L'âme résiste aux maux... [pv Flynn <3]

Clyde & Flynn

L'âme résiste aux maux auxquelles elle est préparée.

Évidemment que Flynn faisait confiance à Clyde, il ne voyait aucune raison de ne pas lui faire confiance. Que ça soit là, ou pour autre chose. Il savait que concernant sa petite amie, son meilleur ami n’allait pas tenter de la lui piquer. Mais ce n’était pas juste sur ce détail que Flynn faisait confiance à Clyde, en réalité, c’était d’une manière générale. C’était comme ça, le jeune homme avait entièrement confiance en son ami au point qu’il serait juste capable de lui confier sa vie. Il n’y avait pas réellement de logique là-dedans, c’était naturel. Et forcément, malgré ce que le journaliste avait bien pu dire, il avait hâte de présenter sa petite amie à son ami. C’était normal après tout que le jeune homme lui présente la femme qui changeait radicalement son existence, qui lui faisait tant de bien. Caelan avait pris une place si importante dans sa vie, qu’il ne pouvait que partager tout cela avec Clyde. Et visiblement, ce dernier avait hâte de la rencontrer. Flynn ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé quand son ami affirma qu’il n’avait rien de prévu les prochains «jou... mois». Il comprenait le message, il n’avait pas spécialement envie que son ami traîne donc pour lui présenter sa petite amie, en plus du fait qu’il n’avait pas spécialement prévu de faire grand chose les prochains jours et les prochains mois. Même si Clyde était un procrastinateur né, il savait aussi qu’il exagérait quand même un peu.

« Je te la présenterais vite. » Affirma-t-il en le pensant réellement, même si les événements allaient quand même s’enchaîner et qu’au final, Flynn n’allait pas réellement prendre le temps de provoquer une rencontre « officielle ». Mais celle ci allait bien arriver de toute façon. « Je trouve ça quand même important que ma petite amie rencontre mon meilleur ami quand même. »

Et c’était sincère, il n’y avait aucune raison pour que les deux êtres les plus importants dans sa vie ne se rencontre pas. Et c’était bel et bien ce qu’ils étaient. À des niveaux différents, ces deux personnes étaient vraiment importantes pour Flynn. Ils n’étaient pas les seuls, sans doute, mais c’était sans doute ceux qui comptait vraiment. Même si les soirées que Flynn avait passé avec Clyde à se bourrer la gueule n’avaient peut-être rien de réellement saine, ça lui avait fait du bien et le journaliste osait croire qu’il avait aussi aidé Clyde même si rien ne pouvait effacer la perte de sa sœur. Tout comme la présence de Caelan dans la vie de Flynn lui ouvrait énormément de perspective, lui redonnait définitivement goût en la vie.

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C

lyde afficha un sourire quand son interlocuteur lui affirma qu'il lui présenterait sa chère et tendre rapidement. Il n'en doutait pas une seule seconde (en même temps, la parole du journaliste était bien plus fiable que la sienne propre, et de très loin). Bon, il ne demandait pas non plus à Flynn de lui présenter sa petite amie dans la minute, mais cela signifiait donc qu'il la rencontrerait bientôt, quand les circonstances seraient propices (et elles le seraient finalement bien plus tard qu'ils ne l'avaient présumé, mais ce moment arriverait bel et bien malgré tout). Et il était impatient de rencontrer cette fameuse Caelan, qui avait si bien su recoller les morceaux de coeur sévèrement brisé de son meilleur ami. Si n'importe qui d'autre lui avait proposé une rencontre du même acabit, ça l'aurait profondément ennuyé, et il aurait trouvé un moyen de s'y soustraire, mais Flynn n'était pas n'importe qui. Et d'ailleurs, à ce sujet...

Flynn affirma qu'il était tout naturel qu'il présente sa petite amie et son meilleur ami. Et même s'il n'en montra rien, cette manière de présenter les choses le toucha vraiment. Car c'était la première fois que Flynn affirmait à voix haute que le jeune homme était son meilleur ami. Bon, ce n'était pas une révélation non plus. C'était assez évident quand on considérait leur relation, du point de vue de Clyde surtout. Ses rencontres avec Flynn représentait 90 % de ses interactions sociales (les 10 % restants comprenaient Bonnie, la résistance et ses collègues de travail). D'autres amis, c'est à peine s'il en avait (à part Steve, mais ils s'étaient un peu éloignés depuis qu'il avait quitté Poudlard... parce qu'il était infichu d'envoyer des hiboux - trop d'énergie). Et il n'avait pas forcément besoin d'en avoir d'autres. Le journaliste était la seule personne qui avait pu voir au-delà de l'immense couche de procrastination qui recouvrait son personnage pas toujours si nonchalant que ça. Bref, bien sur que Flynn était son meilleur ami, mais quand même, c'était plaisant de savoir que c'était réciproque. Faut dire qu'ils se complétaient très bien, les deux : des tempéraments certes différents, mais tout de même complémentaires.

-Tu m'en voudras pas de ne pas te rendre la politesse, hein ? répondit Clyde dans un fin sourire.

Ce n'est pas que Clyde ne voulait pas présenter Flynn à Bonnie (d'ailleurs, il se pourrait même qu'ils s'entendent bien tous les deux - ce qui serait pire que tout), mais ça n'aurait pas spécialement de sens. Caelan comptait vraiment pour Flynn, ça se voyait, ça se sentait. Bonnie, c'était autre chose... il faisait avec et elle comptait parce qu'il ne pouvait pas prétendre être célibataire alors que l'alliance à son doigt trahissait le contraire, mais tout ça, c'était factice, alors ce n'était pas nécessaire.

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Clyde & Flynn

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En un sens, Flynn qui affirmait que Clyde était son meilleur ami, ça pouvait étonner plus d’un. En grande partie parce que les deux hommes n’avaient clairement pas le même tempérament. Le journaliste ne manquait pas d’être quand même plus actif que son ami, mais c’était aussi parce qu’il aimait son travail. Il ne passait pas son temps à procrastiner, contrairement au jeune homme sous ses yeux. Mais en même temps, il appréciait passer des moments à le faire en sa compagnie. Après tout, leur relation avait clairement pris un tournant bien différent quand ils avaient passé une soirée à vider des bouteilles d’alcool sur le canapé, se parlant de tout et de rien, mais surtout en se confiant sur les souffrances qu’ils avaient dans leur vie. Mais en un sens, il n’y avait pas que le fait qu’ils avaient des tempéraments différents qui pouvaient pousser à penser qu’ils n’étaient pas forcément fait pour être des amis, et même des meilleurs amis. Il y avait aussi leur grande différence d’âge. Mais ça n’enlevait pas le fait qu’ils s’entendaient à merveille donc, qu’ils étaient comme Flynn l’avait qualifié des meilleurs amis. Même si c’était la première fois que le journaliste prenait la peine de qualifier son ami de cette manière, il osait croire qu'ils étaient sur la même longueur d’onde tous les deux. Il considérait vraiment Clyde comme son meilleur ami, ça ne serait pas forcément agréable de sa part de découvrir que ce n’était pas le cas pour lui. Enfin bon, il n’y avait pas de question à se poser.

Clyde lui demanda s’il ne lui en voulait pas qu’il ne lui rende pas la pareil, Flynn savait parfaitement qu’il avait déjà la réponse à cette question. En soit, ce n’était qu’une question parfaitement rhétorique. Depuis qu’ils se connaissaient, le journaliste n’avait en effet jamais fait la connaissance de Madame Hornby, il ne l’avait même pas croisé d’ailleurs. D’après ce qu’il avait compris, elle passait le plus clair de son temps loin de son époux. Ça ne le dérangeait pas tant que ça en soit, parce que Flynn n’avait pas forcément besoin de rencontrer la femme de son ami, puisqu’il était bien placé pour savoir qu’il ne l’aimait pas et que leur mariage n’était que quelque chose qui avait été réglé par leurs familles.

« Ne t’en fais pas, je ne vais pas t’en vouloir. » Dit-il affichant un sourire avant de reprendre. « Je comprends parfaitement que tu me la caches. » Ajouta-t-il donc sur un ton de plaisanterie ne pensant pas un traitre mot de ce qu’il disait. Il était évident que Clyde ne prenait pas la peine de cacher Bonnie, c’était simplement qu’ils vivaient une expérience vraiment différente. Son ami semblait se satisfaire de la situation, du moins en apparence. Même si Flynn se doutait que ce n’était pas forcément évident pour lui non plus, qu’il se contentait simplement de faire avec ce qu’il faisait. « Franchement, je ne sais pas comment tu fais. Je ne pourrais pas être mariée à quelqu’un que je n’aime pas. »

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C'

est sûr, Clyde s'épargnait très bien d'organiser la rencontre entre sa "chère et tendre" épouse et son meilleur ami (officiel, maintenant. Ca mériterait un verre de plus, cette affaire, pas vrai ?). Le pire, c'est qu'ils s'entendraient peut-être très bien. Le caractère de Flynn ressemblait bien plus à celui de Bonnie qu'au sien, après tout... et il est vrai que ça l'agacerait un peu que sa femme et son meilleur ami s'entendent (alors que c'était ce qu'espéraient la plupart des maris, pourtant)... Elle ne comprendrait certainement pas comment leur amitié pouvait être juste et solide. Mais le fait est que Flynn savait de nombreuses choses à son sujet dont Bonnie ne soupçonnait pas une seule seconde l'existence. Son regard sur lui changerait peut-être si elle avait ce complément d'information. Mais Clyde ne lui dirait rien. Il n'éprouvait pas la nécessité de l'impressionner ou de se la mettre dans la poche, et il n'avait pas envie de la mêler à toutes ces histoires, qui étaient tout de même par de nombreux aspects dangereuses. Mieux valait qu'elle continue de le prendre pour un incapable. Mais en même temps, c'était peut-être dans cette dynamique qu'ils s'entendaient le mieux possible. Le mieux possible, parce que de toute manière, ils ne s'entendraient pas à la perfection tous les deux... peu importe le contexte. Mais puisqu'ils étaient mari et femme...

-Je suppose que ce serait plus compliqué pour moi si j'avais eu l'intention de me marier un jour ou de fonder une famille, ce genre de trucs, mais c'est pas le cas. Il afficha un sourire. Je ne suis pas fait pour être en couple, je suis le seul à pouvoir me supporter. Et c'est même pas que ça me dérange, j'adore le célibat. Et il s'estimait toujours célibataire alors même que ça faisait un moment qu'il était marié maintenant, et l'alliance à son doigt en disait long à ce sujet. C'est plus dur pour Bonnie, elle elle a vraiment le sentiment d'avoir perdu quelque chose. Moi bah... Il haussa les épaules, je gagne rien mais on va pas dire que je suis perdant non plus.

Il s'estimait plus en colocation qu'en concubinage avec Bonnie. Et une colocation pas trop encombrante, vu que Bonnie n'était absolument jamais là... Mais bon... Il n'empêche qu'une femme portait son nom et se sentait prisonnière de leur mariage, et il avait l'impression de se le faire reprocher constamment alors qu'il avait réellement le sentiment de ne pas lui faire vivre la vie dure. Au-delà du fait qu'il était mou. Très, très mou. Enfin bon, lui ne se plaignait pas de la situation, mais il comprenait que Flynn le fasse. Les personnes qui raisonnaient comme lui étaient rares.

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Les mariages arrangés, c’était courant, dans leur monde. Après tout, avec toutes les familles de sang pur qui cherchaient à préserver leur sang, justement, en plus de leur société qui faisait que les parents avaient tendance à vouloir arranger les mariages. Ce n’était donc guère étonnant que Clyde soit dans cette position, surtout au vu de ce que Flynn avait découvert sur sa famille. Mais à sa place, le jeune homme n’aurait vraiment pas pu se marier avec une femme qu’il n’aimait pas. Sa femme avait été celle qu’il aimait, quand il l’avait demandé en mariage. Caelan était la femme qu’il aimait maintenant et… la demande en mariage allait arriver plus vite qu’il ne pensait pour le moment. À la base de son meilleur ami, il ne supporterait pas la situation. Mais en même temps Flynn ne ressemblait en aucun cas à son meilleur ami non plus. C’était pour cette raison sans doute qu’ils s’entendaient à ce point, parce qu’ils étaient différents et qu’ils se complétaient un peu. Flynn ne supporterait pas la situation de son ami, mais en même temps ce dernier n’attendait pas grand-chose non plus. Clyde n’avait pas eu l’intention de se marier un jour ou encore de fonder une famille, autant dire qu’il n’avait pas perdu grand-chose. Et le fait de le voir encore se considérer comme célibataire était quand même la preuve que ce n’était pas le genre de chose dont il avait besoin. Que ça ne changeait pas grand-chose pour lui.

« Moi je te supporte tu sais ? » Affirma-t-il dans un sourire, quand bien même ce n’était pas forcément vrai.

Non pas qu’il ne soit pas capable de le supporter, c’était le cas. Il l’adorait quand même, mais puisqu’il n’avait jamais eu l’occasion de réellement le supporter pendant toute une journée, à longueur de temps, il ne pouvait pas entièrement l’affirmer. Et ça n’avait rien à voir avec la situation de l’épouse du jeune homme. En tout cas, apparemment, la situation était plus difficile à supporter pour l’épouse de Clyde, puisqu’elle avait le sentiment d’avoir perdu quelque chose en devenant sa femme justement. Au final, il se débrouillait plutôt bien avec sa situation et tant mieux en un sens. Flynn préférait largement que son ami prenne les choses comme ça qu’autrement, qu’il soit un peu heureux dans sa vie. Du moins, qu’il ne soit pas malheureux avec ce genre de chose.

« Tant mieux que tu le prennes comme ça. Vaut mieux ça que de te laisser déprimer à cause d’une femme. »

Même si bon, concrètement, Flynn continuait de penser que ces mariages arrangés étaient idiots. Mais ça, c’était aussi parce qu’il était un grand romantique dans l’âme et qu’il aimait l’amour. Qu’il n’avait jamais compris ce que les sorciers de sang pur faisaient pour préserver leur sang. Et pas seulement ces mariages d’ailleurs. Tout ce qui avait un rapport avec ce qui les rapprochait tous les deux clairement. Quand ils s’étaient rencontrés, l’histoire de la sœur de Clyde, les mages noirs, la résistance.

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C

lyde afficha un sourire amusé quand Flynn affirma que lui réussissait parfaitement à le supporter. Il appréciait le soutien, mais supporter Clyde autour d'un verre en discutant de tout et de rien, ce n'était pas la même chose que de supporter Clyde dans son quotidien, quand il passait les trois quarts de son temps affalé sur le canapé à ne rien faire, absolument rien du tout. Cela aurait réellement de quoi faire vriller absolument n'importe qui, même la personne la plus patiente du monde. Flynn arrivait à supporter Clyde parce que ce dernier lui avait montré un facette de sa personnalité que peu d'autres personnes connaissaient, parce qu'il s'était livré à lui, lui avait parlé d'Olive, de la résistance, de tout ce par quoi il se sentait concerné en dépit de son obstination à prétendre que tout lui était égal. Mais même si cette facette était bien réelle, elle n'effaçait pas l'autre, celle du procrastinateur fini qui se laissait vivre plus qu'il ne vivait réellement. Et ça, clairement, Flynn serait incapable de le supporter, il était tout de même nettement plus actif et impliqué que lui. C'était bien dommage, dans le cas contraire, ils auraient peut-être pu faire une coloc d'enfer... si l'on omettait le fait que lui était marié et que Flynn filait le parfait amour avec une jeune femme qui elle avait totalement oublié le sens du mot "procrastination.

-Ca risque pas d'arriver. Déprimer, c'est épuisant, répliqua Clyde d'un ton amusé.

Sauf que, bien sûr, on ne décidait pas de déprimer ou non. Et en fait, déprimer à cause d'une femme, c'était une chose qu'il avait déjà faite sans forcément l'admettre totalement. Ce n'était pas une histoire de coeur ceci dit, mais il était tout de même question d'amour, un amour fraternel qu'il n'avait jamais su correctement exprimer du vivant de sa soeur, au point que cette dernière en avait sans doute déduit que Clyde n'en avait absolument rien à foutre d'elle, et encore plus des épreuves qu'elle devait traverser à cause de leurs dégénérés de parents. Mais non, à l'heure actuelle, il ne déprimait pas, et si personne ne voudrait forcément de sa vie, lui se contentait très bien de la sienne. Ca aurait juste été plus simple si Bonnie en faisait de même plutôt que de lui donner le sentiment, parfois, d'être son bureau, son briseur de rêves, alors que lui non plus n'avait rien demandé à personne, juste parce qu'il n'était absolument pas impliqué, mais en même temps, il n'était absolument pas impliqué dans quoi que ce soit.

-Alors tu n'as absolument pas à t'en faire pour moi.

Des fois que l'idée lui traverserait l'esprit, et ce serait compréhensible. C'était aussi ça l'amitié, on s'en faisait forcément pour l'autre, à une certaine échelle.

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Flynn leva les yeux au ciel quand Clyde affirma que déprimer c’était épuisant. En même temps, le jeune homme trouvait tout épuisant. Le journaliste n’était donc pas réellement surpris d’entendre que son ami trouvait ça épuisant de déprimer, quand bien même ils savaient tous les deux que ce n’était pas vraiment quelque chose qu’ils pouvaient décider. Quand on commençait à déprimer, ce n’était pas parce qu’on le voulait. Flynn en avait beaucoup donné d’ailleurs, même s’il ne pouvait pas nier qu’il avait été épuisé quand il était au fond du gouffre après la mort de son épouse. Mais encore une fois, ce n’était pas quelque chose qu’il avait décidé et il avait réussi à s’en sortir avec beaucoup de difficulté. Et bien sûr, Flynn savait bien que Clyde en avait conscience. Même maintenant, le jeune homme ne pouvait pas réellement affirmer qu’il était réellement au top, après la mort de sa sœur. Flynn le savait, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’appréciait pas l’attitude de Clyde. En un sens, c’était sans doute en agissant de la sorte qu’il parvenait à s’en sortir. Le journaliste préférait entendre ce genre de chose de toute façon, entendre Clyde affirmer qu’il n’avait pas l’intention de déprimer. Même si concrètement, ils se contentaient pour le moment de parler du fait que Clyde était marié à une femme qu’il n’aimait pas, et qui n’avait en retour pas envie de lui. Qu’ils se retrouvaient à vivre ensemble, alors qu’ils n’avaient rien demandé à personne et qu’ils avaient dû mal à se supporter. Mais même s’ils se contentaient à la base de parler que de ce « détail », ça n’enlevait pas le fait qu’ils pouvaient quand même parler d’une manière générale.

D’ailleurs, Clyde précisa que Flynn n’avait absolument pas de raison de s’en faire pour lui. Le journaliste afficha un sourire. Il ne répondit rien au début, se contentant juste de laisser quelques secondes s’écouler en souriant.

« Je vais essayer alors. » Le journaliste n’y pouvait rien en fait. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour Clyde. Il n’avait peut-être pas besoin de le faire, mais il ne se voyait pas réellement y arriver en réalité. C’était juste parce qu’il tenait à Clyde, il n’y avait aucune raison qu’il ne s’inquiète pas pour lui. Bon, il n’avait pas spécialement envie d’être non plus trop envahissant, mais il n’y pouvait rien. Il avait peut-être un côté un peu trop de frère protecteur, mais c’était comme ça. « Mais je ne te garantis pas d’y arriver. » Reprit-il dans un nouveau sourire.

C’était sans doute son souci premier, c’était la même chose avec Caelan. Il s’inquiétait un peu trop pour ses proches. Le simple fait d’avoir connu le deuil ne pouvait que le pousser à craindre de perdre encore quelqu’un dans son entourage. Alors qu’il vivait justement d’une manière un peu dangereuse, de même pour Caelan et Clyde. Il n’était pas du tout sorti de l’auberge en d’autres mots.

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lyde afficha un nouveau sourire quand son meilleur ami affirma qu'il essaierait de ne pas s'en faire pour lui. Le jeune homme se doutait que, en la circonstance, il ne parlait plus seulement de son mariage désastreux avec Bonnie mais de lui en général, et pour la peine, même s'il n'en montrerait bien évidemment rien, il se sentait touché. Il n'avait aucune intention de laisser Flynn s'en faire pour lui, d'autant plus qu'il considérait n'être clairement pas à plaindre en comparaison de nombreuses autres personnes de sa connaissance. Lui, il n'avait pas une vie idéale, mais il n'était pas malheureux pour autant, après tout. Ceci dit, il pouvait comprendre que le journaliste s'en fasse... En grande partie parce qu'il était au final la personne qui le connaissait le mieux. Bien mieux que ses parents, bien mieux que son épouse. Il lui avait parlé à coeur ouvert de sa soeur et de ce qu'il avait ressenti après sa mort, il connaissait son implication (même si plus relative que celle de certaines autres personnes) dans la résistance et donc des dangers qu'il prenait au quotidien, il savait que sa vie maritale n'était pas un long fleuve tranquille. Bref, forcément qu'il devait s'en faire un peu. Et puisque, de son côté, Clyde s'en faisait aussi pour son meilleur ami, même s'il donnait le plus souvent l'air de rien, il ne pouvait pas franchement aller lui faire la morale ou lui reprocher son attitude.

-A force de me côtoyer, tu finiras par être indifférent à tout, tu verras, ça te pend au nez, plaisanta Clyde dans un léger sourire, achevant d'un trait ce qu'il restait d'alcool dans son verre. Bon, je crois que je vais devoir me rentrer, il paraît qu'il faut que j'aille bosser, demain.

Il ajouterait bien que sa femme l'attendait à la maison, mais rien n'était moins sûr. Il disait ça, mais il y avait de fortes chances pour que la flemme, son amie de toujours, ne lui susurre à l'oreille de rester dans son lit, plutôt. Et il n'était qu'un homme, après tout, alors quand la flemme, qui était certainement une épouse bien plus présente que Bonnie, lui soufflait de lui tenir compagnie du fin fond de la couette, il s'exécutait, il n'était pas comme ça.

-C'était cool, cette soirée, ajouta-t-il, le pensant vraiment.

Ils n'avaient clairement pas eu des sujets de conversation très joyeux, bien au contraire, même, et dans l'ensemble, ça n'avait pas été la grosse poilade, mais ce n'était pas grave, la compagnie de Flynn lui faisait toujours beaucoup de bien. Il avait vraiment l'impression que leurs tempéraments très différents étaient parfaitement complémentaires, et quand ils discutaient, il ne voyait jamais le temps passer. La preuve, il n'aurait jamais cru qu'il était aussi tard, déjà...

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