Aristide avait besoin d’une grosse somme d’argent, une méga grosse somme d’argent. Il en avait les moyens, en théorie, parce qu’il gagnait quand même très bien sa vie en tant que sous-directeur de la prison d’Azkaban. Sauf que voilà, il avait quand même quelques dépenses expansives dernièrement et son coffre à la banque n’était pas bien rempli. Mais il n’en avait rien à faire, il avait besoin de cet argent. Pourquoi ? Peu importe, c’était parce qu’il en avait besoin tout simplement. Il se trouvait là, devant le guichet d’un de ces satanés gobelins qui lui expliquait qu’il n’y avait pas assez de fond dans son coffre pour l’argent qu’il avait envie de retirer. Ce n’était pas possible, il lui fallait cette somme précise, pas moins. Il n’avait aucune envie de devoir aller quémander de l’argent à il ne savait qui. Il ne savait même pas qui irait lui prêter de l’argent de toute façon.

Il n’avait aucune envie d’entendre ce que ce gobelin lui disait, il lui fallait cet argent. Alors il beuglait un peu, effectivement, et pas mal de regard se tournait vers lui. Est-ce qu’il en avait quelque chose à faire ? Absolument pas. La seule chose qui avait envie présentement, c’était d’avoir son argent. Il n’en avait que faire de ce qu’on pouvait bien penser de lui. Un homme vint le voir, lui demanda de se calmer, mais il se contenta de répondre qu’il n’en avait que faire, qu’il était Aristide Beurk, le cousin du directeur de Gringotts et qu’il voulait d’ailleurs le voir (cela dit, au vu de la famille Black, tout le monde devait être plus ou moins cousin avec Regulus, mais au moins eux ils s’entendaient). On lui informa qu’ils allaient chercher le directeur et qu’il allait pouvoir le voir. Parfait, ainsi, il allait avoir son argent.

Quand Regulus apparut dans le hall de la banque, Aristide s’approcha rapidement de lui.

« Ah te voilà, mon très cher cousin ! » Lança-t-il, avant de prendre son cousin et ami dans ses bras, ne lésinant pas sur la force de cette étreinte, peut-être un peu trop enthousiasme. « Ça faisait trop longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de te voir. Désolée de te déranger à cause de l’incompétence de tes employés. » Non, mais c’était quoi ces gobelins de deux sous qui n’étaient pas capable de travailler correctement. Au moins, les détraqueurs étaient quand même des employés modèles. Mais ce n’était visiblement pas donné à tout le monde. « Ils me posent un souci sache le ! J’ai besoin de toi, je veux pouvoir récupérer de l’argent dans mon coffre, mais ils m’en empêchent. »

Bon, il ne se montrait pas forcément suffisamment clair dans ses propos pour expliquer la situation et un gobelin allait surement le contredire, mais lui c’était comme ça qu’il voyait la situation. Alors il espérait bien que son très cher cousin Regulus allait faire quelque chose pour  l’aider quand même.