Un lundi après-midi aux températures douces. C'était dans ces moments-là que Serya aimait le plus son travail. Faire cours dehors était un petit plaisir qu'elle s'accordait. Son dernier cours venait de se terminer. Elle avait encore deux ou trois petites choses à faire alors elle ne s'attarda pas. Il fallait encore qu'elle nourrisse certains animaux et l'un de ses nifleurs agissait de façon surprenante ces derniers temps. Du coup, Serya alla directement vers les enclos. Si elle avait sut qu'en faisant cela elle snobait l'un de ses élèves, elle aurait certainement attendu. Mais Ludovic Parson ne se découragea pas pour autant et la rejoignit. Le temps qu'elle le remarque, Serya avait déjà Roger dans les bras pour voir ce qui n'allait pas. Pour ceux qui ont du mal, Roger était le nifleur qu'elle voulait examiner. Du coup, lorsqu'elle vit Ludovic, elle fut obligée de le faire attendre. Serya sortit sa baguette et allait lancer un sortilège sur son animal pour voir d'où venait le problème. Seulement voilà, le nifleur ne l'entendait pas de cette oreille et donna un coup de dents qui fit tressaillir Serya. Pour son grand malheur, Ludo s'était approché et reçut le sortilège en pleine tête. Serya déposa son animal effarouché dans l'enclos avant de courir vers son élève. Un peu paniquée, elle s'agenouilla devant lui et lui pris le visage (confus) entre les main.

-Tout va bien Parson?

Le jeune garçon était un peu déboussolé. C'était normal. Mais Serya ne savait pas du tout ce que ce sort ferait sur un être humain. Elle pris la décision de l'emmener à l'infirmerie, juste au cas où. Elle lui pris la main pour éviter tout mouvement maladroit.
De l'autre côté du parc, Morticia passait prendre un dernier bol d'air avant d'aller dîner. Pour une fois, elle n'avait aucune mauvaise intention. C'était très rare! Mais elle avait juste envie de rester un peu tranquille dehors. Mais comme si il était dit que Morticia aurait toujours de mauvaises intentions, une occasion se présenta d'elle même. Alors qu'elle avançait doucement, tranquillement, elle sentit quelque chose vînt s'agripper à sa taille. Non seulement parce qu'elle n'en avait pas du tout l'habitude, mais aussi parce qu'elle trouvait cela très désagréable, elle eut un sursaut violent accompagné d'un petit cris. Morticia n’osait même pas regarder. Mais quand elle entendit crier sa collègue (qu'elle n'était pas du tout ravie de voir) le nom d'un élève, Morticia eut vraiment peur.

Bon, c’était décidé. Aujourd’hui Ludovic irait voir Serya Sundarkens, sa directrice de maison, pour lui parler de Morticia et de son comportement envers lui. Ses amis, et surtout Chris, l’avaient convaincu (ou plutôt forcé) à aller lui parler. Ludovic n’était pas trop pour cette idée à la base, il savait que c’était une mauvaise chose, et que cela lui retomberait dessus. A tous les coups, l’intervention de Serya n’aurait aucun impact sauf celui de donner l’idée à Morticia de se défouler encore plus sur lui. Mais bon, maintenant que c’était décidé… il ne pouvait pas vraiment revenir en arrière.

C’est pourquoi il s’avançait d’un pas décidé, ou pas tant que ça d’ailleurs, vers le parc, où il savait que Serya donnait un cours. Il comptait lui parler à la fin de celui-ci. Il ne savait pas vraiment comment aborder le sujet, il avait imaginé divers scénarios dans sa tête, mais aucun d’eux ne lui avaient vraiment plu. Alors il essaierait de faire ça au feeling même s’il doutait un peu du résultat. Espérons en tout cas que Serya ne comprenne pas tout de travers !

Il arriva à destination et vit les élèves partirent ce qui signalaient sûrement la fin du cours, surtout à la vue de la satisfaction qui planait sur leur visage. Il arriva près de son professeur mais celle-ci, ne le voyant pas continua son chemin et il décida de la suivre. Elle avait un truc horrible dans les bras et cela lui rappela ses cours avec Morticia.

Il s’apprêta à ouvrir la bouche quand Serya lui fit signe d’attendre. Elle posa l’horrible monstre et pointa sa baguette sur lui. Ludovic n’eut pas le temps de se demander ce qu’elle allait lui faire qu’il se prit lui-même le sort en pleine tête, ce qui le fit d’ailleurs tomber par terre.  

Il sentit quand même Serya essayer de le relever.

-Tout va bien Parson?

Il allait répondre que visiblement oui, quand il entendit une voix. Une voix qu’il avait envie d’entendre tout le temps. Il lui semblait que c’était la plus belle voix qu’il n’ait jamais entendu. Il chercha du regard la personne à qui appartenait cette si mélodieuse voix. Il trouva enfin sa propriétaire et il fut stupéfait par la beauté de la femme en question. Pris d’un élan qu’il ne connaissait pas, il se leva et couru vers cette personne qui n’était autre que Morticia Mathews.

Arrivé à sa hauteur, il l’agrippa à la taille et la serra dans ses petits bras.

« Oh professeur, comme vous êtes jolie aujourd’hui ! Et votre voix est si mélodieuse ! Est-ce que vous allez bien professeur ? »

C’était sûrement la chose la plus longue qu’il n’est jamais dite à Morticia…

C'était pourtant ce que Morticia aurait appelé une bonne journée. Pas de problèmes particuliers, pas trop de mal avec les élèves, pas de convocation chez le directeur, pas d'altercations avec un autre membre du personnel. Une bonne journée quoi! Sauf qu'elle commençait à avoir la désagréable impression qu'elle ne pourrait pas passer une bonne journée sans tout de même tomber sur un os. C'est vrai quoi! Morty était juste sortie prendre l'air. Elle ne comptait pas rester plus de vingt minutes dehors. Faire un petit tour du parc et puis retour à l'intérieur. Et bien cela avait suffis pour que le jeune Ludovic Parson vienne mettre son grain de sel dans cette histoire. Ce garçon, Morticia ne l'aimait pas outre mesure. Il était petit, il était à Poufsouffle et il jouait les elfes de maison pour elle. C'était un bon petit bien formaté. Sauf aujourd'hui apparemment. Et puis cet idiot lui avait fait peur! Que l'on vienne l'attraper par la taille ainsi à Poudlard, c'était plutôt effrayant. Raison pour laquelle elle avait sursauté aussi fort et poussé ce cris que plus personne n'entendrait plus jamais.

« Oh professeur, comme vous êtes jolie aujourd’hui ! Et votre voix est si mélodieuse ! Est-ce que vous allez bien professeur ? »

Le jeune garçon agrippé à sa taille venait de lui sortir la plus grande tirade de toute sa vie. Mais pire que cela, il avait déballé un tel tissu d’âneries que Morticia ne fut pas surprise de voir arriver le professeur de soins aux créatures magiques derrière lui. Tout en essayant de déloger son élève de sa personne, elle ne se gêna pas pour ne pas lui répondre puisqu'elle préférait largement lâcher ses nerfs sur sa collègue. Avec un sourire crispé, Morticia ne laissa aucune chance à Serya pour se justifier.

-Professeur, je peux savoir ce que c'est que ça?
-Je suis désolée, je ne comprend pas ce qu'il a en tête. Je l'accompagnait à l'infirmerie.
-Ah, bah je comprend bien. Alors vous reprenez cette chose et vous allez le faire soigner!
-Oui, bien sûr. Parson, venez maintenant.

Oui, Serya aussi y mettait de la bonne volonté. Non pas parce qu'elle n'aimait pas voir Morty dans un tel état de malaise, mais parce qu'elle ne voudrait pas voir son élève prochainement châtié par son professeur de DCFM. C'est vrai, le pauvre, il ne le faisait pas exprès. Serya s'agenouilla près de son élève qui continuait à sourire à Morticia. Elle lui pris les bras doucement dans le but de lui faire lâcher prise... ce qu'il ne fit pourtant pas. Essayant une fois de plus, elle pris un petit air gêné envers sa collègue qui la fusillait du regard. Sur le moment, Morticia se dit la chose la plus stupide de sa vie. Si elle n'avait pas pris tant de précautions pour garder sa taille de guêpe, son élève n'aurait pas put s'agripper ainsi à sa taille. Pinçant les lèvres tout en continuant son meurtre visuelle, Morticia eut une nouvelle frayeur. Serya se releva et fit la déclaration tant redoutée par notre amie Morty...

-Je crois que vous allez devoir venir avec nous chez madame Sparkley...
-Pardon?
-Et bien, si cet enfant ne veut pas vous lâcher, vous n'avez plus qu'à l'accompagner. Et puis, il ne le fait pas exprès.
-Ah, oui, on y est. Je suppose que vous avez un petit rôle à jouer dans cette histoire.
-Professeur Mathews, vous ne voulez pas y aller?

Morticia poussa un long soupir, jeta un regard à son élève et commença à essayer de marcher.

Ludovic sentit très bien Morticia essayer de le décoller d’elle mais le jeune garçon mit toute sa force pour la garder contre elle. Si jamais quelqu’un lui racontait ça quand il aurait reprit ses esprits (s’il les reprenait un jour) jamais il ne le croirait. Ou si jamais il le croyait, jamais plus il ne se montrerait devant Morticia.

-Professeur, je peux savoir ce que c'est que ça?
-Je suis désolée, je ne comprend pas ce qu'il a en tête. Je l'accompagnait à l'infirmerie.
-Ah, bah je comprend bien. Alors vous reprenez cette chose et vous allez le faire soigner!
-Oui, bien sûr. Parson, venez maintenant.

Ludovic ne se vexa pas le moins du monde devant le « ça » de Morticia qu’elle avait utilisé pour le qualifier puisque tout ce qu’elle disait était des paroles d’or. Ses paroles étaient si merveilleuses, et sa voix si mélodieuse, qu’il n’aurait voulu que jamais elle ne cesse de parler. Par contre, la voix criarde de l’autre femme qu’il reconnut être Serya Sundarkens le fit grimacer. Comment pouvait elle oser parler après Morticia avec une voix aussi horrible ? Et puis non d’ailleurs, il n’irait pas avec elle. Jamais il ne quitterait Morticia désoemais.

« Non, je reste avec Morticia. Vous êtes une méchante femme. Et vous me faîtes mal à la tête avec votre vois odieuse ! »

Le pire c’est qu’elle s’agenouilla près de lui et essaya de le faire lâcher prise. Non mais ça va pas bien ! On n’arrachait pas les gens à une chose aussi merveilleuse que Morticia, pour qui se prenait-elle celle-là ?

« Mais vous allez me lâcher oui ! Je veux rester avec Morticia ! »

Il se cramponna un peu plus à la taille de son professeur affichant un regard mauvais à son autre professeur.

-Je crois que vous allez devoir venir avec nous chez madame Sparkley...
-Pardon?
-Et bien, si cet enfant ne veut pas vous lâcher, vous n'avez plus qu'à l'accompagner. Et puis, il ne le fait pas exprès.
-Ah, oui, on y est. Je suppose que vous avez un petit rôle à jouer dans cette histoire.
-Professeur Mathews, vous ne voulez pas y aller?

Il n’écouta pas vraiment la voix des deux femmes… Se concentrant sur Morticia uniquement. Il avança avec elle quand celle-ci se déplaça, incapable de la lâcher.

« Où est-ce que vous m’emmenez professeur ? »

Ce garçon allait certainement regretter son geste toute sa misérable vie. Morticia se chargerait de lui rappeler qu'il l'avait mise sur les nerfs. Il allait s'en prendre plein la tête une fois cette histoire terminée. Et si il ne gardait aucun souvenir de ça, son professeur se ferait un immense plaisir de lui remettre en mémoire. Sale gosse!

« Non, je reste avec Morticia. Vous êtes une méchante femme. Et vous me faîtes mal à la tête avec votre vois odieuse ! »

D'un côté, c'était très drôle de voir un des petits protégés de Serya lui en mettre plein la figure. Vraiment, c'était presque jouissif. Sauf qu'en même temps, ce petit prenait un peu trop ses aises. Si quelqu'un devait décider qui pouvait rester avec elle, c'était bien Morticia en personne. Mais pas moyen de faire bouger cette tête d'hippogriffe il était tenace le gamin.

-Alors pour commencer on dit Madame, Professeur ou Miss à la limite, mais vous gardez mon prénom derrière vos petites dents! Et ensuite... il a pas tord professeur, vous avez une voix insupportable.

Serya ne releva pas ces petites remarques. Après tout, elle y était habituée. Mais qu'elle se mette à genoux pour le faire bouger ne semblait pas lui convenir. Mais alors pas du tout.

« Mais vous allez me lâcher oui ! Je veux rester avec Morticia ! »

Encore une fois il y avait du pour et du contre. Mais c'était un peu la même chose que la fois précédente. Et puis, de voir la tête de Serya devant la réaction de son élève c'était tout simplement magnifique. Pour un peu, on aurait put croire qu'elle avait peur du garçon. La vrai raison était plus simplement que si Ludovic devenait menaçant envers elle, il pouvait devenir violent envers d'autres qui pourraient vouloir le décrocher de son nouveau professeur préféré. Et pour une fois cette expression est fondée!

-Mais moi je ne veux pas que vous restiez avec moi! Et ne m'appelez plus par mon prénom enfin, c'est inconvenant et cela ne me plaît pas!

Cela ne coûtait rien d'essayer de le prendre par les sentiments. Il ne pouvait pas refuser ça à sa petite Morticia chérie. Après tout, si il voulait tellement lui faire plaisir, il pouvait bien faire ce petit effort. Alors que Morty avançait difficilement en maudissant ce petit crétin, il eut la bonne idée de parler... Encore!

« Où est-ce que vous m’emmenez professeur ? »

En voilà une bonne question. Et en bon professeur qui adore énerver sa collègue, elle lui répondit. Non sans avoir un ton piquant bien entendu.

-Je vous amène à l'infirmerie Parson. Mademoiselle Sparkley va s'occuper de vous et me permettre d'enfin respirer librement. Sans blague, vous ne voulez pas desserrer un peu vos bras? Vous allez finir par me faire des bleus et j'ai horreur de ça.
-Nous y sommes presque professeur.
-Oh, vous ça va, hein!

-Alors pour commencer on dit Madame, Professeur ou Miss à la limite, mais vous gardez mon prénom derrière vos petites dents! Et ensuite... il a pas tord professeur, vous avez une voix insupportable.

Oh non ! Ce pouvait-il qu’il est rendu son cher professeur mal à l’aise ? Loin de lui cette idée. Il fallait à tout prix qu’il lui exprime sa confusion et son malaise. Causer du tort à cette femme si impressionnante était quelque chose d’inconcevable pour lui. Néanmoins il ne put s’empêcher de sourire quand il se rendit compte que Morticia était d’accord avec lui sur la remarque qu’il avait faite à Serya. Au moins ils étaient sur la même longueur d’ondes.

-Mais moi je ne veux pas que vous restiez avec moi! Et ne m'appelez plus par mon prénom enfin, c'est inconvenant et cela ne me plaît pas!

Ludovic eut soudainement l’envie de pleurer.  Comment ça elle ne voulait pas rester avec lui ? Mais… mais qu’avait-il fait ? L’avait-il encore vexé ?

« Pardon, professeur, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. »

Cependant, il ne consentit pas à lâcher Morticia, et il continua de marcher, difficilement certes, là où Morticia le conduisait.

Je vous amène à l'infirmerie Parson. Mademoiselle Sparkley va s'occuper de vous et me permettre d'enfin respirer librement. Sans blague, vous ne voulez pas desserrer un peu vos bras? Vous allez finir par me faire des bleus et j'ai horreur de ça.

Peu désireux de faire du mal à Morticia, il suivit son conseil, mais garda tout de même prise. Puis il se concentra sur la première partie de la phrase. A l’infirmerie mais pourquoi faire ? Il n’était pas malade, il se sentait même en pleine forme ! Il n’avait jamais été aussi bien.

« Mais je ne veux pas aller à l’infirmerie ! Je vais très bien moi ! »

Il raffermit sa prise sur Morticia en boudant légèrement et en traînant les pieds.

-Nous y sommes presque professeur.


Et voilà que l’autre.. méchante la ramenait une fois de plus !

-Oh, vous ça va, hein!

Ça c’était bien envoyé ! Il eut envie de lui répondre la même chose, mais il se dit que pour un professeur, c’était déplacé. Par contre être agrippé à Morticia était tout à fait normal.

La situation déjà plus qu'embarrassante commençait à être embêtante. Ce sale gamin lui faisait mal et se croyait tout permis avec elle. Si c'était ça d'être aimée mieux valait être détestée. C'était moins dangereux.
Ludovic avait au moins l'air de réagir devant ses réflexions. C'était un début. Mais uniquement un début parce que la situation ne changeait pas beaucoup tout de même. Il restait agrippé à elle comme un koala à sa branche et elle avait mal aux hanches.

« Pardon, professeur, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. »

Ah bah ça c'était un peu tard quand même. Venir prendre son professeur dans ses bras et ensuite lui balancer qu'il ne voulait pas la mettre mal à l'aise c'était un peu abusé. Si c'était vrai il aurait mieux fait de na pas venir vers elle ou même de ne pas venir étudier avec elle. Oh si elle avait eut le choix elle serait restée chez elle bien tranquille. Mais elle ne l'avait pas ce choix.
Lorsqu'elle s'était plaint de la prise trop prononcée, il avait légèrement relâché ses bras. Croyant qu'elle avait enfin réussit à le décider, elle tira un peu dessus pour le dégager. Sauf qu'il ne la lâcha pas. Une très grande déception. Bon et alors quand elle parla de l'infirmerie, alors là c'était encore pire.

« Mais je ne veux pas aller à l’infirmerie ! Je vais très bien moi ! »

Reprenant sa prise originelle, Ludovic boudait alors que Morticia soupirait en chouinant. Ce qu'il pouvait l'agacer ce môme! Mais il allait en entendre parler de cette histoire. Ce satané gamin allait vivre un enfer pendant encore une très grande partie de sa scolarité. Mais heureusement, Serya avait eut la bonne idée de parler. Et là, c'était l'occasion rêvée de lui hurler dessus. Apparemment, Parson était ravi de cette réaction. Et puis cela lui faisait du bien.

Ils finirent par arriver dans le château et là commençaient les choses sérieuses. Et oui, parce que vouloir aller à l'infirmerie, c'est très bien, mais il y a des escaliers dans un château. Et la difficulté résidait dans ces marches à monter. Mais cela aurait put être pire. Oui, vraiment. L'infirmerie n'était qu'au troisième étage...
La petite troupe commença à monter avec difficulté. Ils avaient fait un étage sans trop de problèmes, Serya montant derrière Morticia qui se tenait à la rampe et Ludo qui se laissait porter en souriant. Une horreur. Mais le gros problème arriva entre le deuxième et le troisième étage. Toujours en train de monter difficilement, Ludovic eut soudainement un baisse de rythme, surprenant son nouveau doudou qui finit par terre. Là c'était trop. Certes, elle s'était rattrapé et ne s'était donc pas forcément fait mal. Mais quand même. Finir étalée dans les escaliers juste parce que ce gamin avait décidé qu'il aimait soudainement le professeur le moins apprécié de tout Poudlard., c'était rageant. Alors elle enrageait.

-Bon, j'en ai marre, vous avez deux secondes pour me lâcher ou je vous jure que je ferais de votre scolarité les pires moments de toute votre vie! Parce que j'en ai ras le bol de vous et de tous vos camarades. Si je cherchais des abrutis, j'en trouverais bien ailleurs!

Oui, elle s'énervait, un peu, à peine. Heureusement presque personne n'était dans ces couloirs. Mais elle faisait un tel bruit que beaucoup devaient l'entendre. Même en cours. Sauf que là, elle s'en fichait pas mal. Et revint sa collègue à la voix déclarée insupportable.

-Professeur, calmez-vous, ce n'est pas de sa faute.

Ah bah tient, oui, ce n'était pas de sa faute. C'était de la sienne. Et oui, sans son fichu sort, jamais Morticia n'aurait été mêlée à ses histoires.

-Ah bah parlons-en de sa faute! C'est de la votre tout ça!! Si vous saviez un peu vous servir de votre baguette, on en serait pas là, na! Et puis au point où on en est, fermez-là, parce que votre avis ne sert strictement à rien et au moins nous n'auront pas besoin de vous supporter.

Ludovic n’avait vraiment pas prévu cette chute magistrale que leur fit voir Morticia. Il ne s’était pas fait mal, il faut dire qu’elle avait bien amorti sa chute. Quand on y réfléchit bien, il était presque sûr que Morticia se casse la figure à un moment ou un autre. Vu comme elle avait peiné à avancer jusque-là… Sur le coup, Ludovic n’avait pas vraiment compris pourquoi il s’était retrouvé étalé sur son professeur, mais quand il le réalisa, il se releva presque instantanément craignant lui avoir fait mal.

-Bon, j'en ai marre, vous avez deux secondes pour me lâcher ou je vous jure que je ferais de votre scolarité les pires moments de toute votre vie! Parce que j'en ai ras le bol de vous et de tous vos camarades. Si je cherchais des abrutis, j'en trouverais bien ailleurs!

En entendant ces mots, Ludovic eut presque envie de pleurer. Comme d’habitude en fait sauf que cette fois-ci, ce n’était pas à cause de l’aura meurtrière qui se dégageait de Morticia mais plutôt l’impact de ses paroles. Il était triste qu’elle pense cela. Surtout qu’il essayait de faire tout son possible pour être apprécié de Morticia, enfin depuis les dix dernières minutes en tout cas.

« Mais… professeur… je ne vois pas pourquoi vous me dîtes ça. Je… je vous aime moi ! »

Oui… il mourrait sûrement de honte quand il reprendra ses esprits, ou alors il se suicidera ou Mortcia allait sûrement le tuer sur le champ. Il y avait plusieurs options possibles, même si elles le conduisaient toutes à la mort. Mourir à 12 ans n’avait pas vraiment été prévu mais bon…

-Professeur, calmez-vous, ce n'est pas de sa faute.

Sa faute ? Qu’est-ce qui était censé être sa faute ? Et pourquoi est-ce que celle-ci la ramenait encore une fois ? Elle ne pouvait donc pas les laisser tranquille cinq minutes ?!

-Ah bah parlons-en de sa faute! C'est de la votre tout ça!! Si vous saviez un peu vous servir de votre baguette, on en serait pas là, na! Et puis au point où on en est, fermez-là, parce que votre avis ne sert strictement à rien et au moins nous n'auront pas besoin de vous supporter.

Et toc, dans les dents la vieille ! C’était sûr, Morticia était vraiment la meilleure…

« Oui, allez-vous-en d’abord, on en a marre de vous ! »

La chute de Morticia n'avait rien pour surprendre Serya, mais tout de même. La pauvre femme s'était étalé sur les marches et le jeune Ludovic lui était littéralement tombé dessus. De quoi mettre notre pauvre madame animaux très mal à l'aise. Parson ne voulait absolument pas de son aide et sa collègue.. bah c'était Morticia quoi. Le seule présence de Serya la mettait hors d'elle. Heureusement pour tout le monde, Ludo se releva immédiatement. Preuve qu'il avait un minimum de lucidité tout de même. Mais cela n'empêcha pas Morticia de piquer sa crise pour autant. De toute façon, Morticia san crise de nerfs, ça ne serait plus Morticia. La prochaine fois il faudrait peut-être essayer ce sortilège directement sur elle. On ne sait jamais.

-Bon, j'en ai marre, vous avez deux secondes pour me lâcher ou je vous jure que je ferais de votre scolarité les pires moments de toute votre vie! Parce que j'en ai ras le bol de vous et de tous vos camarades. Si je cherchais des abrutis, j'en trouverais bien ailleurs!
-Mais… professeur… je ne vois pas pourquoi vous me dîtes ça. Je… je vous aime moi !
-Mais pas moi enfin!! Je ne vous ai rien demandé moi, pourquoi vous vous acharnez comme ça?!

Il était adorable ce petit. Le pauvre était au bord des larmes. Mas il faut avouer que Morticia avait été extrêmement méchante avec lui. Le pauvre faisait ce qu'il pouvait. Et puis, Serya ne doutait pas qu'il regretterait très vite une fois de nouveau lui-même. Il n'y avait donc aucun besoin d'abuser tout cela avec de telles paroles. Sans compter qu'elle s'en prenait verbalement ouvertement à tout les autres élèves de cette école. C'était sans doute aller un peu trop loin. Serya ressentit donc le besoin d'essayer (en vain) de la calmer.

-Professeur, calmez-vous, ce n'est pas de sa faute.
-Ah bah parlons-en de sa faute! C'est de la votre tout ça!! Si vous saviez un peu vous servir de votre baguette, on en serait pas là, na! Et puis au point où on en est, fermez-là, parce que votre avis ne sert strictement à rien et au moins nous n'auront pas besoin de vous supporter.
-Oui, allez-vous-en d’abord, on en a marre de vous !

Alors ça ça faisait mal. Serya n'avait pas voulu leur faire de mal. Elle qui était toujours si gentille et si douce. Cela aurait tout de même été un comble. Mais Morticia avait raison. C'était de sa faute tout ça. Peut-être était-elle tout simplement nulle finalement. Peut-être que sa collègue avait raison. Même Ludo ne voulait plus la voir. La tête basse et sans aucune trace de sourire, Serya avançait derrière les deux autres qui s'étaient relevé. Morticia n'avait pas le choix et devait y aller mais Serya devait aussi se rendre à l'infirmerie pour donner des indications à Zelda.

Ludovic ne comprenait vraiment pas pourquoi Serya restait là à le regarder comme si il venait d’une autre planète. Il avait pourtant été clair dans ses revendications. Ce n’était pas comme si il avait tourné autour du pot pendant des heures et des heures. Ce qu’il aurait probablement fait s’il avait été dans son état normal. Il allait vraiment avoir un retour à la normal très mauvaise. S’il réussissait à survivre du moins. Car il n’avait toujours pas abandonné l’idée de rester agripper à la taille de Morticia. En même temps ; il trouvait cela tout à fait habituel et aucunement déplacé si on prenait en compte le fait qu’elle était son professeur et non sa mère. Car pour être précis, Ludovic se conduisait avec elle comme s’il s’agissait de sa propre mère.

Il se laissa entraîner sans broncher vers ce qu’il avait compris être l’infirmerie. Il ne se concentrait pas vraiment sur la conversation des deux femmes. Même si depuis un petit moment un silence s’était installé, ne laissant que leurs bruits de pas se faire entendre. D’ailleurs, il se demanda un instant pourquoi Serya les suivait comme cela. Ils avaient pourtant ben dit qu’elle les gênait.

« Eh ! Pourquoi vous êtes encore là vous ? Vous ne voulez pas nous laisser tranquille un peu ? »

Mécontent de la présence de son professeur blond, il se retourna vers son autre professeur, dans la mesure du possible puisque ne l’oublions pas, il était toujours accrocher à sa taille, faisant de gros efforts pour ne pas se prendre les pieds dans sa robe et tomber une nouvelle fois par terre, ce qui serait très embarrassant.

« Miss Mathews, pourquoi est-ce qu’elle est toujours là celle-ci ? Moi je ne veux rester qu’avec vous parce que je vous aime ! »

Sur ces paroles qu’il regrettera bientôt il s’agrippa encore plus à sa taille. Mais ne vous méprenez pas, quand Ludovic exprimait son «amour » pour Morticia, il parlait du même amour qu’un enfant porte à sa mère. Ludovic était beaucoup trop innocent pour penser à des choses beaucoup moins… chastes. Surtout quand on tenait compte de leur différence d’âge ! Bien que Morticia ne soit pas bien vieille elle avait tout de même l’âge d’être la mère du petit Parson. Et puis, Morticia n’était sans doute pas pédophile.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce gamin avait de la ténacité à revendre. Impossible de le faire lâcher son professeur. Pauvre Morticia...

Serya pour sa part restait un peu en arrière. Déjà parce qu'elle ne serait pas d'un grande utilité, mais aussi parce qu'elle avait bien compris qu'on ne voulait pas d'elle. C'était un peu triste bien sûr, surtout quand on savait que Ludovic ne lui avait jamais dit quoi que ce soit de désagréable. Même si le sort ne devait certainement pas révéler ses véritables pensées puisqu'il était tout de même aggripé à Morticia Mathews et lui parlait avec des yeux pleins d'amour, elle ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Cela faisait un certain temps qu'elle savait qu'elle n'était pas appréciée. Inutile de lui redire. Mais c'était toujours un peu désagréable à entendre. Et puis, quand on y pense, elle ne pouvait pas compter sur grand monde. Il y avait Pénélope. Elle était toujours gentille avec Serya. Et puis il y avait Herbert avec qui elle s'entendait bien. C'était bien de pouvoir compter sur un adulte aussi. Surtout qu'il était très gentil Herbert. Et il avait plus d'un talent. Enfin bref. Pour le coup, elle n'était avec ni l'un ni l'autre et avait bien compris qu'on ne voulait pas d'elle.

« Eh ! Pourquoi vous êtes encore là vous ? Vous ne voulez pas nous laisser tranquille un peu ? »

Serya sortit de sa rêverie pour se retrouver un peu perdue face à cette réplique. Que répondre à ça? L'état de son élève, elle en était responsable. Si sa collègue décidait qu'elle en avait assez, il fallait mieux être là pour l'empêcher de faire un bêtise de plus sur ce pauvre Parson. Elle se sentait trop responsable. Mais elle ne savait pas non plus quoi dire à cet élève qui, décidément, ne l'aimait pas du tout. Ceci dit, un professeur qui n'est pas aimé par ses élèves, ça ne devait pas être trop rare. Serya n'aimait pas, et puis c'est tout.
De son côté...enfin, si on veut, Morticia essayait de faire avancer les choses. Ce qui n'était pas évident non plus. Avoir un boulet (dans tout les sens du terme!!) accroché à soi, c'est encombrant et endicapent. Alors elle râlait, à voix basse. Ce qui était déjà un bel effort de sa part. Lorsque son boulet s'était soit disant tourné vers elle, Morticia s'était arrêtée. Elle alla même jusqu'à s'autoriser une pause pour reprendre son souffle.

« Miss Mathews, pourquoi est-ce qu’elle est toujours là celle-ci ? Moi je ne veux rester qu’avec vous parce que je vous aime ! »

Serya se doutait bien que sa chère collègue n'allait pas aimer. En même temps, cette femme était insupportable. On avait beau dire qu'elle était bizarre, la blonde était persuadée qu'elle était la plus normle des deux. Mais ça, allez le faire comprendre à d'autres. D'ailleurs, la réaction ne se fit pas trop attendre.

-Mais arrêtez! Je ne vous aime pas moi, là! Si je pouvais je partirais à des kilomètres de vous, de votre idiote de professeur et de ses bestioles immonde! Si elle est encore là c'est bien parce qu'elle sait qu'à un moment ou un autre je finirai par vous en coller une!

Morticia criait souvent, c'est vrai. Mais là, il fallait bien admettre que c'était assez impressionnant. Et Serya ne disait pas cela uniquement parce qu'elle était plusieurs marches en dessous d'elle. Non, ça aidait mais il n'y avait pas que cela. Elle était persuadée que la brune était vraiment énervée contre le pauvre garçon