Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald]
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Derek Hayes
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#Sujet: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Ven 27 Mar - 13:25
Derek était adossé nonchalamment à un mur du hall de Gringotts, la banque des sorciers. Il regardait les clients passer devant lui, essayant de deviner à leur attitude à quelle catégorie de population chacun appartenait -ce sorcier à la tenue impeccable était-il de ceux qui gardent précieusement quelques misérables Mornilles dans un coffre des étages supérieurs, ou avait-il plus vraisemblablement un beau tas de Gallions dans lequel il s’apprêtait à piocher sans compter ? Et cette sorcière à l’air craintif ? Et celle-ci qui se débattait avec trois enfants débordant d’énergie ?
Le briseur de sort leva les yeux vers l’imposante horloge. Son supérieur l’avait informé le matin même de sa tâche du jour, avec sa gentillesse habituelle. Il devait accueillir quelqu’un de la boutique Ollivander dans le cadre d’un projet de partenariat -et, connaissant les habitudes de la boutique, ce serait un Ollivander pure souche. Derek trouvait l’idée intéressante -cette vieille famille de sorciers possédait des connaissances qu’un simple briseur de sorts ne pouvait que fantasmer. Il s’étira, indifférent au regard réprobateur du Gobelin le plus proche -il n’avait rien d’autre à faire de sa journée, et n’avait plus qu’à attendre le vieux Garrick Ollivander, qui ne devait plus tarder.
Derek avait hâte de repartir sur le terrain. La vie d’un briseur de sorts n’était pas fascinante une fois coincé à Londres. Mais c’était justement l’enjeu de l’entretien du jour. Après deux blessés légers dans une tentative pour récupérer un artefact d’une grande valeur, ceux qui prenaient les décisions à Gringotts avaient décidé de mettre les opérations en attente jusqu’à l’obtention de meilleures informations. Garrick Ollivander était justement censé apporter certaines connaissances manquantes, mais avant cela, il faudrait négocier les termes du partenariat -après tout, personne ne travaillait gratuitement. Et c’était précisément à Derek que l’on avait confié cette tâche. Il imaginait sans mal que son supérieur eut préféré choisir quelqu’un d’autre mais il était le seul briseur de sorts à Londres à ce moment précis. Et puis, Derek bossait bien et dur, quoi qu’on veuille en dire. Le patron pouvait le détester autant qu’il voulait -Derek le lui rendait bien- mais il ne pouvait pas le priver des missions intéressantes. Ça se verrait trop. Derek tira sa baguette calmement et l’observa, pensif. Il l’avait achetée chez Ollivander l’année de son entrée à Poudlard, et ne l’avait jamais remplacée. Il préférait de loin la faire réparer lorsqu’un sort mal neutralisé l’endommageait, pour des raisons tant financières que sentimentales.
Il avisa du coin de l’œil l’attitude tendue de l’un des vigiles, et rangea sagement sa baguette avec un sourire poli.
Seul un fou s’attaquerait à Gringotts avec une simple baguette. D’un autre côté, même avec une armée, j’y réfléchirais à deux fois. « Voleur tu trouveras, en guise de richesse, le juste châtiment de ta folle hardiesse ».
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Ven 27 Mar - 14:07
Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant
ft. Derek Hayes
Archie était jeune, il fallait le dire. A vingt-quatre ans à peine, même s’il avait déjà sept ans d’expérience au compteur, il débutait à peine dans la vie, c’était certain. Pourtant, le jeune homme ne manquait pas d’idées et d’ambition. Il avait toujours aimé cette petite boutique sur le Chemin de Traverse, cette boutique qui paraissait aussi ancienne que pouvait l’être l’allée. Néanmoins, il avait toujours vu plus grand que ça. Il avait souvent demandé à son oncle pourquoi ce dernier n’investissait pas dans quelque chose de plus grand, de plus accommodant, de plus… tout. Garrick s’était justifié par son attachement à cet endroit, attachement qu’Archibald comprenait parfaitement.
Alors Archie avait décidé de miser sur autre chose. Ce n’était pas parce que les Ollivander tenaient une toute petite boutique qu’ils n’étaient pas importants au dehors de cette dernière. Le jeune homme avait alors tanné son oncle pour créer des partenariats, des liens, n’importe quoi qui puisse étendre l’influence de leur domaine. Parce que, oui, les Ollivander, c’étaient des baguettes, mais pas seulement. En fait, c’était même bien plus que ça. Il fallait des connaissances très pointues dans un grand nombre de domaines pour prétendre être fabricant de baguettes magiques. Il fallait maîtriser les Runes, les Soins aux Créatures Magique, la Botanique, les Potions, les Sortilèges, la Défense Contre les Forces du Mal également, quand il fallait aller chercher des matières premières. Aux yeux d’Archie, le fabricant de baguettes était le sorcier le plus aboutit de toute la société sorcière.
Alors apprendre que le partenariat avec Gringotts avait été validé, et qu’il fallait désormais régler les différentes fonctionnalités, cela avait mis le jeune homme dans un état d’excitation intense. La Banque était une grosse institution, se lier à elle ferait à coup sûr exploser leur réputation. C’était ce qu’Archie répétait inlassablement depuis plusieurs minutes dans la boutique de son oncle, tout en se préparant pour son rendez-vous.
- C’est un grand pas en avant pour la boutique, mon Oncle ! J’en ai les mains qui tremblent !
Fébrilement, Archie se repeigna rapidement, puis se tourna vers Garrick. Il était rare de voir le jeune homme dans un tel état, et le vieil homme ne put retenir un sourire. Archie le lui rendit.
- De quoi ai-je l’air ? demanda-t-il en écartant les bras.
Il portait une robe de sorcier neuve qu’il avait acheté exprès pour l’occasion. Il dégageait un charme certain.
- Tu as l’air d’un pingouin, Archie, répondit son oncle, un sourire malicieux aux lèvres.
Le jeune homme leva les yeux au ciel et lâcha un petit rire. Il attrapa ensuite son sac, dit au revoir à son oncle et fila. Il fut à la Banque en quelques minutes seulement. Une fois devant la porte, il prit une profonde inspiration et expira profondément. Il fallait qu’il se calme. C’était une grande opportunité pour la boutique, il ne fallait pas qu’il fasse tout capoter. Il devait être serein et professionnel. Garrick lui faisait confiance. Et puis, de base, c’était son projet : il voulait le mener à bien.
Il entra.
Comme à l’accoutumée, le hall de la Banque grouillait d’activité. Devant l’entrée, Archie balaya la pièce des yeux puis, finalement, verrouilla sa cible du regard. Sa fébrilité augmenta d’un cran, bien qu’il tentât de ne rien laisser paraître. Derek Hayes était adossé à un mur, un peu plus loin, l’air d’attendre, et Archie comprit bien vite que c’était avec lui que ce passerait la suite du programme. D’un pas qu’il voulait sûr, il se dirigea vers le Briseur de Sort.
Archie connaissait déjà Derek, au même titre que tous les clients qui passaient à la boutique régulièrement pour faire réparer leur baguette. Seulement, tous les clients n’avaient pas un tel effet sur le jeune homme. Le Briseur de Sort dégageait un charme qui faisait beaucoup trop d’effet au jeune homme. Il n’était certes pas de ces canons de beauté qu’on pouvait trouver dans les magazines, mais le mélange entre son apparence et le calme assuré de son attitude créait un mélange… intéressant.
- Bonjour Monsieur Hayes, salua-t-il en arrivant devant le trentenaire. Ravi de vous voir en dehors de la boutique, pour une fois.
Archie lui serra la main, après s’être assuré qu’il ne les avait pas moites.
- C’est moi qui représente la boutique, aujourd’hui, ajouta-t-il avec un grand sourire. Mon oncle n’aime pas beaucoup la paperasse, à vrai dire, il préfère me laisser gérer ce côté-là des opérations.
Le jeune homme se tut. Est-ce qu’il parlait trop ? Il ne voulait pas mettre Derek mal à l’aise. Plus que tout, il ne voulait pas montrer son propre malaise. Trop d’excitation, trop d’informations, trop de trop en peu de temps. Il n’était pas étonnant qu’Archie préfère le calme de son atelier à l’agitation du monde extérieur : on avait tôt fait de s’y perdre. Et, sincèrement, ce n’était pas son genre.
Il prit une nouvelle inspiration et décompressa légèrement. Il afficha ensuite son plus beau sourire en direction de Derek. Il était temps de parler affaire.
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Ven 27 Mar - 15:21
Derek eut probablement l’air surpris en apercevant le jeune Archibald, mais il se reprit bien vite. Il serra la main délicate du fabriquant de baguette tout en lui souriant :
-Bonjour monsieur Ollivander. Je m’attendais à traiter avec votre oncle… mais je suis sûr que vous ferez aussi bien que lui !
La boulette, espérons que je ne l’ai pas vexé.
-Oui, c’est une heureuse coïncidence. Si votre oncle vous a jugé digne de le représenter, je ne peux que me plier à son jugement. C’est un homme bien plus sage que je le serai jamais.
Le jeune homme avait l’air nerveux, mais Derek trouva cela parfaitement naturel. Ce pouvait être intimidant de se retrouver avec de telles responsabilités à un si jeune âge, et Derek pouvait avoir l’air peu commode à première vue, même s’il avait plusieurs fois eu affaire à Archibald Ollivander pour l’entretien de sa baguette. Le sorcier sourit à nouveau dans l’espoir de mettre son interlocuteur à l’aise.
-Si vous le voulez bien, nous allons nous isoler un peu plus loin dans le couloir. Quoique notre entretien ne relève pas d’un secret absolu, il s’agit tout de même d’informations sensibles qui n’ont pas leur place au vu et au su des clients. Au passage, il vous faudra signer une clause de confidentialité, avant d’aller plus loin dans la discussion. Je n’aime pas beaucoup la paperasse non plus, mais elle est nécessaire au bon fonctionnement du reste.
Il était rare que Derek parle autant, surtout avec quelqu’un dont il n’était pas proche. Pour autant, le briseur de sorts savait qu’il allait devoir s’y faire : les affaires ne faisaient que commencer. Le jeune homme lui sourit : c’est bien, il commence à se détendre. Derek ne tirait aucune satisfaction à intimider autrui, et son allure peu engageante, il la devait avant tout à ses yeux sombres et à l’air peu engageant qu’il avait lorsque son visage n’exprimait rien en particulier. Derek sortit alors de sa cape la clause de confidentialité et une plume ainsi qu’un flacon d’encre solidement fermé pour éviter toute fuite intempestive.
-Ce n’est pas très pratique, mais on va rester dans ce couloir, si vous voulez bien. La plupart des briseurs de sorts n’ont pas de bureau attitré. Il embrassa brièvement la scène du regard et lâcha à mi-voix : Utilisez le mur comme support, c’est juste le temps d’une petite signature, personne ne sera au courant. Une fois le papier signé, on pourra passer aux choses sérieuses.
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Sam 28 Mar - 0:25
Le Savoir Est Une Flamme Dont La Lueur Grandit En Se Transmettant
ft. Derek Hayes
Il fallait dire ce qui était, Derek Hayes n’était pas une personne lambda. Son physique se remarquait. C’était une personne toute en muscle et en nerfs, qui cachait pourtant une personnalité relativement calme, presque même tout l’opposé de ce qu’il laissait transparaître. C’était sans doute cet équilibre quelque peu déconcertant qui perturbait Archie. En face de cet homme, le jeune fabricant de baguettes se sentait comme une midinette, et ça avait le dont de l’irriter quelque peu tout de même : habituellement, il n’était pas comme ça. Il était plutôt du genre calme et désintéressé de tout. Pourquoi fallait-il qu’il se mette dans des états pareils dès que quelqu’un ou quelque chose attirait son attention ?
Réflexions mises à part, Archie serra la main du Briseur de Sort. Par Morgane, j’ai l’air minuscule au milieu de ses doigts, pensa-t-il, tentant de ne rien laisser paraître du trouble qui le secouait. Et pour cela, rien ne fut plus efficace que la remarque de Derek. Archie tiqua. Mignon mais manque de tact, apparemment…
- Vous savez, je m’occupe en majeure partie de la paperasse de la boutique. Je crois bien que je suis même plus au courant que Garrick sur certains points.
C’est bon ? On peut m’accorder un peu de crédit maintenant ?
Archie n’était plus un enfant, par Merlin ! Il savait non seulement comment s’occuper d’une baguette, mais aussi comment faire tourner la boutique !
- Mon oncle est également bien plus âgé, répliqua le jeune homme. Il est sage, certes, et sait encore fabriquer des baguettes, mais mes mains sont bien plus habiles que les siennes maintenant. C’est pour ça que je suis ici ! Place à la jeunesse, ajouta-t-il en souriant.
Il récolta un sourire en retour. Sa frénésie redoubla. Par Viviane, la beauté de cet homme était cachée dans des instants comme celui-ci. Est-ce qu’il était marié, au fait ? Le jeune homme ne savait pas. Il se contenta de suivre son aîné, se retenant de piquer un fard. Ses phrases étaient… ambigües ? Ou bien était-ce l’imagination du jeune homme qui s’emballait ? Dans le doute, Archibald ne releva pas.
- Pas de problèmes. Le plus important, c’est d’arriver à conclure rapidement, non ? Nous aurons le temps d’approfondir les choses par la suite, quand nous mettrons le contrat en pratique. Alors attelons nous à cette paperasse.
Nouveau sourire. Archibald trouvait quand même qu’il souriait beaucoup, et bêtement. Il détourna la tête un instant, tentant de redevenir maître de lui-même. Bon sang, un peu de tenue Archibald, tu te donnes en spectacle, c’est ridicule.
Il se reprit quand le Briseur de Sorts sortit une longue plume de sous sa cape, ainsi qu’un flacon d’encre et la clause à signer. Il observa le trentenaire sans rien dire, un poil circonspect, puis haussa les sourcils.
Mais… Etait-ce lui, ou cette discussion était plus qu’ambigüe ?!
Archibald zieuta le mur un instant, puis Derek. Par Merlin, stop ! Son imagination s’emballait, et rien n’allait plus ! Faisant tout son possible pour se contrôler, le jeune homme saisit la plume du Briseur de Sort entre ses doigts fins et la trempa dans le flacon qu’il venait juste d’ouvrir. Il prit ensuite le parchemin et alla s’appuyer contre le mur, dos à Derek.
Archibald concentra tous ses efforts pour ne pas rougir. L’air de rien, il parcourut rapidement la clause du regard, vérifiant qu’on essayait pas de la jouer à l’envers aux Ollivander, puis signa. Il fit ensuite de nouveau face à Derek et lui tendit le parchemin.
- Et voilà, une première chose de faite. J’ai essayé de signer du mieux que j’ai pu, mais la position verticale n’est pas la mieux adaptée pour ce genre d’exercices. J’espère que l’encre ne bavera pas trop. Nous pouvons passer aux « choses sérieuses », désormais, ajouta-t-il en reprenant les paroles de Derek. Quelle est la suite du programme ?
Avait-il toujours fait aussi chaud dans le hall de Gringotts ?
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Sam 28 Mar - 16:34
-Je suis sûr que ça conviendra largement à mes supérieurs, répondit Derek en faisant disparaître à nouveau le parchemin dans les profondeurs de son habit. C’est maintenant que la partie amusante commence, si j’ose dire.
Le jeune homme avait l’air fébrile, et le briseur de sorts en venait à se demander ce qui lui prenait. Il n’était quand même pas intimidant au point de provoquer cet effet-là ! S’il ne s’était agi d’Archibald Ollivander, Derek aurait pu croire que son interlocuteur se moquait de lui. Mais il avait une plutôt bonne opinion du jeune homme et ne le pensait pas du genre à faire l’imbécile.
-La suite du programme, c’est que vous et moi allons devoir établir plus précisément les conditions de la collaboration entre Gringotts et la famille Ollivander. Il est l’heure de prendre le problème à bras raccourcis, si vous me permettez l’expression.
Derek s’accouda au mur sans cesser de regarder son interlocuteur.
-Il paraît que l’art des baguettes magiques nécessite d’être un peu touche-à-tout.
Il espérait que sa façon de parler n’était pas trop familière pour le jeune Ollivander, au risque de le mettre mal à l’aise. Cela faisait un moment que Derek avait eu 20 ans et, aussi douloureux que ça puisse paraître, il ne connaissait plus le vocabulaire des jeunes gens. Il balaya le problème mentalement : dans une relation professionnelle, l’écart d’âge ne devait pas être une barrière.
-Voyez-vous, nous rencontrons ces derniers temps des soucis avec quelques-unes de nos missions. Une catégorie de sorts de protection que nous ne sommes pas habitués à rencontrer, et donc à traiter. Il semble qu’il s’agisse de vieux sorts nordiques. Les runes que nous avons découvertes à proximité des lieux où ces sorts se situent… ne ressemblent pas à celles qui sont étudiées à Poudlard. Nous espérons que vos connaissances nous permettront de pratiquer dans ces mécanismes de défense complexes une brèche que mes collègues et moi-même pourrons ensuite élargir. Ce sera en tout cas l’essentiel de votre mission.
Le briseur de sort se tut, et il plongea ses yeux sombres dans le regard du jeune Ollivander. On sentait dans son regard une douceur et une sensibilité certaines. Il rappelait à Derek le regard que lui avait il y a quelques années, avant d’être endurci par le quotidien de briseur de sorts et le chagrin du divorce. Mais au fond, Derek gardait encore un cœur… seulement, dans un milieu comme le sien, il valait mieux ne pas trop le montrer. Il était temps de voir à quel point Archibald Ollivander pouvait être dur, lorsqu’il s’agissait d’affaires.
-Voilà donc la situation de notre point de vue. Bien-sûr, si le partenariat est fructueux, il pourra être question d’autres opérations à l’avenir. Il va être temps que vous exposiez vos conditions, désormais, monsieur Ollivander.
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Lun 30 Mar - 0:10
Le Savoir Est Une Flamme Dont La Lueur Grandit En Se Transmettant
ft. Derek Hayes
En temps normal, Archie n’était pas du genre à perdre son calme et à s’exciter pour un rien, encore moins quand il s’agissait de se sociabiliser. Il était plutôt du genre placide, ne souriait pas énormément, parlait peu. C’était plutôt un observateur, le Archie, mais cette attitude passive n’était en fait là que pour compenser ses pics d’excitation. Peu de choses tenaient réellement à cœur au fabricant de baguette, mais sa boutique et son art en faisaient très largement partie et c’était bien les seules chose qui pouvaient amener le jeune homme à sa déplacer jusqu’à la Banque pour ouvrir un partenariat. En temps normal, Archibald se déplaçait à peine pour faire quelques emprunts, alors bon.
Une fois le contrat signé, Archie respira profondément. Il connaissait bien la paperasse de la boutique – il y était initié depuis longtemps – mais c’était la première grande action qu’il entreprenait de lui-même, et quasiment seul. C’était bien ça qui décuplait sa nervosité, plus que tout le reste.
…
Oui, bon, la présence de Derek Hayes n’y était pas pour rien non plus.
- J’espère qu’ils seront satisfaits, en effet. Après tout, je suis là pour ça. Je tiens beaucoup à cet échange, vous savez. Je suis prêt pour la suite, nous pouvons nous y mettre, ajouta le jeune homme.
Archibald joignit ses mains, essayant de maîtriser son excitation grandissante. Il avait déjà eu à faire à Derek par le passé, mais jamais Archie ne s’était montré dans un tel état. Par Merlin, il se sentait ridicule. Mais, plus que tout, il espérait ne pas paraître étrange aux yeux du Briseur de Sorts. Il n’aurait plus manqué que ça : que Derek refuse d’approfondir leur entretient parce qu’Archie se comportait étrangement.
Essayant de se concentrer, Archie écouta attentivement son partenaire d’affaire, fixant son regard dans les yeux bruns du sorcier – yeux bruns qui semblaient le transpercer de part en part. Il déglutit difficilement. Archibald avait l’impression d’avoir quelque chose dans la gorge qui l’empêchait de respirer correctement.
Ce fut pire quand Derek s’accouda au mur. Archibald sentit immédiatement le rouge lui monter aux joues. Non mais… ! Pourquoi ?! Archie détourna le regard, balayant le hall des yeux. Personne ne semblait remarquer quoi que ce soit. Etait-il vraiment le seul à se demander dans quelle dimension parallèle il était tombé ?!
- Euh… Oui. Oui, en effet. Etre fabricant demande une certaine… flexibilité, une certaine souplesse dans le savoir magique et dans l’élaboration des mélanges.
Archibald avait l’impression d’être désaxé et de tout comprendre de travers. On parlait toujours… de baguette. N’est-ce pas ? Bon sang, mais tu penses à quoi là, Archibald ? Réveille-toi, remets les pieds sur terre ! Pense pro, pense runes nordiques, pense Gringotts.
Concentrant son attention sur le problème, le jeune homme fronça les sourcils et croisa les bras, l’air soudain bien plus sérieux.
- Les runes nordiques sont particulières. Pas plus compliquées à comprendre que les autres, mais très certainement plus complexe une fois mises en situation : pour parvenir à « déverrouiller » ces runes, il faut tenir compte de la matière sur laquelle elles sont inscrites, de l’ordre dans lequel elles l’ont été, et aussi de l’outil qui a été utilisé pour les écrire. Je comprends la difficulté de la situation… Je serai ravi de vous ouvrir le problème pour que vous puissiez vous en occuper.
Il y eut ensuite un silence. Archie osa un regard vers le Briseur de Sort. C’était dingue la différence qu’il y avait entre l’apparence presque terrifiante de Derek et sa personnalité calme, travailleuse, peut-être un poil maladroite, mais franche et directe. La soudaine excitation d’Archie devait paraître d’autant plus étrange face à ce monstre de sérénité.
Mais il y eut brusquement un changement. Archie se tendit. Les choses se corsaient. Il était temps de se plonger dans le cœur des négociations. Tendu, le jeune homme se râcla la gorge et prit la parole, paradoxalement très posé, contrairement à ce qui s’agitait en lui.
- Bien. Je vais faire aussi simple que possible alors. Ce que nous voulons, c’est pouvoir créer un lien durable avec la Banque. Ce que nous voudrions, c’est proposer nos services lors des missions qui les demandent – ce qui demanderait peut-être une présence sur place et donc un salaire, à voir. En échange, nous désirerions avoir accès à certains matériaux sur lequel la Banque a un certain monopole : pas en grande quantité, certes, mais les ressources sont d’une importance capitale pour notre métier, et avoir un accès direct aux matériaux que nous traitons permet de s’assurer de leur qualité. Cela nous éviterait de passer par le biais de revendeurs.
Archie prit une profonde inspiration puis continua, plus sûr de lui.
- C’est là notre principale demande. Nous ne sommes pas des entrepreneurs, Monsieur Hayes, du moins pas encore. Mon objectif actuel est de développer l’affaire des Ollivander pour voir jusqu’où s’étendent nos compétences et à quel point nous pouvons les perfectionner. Ce contrat n’est pas de ce qui auront un impact fondamental sur Gringotts, mais, pour nous, il est important. J’espère que vous comprenez.
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Lun 30 Mar - 15:08
Derek perçut un changement dans l’attitude de son interlocuteur. Lorsque celui-ci croisa les bras, une transformation s’opéra. Il semblait au briseur de sorts qu’il avait devant lui un mécanisme qui, après plusieurs ratés, s’actionnait enfin et se mettait en branle. Le petit Ollivander était passé aux choses sérieuses aussi, on y était.
Derek écouta attentivement le jeune homme exposer ses idées. Il était presque touchant de voir comment, après les premiers échanges au cours desquels il avait paru maladroit et craintif, l’artisan en herbe s’activait comme tout à coup possédé par un feu intérieur. Il aime son métier. C’est un prérequis pour accomplir de grandes choses. Derek respectait l’investissement dont faisait preuve Archibald. Il eut un sourire, sans se forcer cette fois, avant de répondre.
-Vos projets pour la maison Ollivander sont ambitieux et très intéressants, il est plaisant d’imaginer que vous puissiez développer le commerce de votre oncle. Je comprends bien la nécessité d’avoir accès à des matériaux de premier ordre pour votre métier, et je suis à titre personnel convaincu qu’il en va du bien commun. Cependant, il me paraît difficile pour vous de demander un salaire important en plus de l’accès à ces ressources, d’autant plus que certaines possèdent une valeur marchande importante. Seriez-vous en mesure de me donner des exemples de ressources, monsieur Ollivander ? En toute humilité, je doute de toutes les connaître, mais je pourrais prendre des notes qui serviront à des collègues autrement plus qualifiés. Je me satisferai bien de la position verticale pour gribouiller quelques mots, ajouta le briseur de sorts avec une lueur amusée dans le regard.
Derek reprit sa plume et un second parchemin, avant d’utiliser le mur comme support pour écrire, ignorant au passage le regard désapprobateur d’un client.
-Nous parlions donc de votre expertise sur les runes nordiques entre autres, en l’échange d’un accès privilégié à certaines ressources… Il s’agira bien entendu de fixer un tarif, mais il faudra pour cela vous adresser à des gens qui connaissent mieux les matériaux, magiques ou non. Je me renseignerai et vous mettre en relation avec les gens qu’il faut au sein de la banque. Et ne soyez pas modeste ; ce sera un plaisir pour Gringotts de collaborer avec une famille porteuse d’une tradition aussi renommée que celle des Ollivander.
Derek grimaça intérieurement à cette phrase qui semblait presque vanter les mérites du sang, mais il fallait bien caresser le jeune Archibald dans le sens du poil.
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Jeu 2 Avr - 23:16
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ft. Derek Hayes
Se concentrer sur son travail rendit en quelque sorte à Archie son calme et sa prestance. En quelques secondes, il retrouva son tempérament caractéristique, nuancée cependant par la passion qui l’animait. Garrick disait que ce n’était pas le sorcier qui choisissait sa baguette, mais bel et bien l’inverse. Archie n’avait jamais douté du fait que les baguettes l’avaient choisi quand il était petit, qu’elles s’étaient implantées dans sa vie et que c’était son destin de les améliorer, de les développer, de les faire grandir. Avec Gringotts, c’était un grand et premier pas en avant. L’objectif était non seulement de dynamiser la boutique mais également d’élargir les domaines de compétences dans lesquels s’illustraient les Ollivander.
Alors il se devait d’être pro. D’être irréprochable.
- J’en suis convaincu également. Sans nous, les fabricants de baguettes, la grande majorité des sorciers ne pourraient pas se considérer comme tels, affirma-t-il avec aplomb.
Ce n’était pas de l’arrogance, ou, du moins, Archie ne le considérait pas comme tel. C’était ce qu’il appelait être réaliste. Beaucoup de sorciers étaient bien trop sûrs d’eux quant à leurs pouvoirs. Ils ne réalisaient pas, ou peu, qu’ils n’étaient capables de se servir de ces pouvoirs que grâce à leur baguette. La plupart du temps, ils s’en rendaient compte trop tard, quand ils la perdaient ou se la faisaient confisquer pour une raison quelconque.
Archie voulait rendre leur grandeur aux fabricants de baguettes en montrant à quel point ils étaient indispensables.
- Je comprends. Néanmoins, si nous vous accompagnons sur le terrain, il nous faudrait une assurance, quelque chose qui nous couvre en cas d’accident. Nous avons de bonnes bases magiques qui nous sont indispensables pour la récolte de certains matériaux, mais nous n’avons certainement pas le niveau d’un Briseur de Sort. Peut-être que l’idée d’un salaire n’est pas appropriée, mais je pense qu’il est nécessaire que nous soyons assurés.
D’autant plus qu’Archie serait sûrement le seul à participer aux missions de la banque. Il faudrait attendre pas mal de temps avant qu’un autre puisse le seconder. Intérieurement, le jeune homme grimaça. Agrandir le domaine d’influence de la boutique demanderait inévitablement plus de personnel. Archibald détestait ça, mais il fallait bien s’y résoudre. Bientôt, ils ne pourraient plus assurer tout cela à eux seuls.
Un instant, Archie pensa à Elizabeth, et il fronça légèrement les sourcils. Par Merlin, voilà un autre problème…
- Eh bien, pour ce qui est des ressources… Bien évidemment, nous privilégions le bois ainsi que tous les éléments organiques, comme les plantes et les matières premiers que nous pouvons prélever sur les créatures magiques, comme le crin de licorne, de sombral ou encore comme l’écaille de sirène, ce genre de chose. Nous pouvons nous charger de la récolte, si cela pose un problème. Les matériaux qui servent à la conception des baguettes sont multiples et très souvent méconnus.
Archie fit toute une liste de matériaux potentiel, qui allait de la simple plume de phénix au nerf de chimère, en passant par les plumes d’Oiseau-Tonnerre.
La dernière réplique du Briseur de Sort lui tira un sourire. Il aimait bien Derek, autrement que pour son ténébreux physique. C’était quelqu’un d’agréable, avec qui il faisait bon discuter, au fond – même si, pour le coup, la discussion était plus professionnelle qu’informelle.
- Bien sûr, je m’arrangerai avec vos collègues, il n’y a pas de problème. Et nous serons également ravi de traiter avec Gringotts.
Archie afficha un sourire satisfait. Il n’était pas puriste et ne prônait pas la supériorité du sang. Ce qu’il prônait, en revanche, c’était le caractère indispensable des Ollivander qui n’était pas suffisamment reconnu. Et qu’on reconnaisse directement en face de lui son important lui donnait le sourire.
Il en voulait plus. Les Ollivander méritaient plus. .
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Ven 3 Avr - 15:26
Derek sourit en entendant les bravades d’Archibald, mais elles n’étaient pas dénuées de sens. Lui-même n’avait jamais été un expert des sortilèges informulés, alors sans baguette… Mais tout de même…
-Les baguettes ne sont-elles pas simplement un catalyseur pour le pouvoir des sorciers ?
Derek écouta ensuite les revendications de son futur collaborateur. Ce qu’il disait se tenait : on ne pouvait demander à un artisan de suivre un briseur de sorts sans garantie. La défense contre les Forces du Mal et les charmes de défense n’étaient pas vraiment le domaine des fabricants de baguettes.
-Eh bien, vous seriez évidemment protégé par mes collègues ou moi-même, mais je comprends bien entendu vos inquiétudes. Nous pouvons tâcher de vous protéger, mais nous ne pouvons pas vous garantir qu’il n’arrivera rien. Nous pourrons cependant négocier une forme d’assurance, sous la forme d’un petit pécule qui vous reviendra en cas d’accident. Ue poignée de Gallions fera l’affaire. Tout le monde est satisfait d’une poignée de Gallions. Le pouvoir, l’honneur, les valeurs sont une chose, mais c’est ça qui fait tourner le monde : une poignée de Gallions.
Derek jaugea un instant son interlocuteur. Il avait une certaine grâce, mais c’était bien peu utile sur le terrain. En revanche, il n’était pas bien costaud et, plus important encore, son expression était douce : il n’était pas sûr que le jeune Ollivander ait la carrure pour les missions à haut risque des briseurs de sorts, mais il avait la tête sur les épaules et il appliquerait sans doute les consignes de sécurité de Derek pendant que celui-ci se chargerait de la partie musclée du travail.
Il prit ensuite des notes de la liste de ressources d’Archibald, en se concentrant pour ne rien rater.
-Et voici ! Je vais transmettre la liste à mes collègues, et ils vous recontacteront. Tout le plaisir est pour nous.
Doublement, même. Gringotts se réjouissait de ce partenariat avec les Ollivander qui lui permettrait d’atteindre ses objectifs sans passer par une consommation énorme de briseurs de sorts, mais Derek se réjouissait à titre plus personnel de devoir traiter avec un jeune homme aussi sérieux et agréable qu’Archibald. Il apprendrait sans doute à connaître mieux le jeune fabricant de baguettes au cours de partenariat ; Derek pressentait qu’ils pourraient bien s’entendre. Tous deux étaient travailleurs et attachés au prestige de leur institution respective, après tout.
-Il fallait autre chose ?
Tu parles comme un commerçant, mon pote.
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Dim 12 Avr - 17:52
Le Savoir Est Une Flamme Dont La Lueur Grandit en Se Transmettant
ft. Derek Hayes
Archibald considérait son travail comme un élément indispensable à la vie de tout sorcier qui se respecte. Or, il se rendait de plus en plus compte que la majorité de la population sorcière ne pensait pas la même chose. Pour beaucoup, Ollivander n’était qu’un nom qui apparaissait pendant les vacances d’été sur leur liste de fourniture pour Poudlard. Ils oubliaient ensuite l’existence de la boutique jusqu’à ce que, un jour, leur baguette se casse. A ce moment-là, ils se souvenaient brusquement que la seule chose qui faisait d’eux des sorciers, c’était ce bout de bois duquel ils tiraient trop de certitudes, sans se rendre compte que s’ils le perdaient pour de bon, ils n’étaient pas grand-chose de plus que des moldus avec quelques capacités qui ne se manifestaient que de façon sporadique.
Et, de toute évidence, c’était ainsi que pensait Derek. Cela refroidit considérablement le jeune homme, qui fronça brusquement les sourcils, l’air soudain profondément vexé et irrité. Archibald se redressa, touché dans sa fierté, prêt à remettre à sa place le sexy Briseur de Sort, tout beau gosse qu’il soit.
- Un simple catalyseur ? Je pense que vous ne comprenez pas bien ce qu’est une baguette, Monsieur Hayes. Sans elle, aucun sorcier ne pourrait prétendre faire de la magie. Certes, nous possédons ce don à la naissance, sans quoi nous ne pourrions pas pratiquer ce que l’on appelle la magie innée. Mais cette dernière est rare et requiert des circonstances de stress intense, ou toute autre émotion pouvant provoquer une perte des moyens. Très peu de sorciers peuvent pratiquer la magie sans baguette : c’est une capacité que la majeure partie de la communauté ne pourra jamais acquérir. Les baguettes ne sont qu’un simple catalyseur, vous dites ? Très bien. Si je vous l’enlève, qu’êtes-vous ? Pensez-vous toujours être un véritable sorcier si vous ne pouvez exprimer votre magie ?
Archibald prit une profonde inspiration, presque à bout de souffle. Tant de passion, ça ne pouvait être que pour protéger son art, sa raison de vivre, presque. Archie n’avait pas beaucoup d’intérêt dans sa vie, si ce n’était l’art et les baguettes, et il était prêt à se battre corps et âme pour leur intégrité.
Néanmoins… Une telle tirade n’était peut-être pas de très bon goût dans cette situation précise. Se reprenant, Archie se râcla la gorge et se redressa, légèrement rougissant.
- Navré pour mon emportement, mais je trouve que les sorciers ont trop tendance à prendre leur baguette pour acquise. Ils en prennent si peu soin, comme un outil qu’on peut changer à tout moment. Alors qu’une baguette… C’est la baguette qui choisit le sorcier, n’est-ce pas ? Cela prouve bien que c’est plus qu’un simple morceau de bois, qu’un simple catalyseur. Une baguette, c’est le lien unique entre le sorcier et sa magie, c’est une partie de son âme.
Après cette petite dérive, le jeune homme se recentra sur l’élément essentiel de son déplacement à Gringotts, à savoir le partenariat entre la banque et la boutique. Sagement, Archibald écouta le Briseur de Sort. Bien, bien, il serait donc assuré durant ces missions. Pas qu’il n’avait pas confiance à Derek pour le défendre, mais un accident était si vite arrivé…
- Je pense que nous pouvons partir sur ça, en effet. Cela rassurerait tout le monde. D’autant plus que ce sera sûrement moi qui ferais la grande majorité des déplacements, je tiens à assurer mes arrières, ajouta Archibald avec un petit rire. Pas que je ne sois pas capable de me défendre, mais je pense que vous affrontez autre chose qu’une bande de Botrucs en furie de temps en temps.
Oui, Archibald s’était déjà fait poursuivre par une bande de brindilles tentant de lui lacérer le visage. Rien de bien glorieux. Il avait juste fui la colère des petits gardiens et été ensuite revenu pour les prendre par surprise. Un certain côté Serpentard dans la méthode, il fallait l’avouer, mais Archie n’était pas un frondeur, il n’allait pas au combat inutilement, même contre des bouts de bois. Alors être placé au milieu de combattants d’élite, c’était une tout autre histoire. Si on le comparait avec Derek… Il n’y avait pas photo : l’un était un combattant acharné endurci par les épreuves, tandis que l’autre n’était qu’un jeune homme quelque peu précieux, presque fragile sous certains aspects. Alors bon…
Archibald sourit.
- Je compte sur vous pour prendre soin de moi. Et le plaisir est largement partagé, ajouta le jeune fabricant une fois que Derek eut noté la liste.
Il fallait dire la vérité, Archie avait du mal à réaliser qu’il venait de finaliser – en grande partie- son premier partenariat. La première idée qu’il avait mené de bout en bout et qu’il allait continuer à gérer tout seul comme un grand. Un sentiment de fierté le parcourut et il se sentit soudain plein d’énergie. Comme si un pouvoir nouveau, plus puissant que celui de la magie, parcourait ses veines. Un sourire éblouissant étira ses lèvres et il en fit largement profiter Derek.
- Je suis vraiment très heureux d’avoir pu passer cet accord avec vous, Derek… Euh ! Monsieur Hayes, excusez-moi, se rattrapa Archie, brusquement rouge pivoine. Je crois que la joie me monte à la tête ! En tout cas, j’aimerais beaucoup que vous me parliez davantage de votre travail pour pouvoir préparer les prochaines missions !
Il avait enchaîné sur un autre sujet, mais il était toujours aussi rouge. Par Merlin, il s’était laissé aller. Quelle idée ! Archie n’était pas du genre à s’encombrer des politesses, mais uniquement quand il connaissait un peu mieux les personnes à qui il avait à faire. Autrement, il restait politiquement correct.
Ahlala, ça, c’étaient sûrement les beaux yeux de Derek qui lui avaient fait tourner la tête…
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Dim 12 Avr - 19:43
Derek ne répondit pas tout de suite, sidéré par la virulence soudaine du fabricant de baguette. Lui qui était si timide était littéralement en train de faire la morale au briseur de sorts. Ce dernier n’appréciait d’ailleurs pas franchement de se faire rabrouer de la sorte, mais il fallait bien reconnaître que la passion donnait à Archibald Ollivander un certain charisme. Et puis, ce qu’il disait était loin d’être faux, et Derek n’avait par ailleurs aucunement cherché à l’offenser ou à nier l’importance des baguettes. Il avait eu besoin de la faire réparer suffisamment de fois pour prendre conscience qu’elle était son assurance-vie et plus que ça, sa meilleure amie. Il répondit avec un ton précautionneux mais ferme, en détachant soigneusement les syllabes :
-Je comprends bien que ce sujet soit sensible pour vous, et je vous prie de me croire lorsque je vous dis que mon intention n’était nullement de vous provoquer. Je suis bien placé pour connaître l’importance des baguettes magiques, puisque j’ai régulièrement besoin de vous pour entretenir la moyenne -croyez bien, d’ailleurs, que ce n’est pas par absence de soin que je l’endommage si souvent mais, avec tout le respect que je vous dois, vous semblez manquer de l’expérience nécessaire pour réaliser combien mon métier peut être exigeant, et c’est sans aucun doute pour cela également que vous vous laissez emporter par vos sentiments dans le cadre d’une négociation professionnelle, là où un sorcier plus âgé et mature saura garder son calme, même pour dire quelque chose qui déplaît.
Voilà, de cette manière, il espérait avoir remis le jeune homme à sa place sans être trop vindicatif, et en l’ayant en parallèle assuré de sa bonne volonté. Après tout, si la baguette faisait le sorcier, il était évident que l’expérience et la sagesse tout autant, et que les connaissances du jeune homme en matière de baguette ne l’empêchaient pas de pécher encore dans les deux autres domaines. Cette impulsivité pleine de passion et d’une touche de naïveté était touchante, mais Derek savait l’importance de se maintenir sur un pied d’égalité avec son collaborateur.
Il écouta ensuite le fabricant de baguettes revenir sur un sujet plus neutre. En effet, les Botrucs n’étaient pas le genre de choses qui inquiétaient Derek, encore moins en présence de sorts nordiques antiques illisibles pour les employés de Gringotts. Merlin seul savait quels Inferi, créatures des glaces et autres âmes vikings égarées pouvaient se terrer dans pareil endroit.
Le briseur de sorts eut ensuite un sourire amusé à la bourde du jeune homme. Il voulait l’appeler par son prénom ? Après tout, il venait bien de se faire engueuler par un môme de 10 ans et 15 kilos son cadet, alors au point où on en était…
-Pas de souci, Archibald, il est bien naturel que vos premières réussites professionnelles soient auréolées d’euphorie. Il est vrai qu’il serait intéressant que chacun de nous explique un peu en quoi son métier consiste. Il vous faudra sans nul doute quelques bases pour m’accompagner sur le terrain. Voyez-vous, être briseur de sorts, ce n’est pas seulement savoir se battre. Nous laissons cela à la police magique. Il s’agit de trouver le bon équilibre entre cervelle et biceps, sinon, on fait une erreur stupide et on se retrouve à Sainte-Mangouste, voire pire. On est toujours très prudents lorsqu’on pénètre dans un endroit potentiellement protégé par des sorts, et on évite d’avoir recours à la magie à moins de savoir ce qu’on fait, histoire de ne pas déclencher un piège par inadvertance. Je vous suggèrerais au passage de réviser quelques bricoles que vos professeurs vous ont enseignés à Poudlard. Le charme du Bouclier, le maléfice d’Entrave et la stupéfixion sont des bases, mais elles pourraient vous sauver la vie en cas de mauvaise rencontre. Je me chargerai des sortilèges plus musclés en cas de besoin, mais vous devez pouvoir vous maintenir en vie le temps que je m’occupe de vous. Bien entendu, n’allez pas croire que chaque sort brisé implique des batailles épiques, mais il vaut mieux se préparer, et le charme du bouclier est une mesure universelle qui vous servira même si vous n’avez pas affaire à un ennemi tangible. Des questions, ou ça va pour les bases ?
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Jeu 23 Avr - 21:15
Le Savoir Est Une Flamme Dont La Lueur Grandit En Se Transmettant
ft. Derek Hayes
Parfois, Archie avait des airs d’illuminé quand il parlait de baguettes. Lorsqu’il s’embarquait dans l’explication de ses recherches, il pouvait s’emballer à tel point qu’il finissait essoufflé d’avoir tant parlé et avec tant d’énergie. C’était un passionné, ce garçon. Une flamme brûlait en lui, plus puissante que tout le reste, et, parfois, elle prenait trop de place, annihilant tout le reste. Alors Archie s’enflammait, s’embrasait, il explosait. Le garçon calme et posé qu’il était devenait un agrégat incandescent. C’était ce qui venait de se passer avec Derek, à une moindre échelle, certes, mais tout de même. Quand l’impulsion retomba, Archibald rougit, conscient de ce qu’il venait de faire. Quelle idée d’enguirlander un Briseur de Sort avec qui il était en train de passer un contrat (et qui avait, de plus, plusieurs années de plus que lui…)
La réponse de Derek ne se fit bien sûr pas attendre. Les mots furent fermes mais polis, un gentil recadrement face à l’excentricité d’un jeune homme un peu trop emballé. Archibald lui fut reconnaissant de ne pas le virer à grands coups de savates pour son emportement. Quelque peu honteux, le jeune homme afficha un maigre sourire.
- Oui, je me doute bien que vous n’aviez aucunement l’intention de… Désolé pour cet emportement. Les baguettes sont ce qu’on pourrait appeler mon point faible, j’ai tendance à m’emballer un peu trop à leur sujet, j’en suis navré.
La seconde partie du discours du Briseur de Sort laissa le jeune homme coi. Archibald était bien conscient de n’avoir que très peu d’expérience dans sa vie en général. Cependant, se le prendre en pleine figure, peu importait de quelle façon, ça faisait un drôle d’effet. Pendant un instant, Archie se vit comme un enfant face à un adulte, un enfant qu’on aurait pris à faire une bêtise et qu’on grondait. La sensation ne fut pas agréable, elle lui rappela trop son père. Il se retint pourtant de grimacer et tenta de se reprendre.
- Je suis conscient de mon manque d’expérience, Monsieur Hayes. J’espère pouvoir apprendre à vos côtés, car, après tout, vous êtes l’un des premiers partenaires de la boutique. Il faut encore travailler sur ce point-là de mon côté, je débute à peine dans ce qu’on pourrait appeler « les affaires », ajouta-t-il avec un petit sourire, essayant de détendre l’atmosphère.
Changeons vite de sujet avant que tu ne te rendes plus ridicule, Archibald, pensa alors le garçon. L’assurance des Ollivander semblait être un terrain bien plus neutre sur lequel l’ancien Serdaigle s’engagea rapidement, parlant Runes, Botrucs et autres problèmes à affronter dans la vie de tous Briseurs de Sorts.
Tout allait bien, mais, malheureusement, les bourdes étaient loin d’être finies pour le jeune Ollivander. En quelques secondes, il venait de bafouiller les règles de politesse les plus élémentaires. Que lui avait-il pris ? Absolument aucune idée ! C’était venu avec un naturel à la limite de l’indécence et c’était sûrement ça qui gênait le plus Archibald. Bien sûr, dans sa tête, il ne s’embarrassait pas des « Monsieur Hayes » et autres formalités, mais cela aurait justement dû rester dans sa tête et ne jamais prendre forme dans ses mots.
Heureusement pour le jeune homme, il avait à faire à quelqu’un de particulièrement bienveillant. Il l’avait gentiment repris tout à l’heure et, là encore, Derek se montra particulièrement compréhensif en ne relevant pas sa maladresse. En entendant son prénom dans la bouche du Briseur de Sort, Archibald eut une drôle d’impression, mais ce n’était pas désagréable. Il l’écouta alors avec un petit sourire aux lèvres, à la fois attentif et bêtement heureux.
- Votre métier a l’air mouvementé, mais particulièrement intéressant. Très vivant, en tout cas, bien plus vivant que la vie à la boutique, ajouta le jeune homme avec un petit rire. Ça risque de me changer beaucoup de mon train-train quotidien…
Archie se tut un instant. Aller sur le terrain allait impliquer bien plus de préparation que ce qu’il avait envisagé. Archibald avait toujours été bon en Défense Contre les Forces du Mal, mais il n’avait jamais vraiment eu à mettre en pratique ce qu’il avait appris dans des situations où sa vie pouvait dépendre de ses réflexes. Cette nouvelle perspective l’inquiétait un peu, à vrai dire. Il voulait bien réviser ses bases, comme venait de le lui conseiller Derek, mais s’entraîner dans le vent n’allait pas apporter beaucoup de résultats.
Pendant quelques instants, Archie resta silencieux, réfléchissant. Plus il y pensait, plus il entrevoyait une solution possible qui pourrait avantager les deux partis : ni lui ni Derek ne ressortirait perdant de ce petit échange qu’il était en train de mettre au point.
- Non, je pense que j’ai bien compris ce qu’on attend de moi. Cependant… Je me dis que, même en revoyant les bases, je serai quand même une sorte de poids mort pour vous, durant les missions. A bien y regarder, même si je connais ces bases, je ne les ai jamais réellement mis en pratique, ce qui pourrait être handicapant, pour vous comme pour moi. Vous ne serez peut-être pas toujours là pour veiller sur moi, et je ne tiens pas à vous gêner dans vos missions en nécessitant une surveillance trop intense. Je viens donc de penser à un… compromis qui, je pense, pourrait vous intéresser ?
Archie tournait autour du pot. Il craignait de paraître déplacé, une nouvelle fois. Néanmoins, il trouvait l’idée plutôt bonne, alors il devait au moins tenter de la proposer.
- Eh bien, j’ai pensé qu’on pourrait procéder à un… échange. C’est-à-dire que… Je m’y connais en runes, en matériaux… J’ai des connaissances qui pourraient vous être utiles pour vos missions, pour l’étude que vous faites de certains objets. Et vous, vous savez vous défendre, agir rapidement dans des situations extrêmes. Alors, que diriez-vous de… d’échanger nos savoirs ? Comme si nous nous donnions mutuellement des cours ! Bien sûr, ça n’entre pas dans le cadre officiel du contrat, mais je pense que ça pourrait être un supplément… intéressant ?
Le jeune homme retint sa respiration. Il ne risquait pas grand-chose, mais il ne voulait vraiment pas enchaîner une bourde supplémentaire avec Sexy Mister Derek.
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Lun 27 Avr - 21:57
Il s’était excusé, et avait manifestement compris son erreur. Derek n’en demandait pas plus, d’autant qu’il n’était pas encore assez vieux pour avoir oublié l’intensité des émotions de la jeunesse.
Derek sourit en entendant le jeune fabriquant de baguette admettre son manque d’expérience. Il ne doutait pas que cela changerait bientôt, vu le caractère volontaire et les grandes ambitions du jeune homme. Quand on se lançait dans de grands projets, comme ceux-ci, on grandissait forcément ; les aventures forment la jeunesse.
-Oh, rassurez-vous, les affaires, on finit par s’y faire. Et puis après on se retrouve à avoir des affaires partout. Affaires commerciales, affaires d’argent, affaires de cœur ! plaisanta le briseur de sorts. Eh oui, il ne pouvait pas s’empêcher de faire des blagues pour rendre l’atmosphère moins formelle, même si celle-là n’était pas la plus raffinée qu’il ait faite.
Dès lors qu’Archibald eut prononcé le mot « compromis », l’intérêt de Derek ne fit que grandir à chaque nouveau mot. Un échange de savoir ? Un deuxième accord officieux, sous-jacent à celui qui allait être signé entre la Banque et la famille Ollivander ? C’était très intéressant, pour ne pas dire un peu excitant. Obtenir des connaissances supplémentaires n’était jamais de refus pour un briseur de sorts, et une discussion avec Archibald avait toutes les chances d’être largement plus passionnante qu’un livre poussiéreux. En parallèle, il pourrait être très plaisant de partager ses compétences et de mettre ses qualités de professeur à l’épreuve, compétences qui avaient de bonnes chances de servir à Archibald un jour ou l’autre, par les temps troublés qui courraient. -Voilà une excellente idée ! Il est vrai que vos connaissances seraient inestimables pour un modeste briseur de sorts… et il est en effet toujours plus intéressant d’avoir un partenaire pour pratiquer quelques charmes et maléfices. Vous avez l’air d’être volontaire et d’avoir la tête sur les épaules, quand vous ne vous emportez pas. Ce sera un plaisir de travailler avec vous en dehors du cadre du contrat. Et puis, être en cours avec un jeune, ça me rajeunira ! ajouta-t-il avec un clin d’œil.
Il ne restait plus qu’à trouver un lieu de rendez-vous, et Derek ne se voyait pas franchement demander à Archibald de lancer un maléfice d’Entrave dans le hall de Gringotts ou entre les rayonnages savamment rangés de la boutique de baguettes. Quant à un lieu encore plus public, ce n’était même pas la peine d’y penser : la police magique ne rigolait pas avec les duels en pleine rue, par les temps qui courraient. Il ne restait plus qu’une option… Le salon était assez grand, et Garance avait emporté presque tous les bibelots précieux, alors… -Si vous n’avez pas de meilleure idée, je peux vous proposer de faire ça chez moi. Ça ne vaudra pas les salles de cours de Poudlard, mais ça devrait faire l’affaire. Qu’en dites-vous ?
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Le savoir est une flamme dont la lueur grandit en se transmettant [pv Archibald] Sam 2 Mai - 18:38
Le Savoir Est Une Flamme Dont La Lueur Grandit En Se Transmettant
ft. Derek Hayes
Archibald voulait tellement bien faire. Il avait en lui cette fièvre, cette volonté d’aller toujours plus loin, plus haut. Il voulait qu’on le reconnaisse, qu’on se rende compte de ce qu’il valait. Et pour ça, il voulait bien faire. Tout bien faire, mener à bien quantité de projets, mettre sur pied un avenir brillant. Il se savait promis à de grandes choses. En quelques sortes, Archibald était un petit génie dans son domaine. Alors il voulait le montrer au monde entier. Et voir Derek lui tendre la main pour lui permettre d’accéder à cet objectif le rendait fébrile. Et lui faisait commettre quelques erreurs. Mais le jeune fabricants était prêt à accepter les erreurs si cela lui permettait d’aller encore plus haut.
En constatant que le Briseur de Sort ne lui tenait pas rigueur de son emportement, Archibald se radoucit et sourit, soulagé. Il appréciait sincèrement Derek, au-delà de l’effet que le sexy Briseur de Sort lui faisait. C’était un homme honnête, franc dans son attitude et vaillant, en témoignait son travail. Archie avait beaucoup de respect pour lui et se brouiller avec lui alors qu’ils commençaient à peine leur partenariat aurait sincèrement dérangé le jeune homme. Mais lorsque Derek plaisanta, Archibald se détendit enfin complètement, quoiqu’ayant les joues un peu rouges. Affaires de cœur…
- J’imagine, oui ! Enfin, je pense aussi qu’on a pas tellement choix, ajouta le jeune fabricant avec un petit rire. Sauf pour les histoires de cœur, ça, c’est à part !
Bon sang, mais à quoi tu joues Archibald ? se demanda-t-il brusquement, luttant de toutes ses forces pour ne pas rougir.
Il y arriva tant bien que mal et changea rapidement de sujet. Son idée lui semblait bonne, la mettre en place pourrait apporter un vrai plus à leur collaboration. Oh, Archibald aurait pu revoir seul les bases que lui avait expliqué Derek – après tout, il avait déjà pratiqué ces sorts à Poudlard – mais le jeune homme trouvait ça vide de sens de pratiquer seul contre un mur ou contre un mannequin. S’il avait eu plus de temps, peut-être… Sauf que maintenant que le contrat était en route, il allait rapidement falloir tout mettre en place et Archibald allait devoir se préparer à lever le camp rapidement. Aussi, un professeur ne serait pas de refus.
Mais, comme pour tout, c’était donnant-donnant : si Archibald recevait des cours, il fallait qu’en retour, il offre ses services à Derek. Et quoi de mieux que de lui permettre de mieux appréhender certaines parties de son métier qui, bien qu’habituelles, n’en étaient pas plus simples pour autant ? Archibald pourrait lui apprendre comment les runes pouvaient être interprétées selon la matière sur laquelle elles étaient gravées, ce que signifiaient l’emploi de tel ou tel matériau à tel ou tel endroit. Le jeune homme en savait long sur les baguettes, mais il en savait surtout beaucoup sur les différentes matières premières utilisées dans le monde sorcier. C’était d’ailleurs ce qui l’avait poussé à étendre l’influence de la boutique : il s’était rendu compte qu’un fabricant de baguette pouvait influer sur bien plus que le bois et les cœurs, et ça lui avait donné envie de faire bien plus.
Ravi, le jeune homme sourit enfin à pleines dents lorsque le Briseur de Sort approuva son idée.
- Modeste ? Je suis sûr que vous devez être bien plus accompli que ce que vous me laissez entendre ! Et j’ai hâte d’en avoir la preuve ! Ces « cours particuliers » pourraient vraiment être une bonne expérience ! Et, promis, je garderais pour moi mes remarques sur les baguettes, ajouta Archibald avec un petit rire gêné.
Archibald se mordit la langue de justesse, s’empêchant de dire à Derek qu’il n’était pas si vieux que ça, qu’au final, ils n’avaient qu’une dizaine d’années de différence. Vraiment, ce n’était pas grand-chose… Enfin bon, ce n’était pas le moment d’y penser. Mieux valait réfléchir à autre chose. Où se réuniraient-ils, par exemple ?
Chez Derek.
Pendant un instant, Archibald resta planté là, sans réagir. Le Briseur de Sort venait-il vraiment de lui ouvrir en grand les portes de son appartement ? Comme ça, d’une seconde sur l’autre ? Comment réagir ? Qu’est-ce qu’il fallait dire ? Pire : comment allait-il agir une fois sur place ?!
- Euh… Oui. Oui, parfait. Euh… Je pense que ça ira parfaitement, oui.
Il lui fallait de l’air. Beaucoup d’air. Sa température corporelle était bien trop élevée d’un coup, il fallait qu’il sorte d’ici. Le jeune homme jeta un coup d’œil à sa montre. Cela faisait déjà un bon moment qu’ils étaient là. Vite, prendre la fuite. Vite !
- Eh bien, je suppose que nous avons réglé ce que nous avions à faire ! Désolé de vous fausser compagnie, mais je préfère ne pas m’absenter trop longtemps de la boutique, et puis j’ai encore beaucoup de travail, et j’imagine que vous aussi, alors… Que diriez-vous de se tenir au courant pour les cours par hiboux ? Je vous enverrai mes disponibilités dans la semaine, il va falloir que je m’arrange avec mon oncle pour… adapter tout ça à la boutique. Et puis, on s’arrangera entre nous !
Il parlait un peu vite, sans vraiment respirer. Bon sang, il allait prendre des cours particuliers chez Sexy Briseur de Sort, aka Derek, aka Monsieur Muscles ! Son imagination ne l’aidait vraiment, vraiment pas à conserver un air professionnel !
- Eh bien… Merci pour votre temps Derek, ajouta-t-il plus calmement en tendant la main au Briseur de Sort. J’ai hâte qu’on commence ces deux nouveaux partenariats ! Passez une bonne fin de journée ! Au revoir !
Il agita la main, un peu comme un enfant, puis il s’en alla. Il sortit de la Banque en quatrième vitesse et, une fois dehors, s’arrêta un instant pour prendre une grande inspiration. Il posa ses mains sur ses joues. Il était brûlant. Bon sang, c’était ridicule… Et pourtant, lorsqu’il reprit le chemin de la boutique, un sourire un peu euphorique étirait ses lèvres.