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 Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax

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MANGEMORT
Abraxas Malefoy
Abraxas Malefoy
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Message#Sujet: Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax   Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax Icon_minitimeVen 25 Oct - 22:21




♫Un sourire efface les larmes mais pas la peine♫
Eden Crisford & Abraxas Malefoy

Quelle journée pourrie. Vive l’Angleterre et ses journées grises, tristes… Bon d’accord c’était l’automne mais, ce n’était pas non plus un raison. Pourquoi ne pouvait-il pas y avoir ne serait-ce qu’une seule petite journée ensoleillée ? Parce qu’on était dans un pays pourri. Abraxas regardait la pluie battre sur les carreaux avec tristesse. Il attendait, ou plutôt espérait que la pluie cesse bientôt de tomber pour qu’il puisse aller chercher ce foutu livre qu’il avait oublié il ne sait où dans le parc. Oui, sur ce coup là, on ne pouvait pas dire que le blond avait assuré. En même temps, ce n’était pas tellement de sa faute non plus. A la base il était sorti dans le parc espérant que cela l’inspirerait pour son devoir. Mais le problème, c’est qu’il s’était endormi avec son bouquin sur lui et que ce dernier était tombé à côté de lui. Et il avait été réveillé en sursaut par l’orage et son premier réflexe avait été de se réfugier à l’intérieur, oubliant dont son livre. Un nouvel éclair déchira le ciel sombre et il eut une pensée pour Elena qui devait sûrement s’être réfugiée quelque part à l’abri. Il sourit à cette idée mais fut tout de même un peu déçu de ne pas être avec elle pour la rassurer et la prendre dans ses bras, comme la fois dernière…

S’il pouvait s’arrêter de pleuvoir ne serait-ce que quelques minutes cela serait vraiment bien ! Soudain, on put voir quelques éclaircies et les gouttes de pluie se firent de plus en plus rares. Bon, on ne pouvait pas espérer mieux que ce temps là pour aujourd’hui étant donné que le soleil semblait fâché. Mais bon, cela était tout de même mieux que rien. Le jeune homme se dirigea donc vers l’extérieur une nouvelle fois, espérant qu’il ne se remette pas pleuvoir quand il serait dehors parce qu’il l’aurait vraiment mauvaise. Arrivé dehors il essaya de se rappeler où il s’était posé il y a un petit moment déjà. Quand il eut retrouvé le fameux arbre, il constata avec ennui que le livre était complètement trempé. Génial… Il n’avait que ça à faire de trouver un moyen de le sécher. Il le fourra dans son sac avec colère et se dirigea une nouvelle fois vers le château. Mais il s’arrêta quand il remarqua que quelqu’un était assis sur un des bancs. Cette personne devait être dérangée surtout qu’il risquait de pleuvoir une nouvelle fois à tout instant. Il s’approcha un peu plus de la personne en question et s’aperçut que c’était Eden Crisford. Ben dis-donc… Cette fille était encore plus tarée qu’il ne l’aurait imaginé. De plus, elle tenait un bout de papier dans les mains, ce qui semblait être une lettre. Et elle avait vraiment une tête de déprimée, comme si elle avait pleuré ou elle allait pleurer.

Abraxas n’avait pas vraiment envie de jouer les consolateurs, donc il se remit en marche rapidement, faisant semblant de ne pas l’avoir vu. Mais il s’arrêta quand une idée germa dans son esprit. Si il faisait le mec gentil avec elle, peut-être qu’il pourrait de ce fait se rapprocher de la jeune fille et cela l’aiderait dans son plan de « je vais me marier avec cette folle, pour me rapprocher de son père ». Abraxas sourit de son idée qu’il trouvait géniale. Et fit demi-tour de dirigeant cette fois-ci vers la bleue et bronze. Arrivé à sa hauteur, et constatant qu’elle ne l’avait pas vu, il s’installa à côté d’elle. Il se demanda un instant ce qui pouvait bien la mettre dans cet état là mais se ravisa en se disant que de toute façon il n’en avait pas grand-chose à faire.

« Heu… Eden, ça va ? T’as pas vraiment l’air dans ton assiette. Qu’est-ce qui t’arrive ? »




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Message#Sujet: Re: Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax   Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax Icon_minitimeVen 10 Jan - 20:51


Un sourire efface les larmes mais pas la peine
« Dans toutes les larmes s’attarde un espoir. »

La nourrice d'Eden lui avait toujours affirmé avec conviction qu'elle n'avait rien à envier aux autres jeunes de son âge. Qu'elle avait la beauté, l'intelligence, le caractère, la richesse, le nom, les relations.... Qu'au contraire, c'était aux autres de la jalouser parce qu'elle était née en haut de la pyramide sociale, avec tout ce dont rêverait n'importe qui.
Et alors, l'enfant qu'était encore Eden lors de cette discussion lui avait répondu qu'elle n'avait pas de mère, que son père la haïssait -non, qu'il ne la remarquait même pas-, qu'elle n'avait pas d'amis parce qu'elle était trop étrange, qu'elle n'avait personne, personne qui l'aimait réellement pour ce qu'elle était et pas pour ce qu'elle paraissait être. A part Scarlett, celle qui l'avait élevée comme la mère qu'elle avait tué à la naissance..... Non, sans les autres, elle n'était rien, rien qu'une ombre intangible.
Et puis, il y avait eu Olive. Il y avait eu la petite voisine pâlotte qui, lorsqu'elle jouait, semblait remplir le monde d'Eden de couleurs éclatantes et douces, qui lorsqu'elle lui souriait semblait lui donner l'impression d'être un peu moins invisible, un peu moins pesante. Il y avait eu Olive, sa plus grande, sa seule amie, son professeur, son guide, celle qu'elle admirait tant, à qui elle aurait aveuglément obéit sans hésiter.
Après cela, elle avait rencontré Arthur, la première personne qui l'avait faite se sentir aimée, désirée, femme. Un garçon amoureux d'elle, chose qu'une fille aussi lunatique, perdue et manquant de confiance en elle qu'Eden n'aurait jamais osé espérer. Un moyen de gravir les échelons sociaux encore plus, et de prouver à son père qu'elle n'était pas qu'une meurtrière, qu'elle était digne d'être la fille d'un grand homme.
Ne manquait plus que la reconnaissance de son père, et tout aurait été parfait dans le meilleur des mondes. Oui, à force d'efforts, de croyance, d'espoir, elle avait quasiment atteint cette perfection tant désirée....

Et puis Arthur était parti. L'avait abandonné.
Et puis son père l'avait disputée, accusée.
Et puis.... Et puis Olive s'était suicidée. Elle était morte. Elle l'avait abandonnée elle aussi.

Et alors les illusions naïves d'Eden s'étaient écroulées avec une brutalité telle qu'elles en avaient détruites tout sur son passage. Ses rêves d'avenir, ses espoirs, son bonheur. Et quel bonheur!! Un bonheur illusoire et éphémère, fruit de cet espoir ridicule et meurtrier qu'elle avait eu la sottise de porter. Rien n'avait plus d'importance maintenant. Depuis le décès d'Olive, elle était comme un pantin désarticulé, marchant parce qu'elle n'avait pas le choix, se levant pour aller en cours et rêvasser tout le long de ses souvenirs heureux et ceux qui l'étaient moins ; comme ce jour ou sa plus chère amie lui avait révélé qu'elle était atteinte d'une maladie incurable -cette même maladie qui avait poussée Olive à se tuer. Ce jour là, Eden s'était jurée de trouver par n'importe quel moyen un remède, de sauver son amie des griffes du sombre destin que lui avait réservé Morgane. Mais encore une fois, elle avait été inutile, incapable. Toutes ses entreprises échouaient, se faire aimer de son père, épouser Arthur, sauver Olive.... Tout.

Alors elle s'était assise là, sur ce banc placé au milieu du parc. Seule avec ses sombres pensées, elle était restée immobile depuis deux heures à lire et relire le bout de papier froisser et brouillé par de trop nombreuses lectures ; restant sans réaction malgré la pluie diluvienne qui avait trempé ses vêtements qui lui collaient maintenant au corps comme une désagréable seconde peau. Dans ses mains la lettre d'Olive était placée, les mots en grande partie effacés par la pluie.... Mais ça n'importait pas, plus puisqu'à force elle les connaissait par cœur, ces mots. Ils étaient gravés dans sa mémoire et son âme comme une marque au fer rouge, douloureuse mais indélébile et inoubliable. Ces mots étaient ses trésors et ses bourreaux, les derniers cadeaux d'Olive Hornby à son amie d'enfance. Et dire qu'elles avaient été amies, mais que personne n'en avait jamais rien su!!!

Elle sentit à peine le nouveau venu s'asseoir à ses côtés, comme décrochée de la réalité. Le temps semblait reflet de son humeur et de son âme. Intéressant.

« Heu… Eden, ça va ? T’as pas vraiment l’air dans ton assiette. Qu’est-ce qui t’arrive ? »

A cette voix bien connue, les mots gravés au fer rouge dans son esprit lui apparurent : " Peux-tu en dire autant d'Abraxas Malefoy?" Olive l'avait mise en garde sur ce garçon, et pourtant, Eden tourna lentement la tête vers lui pour le regarder et, voyant l'inquiétude dans ses profonds yeux gris se demanda pour quelle raison Olive avait-elle pu penser quoi que ce soit de mal de quelqu'un d'aussi généreux.... de différent de ces autres pour qui elle ne faisait ressentir que de l'indifférence. Comme à chaque fois qu'elle voyait Abraxas Malefoy, elle sentait ces étranges papillons dans son ventre, elle était fascinée par cette stupéfiante et irréelle beauté qu'il possédait.... Mais cette fois, ça ne dura pas plus longtemps qu'un battement de cil que déjà toute la tristesse venait étouffer tout le reste.... Elle poussa un soupir las, et détourna le regard pour ne pas qu'il puisse voir l'état lamentable dans lequel elle était.... Cernes immenses sous ses yeux, cheveux assombris et détrempés par la pluie, profonde fatigue et peine marquée sur ses traits....

« Ne t'inquiète pas, tout va bien. » Elle ne voulait pas assombrir son seul rayon de soleil en cette période ou tout était ruine obscure et cœur brisé. Il était le seul à s'être intéressé à elle depuis Arthur, à lui porter attention et considération. A vrai dire, Abraxas s'intéressait plus à elle que son propre père, il n'y avait rien de plus horriblement douloureux qu'une connaissance soit plus gentille qu'un parent.... Elle l'aimait bien, Abraxas. Depuis qu'ils avaient discutés autour de ce premier devoirs, ils avaient remis leur rencontre à toutes les semaines, elle l'aidant pour ses devoirs, lui la faisant rire parfois, la charmant doucement... Elle cherchant à se dire qu'elle ne faisait que par intérêt, pour espérer l'appâter et avoir une chance d'épouser un Malefoy.... Mais ce n'était pas un temps pour les faux-semblants et les mensonges. Voir Abraxas inquiet pour elle lui rappelait Olive quand elle lui demandait avec gentillesse si tout allait bien.... Alors Eden abandonna son mensonge et éclata en sanglots douloureux. « Je.... Non.... Non, rien ne va.... RIEN!! Ma seule vraie amie est morte et ne m'a laissé rien d'autre que quelques mots d'adieu, mon père accorde plus d'importance à notre elfe de maison qu'à sa propre fille, tout le monde me considère comme une aliénée bonne à enfermer..... RIEN NE VA!!! » Plus de masques, plus d'hypocrisie, plus de futiles bonnes manières. Il ne restait que les larmes, la douleur, la franchise. Une confession d'une adolescente tellement fragile que cette nouvelle blessure était de trop. Olive était morte. Elle était seule, et faible. Elle n'avait plus rien, non rien d'autre que les apparences ; mais non, car même elles étaient gâchées. Oui, elle gâchait tout à se montrer sous un jour si vulnérable à Abraxas, lui qui a l'origine n'aurait dû être qu'un Arthur bis, un pion supplémentaire pour gagner l'affection d'un père sans cœur.... Mais maintenant elle avait accepté la vérité. Les derniers mots d'Olive, loin de l'aider à tenir le coup, luis avaient montrés à quel point elle était misérable et stupide. "Je sais que tu espères que ton père reconnaisse un jour ta valeur. Mais laisse moi te dire qu'un jour, il ne pourra faire autrement que de voir à quel point tu es une personne intéressante, profonde et riche." Bien sur que non. Ce jour ne viendrait jamais. Après Morgan, Olive décédait. Elle n'avait même pas pu assister à l'enterrement tant la nouvelle l'avait désarçonnée. Il n'y avait aucun maudit espoir que Merlin ou quiconque l'entende ou découvre sa détresse. Elle était à peine plus remarquable qu'un meuble, après tout, et moins qu'un elfe de maison.... Ce jour n'arriverait jamais.

Elle leva de grands yeux bruns emplis de larmes et de détresse vers le vert et argent blond :

« N'as-tu jamais eu l'impression que tout dans ta vie n'était qu'illusion? N'es t'es-tu jamais senti si seul, si désespérément abandonné dans ce désert humain que l'envie de mettre tout simplement fin à cette insoutenable torture te venait à l'esprit? N'as-tu jamais pensé que tous tes efforts, tous tes espoirs ne porteraient jamais leurs fruits, taraudé par l'impression d'être un assassin, une simple erreur de la nature? Ne t'es tu..... » sa voix se brisa et elle enfouit à nouveau son visage dans ses mains, les perles salées continuant à s'écouler comme le peu de volonté qu'il lui restait.... Qu'elle était bête, Abraxas ne pouvait pas connaître tout cela. « Non. Bien sur que non. Toi, tu es parfait, tu es celui que tout le monde aime, que tout le monde envie, à qui tous veulent ressembler. Tu es l'ami et le petit ami rêvé, beau, charismatique, fort, brillant. Tu es tout sauf seul. Tu es le fils idéal, celui que mon père aurait aimé avoir. Tu es parfait, et moi je suis pleine de fissures et de défauts. Tu ne devrais même pas me regarder, et partir, m'oublier, faire comme si je n'existais pas.... comme les autres. »

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" avait Olive, la si sage, la si incroyable Olive. Mais c'était faut. Eden était encore en vie parce que son pouls battait et que l'air entrait dans ses poumons, simplement parce que son cœur n'était pas arrêté. Pas parce qu'elle est était plus forte, pas parce qu'elle avait envie de continuer à exister alors que nul ne le désirait. Elle se sentait exister seulement lorsqu'elle apporter son aide, seulement lorsque sa face altruiste la faisait se rendre utile auprès des autres.... Sinon, elle n'était rien.

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Dernière édition par Eden Crisford le Lun 12 Jan - 13:33, édité 3 fois
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Message#Sujet: Re: Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax   Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax Icon_minitimeDim 2 Fév - 14:28




♫Un sourire efface les larmes mais pas la peine♫
Eden Crisford & Abraxas Malefoy

« Ne t'inquiète pas, tout va bien. »

Mais oui bien sûr... Elle était bien bonne celle-là ! C'est vrai que c'était dans l'habitude de tout le monde de tirer une tête de déprimée comme ça , sans raison, juste pour passer le temps. Bien sûr, lui il le faisait tout le temps ! C'était une très grande habitude que le jeune Malefoy avait développé... de jouer aux déprimés. Il s'apprêtait à lui répondre qu'il voyait bien que cela n'allait pas quand Eden se mit soudainement à fondre en larmes.

« Je.... Non.... Non, rien ne va.... RIEN!! Ma seule vraie amie est morte et ne m'a laissé rien d'autre que quelques mots d'adieu, mon père accorde plus d'importance à notre elfe de maison qu'à sa propre fille, tout le monde me considère comme une aliénée bonne à enfermer..... RIEN NE VA!!! »

Heu... Il ne s'attendait quand même pas à cette réaction là. Il n'avait jamais vu cette fille dans un tel état de détresse et de désespoir. Remarquez, il n'en avait jamais vu aucune. Et même si cela était difficile à avouer, il ressentit un léger, mais vraiment très léger, pincement au cœur. Il ne pensait pas que la Serdaigle était aussi affectée par le regard de son père, qu'elle y accordait autant d'importance. Finalement, elle n'était peut être pas aussi folle que cela. Elle cherchait juste à trouvée une place dans ce monde et dans sa famille.

« N'as-tu jamais eu l'impression que tout dans ta vie n'était qu'illusion? N'es t'es-tu jamais senti si seul, si désespérément abandonné dans ce désert humain que l'envie de mettre tout simplement fin à cette insoutenable torture te venait à l'esprit? N'as-tu jamais pensé que tous tes efforts, tous tes espoirs ne porteraient jamais leurs fruits, taraudé par l'impression d'être un assassin, une simple erreur de la nature? Ne t'es tu..... »

Hum... A vrai dire, Abraxas ne s'était jamais posé ce genre de questions non. Il faut dire qu'Abraxas ne remettait sa vie en cause que très peu de fois. Même jamais en fin de compte. Mais les choses étaient peut être plus simples pour lui puisqu'il était né homme. Et même s'il avait la responsabilité de faire perdurer la lignée des Malefoy, il n'avait pas à remplir des "critères" comme devaient le faire les demoiselles sang-pur afin de trouver un bon mari. La pression devait en être d'autant plus grande pour elles. Et Eden devait aussi subir cela.

« Non. Bien sur que non. Toi, tu es parfait, tu es celui que tout le monde aime, que tout le monde envie, à qui tous veulent ressembler. Tu es l'ami et le petit ami rêvé, beau, charismatique, fort, brillant. Tu es tout sauf seul. Tu es le fils idéal, celui que mon père aurait aimé avoir. Tu es parfait, et moi je suis pleine de fissures et de défauts. Tu ne devrais même pas me regarder, et partir, m'oublier, faire comme si je n'existais pas.... comme les autres. »

Abraxas fut surpris des paroles d'Eden. Il ne savait pas qu'elle le trouvait parfait. Bon d'accord, en même temps, il l'était vraiment donc ce n'était pas si surprenant que cela. Enfin, de l'extérieur. Abraxas voulait vraiment donner cette image parfaite de lui-même qu'il entretenait au mieux. Mais il y avait tout de même certains points où cette théorie pouvait être réfutée.  Par exemple, le fait qu'il essaye de manipuler la belle brune juste pour arrivée à ses fins et se moquant éperdument de la faire souffrir n'était pas vraiment quelque chose qu'on pouvait définir de parfait.

Abraxas ne savait pas vraiment comme agir face à cela, il n'avait pas l'habitude de consoler les gens, sauf quand cela était Elena. Il la regarda pleurer sans agir mais au bout d'un moment il se décida enfin à faire quelque chose, histoire de ne pas passer encore plus pour un salaud fini. Il leva doucement sa mais et la posa sur la tête de la jeune fille, avant de la ramener contre lui, sans pour autant l'enserrer.

"Hey... ça va aller tu verras. Tu es quelqu'un de bien tu sais. Et puis tu ne devrais pas te soucier autant du regard des autres. Tu sais, ils ne sont pas forcément mieux que toi. C'est même l'inverse le plus souvent. Ils t'attaquent parce qu'ils sont jaloux de toi. Il ne faut pas que tu les écoutes, ce serait leur faciliter la tâche et en plus de ça tu te ferais inutilement du mal. Et puis... pour ton père, ne t'en fais pas. Je suis sûr qu'il changera d'avis à ton sujet. Il faut juste que tu fasses quelque chose qui le rende fier de toi. Cela ne devrait pas être trop difficile. Et je ne suis pas aussi parfait que tu ne le penses crois moi. Si j'étais aussi parfait que tu le dis, je ne serais pas là à essayer de te consoler. Je serais sûrement en train de m'admirer et de me dire à quel point je m'aime tu ne crois pas?"

Ses dernières paroles avaient pour but de faire rire la jeune fille. Il espérait que cela fonctionne un temps soit peu. Même si le fait qu'il s'admire et qu'il s'aime soit tout de même un peu vrai.

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Message#Sujet: Re: Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax   Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax Icon_minitimeLun 12 Jan - 13:27


Un sourire efface les larmes mais pas la peine
« Dans toutes les larmes s’attarde un espoir. »

Les mots sortaient, incontrôlables, comme les larmes qui coulaient de ses yeux. Les paroles d'Eden étaient le reflet de sa douleur intérieure, et encore, elles ne pouvaient pas réellement exprimer tout ce qu'il se passait dans le petit cœur endommagé de la pâle jeune fille. Chaque larme salée semblait raviver une blessure, piquer plus fort. Et pourtant, la douleur la faisait se sentir plus vivante, moins automate. La poupée de porcelaine se fissurait mais réalisait que c'était le meilleur moyen que de ressentir.

Mais alors, la main d'Abraxas caressant doucement ses cheveux dans un geste étrangement réconfortant la ramena à la réalité. Au froid qui s'insinuait partout, glaçant son sang, ses os, ses muscles. Mais là ou Abraxas la touchait, il n'y avait plus de froid. Et lorsqu'il prit la parole, réfutant ses dires, mais pourtant prouvant plus que jamais à quel point il était parfait. Lui, le prince doré dont elle n'avait jamais osé rêver. Lui, qui faisait comme renaître l'espoir.
Eden le contempla de ses grands yeux bruns troublés, comme si elle le voyait pour la première fois. Les nuages l'avaient aveuglée trop longtemps. Les derniers mots d'Olive furent étouffés sous la douce voix d'Abraxas ; dont les cheveux, même dans le semi-obscurité de la tempête semblaient se teinter d'argent pur.

« Merci. » Elle n'allait pas mieux. Elle n'irait jamais mieux. Mais l'intention était là, pure, et tellement inattendue.... Les paroles d'Abraxas étaient comme un baume étalé sur ses plaies à vif. Le geste tendre du jeune homme faisant être une vague de chaleur et de confort au creux de son cœur blessé. Il n'avait pas que le plus beau sourire du monde, il en avait aussi l'âme, réalisait Eden en contemplant les yeux bleus-gris de son consolateur.

Prise d'une impulsion soudaine, sans même se rendre compte de ce qu'elle faisait, Eden releva la tête, soudainement conscience de leur troublante proximité... Ou non, inconsciente. Lorsque Eden la lunatique agissait, nul ne pouvait prédire ce qui lui passait par l'esprit, encore moins son action suivante. Pas même elle.
Embarquée dans un tourbillon d'émotions contradictoires et chaotiques, Eden choisit de les exprimer en rompant toute distance, et en posant doucement ses lèvres sur celles d'Abraxas.

Un coup de tonnerre retentit soudainement, comme un glas, comme le son de cor annonçant la catastrophe. Et alors que le reste du monde semblait disparaître aux sens d'Eden, ne laissant plus que des lèvres contres des lèvres, la pluie se mit à tomber dans une nouvelle déferlante inattendue. Les éléments se déchaînaient, comme le reflet de ses propres émotions. Et le baiser, d'abord sage et timide, devint presque passionné lorsque le beau serpentard lui répondit.

Un nouveau coup de tonnerre, et dans un sursaut Eden s'arracha à l'étreinte chaleureuse d'Abraxas. Les yeux toujours rougis par les larmes, les lèvres gonflées par ce baiser littéralement mouillé -de pluie et de larmes mêlées- elle plaqua ses mains sur sa bouche et se jeta sur ses pieds. En un instant, l'éplorée s'était transformée en effarouchée, en se rendant compte de ce qu'elle avait fait. Par Merlin !! Par Merlin, elle venait d'embrasser Abraxas Malefoy !!! Abraxas Malefoy qui était déjà en couple ! Abraxas Malofoy dont les lèvres rougies appelaient encore au baiser, tentation du diable, pomme interdite.

La panique s'empara d'Eden, peut-être parce que tout venait d'échapper à son contrôle. Celui qui la consolait était devenu celui qu'elle embrassait. Elle avait finalement succombé à toutes ces pensées impures qui la hantait depuis qu'Abraxas avait commencé à s'intéresser innocemment à elle. Oh, monstre !! Elle était définitivement la pire. Comment pouvait-elle penser à cela alors qu'elle portait encore le deuil d'une amie ! Comment pouvait-elle se laisser distraire en un tel moment ?

Comment pouvait-elle aimer l'embrasser, elle, la manipulatrice ?!

Envahie par la honte, la jeune femme dont les vêtements détrempés moulaient son corps comme un second peau tourna les talons et s'enfuie à toute jambe en direction de l'école ; plantant sur le banc un Abraxas sûrement aussi choqué qu'elle l'était.
Par Merlin. Elle ne pourrait plus jamais le regarder en face.

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Message#Sujet: Re: Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax   Un sourire efface les larmes mais pas la peine | Eden & Brax Icon_minitimeVen 16 Jan - 19:11




♫Un sourire efface les larmes mais pas la peine♫
Eden Crisford & Abraxas Malefoy

Abraxas espérait ne pas rester là pendant trop longtemps tout de même parce que rester sous la pluie n’était pas la chose la plus agréable qui soit. Et le fait de l’être avec une personne qui est limite en dépression l’était encore moins. Il était censé faire en sorte d’épouser cette fille, mais plus il passait du temps avec elle, moins il en avait envie. Il se disait que son plan n’était pas si bien que cela au final. Il pourrait toujours trouver une autre fille, plus canon, plus intelligent, plus… peu importe, il s’était lancé dans quelque chose alors autant aller jusqu’au bout ! Il serait toujours possible de faire marche arrière de toute façon, rien n’avait été conclu et les familles respectives des deux jeune gens n’étaient pas au courant. Eden non plus d’ailleurs…

Malgré toutes ses tentatives pour la faire sourire, la jeune femme restait dans son mal être. Même s’il n’était pas très sincère envers elle, voire pas du tout, elle n’était pas censée être au courant. Et en temps normal, Abraxas était très doué pour remonter le moral des gens. Cette fille devait échapper à toutes les lois naturelles, il n’y avait pas d’autres explications…

« Merci. »

Elle avait l’air tellement convaincue… Cette situation commençait vraiment à déplaire au jeune Serpentard. Il n’avait qu’une envie c’était de prendre ses affaires trempées et de retourner au château pour se sécher et se mettre au chaud parce que là, il se les caillait vraiment ! Alors qu’il était sur le point de mettre sa théorie en pratique, il se passa quelque chose de totalement inattendu. Le blond sentit une paire de lèvres sur les siennes. En fait cette situation n’était pas inhabituel, mais le fait que cela soir Eden Crisford qui l’embrasse, si. La prude Eden qui embrasse un garçon… Qui l’aurait cru. Tout d’abord, Abraxas fut trop choqué pour faire quoi que ce soit, et après la surprise passée, il décida de reprendre les rênes du baiser, parce que ma foi, autant en profiter, même si ce baiser était plutôt… mouillé et loin d’être le meilleur qu’il ait connu.

Après quelques minutes d’apnée, Eden s’écarta de lui et le regarda d’un air étrange, réalisant sûrement son geste et se demandant ce qui avait bien pu lui prendre de faire une chose pareille. Abraxas s’attendait même à ce qu’elle s’en aille comme cela. Ah… et bien ça y’est elle était partie. Il ne savait pas vraiment trop quoi penser de ce qu’il venait de se passer, mais en toute évidence il lui plaisait, ce qui n’était pas très étonnant, puisque rare étaient ceux qui résistaient au charme du Serpentard selon lui. Ce qui signifiait que ce la serait beaucoup plus simple pour lui d’arriver à ses fins, même si elle allait probablement ne plus lui adresser la parole ni même le regarder pendant un bon moment. Abraxas sourit, puis décida de rentrer au château parce que là, on aurait pu croire qu’il venait de se baigner dans le lac noir tout habillé. Il aviserait et réfléchirait à un plan d’action plus tard pour ce qui est de l’affaire Eden Crisford.

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