à la question : "Comment tu te sens ?", le jour de son mariage, il semble qu'il n'y ait qu'une seule réponse valable et acceptable : "C'est le plus beau jour de ma vie". Bien-pensante et cohérente, elle est communément admise comme étant la seule option appréciable parmi un panel de réponses qui me semble pourtant bien large, à présent que je vis à mon tour cette situation étrange. J'ai passé la matinée à afficher des sourires de façades, et à répéter cette phrase en boucle, et vous savez quoi ? Non, cette journée n'est pas la plus belle de ma vie. Je doute fort que l'on puisse considérer comme telle une journée que vous passez à angoisser à longueur de temps. Il y a le stress de l'organisation, la peur du couac, l'inévitable phase de doute à laquelle, à mon humble avis, n'échappe aucun jeune marié. C'est un véritable calvaire, et il ne semble se calmer que la nuit tombé et les invités partis. Et encore, vous n'imaginez pas à quel point j'appréhende ma lune de miel, moi qui ai respecté à la lettre les traditions, et qui craint désormais de décevoir.
Oh, n'allez pas croire que je regrette, que je sois malheureux, ou quoi que ce soit. Je ne pense juste pas qu'il y ait un "jour le plus heureux de votre vie", mais un "instant le plus heureux de votre vie", et cet instant, oui, je l'ai connu. Pile au moment où mes yeux se sont ancrés dans ceux d'Elena et que, soutenant mon regard, elle a dit oui. à ce moment-ci, très probablement, c'était bel et bien le plus beau moment de toute mon existence, malheureusement trop rapide et trop fugace, parce que nous voilà bientôt rattrapés par les formalités et tous les aléas d'une célébration que, si cela n'avait tenu qu'à moi, et si je n'étais pas si à cheval sur trop de principes, j'aurais bien célébré dans la plus parfaite intimité. Le vin d'honneur rassemble pour le moins le gratin de la communauté sorcière - et de sang pur, cela va de soi - des personnes là parce qu'il est de bon ton d'y être, et très peu, au final, pour sincèrement se réjouir de notre bonheur. S'il importe seulement à quelqu'un. Cela, après tout, ne me dérange guère. Mais devoir les supporter tout ce temps, moi qui ne demanderais qu'à ce que celui-ci soit uniquement accaparé par mon incroyable épouse, belle comme jamais dans sa robe de mariée, c'est déjà bien trop pour moi. Je fais malgré tout bonne figure, Elena à mon bras, je déambule parmi nos prestigieux invités, souris poliment, fais la conversation... La salle de réception est pleine à craquer, trop de monde pour que je sache vers qui me tourner ou pour que j'ose espérer avoir parlé à tous d'ici la fin de la soirée. Elle a été décorée avec goût, de même que, de ce que j'ai pu goûter, les traiteurs ont fait un excellent travail en ce qui concerne le buffet. Cela ne suffit pas à mon enthousiasme, même si je le feins très bien. Je réaliserais sans doute mieux ma chance sans tous ces vautours tournant tout autour de nous. En tous cas, une chose est bien certaine : la soirée va être longue. Très longue.
Elena Lestrange
▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
Nous y voilà enfin. J'ai cru que l'attente ne finirai jamais. Pourtant, chaque jour, l'angoisse me faisait un peu espérer que ce jour patiente un peu plus. Maintenant que j'y suis, je ne regrette pas qu'il soit arrivé sans le moindre retard. La journée s'emballe dès mon réveil et je passe entre les mains de diverses femmes dont le seul but est évident : me rendre plus belle que n'importe quelle mariée sur cette planète. On me tire les cheveux, on me maquille, on me serre dans un corset qui manque de m'étouffer et on me glousse à l'oreille du matin jusqu'à l'heure de la cérémonie. Je souris tellement et à tant de gens que mes zygomatiques sont douloureux. Malgré cela, je continue d'afficher pleinement mon bonheur à l'idée d'épouser Caleb. Je supporte mille et un tracas au cours de la journée, du plus petit au plus fracassant, du pétale de rose mal placé à la tâche sur la veste du témoin. Finalement, et ce malgré la réticence de mon époux à cette idée, c'est Abraxas qui m'a accompagné dans l'allée jusqu'à l'autel. Le jardin est sublime, les rosiers sont en fleur et il se dégage une douce odeur d'herbe fraîchement coupée. Mon moment préféré reste celui où les yeux de Caleb se sont posés sur la première fois sur moi de la journée, lorsque la musique a commencé à retentir. Je lisais dans son regard tellement d'amour, que plus rien autour n'avait plus d'importance à mes yeux. Après avoir prononcé nos vœux et échangé un bref baiser, notre bulle de tranquillité s'était retrouvée percée par les applaudissements et la suite de la fête.
Et voilà où j'en suis, pressée contre Caleb, mon bras accroché au sien, en train de sourire à tous ceux que je croise. Je suis persuadée que je ne vais pas avoir le temps de parler à la moitié des invités, mais ils se souviendront qu'ils étaient là et ça sera bon pour notre réputation. J’aperçois dans la foule notamment quelques chevaliers et collègues de Poudlard. Difficile également de ne pas remarquer Tom au milieu de toute cette niaiserie dont il a tellement horreur. Le pauvre a l'air de bien s'ennuyer même s'il s'efforce à le cacher. Je comprends que cela ne l'enchante guère, mais ni lui ni nous n'avions le choix. Nous devons passer pour de vieux amis d'école, il est donc naturel qu'il soit là. Ils sont tous là à nous souhaiter tous leurs vœux de bonheur, et je leur en remercie, mais j'avoue que j'aimerais retrouver un peu de calme. Ce fichu corset me coupe le souffle et j'ai les pieds en compote à cause des chaussures choisies par ma tante pour l'occasion. En parlant du diable, elle vient à son tour nous saluer, l'air joyeux mais triste peint sur le visage. Je lui fait un sourire sincère. Pour elle, pas question de masque. Elle m'a élevée et c'est grâce à son consentement que cette union a été possible. Pourtant peu adepte des effusions en public, elle me serre dans ses bras maladroitement. Je comprends son geste. Je ne suis plus sa petite nièce adorée, je ne suis plus une enfant. Cette cérémonie la pousse à admettre que j'ai grandi, et elle n'aime pas forcément l'idée. Lorsqu'elle s'éloigne, je me tourne et cherche Caleb qui a été malgré lui entraîné dans la foule par quelques invités enhardis par la joie.
Tom Elvis Jedusor
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QUI SUIS-JE? Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cm Camp: Mal Avatar: Gaspard Ulliel
e mariage. Concept absurde et désuet, tradition stupide et pathétique. Tout dans son évocation même inspirait à l’Héritier de serpentard le plus prodigieux des mépris. Jamais, non, jamais, il ne pourrait tolérer l’intérêt de cette forme manifeste d’asservissement consenti, si ce n’était au cours de ces rares moments où cet engagement devant une divinité à laquelle il ne croyait guère pouvait être exploité aux pires escients imaginables. Il ne partageait certainement pas l’euphorie voire (pire encore) l’émotion des personnes qui l’entouraient. Il n’était jamais venu que par pure convention, par formalité simple : parce que c’était là qu’il se devait d’être, quand bien même il se le serait aisément épargné.
Non, vraiment, rien dans le mariage n’avait la moindre chance de lui convenir ou de le séduire. Ne serait-ce que parce que cette institution idiote glorifiait la pire faiblesse qu’ait jamais connu l’humanité. Voir deux de ses meilleurs éléments s'y enferrer était prodigieusement décevant. Ma foi, c'était presque un impératif social, en définitive. Soit, donc, nul ne pouvait être parfait sinon lui, et c'est ce qui faisait sa force (ça et son humilité légendaire, heinà. Alors oui, l'expression toute en réserve de joie qui s'afficha sur son visage lorsque les deux tourtereaux se dirent "oui" était évidemment feinte. De même qu'il feignait d'ignorer Lou à côté de lui, qui semblait lui signifier par chacun de ses gestes et de ses regards qu'ils seraient les prochains. Douce rêveuse. Elle ne réalisait pas - pourtant elle l'aurait dû - que les masques étaient déjà bien fissurés, sur le point de tomber. Bientôt, il n'y aurait plus de faux-semblants, il n'y aurait plus besoin de se cacher. Elle était une part de sa couverture. Il n'aurait plus non plus besoin d'elle. Mais il lui restait encore quelques mois d'inconscience, va ! Au nom desquelles il lui laissait l'insigne honneur de s'agripper encore à son bras, alors qu'ils évoluaient parmi cette foule compacte d'individus pour chacun, d'une certains manière, plus intéressés qu'ils faisaient mine de l'être. Comme lui-même faisait si bien mine, d'ailleurs.
Il y avait là tout le gratin de la société magique de Grande-Bretagne... au sang parfaitement irréprochable, bien sûr ! La preuve par excellence qu'un nom seul suffisait à asseoir une réputation, puisque les deux jeunes mariées n'avaient pas réuni tant d'invités au nom de leur seule amitié pour toutes ces personnes en présence. Tom éprouvait d'autant plus de fierté d'être de ceux qui n'avaient guère pu compter sur leur naissance et sur leur nom. Certes, il abhorait le sien avec ferveur, mais celui qu'il s'était forgé, celui qu'ils craindraient tous un jour, valait bien mille Lestrange ou Gordon (une fois de plus, la plus sublime des humilités étouffait notre très cher psychopathe). Alors que les conversations battaient leur plein au cour de ce vin d'honneur, Tom passait de l'un à l'autre, sans toujours (voire jamais) s'intéresser véritablement. L'essentiel était dans le paraître, l'essentiel était de voir et d'être vu. Il était clair qu'il n'était pas le seul à poursuivre un tel objectif pour l'heure. Finalement, et après plusieurs minutes de déambulations parmi une foule on ne peut plus insipide, il se retrouva auprès de l'héroïne du jour. Elena, donc.
-Toutes mes félicitations.
Un ton neutre et un sourire de façade. Ils ne méritaient rien de plus chaleureux. Ni de moins.
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Lou Hamilton
▌ Messages : 558 Humeur : En couple avec : Abraxas Malefoy
QUI SUIS-JE? Baguette: bois de meurisier, 17 cm, crin de licorne Camp: Mal Avatar: Elliot Page
Une jeune femme indépendante, ne voulant absolument pas laisser ses faits et gestes êtres imposées par des conventions décidées par une société aux idées arrêtées, et certainement pas judicieuses, se serait sûrement exaspérée d’un tel spectacle, prônant le célibat comme règle de vie, et considérant quiconque se faisant passer la corde au cou pour quelqu’un d’infiniment faible.
Mais voilà, Lou n’était pas une jeune femme indépendante, loin de là. Elle n’était ni plus ni moins qu’une demoiselle de son temps, à qui l’on avait dit dès le plus jeune âge qu’elle n’aurait nul besoin de travailler plus tard, puisque son labeur à elle serait d’être femme et mère. Et ça ne la dérangeait pas, pas le moins du monde.
Elle avait du mal à concevoir que l’on puisse à ce point s’offusquer de voir deux personnes s’unir par des liens si beaux et si sacrés. Après tout, où pouvait bien être le mal ? Surtout quand, dans le cas présent, les deux personnes s’aimaient. Elle voulait bien admettre, oui, que certains mariages arrangées étaient plus malheureux que d’autres, mais était-ce là une raison pour cracher sur une tradition si romantique, et au final vieille comme le monde ? Nul ne saurait lui faire croire en une telle chose. Heureusement, les détracteurs à tout cela demeuraient peu nombreux encore, et lui permettaient en conséquence d’apprécier le spectacle sans passer pour une sombre idiote, à la naïveté regrettable.
Voir Caleb et Elena, deux personnes auxquelles elle tenait beaucoup par ailleurs, se dire oui, de cette manière, lui en costume impeccable, et elle en superbe robe blanche, ça l’émouvait, oui, et bien sûr, elle versa sa petite larme au moment adéquat, serrant une peu plus fort la main de Tom, qu’elle avait agrippé comme si sa vie en dépendait depuis le début de la cérémonie.
C’était ce qu’elle voulait pour elle également, des noces aussi grandioses, et toutes les festivités qui s’ensuivaient, et un jour, elle voulait sincèrement y croire, ce serait son tour. Un jour, Tom l’entraînerait lui aussi devant l’autel, et elle serait la personne la plus heureuse du monde.
Oui, vous avez tous raison, elle était niaise au point d’en être désespérante, mais elle, si quelqu’un finissait par lui arguer que ses rêves ne se réaliseraient jamais, elle répondrait : et pourquoi pas ?
Et pourquoi, pas, oui ? Elle lui avait présenté ses parents, et il avait passé le test haut la main. Certes, la nature de son sang était indéterminée, et en soi, c’était un net inconvénient, mais le jeune homme se rattrapait si bien de par son indéniable charisme que même ses parents n’avaient pas su lui en tenir rigueur. Tom avait raison, Lou pensait bel et bien qu’ils seraient les prochains. Et il avait tout autant raison en considérant qu’elle était une indécrottable naïve. Un jour ou l’autre, ça finirait sûrement par la perdre.
Toujours au bras de Tom, elle accorda un sourire sincère à Elena quand celui-ci la rejoignit, joignant ses félicitations aux siennes.
-C’était une superbe cérémonie, bravo.
Ses yeux également pétillaient de lueurs naïves à l’excès.
Sasha Colloway
▌ Messages : 2462 Humeur : En couple avec : Gwendall
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'IF, nerf de coeur de dragon, 29.3cm Camp: Mal Avatar: Saoirse Ronan
Sasha avait finalement reçue l’invitation de Caleb, celle de son mariage. Elle n’en revenait toujours pas, son ami allait se marier. Elle avait encore l’impression que Poudlard était si proche, quand ils étaient sur les bancs de l’école ensemble. Mais non, ils étaient adultes maintenant et ils se mariaient. La jeune femme n’était pas le genre de personne à réellement trouver un intérêt au mariage, cela ne signifiait pas grand-chose. Mais en même temps, on ne pouvait pas vraiment y échappé dans la société dans laquelle ils vivaient. S’ils n’étaient pas mariés, cela avait souvent tendance à jaser. Enfin, Sasha n’avait pas de famille pour lui mettre la pression, c’était un avantage. Elle ne pensait pas qu’Angus soit vraiment prêt à accepter de la voir partir avec un homme, une bague au doigt. Surtout quand on voyait la réaction qu’il avait eue quand il avait découvert qu’elle sortait avec Gwendall, la stagiaire ne voulait pas trop repenser à ce moment. En parlant du loup, la jeune femme l’avait évidemment invité à l’accompagner au mariage de son ami. Cela ne se faisait pas tellement de se rendre seule à un mariage et elle avait tout simplement envie de passer ce moment avec son petit ami. La cérémonie allait sans doute être très belle, mais la soirée risquait d’être un peu longue. Sasha adorait Caleb, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils vivaient dans le même monde.
Ce fut donc au bras de Gwendall, vêtu d’une tenue achetée exprès pour l’occasion, que Sasha assista à la cérémonie du mariage. C’était beau, comme elle l’avait pensé, mais tellement pas pour elle. En tout cas, la jeune femme se sentait vraiment heureuse en ce moment précis, pour ses amis qui semblaient l’être quoi qu’un peu nerveux aussi. A la fin de la cérémonie, le vin d’honneur commença. Il y avait foule et de nombreuses personnes cherchaient à voir les mariés. Cela ne servait donc à rien d’essayer de les approcher de suite, autant attendre un peu. Sasha se contenta d’observer un peu tous ce beau monde présent pour ce mariage. Elle se demandait bien combien de personne était présent pour les mariés, et non pas pour leur sang. Le sang… elle avait presque failli appartenir à ce monde si fermé des sangs pur. Si seulement sa mère n’avait pas épousé cet idiot de moldus, elle ne serait pas impure. Sasha jeta un regard à Gwendall avant de l’entrainer avec elle, dans l’espoir de pouvoir croiser ses amis qui venaient de s’unir. Elle vit Caleb au loin, mais ce dernier était plus qu’accaparé. Elle décida donc de s’approcher d’Elena, qui était en compagnie de Tom et sa copine. Bien, magnifique.
« C’était vraiment une très belle cérémonie Elena et tu es magnifique également ! » Dit-elle quand elle arriva au niveau de la marier, ne jetant pas le moindre regard à Tom. « Toutes mes félicitations ! » Elle lui adressait le plus sincère des sourires, se sentant vraiment heureux pour la jeune femme et celui qui venait de devenir son époux. « Je te présente Gwendall, mon petit ami. »
Et puis enfin, la jeune femme tourna son regard vers Tom et sa copine. Elle se doutait bien qu’il n’avait aucun sentiment pour elle, ce n’était qu’un manipulateur. Pendant toutes ces années, elle avait cru qu’ils étaient amis mais cela n’avait pas été le cas. Il avait juste attendu le bon moment pour se servir d’elle.
« Tom. »
Se contenta-t-elle de lui dire comme salut, adressant un petit sourire à sa cavalière.
Clyde Hornby
▌ Messages : 1281 Humeur : En couple avec : Marié à l'ô combien délicieuse Bonnie
QUI SUIS-JE? Baguette: 21,2 cm, bois de meurisier et poil de doxy Camp: Neutre Avatar: Robert Sheehan
ui cela surprendra-t-il d'apprendre que Clyde Hornby s'était toujours beaucoup ri des mariages ? Personne, certainement. C'est qu'il ne s'en était jamais caché lui-même; étant tout sauf un grand romantique. Peu fidèle, peu fiable, peu...tout, inconséquent, en somme, il ne pouvait éprouver à l'égard du sacro-saint mariage et de sa célébration qu'un sentiment tout ironique. Oui, il n'avait jamais été très fan de ce genre de cérémonial, c'est le moins que l'on puisse dire. D'emblée, donc, le tout ne lui inspirait que de très vilains sentiments, et disons que ce n'était pas sa récente expérience matrimoniale qui devait l'inviter à penser différemment. Certes, il ne s'était pas coltiné la pire épouse que l'on puisse imaginer. S'il était une chose que l'on ne pouvait pas reprocher au "couple Hornby", c'était de s'enferrer dans la routine. Mais il n'en demeurait pas moins qu'il n'aurait pas dit non à un célibat et à un chômage bien mérités. Notre roi de la procrastination trouvait en effet que, pour encore mériter ce titre, il faudrait peut-être qu'on arrête une bonne fois pour toutes de l'accabler de responsabilités qu'il n'avait jamais demandé à personne. Enfin bon. Pour lui, c'était trop tard, de toute manière, et tout pareil, visiblement pour Caleb et Elena. C'est que, en plus, ces deux tourtereaux semblaient enchantés de se passer la corde au cou. Clyde aurait sans doute trouvé mieux à faire que d'assister à la concrétisation de leurs roucoulades (genre dormir ou *insérer ici toute activité n'exigeant qu'un moindre effort*), mais sa famille avait trop insisté pour qu'il songe même à monopoliser trop de sa précieuse énergie en faisant l'effort de jouer les détracteurs.
Ce genre de rassemblement de sangs purs, c'était apparemment le must du must. Évidemment, lui, qui se fichait comme de l'an quarante de ce genre de conventions sociales et aurait tout aussi bien apprécié d'avoir des flots de sang molu dans les veines, lui qui ne jouait jamais les vantards que pour la forme mais se sentait fatigué à la seule idée de devoir se pavaner en grand comité, ne pouvait même pas trouver à la situation l'intérêt que d'autres lui prêtaient. À la limite, la seule chose qui lui semblait un tant soit peu amusante dans tout ça, c'était d'observer ses congénères et de découvrir les travers des uns et des autres, loins d'être tous exemplaires dans leurs attitudes. On ne célébrait pas ici, on pavoisait. Et Clyde, cynique et désabusé, assistait au spectacle comme l'on contemple un vaudeville, se demandant qui le premier saurait faire un exemple de son ridicule. Peut-être que ce serait lui-même Il assumerait plutôt bien, si tel était le cas. Il était d'avis que, si le ridicule pouvait tuer, il serait mort depuis longtemps et, ma foi, il était toujours là, en chair et en os, au grand désespoir de tous ceux qui ne pouvaient que constater la vacuité de sa seule existence, y compris lui-même, mais lui, il s'en amusait, plutôt.
Ne se sentant pas d'humeur à se joindre aux conversations aussi badines que formelles des invités en présence, le jeune homme se trouva une place bien confortable contre un mur (parce que se tenir debout sans le moindre appui serait, bien sûr, pour lui, une épreuve insurmontable), bien à proximité du buffet, et se saisit d'un toast et d'une couple pleine à ras bord de champagne qu'il sirota allègrement, se satisfaisant au moins de pouvoir boire et manger à l'oeil des boissons et des mets d'une aussi bonne qualité.
code by Mandy
[Last] Bonnie G. Hornby
▌ Messages : 495 Humeur : En couple avec : Heureuse épouse de Clyde...
QUI SUIS-JE? Baguette: 19 cm, Tilleul, Ventricule de dragon Camp: Neutre Avatar: Jennifer Lawrence
Bonnie pensait qu'une fois enchaînée à son merveilleux époux, elle pourrait faire ce qu'elle voulait. Bon peut être pas tout en fait. Mais elle s'imaginait naïvement qu'elle pourrait au moins échapper aux obligations de sa famille. Elle ne serait plus obligée d'assister à des dîners mondains tous plus stupides que les précédents ou rencontrer des gens ennuyeux à mourir ou... Bref. Elle pensait qu'elle échapperait aux ordres de sa mère. Mensonges ! C'était même pire qu'avant. Madame Adams avait même un peu plus d'estime pour sa fille depuis qu'elle avait consentie à perpétuer la lignée des sangs purs des Hornby et des Adams. Il fallait vraiment un mari pour gagner les faveurs de sa mère ? Vraiment ?
En tout cas aujourd'hui elle avait été tenue d'assister au mariage d'Elena et Caleb. Elle s'en fichait pas mal d'ailleurs. Elle ne les connaissait que de vue. Mais cela n'aurait pas été convenable de rester chez soi quand la haute société sorcière se réunissait pour célébrer une union de plus. Elle aurait bien passé son tour d'ailleurs. Son mariage à elle lui avait amplement suffit ! Pendant la cérémonie, Bonnie ressentie tout de même une petite pointe de jalousie. Pourquoi ? Parce qu'Elena et Caleb étaient amoureux. Pourtant, elle n'était pas vraiment romantique et n'a jamais réellement rêvé du prince charmant. Seulement, voir un couple aussi amoureux se dire oui pour toujours faisait envie. Être aimé. Bonnie n'avait pas cette chance. Encore moins avec Clyde. Si encore elle s'était contenté d'une entente cordiale. Mais là, elle rêvait. Son époux ne ressentait rien pour elle. Au début, elle s'en fichait bien. À présent, elle trouvait ça tragique. Jamais elle ne pourrait se faire aimer de quelqu'un sans entraver ses vœux matrimoniaux et ce jusqu'à la fin de sa vie. Quel bonheur !
La réception était ennuyeuse à mourir pour la jeune femme. Bonnie ne croise pratiquement personne qu'elle serait susceptible d'apprécier. Hors de question d'aller féliciter les mariés, ce serait vraiment étrange puisqu'ils ne se fréquentaient déjà pas à Poudlard. Il y avait beaucoup trop de convives ce soir pour qu'ils puissent s'en rendre compte de toute manière. Tant mieux pour elle. Tout en soupirant, Bonnie fît plusieurs fois le tour de la salle, somptueuse soit dit en passant. Elle discuta quelques instants, échangeant des banalités plus qu'affligeantes avec des amis de ses parents. Comme par hasard, ces derniers s'étaient défilés. Elle chercha sa douce moitié des yeux et elle ne fût pas étonnée de la trouver près du buffet avec un verre à la main. Elle aurait bien fait la même chose car tout avait l'air délicieux mais Bonnie n'avait pas vraiment faim, ni soif. Elle n'avait envie de rien ce soir et ce serait bien contentée de rentrer tranquillement chez elle. Mais il était encore tôt et cela ne se faisait pas de partir en premier.
Elena Lestrange
▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
Je l'admet, pendant un instant j'ai espéré que le pire de la journée s'était déroulé durant la mâtiné de préparation. Pauvre niaise que je suis. A peine séparée - que je le veuille ou non - de mon très récent époux, je me retrouve assiégée par mes " amis " qui viennent me féliciter. Ne me demandez pas de quoi, je n'en ai pas la moindre idée. Je ne crois pas que j'y sois pour grand chose après tout, l'amour m'est plus tombé dessus qu'autre chose. D'abord débarque Tom avec son sourire crispé dont j'ignore si le sens est " tu es une cause perdue mais je vais rien dire " ou bien " je vais massacrer ta famille jusqu'à la treizième génération ". Dans les deux cas, c'est pas bon signe. Je me sentirais rassurée de la présence de Lou si seulement je l'appréciait réellement. La pauvre est tellement sotte qu'elle ne se rend pas compte que Tom la manipule entièrement. Cela ne m'étonnerait même pas qu'elle espère être la prochaine du groupe à se marier. Qu'elle est mignonne la petite colombe. Je m’efforce de sourire convenablement tout en les remerciant pour leurs formules de politesse que je sais fausses. « Merci, je suis heureuse que vous soyez là et je suis certaine que Caleb l'est également du fond du coeur. » Mais alors vraiment que du fond le plus lointain possible. Mon regard glisse vers la gauche car déjà un autre couple se joint à nous, me privant un peu plus du peu d'air que j'avais à la base. Je dois me faire violence pour que mon sourire reste peint sur mon visage. Je ne peux plus respirer que par minuscules et rapides inspirations et expirations, ce qui ne devrait pas tarder à me donner le tournis.
Voilà que Sasha débarque, fièrement agrippée au bras d'une homme que je ne reconnais pas. Enfin, il me semble avoir déjà vu son visage quelque part, mais impossible de mettre un nom dessus. Les félicitations de mon amie semblent déjà plus honnêtes que celles des autres, ce qui me fait un bien fou. Comme d'habitude, sa gentillesse a le don de me calmer. En revanche, j'aimerais qu'elle apprenne à doser son rythme lorsqu'elle parle, parce que j'ai à peine le temps d'en placer une entre chaque sujet. Je commence par répondre à ses compliments qui sont probablement exagérés. « Merci, tu es pas mal du tout non plus ! » Dis-je avec un petit rire étouffé. Avec ce fichu corset, c'est mon maximum. Puis, je reporte mon attention sur l'inconnu auquel elle est attachée comme un pot de colle. Je me demande si c'est par peur qu'on le lui vole ou bien par peur qu'il ne s'échappe. Je remarque bien entendu les efforts considérables qu'elle fait pour ne pas regarder Tom pendant qu'elle s'adresse à moi, ce qui ne manque pas de piquer ma curiosité. Je hoche la tête et tend la main pour serrer amicalement celle de son petit-ami - puisque tous les signes semblent indiquer que c'est ce qu'il est. « Ravie de vous connaître, Gwendall. » Dis-je de la façon la plus distinguée possible. Mon regard s'évade vers le reste de la foule autour de nous. Mais où est Caleb ? J'aimerais vraiment qu'il bouscule quelques invités pour me rejoindre. Je ferme un instant les yeux par réflexe - parce que ça n'empêche pas de voir flou, soyons logiques - et sors un petit éventail blanc brodé de mon gilet pour me faire de l'air. J'espère que j'ai l'air époustouflante dans cette robe, qu'il y ai au moins une bonne raison pour que je souffre autant. Si ça se trouve, je me suis pété une côte, qui sait ?
Jo Benett
▌ Messages : 6495 Humeur : En couple avec : Célibataire
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'hêtre, avec un crin de licorne Camp: Neutre Avatar: Jodelle Ferland
Jo avait reçu le faire-part de mariage de Caleb et Elena, un matin où elle n'était pas vraiment en forme, ses parents n'étaient plus depuis quelques jours, et son premier geste fut de déchiré l'invitation en confettis. Elle n'irait pas à ce mariage débile, pour souhaiter tout le bonheur du monde à Caleb et à Elena, alors qu'elle n'avait pas cette chance aujourd'hui. Finalement, à la fin de la journée, elle avait cherché les petits morceaux partout pour recoller l'invitation. Et découvrir la date et le lieu de la cérémonie. Jo n'avait eu personne à invité avec elle, la jeune fille avait donc dû se rendre au mariage toute seule, ça se faisait pas vraiment, mais elle n'avait pas vraiment le choix de toute façon. Depuis son clash avec Ines, elle n'avait plus beaucoup d'amis. Les seules personnes avec qui elle parlait, c'était Miyria, mais la jeune femme était partit à l'étranger. Et Sebastian, mais elle le voyait assez mal dans ce genre de cérémonie, et depuis sa conversation avec Verpey, elle avait cherché à mettre de la distance avec le jeune homme. Bizarrement, elle le regrettait un peu, alors qu'elle n'avait jamais vraiment été amie avec lui. Et puis, il y avait aussi Aulne, mais alors là ce serait encore moins probable que Seb.
Elle arriva à l'heure, assista à la cérémonie, vit les époux s'échangeaient vœux et alliances. Jo était contente pour eux, mais elle avait un peu de mal à le montrer, ce n'était pas la joie dans sa vie et parvenir à sourire, était déjà un exploit en soi. Aprés la cérémonie, il eut le vin d'honneur, beaucoup lui présentèrent leurs condoléances, et lui dirent combien la perte pouvait être tragique. Jo avait bien envie de les planter là, qu'est-ce qu'ils en savaient de la perte tragique de ses parents. La plupart ne les connaissait sans doute que de noms, ou peut-être pour les avoir croiser une fois au ministère. Sa mère travaillait à mi-temps pour organiser justement ce genre de cérémonie, cela aurait dû d'ailleurs pu être elle, qui aurait organisé tout ça. Elle soupira et sourit en cherchant à se trouver un petit coin pour se réfugier, surtout qu'elle venait de voir Lou et elle n'avait franchement pas envie de lui parler. Elle trouverait bien un moment pour présenter ses félicitations à leur couple. Heureusement, elle vit son cousin appuyé contre le mur prés du buffet, elle se dirigea vers lui. "Bonjour" fit-elle sans grand enthousiaste, comme une personne qui aurait bien eu envie d'être ailleurs.
Gwendall Colloway
▌ Messages : 1579 Humeur : En couple avec : Sasha
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de hêtre, ventricule de dragon, 21,38 cm Camp: Mal Avatar: Aaron Tveit
l est évident que, si Sasha ne lui en avait pas parlé, lui-même n'aurait pas fait l'effort d'assister à ce mariage. Oh, il avait été invité (comme à peu près tous les membres des familles les plus influentes de Grande-Bretagne, en même temps) aux noces de Caleb Lestrange et Elena Gordon, mais le fait est qu'il se moquait complètement de ce mariage. S'il devait se rendre à toutes les célébrations du genre sous l'unique prétexte qu'on l'y avait invité, il passerait tout son temps libre à entendre les cloches sonner et des amants plus ou moins consentants se dire "oui". Il connaissait un peu les Gordon, ayant déjà entendu parler de Pearl, la tante de la mariée, il avait eu quelques fois affaire aux Lestrange, mais ça s'arrêter là. Les deux tourtereaux, il ne les connaissait ni d'Ève, ni d'Adam et, au demeurant, elle se fichait royalement de leur idylle, factice ou non, et de leur sort. Non, c'était vraiment parce que Sasha les connaissait tous les deux, et était, semble-t-il, amie avec le marié qu'il avait bien voulu faire l'effort de venir.
Gwendall n'avait rien contre l'institution que le mariage représentait, en soi, il considérait, d'ailleurs, que c'était une tradition importante, divulgatrice de valeurs qu'il était important de pouvoir respecter. Mais assister aux mariages, par contre, était plus une obligation sociale pour lui qu'un véritable plaisir. Surtout quand il ne connaissait pas les mariés, et n'avait donc aucune raison de se soucier de leur sort. Pour ce qui était de la réception ensuite, ça ne l'enchantait pas davantage. Mais soit, il se prêtait au jeu. Au moins, personne d'autre de sa famille ne semblait avoir fait le déplacement. Il évitait donc le fameux "et toi, c'est pour quand ?"... Sachant que, à présent que sa relation avec Sasha gagnait en sérieux, la question se posait, en effet... Mais elle pouvait très bien être occultée, au moins encore un peu. Et tant mieux, le jour où il lui faudrait y réfléchir plus avant, il allait falloir qu'il prenne certains éléments en compte, le sang de Sasha, notamment, dont il ignorait encore la nature. Gwendall adressa un sourire agréable à Elena quand celle-ci le salua, avant que d'accorder au prénommé Tom, qu'il ne connaissait pas non plus (ignorant que lui, de son côté, le connaissait parfaitement bien) un rapide signe de la tête, remarquant effectivement la tension qu'il pouvait y avoir entre lui et sa petite amie.
-Ravi également, Elena. Mes félicitations.
C'était après tout ce que l'on se devait de dire en ce genre de circonstances... Et pour une fois, ces félicitations semblaient pouvoir être bien accueillies. De tous les mariages auxquels il avait pu assister, il semblait à l'Auror qu'elle et le jeune Lestrange formait le couple le plus heureux de s'unir pour la vie qu'il ait jamais connu... Même si la nouvellement Lestrange semblait comme... dérangée par quelque chose.
-Tout va bien ?
Pas forcément la question à poser juste après un mariage, certes.
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Caleb I. Lestrange
▌ Messages : 856 Humeur : En couple avec : Elena
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de houx, ventricule de dragon, 20,2 centimètres, souple et facilement maniable Camp: Mal Avatar: Nicholas Hoult
Les minutes passent au ralenti, alors que je me suis ignominieusement fait apalguer par l'un de nos invités. Enfin, je suppose que c'est l'un de nos invités... J'admets ne pas avoir eu grand rapport avec cela, je n'ai pas eu grand chose à dire au sujet des personnes qui viendraient, si ce n'est insister sur celles que je voulais absolument voir. En gros, c'est surtout mes parents qui ont grossi une liste déjà trop grande, et voilà que je me retrouve en train de parler avec un vieux barbu soporifique que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Il paraît qu'il bosse au ministère de la magie. Possible, le ministère est grand, il n'empêche que je ne crois pas l'avoir croisé une seule fois au détour d'un couloir. Et à présent, je sais que si cela venait à se produire, je ferais tout mon possible pour avoir beaucoup plus important à faire et filer doux vite fait. Sérieusement... ce type est d'un ennui.
Je m'en fiche que mon père et lui soient supposés être les meilleurs amis du monde (ce dont je doute franchement, à mon humble avis, ce type cherche avant tout à se faire mousser, comme à peu pré tout le monde ici). Moi, je veux juste pouvoir m'épargner cette discussion, et retrouver ma toute nouvelle épouse, la seule avec laquelle j'ai vraiment envie de passer ma soirée. Alors, tout en sirotant ma flute de champagne et en faisant mine d'écouter mon soporifique interlocuteur, je la cherche du regard. Elle n'est pas difficile à trouver. Elle s'extrait du décor, sublime, dans sa magnifique robe blanche. Elle ne manque visiblement pas de compagnie. Entre autres, Sasha, Lou, Tom, et un autre homme que je ne connais pas. Peut-être le petit ami de Sasha, le fameux Gwendall. Je préfère être en cette compagnie là.
Je n'invente même pas d'excuse. C'est l'avantage d'être le "roi de la soirée". Là, on me laisse tout passer. Je me contente de lui dire la vérité, donc, que je m'ennuie de mon épouse, et je m'en vais donc la rejoindre. À leur niveau, je sens comme une légère électricité dans l'air, mais je fais mine de ne pas m'en être aperçu. Je les salue les un après les autres et les remercie d'être venu.
-Tout va bien ? je demande ensuite à Elena, lui adressant ces quelques mots à l'oreille avant de déposer un baiser sur sa joue. J'ai comme le sentiment que quelque chose ne va pas. Une intuition qui est loin de me plaire.
Je songe à la question d'usage, demander aux personnes présentes si elles ont trouvé la cérémonie à leur goût, mais je gage qu'Elena s'en est déjà chargé à ma place. Alors je vais éviter toute redite. De toute façon, pour être honnête, leur impression sur la cérémonie m'importe peu. Je me sens davantage concerné par la jeune mariée. Que je rêverais d'enlever tout de suite loin de ce vin d'honneur que je tolère bien plus que je ne l'apprécie.
Sasha Colloway
▌ Messages : 2462 Humeur : En couple avec : Gwendall
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'IF, nerf de coeur de dragon, 29.3cm Camp: Mal Avatar: Saoirse Ronan
Sasha était vraiment heureuse pour ses amis, ils semblaient vraiment heureux. Le mariage c'était quelque chose d'un peu spécial, la jeune femme ne se voyait pas encore à la place d'Elena et loin de là. Mais cela ne l'empêchait pas d'être vraiment heureux pour eux, ses félicitations étaient plus que sincère. Même si cela pouvait se sentir qu'elle était plus que tendu par rapport à Tom. Les choses seraient mieux si l'homme n'était pas présent, la stagiaire en médicomagie se doutait qu'il n'était clairement pas sincère sur sa présence. Depuis qu'elle avait ouvert les yeux sur lui, elle le voyait bien autrement qu'autrefois. Il ne ressemblait plus du tout à cet ami qu'elle avait eu. Enfin, ce n'était pas le moment de se laisser déborder par ce genre de chose. Surtout qu'Elena n'allait pas l'air au meilleure de sa forme. Gwendall devança la jeune femme en demandant à la mariée si elle allait bien. Caleb ne tarda pas à faire son arrivée enfin, retrouvant sa toute nouvelle femme. Sasha lui adressa un sourire.
« Félicitation Caleb ! »
Puisqu'elle avait enfin l'occasion de parler avec son ami, elle en profitait pour lui adresser ses félicitations. Au moins, c'était une bonne chose de faite. La fête battait son plein, les invités voulaient pour la plupart passer un peu de temps avec les tous nouveaux époux, elle n'avait donc aucune idée de combien de temps elle allait pouvoir continuer de discuter avec eux. Ils auraient l'occasion de se voir après, mais même. Il y avait tellement de personne, tout cela parce que les deux mariés étaient des êtres de sang pur. La jeune femme se doutait donc que la plupart des invités présents n'étaient pas vraiment là pour eux. D'ailleurs, Gwendall avait bien été invité puisqu'il appartenait à l'une de ces familles importantes de sang pur. Alors que Sasha était concentrée sur ce qui se passait dans le petit groupe « d'amis », elle sentit quelqu'un lui attraper le bras, assez fortement pour la faire grimacer et qu'elle se retourne rapidement. Elle se retrouva nez à nez avec un homme d'une quarantaine d'année, qu'elle ne connaissait pas du tout. Même si son regard lui rappelait étrangement quelqu'un.
« Vous n'avez rien à faire ici ! »
Sans rien ajouter de plus, l'homme lâcha le bras de Sasha et s'éloigna, laissant un tas de question tourner dans l'esprit. Elle se demandait qui était ce type qui venait « l'agresser » de la sorte, avant de s'en aller. Elle se demandait même pourquoi elle n'avait rien à faire ici. Elle aurait pu le laisser s'en aller sans demander son reste, mais elle était bien trop curieuse pour cela. Et puis ces yeux, elle les avait déjà vu quelque part. Sans adresser le moindre regard à ses amis, elle lâcha la main de Gwendall et se dirigea vers la sortie, où venait d'aller l'inconnu. Elle ne mit pas bien longtemps à arriver dehors, retrouvant l'homme qui était venu lui parler.
« Qui êtes vous? »
L'homme se retourna alors, adressant un regard noire à la jeune femme. Il ne lui fallait pas grand chose pour comprendre qu'il ne l'aimait pas et pour le coup, elle ne l'appréciait pas non plus.
« Nick... Jackson. » Répondit-il dans un air sombre, créant la surprise chez Sasha. Elle connaissait ce nom, même si elle ne l'avait pas entendu depuis des années. Il était le frère de sa mère, son oncle. « Votre moldu de père vous a fermé les portes de notre monde, vous n'avez rien à faire dans une telle réception. »
C'était donc cela, son sang. Elle n'avait pas la chance d'être une femme de sang pur en effet, parce que son idiote de mère avait décidé de tomber amoureuse d'un moldu. Elle n'était pas responsable de cela, mais elle allait sans aucun doute payer les conséquences.
Clyde Hornby
▌ Messages : 1281 Humeur : En couple avec : Marié à l'ô combien délicieuse Bonnie
QUI SUIS-JE? Baguette: 21,2 cm, bois de meurisier et poil de doxy Camp: Neutre Avatar: Robert Sheehan
lyde s'ennuyait ferme, vraiment. Il n'avait jamais comprit quel intérêt pouvait avoir ce genre de cérémonies aux yeux d'autrui. Pour lui, c'était fatigant et stupide. Fatigant parce qu'il fallait se déplacer, faire semblant de s'émouvoir du sort des tout jeunes mariés, et poirauter jusqu'à ce que tout ça veuille bien s'achever. Stupide, parce que le plus souvent, le mariage ne représentait pas grand chose, ni pour les personnes qui y assistaient, ni pour les principaux concernés. Clyde avait déjà trouvé le vin d'honneur de son propre mariage d'un ennui mortel, alors vous imaginez bien que pour celui-ci, c'était encore pire. Enfin, au moins, à son vin d'honneur, il y avait eu McGrow pour mettre un peu d'ambiance, et encore, il en avait profité pour s'éclipser... et voir Olive... Enfin bref non, la motivation n'était pas là. D'autant qu'il n'avait pas vraiment d'affinités particulières, ni avec Caleb, ni avec Elena. Il se contentait de regarder les mouches voler et d'attendre que le temps passe, tout en admirant ce joyeux défilé de braves hypocrites qui le cerclait. Il en était à considérait quel nombre d'amuse bouches il arriverait à ingurgiter, et quel nombre de flutes de champagne il pourrait boire avant de s'en rendre malade. Vu qu'il ne s'imaginait pas vraiment d'autres plannings pour la soirée... Du moins, il n'en avait pas envisagé d'autres tant qu'on n'était pas venu l'interrompre dans sa séquence de baffrage / comatage. C'était Jo. Aussi rayonnante que le soleil en pleine grisaille. Elle le gratifia du "bonjour" le plus amorphe et le moins enthousiaste de la création, avec lequel Clyde n'aurait jamais pas pu rivaliser.
-Salut mon rayon de soleil.
Son rayon de soleil... Ou plutôt son gros nuage de pluie, mais la vert et argent saisirait l'ironie, à n'en pas douter. Clyde connaissait le pourquoi de la situation. La mort de la mère de Jo était encore très récente. Elle portait encore le deuil, et avec ça que sa vie déjà, de manière générale, n'était pas au meilleur fixe...
-Ça va bien ?
Il se doutait bien de sa réponse, et étant donné la tête qu'elle faisait et la situation, il ne se faisait pas d'illusions. Mais sait-on jamais, après tout. Si ça se trouve, elle n'était pas comme lui, et les mariages avaient le don de la rendre au moins guillerette. Non, vraiment, il n'y croyait pas une seule seconde.
-Du champagne, ça t'dis ?
Ça, ça pouvait toujours servir.
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Elena Lestrange
▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
Tout aurait été plus simple si j'avais eu une robe neuve à ma taille. Ayant récupérée celle utilisée par ma mère lors de son mariage, sachant qu'elle était très maigre à l'époque, j'ai du enfiler un corset. Je ne suis pas une fille ronde, je suis même plutôt fière de ma taille de guêpe, mais cette robe me donne l'impression d'être grosse comme un centaure. Je sens bien que les regards s'attardent sur moi, n’omettant aucun détail de ma transformation en légume. Mon éventail me fait un peu d'air, c'est déjà ça. Je pense que sans lui je serais déjà dans les choux. C'est Gwendall, le petit-ami de Sasha, qui se penche légèrement pour me demander si je vais bien. Je hoche la tête mécaniquement avec un sourire tiré entre quatre épingles sur les lèvres. Qu'est-ce-qu'un femme ne ferait pas pour être belle le jour de son mariage ? Je suis à deux doigts de tourner de l'oeil. Je commence à répondre à ce bien aimable Gwendall que je vais bien, lorsque j’aperçois enfin du coin de l'oeil mon époux qui traverse la foule pour nous rejoindre. Ma prière a finalement été entendue. Profitant de son arrivée à côté de moi, je passe mon bras autour de lui pour me retenir en cas de perte d'équilibre malencontreuse. Il salue nos camarades chaleureusement. Pendant qu'ils présentent leurs félicitations une nouvelle fois, je profite d'être pour une fois hors de l'attention pour essayer de reprendre mon souffle. Caleb semble le sentir puisqu'il me demande si ça va. Je suis piégée. Je voudrais pouvoir lui dire la vérité comme je le fait toujours, mais je ne veux pas inquiéter nos invités. Je n'aime pas lui mentir, mais là en l’occurrence je n'ai guère le choix.
« Oui oui, ne t'en fais pas. Il y a juste plus de monde que ce que j'imaginais. Tes parents semblent avoir invitée la moitié des sangs purs d'Angleterre. » Je marque une pause en croisant le regard empli de fierté de Pearl à l'autre bout. « Et ma tante l'autre moitié. » Dis-je mi-figue mi-raisin.
Le soleil n'est pas encore couché, et pourtant j'ai hâte de partir en voyage de noces. Plusieurs heures nous séparent encore du départ, des heures qui vont me sembler longues comme des années. Sasha disparaît dans la foule sans que je comprenne vraiment pourquoi. Dans mon état, il vaut mieux éviter de me demander de comprendre quelque chose. A chaque fois que les regards s'attardent sur autre chose que moi, je prends plusieurs minuscules inspirations pour gonfler mes poumons ne serait-ce que de moitié. De toute façon, impossible de prendre d'avantage d'air dans ce corset. Je maudis intérieurement ma tante qui s'est obstinée à tirer sur les lacets en posant son pied sur mes fesses pour prendre appui. Mon royaume pour une simple nuisette en satin. Et encore, je me demande si je ne préférerais pas carrément être nue dans un bain moussant. Rien que d'y penser, j'ai l'impression que mon corset est encore plus serré qu'avant. Je m'appuie discrètement sur Caleb l'espace d'un instant car des petites tâches noires obscurcissent ma vision. Est-ce-que c'est moi où certaines personnes se sont rajoutées ? Nous n'étions pas si nombreux lors de la cérémonie. La foule s'épaissit comme un nuage de coton m'étouffant peu à peu sur place. Je me demande ce qu'on écrira sur ma pierre tombale... " Ci-gît Elena Lestrange, tuée par son corset de mariage " ? Ah oui, voilà qui m'aidera sûrement à redonner de l'honneur à ma famille.
Gwendall Colloway
▌ Messages : 1579 Humeur : En couple avec : Sasha
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de hêtre, ventricule de dragon, 21,38 cm Camp: Mal Avatar: Aaron Tveit
wendall adressa un sourire au marié, qu'il ne connaissait que de nom, du fait de la réputation de sa famille, et parce que Sasha lui en avait parlé à quelques reprises. Afin d'imiter le mouvement, il le félicita au même titre que les autres. Ces félicitations, comme celles qu'il avait adressé à l'ancienne Gordon, n'étaient pas vraiment sincères. Pour qu'elles le soient, il aurait fallu qu'il les connaisse mieux, et encore... Il trouvait toujours ce genre de formules d'usage assez hypocrites. Mais c'était l'usage, alors bien sûr, il le respectait. Caleb s'enquit immédiatement de l'état de santé de la jeune mariée qui, effectivement, à mesure que les minutes passaient, semblait de plus en plus mal. Il la laissait au soin de son tout nouveau mari. Pour sa part, il avait un autre sujet de préoccupation, vraiment. puisqu'il y avait cet homme qui avait pris Sasha à part, le tout pour lui adresser quelques paroles mystérieuses. Gwendall fronça les sourcils. L'instant avait été fugace, il n'avait pas véritablement compris ce qui s'était passé... Puis, quelques secondes plus tard, Sasha lui lâchait la main pour suivre cette homme à l'extérieur. Ça ne lui disait rien qui vaille.
-Sasha... Il adressa un regard aux jeunes mariés, ainsi qu'à leurs "amis"qui se trouvaient là encore, il était plus qu'évident qu'il allait devoir se soustraire à leur compagnie. De toute façon, le couple Lestrange allait rapidement être sollicité de toutes parts, et il ne les connaissait pas vraiment, son absence n'allait sans doute pas les incommoder outre mesure. Excusez-moi, je dois vous laisser. dit-il avant de prendre congé sans demander son reste.
Il traversa alors la salle de réception sans adresser le moindre regard à ceux qui se trouvaient autour, jusqu'à se retrouver à l'extérieur où Sasha se trouvait effectivement, devant l'entrée, en pleine conversation avec l'homme qui s'était adressé à elle sans politesse l'instant d'avant. Peut-être n'était-il pas à sa place, peut-être Sasha ne voudrait-elle pas qu'il se trouve là ? Mais il avait toujours cette volonté instinctive de la protéger. S'il était de trop, il s'en irait, mais il voulait s'en assurer tout d'abord.
-Est-ce que tout va bien ? demanda-t-il en adressant un regard attentionné à Sasha avant d'en accorder un, bien plus sévère et défiant, à l'homme qui lui faisait face.
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Tom adressa un signe de la tête en guise de "salut" à Caleb, qui les avait rejoint, et prêta à peine attention à Gwendall quand il se substitua à leur présence. Il était dans sa ligne de mire, mais ça attendrait plus tard. Pour le moment, l'attention était naturellement focalisée sur Elena, et pour cause, plus les secondes passaient, plus elle paraissaient au bord de l'asphyxie.
-Tu veux t'allonger ? Un verre d'au ?
L'Héritier de Serpentard se fichait un peu de voir Elena mal en point, mais c'était ce que, tout en civilité, il était supposé suggérer, alors il se pliait à ce genre de conformisme.
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Jo Benett
▌ Messages : 6495 Humeur : En couple avec : Célibataire
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'hêtre, avec un crin de licorne Camp: Neutre Avatar: Jodelle Ferland
Jo soupira et regarda les gens s'amusaient, elle ne comprenait pas comment ils pouvaient rire autant. Puis elle se souvint que c'était quand même un mariage qui avait lieu, et pas une banale fête. La dernière fois qu'elle avait vu les mêmes personnes ou presque réunit tous ensemble, c'était pour l'enterrement de sa mère, alors c'était bizarre de revoir les mêmes personnes avec un visage souriant, alors qu'il y a un peu plus d'une semaine, c'était des mines tristes qui était sur leurs visages. Signe que les gens passaient vite à autre chose quand cela ne les toucher pas directement. Clyde était encore là, mais bon elle connaissait le bonhomme, il n'était pas trés heureux dans ce genre de situation, et elle n'était pas trés en forme non plus, ils faisaient donc bien la paire tous les deux. Il la salua en la nomma rayon de soleil, elle était bien plus maussade que joyeuse. Ou alors c'était un pale rayon de soleil, qui n'avait que trés peu de chance de pointer le bout de son nez au milieu des nuages de grisade de son humeur.
Il lui demanda si elle allait bien, la jeune femme haussa des épaules, c'était mieux qu'a leur dernière rencontre, mais elle irait sans doute mieux à leur prochaine rencontre, elle était dans l'entre-deux. Mais cela durerait sans doute un moment, et ce n'est pas les prochains jours à Poudlard qui allaient arranger les choses. Elle n'avait que peu d'amis, et trés peu de monde avec qui parler. Il y aurait toujours peut-être Aulne, même si elle n'avait pas pu venir pendant les vacances, mais il faut dire que Jo n'était pas en position et d'humeur d’accueillir quelqu'un pendant ces derniers jours.
"Bof, je vais comme ça peut"répondit-elle dans un pale sourire en regardant les gens s'amuser, se saluer et rire, Jo n'avait rien envie de tout ça. Elle était loin de cette pensée, maintenant qu'elle était là, elle se disait qu'elle aurait peut-être mieux fait de ne pas venir, elle voyait mal ce qu'elle pouvait faire dans une telle fête. Elle soupira et Clyde lui proposa du champagne, elle secoua la tête, elle n'avait pas envie ni de boire, ni de manger. La jeune femme avait déjà partit trois kilos depuis la mort de sa mère, et à si elle continuait à ce rythme là, elle finirait toute maigre. Bref, elle allait laisser le moment passer, et si elle avait l'occasion, elle dirait quand même un mot à Elena et Caleb.
Elena Lestrange
▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
Je regarde Gwendall s'éloigner rapidement pour rejoindre Sasha. En temps normal, cette attitude brusque m'aurait froissée, mais je comprends qu'il parte sans s'excuser. Moi aussi je suis un peu inquiète pour mon amie, qui semble avoir quelques soucis avec cet inconnu. Je me demande qui a bien pu inviter ce curieux personnage dont je n'ai reconnu ni le visage ni la voix. Tant pis. Je me désintéresse de ce mystère pour m'occuper de mon propre problème. Je sais très bien ce qui est en train de se passer, et je sais aussi que ça ne va pas être joli à voir ni agréable à vivre. J'aimerais pouvoir repousser cela à plus tard, quand je serai moins entourée, mais on ne décide pas de ces choses là. Appuyée sur l'épaule de Caleb, je serre les dents et croise les jambes. Heureusement, sous mon épaisse et longue robe, personne ne peut voir ma curieuse posture. Dans ma tête, je calcule rapidement. Deux... Trois... Oui ça fait au moins trois mois. Je suis idiote de ne pas avoir agi plus tôt. Je savais que ça arriverait. Je savais également qu'en laissant ces folles serrer mon corset ainsi, j'allais au devant de graves ennuis. Il est trop tard pour avoir des regrets. Maintenant, il me faut des solutions.
Je fais un sourire crispé à Tom qui se montre aussi poli et gentil qu'il a l'habitude d'être lorsqu'il est entouré d'un public. « Non merci, c'est une délicate attention mais je peux tenir debout. » Dis-je sur un ton doux qui se veut rassurant. Du coin de l'oeil, j’aperçois une silhouette qui fend la foule sans trop de difficulté. Je reconnais cette femme à l'aura puissante et au visage si sympathique qu'on en oublie facilement que son âme est noire. J'ai invitée Morticia au mariage comme le reste de l'équipe enseignante de Poudlard, mais je ne pensais pas que ma belle alliée se présenterait dans une telle assemblée de manipulateurs hypocrites, quoi qu'elle en soit elle-même une fière représentante. Je serre un peu plus l'épaule de Caleb pour ne pas chuter et ferme à moitié les yeux en espérant que mon supplice prenne bientôt fin, d'une manière ou d'une autre.
Morticia avait tendance à ne pas suivre ses habitudes en ce moment. Depuis plusieurs mois en fait. Elle avait commencé par prendre ce poste de préceptrice. Déjà, ça, c'était assez fort venant d'elle. Après il y avait eut son comportement avec Aiden ou même Erwan. Là c'était carrément devenu louche. Jamais elle n'agissait comme ça normalement. Mais ce n'était pas fini. Non, après il y avait eut Anna. Là encore elle n'avait pas agis comme on s'attendait de voir agir Morticia Mathews. Le bouquet avait été d'aller au baptême de sa fille. Franchement, un baptême... la dernière fois qu'elle y avait été c'était petite pour des gamins qu'elle n'avait jamais revu. En petite robe blanche et les cheveux bien attachés comme une gentille petite fille sage. Mais pourtant elle était allé à ce baptême. Et maintenant, voilà qu'elle venait à un mariage... elle aurait vraiment tout fait!
En fait, ce n'était pas non plus un mariage comme ça qu'elle avait choisit d'aller visiter. Elle avait été invitée à ce mariage. Comme tout ses collègues d'ailleurs. Mais si elle avait accepté de venir tout de même, c'était parce que la mariée était particulière. Et pas qu'un peu. Elena, elle l'avait connu élève d'abord. Puis assistante bibliothécaire. Et franchement, c'était plus drôle. Cette jeune femme avait fait passer un meurtre pour un tragique accident. De quoi bien faire rire cette chère Morticia. Sans compter qu'elle ne l'avait jamais aimé cette bibliothécaire. Une vieille peau qui avait toujours refusé de laisser Morticia seule dans la réserve. Comme si c'était son genre de faire des bêtises... bon, d'accord, un peu... mais quand même. Elle ne l'était pas, c'est tout. Donc elle était allé à se mariage, juste pour voir, comme ça.
Pour tout vous dire, jusque-là, elle s'était franchement ennuyé. Elle avait croisé des gens qu'elle ne connaissait que de nom, d'autre qu'elle avait connu à l'époque où elle avait encore des parents et qui ne la reconnaissaient pas, et d'autre qu'elle connaissait par l'école. Même des élèves. Amusant. Mais il était certain qu'Elena était une femme particulière et elle devait encore avoir certains liens avec des élèves avec qui elle avait partagé des moments scolaires. Enfin, de toute façon, cela ne concernait pas vraiment Morticia. Les jeunes mariés invitaient qui ils voulaient. Si ils avaient été jusqu'à l'inviter elle, ils pouvaient inviter n'importe qui. Tout le monde était de meilleur compagnie qu'elle, alors après, c'était facile.
La jeune femme était donc restée un peu dans son coin, sagement, sans faire de vague. Elle était resté calme aujourd'hui, oui, pourquoi, vous vous étiez attendu à autre chose? C'est normal. Mais non, pas cette fois. Cette fois, Morticia avait été raisonnable, voire même sage suivant ses critères. Elle s'était tenu à l'écart donc. Seulement maintenant qu'elle balayait la salle du regard, elle remarqua un attroupement suspect. Il y en avait toujours pour les mariage. Mais peut-être pas si silencieux non plus. Alors elle voulut aller voir. Et puis, au pire, elle saluerait Elena. Morticia dans son habituelle bonne humeur se fit un passage assez facilement. Lorsqu'elle arriva effectivement vers la jeune mariée, elle ne put que remarquer que quelque chose n'allait pas. Entre femmes, ça se remarquait. Entre menteuses aussi. Elle serait bien incapable de dire ce qui n'allait pas. Mais elle savait que quelque chose clochait. Toujours avec son regard si accueillant elle rejoignit la belle en difficulté sans se retenir d'être toujours aussi agréable.
-Mais vous allez lui laisser un peu d'air quand même ou ça vous amuse de l'étouffer?! Allez, hop, on se pousse!
Les gens reculèrent d'un demi pas, tous forcément surpris de voir une femme à priori inconnue leur crier dessus... non sans une certaine fermeté ceci dit. Mais après tout, c'était Morticia. Elle qui avait fait l'effort de mettre du blanc vint se mettre près d'Elena et la pris dans le dos, histoire de prendre le relai de son époux à qui elle s'adressa.
-Allez vous occuper de vos inviter, je vais l'accompagner se rafraichir. Des trucs de femmes tout ça...
Elle avait essayé de faire assez sympa dans le genre. Pour n'inquiéter personne. Mais elle-même se demandait ce qui pouvait arriver à cette pauvre Elena qui commença à s'accrocher à elle sitôt que les autres avaient fini par détourner le regard. Morticia commença à soutenir sa jeune collègue direction les toilettes. Tout en essayant de faire croire qu'il n'y avait toujours rien elle chuchota plus gentiment que jamais.
-Dites-moi si je vais trop vite...
Elena Lestrange
▌ Messages : 981 Humeur : En couple avec : Mariée à Caleb
QUI SUIS-JE? Baguette: Saule & Corbeau Camp: Mal Avatar: Lauren Conrad
Alors que Morticia débarque pour me tirer de là, j'aperçois ma tante du coin de l'oeil qui commence à dire au revoir aux invités. Elle a du se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Je ne suis pas sûr du tout de vouloir lui expliquer ce qui se passe. Mon regard glisse vers Caleb qui me regarde partir, l'air soucieux. Il ne saura jamais à quel point je me sens coupable de gâcher ainsi la plus belle journée de notre vie, même si je dois être celle qui aura la journée la plus difficile en comparaison. C'est ma faute, j'aurais du être plus vigilante et agir en conséquence. Appuyée sur cette amie de fortune, je mord l'intérieur de ma joue pour garder le sourire. Les derniers invités me regardent partir, je dois me montrer heureuse et normale. Une fois hors de vue, je ne retiens plus ma grimace de douleur et manque de m’effondrer. Je hoche la tête en réponse à Morticia.
« Non non ça...ça va. »
Plutôt ironique de dire une phrase aussi stupide alors qu'on a des larmes de douleur dans les yeux. Enfin ce n'est pas comme si j'avais tous mes esprits là tout de suite. Je préfère ne pas penser à ce qui est en train de mourir en moi, de suffoquer. J'essaye également de ne pas penser à celui qui aurait du savoir, qui devrait être là, et qui est quelque part je ne sais où dans la foule que je viens de quitter. Il ne sait pas qu'ici, en ce moment même, le fruit de notre amour interdit s'éteint. Une nouvelle douleur vive me plie en deux et je serre la machoire très fort pour ne pas crier.
« Emmenez moi dans la maison, s'il vous plait. »
Là-bas, à l'abri des regards, je songerai à une solution. Mon regard glisse vers le jardin où j'avise le rosier blanc qui avait appartenu à ma mère et qui ne fleurit plus depuis sa mort. Une idée germe dans mon cerveau. Une idée pratique, mais terrible. Le mariage est fini. Ma vie d'adulte démarre bien sombrement.