Ethan était sous la douche lorsque la coupure d’eau chaude survint. L’arrivée soudaine de l’eau glacée lui bloqua la respiration une seconde et il se précipita sur le robinet pour couper l’eau, maudissant comme toujours ce fichu immeuble où, hélas, les coupures d’eau chaude était un peu trop régulière à son goût depuis que la chaudière faisait des siennes et dont le réparateur semblait vouloir se faire désirer malgré les appellent  de propriétaire de l’immeuble.

Après s’être vaguement essuyé, Ethan enfila juste un pantalon, restant torse et pieds nus pour aller à la cuisine prendre sa dose de caféine. Un sourire illumina son visage revêche lorsqu’il découvrit que James avait volontairement laissé le journal du jour sur la table de la cuisine pour lui avant de partir au travail. Ce genre de petites intentions n’étaient pas grand-chose mais pour Ethan, c’était une véritable déclaration et il senti son cœur s’emballer pour une raison qui n’avait absolument rien à voir avec la caféine qu’il avalait en même temps qu’il ouvrait le dit journal.

Il avait bu la moitié de sa tasse tout en parcourant les articles du jour lorsqu’il entendit quelqu’un à la porte. Peu accoutumé à avoir de la visite, encore moins en journée, Ethan fut soudainement prit d’inquiétude. Et si s’était Lindsay qui revenait pleurer vers lui le départ de son mari ? Ou pire, si elle venait lui arracher les yeux après avoir découvert, allez savoir comment, la vérité à leur sujet ? Décidément, cette histoire commençait à le rendre vraiment paranoïaque.

Ce fut donc un Ethan aux sourcils froncé et vêtu en tout et pour tout que d’un pantalon qui ouvrit la porte.

Au moins, la jeune femme devant lui n’était pas Lindsay, voila qui avait de quoi le rassurer et aussitôt, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. La jeune femme se présenta aussitôt. Gabrielle, ce prénom lui était familier mais il n’arrivait pas à le remettre, d’autant que son visage ne lui disait rien. Et comment cette blondinette pouvait-elle savoir que James vivait ici ? L’illumination lui vint alors. Mais oui ! Gabrielle, la future nouvelle recrue des Rookwood. Celle qui devait épouser le fils cadet dont Ethan ignorait totalement le prénom. Il avait vaguement entendu parler de cette histoire à la librairie lorsque deux de ses collègues féminines se lamentaient de ne pas avoir pu mettre la main en premières sur ce beau parti désormais plus célibataire. Et, bien entendu, James lui en avait touché deux mots, plaisantant avec lui sur le fait qu’il allait être le témoin non pas du mais de la mariée.

Ah non il est encore au travail, répondit-il, nullement gêné par sa demi-nudité face à cette étrangère. Mais il devrait arriver dans moins d’une heure. Entrez, l’invita-t-il gentiment. Je suis Ethan, le…, Ethan marqua une hésitation, plus très sûr de ce que James avait pu dire à son sujet à sa fameuse Gabrielle. Colocataire de James, termina-t-il finalement.

Ethan profita que Gabrielle entre dans l’appartement, la porte donnant directement dans le salon, pour attraper une chemise en vitesse dans la chambre.

Désolé, je ne m’attendais pas à avoir de la visite, s’excusa-t-il tout en se rhabillant la moindre.

Elle marquait un point, c’était elle qui débarquait sans prévenir chez lui lors de son jour de congé, il n’avait donc techniquement pas à s’excuser mais un peu de politesse n’avait jamais tué personne, c’était ce que sa mère lui avait toujours répété durant son enfance, la bonne vieille éducation britannique.

Une fois rhabillé la moindre, il fit signe à Gabrielle de s’installer dans le salon. C’est alors que la jeune femme s’adressa à lui et ses propos surprirent dans un premier temps Ethan, après quoi, un radieux sourire un peu enfantin vînt illuminer son visage. James lui avait parlé de lui.

Lui avait parlé d’eux !

Cela pouvait sembler pas grand-chose mais pour Ethan, c’était absolument tout. Si James en avait parlé à Gabrielle, c’était qu’il n’avait pas eu envie de garder leur relation totalement secrète et uniquement entre eux. Il s’était senti libre d’en parler à une personne en qui il avait confiance. Ethan dû faire un grand effort pour le pas pousser une exclamation de joie et se lancer dans un pas de danse dans le salon. Après des jours, des semaines, d’inquiétudes, de stress et de peur de voir James se faire bouffer par la honte et la culpabilité au point de le quitter, voila qu’il apprenait que son amant avait parlé d’eux à l’une de ses amies les plus proche.

Réalisant qu’il souriant tout à coup comme un adolescent idiot et amoureux, Ethan eu un petit rire gêné en se massant la nuque pour reprendre contenance.

Non non je vous en prie, restez seulement ! C’est l’occasion de faire connaissance sans avoir James dans les pattes, affirma-t-il joyeusement. Tout à coup, Gabrielle était devenue à ses yeux un véritable rayon de soleil. Vous souhaitez boire quelque chose ? Un thé ? Un café ? Un whisly ? Je vous proposerais bien un jus de fruit mais même moi je n’ai depuis longtemps plus le courage d’ouvrir la bouteille qui traine au frais.

C’était probablement l’un des inconvénients lorsque deux hommes vivaient ensembles. Tout ce qui était le plus sain avait tendance à passer à la trappe. Et encore, James faisait plus d’efforts que lui à ce sujet-là. Heureusement, au moins Ethan, même célibataire, avait toujours été du genre soigneux et non pas à laisser trainer ses sous-vêtements dans tout l’appartement.

James m’a touché deux mots de votre mariage, j’avoue avoir beaucoup rit quand il m’a dit qu’il serait le témoin de la mariée. Et toutes mes félicitations, vous épousez le dernier héritier libre des Rookwood c’est bien ça ? Ils sont pas un peu... étranges ceux-là ? Vous savez du genre "qu'un sang impur abreuve nos sillons" ?, cita-t-il certes avec un accent anglais très prononcé mais en français.

Tout en la questionnant, Ethan prit la direction de la cuisine ouverte.

Ethan remplit la théière d’eau et, d’un coup de bague, la fit entrer en ébullition. Il n’y avait pas à dire, être sorcier présentait de sérieux avantages et un gain de temps non négligeable. Né de deux parents moldus, Ethan avait longtemps vécu avec leurs habitudes et les avaient lui-même gardé en grande partie mais depuis qu’il vivait au Chemin de Traverse, il se laissait plus facilement aller à utiliser la magie pour les tâches de la vie quotidienne. Ainsi, il eu plus qu’à mettre le sachet de thé et ramener la théière, deux tasses des cuillères et du sucre sur la table basse du salon quelque peu encombrée de livres en tout genre qu’il se dépêcha de déblayer. Il fallait dire que l’appartement du libraire avait quelques ressemblances avec les réserves de Fleury & Botts.

Tout en commençant à discuter avec Gabrielle, Ethan s’installa sur le canapé.

J’avoue que j’aurai adoré voir la tête de Rookwood Senior à cette annonce. Enfin… Je les connais pas spécialement. Le père est un client régulier de la libraire, pas vraiment du genre à exulter de bonheur et de joie de vivre. Quand je lui ai expliqué que j’avais été blessé pendant la dernière guerre en servant sous les drapeaux avec les moldus, il m’a regardé comme si j’étais une crotte de chien collé à sa chaussure, je vous assure ! Mais son fils à l’air plus sympathique, ajouta-t-il pour rassurer Gabrielle, on ne savait jamais. La dernière chose qu’il voulait était que le fameux mariage Rookwood tombe à l’eau parce qu’un libraire sang-de-bourbe avait effrayé la future mariée. C’était un truc à le retrouver mort dans une ruelle ça. C’est bien le cadet que vous épousez ? Celui qui est prof ?

Ethan n’était pas très au fait des affaires des familles célèbres du monde des sorciers. Il connaissait bien sûr les noms, comme tout le monde, Rookwood, Malefoy, Black, Grindelwald, Lestrange etc Mais après, les prénoms et les rumeurs, il laissait ça à ses collègues féminines qui adoraient échanger les ragots sur ces familles autour d’un biscuit pendant leur pause café. Mais il croyait se souvenir que l’un des fils, l’aîné ou le cadet mais celui qui n’était pas prof à Poudlard, était déjà marié ou en tout cas fiancé.

Le thé ayant tiré, il en servit deux tasses sans proposer de lait à Gabrielle non pas par manque de politesse mais uniquement parce qu’il en avait plus.

Il eut un sourire à la question de Gabrielle sur lui et James. Cela lui faisait bizarre, il n’avait jamais eu personne a qui parler de sa relation avec James. Ses propres parents ignoraient tout de son orientation sexuelle.

Ça se passe bien. C’est… C’est tout nouveau pour moi je n’ai jamais eu l’occasion de vivre en couple jusqu’à maintenant et j’avoue que je suis sur un petit nuage. Ce qui est sans doute terriblement égoïste de ma part étant donné la situation difficile dans laquelle se trouve James par ma faute…

Bien sûr, il aurait préféré pouvoir vivre leur relation plus librement que caché dans leur appartement mais toute chose avait un prix.

Et tant que tout le monde nous pense colocataires, on n’a pas à craindre les torches et les fourches, ajouta-t-il avec une petite pointe d’humour.

Cette Gabrielle semblait être quelqu’un de vraiment sympathique. Ethan commençait à comprendre pourquoi James la considérait comme une amie si importante pour lui. Cela faisait du bien de pouvoir discuter avec quelqu’un sans avoir à cacher la vérité et, surtout, sans être jugé. Les propres parents d’Ethan ignoraient tout de sa sexualité même si Ethan soupçonnait sa mère d’avoir quelques doutes.

Disons qu’avant, il menait une vie honorable. Alors que maintenant… Si cela venait à se savoir, il perdrait absolument tout.

Certes, lui aussi, mais Ethan avait eu 20 ans pour se préparer à cette éventualité. D’ailleurs, il suffisait de voir son mode de vie. En dehors de James, il n’avait absolument rien à perdre. C’était comme s’il gardait toujours son existence en suspend, prêt à tout abandonner pour recommencer ailleurs si jamais un jour la vérité devait éclater.

C’est vrai que c’est compliqué, répondit-il dans un soupir avant d’adresser un de ses célèbres sourires de gamin à Gabrielle. Je veux dire, déjà que j’ai pas l’habitude de tout ça… Et en plus je crois que je découvre que je suis jaloux, expliqua-t-il avec un petit rire gêné avant d’ajouter en se massant la nuque. C’est ridicule mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur de Lindsay. Ils sont ensemble depuis l’école, ils sont encore mariés, elle attend son bébé… Je veux dire, James aurait toutes les raisons de retourner vers elle…

Et voila qu’il se retrouvait à se confier à une parfaite inconnue qui devait probablement rien en avoir à faire. Mais c’était juste qu’il n’avait absolument personne à qui il pouvait en parler autour de lui. La dernière chose qu’il voulait était d’emmerder James avec ça.

Désolé excusez-moi, reprit-il avec un air contrit. Vous n’avez pas à supporter mes crises de doutes. Comment avance les préparatifs de votre mariage ? James m’a juste dit qui était l’heureux élu et qu’il serait le témoin de la mariée. Je crois qu’il est assez nerveux. Avec le mariage d’un Rookwood, la liste des invités doit être assez impressionnante non ? Je pari qu’il va avoir encore plus de mal à dormir que vous la veille de la cérémonie.

Ethan essayait d’imaginer James perdu, seul, au milieu des gros pontes du monde magique. Déjà que le pauvre était du genre timide et réservé en temps normal…

A quoi bon être dans un moule si cela ne permettait pas de vivre ? Voila qui était une bonne question. Ce moule, Ethan n’avait jamais vraiment pu s’y faire. Son célibat malgré sa trentaine bien passée en était la preuve. Ill aurait pu lui aussi se marier avec une femme et faire semblant mais il n’en n’avait jamais eu la force ni le courage contrairement à James.

J’ai entièrement confiance en James… C’est dans l’hystérique enceinte qui lui sert d’ex femme que j’ai bien moins confiance, répondit-il avec une grimace. Il n’était pas vraiment fier de ce qu’il venait de dire. Descendre ainsi Lindsay devant un tiers, ce n’était pas très fairplay ni adulte. D’autant qu’il y allait un peu fort. Lindsay était une femme enceinte et bafouée que son mari venait de laisser tomber, elle avait des raisons de mal le prendre. Mais bon sang, ce que ça faisait du bien ! C’était petit, c’était sournois mais Lindsay, avec l’haricot qui lui poussait dans le ventre, gardait une très grande longueur d’avance sur lui et ce, pour les 30 prochaines années.

Le sujet du mariage Rookwood était bien plus joyeux et plaisant que ses problèmes de jalousie.

Comme je l’ai dis, je ne connais pas personnellement les Rookwood mais qui n’a jamais entendu parler d’eux ? Alors que le mariage soit démesuré, cela ne m’étonne même pas ! Et il en pense quoi le futur époux ?

Ethan espérait ne pas avoir posé la question qui fâche. Le cadet Rookwood avait toujours grandit dans cet univers de luxe, il devait sûrement être aux anges. Mais pour Ethan qui était issu d’un milieu bien plus modeste, tout cela était presque risible.

Quand elle s’excusa de ne pas avoir pu l’inviter, Ethan fit un petit signe de la main en secouant ses boucles brunes avec un sourire.

Oh ne vous en faites pas pour ça, je comprends tout à fait. Déjà que vous ayez un homme pour témoin va en marquer plus d’un alors si en plus ce témoin vient au bras d’un homme, je vous dis même pas !

Ethan avait parlé sur un ton rieur qui faisait pétiller son regard alors qu’il observait la jeune femme. L’amie de James lui plaisait définitivement. Elle était charmante, ouverte et sympathique. Le genre de jeune femme qu’il serait heureux d’avoir comme amie dans son couple.

Mais en revanche, reprit-il sur un ton à peine plus sérieux mais sans se départir de son sourire enfantin. Je sais que vous aurez bien d’autres choses à faire ce jour-là mais gardez quand même un œil sur lui d’accord ? Je ne suis pas sûr que James soit au meilleur de son aise entouré de sorciers au sang-pur dont le prix de la baguette équivaut à notre salaire annuel.

J’aurai déjà épousé James si j’avais eu mon mot à dire aussi, répondit Ethan du tac-au-tac sans se départir de son grand sourire de gamin.

Il était bien conscient de la stupidité de sa réponse, qu’il avait d’ailleurs volontairement sorti comme une plaisanterie. Un mariage entre deux hommes ? Mais bien sûr, et pourquoi pas un homme marchant sur la lune aussi tant qu’on y était. Ethan s’était résigné depuis longtemps, il y avait bien plus de chance que l’on voit un jour un extraterrestre débarquer sur terre que de voir accepter les couples homosexuels. Après tout, encore moins d’un an plus tôt, les gens comme lui étaient enfermés avec les juifs et les handicapés dans des camps de la Mort. C’est pourquoi il ne se faisait pas trop d’illusions.

Le plus difficile pour Ethan était la pression qu’il subissait de la part de son entourage et de sa famille. Ses parents eux-mêmes ignorant tout des préférences de leur fils, ils n’avaient de cesse de demander quand est-ce qu’il se déciderait enfin à se trouver une épouse sans cesser de lui rappeler qu’il avait quand même déjà 35 ans.

Je suis persuadé qu’une fois le grand jour arrivé, vous en oublierez complètement votre longue attente, tenta-t-il de la rassurer. Après tout, ne disait-on pas que le mariage était généralement le plus beau jour dans la vie d’une femme ?

Vous devez vous dire que je materne presque James non ? C’est peut-être un peu le cas, je sais pas trop. Tout ça… Comme je vous l’ai dis, tout ça… C’est tout nouveau pour moi. J’ai toujours peur d’étouffer James ou au contraire qu’il me trouve trop détaché.

Ethan se sentait vraiment idiot. Mais c’était vrai, il n’y connaissait rien à la vie de couple et voila que sa première expérience en la matière, il la vivait de surcroit avec n homme dont il était réellement et sincèrement fou amoureux. Du coup, il ne cessait de douter, non pas de leur couple ou de leur avenir, mais de lui. Il craignait de finir par faire fuir James.

Et vous comptez avoir rapidement des enfants ? Excusez-moi si je me montre indiscret, se reprit-il rapidement. Après tout, il ne connaissait pas encore vraiment Gabrielle et c’était une question plutôt privée mais elle lui avait échappé tout naturellement dans le cours de la conversation.

C’était étrange mais le simple fait de ne pas avoir à cacher la nature de sa relation avec James à cette jeune femme faisait qu’Ethan se sentait vraiment à l’aise à discuter ainsi avec elle, installé dans son canapé.

Être lui-même. Voilà qui était plus facile à dire qu’à faire compte tenu du fait qu’Ethan craignait justement de voir James fuir s’il restait trop « lui-même ». Il ne lui jouait pas la comédie pour autant. Certes, il lui cachait le plus souvent le fait qu’il avait peur d’en faire trop ou pas assez mais cela n’était pas non plus lui cacher sa vraie nature. Il avait toujours joué franc jeu avec son amant, ne lui cachant rien de son sombre passé et de ses aventures. Il estimait que la vérité, même si elle n’était pas très glorieuse ni reluisante, valait toujours mieux qu’un odieux mensonge. Mais si Ethan se laissait vraiment à être lui-même, cela ferait longtemps qu’il aurait enlevé James pour l’emmener vivre loin de l’Angleterre et de leurs passés respectifs. D’accord, surtout loin du passé de James. Mais le passé de son aimé se conjuguait malheureusement aussi au présent et au futur et Ethan ne pouvait rien faire contre cela.

Je suis vraiment nul comme petit-ami, avoua-t-il avec une grimace et un rire. Il n’avait pas dit cela pour s’apitoyer ou pour recevoir une nuée de compliment. C’était juste plus comme un constat. Il n’était pas totalement nul, ou alors James l’aimait vraiment pour être resté, c’était un fait. Je veux dire, j’ai souvent dû jouer les amoureux avec des filles pour donner le change dans mon entourage et toutes m’ont quittées en affirmant la même chose, que je suis nul comme petit-ami.

Cela n’avait rien d’étonnant étant donné qu’il n’avait jamais ressenti d’amour pour ses filles et que les gestes d’affections qu’il avait eu pour elles avaient toujours été forcé et calculé. Maintenant c’était l’inverse, il devait se forcer pour pas montrer de signe d’affection en publique. La vie était quand même rudement mal fichue par moment.

Visiblement, sa question avait un peu mit la jeune femme mal à l’aise. Pourtant, il lui avait juste demandé s’ils comptaient avoir des enfants, il n’avait pas souhaitait connaitre les détails de lieu et de la position dans laquelle le futur héritier Rookwood serait conçu. Même si ce genre de détail ne l’aurait pas dérangé. Les petites amies, c’était bien joli mais pas vraiment l’idéale et Ethan avait rapidement pris l’habitude de s’entourer de femmes avec qui il était évident depuis le départ que cela ne serait que pour donner l’illusion que ce soit pour l’arranger lui comme, généralement, la femme en question. En généralement ce genre de Dames n’étaient pas de celles à avoir leur langues dans leurs poches et heureuses d’avoir un élément masculin avec qui pouvoir partager ce genre de propos sans risque d’être jugées, Ethan avait vite découvert que les Londoniennes étaient loin d’être aussi froide que le climat de la ville.

Je l’espère pour vous en tout cas, je suis persuadé que vous ferez une chouette maman.

Il émettait quelques réserves concernant le fils Rookwood mais il préférait garder cela pour lui. Après tout, il ne le connaissait pas personnellement et se contentait juste des rumeurs disant que le clan flirtait avec la magie noire et avait dans son entourage plusieurs sorciers peu recommandables, à supposer que William Rookwood lui-même le soit.

L’enfant de James… Voilà un sujet qui était des plus épineux. Ethan s’en voulait un peu parce que ce pauvre bébé même pas encore né n’y était pour rien mais il lui en voulait d’être malgré lui, ou elle, l’ombre au tableau de sa vie de couple.

A vrai dire je n’en sais trop rien, James ne m’en parle presque pas… Peut-être qu’il veut juste me préserver en me tenant en dehors de cette histoire, dit-il en haussant les épaules. Mais j’espère vraiment que Lindsay ne fera pas trop sa garce et acceptera un droit de garde. Je crois que James le vivrait mal s’il ne pouvait pas voir son enfant, vous ne croyez pas ?

Ethan avait été sincère en disant à Gabrielle qu’il était sûr qu’elle ferait une chouette maman. Certes, ils ne se connaissaient pas encore vraiment mais il émanait d’elle une telle douceur et gentillesse. C’était difficile de l’imaginer autrement qu’en adorable maman tout de même capable de punir quand il le fallait. En tout cas, impossible de la voir comme une mère intransigeante et glacial, c’était certain. Il restait plus qu’à espérer que les Rookwood ne déteindraient pas trop sur elle, cela serait réellement dommage.

Et en parlant d’enfant, celui de James vînt bien sûr sur le tapis. Ethan voulait vraiment venir en aide à son compagnon mais il n’y avait absolument rien qu’il ne puisse faire pour elle. Si Lindsay découvrait la vérité sur leur relation, ils savaient tout deux très bien que jamais ils ne verraient le bébé, l’homosexualité étant considéré comme une déviance, une maladie. Trop afficher son soutien en public à James risquait de les conduire à leur perte et cela était cruel aux yeux d’Ethan qui ne demandait qu’à aider son compagnon de toutes ses forces.

Mais il n’ajouta rien, voyant Gabrielle regarder sa montre, prête à s’en aller.

Oh aucun soucis, c’était un plaisir de faire votre connaissance, répondit-il avec un sourire des plus sincères. Je dirai à James que vous êtes passées et vous pouvez revenir quand vous voulez, vous êtes la bienvenue.

Tout en parlant, il la conduisit à la porte pour la saluer. James avait eu raison, une fois de plus. Gabrielle était une jeune femme super et Ethan espérait vraiment pouvoir bientôt la considérer comme une amie de leur couple et non pas juste comme l’amie de James.