Une rencontre au sommet [PV Katherine]

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“Une rencontre au sommet”

Bill rassembla ses livres, rangea son matériel et nettoya son chaudron. Il venait de finir brillamment une potion complexe et avait reçu les félicitations du professeur. Satisfait de cet après-midi, il s’apprêtait à se rendre ensuite au sous sol, déposer ses affaires pour ensuite utiliser une heure ou deux de libre à réviser un peu. Ses derniers temps il avait négligé ses révisions, se reposant un peu trop sur ses capacités et ses connaissances. Les hiboux de ce matin, surtout en recevant une lettre de sa mère, lui avaient rappelé qu’il ne devait pas négliger ses études. Il ne devait pas oublier son objectif. Il devait réussir, être bon, le meilleur pour peut être élaboré un plan de sauvetage personnel. Alors il rangea et nettoya au plus vite, puis après avoir essuyé le discours mielleux et les sourires brillants de son professeur ne cessant de dire qu’il était fier d’avoir un élève aussi brillant que lui à son actif, le jeune Serpentard réussi à filer à « l’anglaise » (blam XD) sans être trop impoli cependant et s’empressa de déposer donc son sac dans le dortoir. Il ne fit que passer et émergea du cachot confortable pour cette fois ignorant son souffle haletant, et son léger point de côté, prendre la direction de la bibliothèque.

Mais alors qu’il arrivait proche de la bibliothèque, une Serdaigle faillit lui rentrer dedans, et sans un regard monta rapidement les escaliers. Le brun s’immobilisa et l’observa emprunter les escaliers ne souciant de personne, fonçant, presque à bout de souffle pourtant. Bill toujours immobile, entendit ses pas s’éloigner et sans vraiment comprendre pourquoi, enfin certainement une curiosité mal placé, il se détourna de son but premier pour au final la suivre au plus discrètement possible. Cela faisait quelques temps qu’elle l’intriguait et puis il connaissait certaines choses sur elle .Une sang mêlé oui mais son père avait été un sorcier de très haut rang. Il l’avait appris dans une conversation qu’avait eue son père, et il avait cherché un peu à voir donc qui était cette fameuse fille de cet illustre sorcier Russes. Vu le rang de ce dernier, il s’était attendu à tomber sur une autre « Lizzie » sa future hypothétique fiancée vaniteuse et idiote qu’on voulait lui coltiner. Il s’était attendu à une pimbêche écervelée et non à « ça »… enfin tout le contraire.
Il voulait voir où elle allait comme ça, comprendre ce qu’il l’intéressait autant chez elle, qui attisait autant sa curiosité. Alors il la suivit, montant toujours, au plus haut. Faisant attention à garder une certaine distance et ne pas croiser le concierge ou Peeve qui ruineraient alors son entreprise.
Un peu en nage, il arriva enfin un peu après elle tout en haut du château. Une porte donnait sur les plus hauts créneaux, une vue impayable tout là-haut mais surtout… Pourquoi elle allait là ?
Bill le souffle erratique, la sueur au front et sur la nuque collant un peu ses mèches brunes, il s’approcha le plus doucement de la porte et tendit l’oreille avant de tenter d’ouvrir cette dernière. Il cru entendre une voix, sa voix, elle parlait, mais il n’arrivait pas à entendre et comprendre. La porte et le vent étouffaient ses mots, à qui pouvait-elle parlé là-haut ? S’il ouvrait la porte ? La dérangerait-elle avec un ou une mystérieuse compagnie ? Il avait beau attendre et tendre l’oreille toujours, y avait pas d’autres voix que la sienne… Alors ? Il appuya doucement sur la clenche, poussa la porte, le vent vif et froid s‘engouffrant dans le couloir, faisant chanter sinistrement le souffle puissant à cette hauteur vertigineuse. Bill ferma les yeux, tourna le profil, il avait voulu faire discret mais c’était raté. Quand il fut habitué à la force du vent, il tourna la tête, ouvrit les yeux et resta planté là au seuil sous le regard de la jeune fille.

Il fronça les sourcils et se mordilla la lèvre un instant.
*trouve une excuse, vite ! Trouve quelques choses ! Dit quelques choses au moins*
Il sentait qu’elle attendait la raison de sa présence, du coup il s’en irrita et ouvrit enfin la bouche :
« Je… Je t’ai suivit ! Tu parlais à qui ? » Claqua sa voix sans aucun tact, totalement pris de cour, il se sentait à ce moment vraiment très très stupide….

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Katherine n'aimait pas vraiment sa nouvelle vie. Elle se sentait différente. Trop différente pour être acceptée. On ne l'aimait pas non plus d'ailleurs. Mais à la limite, ça, elle s'en moquait. Ce qu'elle n'aimait pas, c'était de savoir que ce n'était pas à cette vie qu'on l'avait destiné. La jeune fille n'avait jamais été prévue pour devenir une de ces petites filles riches que l'on exhibe. Non, elle devait juste être la fille de Demyan Stratov et vivre avec lui en Russie. Chez eux. Mais voilà, il n'était plus là et elle se retrouvait en Angleterre.

Si il y en avait un qu'elle n'aimait pas, c'était Abraxas Malefoy. Il était juste méchant pour le plaisir. Kathy savait que c'était facile avec elle. Mais était-ce vraiment une raison pour s'acharner comme ça? Elle, de son côté, elle ne pouvait pas dire grand chose. Parce que quelque part, c'était elle qui n'était pas à sa place. Alors au fond, il avait peut-être raison. Et puis, elle avait sans arrêt cette impression d'être en décalage. Il y avait encore des coutumes qu'elle ne connaissait pas ou très peu. Alors il était fréquent qu'elle se sente un peu perdue.

Ce jour-là, Kathy avait encore eut quelques problèmes avec certains camarades peu sympathiques. En cet instant, elle les détestait. Tous. De toute façon, ils ne la comprenaient pas. Personne ne le pouvait. Personne de vivant. Alors elle sortit rapidement de son dernier cours. Sans faire attention aux autres élèves qui se trouvaient dans les couloirs, elle avançait, sans quitter son objectif. Elle bouscula un peu l'un de ces élève. Katherine ne s'arrêta pourtant pas pour voir de qui il s'agissait. Au lieu de cela, elle se jeta dans les escalier pour monter les marches à toute vitesse. Elle voulait fuir, laisser ce monde qui n'était pas le sien derrière elle. Kathy voulait qu'on la laisse tranquille et aller une fois de plus parler à la seule personne encore capable de la comprendre.

La jeune fille n'avait jamais connu sa mère. Mais elle lui parlait souvent. On lui avait souvent parlé d'elle. Sa grand-mère lui affirmait qu'elle lui ressemblait beaucoup. Une des rares fiertés de Katherine. Mais quand elle lui parlait, elle se laisser aller à imaginer la femme qu'elle avait été. Parfois elle s'imaginait qu'elle était près d'elle. Sa mère était son refuge et sa seule complice. Alors elle aimait s'isoler pour lui parler. Les autres ne comprendraient pas. Ils risquaient de la prendre pour une folle ou de se moquer d'elle.

Une fois en haut des tours, la jeune fille laissa tomber son sac et pris quelques secondes pour respirer l'air que lui envoyait la brise du soir. L'hiver était là. En cette saison, en Russie, il faisait bien plus froid. Mais c'était déjà mieux qu'en été. Elle s'assit donc sur les créneaux et commença à tripoter son médaillon. C'était celui de Sarah. Alors oui, il était un peu vieux, la photo qui était dedans n'était pas animée, mais Katherine ne l'enlèverait pour rien au monde. Parce que grâce à lui, ses parents étaient toujours près d'elle, là, juste contre son cœur.

Se recroquevillant un sur elle, elle se mit à parler. De sa langue maternelle, elle racontait sa journée, sa vie et ses tracas à Sarah. Kathy ne se doutait pas que derrière la porte, juste derrière elle, quelqu'un était en train de l'écouter. Et pourtant, c'était le cas. La porte s'ouvrit et un jeune homme fit irruption dans la petite bulle qu'elle s'était faite. Elle se retourna d'un coup, sa baguette sortie et son autre main serrant son médaillon. Ce garçon, elle l'avait déjà vu. C'était un ami d'Abraxas. Autant dire qu'elle ne l'aimait pas vraiment.

« Je... Je t'ai suivit ! Tu parlais à qui ? »

Il... Il l'avait suivi?! Mais pourquoi? Était-il venu la chercher pour l'embête jusqu'ici? Non, il ne pouvait pas aller jusque là? Et pourtant, on dirait bien qu'il était là, devant elle, et il cherchait à atteindre un point bien trop sensible de sa vie. Kathy fronça les sourcils et se décida à lui tenir tête.

-Je... ça ne te regarde pas! Et... et puis, pourquoi tu m'as suivi?

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“Une rencontre au sommet”

Elle avait brandit sa baguette, Bill recula d’un pas encore plus contrarié en plus de la voir le menacer ouvertement. En tout cas elle avait des réflexes vifs la miss, il ne pouvait que le reconnaître qu’elle ne se laissait pas surprendre facilement… pas comme lui quoi… Oui bon le voilà en délicate position, démasqué de l’avoir suivit, l’entendant parler il n’avait clairement pas réfléchit à son comportement. Il avait agit sous la curiosité et maintenant expliqué pourquoi il était là ?... Quel idiot il avait été. Il le fit clairement balançant ouvertement qu’il l’avait suivit, non car dire « je passais par là au hasard et BIM j’avais vu de la lumière ou entendu des voix (ce qui était vrai par contre pour la voix) » qui avalerait ça hm ? Ouais donc autant être directe et « sincère » mais à sa manière, sèchement, glacialement et sans aucun tact.
La répartie de la demoiselle ne tarda pas, tout aussi clash et hargneuse que lui, la baguette en prime pointé sur lui.

-Je... ça ne te regarde pas! Et... et puis, pourquoi tu m'as suivi?

Il se mordilla la lèvre, fronça férocement les sourcils et tenta de garder une allure digne alors qu’il était plutôt dans une sale position de fouineur.
« Je te répondrais quand tu abaissera ta baguette ! » Lâcha-t-il avec force et désignant d’un mouvement de tête l’objet menaçant. Il attendit qu’elle abaisse un peu sa garde pour continuer avec le même ton un peu rude mais franc aussi :
« Tu m’as bousculé près de la bibliothèque et je t’ai vu filer tout en haut comme si tu avais des lutins de Cornouailles à tes trousses… alors je t’ai suivit pour voir… » Il sonda avec méfiance cette main armée de la baguette, il écarta les bras pour montrer clairement que lui il ne la menaçait pas et avec un timbre plus mesuré il ajouta à ce sujet:
« Je peux m’avancer un peu sans risque que tu me stupefix sur place hm ? » Il jaugea la jeune fille et s‘approcha très doucement, toujours les mains visibles jusqu’à s’arrêter à quelques pas de son perchoir.
Il soupira et s’appuya sur le créneau juste à côté de celui de la jeune Serdaigle et il embrasa de son regard glacé cette vue magnifique et majestueuse autour du château.
« Suis pas venu te maltraité, vraiment! Alors range ta baguette maintenant. » Marmonna-t-il un peu avec impatience mais continuant à contempler la vue. « Je sais qui tu es, je sais que tu es une sang-mêlé mais que ton père était un grand sorcier de sang pur et noble. » Il se détourna de la vue, s’intéressa de nouveau à elle, il croisa les bras et s’appuya contre le muret plantant un regard perçant sur la brunette. « Je voulais savoir à quoi tu ressemblais, quelle genre de sorcière tu pouvais être, après tous ce que mon père avait pu dire sur ta famille. Et je ne m’attendais pas à … tomber sur une fille de ton genre… » D’une voix toujours suffisante, ses mots pouvaient paraître à la limite de l’impolitesse. Surtout qu'il la jaugeait des pieds à la tête avec une certaine effronterie et suffisance depuis le début. Il était encore pas mal irrité de devoir s’expliquer, trop de fierté mal placé, mais il avait été élevé comme un prince, se sentir fautif et coupable l'incommodait et il gérait mal sa "culpabilité" le rendant parfois un peu plus agressif et arrogant. Cette première rencontre en tout cas ne commençait pas sous de bonnes conditions loin de là.
« Enfin , pourquoi tu viens là et que tu parles… » Il sonda autour de lui, d’eux, il n’y avait personne. « … visiblement toute seule… ? C'est plutôt étrange comme comportement.»

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Katherine savait se défendre. Elle le faisait jamais, bien trop intimidée, mais elle en était théoriquement capable. Et si ce garçon s'en prenait à elle ici, il y avait de fortes chance qu'elle le fasse. C'était son coin de replis. C'était là qu'elle venait pour être tranquille. Si on venait la chercher jusqu'ici, où irait-elle? Si on venait la chercher jusque dans ses rêves où elle profitait des bras réconfortants de sa mère, que ferait-elle pour tenir? Ce garçon s'était aventuré trop loin dans sa vie privée. Toujours la baguette en main et son médaillon au creux de sa paume, elle ne quittait pas le brun des yeux.

« Je te répondrais quand tu abaissera ta baguette ! »

Mais bien sûr. Il croyait sérieusement qu'elle l'écouterait? Non. Kathy était naïve, peut-être peu combative aussi, mais là, c'était vraiment quelque chose qu'elle voulait défendre. Il ne l'aurait pas.

-Pour que tu en profite? Certainement pas!

Non, il ne l'aurait pas. C'était à elle tout ça. Mais voyant tout de même qu'elle ne ferait pas le poids si le garçon aussi venait à vraiment s'énerver, elle baissa très légèrement son arme. Juste pour lui montrer qu'elle était éventuellement coopérative.

« Tu m'as bousculé près de la bibliothèque et je t'ai vu filer tout en haut comme si tu avais des lutins de Cornouailles à tes trousses... alors je t'ai suivit pour voir... »

Il avait beau lever les bras, elle ne lui faisait pas confiance. Et elle ne le ferait pas de sitôt. Il était comme les autres. Un crétin prétentieux de sang pur qui la prenait de haut et faisait tout son possible pour lui rendre la vie difficile. Non, elle ne lui faisait pas confiance. Katherine le regardait assez peu sûre d'elle, juste au cas où. Elle était très tendue, mais elle ne le lâcherait pas.

« Je peux m'avancer un peu sans risque que tu me stupefix su place hm ? »

Un peu nerveuse tout de même, elle le laissa pourtant s'approcher. Elle le surveillait avec insistance. Il s'approcha encore, jusqu'à être à quelques pas. Kathy, elle, ne se détendait pas d'un pouce.

« Suis pas venu te maltraité, vraiment! Alors range ta baguette maintenant. »

Bon... d'accord... après tout, peut-être disait-il la vérité cette fois? Katherine finit par céder et baissa doucement sa baguette. Très doucement. Elle voulait bien le croire, mais cela ne voulait pas dire qu'elle avait entièrement confiance en lui non plus. Il regardait le paysage comme elle l'avait fait un peu plus tôt. Katherine se rassit et rangea son médaillon dans sa chemise. Il ne devait pas le voir. Parce qu'il lui poserait des questions. Mais elle, elle ne voulait pas en parler. C'était à elle tout ça...

« Je sais qui tu es, je sais que tu es une sang-mêlé mais que ton père était un grand sorcier de sang pur et noble. »

Lorsqu'il se retourna pour la regarder, Katherine baissa les yeux. Il reprenait le dessus sur elle si facilement. Il l'intimidait. C'était comme ça. Parce qu'il était plus grand, plus fort qu'elle. Parce que lui était d'ici et elle non. Parce que lui avait encore sa famille et qu'elle ne l'avait plus depuis longtemps.

« Je voulais savoir à quoi tu ressemblais, quelle genre de sorcière tu pouvais être, après tous ce que mon père avait pu dire sur ta famille. Et je ne m'attendais pas à... tomber sur une fille de ton genre... »

Qu'est-ce qu'il voulait dire par là? Voilà, une fois de plus il insistait sur sa différence. Elle n'était pas comme les autres et il lui faisait remarquer une fois de plus. Pourquoi fallait-il qu'ils le fassent tous comme ça? Kathy l'avait bien compris depuis le temps, pas besoin d'insister. Ce qu'elle pouvait le détester.

-Alors? Ça y est, tu es content de savoir ce que tu as vu? Tu peux partir maintenant?...

Katherine n'était pas sûre d'elle du tout. Ça se sentait. Mais elle voulait vraiment qu'il parte. Elle n'était pas bien avec lui. Et en ce moment ce n'était de cette gêne dont elle avait besoin. Elle voulait juste souffler un peu. Qu'on la laisse tranquille. Que le monde l'oublie un peu...

« Enfin, pourquoi tu viens là et que tu parles... visiblement toute seule... ? C'est plutôt étrange comme comportement. »

Non, elle ne parlait jamais seule. Il y avait toujours cette figure maternelle pour veiller sur elle et être attentive à ses paroles qui avaient l'air de se perdre dans le vent. Il ne pouvait pas comprendre lui. Il ne savait pas ce que c'était. Et il ne devait pas savoir.

-Et alors? Qu'est-ce que ça peut te faire que je parle seule? Tu ne comprends pas même ce que je dis.

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“Une rencontre au sommet”

Il avança sans arme, sans baguette et tenta de lui prouver pour que la jeune femme abaisse la sienne. Mais en tout cas elle avait du caractère, sa réplique hargneuse le fit doucement sourire et perdre un peu de son arrogance toute faite :

-Pour que tu en profite? Certainement pas!

Il s’avança toujours, expliqua d’une voix incroyablement calme pour la situation, l’étrangeté de son apparition. Expliquer sa curiosité, son audace, n’était pas une chose facile. Il avait été maladroit et stupide, il en assumait les actes. La serdaigle devait certainement trouver ça très bizarre et elle avait raison. Lui un serpentard courir après une sang-mêlé pour lui tenir causette tout en haut d’une tour ? Curieux, très curieux. Normal qu’elle se méfie, cela faisait plutôt penser à une entourloupe qu’un acte animé que d’une certaine curiosité, totalement innocent. Il ne tenta pas de la persuader plus qu’il ne lui voulait pas de mal. Il était Sang-pur, trainant avec ceux qui maltraitaient les sang de bourbes, étant amis avec eux, témoins de leurs actes, oui dans ce cercle il était tel que son père l’avait façonné et en société il se confortait dans son rôle, lâche, ignorant sa conscience qui à chaque fois le tourmentait. Et là il était face à l’une des « victimes » de ses « amis » serpentard. Il y avait en lui aucune envie de la tourmenté, seul à seul avec elle, sa conscience était au repos, satisfaite qu’enfin ce jeune pantin vert et argent trouve le courage de doucement se rebeller de l’emprise de ses principes racistes et sombres.
Il l’observa à loisir cette jeune fille, plutôt jolie d’ailleurs, s’installant contre le muret il ne pu que le remarquer.
Il insista dans le fait qu’il ne tenterait rien de mal. Et apparemment elle commença à y croire car sa baguette s’abaissa enfin. Il l’encouragea d’un petit sourire et se tourna vers la vue magnifique, le vent lui fouettant le visage, ses cheveux bruns mi long dansant autour de ses traits élancés. Il avoua être au courant de ses origines, d’avoir entendu son père parler beaucoup du père de la jeune serdaigle. Il lâcha un peu brusque qu’il avait voulu voir à quoi ressemblait la descendance de cet illustre sang-pur conçue avec une moldue. Le résultat était là devant ses yeux et même s’il le lâcha dans des termes maladroits, en faite il n’avait vu en elle qu’une fille simple et normal. Pas de grandiose mais non plus pas de médiocrité. Son père lui rabâchait pourtant que le métissage était mal, que cela altérait et affaiblissait la lignée des sorciers, mais pourtant cette jeune sang mêlé n’avait rien de mal, de faible ? Elle était comme lui, comme n’importe qui et elle était toute aussi forte en magie que le plus pur sorcier. Voilà ce qu’il constatait depuis ses débuts à Poudlard.

-Alors? Ça y est, tu es content de savoir ce que tu as vu? Tu peux partir maintenant?...

Il haussa ses sourcils et tourna son profil vers elle. Il la sentait encore tellement sur la défensive.

« Content ? De quoi ? Tu n’as pas compris je crois. » Soupira-t-il. « T’es pas plus différente que moi… savait pas trop à quoi m’attendre mais … » Il chercha ses mots en fronçant les sourcils face au lac scintillant sous le soleil déclinant. « … ta normalité m’a déstabilisé je crois… » Mine de rien même s’il avouait ça d’un air calme et sûr de lui, intérieurement il était effrayé d’oser le dire… Il frémissait des conséquences si jamais son père avait un jour connaissance de ses propos. Si jamais il apprenait que Bill ne partageait pas cette « haine » pour les moldues et sang-mêlé, se serait terrible…Il n’osa pas approfondir plus ses propos, car après tout il ne la connaissait pas et il redoutait qu’elle puisse retourner sa presque « sympathie » latente pour eux contre lui. Du coup pour changer un peu de sujet, ne pas s’engager davantage sur un terrain aussi glissant et dangereux, il lui posa à nouveau plus brusque et suffisant sur la curiosité et l’étrangeté qu’elle vienne ici et qu’elle parle toute seule.

-Et alors? Qu'est-ce que ça peut te faire que je parle seule? Tu ne comprends pas même ce que je dis.

Il plissa doucement les yeux et un sourire fin en coin s’afficha sur ses lèvres pleines.
« Qu’est ce que tu veux que ça me fasse ? Effectivement rien, mais je trouve ça bizarre. Et c’est vrai que je n’ai rien compris, je ne parle pas Russes. » Il élargie son sourire, la regardant bien dans les yeux.
« Je vois bien que ma présence te déplaît, tu veux me voir dégager au plus vite. Je comprends… » Il hocha la tête dans une expression un peu pensive. Il laissa son regard vagabonder sur la vue, silencieux un moment, préoccupé, tourmenté par tant de choses qui le dépassait. Il réalisait de plus en plus la complexité d’être soit même.
« Crois le ou non mais je t’envie … » Murmura-t-il sans la regarder, partager entre un sentiment d’amertume et fatalisme. N’osant finir sa pensée, à nouveau terrifier par ses conséquences si cela se savait.

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Katherine trouvait ce garçon tout simplement inquiétant. Elle n s'était jamais retrouvé seule face à lui. En général, il était avec ses petits amis et participait à leurs jeux cruels. Des jeux dont elle était très souvent la victime. C'était tellement facile avec elle. La pauvre fille ne disait rien et se laissait presque faire. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'ils recommencent. Mais elle ne s'y faisait pas. Elle n'avait pas été habituée à ça. Elle n'avait jamais été entourée de pleins d'amis, mais elle n'était pas non plus aussi persécutée. C'était presque sans arrêt. De toute façon, elle n'était pas difficile à trouver alors...

Le jeune homme avait l'air de ne réellement pas vouloir l'ennuyer pour le moment. Katherine essayait donc de rester calme. Mais ce n'était pas simple non plus. Elle ne connaissait de lui que ses méchante blagues. Allez rester sereine face à l'une des personnes qui vous effrayaient n'était pas agréable. Pour le moment, elle aurait bien aimé qu'il parte sans rien ajouter. Juste qu'il la laisse tranquille. Ce n'était certainement pas possible pourtant. Il se mit à la regarder étrangement, comme un animal en cage que l'on observe de loin. De quoi l'intimider un peu plus. C'était elle qui était en cage et elle était par définition en position de faiblesse. Une position bien délicate. Sans compter qu'on ne l'avait jamais regardé comme ça. Ce qui était perturbant.

« Content ? De quoi ? Tu n'as pas compris je crois. »

Il soupira. Pourquoi est-ce qu'Il soupirait? Allait-il la punir à sa manière pour ne pas avoir compris ce qu'il avait voulu dire? Et dire qu'elle avait essayé de se défendre pour une fois...

« T'es pas plus différente que moi... savait pas trop à quoi m'attendre mais... »

Katherine leva un regard intrigué vers lui. Pas plus différente? De quoi voulait-il parler? Décidément, elle ne savait pas de quoi il parlait. Mais pour elle, il y avait plus qu'une simple différence entre elle et les autres. Le vert et argent pouvait dire ce qu'il voulait, ça ne changerait rien.

« … ta normalité m'a déstabilisé je crois... »

Non, là il devait se moquer d'elle. Oui, c'est ça. Il avait repris ce jeu sadique et se moquait d'elle et de ses complexes. Ne pas l'écouter. Kathy ne devait pas l'écouter. Il disait des mensonges. Encore et toujours des mensonges.

« Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? Effectivement rien, mais je trouve ça bizarre. Et c'est vrai que je n'ai rien compris, je ne parle pas Russes. »

Oui, ça, elle le savait. C'était sa seule force. Connaître des choses qu'eux ne connaissaient pas. Elle avait ses forces. Eux ne la comprenaient pas et il arrivait que ce soit volontaire. Et entre autres, Katherine ne parlait jamais à sa mère en anglais. Déjà parce que c'était moins naturel, mais aussi parce qu'au moins, personne ne pourrait le retourner contre elle. C'était son secret et elle le garderait farouchement.

« Je vois bien que ma présence te déplaît, tu veux me voir dégager au plus vite. Je comprends... »

C'est cela. Avec un peu de chance, il comprendrait qu'il était de trop dans ce moment intime qu'elle voulait partager avec sa mère. Qu'il parte serait un soulagement. Qu'il la laisse au moins une fois. Ce garçon était compliqué et la jeune fille ne savait pas comment réagir.

« Crois le ou non, mais je t'envie... »

Il ne la regardait même pas. Non, vraiment, il se moquait d'elle. Il la prenait pour une idiote pou mieux frapper. Elle le détestait. Il était fourbe, perfide et cruel. À bout et légèrement éprouvée, elle se leva d'un coup. Il ne l'aurait pas cette fois.

-Arrête de me mentir! Tu ne peux pas jouer avec ça! C'est à moi tout ça! Que tu me bouscule, que tu m'insulte ou même que tu me frappe j'en ai rien à faire! Mais tu n'a pas le droit de jouer avec ça...

Katherine était en colère cette fois. Ou plutôt triste en fait. Mais la colère était plus crédible alors c'était ce qu'elle montrait.

-Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu t'acharne comme ça? Qu'est-ce que j'ai fai pour que tu fasse ça?

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“Une rencontre au sommet”

Cela faisait deux fois en peu de temps qu’il échangeait avec deux sang-mêlé, coïncidence ou non, deux filles de serdaigle. Sauf que pour celle-ci, il sentait que c’était lui bizarrement qu’il avait le dessus. Lui qui gardait son calme et elle qui paniquait et se méfiait. Il arrivait mieux à la cerner donc il contrôlait plus facilement la situation. Il tenta néant moins de la « rassurer » un minimum. Il n’allait pas l’attaquer, il n’allait pas brandir sa baguette ou tenter de la rudoyer. Il n’y avait ici aucun témoin, alors il profitait pour parler avec elle. Il voulait vérifier par lui-même qu’elle n’avait rien de faible ou honteux. Qu’une fois encore son père se trompait sur l’altération du sang en s’unissant avec une moldue.
Bon par contre il n’avait pas le « mode d’emploie » pour se montrer un temps soit peu agréable avec une sang-mêlé qui avait été tourmenté par sa bande « d’amis » serpentard. Il se doutait bien qu’elle se méfiait de lui, il se méfiait tout autant d’elle ou toute autres sang-mêlé qui cherchaient à se rapprocher de lui. En ses temps compliqués, faire ami-ami était compromis et dangereux. Il y avait tant de haine et d’incompréhension chez certaines familles de sorciers et Bill était bien placé vu que la sienne en faisait évidement partie. Son père un membre influent et actif du conseil des sorciers au ministère, alimentait parmi les sang-pur cette intolérance pour le « métissage », et comme tous ses parents partisan du « toujours pur » ils tentaient d’ancrer ses idéaux abjectes dans le crâne de leurs progénitures. Pourtant... Pourquoi lui il n’adhérait pas ? Pourquoi il avait du mal à s'y tenir? Il l’ignorait, il avait été pourtant élevé et façonné pour l’intégrer et l’appliquer… Il n’éprouvait aucune peur ou aucun dégoût envers des sang-mêlés, même les moldus, il n’éprouvait aucune envie d’aller les tourmenter.
La seule peur qu’il pouvait avoir, c’était que son père se rend compte de sa « différence ». Qu’un autre serpentard, un autre sang-pur le comprenne et que la rumeur se repende, que son père en soit donc informé… Il préférait même pas y penser, les conséquences seraient effrayantes, il était clairement terrifié par certaines méthodes cruelles de son géniteur.

Tout là haut, personne ne pouvait voir, être témoins. Il brûlait d’envie depuis quelques temps de parler avec elle. Mais il n’était pas facile d’instaurer un climat de semi « confiance » quand lui-même n’arrivait pas à faire confiance. Donc il le voyait bien, elle n’arrivait pas à le croire. Il sentait la tension, toujours là. Il avait beau faire quelques efforts pour se montrer un tant soit peu « sympa », elle rejeta en bloque ses tentatives :

-Arrête de me mentir! Tu ne peux pas jouer avec ça! C'est à moi tout ça! Que tu me bouscule, que tu m'insulte ou même que tu me frappe j'en ai rien à faire! Mais tu n'a pas le droit de jouer avec ça...

Deux fois qu’on le traitait de menteur dans la semaine… Décidément cela la poursuivait en faite. Il demeura stoïque et un peu surpris de la voir brusquement se dresser fâcher et l’accuser de toutes ses choses qu’il n’avait pas fait… Enfin pas empêché certes, mais il ne l’avait jamais touché. Bon il n’était pas non plus fier d’avoir rien fait contre. D’être passé à côté, d’avoir regardé de loin, laissant les autres rires d’elle et faire comme-ci cela ne le touchait pas. Evidement il n’allait pas se défendre, car il n’était pas fier de tous ça. Il la laissa s’énerver, déverser sa colère de tous son saoul et attendit posément qu’elle est finit.

-Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu t'acharne comme ça? Qu'est-ce que j'ai fais pour que tu fasse ça?

« Je ne mens pas ! » Trancha sa voix un peu sévère et sèche. Il en avait un peu marre qu’on mette sa parole en doute alors que pour une fois, il n’était pas si odieux… enfin juste un peu moins. « Je ne viens pas ici pour t’enlever quoi que ce soit. Je vais partir bientôt, je ne vais pas t’ennuyer davantage rassure toi. » Continua-t-il un peu vexé quand même qu’elle ne remarque pas qu’il essayait vraiment d’être plus « conciliant » avec elle.
Il soupira, s’écarta du créneau et mit un peu de distance, quelques pas, allant vers la porte menant à l’escalier.
« Tu vois ? Je m’en vais, car si parler avec toi c’est m’acharner, alors oui vaut mieux que je me tire alors ! Puis tu peux penser que je mens encore, mais j’étais sincère en disant que je t’enviais. » Il hésita et scruta le paysage un instant avant de reporter son regard sur elle . « Tu peux être toi-même et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir être pareil. » Il esquissa un sourire crispé et tourna les talons. A quoi bon insister ? Et il avait peut être aussi trop dit, d’ailleurs cela le mettait plutôt mal à l’aise. Il franchit le seuil, descendant les marches en pierre, il était partagé entre deux sentiments étranges conflictuelles: de la peur et un certain soulagement. En tout cas, elle pouvait penser ou faire ce qu'elle voulait maintenant. Il n'était pas de taille face à cette intolérance qui régnait entre les sang-mêlés et les sang-purs sur l'école, il était théoriquement dans le clan des ennemis, donc il était celui qui tourmentait les plus "faibles" alors logique qu'elle n'ai pas envie de lui parler.

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Depuis toujours, il y avait comme une séparation dans le monde de Poudlard. Il ne s'agissait pas même de séparation nette entre les professeurs et les élèves. Même cela, en comparaison, n'était pas grand chose. Non, il y avait cette distance entre les élèves de sang pur et ceux qui ne l'étaient pas. C'était dans leur histoire, leur éducation et leur façon d'être. Parfois, des sang pur refusent cet état d'esprit et ils sont rejetés. C'était le cas de son père. Kathy savait que dans sa vie, Demyan avait connu le rejet et les reproche pour avoir osé épouser une moldue. L'amour avait détruit une partie de sa vie. Mais pourtant, c'était beau l'amour. C'était un sentiment que Katherine trouvait magnifique. Ses parents étaient tellement heureux quand ils étaient encore tout les deux. Et même si c'était encore quelque chose d'inconnu pour la jeune fille, elle ne doutait pas qu'un jour, elle y aurait droit elle aussi.

Le vert et argent en face d'elle était particulier tout de même. Personne n'avait été aussi tordu pour s'en prendre à elle. Oui, parce qu'elle pensait encre impossible qu'il soit sincère. C'était dans sa nature de vouloir lui en faire baver. Si Kathy s'en sortait indemne, là ça serait bizarre. Ce n'était pas comme ça qu'il avait été élevé. Alors elle n'espérait rien de lui. Si ce n'est un peu de pitié peut-être.

Elle ne le pensait pas sincère lorsqu'il lui disait vouloir être à sa place. Ce qui était plus une question de logique. Qui voulait être à la place d'une orpheline aussi perdue qu'elle? Un père déshonoré, une mère décédée un peu par sa faute, obligée de vivre dans un pays qui n'était clairement pas le sien. Ce n'était pas du tout une position agréable. Et personne ne pouvait envier une telle place. Alors le jeune homme devait encore se moquer d'elle, parce qu'elle n'y croyait pas.

« Je ne mens pas ! »

Il était soudainement tellement autoritaire. C'était un changement assez radical. Pourquoi changer comme ça d'un seul coup de comportement? Katherine ne comprenait pas. Comme toujours en fin de compte...

« Je ne viens pas ici pour t'enlever quoi que ce soit. Je vais partir bientôt, je ne vais pas t'ennuyer davantage rassure toi. »

Ce n'était pas si rassurant que ça en fait. Si jamais il voulait vraiment partir bientôt, il voudrait certainement faire ce qu'il voulait avant. Alors si il devait lui faire du mal, ça serait maintenant. Katherine se rassit, un peu intimidée. À travers sa chemise, elle serra un peu son médaillon. Comme toujours lorsqu'elle était effrayée. Mais le voilà qui reculait. Il allait vers la porte. Elle le regarda un peu intriguée.

« Tu vois ? Je m'en vais, car si parler avec toi c'est m'acharner, alors oui vaut mieux que je me tire alors ! Puis tu peux penser que je mens encore, mais j'étais sincère en disant que je t'enviais. »

Là, elle était complètement perdue. Si Kathy avait déjà du mal à suivre avant, là c'était encore pire! Elle ne voyait pas du tout où il voulait en venir. Il était soit sincère, soit capable de pousser le vice extrêmement loin. Et la jeune fille ne savait pas encore quoi penser.

« Tu peux être toi-même et je donnerais n'importe quoi pour pouvoir être pareil. »

Un discours qui la faisait se sentir un peu coupable. Il avait raison. Même si elle était seule et souvent un peu titillée, Katherine pouvait être la jeune fille qu'elle voulait être. Personne ne lui en voudrait d'être ce qu'elle est. Alors que lui, ce jeune homme dont elle ne savait pas rand chose, il devait faire ce qu'on attendait de lui. Lorsqu'il partit réellement, la jeune fille se dit qu'elle avait peut-être un peu abusé. Elle réfléchit une petite seconde avant de se précipiter vers la porte.

-Non, attends! Je... pardon. Reviens si tu veux.

Puis, baissant un peu les yeux, un peu honteuse d'avoir été si peu coopérative avec lui alors qu'il essayait peut-être d'être plus sympathique avec elle, elle voulut continuer en parlant un peu moins fort. Il n'avait pas menti. Il ne lui avait rien fait. Kathy pouvait bien lui laisser une chance.

-Désolée, j'ai été méchante de ne pas te croire. Excuse-moi.

La pauvre fille avait peut-être un langage un peu enfantin parfois. Mais il ne fallait pas lui en vouloir. C'était parce que l'anglais pouvait être une langue compliquée. Et même si elle pouvait tout à fait se faire comprendre, c'était encore assez rudimentaire...

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“Une rencontre au sommet”

Il n’avait franchit que quelques marches, descendu que la moitié du premier escalier quand il entendit sa voix résonner dans le couloir :

-Non, attends! Je... pardon. Reviens si tu veux.

Il s’immobilisa et se tourna doucement vers le sommet des marches. Elle était là, au final elle avait quitté sa tour et elle se tenait penaude en lui proposant de revenir et de rester. Il esquissa l’ombre d’un sourire sur son visage si jeune et si sérieux à la fois. Alors elle comprenait enfin que si il avait eu l’intention de la violenté, il n’aurait pas perdu du temps dans de long discours. Elle insista devant le silence et l’immobilité du serpentard.

-Désolée, j'ai été méchante de ne pas te croire. Excuse-moi.

La main posée sur la rampe de pierre, il secoua la tête et son sourire en coin se fit plus grand, plu amusé.
« Méchante ? Non tu as agis comme tu devais réagir selon les circonstances actuelles. Répliqua-t-il levant bien le nez vers elle. « Tu es prudente et intelligente. » Complimenta-t-il la fixant de son regard si sévère, si froid malgré ses 17 ans. Il n’y avait que ce léger sourire qui adoucissait un peu ses traits.
« Je ne peux que saluer ses qualités chez toi…. Et… » Il prit une seconde de réflexion, se lécha la lèvre inférieure cherchant un peu ses mots :
« Tu es… pardonné… Je suis l’ennemi ici. » Ses lèvres se relevèrent un peu plus dans ce sourire trop parfait maintenant.
« La personne qui a le plus de choses à se faire pardonner ici, ce n’est pas toi. » Lâcha-t-il toujours immobile, toujours en le regardant en bas de ses marches, toujours avec ce léger sourire alors que ses yeux gardaient cette expression de plus en plus sévère voir un peu triste. Il évoqua ainsi le fait qu’il n’intervenait pas dans les actes d’humiliations des autres verts argents. Il ne cautionnait pas vraiment ses violences mais son manque d’opposition en faisait quand même le complice passif. Il secoua la tête comme pour remettre ses idées en place, comme pour chasser aussi ses images de sa lâcheté.
« C’est moi qui devrait... » Il soupira et ravala la fin de sa phrase pour se taire quelques instant encore. Quelques secondes de silence que ne troublait que la plainte du vent s’engouffrant dans les couloirs et les escaliers en dessous.
« Rien ne va au fond changer en faite… » Tenta-t-il plus bas de la prévenir. Il abaissa son regard sur sa main sur la rampe de pierre. « Je ne pourrais pas y faire grand-chose... » Il haussa les épaules comme des excuses formulés pour sa conduite passé et avenir. Il n’avait pas le courage de remonter ses marches, elle était bien là-haut loin de toute cette haine, de lui, de ce qu’il représentait. Il ne préférait plus imposer sa présence dans son « sanctuaire ». Il avait vu la fille qu’elle était et même s’il ne pouvait l’avouer, le dire, elle valait en tout cas bien mieux que lui, un sang-pur.

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Katherine se sentait un peu coupable de ne pas l'avoir écouté. Elle était trop méfiante. Et ça l'empêchait d'être objective. Du coup, elle n'avait pas même laissé sa chance à ce jeune homme qu'elle ne connaissait finalement pas. Ce n'était pas gentil de sa part. Elle avait été aussi injuste que lui en faisant ça. Alors elle lui avait proposé de revenir, juste au cas où il ne lui en voulait pas encore assez. Elle ne voulait qu'il croît qu'elle était bloquée dans un état d'esprit et qu'elle ne pouvait accepter le moindre contact qui ne soit pas hostile.

Le Serpentard ne bougeait pas, il restait dans les marches en dessous d'elle, la main sur la rampe. Elle espérait ne pas l'avoir vexé avec ses bêtises. Mais de là où elle était, elle pensait bien le voir sourire. Elle n'était pas sûre, parce qu'elle n'était pas juste à côté de lui.

« Méchante ? Non tu as agis comme tu devais réagir selon les circonstances actuelles. »

Visiblement, il ne lui en voulait pas tant que cela. Ou disons qu'elle ne l'avait pas trouvé trop bizarre. Au fond d'elle-même, Katherine se demandait si il ne se moquait pas encore d'elle. Mais elle avait envie de croire que non. Parce qu'il souriait et qu'il ne parlait pas comme les autres. Il disait des choses que les autres ne disaient pas.

« Je ne peux que saluer ses qualités chez toi... Et... Tu es... pardonné... Je suis l'ennemi ici. »

Maintenant, Kathy en était certaine: ce garçon lui souriait. Elle par contre rougissait. Elle ne voulait pas parler d'ennemi. Au pire un danger, un gêneur. Mais pas un ennemi. Elle ne voulait pas être aussi catégorique. Si elle lui avait laissé croire une chose pareille, elle en était désolée.

« La personne qui a le plus de choses à se faire pardonner ici, ce n'est pas toi. »

Sur ce point, ils étaient d'accord. Après tout, elle en avait enduré des choses à cause de lui ou de ses amis. La jeune fille ne lui demanderais pas d'excuses parce que ce n'était pas son genre. Mais il faut bien admettre qu'elle les aurait mérité. C'est qu'elle s'en était pris des mauvais coups. Pour le moment pourtant, elle ne lui en voulait pas vraiment. Parce qu'elle l'avait rejeté sans chercher à comprendre quoi que ce soit.

« Rien ne va au fond changer en faite... »

Kathy pinça un peu ses lèvres. Elle se doutait bien que le jour suivant serait comme le précédant. Ce n'était pas nouveau. Et elle était habituée. Le jeune homme ne l'étonnait donc pas vraiment.

« Je ne pourrais pas y faire grand-chose... »

Comme si elle s'était attendu à ce qu'un seul élève puisse mettre fin à des années d'une injuste discrimination entre les jeunes gens. Non, Katherine savait que tout resterait comme cela avait toujours été. Une fois encore, elle n'était pas rancunière. Et il ne la surprenait pas.

-Je ne m'attendais à rien. Ce n'est pas une personne qui changera les habitudes de tout le monde.

Elle aussi se permit un sourire. C'était une fille gentille. Et à bien y réfléchir, il n'avait jamais fait que regarder ses amis. Il n'était pas intervenu directement. C'était peut-être celui qui lui faisait le moins peur.

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“Une rencontre au sommet”

Elle le retenait, regrettait, c’était inattendu pour lui. A sa voix il s’était immobilisé mais il n’était pas remonté. Il sentait que de toute façon il ne pourrait pas être plus « sympa ». La confiance est une chose qui se construit avec du temps pas d’un claquement de doigts. Il ne la connaissait pas plus que ça, il avait tenté de parler un peu, au moins il avait essayé en tout cas.
Mais il était clair que ses excuses le surprenait un peu, alors il lui fit comprendre que pour lui s’était normal. Bill n’avait jamais montré de clémence envers elle, laissant Abraxas Malfoy la tourmenter, puis les autres Serpentard pro sang-pur se moquer d’elle. Elle n’avait rien fait de mal au jeune vert et argent, mais lui il avait beaucoup à se faire « pardonner » s’il fallait donc établir de la confiance entre ses deux jeunes sorciers. Il sourit tout simplement, de sa place il lui fit comprendre aussi qu’il ne pourrait pas être une aide, qu’il risquerait à nouveau de la laisser face à ses problèmes. De ce fait il ne voyait pas comment il pourrait y avoir de la confiance entre eux.
Un ami, une personne fiable du moins s’insurgerait, s’opposerait à ses scènes d’humiliations et de violences. Il ne ferait pas que passer, tourner le dos, et laisser faire.
Il mériterait honnêtement sa rancœur, et qu’elle l’insulte de lâche plutôt qu’elle s’excuse ainsi.

-Je ne m'attendais à rien. Ce n'est pas une personne qui changera les habitudes de tout le monde.

Il ne la quitta pas yeux, demeura un moment silencieux, réfléchissant à cette phrase.
« Peut-être oui… » Lâcha-t-il doucement, sa voix sombre résonnant dans l’acoustique de cette tour.
« Tu es en tout cas une sorcière plutôt étonnante. » Ajouta-t-il en secouant la tête doucement, un sourire un peu amusé aux lèvres. Et il commença à descendre la suite des marches. Ajoutant en bas du premier escalier et avant d’entamer le suivant :
« Je ne regrette pas de t’avoir suivit. »Son petit rire fit écho entre les vieilles pierres ancestrales et avec une pointe d’amusement il disparut de sa vue dans le second escalier :
« Joyeux noël et bonne vacances. » Il ne se retourna pas, il n’était pas sûr si elle avait entendu, si elle avait déjà rejoint le sommet pour à nouveau se réfugier dans son « secret ». Lui retournait à sa vie, à ses secrets. Les vacances arrivaient, il retournait après-demain dans sa famille. Il baignerait à nouveau dans ce climat froid, oppressant, terrifiant. Lyzzie serait là, Calvin ferait certainement le voyage dans le train dans le même wagon. Il serait à nouveau « captif », surveillé, tourmenté, harcelé, façonné. Déprimante perspective, mais jamais il ne formulait de plainte. Sa motivation d’aller à la bibliothèque après cette discutions fut renforcé. Il y resterait à fouiller, chercher dans les ouvrages jusqu’à l’heure du dîner. Il était grandement motivé d’avoir les « armes » qu’il fallait pour s’extraire de tout ça avant qu’il ne soit trop tard.

Spoiler:

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Une rencontre au sommet [PV Katherine]

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