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| La mort est un détail...(Libre) | |
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Invité
| #Sujet: La mort est un détail...(Libre) Dim 13 Sep - 17:45 | |
| C'était une lettre du bourgmestre qui avait amené Abigail dans le nord du pays. Il y parlait des inquiétantes disparitions autour du château en ruine de Widow's Nest depuis quelques mois, face à l'incompétence du gouvernement magique un ami en commun lui avait indiqué comment la contacter. Le cas avait suffisamment éveillé l'intérêt de la vampire pour qu'elle consente à s'en occuper.
Une pensée très répandue parmi ceux qui connaissaient le métier d'Abigail le réduisait à la simple chasse. Si parfois c'était le cas, souvent l'action en elle-même était précédé d'un travail d'enquête très minutieux. La vampire ne se lançait dans le combat que sûr de sa victoire et de comment vaincre son ennemi. Elle commença par la localisation du dernier lieu connu des victimes, parfois précis souvent approximatif. Elle s'y déplaçait la nuit, quadrillant le terrain à pied ou avec Ombre. Des informations récupérés elle espérait trouver la tanière de la créature, elle fut déçue de ce côté-là mais parvint à évaluer une zone autour du château où la tanière pouvait être. Pouvoir utiliser sa nécromancie l'aurait fortement arrangé mais pour réveiller un mort encore fallait-il en avoir un sous la main ! La créature semblait ramener ses proies dans sa tanière, ne laissant que peu de choses concrètes sur lesquels travailler. Abigail piétinait et plus les nuits passaient moins elle était persuadée d'avoir affaire à une bête sauvage mais plutôt un prédateur intelligent. D'autres personnes avait disparu durant son enquête, comme si on la narguait, qu'on lui lançait un défi.
Cette nuit, la chasseuse était décidée à mettre un terme à la traque, elle avait défini une sorte de pattern dans les chasses du monstre. Elle était sûre, ce soir elle allait mettre un terme à ses agissements. La nui était fraîche, une brume inquiétante venant de la rivière non loin environnait l'ancienne abbaye où Abigail avait élu domicile. Au milieu des tombes en friche se tenait ce bâtiment au style gothique déjà vide lorsque avec Dracula elle était passé dans la région peu vant le grand Incendie de Londres. Aujourd'hui, le toit avait disparu, la nature avait repris ses droits, abattant des murs et recouvrant des statues alors que les plantes du cloître poussait librement. Du sommet du clocher, elle était non seulement à l'abri (le toit avait tenu miraculeusement et quelques sorts l'avait remis comme neuf) mais pouvait également voir le château et toute la campagne environnante. Elle nettoya à l'eau fraîche Csipès, l'aiguisa puis sécha la lame avec un chiffon de soie avant de la ranger dans son dos. Elle déroula sur la table son sac en cuir qui rangeait toutes ses armes, au pied du meuble était posé son arbalète. Abigail sélectionna plusieurs dagues en acier, en argent et une fer qu'elle rangea dans des fourreaux à sa ceinture, dans ses chaussures et dans des mécanismes à ses avants-bras lui permettant de les faire jaillir dans sa main si besoin. Elle noua le chiffon rouge autour de sa taille puis la chaîne en argent et termina par vérifier le fonctionnement de son arbalète. Après s'être équipée et avoir vérifiée son matériel elle sélectionna trois fioles dans une petit sacoche en cuir qu'elle but par petites gorgées, laissant les potions et décoctions lentement agir sur son organisme.
Quand elle s'accroupit sur le balcon, ses sens avait été poussés aux extrêmes limites de son organisme. La vampire pouvait percevoir le moindre son avec une acuité encore plus fine qu'à l'accoutumée, si elle pouvait en temps normal voir le château (alors qu'il n'était qu'une masse sombre pour les humains) elle en voyait à présent les moindres pierres avec leurs particularités.Les potions avait boosté ses sens, ses réflexes mais aussi sa sensibilité aux flux de magie qui environnait l'endroit. La chasseuse se tenait sur ce balcon, aussi immobile que les gargouilles sur le côté et même la pluie fine qui commençait à tomber ne la fit pas bouger d'un pouce. D'abord ce fut une légère variation dans un flux de magie qui l'alerta puis un hurlement indiscutablement masculin. Elle sauta du haut du clocher et courut à toute vitesse vers l'origine du cri, traversant des champs, un cours d'eau et s'arrêta devant la scène qui se passait à l’orée de la forêt. Un jeune homme était étendu au sol, au-dessus de lui se tenait une forme engoncée dans une imposante robe de sorcier bleu luisant et violette d'un autre âge. De la bouche et des yeux de la victime sortait comme une onde de lumière qui frappait le visage, qu'Abigail n'avait pas encore vue, de la créature. Une infâme puanteur faîte de cadavres en décomposition et de renfermé lui frappa les narines et manqua de la faire vomir. Sans réfléchir Abigail arma son arbalète, visa la cible et appuya sur la gâchette. Un flot de fléchettes en argent toucha la créature et traversa ses vêtements mais le résultat n'eut pas l'effet escompté. La chose se retourna, révélant un visage où une peau parcheminée collait au crâne, le vent faisait voleter des filaments de cheveux. Elle posa son regard brillant et luisant sur la vampire qui y lut un mépris et un agacement profond. L'argent massif semblait sans effet, c'était...impossible non elle avait dû rater sa cible ca n'était pas possible autrement.
La créature lui envoya un puissant sort avec une vitesse qui prit Abigail presque par surprise.Elle laissa tomber son arbalète pour faire avec sa main le signe du Bouclier qu'elle renforça avec Ken, rune du Feu domestique. La foudre verte frappa la barrière rouge avec le fracas d'un tonnerre et vola en éclats emportant la protection avec lui. La chasseuse ne s'étendit pas sur la puissance d'un sort capable de briser ce signe et passa à l'attaque. Des couteaux de lancer volèrent dans les airs, distrayant quelques secondes la créature et permettant à la vampire de lui sauter dessus Csipès en main. L'étrange créature évita l'assaut mais ne vit la contre-attaque, Abigail fit tournoyer son épée pour porter un coup sur le torse. La lame en argent massif trancha sans mal vêtement et chair momifiée, la créature recula et regarda son adversaire avec un sourire mauvais. La vampire écarquilla les yeux , murmurant un juron bien senti quand elle vit que les chairs se reconstituait sans faire de dégâts. La vampire ne vit pas arriver un sort bleu électrique qui brisa sans mal son maladroit signe du Bouclier pour la frapper en pleine poitrine. Elle hurla de douleur, tourbillonna dans les airs alors que les éclairs déchirait ses vêtements et lui brûlait la peau. La rencontre avec le sol fut lourde et douloureuse, moins toutefois que le sort invisible qui la toucha quand la créature tendit la main. Ce fut comme si on l'avait plongé dans un bain d'argent pur en fusion, une douleur accentué par la potion qui décuplait les sens, TOUT les sens. Elle se débattit de douleur et par réflexe lança un de ses couteaux en acier. La créature siffla de douleur et s'évapora dans un crissement électrique et un hurlement rageur. Il fallut un moment avant qu'Abigail ne retrouve ses esprits et se relève avec peine. Elle entendit le craquement d'une branche et fit volte-face à la vitesse de l'éclair en rugissant, une dague en main et tout crocs dehors. C'est seulement là qu'elle vit qu'il ne s'agissait pas de la créature... |
| | | [Last] Verpey Brooklyn ▌ Messages : 540 Humeur : En couple avec : apprendre à lâcher prise, ce n'est pas bien facile mais il faut essayer pour trouver le bonheur et avancer QUI SUIS-JE?Baguette: bois de saule, nerfs de dragonCamp: NeutreAvatar: DAKOTA F.
| #Sujet: Re: La mort est un détail...(Libre) Jeu 31 Déc - 22:27 | |
| Mon opinion était à présent faite, Sebastian était mort. Je ne voyais pas d’autre solution à son silence. Cependant, j’avais pris la décision de profiter d’un break de quelques jours à l’école pour sortir de cette prison par si sécuritaire que cela pour partir à l’aventure. Je me souvenais des rêves de mon meilleur ami. Je gardais dans l’espoir que je pouvais peut être le retrouver si je suivais ce qui motivait Sebastian au plus profond de son cœur. Je n’avais pas dit à mes parents que je partais en excursion, pour être honnête, je n’avais parlé à personne de cela. J’étais juste partie, sac à dos sur les épaules. Je m’étais équipée comme une véritable aventurière. Au départ les cheveux lâches, je compris rapidement de l’intérêt de la tresse.
Je n’avais pas mis longtemps à trouver le moyen de partir dans le nord du pays. J’avais choisi les cheminées pour voyager. Je n’étais pas fan mais c’était le plus pratique en attendant de pouvoir me déplacer réellement seule. Ma tresse et moi avions atterri dans un village typique des sorciers à la limite du lugubre. La nuit tomba assez rapidement et j’avais fini par trouver refuge dans une auberge. Il allait falloir que je parte à la recherche d’information sur Sebastian mais il m’apparut rapidement claire que je ne trouverais finalement rien.Cependant, on me parla énormément d’une série de disparition. Je ne cachais pas vraiment mon inquiétude, Sebastian pouvait il faire partie de ses disparitions.
Dans un moment que je qualifierais clairement plus tard de folie inconscience dictée par l’inquiétude, je fus amenée à me diriger vers la forêt alentour. Je n’avais pas pris mon sac pour l’occasion, j’étais simplement munie de ma baguette de sorcière et de mon manteau en treillis vert. J’essayais de me faire la plus discrète. Comment pouvais-je être aussi inconsciente et m’aventurer ici sans aucune connaissance de cette forêt ? Je me contentais simplement de suivre mon instinct et je ne préférais pas me demander si elle était aussi dangereuse que la forêt interdite non loin de Poudlard. Baguette à la main, je me dirigeais dans la forêt, un lumos guidant mon chemin. Ma respiration était rapide, angoissant par mes propres mouvements d’ombre.
Finalement, après plus d’une demi-heure de marche seule, je décidais de rebrousser chemin. Les bruits de la forêt vivante venait à bout de mon courage et il m’apparaissait claire que mon excursion était inutile ne sachant pas où ni quoi chercher. Cependant, il était difficile de reprendre le même chemin qu’à l’allée et après plusieurs minutes de marche, je tombais sur un amas d’effet personnel avant de finalement tomber sur une femme inconsciente. Je sentis mon corps se pétrifier, sa position ne laissait pas présager qu’elle avait choisi de dormir là.
Serrant ma main sur ma baguette, je marchais le plus silencieusement possible avant de me trahir par une branche qui craquais, je laissais échapper un cri lorsque l’inconnue se releva me présentant un dague et sortant les crocs. Je tombais à la renverse et toujours au sol, je reculais avant de me retrouver bloquer par un tronc. J’étais face à un vampire, les crocs que j’avais pu voir ne me laisser rien supposer d’autre. Une peur paralysante m’envahissait et bien que je tenais fermement ma baguette, je ne savais pas quoi faire. Je restais simplement là à regarder la jeune femme, le souffle coupé, mon cœur allant exploser.
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