Un jeune homme grand et brun s’avançait d'un pas décidé, rapide et fort dans un grand couloir dallé de pierres. Il était habillé d'un blue jean beaucoup, beaucoup trop grand. Mais il semblait que ce n'était pas sa première préoccupation. Il était la seule chose qui brisait le silence monacale qui régnait dans cette aile du château. Une colère noire se peignait sur son visage dur au fur et à mesure qu'il marchait, mais aussi une expression de peur subite commençait à apparaître. Il monta plusieurs escaliers en courant avant d'arriver en fin dans l'allée voulue. Le garçon portait un emblème de Serpentard. Il approchait de la pièce où Lizlor devait être. Un bruit de bouteille cassée retentis brusquement entre les grands murs de pierre, et David se mit à courrir. Enfin, il tourna dans une pièce à plusieurs cabines, ainsi que de lavabos usés. Sur le sol carrelé de carreau, gisait le corps squelettique de la Griffondor. Tous les deux étaient épris d'une haine sans borne l'un pour l'autre. Malheureusement, David étant en septième année, il partirait le lendemain, et abandonner la fille qui hante ses pensées chaque nuit était décidemment trop dur. Il semblait qu'elle ressentait la même chose, puisqu'elle tenait dans sa main une seconde bouteille de whisky Pur-Feu à moitié vide.
Toute sa vie, il se souviendra de ses problèmes d'alcoolisme qu'il avait réussie à vaincre. Pas elle.
Comme elle ne bougeait pas, il songea qu'elle n'était pas si courageuse qu'il l'aurait cru, qu'elle était peut-être même lâche. Le serpentard se baissa brusquement et saisis avec force son fragile poignet.
« Arrête de faire des conneries bordel ! T'es pathétique. »
Lizlor tournis la tête dans un courant d'air et lui cracha au visage.
« Salopard, j'ai rien à recevoir de ta part. »
Surpris, David relâcha sa prise et essuya son visage. C'était une survivante. Il le sait et il le saura pour toujours. Rien que le fait d'avoir la force de tourner le visage vers lui et le regarder dans les yeux dans un état de presque-mort ivre, était d'un courage exemplaire.
« Sa te sert à quoi de boire ? Tu veux crever ? »
Il ajouta avec une voix plus forte :
[color:83e4=##336633] « Ta famille, tu y a pensé ? Imprudente, et stupide. »
Imprudente. Imprudente, elle l'était et pas qu'un peu, mais si cela permettait de suivre ses idéaux, elle le faisait, peu importe les conséquences. Quand à son intelligence, il ne pouvait pas la juger sur ça, c'était vrai. Mais il fallait, il fallait, qu'elle se lève, lui envoie cette dernière beigne qu'il méritait tant. Il ne pouvait pas partir sans. Ça serait comme s'en aller en oubliant sa baguette.
Il jeta un coup d'œuil rapide à sa montre, et regarda Lizlor. Une combattante, s'était vrai. Il pouvait voir dans son regard la sauvagerie d'une lionne.
« Je n'ai...au-au-cune famille.»
C'était vrai qu'elle était une solitaire, et que cette solitude lui plaisait, elle avait quelques amies, mais jamais rien de conqré. À 15 ans toute de même. Elle ajouta à sa réplique un sourire sarcastique. « La seule personne pour qui je suis encore là, c'est toi, pour que notre gue-guerre continue. »
Finalement, elle était loin, très loin, d'être stupide. Cela doit faire longtemps, cinq ans au moins, qu'elle connais les sentiments du garçon. Affreusement manipulatrice, Lizlor.
David n'en pouvait plus d'attendre, il voulait qu'elle lui dise quelque chose, qu'elle arrête de jouer ce petit jeux.
« Fait un truc qui est sincère. Quelque chose de vrai. »
Sans qu'il eu le temps de comprendre, Lizlor l'embrassa violemment. Elle retomba lourdement sur le sol, et somnola un instant.
Un baiser au goût d'alcool, un baiser qui n'avait rien d'un baiser d'amour. Un baiser de vengeance pour toutes ces années de malheur. David regarda une dernière fois sa montre. Tard.
Le garçon se leva sous le regard mi-clos de Lizlor, partis en claquant la porte des toilettes.

   

Vous voyez cette fille là-bas ? Non, pas cette brune... ni celle-la... Non, la blondinette. Contre le grand saule, à l'abri des regards curieux, recroquevillée comme pour se protéger du monde. Avec ses longs cheveux blonds ondulés et emmêlés elle dégageais un aura angélique qui semblais illuminer chaque parcelles de terres sous les feuilles de l'arbre. En ce samedi de la première semaine de cours à Poudlard, les élèves arboraient leurs robes les plus belles, ou, comme à ce moment même, ses habits de moldus. Lizlor, c'est comme ça qu'elle s'appelait, arborait un t-shirt noir avec un motif papillon au centre. Il tombait largement sur son petit corps frêle et fin. Un jean parfaitement taillé couvrait ses jambes, et elle portait à ses pieds de vieilles converses en toile vert clair. Si l'on ose -osez !- s'approcher on distingue deux grands yeux bruns remplis d'une crainte et d'un esprit sauvage comme on en a jamais vu. Oui, Lizlor était une fille qui semblait se retenir de ne pas partir loin, indomptée. Elle avait une taille moyenne, et une peau blanche, livide. Jamais, au grand jamais, elle n'aurait mis de maquillage. Trop encombrant. À cette époque là, elle n'avait que onze ans, et c'était un âge où Liz' se posait beaucoup de questions. Comme elle n'avait personne à qui les exposer, elle demandait à son Hiboux des réponses. Il les lui ululait, et la blondinette le comprenait comme elle le pouvait.
À présent, elle n'avait plus besoin d'Hiboux, même si s'était le seul, l'unique, qui pouvait la comprendre.
Lizlor possède à présent de jolies courbes et une parties de ses cheveux fous ont brunis à la base.Un imbécile maladroit lui ayant envoyé un maléfice. Heureusement, l'infirmière de Poudlard avait réussie à stoper la coloration. Elle a grandis depuis sa première année, et fait à présent autour des un mètre soixante dix. Une bonne taille. Son style n'a pour autant pas trop changer, même si elle accepte de porter un peu d'eye-liner et de mascara.

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