On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny]
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#Sujet: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Ven 14 Mar - 15:22
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
Ce matin de janvier, alors que la neige blanchissait Londres, que le froid et l’humidité amenaient les Londoniens à préférer rester bien au chaud chez eux avec leur famille, Andrew était l’un des « courageux » à sortir dans la nuit tombante et a braver les conditions climatiques exécrables qui régnait sur la capitale Anglaise. Enveloppé dans un épais manteau, relevant son col doublé, laissant le souffle glacé malmener ses cheveux décoiffés en vrac, il emprunta la longue rue et marcha se mêlant parmi les moldus pour se rendre à un endroit où il aimait trainer quand il se sentait d’humeur à boire. C’était pas la bonne période pour lui, il haïssait noël, le réveillon, les fêtes de fin d’année, ce qui rassemble la famille. Avant, pendant et après cette période de festivité, il était en proie à une sorte de crise, maussade, dormant peu, ne cherchant qu’à oublier, boire, fuir encore plus les gens, le contact, la famille aussi qu’il envoyait clairement se faire voir quand il recevait un hibou de leur part. Non vraiment Andrew était la pire compagnie pendant cette période. Il n’y avait que la bouteille qui trouvait grâce à ses yeux. Il était en rade de whisky pur-feu chez lui, alors qu’il avait plus envie de s’enfermer et boire dans son appartement jusqu’à s‘écrouler dans son livre presque ivre mort, le manque d’alcool, cette addiction le poussa dans ses derniers retranchement et le força un peu à quitter sa tanière pour trouver son « bonheur » ailleurs et dans un des quelques pubs où il « appréciait » aller.
Comme d’habitude, il ne fit aucun cas des autres, des gens qu’il pouvait croiser, il n’était qu’un étranger, un homme enveloppé dans un chaud manteau, marchant dans la foule bigarrée et foulant sans histoire le trottoir gelé. Il arriva enfin devant le fameux pub, sans hésitation, sans hâte non plus, il poussa la porte et là les effluves chaudes d’alcool et de parfums d’homme lui sauta aux narines, le plongeant directement dans l’ambiance feutrée, chaude, bruyante mais paradoxalement tranquille car personne ne le calculerait, dans ce bar so british. Les pintes de bières étaient énormes, ambrés, brunes, blondes, rousses, toutes coulant à flots pour satisfaire des clients exaltés, riants, bavardant bruyamment entre eux. Une atmosphère 100% malt et enfumée qui serait donc le refuge ce soir pour le sorcier trentenaire . Comme à son habitude, il évita l’attroupement au bar, trouva un coin, une table plus « isolée », s’installa sur la veille banquette usée et se débarrassa de son lourd et épais manteau noir en laine bouilli, qu’il abandonna à côté de lui en tas. Le patron avait l’habitude de le voir par période, ce client solitaire qui consommait verre de whisky sur verre de whisky et jamais sans se mêler aux autres, jamais avec de la compagnie. Il avait fini par cesser de se poser des questions à son sujet, après tout tant qu’il payait. Il s’approcha et sans plus de cérémonie il s’adressa en ses termes à l’homme solitaire : « Bonsoir monsieur, comme d’habitude ? » « Oui comme d’habitude… » Lâcha-t-il sommairement et d’une voix sourde peu engageante à la discutions. En gros le patron avait vite pigé qu’il ne fallait pas se fatiguer avec lui, ni chercher à lui parler. Andrew attendit peu de temps son verre et sa bouteille. Le patron lui déposa la bonne bouteille de whisky une bonne vieille marque écossaise, garantie bien forte, bien puissante et amère en goût. Il était l’un des rares à vouloir boire absolument cette marque. «Voilà monsieur! » Il n’eut bien sûr aucune réponse de son client bourru, il en avait l’habitude et le laissa en paix à boire tout son saoul sa bouteille. Andrew se versa son premier verre et se mit à boire le fort breuvage attablé tout seul et ça c'était comme il aimait.
Sunny J. Hemsworth
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Dim 23 Mar - 16:22
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Assit sur le bord de ma fenêtre, je regarde le soleil se lever paresseusement. C'est une nouvelle journée qui débute, avec son lot d'émotions et d'aventures. Aujourd'hui, c'est les fêtes. Nous entrons dans la nouvelle année. Je soupire et m'allume une cigarette. Une nouvelle année tout seul. J'ai décidé de ne plus aller célébrer quoi que ce soit avec mes parents. Je ne supporte plus leurs regards effrayés lorsque je passe le seuil de la porte d'entrée. Je souffle la fumée qui s'évapore dans l'air. Ne reste que l'odeur réconfortante du tabac chaud. La fenêtre étant ouverte, je porte autour de mon cou une grosse écharpe rayée bleue et noire. J'ai encore les yeux fatigués par la nuit blanche que je viens de passer. Mon insomnie ne s'est pas soignée. Je reste là un bon moment à savourer le rituel de la cigarette du matin. En bas, j'entends le bruit des assiettes que l'on entrechoque en faisant la vaisselle puis en servant. Je reconnais le brouhaha habituel des clients qui viennent s'installer pour lire leur journal ou discuter à propos de leurs plans pour la soirée. Au début, lorsque j'ai emménagé, je ne supportais pas les bruits du pub situé en dessous de mon appartement. Mais avec le temps, je suppose que l'on se fait à tout. Une fois ma clope terminée, je me lève, ferme la fenêtre et sautille jusqu'à mon placard pour enfiler des vêtements chauds. Ceci fait, j'ouvre la porte de mon minuscule appartement et saute les marches quatre par quatre jusqu'au rez-de-chaussée où se situe le bar. En fait, je loue mon habitation au propriétaire du pub. Je cherchais un endroit pas cher et lui cherchait quelqu'un pour surveiller la boutique la nuit. Trouver un arrangement n'a pas été très compliqué. J'apparais derrière le comptoir et attrape une gaufre au passage. Le patron me pique sur le fait et grommelle. « Et qui c'est qui va la payer, celle-là ? » Je hausse les épaules et lui fait un sourire charmeur. Il soupire et se détourne, l'air agacé mais contraint de laisser passer parce qu'il m'aime bien. Même si nos rapports sont parfois conflictuels, il s'occupe la plupart du temps de moi comme le ferait un oncle ou un parrain.
Comme toutes les tables sont prises, je m'installe joyeusement sur une banquette libre face à un homme étrange qui attaque sa matinée avec une bouteille de whisky écossais. Je ne lui ai pas demandé la permission pour m'installer, mais en fait je m'en fiche un peu. Il n'y a pas d'autre endroit où m'installer et je n'aime pas laisser les gens tous seuls. Bon, peut être que celui-ci tient à être seul, mais je lui demande pas son avis. Je grignote ma gaufre tout en tournant la cuillère dans mon café. J'attrape la gazette du sorcier dans la poche de ma veste et commence à la lire en faisant attention que les moldus - notamment mon voisin de table - puisse lire ou voir les images bouger. Plongé dans ma lecture, je ne m'aperçois pas que l'homme face à moi s'est mit à me dévisager. Lentement, je passe ma main dans mes cheveux. Mon autre main continue de touiller dans mon café. Le bruit incessant du métal cognant contre les parois de la tasse me détend, mais ce n'est pas forcément l'avis de tout le monde. Loin de m'en rendre compte, je reste dans ma lecture, passionné par un article à propos d'un accident survenu à Poudlard il y a peu de temps. Apparemment la bibliothécaire a fait un malaise et s'est enfoncé le crâne contre le coin d'une table de la réserve. Plongée dans le coma, il y a de fortes chances qu'elle ne se réveille jamais. Au fond, je me permet de sourire. Cette vieille mégère m'insupportait lorsque j'étais élève. En tant que Serdaigle, je passais beaucoup de temps en sa présence, et ce n'était pas un cadeau. Bon c'est dommage pour elle, mais un accident c'est un accident. Je lève finalement les yeux de mon journal et croise ceux de l'inconnu d'en face. J'ignore depuis combien de temps il me regarde ainsi, avec son air de chien enragé. Loin de me démonter, j'affiche un sourire lumineux et demande : « Vous pourriez me passer le sucrier qui est à votre gauche, s'il vous plait ? » Franchement, je doute qu'il ai besoin de sucre dans son whisky, ce brave homme.
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Dernière édition par Sunny J. Hemsworth le Ven 2 Mai - 9:45, édité 1 fois
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Mar 25 Mar - 9:59
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
Andrew fouilla dans sa poche et en sorti un carnet et un crayon, matériel de moldu pour griffonner quelques notes en toute discrétion vu le lieu. Isolé avec son verre, à sa place à l’écart et notant des idées passant par la tête. Il ne fit cas de rien autour de lui, jusqu’à ce qu’une ombre s’étale sur son carnet. Une ombre, un bruit, une respiration et un parfum qui le fit cesser d’écrire, de boire et monter son regard vers l’intrus installé à sa table.
C’était un jeune homme blond, au visage harmonieux et doux. Surpris de l’audace et dérangé par sa présence, de plus au bruit de sa cuillère qui touillait son café, l’écrivain sorcier déposa le crayon sur ses notes, retient un soupir et l’observa sans gène. Il n’avait pas spécialement envie de parler avec le blond, donc tant qu’il buvait son café et lisait son journal… Ho ? Gazette du sorcier… Andrew reconnu la police du titre et un mouvement dans une photo. Alors ce gamin blond était un jeune sorcier. Bref c’était sa vie, lui il s’en foutait pas mal. Il reprit son crayon et avant de baisser les yeux sur ses notes, il croisa le regard lumineux du jeune homme qui lui balança un éclatant sourire.
« Vous pourriez me passer le sucrier qui est à votre gauche, s'il vous plait ? » Andrew demeura parfaitement impassible devant ce sourire lumineux, il mit quelques secondes de battement avant d’enfin pousser le sucrier vers le gamin et se pencher sur son carnet pour écrire un peu. Comme d’hab il se montrait si peu enclin à la discutions au lien avec les autres. Un vrai ours mal léché depuis 15 ans et d’autant plus qu’il était dans une salle période, entre addiction d’alcool et insomnie. Alors il ne voulait qu’une chose, qu’on le laisse en paix, il ne faisait rien pour donner envie de lui adresser la parole. Il bu une longue gorgée et raya un peu nerveusement un passage. Le bruit métallique de la cuillère commençait à lui taper un peu sur les nerfs. Chaque cliquetis de l’ustensile sur la porcelaine, provoquait un petit frémissement sur ses traits renfermé. Il retint un soupir et au bout du compte il fini par relever à nouveau son regard sur le blond et pour la première fois adresser quelques mots au blondinet : « C’est possible de cesser avec cette cuillère ? » Il montra du geste la tasse, la source de sa gène. « Ça me dérange… » Il hésita et tenta d’être un peu moins sec en ajoutant au bout du compte un peu de « politesse » « S’il vous plait… » Un dernier regard comme pour souligner et certifier qu’il tolérait quelqu’un à sa table à condition qu’il soit un maximum discret. Une rasade de whiskies pur-feu et tourna une page jaunie de son carnet pour reprendre d’une écriture fine, penchée et rapide sur le papier tout en passant sa main sur sa barbe de 3 jours avec un air de réflexion un peu renfrognée.
Sunny J. Hemsworth
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Lun 21 Avr - 15:01
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Il faut de tout pour faire un monde. C'est du moins ce que répétait régulièrement ma mère lorsqu'elle tombait sur une personne qu'elle n'aimait pas. C'était sa façon à elle de dire que même si elle ne voulait pas accepter qu'un personnage pareil existe, ce n'était pas à elle d'en décider. Cette expression un peu sinistre est restée dans ma mémoire. Je l'ai toujours trouvée très vaniteuse, cette phrase. Si les gens pensent vraiment qu'il faut de tout pour faire un monde, pourquoi essaient ils tout le temps de supprimer ceux qui sont différents d'eux ? Je lis un à un les autres articles de la gazette tout en versant le sucre dans mon café. Bien entendu, j'ai remercié mon voisin de table pour avoir accédé à ma requête. Une fois le sucre ajouté, je reprends mon tic de touillage de café. Le bruit métallique retentit de nouveau dans le pub sans que j'y fasse plus attention que cela. Du coin de l'oeil, je remarque que l'homme face à moi est en train de griffonner des trucs sur un calepin. Je me demande ce que c'est, mais ma curiosité bien que maladive ne me permet pas de lire à l'envers de telles pattes de mouches. De ma place, c'est illisible. Je retourne à mon journal quand soudain la voix grave et chaude de mon voisin me surprend. C'est la première fois que je l'entend parler. Il a un timbre rassurant, incroyablement sexy. Je lève les yeux vers lui, avortant mon mouvement de cuillère dans le café. Je reste ainsi quelques secondes, le regard plongé dans le sien. Il semble que je le découvre réellement pour la première fois. Je le détaille sans le cacher. Il est très séduisant, avec une carrure forte et une expression dure sur le visage. Très délicatement, je dépose la cuillère sur ma sous-tasse. « Bien sûr, je suis désolé, c'est un tic nerveux. » Dis-je avec un petit sourire à croquer. Je n'ai pas l'intention de faire semblant qu'il ne me plait pas. Ce n'est pas dans mes habitudes de faire le timide. Quand un homme m'attire, je le lui fait comprendre assez rapidement.
Je laisse passer quelques minutes, le laissant griffonner de nouveau sur son carnet. Je suis arrivé à la seule rubrique de la gazette que je n'aime pas lire : la page des sports. Inutile d'être un génie pour voir que le physique c'est pas vraiment ma spécialité. Moi, c'est mon cerveau que je développe. Cela ne veut pas dire que je n'aime pas les garçons musclés, la preuve. Au bout d'un moment, je relève les yeux. Il est concentré sur ce qu'il écrit. Mine de rien il a l'air d'être plus détendu et je me demande si c'est le fait d'écrire qui lui fait cet effet, ou bien sa très flagrante descente d'alcool. Dans les deux cas, c'est agréable de le voir moins crispé. Encouragé par cette nouvelle attitude, je décide de briser la glace. « Vous êtes journaliste ? Ou bien romancier ? » Je demande. Un jour, peut être, ma curiosité me tuera. Je ne peux pas m'empêcher d'être frustré de ne pas pouvoir lire ce que ce type écrit sur son calepin.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Mer 23 Avr - 15:11
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
Ce petit bruit de porcelaine, Andrew a tenté de l’ignorer, y a pourtant un raffut dans le pub mais voilà cela lui rappelait juste qu’il y avait un blond à sa table, trop proche et un jeune sorcier. Ca le rendait nerveux tout autant que cela l’agaçait un peu, de plus en plus au rythme de ce petit clic clic répétitif. Il lui demanda de cesser ce bruit et après une bonne hésitation, il avait ajouté quand même un brin de politesse, juste ce qu’il fallait, pas plus… fallait pas abuser non plus, surtout de sa part, trop loup solitaire pour aussitôt faire des grands sourires et tout le tralala.
« Bien sûr, je suis désolé, c'est un tic nerveux. » Le blondinet de son petit visage angélique et mutin, lui répond avec douceur et sourire. Andrew fronça les sourcils, ne montra rien d’autre a part son air sévère et revêche et puis laissa passé un « Hmff.. » Replongeant dans son écriture. Le fantôme de son passé, son frangin demeurait toujours trop accroché à son cœur, dans son esprit pour se laisser aller à plus de « sympathie » avec un mignon blondinet. Pour le moment il voulait juste qu’on le laisse en paix, buvant et écrivant d’une main rapide et fébrile des bribes de récit pour son prochain roman.
Il ignora superbement le joli mâle à sa table, replongeant dans son seul et unique échappatoire de souffrance et de solitude. Ecrire, raconter, coucher sur papier et sous une jolie calligraphie un monde riche en sentiments, plus vivant, plus en couleur que la sienne. Mais alors qu’il était à nouveau plongé dans ses idées, zappant tout le reste. Cette jeune voix douce s’éleva une nouvelle fois et le tira hors de sa concentration.
« Vous êtes journaliste ? Ou bien romancier ? » Andrew tiqua d’un sourcil, fronçant nerveusement, sa bouche ce crispa et il retint de peu un grognement mêlé d’un superbe juron pour l’interrompre en pleine phrase. Son regard sombre se leva du carnet et se braqua sèchement dans celui pétillant, curieux et doux du joli blond. Sa plume s’était immobilisé, l’instant, la concentration s’évapora comme neige au soleil. Il sentait que c’était foutu pour lui. La souffrance du passé s’insinuait déjà dans son cœur et ce monde de sorcier pourtant auquel il était apparenté, dont il faisait partie, l’insupportait de nouveau. Il le haïssait pour avoir tué son frère, pour avoir amené la mort et le deuil dans sa vie, pour lui avoir arraché un être cher qu’il aimait. Foutue années qui n’avaient même pas apporté un peu de soulagement et de répit, au contraire, sa colère, sa tristesse, sa haine demeuraient intactes. Il fixa ce blond, de façon directe, sans détour, d’un air passablement renfrogné, s’en foutant si ça pouvait le mettre mal à l’aise ou non. Puis après plusieurs secondes de silence, il referma dans un clap sec son carnet, abandonna sa plume et prit son verre pour boire une bonne rasade :
« Romancier… » Il posa le verre plutôt vivement et se cala dans le fond de son assise, ses grandes mains posées sur la table. « Et dérangé pas un jeune sorcier plutôt curieux. » Continua-t-il sans détour. Puis lasse, il se frotta les yeux d’une main, essuya son visage fatigué et soupira en braquant à nouveau son regard sévère sur ce minois lumineux. « Ton nom ?...Et tu veux quoi ? » Plutôt directe, Andrew avait depuis des années laissez son tact derrière lui. Déjà il l’envoyait pas se faire voir, un gros effort de sa part. peut être du fait que le blondinet avait un petit sourire agréable, qu’il était plutôt agréable à voir aussi.
Sunny J. Hemsworth
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Ven 2 Mai - 10:14
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Je ne sais plus exactement combien de fois ce type a grogné, soupiré ou froncé les sourcils depuis que je suis arrivé à sa table. J'ai perdu le compte. Un hippogriffe traité de troll unijambiste serait un compagnon plus agréable que cet homme. Pourtant, je ne me démonte pas. Même les personnes les plus renfrognées peuvent être intéressantes à côtoyer, il suffit de savoir percer leur coquille. Je suis peut-être un peu efféminé, naïf et sensible, mais je n'abandonne jamais avant d'avoir tout tenté pour obtenir ce que je désire. Et actuellement, c'est lui que je désire connaître. Il relève les yeux de son calepin en grognant une nouvelle fois. Son regard me fait comprendre que je l'ai dérangé et qu'il n'aime pas ça, mais le mien lui dit que je m'en fiche éperdument. Finalement, il répond à ma question. « Romancier...» À ces mots, il repose son verre sur la table un peu sèchement. Je ne montre aucun sursaut, aucune surprise. S'il pense qu'il va me faire fuir en faisant son petit numéro d'ours mal léché, c'est qu'il n'est pas au bout de sa peine. Il profite de mon silence pour ajouter une remarque qui me laisse intrigué. « Et dérangé pas un jeune sorcier plutôt curieux. » Dit-il avec assurance. Je le regarde avec encore plus d'attention. Ainsi donc, en plus d'être beau comme un dieu, c'est lui aussi un sorcier ? Les choses deviennent décidément très intéressantes.
Un petit sourire s'étire sur mes lèvres, profitant du fait que l'homme se frotte les yeux pour afficher clairement mon amusement face à cette situation. Quel était le pourcentage de chances que deux sorciers se retrouvent dans un bar moldu, la veille du jour de l'an, à la même table ? C'est tout bonnement spectaculaire. La question de mon interlocuteur me fait plaisir, puisqu'il semble se détendre un petit peu. Son ton est sec, mais il ne m'a pas rejeté, ce qui semble être un exploit vu son caractère bourru. Je souris un peu plus et me présente donc, puisque c'est ce qu'il attend de moi. « Je m'appelle Sunny Hemsworth, mais tout le monde m'appelle Sunshine. J'habite l'appartement au dessus du bar. » Dis-je sans détour et sans hésitation. Je suppose qu'il ne désirait pas obtenir autant de détails, mais je ne lui demande pas réellement son avis. Lentement, je porte ma tasse à mes lèvres et boit une grande gorgée du breuvage encore tiède. Après cela, je réponds à la seconde partie de sa question. « Je crois que ce que je veux est on ne peut plus évident. » Je dis sans détour et sans gêne. Pourquoi devrais-je cacher le fait que je le trouve à mon goût ? Si cela ne l’intéresse pas, libre à lui de s'en aller, je ne lui ai pas vissé le cul sur cette banquette.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Dim 4 Mai - 1:36
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
le carnet trône dans un coin de la table, abandonné par l’inspiration, ses personnages, son récit pour le moment en pause. Face à lui, il y a un minois curieux et lumineux qui cherche de la relation « humaine » si on peut utiliser ce terme de sorcier à sorcier. Le regard sombre de l’écrivain ne cesse d’examiner ce visage, de scruter des imperfections qui n’existe pas. Il en note chaque détail, chaque description, comme un personnage d’un roman, il ne peut s’empêcher mentalement d’y mettre des mots, du genre : nez en trompette, cheveux soyeux et d’un blond lumineux, des cils épais clairs recourbés… Déformation du métier, il ne pouvait ne pas ancrer dans son esprit, dans sa mémoire chaque détail de sa physionomie. Jeunesse éclatante de beauté il était vrai. Douceur lunaire, regard pétillant de malice, sourire baigné de soleil et d’une chaleur vivante à en ternir tous le reste. Mais cette lumière qu’il semblait frapper, n’arrivait pas à estomper l’ombre qui parasitait l’esprit et le cœur du plus vieux. Tellement d’année dans la souffrance, cette lumière l’aveuglait et le dérangeait plus qu’elle ne le sauvait.
Il fit un tant soit peu l’effort de répondre à ce jeune éphèbe qui ne s’était aucunement montré impoli et désagréable, alors que lui… grognait presque ses réponses qu’autre chose. Il n’aimait pas tellement l’idée de bavasser avec un jeunot dans son genre. Il tentait de le décourager un maximum, se montrant tellement bourrue et sauvage. Il fit comprendre qu’il avait compris qu’ils avaient un lien, ce monde là, celui des sorciers. La gazette, il lui était facile de la reconnaître, même en voyant pas les images.
« Je m'appelle Sunny Hemsworth, mais tout le monde m'appelle Sunshine. J'habite l'appartement au dessus du bar. » Andrew retira ses mains de devant ses yeux un peu fatigué et embué par le whisky pur feu. Le jeune blond tout smile venait donc de dire son nom et le fixait avec ses yeux clairs. Se croyait-il tellement obligé de tenter de faire ami ami tout ça car ils étaient sorciers l’un et l’autre ? N’avait-il pas encore compris qu’il ne cherchait absolument pas de lien, que ce matin il n’avait qu’une envie, qu’on lui foute la paix ?... Apparemment non, ce gamin soit il était stupide soit il faisait mine de ne pas saisir le message. « Merde » pensa-t-il très fort et il réprima avec peine un soupir d’exaspération.
« Hmfff… Andrew Archibald Cornwel, j’habite Londres dans un petit immeuble moldue.” Finit-il par dire non sans froncer les sourcils et observer la réaction et les mimiques du plus jeune en donnant ses quelques brides d’informations sur lui-même. Mais alors qu’Andrew agrippa à son tour son verre de boisson ultra forte, la jolie voix douce et légère de son « compagnon l’incruste » Répliqua à sa question et sa réponse fit avorter le geste de l’écrivain. Le verre en suspend il fixa longuement le blondinet :
« Je crois que ce que je veux est on ne peut plus évident. » Il resta quelques secondes ainsi, son regard bougeant pour examiner ce visage, analyser son expression et en tirer les conclusions qu’il pouvait. Son visage se fit plus sombre et dur, puis il posa son verre se penchant en avant pour lâcher d’une voix sourde, basse, viril, un peu grondante : « Qui te dis que je suis de ce bord là gamin ? Et puis que je suis intéressé par un jeunot dans ton genre… Tu as quoi ? 19 ? 20 ans ? 10 à 15 ans d’écart et je suis loin d’être un bout en train, surtout en cette période de fin d’année. Tu devrais te trouver un autre compagnon plus amusant et plus jeune. » Il se réinstalla mieux dans son siège et chopa le verre pour boire le reste cul sec. Il étouffa un grognement sous le passage brûlant de l’alcool dans son gosier et secoua un peu la tête.
« Suis qu’un alcoolo dépressif, tire toi c’est le mieux qui puisse t’arriver de ta journée. » Il s’essuya le menton et la lèvre, dardant un dernier regard sombre et peu avenant. Au moins il était autant cash de le blondinet, pas du genre à se valoriser, vu l’épave qu’il était devenu durant toutes ses années.
Sunny J. Hemsworth
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Mer 4 Juin - 11:44
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Plus le temps passe et plus je me sens attiré par cet homme aux allures bourrues. Il a une petite étincelle, dans le fond de son regard, qui me force à rester et à lui parler. Mon instinct d'analyste fait que je calcule chacun de ses gestes pour approfondir ce que je sais sur lui. Sa façon de boire traite d'une dépression post-traumatique. Il écrit de façon penchée et tremblante, ce qui est assez réputé chez les gens qui se sentent seuls. Peut être un décès dans ses proches ? Non, dans ce cas il serait beaucoup plus sensible. Ou alors... Oui pourquoi pas. Si la perte tragique remonte à quelques temps, il a peut être développée cette carapace de mauvais caractère pour éviter d'affronter la réalité. Cette fuite rejoins l’imagination extrêmement exploitée par le métier de romancier. Au fur et à mesure, tous les morceaux éparpillés volontairement par mon interlocuteur se recollent dans mon esprit. Je me demande qui il a pu perdre pour que cette douleur ne se soit pas atténuée avec le temps. C'est probablement une histoire familiale. Seul un lien créé depuis la naissance peut résister au temps. Je l'écoute parler d'un oreille distraite, les sourcils froncés. Chaque mot passe trois fois dans mon cerveau pour en décortiquer la signification. La manière dont il se présente indique qu'il ne s'apprécie pas énormément lui-même. Il n'a aucun respect pour son propre nom. Et en ce qui concerne son habitat, le fait qu'il insiste sur le fait que l'immeuble est moldu rend son ressenti à propos des sorcier presque transparent. Je hoche la tête plus pour confirmer mes pensées qu'en réponse à ses paroles. Mon cerveau bouillonne d'idées qui se croisent et s'entrecroisent. Je visualise une phrase, puis je l'efface, puis je la reformule. Mon regard s'attarde sur sa tenue. Ses manches sont un peu courtes et je crois même qu'il ne pourrait pas fermer sa veste s'il le voulait. Un vêtement ancien qu'il refuserait de jeter ? Un souvenir peut être de la personne disparue. Ce serait donc un homme. Cela ne le laisse que deux choix : son père ou un frère. Malheureusement c'est à ce stade que je commence à sécher. Je manque d'informations. Il faudrait qu'il m'en dise d'avantage.
Je l'écoute à peine faire sa remarque prévisible sur notre différence d'âge. Réaction typique de celui qui cherche une excuse bidon pour avoir la paix. C'est inutile qu'il prétende ne pas être de ce bord-là, puisque j'ai déjà vu dans son regard une certaine attirance lorsqu'il m'a vu la première fois. D'un revers de main dans le vide, je chasse ses mots qui n'ont aucun sens à mes yeux. Son résonnement est creux, inutile, dénué de tout sentiment. Enfin, les choses se précisent lorsqu'il m'incite profondément à partir. Il essaye de se débarrasser de moi comme d'une épine dans le pied, et cependant il a une façon de le dire qui me met la puce à l'oreille. Il tente de me protéger de lui-même, ce qui est une attitude protectrice instinctive. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres. Enfin, j'ai trouvé ! Sans prendre de pincettes, je déclare donc avec un naturel écrasant : « Je ne pense pas que ce soit en repoussant tout le monde et en buvant que vous oublierez la mort de votre frère. » Le pauvre va certainement se demander comment je sais tout ça. Tout le monde ne peut pas comprendre ce que je fais avec mon cerveau. En fait je crois que je suis le seul à en être capable. Sur ces mots, je prends ma tasse dans ma main et bois une grande gorgée de café tiède. C'était presque trop facile. J'espère tomber bientôt sur une enquête digne de ce nom au travail. Je commence à m'ennuyer sévèrement.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Jeu 19 Juin - 10:27
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“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
L’échange n’est pas très fourni entre les deux hommes. La faute au plus vieux, il est certain, bien que ce jeune rayon de soleil tente de passer a travers l’épaisse barrière de mauvaise volonté de l’écrivain. Il ne lui donne aucune chance de lien, rien, il répond de façon informelle, bourrue. Il ne veut pas être sympathique, il veut être antipathique, repousser ce jeune homme brillant loin de son enfer, son calvaire. Mais malgré toutes ses tentatives de le faire fuir de cette table, de cette place, le joli blond reste et continue doucement à sonder
Il le sent bien au contraire s’intéresser de plus en plus à lui, s’accrocher, son regard clair et doux sonder son visage. Il a bien écouté son avertissement, et alors qu’Andrew espère que cela sera suffisant pour le voir vite finir sa tasse de café puis s’en aller, le beau jeune homme demeura pourtant à sa place et le scruta tellement longuement qu’Andrew commençait à éprouver qu’une envie, se barrer de là. Se lever, payer et se tirer de ce café. Il n’appréciait de moins en moins de sentir autant d’insistance pour lui. L’impression de passer au crible n’était pas surfaite, car ce jeune homme étira après un moment un petit sourire et sa douce voix s’éleva à nouveau, semant un sentiment de trouble et de colère au plus profond de lui :
« Je ne pense pas que ce soit en repoussant tout le monde et en buvant que vous oublierez la mort de votre frère. »
Il cessa tout, de faire comme s’il était insignifiant, inexistant, plus un geste, les muscles comme paralysés quelques battements de secondes et le cœur glacé par l’impacte de ses mots. Le regard sombre, se releva sur ce visage angélique. La tension fit vibrer l’air, l’atmosphère d’un coup plombé. De longues secondes à le fixer, a se crisper, serrant sans le réaliser son poings sur la table, son verre entre ses doigts. Comment ? Comment ce gamin pouvait-il savoir pour son frère ? Son état de dépression en cette période délicate de l’année, plus l’alcool le rendait encore plus amer, méfiant, à la limite de la paranoïa. Alors après ce long silence tendu, sa voix sourde s’éleva menaçante, comme un grognement de colère froide :
« D’où tu sors toi ? T’es qui ? Comment tu peux savoir ça ? » Son regard fusillait le blondinet. La souffrance toujours aussi vide remonta violemment, comme un coup de poignard dans son cœur. Son frère, son petit frère qu’il n’avait pas pu sauver, protégé.
Il s’appuya sur cette fichue table, ses muscles se tendant, se gonflant sous cette puissante tension. « Qui t’envoie ? Le ministère ? Un de ses enfoirés anti-moldu ? » C’était pas la bonne période pour lui, il n’était pas lucide, l’alcool lui grignotant toute réflexion. « Ses assassins ? C’est ça ? » Siffla-t-il réprimant plus son aversion violente. Puis brusquement il s’affala en arrière contre le dossier de la banquette usée. La tension retomba, la colère s’évapora, il passa une main sur son visage bourrue, remonta dans ses cheveux, déstructura encore plus sa tignasse et il grogna, soupira, une autre phase de sa crise s’amorçant, l’apathie le submergeant. Il supportait plus cette perte, de revoir sans arrêt cette nuit là. D’être vivant alors que lui non, ce sentiment cuisant de culpabilité de n’avoir pas été assez fort, de n’avoir pas pu voir qui avait tué son frère, brisé une famille.
« Laisse tomber gamin, suis trop saoul… C’est pas le bon moment… » Comme des excuses, une justification, une voix sourde, rouillé, chargé toujours d’amertume, mais une pointe de colère et d’acidité en moins. Après tout le gamin n’était pour rien, il pétait juste son câble en ce moment. Il délaissa le verre, la bouteille, il fouilla la poche de sa veste, cherchant quelques choses. Il en sorti un petit sac de tabac, de quoi se faire une cigarette roulée, autre de ses addictions. Il se mit à la préparer, se concentrant dessus pour lutter contre ses démons, ce fantôme qui empoisonnait ses sentiments.
« … Tu touche un point sensible, sais pas comment tu sais ça de moi, mais c’est pas le sujet dont j’ai envie de parler. » Il lécha le bord de la feuille pour la coller, puis glissa la cigarette entre ses lèvres charnues, plantant un long regard sur lui tout en cherchant un vieux briquet ou une petite boite d'allumette pour l'allumer. Sunny avait au moins gagné un point sur lui, il avait tout l’intérêt de l’écrivain.
Sunny J. Hemsworth
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Dim 10 Aoû - 18:03
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Un pilier de bar, plusieurs kilos de viande imbibée d'alcool, un grognon, un dépressif. Voilà quelle description je peux faire de l'homme auquel je fais face. Je vois à sa réaction que j'ai tapé dans le mille. En même temps, ce n'est pas comme si j'avais douté de moi-même, je suis bien trop intelligent pour me tromper, surtout sur un mystère aussi simple. Rien d'imprévisible dans ce deuil semi théâtral que m'offre mon interlocuteur. Ils sont des milliers dans le monde à avoir vécu pareil drame et à se morfondre au lieu d'agir. C'est pour cette raison que j'ai décidé très tôt de me spécialiser dans les crimes non-résolus, là où même les aurors les plus qualifiés avaient laché l'affaire. Au fil des ans, je me suis fait un nom et une réputation. Malgré mon jeune âge, je suis souvent le premier contacté lorsqu'une famille décide de rouvrir un dossier non classé sur un proche. La plupart du temps, je n'accepte que lorsque ces personnes ont une preuve supplémentaire à apporter au dossier telle qu'un témoignage ou un élément qui aurait été oublié. Dans le cas d'Andrew, c'est plus compliqué. Il n'est pas venu à moi, c'est le contraire. Je me sens littéralement attiré par son aura... ... Bon d'accord, je suis aussi très clairement attiré par son physique, mais ce n'est pas le sujet !
Je le regarde, méfiant, prétrifié, perdu. Il cherche des réponses à ses questions, mais il ne les trouvera pas en me regardant. Cela ne marche que chez les gens qualifiés. Pour ma part, c'est davantage un don que de l'expérience. Je ne réagis pour ainsi dire pas à son agressivité naissante, ni à sa crise de folie où il commence même à voir en moi un potentiel assassin. Soyons un minimum réaliste, je suis un cerveau, je ne suis pas le genre de gabarit capable de tuer quelqu'un. Je ressemble à une sardine. Non pas le poisson, je parle de l'objet pour le camping, celui qu'on plante dans le sol pour tenir la tente. Je hausse un sourcil lorsque visiblement il parvient à se calmer tout seul. Bien, au moins cela prouve qu'il n'est pas aussi soul que son haleine laisse croire. S'il était vraiment si ivre que ça, il se serait emporté. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres et je sors de ma poche une petite carte magique blanche où défile une écriture dorée. « Je suis un auror inspecteur, spécialisé dans les enquêtes criminelles non-résolues. » Je pose la carte sur la table, conscient qu'il va de toute façon refuser de la prendre, et ce encore moins si je la garde dans ma main. C'est comme s'il fuyait tout contact physique, même les plus simples du quotidien. « Je n'enquête pas sur vous, Andrew. Tout ce que je sais, je viens de l'apprendre en vous regardant. J'ai un cerveau un peu spécial qui détecte et analyse tout à une vitesse vertigineuse. » Je grimace un peu avant d'ajouter : « Désolé de vous avoir mis mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. »
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Sam 23 Aoû - 19:55
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
Ce gamin au sourire éclatant, aux mèches blondes comme le soleil et au regard pétillant d’un bleu limpide avait fait preuve d’un sacré culot et de pertinence vis-à-vis d’Andrew. Allant jusqu’à sortir des informations sur son passé. Ce dernier s’était un instant braqué, mais il avait face à lui un gamin, juste un gosse quoi. Rien à voir avec ceux qui avaient assassiné son cher frère, il n’était pas encore né. Alors Andrew se « détendit » et questionna le gosse, comment il pouvait savoir tous ça ? Connaissait-il son histoire ? Posant la question, il le vit plonger sa main dans sa poche et sortir avec adresse une petite carte avec une écriture dorée qui bougeait. Il la fit glisser sur la surface lisse, passant à côté du verre trop vide maintenant et la mettant bien en vu sous le regard brun et insistant de l’écrivain. Tout en faisant ce geste, sa voix douce et juvénile expliqua tout bas ce qu’il pouvait déjà lire à cet instant « Auror » Lui ? Un gringalet pareil ?
« Je suis un auror inspecteur, spécialisé dans les enquêtes criminelles non-résolues. » Andrew n’y toucha pas, il ne fit que lire, totalement incrédule, l'écriture dorée, ses sourcils se haussant d’un côté puis de l’autre, pour au final relever son regard sur le blondinet assis tranquillement face à lui et soutenant sa perplexité avec calme sans se sentir apparemment insulté.
« Je n'enquête pas sur vous, Andrew. Tout ce que je sais, je viens de l'apprendre en vous regardant. J'ai un cerveau un peu spécial qui détecte et analyse tout à une vitesse vertigineuse. » L’écrivain grogna : « Voyez-vous ça ! » Un petit rire encore un peu désabusé s’échappa de sa gorge. « Suis sur le cul là ! » Ajouta-t-il fixant cette crevette blonde. Il n’avait vraiment pas la carrure d’un chasseur de mage noir.
« Désolé de vous avoir mis mal à l'aise, ce n'était pas mon intention. » Le trentenaire balaya l’air de sa main dans un geste suffisant et peu concerné. « Laisse ça petit ! En tout cas tu n’as pas le physique d’un Auror, où alors moi je suis la reine d’Angleterre, mais ça je pense que tu dois l’entendre souvent. » Il soupira et se cala bien au fond de son assise sa main puissante posée sur la table entre le verre, le carnet d’écriture et sans effleurer la carte magique. Pendant quelques secondes il cala bien ses yeux sur ce minois, le détaillant et n’en revenant toujours pas qu’un gosse comme lui pouvait embrasser ce genre de carrière. Du coup il voulait comprendre et en savoir un peu plus à son sujet, le côté écrivain prenait le pas, s’intéressant aux histoires, aux détails les plus précis.
« T’as quel âge au juste ? Hm genre la vingtaine je suppose ? » S’enquit-il « Et pourquoi Auror ? Qu’est ce qui t’as fait choisir cette voie ?»
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Ven 29 Aoû - 14:38
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Je peux bien voir qu'il est étonné, et il a raison même de s'amuser. C'est vrai que je n'ai pas grand chose d'un héros, avec mes bras fins et ma petite taille. Heureusement, dans le monde magique, savoir se servir d'une baguette peut permettre à quelqu'un d'agile d'être meilleur qu'une grosse brute pleine de muscles. C'est surtout parce que je suis doué en sortilèges que je m'en sors face aux mages noirs. Je hausse les épaules face à sa réaction. Je n'ai pas envie de me sentir insulté. Il a raison, je suis une crevette, une petite tête blonde, mais de ma vie je n'ai jamais connu un mage noir qui se soit moqué de moi après avoir été mis derrière les barreaux. Je soupire et sort ma boîte à cigarettes de ma poche pour m'en griller une. J'ai vraiment souvent pensé à arrêter, mais avec les horreurs que je vois tous les jours pendant les enquêtes, je n'y suis jamais arrivé. Boarf, quelle importance ? Il faut bien mourir de quelque chose. « Pas besoin d'être une montagne pour savoir viser. » Je me contente de dire, levant un regard plus sombre que le précédent sur mon interlocuteur. Je suis mignon, je suis gentil, mais je sais me faire respecter lorsque c'est nécessaire. Il a le droit d'en douter, ça c'est sûr. L'important c'est que les criminels n'aient pas l'occasion d'en douter, eux.
Je m'installe plus confortablement sur la banquette, content de voir que j'ai enfin gagné un peu d'attention de la part de mon nouvel ami. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres. D'accord, il a plutôt une bonne vue, il a réussi à déterminer mon âge à deux ans près. C'est un bon début. Sa question me fait assez plaisir à entendre. J'ai piquée sa curiosité juste là où il fallait. « Vingt-deux, pour être précis. » Je dis avant de marquer une pause. Je tire un long moment sur ma cigarette puis recrache la fumée vers le plafond afin de ne pas l’enfumer. Quoique je doute qu'il soit sensible à l'odeur du tabac. « Disons que j'ai d'étranges mouvements de justice. J'aime savoir que je rend la vie des autres plus sereine. Et puis un don comme le mien se doit d'être au service du plus grand nombre. » En effet, quel monstre serais-je de garder une aide si précieuse juste pour mes problèmes personnels ? Ce serait d'un égoïsme sans nom. Peut être aussi que je fais ça parce que je me sens coupable. C'est une manière comme une autre de faire preuve de pénitence. Mes parents m'ont suffisamment fait comprendre que ma sœur était morte à la naissance par ma faute. Je soupire et n'ajoute rien de plus. Mes problèmes ne regardent que moi. Ce sont des choses qui ne se racontent pas à un étranger, aussi sexy soit-il.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Mar 23 Sep - 15:01
“ On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance…”
Le gamin blond déborde d’aplomb, il ne s’effarouche pas du caractère bourru de son compagnon de table. Pourtant Andrew n’est pas des plus « tendres » c’est la mauvaise période pour lui, un moment de l’année qui ne l’aide pas à être civilisé. Malgré son attitude d’ours grognon, le sourire lumineux et ce jeune homme au visage angélique ne perdent en aucun cas son éclat et son self-contrôle. Evidement quand il avoue son métier d’Auror, la remarque sur son physique n’échappe pas de la bouche du plus vieux.
« Pas besoin d'être une montagne pour savoir viser. » Ses yeux bruns, malgré la surcharge d’alcool, demeurent très pénétrants chez l’écrivain. Tellement habitué à scanner ainsi les gens, les personnalités, de s’abreuver aussi de leurs façons d’être. Lui aussi assez observateur, normal quand on écrit des bouquins, des romans, un bon moyen d’avoir une certaine inspiration. « …Hm… Pas tort… » Répliqua-t-il ne pouvant pas lui donner tort, même si que cela soit Auror ou sorcier, il avait du mal à ne pas éprouver des ressentiments pour ce monde. Il balaya l’air d’un geste de la main se soumettant à cette certaine logique implacable. « Effectivement, la corpulence n’est pas un critère. » Même s’il en faisait partie lui-même, après la perte de son frère, il avait comme en partie renier ces biens faits, la magie. Sa baguette demeurait enfermée dans un tiroir chez lui, il ne l'utilisait que très rarement, éprouvant presque un dégoût de s’en servir. Il habitait dans un appartement, dans un quartier moldu et sauf quand il devait se rendre dans ses endroits « magiques » il vivait comme un mordu. Au final qu’il soit Auror ou non qu’importe, il était juste très jeune pour avoir déjà autant d’ambition et d’aspirer à sauver son prochain des méfaits de la magie noire.
« Vingt-deux, pour être précis. » Très jeune effectivement, quoi que c’était peu être justement un atout, qui pourrait se méfier d’un blondinet avec un tel visage angélique. Peu bavard pour le moment, l’écrivain l’observa et l’écouta expliquer son choix de carrière.
« Disons que j'ai d'étranges mouvements de justice. J'aime savoir que je rends la vie des autres plus sereine. Et puis un don comme le mien se doit d'être au service du plus grand nombre. » Un étrange sourire, un brin cynique s’étira sur le visage las de l’écrivain. « voilà un très beau discours, mais sauver le monde est une tache un peu trop vaste. Et il y aura toujours des morts, de la haine et des meurtres. Rien ne peut empêcher des innocents de se faire tuer injustement. » On sentait l’amertume dans le fond de sa voix. Il soupira et repoussa définitivement son verre et la bouteille. À travers les volutes de fumée de tabac, il croisa ce regard bleuté fixé sur lui. « C’est de joli rêve gamin, mais j’ai depuis longtemps perdu la foi de voir un monde meilleur… » Il fouilla dans sa veste pour en sortir quelques billets d’argent moldu pour régler sa conso. « la nature humaine en général, moldu, comme sorcier est ainsi faite, avide de pouvoir et d’ambition. Les moldus ont créé des armes pour tuer et pour les sorciers la magie qu’il retourne contre les plus faibles. C’est une jungle féroce, pendant que tu te charges d’une menace, combien d’autre meurt dans l’isolement et l’ignorance total ? » Poursuivit-il d’une voix morne, impassible. « mon frère est mort sous mes yeux, son seul crime était de vouloir épouser une moldu. Ses assassins ont transplané et personne n’a jamais pu les retrouver, ni leur faire payer ce crime ignoble et raciste. » Il attrapa sa veste et se leva de la banquette. « la justice en réalité n’est qu’une affaire de chance et d’un bon timing. Quand on règle une affaire, trois autres ne le seront jamais et laisseront les victimes dans la souffrance. » un instant il balaya l’ensemble de la salle animée, ses gens qui vivaient leur vie. « Je sais que même si on retrouve les meurtriers de mon frère, rien ne le ramènera à la vie. Tout a été fini pour lui la veille de ses noces. » Il ne bougea pas, fixant sans réellement voir tous ses gens inconnus. Puis il secoua doucement la tête, se passa la main sur ses traits las et un peu bourrus par l’alcool. « Je t’ai dit, suis pas la meilleure compagnie, surtout pas en cette période de l’année. » Il tourna les talons et traversa la salle d’un pas alourdie par l’alcool. Il n’avait même pas remarqué qu’il avait oublié son petit carnet d’écriture sur la table à côté de la bouteille. Il poussa la porte et respira une goulée d’air gelé. Pendant qu’il discutait avec le blondinet, la neige s’était remise à tomber doucement.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny] Mer 24 Sep - 11:57
On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance...
Le ton avec lequel Andrew me parle est très changeant, tantôt agressif et tantôt amusé. Je ne crois pas que ce soit une personne avec un mauvais fond, il en a juste bien bavé comme il faut. Il a perdu sa confiance et sa foi en l'humanité, chose que je peux aisément comprendre. Moi-même, je vois des horreurs chaque jour dans mon métier. J'ignore comment je fais d'ailleurs pour rester aussi joyeux. Un mince sourire s'étire sur mes lèvres alors que mon interlocuteur se lance dans un grand speech. Je ne l'interrompt pas. Il a besoin de vider son sac, de dire ce qu'il pense. Je crois qu'il a passé trop d'années à garder sa colère et sa culpabilité pour lui. Cette confrontation, il en a besoin. Pareil, lorsqu'il se lève, je ne m'interpose pas. S'il veut fuir la discussion, je ne compte pas l'en empêcher. C'est sa méthode d'auto-défense et je dois le laisser s'en servir. C'est grâce à elle qu'il a survécu. Je hoche la tête affirmativement et encaisse silencieusement les remarques acerbes d'Andrew. Dans un sens il a raison et j'y ai déjà réfléchit plusieurs fois le long de mon parcours professionnel. Il est possible qu'un jour je perde également tout espoir de justice, mais pour le moment je pars du principe que même si une paix globale est impossible, plus il y aura de justiciers et moins il y aura de victimes. Il y en aura toujours, c'est sûr, mais j'aime savoir que mon aide peut en sauver au moins une partie. Une fois mon camarade parti, je soupire et m'enfonce dans le dossier de la banquette. Voilà une mâtiné riche en informations. Le patron passe à côté de ma table et me demande : « Qu'est-ce-qui te fait sourire comme ça, Sunshine ? » Je lève les yeux vers lui, amusé. « L'espoir. » Je réponds sans entrer davantage dans les détails. Je ramasse ensuite le calepin abandonné par son propriétaire et le glisse dans la poche intérieure de ma veste. Ceci fait, je me lève, enfile ma veste et prends à mon tour la porte. Il est temps que j'aille au bureau. Je n'ai rien à célébrer aujourd'hui et le calme y sera reposant. Et puis... J'ai une petite enquête personnelle à mener.
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#Sujet: Re: On dit qu'au fond d'un verre habite l'espérance… [PV Sunny]
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