaient beaucoup d’années à rattraper, mais c’était une raison de plus pour évoquer ces grands projets et ne surtout pas les mettre de côté. Depuis que Jacob et elle s’étaient retrouvés, c’était de toute évidence leur façon de faire.

Cela faisait moins d’un an qu’ils s’étaient revus pour la première fois depuis une éternité, et aujourd’hui, ils avaient ouvert une boulangerie ensemble, et ils étaient mariés. Vivre ensemble dans une demeure idyllique, qui leur ressemblerait, c’était dans la dynamique de tout ce qu’ils avaient bien pu construire jusqu’alors. Et tout ce qu’elle voulait, à présent, c’était poursuivre dans cette droite lignée, foncer tout droit, aller toujours plus loin, et ne jamais s’arrêter, pas un seul instant. Il n’était pas nécessaire pour autant qu’ils se précipitent, bien sûr, mais cela faisait partie des grands projets qu’elle voulait voir façonner leurs existences quoi qu’il advienne… Et c’était tout sauf impossible. A vrai dire, après tout ce qu’ils avaient enduré et traversé, il était évident qu’ils ne pouvaient plus que croire à l’impossible dorénavant. Qui aurait pensé, après tout, qu’ils en seraient là aujourd’hui. Il n’y a pas si longtemps, ils étaient l’un pour l’autre une histoire avortée, jamais oubliée mais impossible. Mais maintenant, il n’y avait rien que Queenie se voyait faire dans la vie qui ne puisse être lié, au plus près possible, à l’homme qu’elle avait épousé.

- A tous les trois, répondit Queenie avec douceur et dans un fin sourire en réponse à Jacob avant de déposer doucement ses lèvres sur celles de son époux. Elle ne voulait pas qu’il l’entende comme un reproche, juste comme… une nécessité. Parce que c’en était une en quelque sorte, du moins pour elle.

Elle n’oubliait évidemment pas Adrian. Certes, d’ici à ce qu’ils aient vraiment le moyen de se lancer dans ce nouveau projet, Adrian aurait peut-être quitté la maison, qui sait, mais elle ne pouvait envisager cela sans lui. Il n’y avait rien dans sa vie depuis la naissance de son fils – ou presque – qu’elle n’ait fait ou penser sans chercher à le privilégier. C’était plus fort qu’elle. Pour qu’ils soient heureux, il fallait qu’Adrian soit heureux. Elle savait que toute la relation entre Jacob et Adrian restait encore à construire (par sa faute), que Jacob n’éprouvait peut-être pas encore ce sentiment indéfectible qui les lierait, elle l’espérait un jour. Mais Adrian passerait toujours avant tout et tout le monde pour elle.

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C’était tout simplement un rêve éveillé. Jacob y prenait vraiment de plus en plus goût, il n’avait aucune envie que ça s’arrête et en soit, il n’y avait aucune raison que ça s’arrête. Cela dit, un an plus tôt, il n’aurait vraiment pas cru se retrouver ici et maintenant en compagnie de Queenie. Avant de venir en visite en Angleterre, il n’avait pas eu l’occasion de revoir son épouse depuis une éternité et il ignorait tout de l’existence de son fils. Maintenant… ils formaient plus ou moins une famille. Forcément, c’était encore compliqué sur certain point, Jacob savait qu’il avait encore énormément de chose à apprendre par rapport à Adrian, qu’il avait son rôle de père à découvrir tout simplement, mais ça ne changeait rien au fait qu’il vivait un rêve éveillé en cet instant précis. Craignant presque que tout s’arrêter, de se rendre compte que finalement ce n’était qu’une simple utopie.

En tout cas, maintenant, ils avaient simplement la route toute tracée devant eux et ils n’avaient plus qu’à la suivre, en prenant leur temps. La boulangerie commençait plutôt bien, même s’il faudrait sans doute un peu de temps pour qu’elle connaisse le même succès que celle que Jacob avait ouvert à New-York, mais ce n’était pas un souci. Le no-maj était plutôt confiant. Il ne savait pas vraiment combien de temps ils allaient pouvoir trouver ce nid parfait, mais en même temps ils avaient le temps justement. Ils allaient trouver, parce qu’il n’y avait aucune raison que ça ne soit pas le cas. Ce nid parfait pour eux… pour eux trois donc.

Jacob n’eut pas spécialement le temps de réagir quand Queenie le rectifia en formulant que cette maison allait être parfaite pour eux trois. Bien sûr, le no-maj n’avait eu en aucun cas envie d’exclure Adrian de l’équation, bien au contraire. Même si forcément, ce n’était pas un automatisme pour lui encore de réellement prendre en compte l’adolescent, parce que ce n’était pas complètement dans l’ordre des choses. Et pour l’heure, il avait eu un peu trop tendance à se concentrer uniquement sur eux-deux, pour une fois qu’on leur offrait la possibilité d’être vraiment juste eux. Même si forcément, ils n’avaient rien fait dans le bon ordre. Dans tous les cas, évidemment, cette maison devait convenir à Adrian aussi. S’ils parvenaient à la trouver avant qu’il ne choisisse de prendre son indépendance, parce que mine de rien, le jeune homme n’était plus un gamin maintenant. Ce qui était d’autant plus difficile de gérer la paternité comme il le fallait.

« À nous trois bien sûr. » Répondit-il, tout de même, quand leurs lèvres se séparèrent après que Queenie l’ait embrassé. Bien sûr, il tenait à le souligner, pour que Queenie ne s’imagine pas qu’il décide de mettre leur fils de côté. Au contraire, Jacob ne souhaitait que former une vraie famille avec son fils, même s’il était évident que le no-maj avait l’intention de surtout laisser à ce dernier le temps de s’adapter. Il n’avait pas envi d’aller trop vite avec Adrian.

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ueenie ne faisait aucun reproche à Jacob, jamais elle ne se permettrait de faire une chose pareille au vu des circonstances. Car si quelqu'un avait réellement quelque chose à se reprocher dans la situation présente, c'était elle et seulement elle, qui avait empêché si longtemps à Jacob et Adrian de se connaître. Ceci dit, elle savait que son mari (car il était son mari à présent, et cette pensée était la plus agréable du monde, presqu'irréelle encore quand bien même ils avaient prononcé leurs voeux) ne lui en voulait absolument pas. Tout comme il n'avait jamais été dans son intention de mettre Adrian de côté quoi qu'il en soit. Au contraire, il ne demandait qu'à mieux connaître son fils et à créer un vrai lien avec lui, et ça Queenie le savait pertinemment. Elle le remerciait intérieurement pour ça. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert (et ce n'était pas juste une image), alors elle savait très bien que ses intentions étaient pires.

Ce qui la réconfortait. Mais quand bien même Jacob n'avait pas voulu qu'Adrian fasse partie intégrante de sa vie, Queenie n'aurait pas été en droit de le lui reprocher. Elle l'aurait forcément fait parce que ça aurait été plus fort qu'elle, évidemment, mais ça n'aurait pas été juste, et elle en avait parfaitement conscience. Alors oui, elle ne voulait pas lui imposer Adrian, elle voulait juste lui faire comprendre que quoi qu'il advienne, il tiendrait toujours un rôle de premier ordre dans sa vie, et que rien n'y changerait jamais. Absolument rien. Ils étaient sur la même longueur d'onde, tous les deux. Et puisque c'était établi, elle ne voulait pas y songer davantage.

Oui, ils étaient trois, et leur vie se ferait à trois (même si Adrian était un grand garçon... mais ce n'était pas pour autant que ça facilitait les choses à Queenie... au contraire, elle n'avait vraiment pas envie que son fils quitte le nid trop vite, ce serait définitivement un trop grand vite pour elle, elle n'était pas prête à l'assumer)... Mais pour le moment, ils étaient deux. Il y avait lui, il y avait elle, et rien ne devait venir parasiter l'harmonie totale qui s'était établie entre eux... Et qu n'aurait jamais dû cesser d'être, même si sa vie s'était montrée incroyablement cruelle envers eux. Et elle aussi pour la même occasion.

-Cela dit, dit-elle doucement, avant de se rapprocher de Jacob pour venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres, ici et maintenant, je n'ai pas besoin de te partager... et ça me plaît assez, je dois dire.

Ca ne faisait pas d'elle une mauvaise mère que de dire ça, pas vrai ? Ils avaient besoin de n'être que tous les deux, de se couper du monde. Et de toute évidence, ça leur profitait.

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Luna & Jacob

Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre.

Jacob savait bien qu’il n’avait aucun secret pour Queenie et c’était même tout ce qui faisait son charme d’ailleurs, même si parfois ça pouvait quand même être quelque peu déstabilisant. Cela dit, ce n’était pas come si le no-maj avait quoi que ce soit à cacher à son épouse… son épouse, c’était si agréable de pouvoir la considérer enfin comme son épouse. Enfin, on ne pouvait pas dire qu’ils avaient attendu vraiment longtemps entre l’instant où ils avaient parlé de se marier et le mariage qu’ils venaient de célébrer, mais Jacob avait le sentiment que ça avait duré une éternité quand même, en grande partie parce qu’ils s’étaient perdus pour ensuite se retrouver. Si ça n’avait tenu qu’à lui, Jacob aurait demandé à la sorcière de l’épouser dès le début, quand ils se fréquentaient à New-York. Mais ça n’avait pas été possible, parce qu’ils n’en avaient pas le droit et ensuite, il y avait eu le départ de Queenie (avant l’arrivée de Adrian).

Le boulanger n’avait pas mentionné Adrian tout de suite, effectivement, mais Queenie savait bien que ce n’était pas à mal, que ce n’était pas parce qu’il ne pensait pas à ce dernier. Quand bien même, son fils était tout de même un jeune homme et qu’ils n’allaient peut-être pas vivre à trois pendant très longtemps. Quand bien même, Jacob ne se doutait pas que c’était un déchirement pour sa jeune épouse, mais en même temps le no-maj n’avait évidemment pas la même relation avec leur fils qu’elle. Ce n’était pas qu’il n’y était pas attaché non plus, simplement qu’il n’avait pas de cordon invisible avec lui. Mais bon… en même temps, en cet instant précis, ils n’étaient que tous les deux et ce moment était là pour qu’ils ne soient que tous les deux, qu’ils ne pensaient qu’à eux (ou presque, forcément Adrian était évidemment dans leurs pensées… mais pas tout le temps non plus).

Jacob ne se retint pas d’afficher un large sourire quand, après l’avoir embrassée, Queenie affirma qu’ici et maintenant, elle n’avait pas besoin de le partager. Ça lui plaisait aussi beaucoup de n’avoir aucun besoin de partager Queenie, de l’avoir un peu pour lui tout seul. Évidemment, ils allaient revenir dans la vie réelle et le quotidien plus tard, mais justement… c’était plus tard. Pour l’heure ce moment n’appartenait qu’à eux.

« Je dois bien avouer que ça me plaît pas mal aussi. » Répondit-il, sans perdre son sourire, en venant à son tour déposer ses lèvres sur celles de son épouse. « Ce moment n’est que pour nous, rien que pour nous. »

Ils étaient là, tous les deux, pendant quelques jours. Adrian se trouvait chez Norbert, ils n’avaient pas spécialement besoin de penser au reste, à la vie quotidienne, à la boulangerie, Adrian. Ils pouvaient simplement prendre un temps pour eux, profiter d’être ensemble, profiter du fait qu’ils se soient retrouvés. Parce que mine de rien, même s’ils s’étaient accordés énormément de moment ensemble, il y avait toujours quelque chose autour. Là, il n’y avait rien, juste eux.

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A

u fond, Queenie et Jacob n'avaient pas eu si souvent l'occasion d'être posés ensemble, juste tous les deux, et de profiter pleinement de la présence l'un de l'autre, en se coupant entièrement de tout ce qu'il y avait autour. C'était déjà arrivé, bien sûr, mais sur quelques heures, bien souvent, et pas davantage. Car il y avait tout le reste, le quotidien, qui l'air de rien, prenait le pas sur l'intimité. Que ce soit la présence d'Adrian et tout le temps qu'ils avaient à rattraper tous ensemble, bien sûr, ou même celle de Tina et Norbert, sans oublier que la disparition d'Hyppolite avait en partie éclaté leur bulle de bonheur si récente. Et la création de la boulangerie tout comme l'organisation de leur mariage avaient été au coeur d'un grand nombre de conversations par la suite. Alors c'était plaisant d'avoir ce vrai moment d'apaisement, où ils pouvaient simplement souffler, être ensemble, s'aimer... Leur couple en avait besoin, forcément.

L'on pourrait même arguer qu'il leur aurait fallu passer plus de temps ainsi, juste à deux, à oublier tout le reste, avant de choisir de s'engager. Mais Queenie ne saurait être de cet avis. Elle estimait que leur histoire n'avait jamais fini, en revanche, elle avait commencé depuis vingt ans. C'était assez de temps pour légitimer un mariage, n'est-ce pas ? Peu importe les circonstances, qu'ils aient vraiment le temps de se poser tous les deux, tout simplement, ou qu'ils soient ballotés par les circonstances et tous les désagréments de l'existence, ils s'aimaient, ils étaient des âmes soeurs, c'était absolument tout ce qui importait. Et ils pouvaient maintenant savourer ce moment, ce moment rien qu'à eux. Elle se sentait si heureuse qu'elle ne serait pas surprise si on lui apprenait tout à coup vivre sur un nuage. Queenie embrassa une nouvelle fois Jacob et se bottit contre lui dans un soupir d'aise. Il ne manquait rien à ce moment pour qu'il soit véritablement parfait, au-delà de tout le reste.

-J'ai souvent pensé à notre mariage et à notre lune de miel, tu sais. Mais ça n'a jamais été aussi parfait.

C'était la vérité. Combien de fois avait-elle imaginé son mariage avec Jacob ? Elle ne les comptait plus. Et sans jamais l'avoir envisagé comme quelque chose de réalisable, pourtant. Quand elle était encore avec lui, avant de tomber enceinte, elle y rêvait et se sentait terriblement frustrée, parce qu'elle savait très bien que leur histoire était interdite. Et après l'avoir quitté, eh bien... elle n'avait cessé de fantasmer le fait de le revoir, de tout reprendre de zéro, de l'épouser et de vieillir avec lui. Si elle avait su que ce rêve se réaliserait. Elle n'aurait plus jamais eu besoin de rêver à quoi que ce soit.

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À une époque, il n’y avait eu qu’eux, ou presque. Au début, quand ils s’étaient rencontrés, forcément ils n’étaient pas que tous les deux, mais ensuite… quand les souvenirs de Jacob lui étaient revenus, quand il s’était rappelé du monde magique et surtout de la femme qu’il aimait, il n’y avait eu qu’eux pendant un temps. Par la force des choses, ils ne pouvaient pas réellement étaler aux yeux de tous leur amour, ce qu’ils vivaient ensemble. Tina et Newt avaient été au courant bien sûr, mais ça ne voulait pas dire qu’ils étaient là autour. Dans tous les cas, le magizoologiste n’était plus sur le sol américain et Tina ne se préoccupait pas trop de leur histoire, qu’elle ne voyait pas d’un si bon œil. Ils avaient été un peu que tous les deux pendant un temps, mais en même temps on ne pouvait pas dire qu’ils avaient profité pleinement d’instant seul à seul. Ils l’avaient fait, un peu, bien sûr, mais Jacob et Queenie travaillaient de leurs côtés, ils devaient se cacher, ce n’était pas si évident que cela. Et puis Queenie avait quitté sa vie.

Depuis, Jacob était le plus heureux des hommes, mais forcément il y avait tellement de chose qui se passaient dans leur vie. Tellement de chose que Jacob devait apprivoiser, comme son fils par exemple. Ils vivaient ensemble depuis un petit temps, mais les événements s’enchaînaient sans qu’ils ne puissent réellement respirer. Pendant cet instant, pendant ce moment qu’ils ne s’accordaient qu’à eux tous les deux, ils étaient juste tous les deux et ils n’avaient pas besoin de penser à quoi que ce soit. Jacob n’avait pas à se préoccuper de la boulangerie, ils n’avaient plus les préparatifs de leur mariage à gérer, et leur fils était entre de parfaite main. Jacob avait bien besoin de cela, qu’ils se retrouvent un peu dans une bulle à l’écart et qu’ils en profitent. Même s’ils ne pouvaient pas non plus ignorer leur quotidien, ça faisait du bien de penser un peu à autre chose. En fait, de penser à rien d’autre qu’à eux.

Jacob afficha un grand sourire en entendant son épouse – puisqu’elle était maintenant officiellement son épouse, qu’ils n’avaient aucune raison de se cacher et qu’il en était tout bonnement heureux – affirma qu’elle avait souvent pensé à leur mariage et leur lune de miel, mais que ça n’avait jamais été parfait. Jacob aussi avait souvent pensé au fait d’épouser Queenie, même dès le début de leur relation. En même temps c’était normal, c’était ce qu’on faisait quand on fréquentait une personne et qu’on était bien avec elle, on l’épousait. Mais évidemment, Jacob y avait pensé souvent sans pour autant se dire que cela puisse être possible. Mais maintenant, c’était possible et c’était fait surtout.

« Rien n’aurait pu être parfait que notre mariage ou ce moment. » Répondit-il, sans perdre son sourire. « Mes rêves les plus fous étaient bien pâles je le reconnais à côté de ce moment où je t’ai vu me rejoindre à l’autel. »

Cet instant où elle s’avançait dans le but de l’épouser, le plus beau jour de sa vie.

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E

st-ce que c'était vrai ? Est-ce que rien n'aurait vraiment pu être plus parfait que leur mariage ? Que ce moment ? Peut-être pas. Ils auraient pu ne jamais se séparer, déménager plus vite, se marier plus tôt, élever Adrian ensemble... Par bien des aspects, le cas de figure qu'ils rencontraient n'était définitivement pas le plus parfait, mais Queenie refusait de se laisser hanter par des considérations qui n'avaient plus de raison d'être. Ils ne pouvaient rien changer à ce qui avait été. Alors le mieux restait encore de se focaliser sur ce sur quoi ils avaient prise. Le moment présent était beaucoup trop beau pour le gâcher avec des "Et si ?".

Dans tous les cas, ici et maintenant, ils étaient réellement heureux et elle se sentait plus proche de Jacob qu'elle ne l'avait jamais été. Cette épreuve, si il aurait mieux valu qu'ils l'évitent, avait au moins prouvé combien leur amour était solide. Rien n'avait su briser le lien qui les unissait, et qu'ils avaient ressenti dès l'instant où leurs regards s'étaient croisés. C'était ce qui comptait, ça et rien d'autre, absolument rien d'autre. Et ils étaient sur la même longueur d'onde à ce sujet, de toute évidence. Ils voulaient juste savourer ensemble ce qu'ils étaient autorisés à partager. Et c'était déjà immense, c'était déjà beaucoup.

Elle ne put s'empêcher de sourire encore plus largement (bientôt, sa mâchoire allait se détacher à force de sourire autant) quand Jacob affirma que son imagination n'avait jamais suffi à transcrire la profonde émotion qu'il avait éprouvée en la voyant s'avancer vers l'autel, vers lui. Elle le comprenait très bien. Elle avait ressenti l'exact même sentiment de son côté également. Oui, ses rêves étaient toujours beaux, émouvants, sublimes. Mais rien de comparable pour autant. Parce que dans ses rêves, elle ne pouvait concrètement plonger son regard dans celui de l'homme qu'elle considérait comme son âme soeur. Tout le bonheur qu'elle avait trouvé dans son esprit avait doublé son propre bonheur, l'avait immergé d'un sentiment si vif, si puissant, qu'il en était tout bonnement indescriptible.

-Il va nous falloir de nouveaux rêves, maintenant, observa-t-elle avec un sourire.

Ce n'était pas un constat défaitiste du tout, en vérité, elle trouvait cela plus exaltant qu'autre chose. Elle aimait l'idée de pouvoir se concentrer sur autre chose. Elle aimait l'idée de pouvoir penser à tout autre chose. Leurs problèmes passés n'existaient plus depuis un moment, c'est vrai, mais ce mariage y avait mis un terme définitif. Plus rien ne pouvait les arrêter, plus rien ne pouvait les séparer. Parce qu'ils étaient ensemble, ici et maintenant, jusqu'à ce que la mort les sépare. Et leurs prochains rêves, ils les feraient à deux.

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Clairement, Jacob avait conscience qu’ils auraient très bien pu vivre tout cela d’une façon différente. Ils auraient pu se marier des années avant, ils auraient pu élever leur fils ensemble, ils auraient pu passer tellement d’année ensemble… mais en même temps Jacob n’avait aucune envie de penser à tout cela, d’avoir des regrets. Il n’en avait aucun pare qu’il se trouvait présentement auprès de son âme sœur, de la femme de sa vie, qu’il avait mis du temps à épouser mais qu’il avait épousé quand même. Même s’ils avaient mis du temps, même s’il y avait des choses qu’ils auraient pu faire autrement, qu’ils auraient aimé tous les deux faire autrement, ils étaient là aujourd’hui, tous les deux ensemble, mari et femme… autant dire que Jacob n’avait pas envie de changer quoi que ce soit.

Ils pourraient refaire le monde avec des si, en se disant que s’ils avaient agi différemment, les choses se seraient passées autrement. Mais en même temps, Jacob n’avait aucune envie de se prendre la tête avec le fait de refaire ce monde justement, il n’avait aucune envie de profiter pleinement de ce qu’ils avaient maintenant. Ça avait demandé du temps, mais ils étaient ensemble à présent, ils étaient mariés, ils allaient passer le reste de leur vie ensemble. Jacob n’avait pas eu l’occasion de voir Adrian grandir, mais en même temps ça ne l’empêchait pas de construire une relation avec lui quand même. Le sourire de Jacob se fit encore plus grand quand Queenie affirma qu’ils allaient devoir avoir de nouveaux rêves, pas parce qu’ils devaient renoncer à ce qu’ils avaient rêvé jusqu’à présent, mais parce qu’ils avaient accomplis ce rêve merveilleux.

« Je ne sais pas si je vais être capable de trouver un rêve aussi beau que celui-là. » Répondit-il sérieusement. Le no-maj était pleinement sincère oui, il ne savait pas s’il allait être capable de rêver de quelque chose d’autre, parce qu’il avait le sentiment d’avoir tout ce qu’il avait envie d’avoir. Il était enfin le mari de la femme qu’il aimait plus que tout au monde et ça depuis qu’il avait posé son regard sur elle. Il avait découvert l’existence de son fils et ça se passait plutôt bien avec lui. Il avait une nouvelle boulangerie, il était proche de Norbert. Définitivement, Jacob ne pensait pas avoir besoin de quoi que ce soit de plus. « Je vis un rêve éveiller, je n’en demande pas plus. » Ajouta-t-il, les yeux pétillants.

Clairement, Jacob était en train de vivre le meilleur moment de son existence, mais il savait que tant d’autres allaient encore arriver ensuite. Sa vie était tout simplement parfaite, il n’y avait rien que l’homme puisse avoir envie d’exprimer en plus. Il ne demandait rien de plus donc, il avait tout ce qu’il avait eu envie d’avoir dans son existence et il ne pensait pas qu’il puisse être plus heureux qu’en cet instant précis. Il était serein, il était heureux, il était juste… bien. Et rien ne pourrait venir gâcher son existence.

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Q

ueenie ne pouvait certainement pas contredire son interlocuteur, son époux, son tout, quand il affirmait qu'il n'y avait aucun rêve qui puisse être aussi beau que sa vie. Elle ne pouvait qu'être d'accord avec lui, en effet, parce qu'elle pensait bien évidemment la même chose. Retrouver Jacob avait été son rêve dès l'instant où elle lui avait dit adieu. Combien de fois avait-elle voulu faire machine arrière ? Combien de fois avait-elle songé à le retrouver, à s'excuser un milliard de fois, à lui présenter Adrian, à faire comme si de rien n'était, tant pis pour la clandestinité.

Mais finalement, son rêve avait été exaucé. Avec du retard, mais quelle importance ? Tout était si parfait, à présent. Peut-être que tout ne se serait pas si bien passé s'ils étaient restés ensemble. Peut-être que les ennuis que Queenie avait craint de leur attirer leur seraient tombé dessus, peut-être que Queenie et Tina ne se seraient jamais réconciliés. Avec des "et si", on pouvait admettre aussi que pour que le rêve de toute une vie se concrétise, il fallait que les choses se passent ainsi. Il était heureux, elle le sentait. Sans angoisses ni frustration. C'était si agréable de ressentir ses pensées, et de ressentir qu'il était à ce point heureux. Percevoir à chaque fois son bonheur, encore et encore, jusqu'au bout. C'était ça, son rêve éveillé. Mais vivre un rêve éveillé ne signifiait pas qu'ils ne pouvaient pas caresser d'autres rêves, moins importants, mais accessibles pour le simple bonheur d'être ensemble. Qu'ils pourraient réaliser au jour le jour. Mais c'est vrai, ils étaient comblés, ils avaient d'ores et déjà tout ce dont ils pouvaient bien avoir besoin. Ce pourrait être un sentiment angoissant, quelque part, d'avoir tout ce qu'on désire, mais ce n'est pas ainsi que Queenie le percevait. Ce n'était pas ce qu'elle ressentait, non. Rien d'autre qu'un profond sentiment d'harmonie et de plénitude, qu'elle n'aurait jamais imaginé, pas même un seuls instants.

-Moi non plus, mon coeur. Elle déposa ses lèvres sur les siennes. J'espère que tu ne t'imagines pas que j'en veuilles encore plus, que je ne suis pas comblée avec la vie qu'on a, parce que je ne pourrais pas être plus heureuse.

Quand elle évoquait d'autres rêves, c'étaient de ces rêves simples, qui alimantaient le rêve éveillé. Le rêve d'un beau repas, d'un beau voyage, de voir leur fils réussir dans tout ce qu'il entreprendrait, le rêve d'une bonne santé pour tous les membres de sa famille. Mais elle se doutait que Jacob n'avait pas pris les choses de travers. Dans le cas contraire, elle l'aurait évidemment senti, et elle ne ressentait absolument rien de négatif dans l'esprit de son époux.

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Clairement, pour le moment, Jacob était en train de vivre un rêve éveillé. À tel point qu’il était difficile pour lui de commencer à rêver d’autre chose, de commencer à avoir envie d’autre chose, même les rêves les plus anodins qu’il pourrait décider d’avoir. Parce qu’il avait le sentiment de vivre l’instant le plus beau et le plus merveilleux de sa vie. C’était clairement le cas en fait, ce n’était pas qu’un sentiment, il était en train de vivre le moment le plus intense de son existence. Tout avait pris une tournure qu’il n’avait pas forcément espéré à une époque, il ne s’était pas forcément attendu à tout cela et pourtant il était en train de le vivre tout simplement.

Il avait sans doute encore besoin d’un peu de temps pour juste rêver d’autre chose, même quelque chose de bien plus simple que tout ce qu’avaient pu être ses rêves jusqu’à présent. Depuis le départ de Queenie, il n’avait pas pu s’empêcher de rêver du jour où il aurait pu éventuellement la retrouver, sans pour autant l’espérer d‘une quelconque manière. Et pourtant, il avait pu la retrouver, il avait découvert avoir un fils, maintenant ils étaient mariés et ils allaient avancer tout simplement dans la même direction avec leur famille. Il n’aurait pas pu rêver autant de chose, ça n’avait jamais égalé tous les rêves qu’il avait pu faire dans sa vie.

Queenie lui affirma qu’elle non plus n’en demandait pas plus, lui précisant qu’elle espérait qu’il n’avait pas imaginé qu’elle puisse demander plus que ce qu’ils avaient actuellement. Ce n’était pas du tout le cas en effet, le moldu ne s’était en aucun cas posé la question. Il savait bien qu’elle pensait de la même façon que lui. Il savait parfaitement qu’elle était parfaitement heureuse. Il voyait bien ce qu’elle voulait dire par tout cela, ce qu’elle sous-entendait en parlant de nouveau rêve. Et lui avait bien envie d’en faire des nouveaux rêves, mais pour le moment il ne parvenait tout simplement pas à le faire.

« Je n’en doute pas une seule seconde. » Il espérait bien pouvoir rassurer Queenie avec ces simples mots, mais il se doutait que ça serait le cas. Parce qu’elle lisait tout simplement en lui comme dans un livre ouvert. Si parfois, cette situation pouvait rendre quelques situations compliquées, il s’y était largement accommodé. Il aimait le fait que Queenie n’ait aucune raison de se questionner d’une quelconque façon possible. Elle savait qu’il était sincère avec elle et lui n’avait de toute façon aucune raison de ne pas être sincère avec elle. « Ce qui est bien à présent, c’est que nous allons pouvoir réfléchir ensemble à ces nouveaux rêves que nous allons pouvoir voir. » Parce que plus rien ne pourrait les séparer. « Je rêve de me réveiller auprès d’une délicieuse créature demain. Celle là même qui va se réveiller tous les matins à mes côtés. »

Ce qu’ils vivaient depuis qu’il était venu s’installer à Angleterre, mais maintenant Queenie n’était pas juste sa fiancée, elle était sa femme. Ça changeait beaucoup de chose.

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Q

ueenie savait que Jacob et elle étaient sur la même longueur d'onde. Ils l'avaient toujours été en réalité, c'était ce qui avait fait qu'ils s'étaient d'office sentis si proches, même à l'heure où ils avaient tout à apprendre l'un de l'autre, leurs âmes s'étaient reconnues autrefois et se confirmaient avec toujours autant de tendresse qu'ils étaient là l'un pour l'autre, qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, et que rien au monde n'était susceptible de les séparer. En se mariant, ils avaient fait au destin souvent bien trop cruel un pied de nez dont elle n'était pas peu fière. Queenie se sentait plus proche de Jacob que jamais, et il avait raison, il ne servait à rien de s'aventurer pour le moment sur le terrain des rêves futurs, car le rêve éveillé, ils le vivaient ici et maintenant, ensemble, en harmonie. Combien de fois s'était-elle espérée l'épouse de Jacob ? Eh bien, à présent, c'était chose faite, et c'était la chose la plus belle qu'elle puisse ressentir.

Ce qu'ils avaient rêvé chacun de leur côté s'était mué en accomplissement commun. A présent, la part de rêve qu'il leur restait à réaliser était à portée de mains, et ils pourraient la vivre ensemble, sans l'ombre d'une hésitation, avec la certitude que les quelques rares désaccords qu'il pourrait éventuellement y avoir entre eux seraient bien vite effacés... parce qu'ils avaient toujours su regarder dans la même direction, même à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. Cela n'avait pas la moindre raison de changer.

-Je ne savais pas que nous allions inviter une créature dans notre lit, plaisanta Queenie, en se plaisant à jouer les ingénues qu'elle n'était pas le moins du monde, en tout cas pas en ces circonstances, mais c'était bien évidemment trop tentant. J'espère au moins qu'elle est vraiment digne d'intérêt, ajouta-t-elle d'un ton taquin.

Queenie partait-elle à la pêche aux compliments ? C'était bien possible. Même si, à la vérité, elle n'en avait aucun besoin, pas le moindre même. Car tout ce que Jacob pensait d'elle, elle le savait en un regard dans sa direction, et elle était convaincue qu'elle le saurait même sans avoir à lire dans son esprit. Elle savait combien elle était chanceuse d'être à ce point aimée, adorée même, par un homme qui, de son côté, l'aimait tout autant. Mais elle ne se lassait pas pour autant de l'entendre la couvrir de tendresse et de compliments, c'était son petit plaisir personnel, à peine coupable, dont elle n'avait que peu de scrupule à se rendre coupable, et que Jacob saurait aisément lui pardonner, elle en était entièrement convaincue.

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La vie était simple et belle tout simplement et c’était tout ce que Jacob pouvait espérer. Ils pouvaient fonder des rêves ensemble, tous les deux, mais Jacob savait bien qu’il ne serait jamais moins heureux, parce qu’il avait atteint le bonheur éternel. Ça pouvait sembler idiot sans doute, mais Jacob ne voyait pas ce qui pouvait venir ternir son existence maintenant qu’il avait retrouvé la femme qu’il aimait depuis toutes ces années, qu’il avait un fils, qu’il vivait même dans le monde magique. Tout était parfait. Jacob afficha un sourire amusé quand Queenie joua les innocentes ne comprenant pas qu’il parlait d’elle en mentionnant une charmante créature.

« C’est celle qui porte le plus mon intérêt. » Répondit-il en jouant parfaitement le jeu quand son épouse vint à la pêche aux compliments. Il ne voyait pas pourquoi il se retiendrait d’en faire à la femme qu’il aimait, il pouvait lui en faire toute la journée sans soucis. Même s’ils auraient bien sûr d’autres choses à faire au quotidien. Mais là, il n’y avait qu’eux pour le moment, c’était un moment à eux, leur appartenant à tous les deux pour qu’ils puissent profiter de cette jeune union. « De toutes les créatures que j’ai rencontrées, je crois que c’est celle qui m’a le plus troublé. » Reprit-il sur le même ton. Il ne parlait pas d’autres femmes, pas même d’autres créatures, il se contentait de poursuivre mais ce n’était pas comme s’il était possible de faire la moindre comparaison. Il n’y avait aucune comparaison possible, Queenie était la femme de sa vie. Alors bien sûr, avant elle, il avait déjà été fiancé, mais dès que son regard s’était posé sur elle, il avait su. « C’est… celle qui a réussi à m’envouter dès le premier regard. Celle qui ma plongé si vivement dans la magie. Je lui… dois tout. »

Et c’était vrai au final. Quand il avait découvert le monde magique, Jacob avait eu beaucoup d’élément par ci par là. Mais il avait surtout rencontré Queenie. Quand il l’avait vu, il avait su tout de suite que sa vie venait de prendre un tournant bien différent. Alors, sur le moment, il n’avait pas forcément tout compris et tout cerné, mais ça avait été comme une apparition. Se dire maintenant qu’après tout ce temps ils venaient de se marier, c’était juste incroyable. Ça pouvait sembler irréel et pourtant ça l’était bel et bien. Elle était là, elle était sa femme, il était son mari et ils avaient la vie devant eux ensemble à présent avec énormément de challenge à vivre ensemble.

« Tu comprends que je ne peux évidemment pas m’en séparer non ? » Ajouta-t-il continuant toujours sur la même lancé.

Oh non, il était hors de question pour lui à présent de se séparer de Queenie. Il l’avait retrouvé après tout ce temps, il ne l’abandonnerait plus. Il n’y avait en soit aucune raison qu’il l’abandonne bien sûr, ils pouvaient vivre comme ils le voulaient maintenant. Mais il regrettait un peu de ne pas s’être suffisamment battu à l’époque.

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Q

ueenie savait que c'était là sa chance : elle avait commis beaucoup d'erreurs, elle avait été loin d'irréprochable, elle avait gâché sans doute plusieurs belles années de leur relation, pourtant profonde et sincère, et pourtant, il y avait une chose dont elle ne pouvait absolument pas douter, et ce quoi qu'il puisse advenir : c'était de la sincérité des sentiments que Jacob avait pour elle, et de ceux qu'elle avait pour lui. Ces sentiments avaient transcendé le temps et la distance, et pour cause, c'était quelque chose de plus fort qu'eux, comme d'inscrit dans leur sang, dans leurs chairs, un quelque chose qui s'était exprimé en un premier regard et ne s'était jamais démenti depuis. Il s'étaient adorés dès l'instant où leurs regards s'étaient croisés, et rien, jamais, ne changerait cet état de fait... Si bien que des années plus tard, et après avoir traversé toutes les intempéries que l'on puisse imaginer, ils en étaient là, plus heureux et amoureux que jamais, et même après tout ce temps, des déclarations, même déguisées, comme celle que l'homme qui était à présent son mari lui faisait, pouvaient encore lui faire chavirer le coeur avec la même force que s'ils s'étaient rencontrés la veille.

Elle aimait qu'il lui dise combien elle le troublait, comme lui-même n'avait jamais cessé de le faire, brouillant les frontières de son univers, le rendant tout à coup plus vaste, plus grand. Elle aimait qu'il se rappelle cette première rencontre, et ce qui s'en était suivi. Oui, ils avaient vécu et partagé bien des choses par la suite, mais impossible de ne pas revenir à l'origine de tout. Ce que Queenie avait expérimenté de plus magique au monde, ça avait été au moment de voir Jacob passer le pas de son appartement. Elle l'avait ouvert au monde de la magie, peut-être (encore que Newt était davantage à remercier pour cela), mais il avait toujours porté plus de magie en lui qu'elle-même n'en aurait jamais été capable s'il n'avait fait partie de sa vie, et avec l'innocence de celui qui n'en a pourtant pas la moindre conscience.

-Je comprends, répondit-elle avec un fin sourire malicieux. Je ne voudrais surtout pas te demander un tel sacrifice.

Ce qu'elle avait pourtant fait, pas le passé. Mais ce passé était dorénavant enterré. Elle n'avait aucune envie de le réveiller ou de l'invoquer. Elle voulait juste savourer l'instant présent. L'ici et le maintenant. Et le reste n'avait plus la moindre importance. Elle l'embrassa longuement, avant d'ajouter quoi que ce soit.

-C'est moi qui te dois tout. Je ne suis complète que depuis que tu es là. Que quand tu es là.

Et ça ne changerait jamais, c'était impossible.

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Tout était tout simplement naturel, normal, évident… parfait. En même temps, dans un tel moment qui fêtait leur union officiel, Jacob n’avait aucune raison de trouver ce moment autrement que parfait, c’était évident parfait parce que Queenie était parfaite. Alors, bien sûr, celle qui était maintenant son épouse avait fais des choix à une époque qui les avait éloignés, mais Jacob savait parfaitement que tout cela n’avait été que parce qu’elle avait craint les conséquences et qu’elle avait une autre vie à protéger. Il ne pourrait jamais lui en vouloir, pour ça ou pour quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, c’était comme ça, il la considérait parfaite et même si dans l’hypothèse qu’elle ne le soit pas, ça ne changerait rien, elle l’était à ses yeux et pour lui.

Et ce moment était tout bonnement parfait, ils étaient bien ensemble, ils avaient la vie devant eux, ils n’avaient qu’une seule chose à faire, profiter de l’instant présent et de leur amour. De ce moment qui n’appartenait qu’à eux, où pour le moment il n’y avait qu’eux qui existaient et ils pouvaient juste se concentrer sur eux deux. Même s’il y avait tout le reste autour bien sûr, cette vie… parfaite qui se profilait sous leurs yeux. Dans un tel moment et après un instant aussi magique que celui où il était devenu officiellement l’époux de la femme qu’il aimait, que celle-ci était devenue son épouse, Jacob ne pouvait que trouver tout parfait, il n’y avait aucune autre possibilité… possible.

Et comment ne pas trouver tout parfait en entendant les mots que Queenie prononçait, en affirmant qu’elle n’était complète que depuis qu’il était, que quand il se trouvait là. Jacob sourit de plus belle, ces mots étaient tellement touchants, lui faisaient tout simplement plaisir. Et il pensait également la même chose qu’elle, il se sentait vraiment complet que parce qu’elle se trouvait dans sa vie. Pendant toute l’époque où ils avaient vécu loin l’un de l’autre, il avait vécu certes, mais il s’était bien rendu compte qu’il lui manquait quelque chose. Quelque chose qui se trouvait à présent à ses côtés.

« Alors, on se complètement parfaitement tous les deux. » Dit-il simplement, parce que c’était le cas.

Son cœur battait la chamade, il ne pouvait pas s’empêcher de sourire, il était au comble du bonheur. À se demander en soit s’il n’était pas mort et s’il ne se retrouvait pas au paradis. Mais non, il était bel et bien vivant et il vivait un paradis terrestre en compagnie de la plus parfaite des femmes.

« À nous, à notre moment… a notre vie ensemble. » Jacob marqua une pause. « À notre mariage, le plus beau moment de ma vie. »

Il y avait d’autres moment dans sa vie qui avaient été importants, beaux, intenses. Mais force lui était de constater que ce jour allait sans doute faire parti du haut de la pile.

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S

i cette affirmation pouvait bien sembler exagérée, Queenie prononçait ces mots absolument sincèrement, et elle savait que Jacob en faisait tout autant quand il lui assurait qu'ils se complétaient parfaitement tous les deux. Ce n'était pas juste une manière de parler, c'était la pure et stricte réalité : deux pièces de puzzle qui s'imbriquaient parfaitement, voilà ce qu'ils étaient, et quand ils se retrouvaient l'un sans l'autre, ils se retrouvaient perdus, démunis, sans ressource... Ils avaient besoin de la présence l'un de l'autre, Pour révéler le meilleur de ce qu'il y avait en eux-mêmes, ils avaient besoin d'être ensemble.

Chaque jour qu'elle passait aux côtés de son mari lui rappelait le temps qu'elle avait passé sans lui, et à quel point ça lui avait été douloureux. Elle s'était cru incapable de survivre à cette situation, elle l'avait attendu sans admettre l'attendre. Personne d'autre n'était capable de la faire se sentir aussi bien, aussi douce, aussi sereine. Et le plus agréable était de savoir que ce sentiment était partagé, à cent pour cent partagé. Elle pourrait le lire dans ses pensées, mais ce n'était pas tant nécessaire que cela, en vérité, elle le lisait tout aussi bien dans son regard, dans son sourire, dans toutes ces démonstration d'affection. C'était ça, l'amour, le pur, le vrai, et quand on le vivait avec à ce point d'intensité, on ne pouvait clairement pas douter du fait qu'il existait bel et bien.

Elle fit tinter son verre contre celui de Jacob et le laissa porter le toast le plus évident et idéal du monde, à eux, à leur vie ensemble, à leur mariage et au plus beau moment de leur vie ensemble. L'était-ce ? Queenie aurait tendance à le penser, mais en même temps, elle avait l'impression que tous ces moments qui avaient jalonné leur chemin revêtaient tous une importance égale. Le jour de leur rencontre, leur premier baiser, le jour de leurs retrouvailles, la première rencontre entre Adrian et son père, leur mariage. Leur parcours n'avait pas été des plus simples, mais une chose était certaine, elle n'échangerait aucune seconde, aucune minute, aucune heure de ces moments partagés. Elle n'échangerait cela pour rien au monde. Elle les adorait beaucoup, beaucoup trop.

-Tu dis ça parce que tu n'as pas encore connu les autres, s'amusa Queenie avant de rapprocher son visage de celui de Jacob pour venir déposer ses lèvres sur les siennes. Chaque moment sera plus beau que le précédent, maintenant, ajouta-t-elle avec douceur, son front posé contre le sien et son souffle déposé sur ses lèvres. On va se promener ? suggéra-t-elle en désignant la plage à proximité. J'ai envie de mettre les pieds dans l'eau, ajouta-t-elle avec un fin sourire, presque enfantin;

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Luna & Jacob

Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre.

Jacob afficha un sourire radieux en entendant son épouse affirmer que s’il considérait leur mariage comme le plus beau moment de sa vie, c’était simplement parce qu’il n’avait pas encore connu les autres. Comment ne pas être d’accord avec les propos de Queenie ? Jacob savait parfaitement que le reste de sa vie allait être radieux. Le no-maj aimait entendre la promesse de Queenie, affirmant que chaque moment sera plus beau que le précédent maintenant, il aimait voir sa vie ainsi à présent. Jacob se demandait sincèrement comment il pourrait être plus heureux que ça ? Il ne le pourrait pas en fait, son bonheur était juste au sommet, parce qu’il avait tout ce qu’il avait toujours désiré dans son existence. Ces retrouvailles avec Queenie, cette rencontre avec Adrian avec qui ils s’apprivoisaient de plus en plus, vraiment Jacob ne pouvait pas rêver plus. Et au fond, toute son existence n’avait été qu’une longue attente avant que ce bonheur accompli arrive enfin. Il n’av ait jamais rencontré une autre femme capable de faire battre son cœur comme Queenie le faisait, comme si son existence avait juste été mis en pause le temps que tout rentre dans l’ordre. Et tout était rentré dans l’ordre à présent.

Quoi qu’il arrive dans leur vie, Jacob savait que dans tous les cas, tout irait bien parce qu’ils étaient ensemble. L’homme avait enfin la famille dont il avait toujours rêvé, malgré les quelques embuches qu’ils avaient eu dans leur histoire, tout se terminait comme ça devait se finir. Sans que ça ne soit une fin au final, bien au contraire, ils étaient au commencement de cette belle vie, de ces moments parfaits qu’ils allaient vivre ensemble. Ce n’était finalement que le début de leur très belle histoire.

« Allons-y ! » Dit-il en se levant, après la proposition de Queenie d’aller se promener avec cette envie d’aller mettre les pieds dans l’eau. Là, en cet instant précis, il n’y avait qu’eux, ce moment qu’ils partageaient ensemble et cet endroit paradisiaque. C’était un peu comme s’ils étaient coupé hors du temps, juste un peu, avant de revenir dans leur paradis qu’était leur nouvelle vie. Jacob attrapa la main de son épouse pour qu’ils puissent s’en attendre partir vers cette plage.

Jacob savait que rien ne sera capable de l’arrêter à présent, parce qu’il avait la plus belle force dans sa vie, sa famille était son moteur, ce qui lui permettrait d’avancer contre vent et marré s’il le fallait. Mais pour l’heure, l’eau était si calme qu’il n’y avait pas de raison d’envisager une seule seconde une tempête arriver. Tout était tout simplement parfait et tout sera tout simplement parfait pour le reste de leur vie. Queenie avait raison, chaque moment sera plus beau que le précédent, ce qui donnait tellement envie à Jacob de voir la suite, de vivre ce qui allait arriver ensuite… tout en profitant quand même de l’instant présent.

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» L'infidélité de l'homme détruit le bonheur conjugal, celle de la femme détruit le mariage lui-même
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Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre. [pv Jacob <333]

Le mariage est et restera le voyage le plus important que l’homme puisse entreprendre. [pv Jacob <333]

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