C’était fait, Jacob était pleinement installé en Angleterre et à aucun moment le boulanger ne regrettait les choses. Il était heureux, il avait le sentiment de ne pas s’être senti aussi heureux que depuis son retour dans ce pays (si on pouvait appeler ça un retour, mais puisque c’était la deuxième fois qu’il venait en peu de temps… bref). Il ne pouvait pas nier que sa boulangerie lui manquait un peu, que les clients réguliers lui manquaient aussi (parce qu’il avait eu ses habitudes), mais le no-maj ne reviendrait pas du tout en arrière. C’était hors de question, il était bien ici et il ne voulait pas que quelque chose change. Même si, en même temps, Jacob appréhendait un peu le moment où son fils (et il avait encore un peu de mal avec la perspective qu’il avait un fils) allait découvrir la vérité. Il savait que ça n’allait pas forcément être évident, mais en même temps il n’avait aucune envie de reculer. Parce qu’il était heureux. À quoi bon regretter une boulangerie alors qu’il avait retrouvé la femme de sa vie et qu’en plus, ici, il pouvait vivre son amour au grand jour.

C’était tellement différent des États-Unis, ils n’avaient pas besoin de se cacher et c’était vraiment plaisant. Jacob pouvait se rendre dans les lieux sorciers sans avoir de souci (ou presque, mais bon il préférait rester positif… et en journée il n’avait aucune raison de craindre quelque chose). Donc, comme en cet instant précis, où il était en train de se promener sur le chemin de traverse. Il devait trouver quelque chose pour Norbert… il avait tout noté sur une feuille d’ailleurs, parce que les sorciers avaient de ces appellations. Il aimait l’idée de se rendre dans une boutique sorcière et d’acheter quelque chose, en utilisant la monnaie sorcière que son meilleur ami lui avait donné pour la peine. Bon en même temps, il n’était pas plus habitué à la monnaie des non sorciers de Grande Bretagne, donc pour le coup ça ne changeait pas grand-chose. Alors qu’il était en train de marcher dans la rue, une jeune femme lui tendit alors un tract en le saluant et précisant qu’elle militait « pour la vérité, pour l’égalité ». Sur le moment, Jacob ne comprit pas tout de suite de quoi elle parlait, mais il tourna son regard vers le tract, le lisant avec une grande curiosité. Et ce qu’il comprenait dedans – mine de rien, c’était vraiment plein de jargon qu’il ne connaissait pas entièrement – elle souhaitait que les moldus (il avait bien compris que les moldus était les no-maj de chez lui) soient au courant pour le monde sorcier.

« Vous voulez que les sorciers arrêtent de se cacher ? »

Lui demanda-t-il vivement, ne pouvant pas s’empêcher d’être légèrement surpris. Il croyait que dans ce monde, c’était l’envie de tous d’être caché. Il savait bien qu’il y avait des différences, que Norbert ne s’était jamais restreint dans ses relations avec les moldus contrairement à Tina et Queenie. Mais en même temps, ils se cachaient tous.

Jacob avait bien compris le message que la jeune femme sous ses yeux avait envie de faire passer du coup, elle ne voulait plus que les sorciers se cachent. Et comment dire que c’était quelque chose que le boulanger aimerait bien que ça arrive. Bon, en soit, il n’avait pas besoin de se cacher en Angleterre, mais il savait bien que le monde magique se cachait des no-maj. Pour se protéger en grande partie et mine de rien, Jacob le comprenait bien. Même s’il regrettait la manière dont les choses se passaient dans son pays. À ses yeux, ils étaient parfaits en Angleterre parce qu’ils n’empêchaient pas les no-maj et les sorciers de vivre ensemble. Une sorcière pouvait parfaitement s’enticher d’un no-maj par exemple… un boulanger par hasard comme ça, au pif. Ils pouvaient avoir une vie normale, avoir des enfants sorciers. Même si bien sûr, ils devaient quand même se cacher dans le monde non sorcier. Mais c’était quand même bien mieux que dans son pays, alors qu’il n’y avait aucune relation autorisée. Et que cela avait poussé Queenie à le quitter en découvrant qu’elle était enceinte… mais bon. Il s’avérait que les choses allaient un peu – je précise bien le un peu – s’arranger pour lui, sans qu’il ne soit encore au courant.

Quand la jeune femme parlait, Jacob arrivait sans mal à lire la détermination sur son visage, dans sa voix et dans son discourt. Cela se voyait qu’elle croyait en ce qu’elle disait. En un sens, ça lui rappelait un peu Norbert avec ses créatures. Et Jacob ne pouvait évidemment qu’adhérer à tout cela. Bon, il n’avait que son point de vue et il ne savait pas que les sorciers avaient beaucoup souffert à cause des no-maj, mais quand même. Il se disait que tout cela serait bien mieux si leurs mondes étaient réunis. Ça serait tout simplement incroyable. Déjà Jacob trouvait ça incroyable quand il se trouvait là. Bon, après, évidemment, il savait que ça ne serait pas le cas pour tout le monde. Il avait vu des exemples dans son pays, avec ceux qui voulaient s’en prendre aux sorciers. Mais en même temps, Jacob savait qu’il y avait des sorciers qui s’en prenaient à ceux qui n’avaient pas de pouvoir magique.

« Je ne suis pas un sorcier. » Dit-il alors, pour préciser les choses. Parce que la jeune femme sous ses yeux devait surement croire que c’était le cas. « Et je vis aux États-Unis. » Logiquement, si elle savait comment ça se passait de l’autre côté de l’océan, elle comprendrait peut-être. « Alors je ne peux qu’être d’accord avec tout ce que vous dites ! »

Et c’était le cas, il était vraiment d’accord. Bon, il savait que ça risquait d’être compliqué, mais à ses yeux les deux mondes pouvaient quand même s’apporter beaucoup et ça changerait la vie de beaucoup de monde de ne plus avoir besoin de se cacher. Même si c’était sans doute en partie utopiste.

« Vous pensez que c’est vraiment possible ? »

Forcément, quand on affirmait à Jacob que le monde non magique et le monde magique pouvaient se lier, pouvait vivre ensemble sans plus aucun secret, le no-maj ne pouvait qu’approuver. Comment ne pourrait-il pas l’approuver en même temps. Depuis qu’il avait connaissance du monde magique, le boulanger avait le sentiment d’être aux anges. Bon, tout n’avait pas été parfait et pendant de nombreuses années, il avait bien trop vécu loin de son meilleur ami et de la femme qu’il aimait. Mais quand même, il ne regrettait pas une seule seconde d’avoir découvert le monde magique, bien au contraire. Jacob ne pouvait pas affirmer qu’il aurait regretté de ne pas le connaître… parce que s’il ne l’avait pas connu, il n’aurait aucune raison de regretter quelque chose dont il ne soupçonnait pas du tout l’existence. Cependant, il était vraiment heureux de faire partie de tout cela maintenant, surtout quand on pensait au fait que ça n’avait rien d’évident pour l’endroit où il venait. Bref, autant dire qu’il ne pouvait qu’approuver l’idée que ces deux mondes puissent se rejoindre, quand bien même Jacob n’était pas naïf au point de croire que tout le monde le prendrait bien. Il savait que certains sorciers n’avaient aucune bonne intention envers les personnes comme lui et il en avait déjà fait les frais.

Elle pensait donc qu’ils pouvaient y arriver, même si ça allait forcément demander du temps et des actes hors-la-loi. Jacob se doutait que ça n’avait rien de concrètement dangereux, c’était simplement que les règles des sorciers pouvaient être vraiment trop dures par moment. Après tout, quand Jacob et Queenie s’étaient fréquentés pendant une période à New-York, ils n’agissaient absolument pas selon les règles. Queenie avait été une hors-la-loi quand elle était venue le retrouver dans sa boulangerie, lui permettant de retrouver la mémoire. La sorcière lui demanda alors ce qui l’amenait en Grande-Bretagne, ce que Jacob ne lui reprochait en aucun cas. Après tout, Jacob devait bien avouer qu’il avait bien envie de continuer de discuter avec la jeune femme, parce que c’était la première fois qu’il rencontrait quelqu’un militant pour que les deux mondes ne se cachent plus.

« J’ai décidé de venir m’installer ici pour rejoindre la femme que j’aime. » Évidemment, il y avait aussi le fait d’aider Norbert avec ses créatures, pouvoir passer du temps avec son meilleur ami et accessoirement faire la connaissance avec son fils. Mais pour le moment, le no-maj se contenta de résumer sa situation de la sorte. « Nous nous fréquentions à New-York il y a plus de seize ans. Mais nous devions nous cacher. Quand elle est tombée enceinte, elle a décidé de couper les ponts pour protéger notre fils. » L’homme avait encore un peu de mal par moment à dire « notre » quand il était question d’Adrian. Il le voyait un peu trop comme le fils de Queenie encore. « Elle est venue vivre ici, alors j’ai décidé de la rejoindre pour qu’on puisse avoir un nouveau départ. »

Bon, Jacob racontait sa vie, mais ça n’avait jamais été un souci pour lui.

Jacob ne put s’empêcher d’afficher un sourire quand la jeune femme sous ses yeux affirma que son histoire était magnifique. Le no-maj ne pouvait pas nier qu’il trouvait aussi que c’était en partie magnifique, quand bien même il y avait des choses qu’il ne pouvait que regretter. Le fait que Queenie ait décidé de lui mentir, même si le boulanger ne pouvait que la comprendre et qu’il ne lui en voulait pas une seule seconde. Il aurait simplement aimé savoir qu’il était père avant, au lieu de le découvrir quand son fils entrait presque adulte. En fait, l’idéal aurait été que Queenie et lui prennent la décision de venir s’installer en Angleterre – comme ils le faisaient maintenant donc – à l’époque, afin qu’ils puissent juste être heureux tous les deux, mais bon. C’était comme ça, ils ne l’avaient pas fait dans le passé, mais ils en passaient maintenant. La jeune femme affirma alors que les lois américaines étaient inhumaines. Jacob confirmait le fait qu’il n’appréciait pas ces lois, parce qu’elles l’avaient empêché d’être avec la femme qu’il aimait. Il avait perdu la mémoire pendant un temps, ensuite il l’avait retrouvé, il avait retrouvé Queenie avant de la perdre. Il ne pouvait donc pas apprécier l’idée que ces lois l’avaient empêché d’être avec celle qu’il aimait, mais en même temps il n’avait pas vu les choses au point d’affirmer que les lois étaient inhumaines. Mais en même temps, le no-maj comprenait parfaitement qu’elle affirme les choses comme ça. Et au fond, il ne pouvait pas nier qu’il appréciait l’idée que la jeune femme puisse se battre pour que les êtres non magiques puissent être intégré pleinement dans le monde magique. En Angleterre, c’était le cas, mais il y avait quand même des choses à revoir. Déjà le secret magique, qui faisait que la plupart des personnes comme Jacob ne connaissaient pas le monde magique et c’était dommage à ses yeux. Parce que c’était magnifique.

La jeune femme lui affirma donc qu’il avait bien fait de déménager et Jacob afficha un nouveau sourire, en grande partie parce qu’il pensait en effet qu’il avait bien fait, que c’était ce qu’il devait faire. Rien n’était parfait – mais en même temps, il ne pouvait rien y avoir de parfait – parce que la situation était quand même un peu compliquée avec Adrian, mais Jacob ne regrettait pas une seule seconde d’avoir fais ce voyage, d’avoir pris une telle décision.

« Je vous remercie. » Dit-il quand la jeune femme lui souhaita de s’intégrer dans leur monde, même s’il y avait quelques personnes stupides. Jacob pensait comprendre de qui elle parlait, en même temps le no-maj avait quand même eu l’occasion d’en avoir à faire. Jacob attrapa la main de la jeune femme quand elle lui tendit. « Jacob Kowalski. » Dit-il pour se présenter à son tour, parce que c’était la moindre des choses. « Vous savez déjà beaucoup à mon sujet. »

Ajouta-t-il alors, parce qu’au fond, au final, la jeune femme avait su bien des choses sur lui avant de connaître son nom.

Carlotta ne pouvait effectivement pas le contredire quand Jacob affirmait qu’elle en savait beaucoup déjà de sa vie, puisqu’il lui avait quand même raconté sa vie. Elle le confirma donc, avant de s’excusant pour le fait de s’être montré un peu intrusive. Jacob lui adressa un sourire, parce que concrètement, le no-maj ne considérait vraiment pas qu’elle ait de raison de s’excuser, bien au contraire. Si le boulanger n’avait pas eu envie de raconter son histoire, il ne l’aurait pas fait. Et mine de rien, ça ne lui avait pas fait de mal d’en parler justement, un peu, parce que ce n’était pas comme s’il pouvait le faire constamment. Rien ne l’empêchait de parler de tout cela avec les personnes qu’il croisait dans la rue du monde sorcier, mais en même temps, ce n’était pas comme s’il prenait la peine de parler avec les personnes qui l’entourait. Ça ne lui avait donc pas posé de souci et concrètement, Jacob comprenait parfaitement ce que ressentait Carlotta et il appréciait vraiment leur discussion. C’était simple de parler avec une femme comme elle en même temps.

« Ne vous en faites pas, ça ne me dérange pas du tout. » Il n’avait pas envie que Carlotta imagine qu’il n’appréciait pas leur discussion. « J’avoue que je n’ai pas souvent l’occasion de discuter avec des sorciers non plus. Et c’est récent que je puisse le faire dans la légalité. »

Parce que certes, quand ses amis, quand Queenie, étaient à New-York, il pouvait parler et discuter avec des sorciers. Depuis, il avait régulièrement vu Norbert, mais ce n’était pas vraiment légale non plus et ce n’était pas tous les jours. Maintenant, tout était différent parce que Jacob vivait constamment dans le monde des sorciers et donc il pouvait constamment avoir des discussions avec les membres de ce monde. Sa vie changeait radicalement en tout cas, en bien, parce que ça ne pouvait qu’être une bonne chose de retrouver la femme de sa vie, de pouvoir construire quelque chose avec son fils (même si ce n’était pas évident au vu de leur situation). Jacob ne changerait sa vie pour rien au monde en tout cas.

« J’ai l’intention d’ouvrir une nouvelle boulangerie, si possible dans le monde magique. » Même si ça n’allait sans doute pas être évident, que tout le monde n’allait pas apprécier qu’une boulangerie moldu ouvre dans le monde sorcier, c’était bel et bien ce qu’il avait l’intention de faire. Et avec l’aide de Queenie, il n’avait pas de doute sur le fait qu’ils allaient y arriver dans tous les cas. « Vous serez la bienvenue, même si c’est simplement pour discuter. »

Autant dire qu’il invitait donc la jeune femme à continuer de discuter avec lui, si elle avait envie. Bon, en même temps, Jacob était un no-maj qui vivait dans le monde magique à présent, il ne savait pas s’il allait pouvoir apporter quelque chose à Carlotta donc. Mais bon, dans tous les cas, Jacob avait forcément envie de la soutenir dans son action.

Jacob savait parfaitement que tous les sorciers n’accueillaient pas l’ouverture d’une future boulangerie no-maj (ou moldu, comme ils disent ici) dans un village sorcier avec beaucoup de joie. Leta Lestrange par exemple, ne manquait pas d’être une personne n’appréciant pas du tout la situation, mais le boulanger savait parfaitement qu’elle n’était pas la seule. En même temps, Jacob avait bien compris qu’il y avait quand même un certain nombre de sorcier qui était particulièrement réfractaire aux non sorciers de son genre. Ils n’avaient pas besoin d’être aux États-Unis pour cela, quand bien même en Angleterre il n’y avait pas de loi interdisant les relations avec les moldus. Mais le fait que Carlotta se batte ainsi pour taire un peu le secret magique était bien la preuve qu’l y avait encore des mentalités à changer. Bref, Jacob savait donc que son projet n’était pas bien vu par tout le monde, mais il savait cependant que ça allait être le cas de Carlotta. Du moins, il espérait que ça allait être le cas. La jeune femme voulait que les no-maj et les sorciers vivent ensemble, sans se cacher et mine de rien c’était un pas qu’ils faisaient ans cette direction. Il n’y avait donc aucune raison qu’elle n’apprécie pas, normal et ce fut bien pour cette raison qu’il lui parla de son projet. Parce qu’il osait recevoir un bon accueil, ce qui changerait de certaines personnes (même si la plupart de ses proches le soutenait quand même).

Mais en parlant de la boulangerie, Jacob ne s’était pas attendu à ce que Carlotta en ait déjà entendu parler. Comme quoi le monde était quand même petit. Carlotta affirma qu’elle pensait avoir croisé sa compagne, avant de lui demander confirmation en prononçant son prénom. C’était bien ça, le no-maj ne put s’empêcher d’afficher un grand sourire.

« C’est bien elle en effet. » Dit-il donc, pour confirmer à Carlotta qu’elle avait bien rencontré sa compagne. Comme quoi, le monde était définitivement trop petit. Tant mieux en un sens. En cet instant précis, Jacob considérait que c’était une très bonne chose. Quelque chose lui disait que Carlotta et Queenie avaient sans doute dû bien s’entendre, sinon, la jeune sorcière n’aurait pas parlé de sa fiancée de cette manière. « Ça vous fera une autre raison de venir nous voir à la boulangerie alors. » Affirma-t-il dans un nouveau sourire.

Sans pour autant se douter, en cet instant précis, que la boulangerie allait quand même mettre bien plus de temps qu’ils ne le pensaient – qu’ils ne le voulaient même – avant d’ouvrir, à cause des prochains événements qui n’allaient pas manquer de les toucher de plein fouet. Pour l’heure, le no-maj ne se doutait pas des difficultés qu’ils allaient rencontrer, que ça soit par rapport à leur fils, ou surtout par rapport à la disparition de Hyppolite.

Jacob se doutait que Carlotta n’avait pas forcément besoin d’avoir une nouvelle excuse pour se rendre dans sa boulangerie – quand cette dernière allait être ouverte évidemment –, mais en même temps le boulanger ne manquait pas de l’affirmer. Juste parce qu’il trouvait ça amusant que sa fiancée ait déjà croisé la route de la jeune femme sous ses yeux. Le monde magique était clairement petit. La jeune femme précisa donc qu’elle n’avait pas besoin d’une nouvelle excuse, mais qu’en effet ça lui donnait bel et bien plus de raison de se rendre dans la boulangerie. Ça ne serait pas seulement pour le voir lui, l’établissement et son travail, mais également la sorcière qui avait volé son cœur (ou du moins à qui il avait offert très volontiers son cœur).

Jacob ne perdit pas son sourire quand la jeune femme précisa qu’elle avait envie de les aider, sans pour autant savoir comment elle pouvait le faire, mais que dans tous les cas ils pouvaient compter sur elle. Ce n’était pas grand-chose, en soit, mais le no-maj était réellement touché par les propos de la jeune femme. Pour la simple et bonne raison que ça faisait énormément de bien d’être soutenu. Il savait bien que ce n’était pas forcément le cas dans le monde des sorciers, qu’il se trouve en Angleterre ou aux États-Unis. La différence c’était que dans l’un des pays, les no-maj étaient simplement mis de côté et ne devait en aucun cas être intégrer au monde magique. Dans l’autre pays, ils pouvaient quand même entrer dans le monde magique, mais ils n’étaient pas forcément acceptés. Jacob avait déjà eu à faire à des sorciers qui ne le considérait pas comme pouvait appartenir au monde des sorciers, comme aillant sa place. Autant dire qu’il prenait des risques avec sa boulangerie, tout comme Queenie. Et que c’était forcément très important pour lui d’obtenir le soutien d’autres personnes, celui de Carlotta était vraiment le bienvenu. Surtout qu’elle avait une idée de la vie que Jacob appréciait, le fait qu’elle ait envie de briser le secret magique pour de bon.

Carlotta décida en tout cas de lui donner son adresse, son nom, de quoi la contacter s’il avait besoin sur le dos de l’un de ses prospectus. Jacob attrapa le papier, le regarda avant de le ranger précieusement.

« Je n’hésiterais pas une seule seconde. » Répondit-il en toute sincérité, parce qu’il n’avait aucune raison de mentir. « Vous serez notre cliente privilégiée en tout cas. » Jacob ne savait pas s’il aurait besoin de l’aide de la jeune femme, mais en tout cas il était évident qu’il n’avait pas envie d’hésiter s’il devait avoir besoin d’aide. À voir si elle pouvait faire quelque chose, sinon en un sens ce n’était pas grave, bien au contraire. Ça voudrait dire qu’il n’avait pas eu besoin d’aide et c’était une très bonne chose. « Je garde votre adresse précieusement. » Dit-il, avant de reprendre. « Mais je vais devoir vous laisser, j’ai des choses à faire. » Il afficha un nouveau sourire. « J’espère que nous nous reverrons vite. »