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#Sujet: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Dim 2 Oct - 19:53
L
es jours passaient, et laissaient place aux semaines, et toujours pas de nouvelles de Ginny. Si Hermione avait d'abord pensé qu'elle ne s'isolerait pas plus d'une semaine avant de leur revenir, n'ayant techniquement nulle part où aller, force lui était de constater qu'elle n'était toujours pas décidée à refaire surface. La honte, la tristesse et le dépit avaient laissé place à l'inquiétude... et s'il lui était arrivé quelque chose ? Cette absence, tout de même, était particulièrement alarmante. D'autant plus alarmante que Luna n'avait pas davantage de nouvelles. La jeune femme avait eu le vague (mais relatif) espoir que la jeune femme retournerait à Poudlard à la rentrée afin d'avoir un toit au-dessus de la tête, mais la bleue et bronze était tout à fait formelle : la jeune femme n'avait pas été vue dans l'école de magie, en bref, elle n'était nulle part. Bon, s'il lui était arrivé quelque chose ils n'auraient sans doute pas tardé à l'apprendre, mais quand bien même. Cela n'avait rien d'engageant, rien d'engageant du tout, même... Hermione était inquiète. Le temps qu'elle pouvait consacrer à la recherche de la jeune femme, elle le faisait, mais ce temps manquait, malheureusement. Parce qu'il s'écoulait à une vitesse folle, et il leur était compté. Plus que neuf mois. C'était un compteur infernal, d'autant que la situation n'avait pas du tout évolué, depuis. Oui, ils devaient organiser la résistance, et à côté de cela, Hermione était accaparée par son nouveau travail, au sein duquel elle savait qu'elle devait se montrer irréprochable, d'autant qu'une chance telle que celle que lui avait accordé Mrs Dragonneau ne se reproduirait pas deux fois.
Oui, Hermione ne se sentait pas au meilleur de sa forme, la peur de ne pas y arriver à temps, l'absence de Ginny... Ron, qu'elle craignait de perdre à tout instant, car elle savait qu'il encaissait encore mal leur nième omission, à elle et à Harry... Elle devait remettre les choses sur les bons rails, mais ce n'était vraiment pas gagné. Les voyageurs temporels étaient plus désunis que jamais, et il est certain que Hermione n'y était pas pour rien. Elle devait réparer, consolider, ce qu'elle avait mis à mal. C'était plus facile à dire qu'à faire. La première étape, à ses yeux, était de retrouver Ginny. Pour le reste, cela pourrait bien attendre un peu. Pour cette raison, elle avait décidé de partir faire un tour dans tous les liens que la jeune femme avait pu avoir pour habitude de fréquenter. Alors qu'elle venait d'enfiler sa veste et son sac et alors qu'elle traversait le salon, elle croisa le regard de Neville. Avec lui aussi, elle avait fui la conversation, mais ça ne pouvait pas durer.
-Salut Neville, fit-elle, un peu hésitante. J'allais faire un tour, dehors, essayer de trouver Ginny... Dit comme ça, ça ne faisait que mettre en exergue le fait que ce plan était parfaitement bancal, difficilement réalisable. Elle allait sans doute errer en vain, mais ce serait toujours mieux que de tourner en rond dans cette maison où elle finissait par avoir le sentiment d'étouffer. Tu m'accompagnes ?
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Neville Londubat
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Jeu 6 Oct - 15:30
Ce devait être ce sentiment là que ressentent les animaux en cage. Cette latence, cette impatience, cette rage tue qui ne demandait qu'à s'exprimer, ce besoin d'agir et de libérer la parole mêlée à une incapacité technique.
La situation était de moins en moins supportable. Elle ne l'avait jamais vraiment été depuis les débuts de leur voyage temporel, il faut bien le dire, mais les circonstances n'avaient rien arrangé.
Ils avaient été prisonniers d'un temps qui ne leur appartenaient pas, maintenant, ils étaient prisonniers d'un choix qu'ils n'avaient pas fait. Enfin non, ça, ce n'était pas entièrement vrai. Le choix, il y en avait deux pour l'avoir fait. Harry et Hermione avaient choisi. Mais pour Neville, le sentiment revenait au même. S'il se serait rangé de leur côté s'ils avaient dû se concerter (et ils auraient dû, aux yeux de Neville, ça aurait été franchement la moindre des choses), il n'en restait pas moins que son opinion avait été mise au rebuts, et même s'il savait encore ce qu'il devait faire, ce au nom de quoi il devait combattre, il se sentait... dépossédé de sa liberté.
Gin avait dû ressentir la même chose, elle aussi. C'était pour ça qu'elle était partie. Elle s'était évadée, en quelque sorte. Neville trouvait son choix courageux, mais il ne l'avait pas imité. Il savait bien que sa place était là, dans la cage. Mais ça devenait de plus en plus frustrant.
Surtout que la communication était devenue de plus en plus difficile entre les voyageurs, et qu'il était très difficile de coincer les présumés leaders des voyageurs (pourquoi fallait-il un leader pour commencer ?) maintenant qu'ils avaient trouvé tous les deux un emploi.
Ça aussi, ça n'aidait pas à modifier son inconfort, cette histoire, il se sentait aussi captif de ces quatre murs, même si le manoir était grand. Il allait finir par exploser si ça continuait. Un animal en cage, un poisson dans son bocal... même combat. Il n'était pas bien dans tous les cas.
Perdu dans ses pensées plus que dans la lecture, qui ne le passionnait que modérément, il ne remarqua pas tout de suite la présence d'Hermione. Pas avant qu'elle parle en tout cas.
-Salut Neville. J'allais faire un tour, dehors, essayer de trouver Ginny... Tu m'accompagnes ?
Ginny, la nouvelle aiguille dans une botte de foin. Neville ressentait la tentation de refuser. Pas parce qu'il ne voulait pas retrouver Ginny, non. Il se sentirait rassuré s'ils savaient enfin où elle était, mais parce que c'était trop simple.
"Ah, parce que maintenant mon opinion t'intéresse ?" répliqua-t-il amèrement. Il poussa un profond soupir. Leur excursion serait au moins l'occasion de revenir directement sur les mensonges du duo de tête. "Je viens. Pour Ginny." Il était important qu'ils la retrouvent. Ça lui donnait un bon prétexte pour la suivre, même s'il ne pensait pas qu'ils trouveraient de pistes concluantes. Dans tous les cas, dire ce qu'il avait à dire et sortir un peu ne lui ferait pas de mal.
Hermione Granger
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Jeu 6 Oct - 18:24
L
a réponse de Neville fusa, sèche et sévère... Hermione ne pouvait pas le reprocher au jeune homme, elle s'y était attendue, et même, elle l'avait attendue. Depuis l'épisode du rendez-vous avorté avec Jacob Hoover, Hermione n'avait pas pris la peine de s'expliquer avec Neville, et le jeune homme avait semble-t-il rongé son frein, attendant la confrontation sans pour autant la provoquer. Ça pouvait se comprendre. Sans doute avait-il attendu leurs excuses, à elle et à Harry. Sauf que ces excuses n'étaient pas arrivées. Hermione en avait bien conscience. Elle s'était dissimulée derrière les circonstances pour éviter le conflit. Mais ils ne devaient pas fuir éternellement. C'était en partie pour cela qu'elle avait demandé à Neville de se joindre à elle. Mais elle le savait bien, elle aurait dû s'y prendre différemment. Ce n'était pas la bonne méthode, c'était maladroit, elle s'en rendait bien compte. Mais au moins, l'abcès était crevé. Le sujet qui fâche allait être abordé. Ça n'allait pas être bien simple, mais il fallait en passer par là. Déjà, Neville acceptait de l'accompagner, c'était déjà bien. Même s'il ne manquait pas de lui affirmer qu'il ne le faisait que dans l'espoir de retrouver Ginny. Elle n'était pas sûre que ce soit complètement sincère, d'un autre côté, il avait effectivement raison, ils auraient plus de chances de trouver trace de Ginny à deux, et son absence était tout de même de plus en plus alarmante.
-Écoute, Neville... commença Hermione, parfaitement consciente du fait qu'il ne fallait pas qu'ils se contentent de sortir sans dire un mot de plus dans un silence pesant, il était temps pour elle non pas de s'expliquer, parce que ses excuses, il les connaissait déjà, et il n'en avait pas besoin. Elle était en tort et ils ne l'ignoraient pas, l'un comme l'autre. Il était surtout temps pour elle de s'excuser en bonne et due forme. C'est vrai, elle aurait dû le faire beaucoup plus tard. Mais mieux vaut tard que jamais, non ? Je suis vraiment désolée. Je sais qu'on aurait dû vous parler de ce qu'on savait. Mais je ne veux pas que tu croies que ton opinion n'a pas d'importance, c'est complètement faux.
Oui, c'était faux, à ses yeux, l'opinion de Neville comptait bel et bien, celle de Ron également (et sa réaction était évidemment la plus douloureuse à encaisser pour elle, car si elle n'était pas fière de ce qu'elle avait fait, il était certain qu'elle ne voulait pas faire de mal à l'homme qu'elle aimait), même celle de Luna importait, quand bien même elle avait des idées un peu... fantasque... C'est vrai, ils n'auraient pas dû passer outre leur avis. Mais ça ne signifiait pas que cet avis n'avait pas l'ombre d'une importance. Elle s'y était déjà engagée dans le passé sans s'y tenir, mais cette fois, c'était décidé pour de bon, elle ne laisserait plus jamais les autres à l'écart. Elle avait retenu la leçon.
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Neville Londubat
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mer 12 Oct - 14:14
-Écoute, Neville... Je suis vraiment désolée.
L'écouter, écouter Harry, il n'avait voulu faire que ça, il n'avait voulu que croire que les voyageurs n'avaient pas de secrets l'un pour l'autre, qu'ils se disaient tout et pouvaient tout entendre. Il y avait des frictions entre eux, parfois, et à juste titre. Il leur était arrivé de se prendre la tête (avec Ginny, notamment), et pas toujours délicatement, mais c'était de leurs contentieux que pouvait naître un consensus, et c'était beaucoup plus simple...
Aujourd'hui, il n'avait plus vraiment envie d'écouter, mais il fit un minimum d'effort. Ne serait-ce que pour prouver à son interlocutrice qu'il était capable des efforts qu'ils n'avaient pas fait, qu'il était, lui, capable d'écoute.
Elle était désolée. Il appréciait de l'entendre, mais pour lui, c'était des excuses qui arrivaient vraiment beaucoup trop tard. Il finirait sans doute par pardonner, parce qu'il fallait qu'ils se serrent les coudes. Mais pour l'instant, il nourrissait vraiment trop d'agacement envers les deux présumés leaders de leurs groupes. Cela finirait bien par arriver.
-Je sais qu'on aurait dû vous parler de ce qu'on savait. Mais je ne veux pas que tu croies que ton opinion n'a pas d'importance, c'est complètement faux.
Au moins, elle reconnaissait qu'ils auraient dû lui parler (ainsi qu'à Ginny et Ron) de leurs découvertes, qu'ils n'auraient pas dû garder ça pour eux. Sauf que c'était un peu facile à présent de se répandre en excuse alors que le "mal" était fait. Ils avaient eu ce qu'ils voulaient, alors ils pouvaient bien faire l'effort de s'excuser maintenant, hein ?
Comment ne pas croire que leurs opinions avaient une valeur quelconque quand on voyait ce qui s'était passé ? Et comment être sûr qu'ils ne recommenceraient pas.
"N'empêche qu'au moment de prendre une décision aussi importante, notre opinion n'a pas compté pour vous." Il marqua une pause. "Tu crois quoi, Hermione ? Je ne nous aurais pas empêché de rester. Aucun de nous ne l'aurait fait." Même pas Ginny, selon lui. "Vous n'êtes pas les seuls à prendre tout ça au sérieux." Il poussa un soupir avant de poursuivre. "Comment veux-tu qu'on vous fasse confiance, après ça ?" C'était ça, le plus gros souci pour eux. Il n'en voulait pas à Hermione et Harry de l'avoir empêché de revenir dans son époque, en ce qui le concernait, il n'aurait pas hésité une seule seconde à rester. Il était évident qu'ils n'avaient pas fini tout ce qu'ils avaient à faire dans cette époque. Neville ne voulait pas passer à côté de l'opportunité de sauver ses parents, c'était une chance pour lui.
Alors ce qui le dérangeait, c'était plutôt de comprendre qu'on ne lui accordait aucune place au sein du groupe, qu'on ne l'imaginait pas capable de faire quoi que ce soit.
La parole d'Hermione n'avait plus beaucoup de valeur à ses yeux, maintenant. Bien moins qu'avant, en tout cas, et c'était désagréable pour lui.
Hermione Granger
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mer 12 Oct - 21:01
H
ermione ne disposait pas du moindre argument pour contrecarrer les reproches de son interlocuteur, et c'était en soi une excellente chose, parce que le moindre argument qu'elle aurait pu avancer aurait forcément été malvenu et hypocrite. Oui, la jeune femme savait qu'elle et Harry avaient mal agi, elle l'avait su dès l'instant où ils avaient décidé de ne pas parler de la lettre de Jacob Hoover au reste de leurs camarades. Neville avait sûrement raison, le consensus aurait sans doute décidé quoi qu'il en soit de rester. Neville avait toutes les raisons de rester, dans son coin, il était, avec Harry, celui qui avait le plus d'intérêt à sauver le futur, leur ancien présent, somme toute. Ce n'était pas tant leur opinion qu'ils avaient craint que celle de Ron, Ginny et Luna... Ils avaient voulu parer à toutes éventualités, c'était injuste et maladroit envers les autres. Ils avaient raison de penser qu'ils n'avaient pas confiance en eux. Sur le moment, ça n'avait pas été le cas. Elle devait bien le reconnaître, ils n'avaient pas eu confiance en eux. Elle se détestait d'admettre ça, parce qu'elle avait beaucoup d'estime pour tous ses amis, mais c'était bel et bien cela, elle n'avait pas eu confiance dans ses amis, maintenant, ils n'avaient plus confiance en elle. Elle se devait de regagner cette confiance. Elle encaissait donc les propos de Neville, consciente qu'ils étaient mérités, mais supportant vraiment difficilement de les entendre. Parce qu'elle se rendait bien compte que l'harmonie du groupe était brisée, peut-être définitivement, et que c'était entièrement de sa faute.
-Je ne sais pas, reconnut-elle alors dans un souffle, regrettant réellement de ne pouvoir apporter de réponse plus convaincante à son interlocuteur. Quoi qu'elle lui dise, à présent, elle savait que le doute subsisterait toujours, et qu'il était naturel, même. Je sais que tu n'as pas de raisons de me croire encore, maintenant, mais je te promets que je ne vous cacherai plus jamais rien, quoi qu'on fasse, quoi qu'on décide, ce sera ensemble.
Elle croyait en ce qu'elle disait, oui, mais elle ne pourrait pas reprocher à Neville de ne pas la croire. Il avait toutes les raisons du monde de faire preuve de réticence. D'autant plus que la jeune femme avait déjà fait ce genre de promesses auparavant, et ne s'y était pas tenue. Toute honnête qu'elle était d'habitude, elle avait pris la mauvaise manie de ne pas tenir ses engagements, dernièrement. Elle avait promis à Ron de ne plus faire bande à part avec Harry, bien avant qu'ils apprennent la possibilité de rentrer chez eux au mois de juin, elle n'avait pas tenu sa promesse. De toute évidence, elle n'était pas fiable. Elle aimerait l'être davantage, mais encore maintenant, elle n'était pas sûre d'être sincère, même si elle le voulait.
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Neville Londubat
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Lun 31 Oct - 14:11
-Je ne sais pas.
Neville serra les dents en entendant la réponse de son interlocutrice. Au moins, il lui reconnaissait qu'elle était honnête, mais il ne pouvait pas s'empêcher de trouver cette réponse déplaisante... Elle reconnaissait que le reste des voyageurs temporels n'avaient plus de raison de leur faire confiance, mais elle n'apportait pas vraiment d'arguments pour convaincre son interlocuteur.
En même temps, est-ce que Neville aurait été capable d'entendre le moindre argument avancé par Hermione ? Sans doute pas, non, il les aurait tous rejetés en bloc, sans la moindre exception, il ne se serait pas senti capable de faire autrement, parce qu'il trouvait maintenant que faire confiance à ceux qui avaient trop souvent pris l'habitude d'agir en solo, c'était faire preuve au mieux de naïveté, au pire de bêtise.
Il préféra ne rien répondre à ça, au risque de répliquer quelque chose qu'il finirait immanquablement par regretter, parce que les mots dépasseraient sa pensée (ou y correspondraient trop bien). Neville avait toujours beaucoup d'estime et d'affection pour Harry et Hermione, mais il avait été déçu, et la déception n'est pas un sentiment qui s'efface si simplement. Toute cette histoire, il l'avait encore en travers de la gorge.
-Je sais que tu n'as pas de raisons de me croire encore, maintenant, mais je te promets que je ne vous cacherai plus jamais rien, quoi qu'on fasse, quoi qu'on décide, ce sera ensemble.
C'était de belles paroles, vraiment, et Neville avait bien envie de croire que son amie y croyait, au fond, qu'elle pensait vraiment qu'elle serait capable de poursuivre sans plus de cachoteries, d'être parfaitement honnête avec le reste du groupe, engageant sa parole au nom de Harry aussi. Mais il ne suffisait pas de le penser pour le faire.
Neville était convaincu que c'était une promesse qu'ils s'étaient déjà faites, et ils ne l'avaient pas respectée pour autant. Neville avait observé de loin les crises de jalousie de Ron, mais il ne pouvait que les comprendre. En tout cas en cette circonstance particulière. L'évidente complicité du survivant avec Hermione commençait à devenir vraiment handicapante pour tout le reste du groupe. Au final, ils avaient vraiment le sentiment de ne pas exister du tout. C'était ça, leur plus grand reproche. Ou son reproche à lui, en tout cas.
"Tu as raison." répliqua-t-il avec beaucoup de froideur, même plus que celle qu'il avait employé en prenant la parole tout d'abord, mais c'était mérité, après tout. "On n'a plus aucune raison de vous faire confiance." Il marqua une légère pause, son regard soutint celui d'Hermione. "On verra bien si vous arrivez à tenir parole, cette fois." répliqua-t-il ensuite afin de lui faire comprendre que de lui-même en tout cas, il n'y croirait plus. "Tu pensais aller où, pour commencer ?" demanda-t-il alors, qui ne voulait pas entendre plus d'excuses de la part d'Hermione.
Hermione Granger
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mar 1 Nov - 11:38
H
ermione encaissa sans mot dire les propos de son interlocuteur. Elle savait bien qu'il avait toutes les raisons du monde de parler ainsi, qu'il avait toute la légitimité possible d'être en colère. Elle ne pouvait pas lui reprocher de manifester ses doutes et son mécontentement, elle l'avait bien cherché. Après ce qu'ils avaient fait, Harry et Hermione avaient au moins la chance que la majorité des voyageurs n'aient pas pris la décision de fuir loin d'eux comme l'avait fait Ginny... même si parfois, la jeune femme se demandait si Ron n'était pas à deux doigts de la suivre. La jeune femme n'aimait pas voir la distance qui s'était créée entre eux, mas elle avait elle-même creusé ce fossé, elle ne pouvait pas prétendre le contraire. Il allait falloir, à présent, qu'elle fasse de son mieux pour colmater la brèche. Ça prendrait du temps, ça demanderait un grand nombre d'efforts, mais la jeune femme était prête à tout ça, parce que le groupe avait de toute façon besoin de retrouver son unité, c'était proprement essentiel. Mais ce n'était pas la seule raison. La vraie raison, c'était tout simplement que Ginny lui manquait, que l'attitude de Neville était difficile à supporter, et que Ron... elle avait peur d'avoir tout gâché avec lui, alors que ce restait pour elle une certitude : elle était folle amoureuse de lui. Elle n'avait pas envie de perdre tout ça... Alors elle s'armerait de patience, et elle s'appliquerait à regagner la confiance de chaque voyageur temporel, l'un après l'autre. C'était tout ce qu'elle pouvait faire. Elle choisit par conséquent de laisser ça de côté pour le moment. Ce n'était pas en en parlant continuellement qu'ils apaiseraient les tensions. Il valait mieux lui prouvait sans en parler qu'elle avait l'intention de changer et de s'en sortir. Même si rien n'indiquait qu'elle ne commettrait pas les mêmes erreurs de nouveau plus tard, ce même si elle devait faire preuve de la meilleure volonté du monde. Elle ne savait pas ce que l'avenir leur réserverait. Il était évident qu'il ne fallait présumer de rien. Mais elle avait en tout cas l'intention de ne plus être l'instigatrice de tels conflits. Elle voulait se battre pour que tout redevienne comme avant. Mais pour que tout redevienne comme avant, il fallait déjà retrouver Ginny.
-Je pensais aller au Chaudron Baveur, peut-être qu'elle a pu prendre une chambre là-bas ? Elle n'y croyait pas trop, mais il fallait tout essayer. Si jamais on ne la trouve pas là, on pourra faire le tour des boutiques du chemin de traverse, on ne sait jamais.
Elle ne voyait pas quoi faire d'autre, de toute manière, sinon se rendre dans chaque endroit que Ginny avait pu un jour fréquenter. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'y essayait, elle avait déjà fait plusieurs fois le tour de Pré-au-Lard, s'était renseigné dans chaque département de sainte Mangouste... mais il fallait poursuivre les recherches. Qui sait, au final, c'était peut-être la chance qui leur permettrait de la retrouver. Il suffirait qu'ils se trouvent au bon endroit, au bon moment. Ou pas. Dans tous les cas, il fallait absolument. tout tenter, de toute manière. Cette situation ne pouvait réellement plus durer.
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Neville Londubat
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mer 16 Nov - 12:24
Tout était dit, même si rien n'était résolu. La rancoeur était trop grande, ce n'était pas de longues conversations qui allaient la faire disparaître, pas du tout, seul le temps en serait peut-être capable, et encore... Ce serait leurs actes à chacun qui finirait peut-être par les mettre d'accord. Peut-être, peut-être... Il n'en savait rien.
Il n'était pas du tout capable de pardonner pour le moment, mais quand même capable de reconnaître que pour le moment, l'heure n'était pas à la prise de tête mais à la recherche. Il leur fallait retrouver Ginny, c'était le plus important, c'était ce qui comptait plus que le reste.
Alors il préférait se concentrer sur le plus important, sur le plus urgent : ils allaient chercher Ginny et, avec un peu de chance, peut-être même la trouveraient-ils.
-Je pensais aller au Chaudron Baveur, peut-être qu'elle a pu prendre une chambre là-bas ?
Neville hocha la tête, ce n'était effectivement pas une mauvaise idée. Même pas du tout, cela dit, comme c'était le premier endroit auquel ils pensaient, ce serait peut-être le dernier endroit que Ginny aurait choisi pour se planquer... Mais en même temps, ils n'avaient pas la moindre idée, pas la moindre piste... Alors quelle importance.
Comme on dit bien souvent, il faut bien commencer quelque part de toute façon, ils allaient sans doute brasser du vent, mais c'était mieux que de rester là, à croiser les bras, à se regarder dans le blanc de l'oeil en ruminant de vieilles rancoeurs. Là, ils auraient le sentiment d'être un peu utiles.
-Si jamais on ne la trouve pas là, on pourra faire le tour des boutiques du chemin de traverse, on ne sait jamais.
Oui, on ne savait jamais. Ça pouvait être une question de chance, tout simplement. Pour peu qu'elle décide de faire ses achats au moment où ils se pointeraient. Ce nécessiterait un sérieux hasard... Mais le hasard, c'était un peu leur rayon, quand même. Sans le hasard, ils ne seraient pas là, après tout.
"Ouais, on a qu'à faire ça, faut bien commencer quelque part." accepta-t-il finalement, et sans dire un mot de plus, il s'engagea à l'extérieur sans s'assurer qu'Hermione le suive.
Il ne l'attendit pas davantage pour transplaner jusqu'au Chaudron Baveur, directement à l'intérieur du pub. À cet endroit, l'avantage, c'est que ça ne surprendrait personne, et ça aiderait beaucoup de monde.
Il tourna tout de même son regard en arrière pour s'assurer qu'Hermione l'avait bel et bien suivie.
Hermione Granger
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mer 16 Nov - 23:01
I
l fallait bien commencer quelque part, oui, effectivement, même si Hermione avait dors et déjà dans l'intuition que ces recherches seraient peine perdue, que ça ne mènerait nulle part. Elle savait bien qu'il ne fallait pas partir défaitiste, mais il était difficile de demeurer objectif à ce sujet, alors qu'ils n'avaient plus de nouvelles de Ginny depuis si longtemps et que leurs précédentes tentatives avaient été infructueuses. Dans l'idéal, elle avait envie de croire à une bonne nouvelle, bien évidemment. Elle avait envie d'entendre le tenancier du Chaudron Baveur lui annoncer que la rouquine avait bel et bien pris une chambre chez lui. Mais elle ne le croyait pas. Si ça avait dû être le cas, ça ce serait déjà vérifié et ils auraient eu la possibilité d'essayer de la ramener à la raison et à la maison. Mais il n'en était rien. Quoi qu'il en soit, mieux valait tenter que de rester inactif. C'était son point de vue... Et visiblement, c'était aussi le point de vue de Neville. Qui sait, à eux deux, ils parviendraient peut-être à un résultat. Ou pas.
Neville ne la prévint pas quand il se mit en route, et transplana. Dans ce genre d'attitude, elle ne pouvait qu'observer la colère sourde du jeune homme. Hermione poussa un soupir avant de daigner transplaner à sa suite. Elle savait bien que Neville voulait lui témoigner sa colère, mais elle aurait aimé partir sur une base plus sereine avec son ami. Enfin, il fallait qu'elle se fasse une raison : il leur fallait du temps, ce même si le temps leur manquait forcément. Sauf s'ils décidaient d'en prendre plus... Ce qui arriverait sans doute à ce rythme... Les mois défilaient si vite. Elle atterrit au Chaudron Baveur et ne tarda pas à retrouver Neville sur place.
-Je vais aller demander, tu m'attends ici ? proposa Hermione.
Elle n'attendit pas vraiment l'approbation de Neville et s'enquit de la clientèle du Chaudron Baveur. On lui répondit peu aimablement, mais on lui répondit tout de même finalement : Ginny Weasley n'était pas là. Hermione revint vers Neville, penaude.
-Elle n'a jamais pris de chambre ici...
Bien sûr, elle s'y attendait, mais elle ne put s'empêcher de se sentir déçue malgré tout, preuve que l'espoir demeurait, malgré tout, et ne les lâchait pas. Ne la lâchait pas. Elle regarda Neville. Là, maintenant, elle avait besoin de son soutien, pas de sa rancœur.
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Neville Londubat
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Neville n'avait pas vraiment pris le soin de vérifier qu'Hermione le suivait, mais il devinait qu'elle allait le faire. Malgré leurs contentieux, leur objectif était le même : ils voulaient retrouver Ginny. Pour cela, ils ne devaient pas y passer par quatre chemins. En fait, il n'y en avait qu'un seul, de chemin, pour l'instant, qui savait attirer leur attention, c'est-à-dire le chemin de traverse.
Hermione l'avait effectivement suivi, et elle transplant en même temps que lui au Chaudron Baveur, à partir de là, elle reprit les rênes, et même si son initiative était judicieuse, elle agaça un peu Neville... sans vraiment de raison, en fait. Ce serait sans doute comme ça pour un moment, à présent. Dès que Harry ou Hermione prendraient leur position d'autorité, il s'en agacerait. Parce qu'ils conservaient leur position de leaders, mais Neville ne la trouvait plus vraiment légitime. C'était eux qui avait la force de caractère et l'influence, originellement, d'accord, mais des leaders n'étaient-ils pas supposés agir au nom de leur groupe et ne pas faire bande à part ?
C'est sûr, Harry et Hermione répliqueraient sans doute qu'ils avaient agi pour le bien commun, mais espérer une démocratie et se voir adjoint à deux despotes, c'était une pilule rude à avaler, en tout cas pour Neville, qui était bien loin d'avoir imaginé que les choses se passeraient ainsi.
-Je vais aller demander, tu m'attends ici ?
Neville n'eut de toute façon pas le temps de répondre qu'Hermione se précipitait déjà à l'accueil pour s'enquérir de la présence ou non de Ginny. Neville attendit là, les mains dans les poches. De toute manière, il n'y croyait pas. Il partait défaitiste, vraiment, convaincu que leur expédition ne mènerait nulle part, ne servirait même pas à leur donner bonne conscience.
Il attendit, sans grand espoir, et quand Hermione lui revint, penaude, il n'eut qu'à voir la mine sur son visage pour comprendre ce qu'il en était, et ses propos vinrent confirmer ses pensées.
-Elle n'a jamais pris de chambre ici...
Voilà, ça c'était fait... maintenant, ils allaient sans doute errer plusieurs heures sans aucun succès, mais en même temps, c'était couru d'avance. Par mauvaise foi, Neville aurait très envie de reprocher ça aussi à Hermione, mais il savait bien que ce serait injuste.
Alors il se contenta de hausser les épaules, l'air un peu blasé, celui de dire que ce n'était pas une immense surprise, après tout, et qu'ils n'avaient pu que s'y attendre.
"Bon ben... on a qu'à faire le tour des boutiques, on verra bien..." Aucune chance qu'ils la croisent, à son avis, mais ils pourraient peut-être chercher du côté des boutiques qu'elle affectionnait. Celle des fournitures de Quidditch, par exemple. "Y a personne, dans les amis qu'elle s'est faits à Poudlard, qui aurait pu l'héberger ?"
Hermione Granger
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attitude de Neville laissa sans mal comprendre à Hermione que le jeune homme n'avait pas spécialement cru dans l'hypothèse que Ginny ait tout simplement pu prendre une chambre au Chaudron Baveur, que la situation soit aussi simple que cela. Elle aurait pu déplorer son pessimisme, son fatalisme, mais pas vraiment, en vérité, car si Hermione tenait à explorer toutes les possibilités envisageables, elle n'était pas dupe pour autant. Au moment de chercher des renseignements à l'accueil, elle s'était largement douté qu'elle n'obtiendrait pas satisfaction. Ginny était parvenu à se dérober à leurs regards depuis plusieurs longues semaines, il était fort probable que cela dure encore bien longtemps, tant que la rouquine l'aurait décidé, en tout cas. Si l'on partait du principe, du moins - et Hermione avait envie de l'espérer tout de même, quand bien même son absence prolongée laissait place à l'appréhension d'un problème plus grand et terrible encore - qu'elle était bel et bien partie de son plein gré et qu'elle attendait juste le moment de revenir... Si elle choisissait de revenir. Hermione savait pertinemment que Harry n'était pas très optimiste à ce sujet, mais elle voulait penser que Ginny ne les abandonnerait pas. Elle avait eu besoin d'afficher son mécontentement, voilà tout, même si ça commençait à faire long. Mais son silence, en même temps, était à la hauteur de leur erreur. La jeune femme ainsi que son meilleur ami devaient payer le prix de leur décision, qui avait sans doute été trop hâtive. Il n'y avait plus de retour en arrière possible, à présent. Il fallait qu'ils se fassent pardonner, tout simplement, avec le temps. Sauf que non, "tout simplement", ce n'était pas forcément très approprié, tout cela était bien loin d'être simple, en réalité.
Neville suggéra de faire le tour des boutiques, ils verraient bien si cela devait donner quelque chose. Il ne semblait pas franchement y croire, une fois de plus, et Hermione ne pouvait que le comprendre puisqu'elle-même n'y croyait pas particulièrement non plus, mais ils pouvaient bien avoir de la chance, qui sait ? Il s'agissait d'arriver au bon endroit au bon moment... même si Hermione était d'avis que inny éviterait sûrement, justement, les endroits où elle encourrerait le moindre risque de les croiser. Elle avait choisi de s'isoler, de se soustraire un temps à la présence des voyageurs, alors elle était suffisamment intelligente pour savoir où se rendre et quels endroits, à l'inverse, il valait mieux qu'elle évite. Mais qui ne tentait rien n'avait rien. Bon, il y avait aussi la possibilité qu'elle soit hébergée par une relation de Poudlard, sauf que, franchement...
-Je suis pas certaine qu'elle se soit fait le moindre ami, à Poudlard, observa-t-elle posément, mais non sans réfléchir à cette proposition. Tu sais comment elle était avec les autres, là-bas... Mais elles n'étaient pas dans la même classe, elle ne pouvait pas être sûre. Luna saura peut-être, suggéra-t-elle alors. Et Harry aussi, en sa qualité de petit ami, mais il avait déjà dû y penser, et Hermione préférait ne pas trop l'évoquer en présence de Neville. Tu veux qu'on s'y prenne comment ? On se partage les boutiques ou on y va ensemble ?
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Neville Londubat
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville] Mer 11 Jan - 13:39
-Je suis pas certaine qu'elle se soit fait le moindre ami, à Poudlard. Tu sais comment elle était avec les autres, là-bas...
Là-dessus, Neville ne pouvait pas donner tort à son interlocutrice, c'est vrai que Ginny avait beaucoup changé depuis le voyage temporel, et tout le monde l'avait remarqué.
Ginny avait toujours été sociable, avant tout ça, bien plus sociable que lui. Neville en savait quelque chose. La jeune femme avait réussi là où beaucoup d'autres avaient échoué, elle lui avait donné confiance en lui, elle avait ce pouvoir-là sur les autres, à l'époque, mais tout avait changé, depuis.
C'est vrai qu'à Poudlard, il ne l'avait jamais vue traîner avec personne, à part Luna, et Luna n'était pas plus renseignée qu'eux sur ce qu'il était advenu de Ginny. Neville aurait aimé entendre parler d'une exception, n'importe laquelle. D'une seule et unique amie chez qui elle aurait pu se réfugier. Mais si cet ami avait existé, ce qui n'était pas du tout certain, ils ne connaissaient pas son identité.
C'était donc une piste qu'ils ne pouvaient pas poursuivre, ou pas dans l'immédiat en tout cas, Neville n'était pas plus capable qu'Hermione de donner le nom de personnes où la jeune femme aurait potentiellement pu trouver refuge pour les fuir, eux, pour fuir leurs incessants mensonges.
-Luna saura peut-être.
C'était sûrement la mieux placée pour savoir, en effet. Même si elles n'avaient pas été dans la même maison, elles avaient été dans la même année. Par conséquent, elle reconnaissait peut-être une de ses camarades comme l'amie de la jeune femme.
Ça restait à déterminer. Au fond, Neville se disait que Luna ne devait pas en savoir plus qu'eux, parce que si cette idée lui avait traversé l'esprit, elle la leur aurait confié, elle était loin d'être stupide.
À moins qu'elle ne couvre Ginny ? Non, elle n'avait vraiment pas l'air au courant... Mais d'un autre côté, par moments, Neville songeait que laisser Ginny tranquille était peut-être le mieux. Mais pour ça, il faudrait être sûr qu'elle était en sécurité, qu'elle ne risquait rien. Et ça, ils n'en avaient aucune idée, pour le moment.
"Je lui demanderai", répliqua Neville, qui en avait effectivement l'intention. Ça ne mènerait pas où que ce soit selon lui, mais ça se tentait malgré tout.
-Tu veux qu'on s'y prenne comment ? On se partage les boutiques ou on y va ensemble ?
Neville n'hésita pas une seule seconde avant de répondre, même si cela nécessitait peut-être plus de réflexion qu'il ne le montrait.
"On se partage les boutiques, ça ira plus vite." Bon, en soi, c'était vrai, mais s'il avait si rapidement suggéré cette option, c'était aussi qu'il ressentait le besoin d'être à nouveau seul. Il avait encore trop de rancoeur envers Hermione, il allait falloir plus de temps pour ça.
Le jeune homme ne se fit pas attendre, d'ailleurs, avant de se mettre en route.
"On se rejoint d'ici une demi-heure, okay ? À tout à l'heure."
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#Sujet: Re: Faute avouée, à moitié pardonnée ? [pv Neville]