Quand on travaille pour une compagnie d'assurance, on en voit des vertes et des pas mûres, et il n'y a plus grand chose pour nous surprendre, mais parfois, quand même, on rencontre des surprises plus grosses que les autres.

Un vieil hôtel qui appartient au patrimoine culturel londonien a été saccagé, dans des circonstances inexplicables. Des statues sur des façades trop hautes pour être accessibles, et de toute façon trop lourdes pour être déplacées, ce sont retrouvées à des endroits incongrus, certains disent même que leur forme et leur expression a changé, comme si elles avaient été remplacées, ni plus ni moins... Incompréhensible, en somme.

Il y a également une façade qui a entièrement changé de couleur, et ertains témoins auraient assisté à des scènes étranges et perturbantes qui les laissaient suggérer que les lieux étaient hantés (objet volant dans les airs et autres fantaisies).

Espérance était quelqu'un de rationnel. Des excuses bidon pour faire jouer son assurance, elle en avait vu des dizaines et des dizaines. Elle ne serait pas étonnée que l'on ait ici affaire à un nouveau cas de fraude typique. Elle ne pouvait pas en juger immédiatement, mais en qualité d'enquêtrice pour les assurance où elle travaillait, elle comptait bien tirer le vrai du faux, comprendre, surtlout, comment cette machination de grande envergure avait bien pu être mise en place.

Elle avait convoqué plusieurs des clients qui avaient séjourné à l'hôtel dans cette période. L'une d'elles avait très précisément attiré son attention, parce qu'elle était... suspecte de nature. Son adresse était fausse, il était difficile de trouver la moindre trace d'elle où que ce soit... C'était avec force difficulté qu'Espérance avait fini par contacter la jeune femme.

Elles avaient rendez-vous dans son bureau. Jusqu'à la dernière minute, Espérance n'avait pas été certaine que la prénommé Carlotta Pinkstone se pointerait bel et bien à son bureau.

Ce fut le cas. Et la première chose qui frappa Espérance, c'est que la demoiselle était bien jeune... Mais elle n'allait tout de même pas se laisser avoir par ce seul constat. Elle la gratifia d'un sourire et la salua en lui serrant la main.

"Mrs Pinkstone, je présume ? Installez-vous, je vous prie." Elle attendit que son interlocutrice s'exécute avant de reprendre la parole. "Vous avez bien reçu le document que je vous ai transmis ?"

-C'est possible.

Espérance garda une mine impassible, mais d'office, elle éprouva un léger sentiment d'irritation. Possible, hein ? Donc, elle n'y avait pas prêté plus d'attention que cela. Quand l'on savait le temps consacré à la constitution de ces dossiers, c'était très frustrant de voir une tierce personne considérer tout ce travail acharné avec à ce point d'indifférence et de détachement.

Malgré tout, elle se devait de rester professionnelle. Elle en avait vues, déjà, des situations de la sorte, ce ne serait qu'une de plus parmi une longue liste, interminable, sans doute, alors elle pouvait bien prendre sur elle une fois de plus.

-Mais de vous à moi, la paperasse n'a jamais été mon truc, alors je n'ai pas vraiment lu.

Bon... très bien... on allait au moins dire qu'Espérance pourrait compter sur l'honnêteté sans faille de son interlocutrice, ce qui n'était pas si mal, car l'honnêteté lui permettrait de tirer cette affaire au clair plus vite que prévu.

Elle pouvait comprendre, cela dit, que la "paperasse" soit quelque chose de rébarbatif. Elle, pour sa part, elle avait une facilité avec ça, et même un certain goût pour l'administratif, mais elle comprenait bien que ce n'était pas donné à tout le monde.

Malgré tout, un semblant de politesse aurait été apprécié quand même. Mais elle allait prendre sur elle pour ne pas lui en tenir rigueur.

-C'était important ?

"Pour que notre entretien ne s'éternise pas plus que nécessaire, oui", répondit Espérance, en daignant accrocher un fin sourire à ses lèvres.

C'était important dans une moindre mesure, mais de toute évidence, la prénommée Carlotta n'aimait pas perdre son temps. Et Espérance n'aimait pas particulièrement perdre le sien non plus. En même temps, qui pouvait bien aimer ça ? Personne.

"Vous avez bien séjourné à l'hôtel Helsborough la semaine du 19 juin ?" demanda-t-elle en baissant les yeux sur ses notes, même si elle connaissait déjà la réponse, c'était juste une manière pour elle de rentrer plus largement dans le vif du sujet. "Vous avez eu vent de ce qui s'est passé cette semaine, j'imagine ?" ajouta-t-elle rapidement.

Elle n'allait pas lui faire le récapitulatif de long en large du papier qu'elle n'avait pas pris la peine de lire, en revanche, elle ne comptait négliger aucune des questions qu'il fallait qu'elle lui pose.

-Oui, j'en ai été témoin, surtout.

Elle ne niait pas les faits, et déjà, c'était un bon point, car Espérance était loin d'en avoir la certitude, jusqu'ici. Elle ne savait pas exactement à qui elle avait affaire, mais elle se rendait bien compte du fait que la jeune femme allait lui donner du fil à retordre.

Elle avait l'air si sûre d'elle, si amusée de la situation, que la jeune femme commençait à se demander si ça n'avait pas eu un rapport direct avec ce qui s'était produit. Peut-être que oui, peut-être que non... impossible de le savoir réellement. Mais elle aimerait en avoir le coeur net. Elle avait possiblement face à elle une nouvelle piste à explorer, et elle ne comptait pas la négliger.

Elle avait été témoin, ce n'était pas une nouvelle pour Espérance, quiconque avait séjourné dans l'hôtel à cette période avait forcément vu et entendu ce qui s'était passé, l'événement avait été trop exceptionnel, hors du commun, pour passer inaperçu.

Même si elle avait dû décider de dormir tout son séjour, ce serait certainement impossible, c'était même évident que c'était impossible.

-C'était plutôt impressionnant, pour ne rien vous cacher.

Il n'y avait rien à cacher là-dedans, Espérance en avait entièrement conscience; C'était la première fois qu'elle se retrouvait face à un dossier à ce point mystérieux. Généralement, l'affaire était assez logique, évidente, les responsables se trouvaient facilement et tout se dénouait assez raisonnablement.

Pas cette fois, ce n'était pas un cas d'école, ce n'était pas un cas de figure auquel sa formation et son expérience en règle générale l'avaient préparée, loinde là. Quelque part, c'était d'autant plus intrigant et intéressant. D'un autre côté, ça avait de bonnes chances d'être un vrai casse-tête et de le demeurer.

"C'est ce que j'ai cru comprendre, en effet", reconnut Espérance, qui n'avait pas envie de revenir sur les impressions de son interlocutrice, elle voulait surtout revenir sur ses observations. "Est-ce que vous pouvez me dire avec vos mots ce que vous avez vu ?"

Elle sentait que son interlocutrice allait encore et encore lui donner du fil à retordre, elle sentait que ce n'était qu'un début et qu'elle n'était pas au bout de ses peines. Elle allait devoir faire preuve de patience, certainement.

-Je ne saurais même pas par quoi commencer.

En soi, ce n'était pas une réponse si étonnante au regard des événements. Espérance était prête à parier que tous ceux qui avaient été témoins de la situation auraient peine à trouver les mots pour la décrire.

Mais ce qui distinguait son interlocutrice du reste des témoins qu'elle avait interrogés ou serait susceptible d'interroger, c'était qu'elle semblait comme... ravie de la situation.

Alors oui, l'hôtel ravagé n'était pas à elle, et à moins qu'elle ait quelque chose à voir là-dedans, elle n'en paierait pas les dommages, mais tout de même, elle devrait être plus déboussolée qu'enthousiaste, non ? Pourtant, son discours et son comportement étaient aux antipodes des attentes d'Espérance. Ce qui n'aidait définitivement pas la jeune femme. Elle aimait réussir à cerner les gens. Elle n'irait pas dire qu'elle était douée pour ça, mais quand elle ne réussisait pas à se faire une idée précise de qui étaient ses interlocuteurs, ça avait le don de la mettre mal à l'aise.

-C'était... surréaliste.

Là encore, rien de nouveau sous le soleil. Quand elle avait lu le détail du rapport concernant les dommages causés à l'autel, elle n'en avait tout simplement pas cru ses yeux.

C'était improbable, c'était inexplicable. On pouvait admettre certaines hypothèses concernant certains des dommages engendrés, mais pour le reste. C'était un véritable mystère. Donc elle pouvait reconnaître que c'était surréaliste, oui, et ça avait eu vocation de l'être, sans doute. Cela dit, il n'existait aucun mystère complètement inexplicable. Ils finiraient bien par faire la lumière là-dessus. Et elle n'accepterait aucune explication alambiquée.

-Est-ce que vous croyez en la magie ?

D'accord... Il semblerait qu'Espérance soit tombée sur une illuminée. C'était bien sa chance... Elle se doutait que Carlotta Pinkstone était une originale, mais là, elle s'apprêtait à battre tous les records imaginables.

Elle fit non de la tête. Le regard qu'elle posait sur la jeune femme se rapprochait de la condescendance, à présent. Ce n'était pas dans la nature d'Espérance que de l'être, mais elle n'aimait pas qu'on la prenne pour une idiote. Ou bien qu'on lui fasse perdre son temps. En même temps, qui aimait ça ?

"Je crois que n'importe quel événement a une explication logique et scientifique." Elle marqua une pause. "J'aimerais beaucoup que vous répondiez à mes questions sans digresser.", ajouta-t-elle avec fermeté.

-Je ne digresse pas !

La jeune femme avait beau dire, c'était précisément l'impression qu'elle donnai à Espérance. Elle tournait autour du pot, elle digréssait, et par la même occasion, elle lui faisait perdre un temps précieux. Elle n'avait pas envie de passer plus de temps que nécessaire sur cette affaire. Déjà que le caractère incompréhensible de cette affaire avait de bonnes chances de les accaparer pendant beaucoup trop longtemps.

Elle avait envie que Miss Pinkstone en vienne aux faits, lui explique... sans quoi, elle ne réussirait de toute évidence  pas à progresser... Elle était sur un dossier d'une complexité neuve, mais c'était peut-être aussi l'occasion de briller dans son travail, elle ne voulait pas qu'on lui mette un bâton dans les roues.

Je peux vous parler en détails de tout ce que j'ai vu, mais si vous ne croyez pas en la magie, vous n'allez pas me croire de toute façon, alors ça ne servira à rien.

Elle leva les yeux au ciel. Sa patience mise à rude épreuve atteignait définitivement ses limites, là. Elle en avait assez. Tout était explicable rationnellement, même les tours de passe-passe qu'on avait envie de prendre pour de la magie.

Cette femme était illuminée. Elle devait avoir eu le sentiment d'avoir une illumination en étant confrontée à ce qu'elle avait choisi de prendre pour de la magie. N'empêche que ce n'en était pas pour autant, et il fallait en venir aux faits concrets.

-Vous savez, magie et science ne sont pas des notions incompatibles, loin de là. La magie a juste sa propre logique.

"Je n'ai pas le temps pour ce genre de choses", soupira-t-elle. "Dites-moi ce que vous avez vu, c'est tout. Je me moque de savoir si vous prenez ça pour de la magie ou non", ajouta-t-elle d'un ton las.

Elle voulait bien faire bonne figure, mais elle avait ses limites, personnelles, et c'était des limites que Carlotta Pinkstone avait l'air de s'amuser à dépasser constamment. Si ça l'amusait... Mais c'était un jeu auquel Espérance n'avait pas envie de se laisser prendre. Elle était beaucoup trop rationnelle pour ça, et la vie lui avait déjà tout appris de ce que l'existence a de plus tangible. Elle ne se complaisait pas dans des fantaisies qulconque pour supporter l'existence, ce n'était pas son genre.

-Vous avez déjà les faits, j'ai rien à ajouter de plus que ce que vous savez déjà.

Il faudrait savoir. Avait-elle lu le dossier qui lui avait été confié ou non, car elle en parlait à présent comme si elle en connaissait par coeur le contenu. Mais au fond, Espérance comprenait bien de quoi il retournait. Carlotta Pinkstone la faisait tourner en bourrique. Qu'est-ce qu'elle y gagnait ? Aucune idée, mais c'était ce qu'elle faisait. Et le problème, c'est que c'était beaucoup trop efficace, en fait.

Elle connaissait sûrement le détail du dossier, et elle se contentait de vouloir lui embrouiller le cerveau. Pour la provoquer ? Possible. La jeune femme paraissait de plus en plus suspecte aux yeux d'Espérance. Et si c'était le cas, elle allait devoir payer, au sens propre, elle était là pour y veiller.

-Y a rien à dire du tout.

Si l'on se fiait aux témoignages globaux et à l'état où se trouvait l'hôtel à l'heure actuelle, c'était tout l'inverse, il y avait un nombre excessivement conséquent de choses à dire, et il serait peut-être temps de s'y pencher sérieusement.

Il y avait des tas de choses à dire, oui. Mais Espérance comprenait que ce n'était pas en lui posant inlassablement la même question qu'elle obtiendrait gain de cause. Elle allait devoir adopter une approche différente. Même si l'idée ne lui plaisait qu'à moitié... Elle aimait faire les choses dans les règles, dans les clous. Mais il devenait évident que ce n'était pas le cas de son interlocutrice.

-J'ai vu la même chose que tous les autres, et y a aucune façon rationnelle de l'expliquer, c'est tout.

Espérance commençait à se dire que ça arrangerait définitivement bien son interlocutrice qu'elle se mette à croire en la magie juste pour lui faire plaisir. Sauf que non, pas du tout.

Il y avait une explication à tout, sans exception, pas la moindre. Elle ne marcherait pas dans le jeu de la jeune femme. Par contre, il semblait qu'il allait falloir inverser le rapport de force, sans quoi la situation allait stagner.

"Je crois que cela vous arrangerait de me le laisser croire", répondit posément Espérance en ancrant son regard dans celui de son interlocutrice. Elle ne marchait pas, et elle en avait assez de se montrer patiente, douce et attentive. Elle allait changer de stratégie. "Comment vous avez fait ?" demanda-t-elle, l'accusant directement, donc, cette fois.

-Précisément comme je vous l'ai dit.

Espérance se sentait un peu, il faut le dire, prise au dépourvu. Malgré l'applomb et l'insolence évidentes de sa jeune interlocuteur, elle s'était attendue à ce que la jeune femme nie les faits. Ce n'était pas le cas, pas du tout.

Espérance ne savait pas du tout comment interpréter sa réponse. Enfin si, elle voyait exactement ce qu'elle essayait de lui dire, mais le fait est qu'elle ne savait pas du tout sur quel pied danser avec Carlotta Pinkstone, et cette dernière prenait manifestement un malin plaisir à brouiller les pistes, jusqu'à ce qu'il soit totalement impossible de faire la part des choses et de savoir exactement ce qui était vrai, ce qui était faux, à quel point la jeune femme jouait et à quel point elle faisait preuve de sincérité.

Est-ce qu'il fallait croire que la jeune femme était effectivement coupable ? A ce stade, et même si elle paraissait avouer, ce n'était pas pour autant qu'Espérance était convaincue. Ceci dit, si elle tenait bel et bien la fautive, il fallait qu'elle en parle d'office à ses responsables. Et Carlotta Pinkstone devait se préparer à payer des dommages et intérêts conséquents à leurs clients. C'était une affaire judiciaire qui dépasserait son propre statut de chargée d'enquête en assurance, mais au moins, elle en aurait terminé avec cette affaire. Vu la tournure qu'elle prenait, elle ne dirait pas non, vraiment pas.

-Je peux vous faire une démonstration, si vous voulez.

Elle ne manquait vraiment pas d'air... Quelque part, Espérance était curieuse, elle se demandait ce qui se passerait si elle demandait bel et bien à son interlocutrice de lui faire une démonstration, si cette dernière continuait de lui soutenir que seule la magie avait quelque chose à voir là-dedans. Elle aurait sûrement l'air bien stupide. Franchement, Espérance n'en serait pas contre, mais elle n'avait pas envie de perdre autant de temps.

"Donc vous admettez être responsable de cet incident ?"

Incident était un doux euphémisme, mais elle allait se contenter de cette appellation pour le moment. Elle n'attendait qu'un oui pour transférer le dossier et choisir de ne plus s'en soucier. Honnêtement, elle en avait assez de cet échange, et elle avait hâte de passer à des affaires plus conventionnelles.

De même que de se débarrasser de la présence de Carlotta.

-C'est ce que je viens de dire, oui.

Bon, très bien. La jeune femme a décidé de son sort, dans ce cas. C'était la réponse qu'Espérance attendait. Honnêtement, elle ne savait pas combien de temps elle aurait encore été capable de supporter cette situation, d'accepter cette conversation qui se résumait à une sorte de provocation en règles que l'enquêtrice en assurance ne pouvait bien évidemment pas accepter ou supporter.

Elle se déclarait coupable de ce qui était arrivé, elle endosserait donc la responsabilité morale, juridique et financière de cet incident majeur. L'affaire était, pour ainsi dire, classée... Du moins les apparences le laissaient-elles suggérer, mais Espérance gardait malgré tout une impression de... non-achèvement.

Parce que même si elle avait une coupable sous les yeux (pour peu que Carlotta Pinkstone soit honnête et ne s'amuse pas à s'inventer une responsabilité quelconque pour une raison qui serait vraiment tordue), elle ne comprenait toujours pas les tenants et les aboutissants de l'affaire. Ce n'étaient pas vraiment ses affaires, et il était préférable qu'elle n'interroge pas son interlocutrice si c'était encore pour s'entendre dire qu'il était question de sorcellerie.

Si elle devait s'intéresser plus avant à l'affaire, elle pourrait toujours consulter les archives quand l'affaire serait classée. L'essentiel, pour le moment, et elle ne devait pas l'oublier, c'était de se tenir le plus loin possible de Carlotta Pinkstone. Qui que soit vraiment cette jeune femme et quelles que puissent être ses intentions précisément, Espérance admettant qu'il valait mieux pour elle se tenir le plus loin possible.

Mais ce sur quoi elle fermait les yeux maintenant était précisément ce sur quoi elle ne serait pas capable de fermer les yeux plus tard, pour des raisons totalement différentes, avec un acteur principal différent, également, qui avait de meilleures chances, par conséquent, de lui faire voir la vérité en face en dépit de son immense scepticisme.

"Dans ce cas, je vais vous demander d'attendre ici, je vais en référer à mon supérieur."

Elle se redressa, ravie de bientôt pouvoir quitter cette pièce. Elle allait être libérée, et c'était tout ce qu'elle pouvait bien demander à l'heure actuelle. Elle n'avait vraiment pas envie de continuer plus longtemps.

"Je vous souhaite une bonne continuation, miss Pinkstone... Dans la mesure du possible."

Et normalement, les prochains mois, voire les prochaines années, ne seraient pas une partie de plaisir pour elle.