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#Sujet: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 9 Déc - 16:46
A happy family is but an earlier heaven
I
l avait tout d'abord songé à retourner à Poudlard, lui, ses valises qu'il avait pourtant préparé pour tout un week-end (comment, à présent qu'il prenait le temps d'y réfléchir, avait-il espéré pouvoir passer deux jours entiers en compagnie de sa mère alors qu'il avait attendu d'elle qu'elle passe aux aveux ? ), et ses pensées ô combien dépressives. Il avait cheminé un temps sans véritable but de rues en rues, se fichant pas mal de se perdre, se moquant bien d'où ses pieds pourraient bien le mener. Rejoindre l'école de magie, oui, c'était l'option logique, mais il ne ressentait nul empressement à retourner en ces lieux où il ne trouverait aucun soutien. Le pauvre gamin solitaire qu'il était attirait toujours à lui plus de mépris que de sympathie, et il ne se sentait pas d'humeur à encaisser les remarques acerbes et déplaisantes de ses "camarades de classe"... Il ressentait ce besoin étrange et contradictoire : celui de demeurer seule et de ruminer en son coin, conjugué à celui de trouver une oreille attentive, une présence réconfortante qui saurait lui faire oublier quel enfer il venait de vivre. Car pouvait-on véritablement imaginer pour un fils pire supplice que celui dans lequel avait consisté les propos tenus par sa mère, qui brisant le voile d'illusions qui les avait séparé l'un et l'autre si longtemps, avait également brisé quelque chose dans leur relation ?
Oui, il aurait eu besoin de parler, de se confier, de se sentir sincèrement aimé, sans mensonges ni palabres. Mais y'avait-il encore une seule personne au monde pour savoir lui apporter cette sorte d'affection qui lui manquait tant ? Un seul nom lui venait à l'esprit, ce nom qui ressemblait à s'y méprendre à celui de cette personne qu'il se sentait dans l'obligation d'exécrer : Anna Armyanski, sa tante. Les deux soeurs ne se ressemblaient pas, c'est le moins que l'on puisse dire, mais pour chacune à leur manière, Andreï nourrissait la plus sincère des affections. Peut-être saurait-elle le consoler ? Ou tout du moins mettre un peu d'ordre dans son esprit tourmenté ? Il n'en savait trop rien, mais la perspective d'aller la voir elle, plutôt que de retrouver l'atmosphère tout sauf chaleureuse de sa salle commune avait sa préférence à l'heure actuelle. C'est donc jusqu'au manoir où vivait sa tête que se rendit Andreï. Tout au long du chemin, il se sentit partagé. Partagé entre l'envie de revoir Anna, et la crainte d'avoir droit à de nouvelles révélations qu'il supporterait très difficilement. Car certaines questions s'imposaient très logiquement à son esprit. Notamment celle-ci, la plus importante : savait-elle ? Il osait espérer que non. Il avait grand besoin de soutien dans cette affaire. Et de croire, également, que l'art du mensonge n'était pas un don familial qu'il finirait par acquérir lui aussi.
C'est donc une boule d'appréhension au creux de la gorge (de moindre importance, tout de même en comparaison de celle qui lui avait obstrué la trachée avant d'aller voir sa mère), mais impatient de revoir sa tante (en espérant, tout du moins, qu'elle était belle et bien chez elle, sans quoi il aurait fait tout ce chemin en vain) qu'il toqua à sa porte et attendit qu'on lui ouvre.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 9 Déc - 18:32
Anna ignorait tout de ce qui venait de se passer chez sa sœur. Elle n'était aucunement au courant de la violence des sentiments qui s'étaient réveillés entre la mère et le fils. Tout comme elle ignorait que son neveu qu'elle aimait tant était en ce moment en route pour lui rendre visite. Autrement, elle ne serait pas en train de peindre bien gentiment au premier étage. Non, si Anna avait prévu la visite d'Andreï, elle serait déjà en train de mettre des gâteaux sur un plateau et de faire chauffer de l'eau en prévision d'une boisson qu'il pourrait lui demander. Si cette femme avait été capable de prévoir la venu de son petit chéri, elle aurait déjà préparé un cadeau bien emballé pour l'accueillir avec un grand sourire et plein d'amour. Mais elle n'avait pas du tout vu venir cette surprise et était en train de peindre à l'étage loin des problèmes qui avaient secoué sa famille.
Alors qu'Anya prenait des cours de théâtres, Anna c'était le dessin et tout ce qu'il impliquait. Elle était bien plus expressive et sensible que sa grande sœur. C'était une activité qui lui convenait très bien parce que c'était calme, ne nécessitant aucun effort physique particulier, pas mal de concentration et beaucoup de fibre artistique. Et si elle peignait maintenant, c'est uniquement parce qu'elle n'était pas d'humeur à utiliser une autre technique. Avec la lumière qu'elle avait, la peinture serait lumineuse et l'animation qu'elle lui donnerait n'en serait que plus réaliste. Anna n'animait pas souvent de tableaux, mais cela arrivait lorsqu'elle était satisfaite. Et cette fois c'était bien parti.
La jeune femme était absorbée par son travail lorsqu'elle eut l'impression d'entendre un bruit. Elle s'arrêta quelques instants pour tendre l'oreille. N'entendant rien elle repris. Après quelques secondes, aucun doute ne lui fut permis. Quelqu'un venait de toquer à la porte. Intriguée, elle posa ses pinceaux, s'essuya vaguement les mains et descendit ouvrir. Et là, grosse surprise. Andreï était devant sa porte avec ses valises et un regard qui n'annonçait rien de bon. Mais elle n'y prêta pas tout de suite attention. Elle était bien trop préoccupée par cette visite à l'improviste. Une peu surprise... non, très surprise, Anna s'adressa à lui avec ce petit accent qui n'était pas sans rappeler celui d'Anya.
-Andreï? Mais... qu'est-ce tu fais là?
Recevant un courant d'air en plein visage, elle ne lui laissa pas le temps de répondre. L'hiver était là et elle ne savait pas depuis combien de temps il était dehors. Faisant léviter les valises de son neveu, elle le pris par la main.
-Viens, rentre, il fait froid dehors.
Laissant les bagages dans l'entrée, Anna le débarrassa de ses affaires et l'amena jusqu'au salon où elle l'invita à s'asseoir. Quoi qu'il ait à lui dire, autant le faire confortablement installé dans un bon canapé devant la cheminée. Elle ne voulait pas que son petit cœur n'attrape froid.
-Alors? Qu'est-ce que tu fais ici, tu n'es pas à l'école?.. Oh, excuse-moi, tu veux boire ou manger quelque chose?
Oui, il pouvait avoir n'importe quoi à lui dire, Anna prendrait un grand soin pour qu'il ne manque de rien avec elle. C'était ce qu'elle estimait être le plus important. Il fallait qu'il se sente bien avec elle. C'était son petit chéri après tout. Il n'était pas son fils mais c'était tout comme. Anna aimait savoir qu'elle pouvait se faire réconfortante auprès de lui. La brune était peut-être sa tante, mais elle aimait croire qu'elle pouvait aussi être une amie.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mer 11 Déc - 14:43
A happy family is but an earlier heaven
A
ndreï se sentait comme dépossédé de lui-même. Trop de choses à encaisser d'un seul coup. Trop à assimiler, trop à accepter... S'il était seulement possible de parvenir à accepter. Ce ne fut qu'avec un faible sourire qu'il su saluer sa tante, quand bien même il était ravi de la trouver en face de lui. Sa présence chaleureuse et réconfortante pouvait avoir le don de réchauffer n'importe quel coeur, même les plus glacés, et comme le sien ressemblait fort à un bloc d'eau frigorifié, il se sentait soulagé de l'entendre battre un peu, réconforté par la seule compagnie de cette femme qui était aussi bien sa tante que son amie, ou encore sa confidente. Oui, il avait bien fait de ne pas retourner à Poudlard. Il en eut l'intime conviction aussitôt qu'Anna l'invita à s'asseoir dans le salon et fut immédiatement aux petits soins pour lui. C'était exactement ce dont il avait besoin : de quoi apaiser cette tornade qui agitait son cerveau, de quoi recoller les morceaux de ce coeur brisé dont les fragments semblaient se disperser un peu partout dans son être. Il alla s'installer sur l'un des moelleux fauteuils du salon, et pendant quelques secondes, il ne prononça pas le moindre mot. Par quoi commencer ? Il ne voulait pas se montrer trop direct, comme il avait pu l'être avec sa mère... Finalement, d'une voix légèrement plus faible que celle qui lui était coutumière, et bien moins d'enthousiasme que celui dont il savait faire preuve en règle générale, il répondit à la question à laquelle il était le plus simple de répondre.
-Je prendrais bien du thé si tu en as...
S'il arrivait à le boire. Après avoir erré dans le froid, une boisson chaude ne lui ferait pas de mal, c'est certain... Mais il se sentait nauséeux, capable de recracher son thé aussitôt qu'il l'aurait ingurgité. Ce qui était certain, c'est qu'il n'aurait rien pu avaler de solide. Il lui semblait avoir une boule gigantesque dans l'estomac, et il lui était tout simplement impossible de s'en débarrasser. C'était profondément perturbant et désagréable. Et malheureusement, il ne pensait pas que cette sensation puisse disparaître avant un moment. Comme si le gringalet qu'il était avait vraiment besoin en plus du reste, de ne plus vouloir s'alimenter...
-En fait, je reviens de chez мама. On s'est disputé... Un bien jolie façon d'édulcorer une réalité bien plus douloureuse. J'avais pas envie de retourner au château de suite... J'espère que je ne te dérange pas, au moins ?
C'est vrai qu'il n'y avait même pas réfléchi. Lui qui détestait par dessus tout avoir le sentiment de déranger, lui qui prenait toujours bon nombre de précautions pour n'imposer sa présence à personne, s'était présenté chez sa tante sans même la prévenir de sa venue. Ce n'était pas vraiment conforme à ses habitudes... ce n'était que maintenant qu'il s'en rendait compte. Mais au fond, il le sentait bien. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois qu'il romprait ainsi avec le train-train. Dommage pour lui.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mer 11 Déc - 16:48
Anna sentait que quelque chose n'allait pas. Son neveu ne souriait qu'à peine, il était comme absent. Sans compter qu'Andreï n'était jamais venu la voir comme ça sans la prévenir. Il était déjà arrivé qu'il lui écrive, même une heure avant juste pour être sûr de ne pas déranger sa tante. Mais cette fois c'était une surprise totale. Et il semblait en être de même pour lui. C'était une situation inédite qui ne rassurait pas vraiment la jeune femme. Qu'est-ce qui pouvait bien le mettre dans cet état? Peut-être avait-il eut une mauvaise semaine à l'école. Elle espérait simplement qu'il n'était pas en train de faire une bêtise et que l'école savait où il était. Voire même qu'Anya savait où était son fils. Elle vérifierait plus tard.
La belle avait toujours pris plaisir à cajoler Andreï. Il était le seul enfant de sa vie et elle prenait très au sérieux son rôle de tante. Elle l'aimait vraiment beaucoup et aimait prendre soin de lui. De savoir que cette attitude était aussi appréciée par ce garçon était la meilleure récompense possible. Et elle le savait. Andreï partageait tout de même pas mal de choses avec elle et Anna était toujours un peu rassurée de savoir qu'il lui faisait confiance. Elle n'était peut-être que sa tante, mais avec lui elle avait cette impression de redevenir un peu plus jeune de d'attirer ces confidences qu'il ne ferait pas à une autre personne. Comme si elle redevenait une adolescente, une amie, une personne de confiance. Ainsi, elle savait que son neveu n'était pas quelqu'un de très bien entouré à l'école. Elle se doutait donc qu'il ne pouvait pas parler avec n'importe qui de ses petits tracas. Et parler avec Anya n'était pas toujours simple non plus. Il y a des choses qu'on ne veut pas dire à sa mère. Alors elle était là, elle l'écoutait et le conseillait du mieux qu'elle le pouvait. Anna le réconfortait lorsqu'il en avait besoin et riait avec lui lorsque l'envie le prenait. Elle y mettait tout son cœur et adorait cela.
-Je prendrais bien du thé si tu en as...
Anna lui sourit un peu amusée. Elle était prévoyante, il y avait toujours du thé, du café, du chocolat... enfin bref, tout ce qui pourrait lui être demandé. Et pas seulement des boissons chaudes. Mais elle se doutait bien qu'en cette saison personne ne lui demanderait de de boissons fraîches.
-Bien sûr, laisse-moi deux minutes.
Se levant rapidement, elle se glissa jusqu'à la cuisine où elle pris une tasse, du thé, des biscuits (au cas où...) et de l'eau qui chaufferait dans le salon. Anna ne voulait pas laisser Andreï seul trop longtemps. Ramenant un plateau avec le tout posé dessus, elle le posa sur la table et fit doucement le service tout en écoutant ce que le jeune homme avait à dire.
-En fait, je reviens de chez мама. On s'est disputé...
Alors c'était ça. Anya avait certainement demandé à voir son fils pour le week-end et cela s'était mal finit. La jeune femme savait que sa sœur pouvait vraiment être assez blessante. Et son fils était sensible. Mais jusqu'à maintenant, elle n'avait pas entendu parler de disputes sérieuses entre eux. C'était assez préoccupant en fait. Anna laissa de côté le thé et vint s'asseoir à ses côtés pour doucement le prendre contre elle.
-J'avais pas envie de retourner au château de suite... J'espère que je ne te dérange pas, au moins ?
L'ukrainienne n'était jamais mécontente de le voir. Il arrivait que le moment soit un peu mal choisit, mais elle lui accordait toujours du temps. Elle le pris dans ses bras et déposa un baiser sur son front.
-Tu ne me dérange pas du tout mon chéri. Tu sais que tu peux venir quand tu veux. Et tu peux aussi rester le temps que tu voudras. Tu es aussi un petit peu chez toi ici.
Le pauvre avait certainement passé de mauvais moments. Sa vie était déjà tellement compliquée. De son côté, elle essayait de faire de son mieux pour l'alléger. Et elle faisait de même pour sa sœur. Mais pour le moment, c'était Andreï qui avait besoin d'elle et Anna resterait près de lui tant qu'il en aurait besoin.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Ven 13 Déc - 11:52
A happy family is but an earlier heaven
L'
étreinte que lui accorda Anna était ni plus ni moins tout ce dont il avait besoin à l'heure actuelle. Bon, dans l'idéal, il aurait également eu besoin de découvrir que tous les propos qu'avait prononcé sa mère n'étaient que pur mensonge, mais on ne pouvait pas tout avoir, malheureusement. Il se contenterait donc de ce calin agréable, et de ce baiser sur son front. Des mots apaisants qu'elle prononçait, également. Ils résonnaient tous des plus doucereusement à son oreille. Il se sentait apaisé, réconforté. Bien sûr, ses problèmes n'étaient pas bien loin, mais ils lui semblaient à une distance plutôt raisonnable. Il avait définitivement bien fait de faire ce détour par chez sa tante, il se sentait déjà un peu mieux. Autant qu'il pouvait l'être en la circonstance, en tous les cas, et la promesse que lui faisait Anna de pouvoir considérer ce lieu comme sa maison, tout le temps qu'il en aurait besoin, Andreï comptait bien la prendre au mot. Elle risquait plus d'une fois d'avoir besoin des bras réconfortants de sa tante dans les temps qui viendraient.
-Merci тітонька. Heureusement que tu es là. sourit-il, premier sourire sincère qu'il parvenait à lui accorder depuis qu'il avait quitté le domicile familal. Il bu une grande gorgée de thé avant de reprendre. Dis... Tu serais d'accord, si je venais chez toi, pendant les vacances de Noël ?
Le fait est qu'Andreï n'avait aucune envie de retourner au manoir durant les vacances de Noël, comme il avait prit l'habitude de le faire, prenant plaisir à passer les fêtes en famille (même si, en l'occurrence, la famille en question était plutôt réduite)... Il ne saurait pas supporter la présence de sa mère deux semaines durant après ce qu'il avait appris. En fait, il n'était pas certain de pouvoir supporter encore la présence de sa mère. Elle était autant essentielle à sa vie qu'elle n'était devenue un poison des plus violents, en train de le détruire. Il ne savait pas quoi faire, et ne pas savoir quoi faire le rendait dingue. Auprès d'Anna, au moins, il retrouvait un semblant d'apaisement, et ça lui faisait un bien fou. Pas suffisamment pour que son coeur en lambeau guérisse de ses blessures trop nombreuses, mais assez pour qu'il se trouve un havre de paix dans les tourments qu'il rencontrait. Oui, s'il voulait éviter de passer ses vacances à ruminer, seul dans le château, à se lamenter de passer les fêtes de fin d'années dans son coin... la seule solution était qu'il passe ces deux semaines chez sa tante. Même s'il ne voulait même pas songer au soir du réveillon. Techniquement, ils devraient le passer tous les trois ensemble... Le vert et argent osait espérer que ce programme-ci allait changer. Même si pour le moment, il s'abstenait encore d'apprendre à sa tante ce qu'il avait apprit concernant sa mère. S'écarter quelques secondes de cette triste mais inéluctable réalité lui faisait le plus grand bien.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Ven 13 Déc - 14:02
De ne pas savoir vraiment ce qu'il pensait réduisait la zone de manœuvre d'Anna. Son pauvre Andreï avait l'air complètement perdu. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait faire de plus? Dans le doute elle risquait de commettre une erreur. Et le pauvre chéri risquait d'avoir encore plus mal. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Un peu comme Anya, elle avait beaucoup de mal à le voir triste ou tout simplement mal dans sa peau. Mais en ce moment c'était compliqué. Enfin, en ce moment.... disons plutôt depuis qu'il avait côtoyé la mort pour la première fois. Depuis que sa sœur avait perdu son second mari, Anna avait senti Andreï se fermer petit à petit. Tant qu'il n'était pas encore à Poudlard elle pouvait le prendre avec elle et le distraire facilement. Mais maintenant, c'était bien moins évident. Alors quand il venait, elle faisait tout son possible pour l'aimer, le rassurer et le réconforter. C'était aussi son rôle. Elle devait compléter ce que sa sœur n'arrivait pas à faire. Et c'était bien loin de la déranger. Elle l'aimait tellement son petit neveu.
-Merci тітонька. Heureusement que tu es là.
Anna qui ne s'était pas éloigné du jeune garçon gardait son bras autour de lui. Il avait pris sa tasse et but une gorgée de thé. Sa tante sourit doucement, se faisant la plus rassurante possible. Ce qu'elle pouvait l'aimer.
-Dis... Tu serais d'accord, si je venais chez toi, pendant les vacances de Noël ?
Fondamentalement, Anna n'avait absolument rien contre le fait d'accueillir Andreï chez elle. Et pendant deux semaines en plus. Ils pourraient faire pleins de choses ensemble, juste tout les deux. Décorer la maison, le sapin de noël, aller acheter les cadeaux, préparer le réveillon.... tout un tas de choses quoi. Ceci dit, il fallait tout de même penser à Anya. Et oui, quoi que puisse penser son fils, elle l'aimait. La belle n'accepterait donc pas facilement de ne devoir se contenter de la soirée de fête pour voir son fils. Alors même avec toute son envie, Anna doutait de pouvoir effectivement profiter de son neveu deux semaines complètes. Maintenant, il ne fallait pas le brusquer un peu trop. Elle se tourna vers lui, un peu gênée.
-Tu sais, je ne demande pas mieux. J'aime beaucoup te voir, mais il faut aussi penser à Anya. Je ne sais pas si elle acceptera.... ce qui ne nous empêche pas d'essayer tout de même.
C'était un peu compliqué. Accepter directement reviendrait à se mettre entre Andreï et sa mère. Anna ne voulait pas du tout le faire. Dire non décevrait beaucoup le jeune garçon. Mais dire oui serait trahir sa sœur. Elle essayait donc un entre-deux. Ce n'était pourtant pas si simple.
-J'irais lui en parler si tu veux. Mais elle t'aime tellement que je ne suis pas certaine qu'elle accepte de ne pas te voir. Il faut aussi la comprendre là-dessus.
Anna ne savait pas ce qui s'était passé et ne savait pas non plus ce que cette phrase pourrait avoir comme conséquences sur le cœur d'Andreï. Jamais elle n'aurait laissé ces mots franchir ses lèvre si elle avait été au courant de la dispute.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Sam 14 Déc - 17:57
A happy family is but an earlier heaven
A
ndreï fut partagé entre agacement et soulagement. Il était soulagé, oui, car il savait qu'il pouvait compter sur sa tante pour traverser cette épreuve difficile. Il n'aurait jamais eu les épaules pour assumer cela de lui-même, c'est évident. Disposer de l'affection d'Anna en toutes circonstances, c'était une conviction nécessaire pour lui permettre d'avancer, d'essayer de tourner la page... Mais une conviction somme toute fragile, car tant que le vert et argent n'aurait pas apprit ce qu'il venait de découvrir à sa tante, il ne pouvait avoir l'entière assurance qu'elle se rangerait de son côté plutôt que de celui de sa soeur. C'est pour cette raison, d'ailleurs qu'il n'avait encore osé apprendre la teneur de leur dispute à Anna... et de là naissait son agacement. N'ayant pas conscience des faits, elle prenait très logiquement la défense de sa soeur. Si elle savait... Et elle allait finir par savoir. Non, il ne s'agissait pas d'une simple dispute anodine, comme certains adolescents pouvaient en avoir avec leurs parents, c'était bien plus grave, et la situation ne pourrait pas seulement se dénouer à grand renfort de concession et d'excuses... Anya n'avait pas son mot à dire, selon Andreï, elle n'avait plus qu'à se plier à son bon vouloir. S'il ne voulait pas la voir, il fallait qu'elle s'y fasse, aucun des arguments qu'elle pourrait lui opposer ne seraient susceptible de faire l'affaire. Elle l'aimait, d'accord, le vert et argent avait fini par bien vouloir le croire, mais ça ne suffisait pas à tout résoudre, loin de là.
-C'est elle qui m'a dit que si je ne voulais pas venir chez elle, je n'étais pas obligé. bougonna-t-il.
Son propos pouvait clairement passer pour les seuls caprices d'un adolescent en pleine crise, mais c'était évidemment plus compliqué qu'il n'y paraissait. Bien sûr, quand Anya avait prononcé ces mots, elle n'avait pas dû penser aux vacances à venir, mais peu importe, Andreï choisissait de faire de sa remarque une généralité, un point c'est tout.
-J'ai pas envie de la revoir... ajouta-t-il, les bras croisé... et elle sait pertinemment pourquoi. Alors peut-être qu'elle sera triste de ne pas m'avoir pour les vacances, mais je ne pense pas qu'elle sera surprise.
Le ton de sa voix était extrêmement amer, de ce genre de tons qu'il n'employait jamais d'ordinaire mais qui témoignait à merveille de ce qu'il éprouvait à l'heure actuelle. Un mélange de dédain et de tristesse, de dégoût et de regrets... Il le savait, il n'allait pas pouvoir garder longtemps pour elle les propos que sa génitrice avait tenu, il allait falloir qu'il parle, et qu'il assume les conséquence que de telles révélation allaient avoir sur sa famille. Ça commençait déjà. Mais sous peu, ce serait pire encore. Tout serait chamboulé. En mal plus qu'en bien, très certainement.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Sam 14 Déc - 19:08
Sans même se douter de ce qu'Andreï pouvait penser ou traverser, Anna se sentait obligée de rester près de lui et de le soutenir. Elle voyait bien qu'il n'était pas normal, et elle ne trouvait rien de mieux à faire. Avoir quelqu'un sur qui s'appuyer était déjà une bonne chose, non? En tout cas elle faisait de son mieux pour le réconforter. Cela ne servirait pas vraiment, c'est vrai, mais il était certain qu'Andreï ne le refuserait pas. La jeune femme sentait qu'il s'était passé quelque chose. Quelque chose capable de briser le lien pourtant si résistant qui existait entre la mère et son fils. Il ne fallait pas que cela arrive. Cela serait tellement triste. Et sans doute irréparable. Mais sans savoir de quoi il s'agissait, Anna ne pouvait rien faire ni pour l'un ni pour l'autre. Quelque part, cela lui faisait peur.
-C'est elle qui m'a dit que si je ne voulais pas venir chez elle, je n'étais pas obligé.
Si Anya avait réellement dit cela, sa soeur n'aurait plus rien à ajouter. Mais il fallait pourtant qu'ils se revoient. Ils ne pouvaient pas rester comme cela, fâchés et plus du tout prêts à ne faire aucun efforts.
-Dans ce cas cela sera d'autant plus simple. Mais il faut tout de même lui demander son avis, je ne peux pas te garder ici sans la mettre au courant, tu comprends?
Cela ne coûtait rien d'essayer. Et puis, il fallait qu'il la comprenne aussi. Anna ne pouvait pas tout simplement se mettre entre eux tel un mur juste parce que son neveu le lui avait demandé. Elle voulait bien l'avoir avec elle pendant les vacances, mais elle ne voulait pas non plus se mettre sa grande soeur à dos pour cela. Ça serait injuste et affreusement mauvais.
-J'ai pas envie de la revoir...et elle sait pertinemment pourquoi. Alors peut-être qu'elle sera triste de ne pas m'avoir pour les vacances, mais je ne pense pas qu'elle sera surprise.
Bon sang mais qu'est-ce qui s'était passé? Jusqu'à maintenant, Andreï n'avait jamais refusé de revoir sa mère avec autant de force et de mépris. C'était peut-être un adolescent, mais un changement de comportement aussi radical devait bien avoir un autre raison. C'était tout simplement impossible autrement. Anna soupira et le repris contre elle. Elle pourrait au moins dire qu'elle avait essayé de le calmer et de le réconforter. Elle aimait beaucoup son neveu et le voir dans cet état qui ne lui ressemblait pas du tout lui faisait de la peine. Et peut-être un peu peur aussi.
-Qu'elle soit surprise n'est pas la question. Tu sais qu'elle fait comme elle peut. Et ne crois pas qu'elle se moque de toi ou de ce que tu ressent. Il lui est déjà souvent arrivé de venir me voir parce qu'elle s'inquiétait pour toi. Anya t'aime vraiment beaucoup, et on ne peut pas l'ignorer non plus.
Dire tout ça était un peu idiot. Mais Anna ne le savait pas. D'où un malaise de plus en plus présent. Il ne fallait pas le brusquer, certes, mais arriverait bien un moment où il devrait lui parler. C'était à ça qu'elle servait aussi. Andreï devait savoir qu'il pouvait tout lui dire. Elle l'écoutait toujours. Enfin, c'était ce qu'elle se disait. Parce que concrètement, elle n'était certainement pas prête à entendre le fond de la dispute de tout à l'heure. Qui ne tente rien n'a rien, pas vrai? Tout en gardant le jeune garçon contre elle, passant doucement et affectueusement sa main dans ses cheveux, Anna se lança sans se douter des conséquence que cela pourrait avoir.
-Chéri, j'ai du mal à comprendre. Explique-moi. Dis-moi ce qui ne va pas. Tu sais que je suis là pour t'écouter si tu en a envie. Alors parle-moi. J'ai l'impression que tu me met à l'écart.
Oui, bon, elle abusait peut-être un peu. Mais elle voulait lui faire comprendre qu'elle était avec lui. La situation allait se compliquer, mais elle restait sa tante et ne le délaisserait jamais, quoi qu'il puisse dire.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Dim 15 Déc - 13:16
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B
ien sûr, il ne pouvait pas se permettre de passer les vacances chez sa tante sans prévenir sa mère. D'une façon ou d'une autre, elle le saurait, quoi qu'il en soit, puisqu'elles avaient pour habitude de passer les fêtes ensemble. Andreï n'avait rien contre le fait qu'elle sache où il se trouvait même si, dans l'idéal, il aurait préféré se trouver dans un endroit où sa mère ne pourrait pas venir le chercher... mais ce n'est pas comme s'il avait foule d'amis à qui demander l'hospitalité. Il n'avait pas trop le choix. Alors soit, qu'elle soit au courant, il espérait seulement que sa mère respecterait sa volonté de ne pas la voir pour le moment et n'irait pas le trouver chez sa tante. Si tel était le cas, il saurait combiner avec la situation. Ou faire au mieux en tous les cas. Car la situation ne serait plus jamais idéale, c'est une certitude. Enfin, il ne pouvait pas reprocher à Anna de prendre la défense de sa soeur, c'était parfaitement logique, en vérité. Les deux soeurs Armyanski possédait des caractères très différents mais au fond, assez complémentaires, en tous les cas, elles tenaient sincèrement l'une à l'autre, se confianent tout, et s'appuyaient respectivement quand quelque chose n'allait pas. Sauf que cette fois, aucune des excuses que saurait fournir Anna ne pourrait suffire. Même s'il acceptait de croire en l'affection que sa mère avait pour lui, ça ne rendait pas son comportement, et les crimes qu'elle avait commis, excusables, pas le moins du monde. Son interlocutrice ne le comprenait pas... Pas encore... Ça ne saurai plus tarder... Et il espérait voir naître dans son regard autant de surprise, de déception et d'horreur dans son regard qu'il n'y en avait eu dans le sien quand Anya lui avait appris la vérité.
-Je ne te mets pas à l'écart c'est juste que... qu'il avait peur des conséquences, qu'il craignait de détruire à jamais l'équilibre qui lui avait pourtant semblé solide d'une famille qu'il aimait tant. Il ne voulait pas faire souffrir Anna... mais il ne pensait pas avoir d'autres choix que de lui apprendre cette vérité qu'il avait tant de mal à accepter. Il lui était impossible de la garder pour lui. Il poussa un large soupir. Il allait lui faire du mal, il en avait parfaitement conscience. Qu'est-ce que maman t'as raconté... sur la mort de ses maris ?
Voilà, c'était sorti. Et il appréhendait beaucoup la réponse que lui fournirait sa tante. Même s'il ne voulait pas croire en une chose pareille, il était bien obligé de se poser la question : et si elle était au courant ? Si elles lui mentaient toutes les deux depuis tout ce temps ? Non, Anna était quelqu'un de doux, d'adorable. Comment pourrait-elle accepter une telle chose de la part de sa soeur ? Non, vraiment, elle ne devait pas savoir, c'était impossible autrement. Et tout comme lui, elle allait tomber de haut, à coup sûr.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Dim 15 Déc - 14:18
Si Anna trouvait déjà la situation compliquée, elle ne se doutait pas que cela allait empirer. Et pas qu'un peu. Si Andreï lui disait effectivement le pourquoi de la dispute qu'il avait eut avec sa soeur, elle aurait beaucoup de mal à le comprendre et à l'accepter. Il est même fort probable qu'elle ne l'accepte jamais. Elle serait capable de rester dans le déni jusqu'au bout. Sa soeur ne pourrait pas être capable d'actes aussi cruels. Et puisqu'on en parle de cette chère soeur, il était également fort probable qu'elle vienne jeter un oeil de temps en temps si son fils passait les vacances chez sa tante. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Anya restait Anya, et elle tenait à son fils. Il se trouve que c'était plus simple de venir le voir chez Anna qu'à Poudlard. Et même si cela ne lui plaisait pas, c'était son droit. La seule chance que pourrait encore avoir Andreï était de justement se trouver chez sa tante. Sans vraiment s'opposer à sa soeur, elle pourrait toujours jouer les barrages si il lui demandait de le faire. Les deux femmes se comprenaient et elle ne doutait pas pouvoir rassurer cette mère inquiète si cela devenait nécessaire. Toujours aussi partagée, Anna avait peur de faire du mal à l'un ou à l'autre. Ce n'était pas du tout son but. Ils étaient tout pour elle. Elle tenait à eux plus que tout et ne voulait que leur bien. Mais elle avait aussi le sentiment qu'elle n'aurait pas vraiment le choix.
-Je ne te mets pas à l'écart c'est juste que...
La jeune femme sentait que ce n'était pas facile pour lui. Alors qu'il n'avait jamais eut aucun mal à s'ouvrir avec elle. Qu'avait-il donc de si grave à lui dire? Andreï devait savoir qu'elle ne lui en voudrait pas. Anna rapprocha son visage du sien, juste assez pour lui chuchoter à l'oreille.
-Tout va bien chéri, dis-moi ce qui ne va pas.
Si elle avait prévu le sujet de l'inquiétude de son neveu, Anna aurait certainement un peu plus hésité. Elle n'était pas prête à tout remettre en question comme cela. C'était des années de confiance et de liens très étroits qui étaient en jeu avec cette simple conversation.
-Qu'est-ce que maman t'as raconté... sur la mort de ses maris ?
Anya lui avait raconté la même chose qu'à tout le monde. Elle savait bien que sa petite soeur était trop fragile pour accepter le fait que son modèle soit en réalité un monstre de sadisme et de cruauté. Alors Anna commençait à sérieusement se demander ce qu'il voulait dire par là. Où voulait-il m'emmener avec cette question? Voulait-il une fois encore en apprendre un peu plus sur eux? Ça, la jeune femme en doutait. Alors quoi? Le regard plein d'incompréhension, elle se recula un peu pour le voir. Elle refusait de le lâcher complètement, mais elle pensait important de pouvoir le regarder dans les yeux. Elle ne le fuyait pas et il fallait qu'il le sache.
-Que veux-tu qu'elle m'ait raconté? Quand je la voyais elle était totalement effondrée. Il arrivait qu'elle ne me parle pas du tout quand elle était là.
C'était vrai. Même si Anya n'avait que faire de la mort de ces hommes, il lui était arrivé de vraiment prendre son rôle au sérieux. Sa petite soeur avait eut plusieurs fois la visite d'une femme abattue dont il fallait recoller les morceaux. Plus que jamais, Anna se demandait ce qu'il voulait dire. Il savait ce qui s'était passé. Pourquoi le redemander maintenant?
-Andreï, dis-moi ce qui ne va pas. Tu me fait peur chéri.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'en avait pas fini avec la peur. Mais pour le moment, elle ne le savait pas encore...
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 16 Déc - 10:51
A happy family is but an earlier heaven
A
insi donc, à Anna également, sa mère avait menti. Il n'y avait aucun doute possible là-dessus, Andreï lisait trop de sincérité dans le regard de sa tante pour envisager qu'elle puisse en réalité lui mentir. Il n'y avait aucun doute possible. Sa soeur s'était jouée d'elle comme de lui... ça n'ôtait peut-être rien à l'affection qu'elle avait pour eux, mais un tel mensonge allait tout changer. Andreï était partagé entre appréhension et soulagement. Au fond, il était rassuré, vraiment. Il avait besoin d'un soutien sincère, de quelqu'un qui sache le comprendre et le soutenir, et personne ne pourrait mieux le comprendre qu'Anna, quand il lui aurait dit la vérité. Par ailleurs, il était tout de même réconfortant de se dire que elle, au moins, ne lui mentait pas depuis sa plus tendre enfance, et s'était toujours montrée parfaitement honnête, quand sa mère, elle, avait passé le plus clair de son temps à lui mentir... pour le protéger, peut-être, mais ça n'en demeuraient pas moins des mensonges. Andreï planta son regard dans celui de sa tante. Il y lisait tant de tendresse et d'inquiétude... Il s'en voulait d'avance d'avoir à détruire cette image si idyllique qu'elle avait pu se faire de sa soeur. Il allait, en quelques mots, détruire tout un équilibre familial, le semblant d'harmonie qui régnait entre eux... mais existait-il encore ? Il pouvait toujours rebrousser chemin, il n'avait pas encore prononcé le moindre mot, après tout. Mais non, il n'en ferait rien. Il fallait que la vérité sorte, que les illusions cessent. Il fallait lever le voile, un point c'est tout. Même si ce serait douloureux. Ce serait toujours mieux que de se complaire dans le mensonge, à nier sans cesse les faits.
-тітонька... Merlin, que ces mots étaient difficile à prononcer. Et qu'il regrettait déjà d'avoir à les dire, même s'il n'imaginait d'autres solutions. Elle les a tué.
Les mots avaient failli rester bloqués dans sa gorge. Même maintenant, alors que cette réalité ne pouvait plus être niée, qu'il croyait avec certitude en ce qu'il avait jusqu'alors soupçonné, il n'était pas plus simple pour lui d'énoncer les choses à haute voix. Ça avait le don de les rendre si... réelles. Une horreur. Il détourna son regard aussitôt ces mots prononcés, il ne voulait pas lire dans celui de sa tante tout ce qu'il était sans doute forcé qu'elle exprime : la douleur, la déception... peut importe ce qu'il serait susceptible d'y lire. Il serait incapable de le supporter. Indirectement, il était en train de faire du mal à l'une des personnes auxquelles il tenait le plus au monde. Il n'avait vraiment pas voulu ça. Comment l'aurait-il pu ? Mais les circonstances (cruelles, au demeurant) avaient décidé à sa place. Il ne pouvait absolument rien y faire.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 16 Déc - 15:02
Oui, Anya lui avait menti pendant des années. Oui, Anna n'avait rien vu venir. Et oui, son neveu risquait de la faire tomber de très très très haut. Le seul avantage qu'il pouvait y avoir avec cette situation était que le jeune homme pouvait définitivement arrêter de se sentir seul. Même dans le cas où il déciderait d'éviter sa mère, il savait maintenant qu'il pouvait faire confiance à sa tante pour rester près de lui et le protéger. La jeune femme avait un peu de mal à savoir ce qui se cachait derrière les pensées d'Andreï. Il était tout retourné et ne lui parlait pas vraiment. C'était vraiment étrange. Surtout venant de lui. Avant, quand il était plus petit, le jeune garçon était la représentation même de la joie de vivre. Un petit garçon adorable qui ne ratait aucune occasion de s'amuser ou de rire. C'était son caractère. Et il avait changé d'un coup. Le pauvre était tellement sensible. Anna attendait de savoir ce qui le troublait ainsi. Elle pourrait certainement l'aider. Elle y était presque toujours arrivé jusqu'à maintenant.
-тітонька...
Andreï hésita. Sa tante continuait à le regarder, laissant son regard se plonger dans le sien. Elle buvait ses paroles, y prêtait une attention toute particulière. Qu'allait-il lui dire? Quelles allaient être ses révélations?
-Elle les a tué.
Anna eut un gros moment de blanc. Elle ne voyait pas du tout ce qu'il voulait dire. Pourtant le message était clair. Mais elle n'arrivait vraiment pas à comprendre ce que cela voulait dire. Anya ne pouvait pas avoir tué ses maris. C'était vraiment une femme bien. Elle était douce et attentionnée. Elle ne serait pas capable de faire une chose pareille. Non, Anna ne comprenait pas ce que le jeune homme lui disait. Au bout de quelques secondes, son regard complètement perdu laissa place à un amusement qui n'était pourtant pas du tout de circonstances. Mais elle réagissait juste très mal à cette nouvelle qu'elle refusait purement et simplement. C'était trop dur. Sa grande sœur ne pouvait pas lui avoir menti comme ça. Elle avait l'air tellement triste. Ce n'était pas possible. Et puis, pourquoi aurait-elle fait une chose pareille. Anna décida donc tout simplement de mal interpréter les paroles de son neveu.
-Non, cela ne peut pas être de sa faute. Anya n'est peut-être pas facile à vivre mais cela n'a jamais tué personne.
Anna riait doucement pour se tromper elle-même mais étrangement, ses yeux étaient plus humides qu'il y a deux minutes. Oh elle ne pleurait pas. Il n'y avait aucune raison. Mais c'était comme ça et elle n'y pouvait rien. Anya n'avait rien fait. Alors sa petite sœur n'avait aucune raison de pleurer. Donc elle ne pleurait pas. C'était une question de logique. Mais en fait, la petite sœur ne savait pas vraiment quoi faire, dire ou penser. Ce n'était pas simple tout cela.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mer 18 Déc - 12:12
A happy family is but an earlier heaven
I
l existait différentes manières de réagir à des révélations aussi violentes que celles que venait de faire Andreï à l'égard de sa tante. Le vert et argent s'était attendu à peu près à tout, puisque lui-même était passé par à peu près tous les stades qu'il appréhendait maintenant quand s'était imposée à son esprit l'idée que sa mère, sans contestes possibles, puisse avoir assassiné ses différents pères de sang-froid. La réaction pouvait être un simple déni de la réalité, comme Andreï avait su en faire preuve dans un premier temps, ou la tristesse, le désespoir (il ne serait sûrement plus très rare qu'il l'assaille, maintenant), ou encore la colère (qui était plus ou moins son état d'esprit dominant à l'heure actuelle). Anna semblait devoir passer par les mêmes stades qui lui-même avait rencontré, puisque dans un premier temps, elle sembla catégoriquement refuser de croire ces propos qu'il n'aurait pourtant, bien sûr, jamais pu inventer, et ne lui aurait clairement jamais tenu s'il n'avait pas été sûr de lui, conscient du monstrueux bordel que cette affaire allait déclencher au sein de sa famille, pourtant déjà si restreinte. Elle ne pourrait pas nier longtemps les faits, même si elle daignait le faire pour le moment. Il regrettait d'avoir à insister, d'avoir à imprimer dans l'esprit de son interlocutrice la cruelle vérité. Il aurait voulu qu'elle le croit immédiatement, qu'elle ne remette pas en doute sa parole. Mais c'était, bien sûr, faire preuve de trop de présomption. Andreï ne pouvait que comprendre sa tante. Sa première réaction avait été similaire. Il allait donc devoir insister, la convaincre, même s'il regrettait déjà de devoir lui faire à ce point du mal. Elle ne méritait vraiment pas cela. Personne ne méritait cela.
-Je suis désolé... mais c'est la vérité. Elle me l'a avoué elle-même.
S'il n'apportait pas cette précision, elle avait toutes les chances de ne pas le croire encore longtemps. Il avait baissé les yeux, les yeux rivés vers ses chaussures. Il n'osait plus soutenir le regard d'Anna, il était trop inquiet de ce qui s'y lirait désormais. Elle ne pouvait plus longtemps nier les faits. Il allait falloir que, tout comme lui, elle se fasse une raison, découvre sa soeur sous ce jour qu'aucun des deux n'avait soupçonné toutes ces années durant. Elle aussi, allait devoir tout remettre en question. Andreï regrettait véritablement d'être celui qui devait lui imposer tout cela, modifier le regard qu'elle portait sur une personne qu'elle aimait et admirait. D'un autre côté, et assez égoïstement, il est vrai, il se sentait soulagé de pouvoir enfin partager ce fardeau avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui soit à même de parfaitement le comprendre.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mer 18 Déc - 14:59
Ils n'étaient que trois. Trois maillons d'une chaîne qu'Anna croyait impossible à briser. Car en effet, ces trois maillons étaient étroitement liés et ne se faisaient jamais défaut. Ces trois maillons se connaissaient par cœur et s'aimaient plus que tout. C'était ce qu'avait cru et soutenu la jeune femme pendant de nombreuses années. Mais maintenant, il fallait tout remettre en question. Anya lui avait-elle vraiment menti? Elle qui avait tant demandé en soutien et amour à sa petite sœur. Oh elle ne regrettait pas du tout de lui avoir accorder du temps et de l'affection. C'était tout de même sa sœur. Et même dans le cas où elle lui avait menti, elle devait tout de même avoir eut besoin de soutien pour oser le faire avec la terre entière. Mais elle ne pouvait pas non plus lui avoir menti sur un tel sujet. C'était bien trop grave. Et si elle l'aimait un peu, Anya n'aurait pas ose lui imposer cela. Oui parce que la vérité finissait toujours par éclater et elle aurait du prévoir que sa petite sœur ne pourrait pas le supporter. Pour le moment, il était certain qu'elle n'arrivait pas à accepter la nouvelle. Ce n'était pas facile d'accepter d'enfin voir sa sœur, son idole, sa protectrice adorée, comme une tueuse sans morale et vénale au possible. Et encore, ni elle ni son neveu ne connaissaient toute l'histoire. Parce qu'il y avait un peu plus de trois meurtres dans cette vie. Parfois d'une cruauté à peine imaginable. Sans parler des autres écarts de conduite qu'elle se permettait sans arrêt. Mais ça, ils ne le savaient justement pas... pour l'instant.
-Je suis désolé... mais c'est la vérité. Elle me l'a avoué elle-même.
Il n'y avait donc plus de doute possible. C'était une vérité indiscutable. Anya avait admis avoir commis cet atroce action qui avait mis fin à des vies. Alors oui, si elle avait fait preuve d'une mauvaise volonté incroyable, Anna aurait très bien pu répliquer qu'Andreï lui mentait dans un but qui ne serait pas louable. Mais elle osait espérer que lui ne lui avait pas menti et ne lui voulait pas vraiment de mal. Lui ne devait vouloir que la préserver de l’ignorance que sa sœur entretenait fiévreusement. Alors dans le cas où elle acceptait cette vérité si douloureuse, elle saurait au moins à quel point il avait souffert. Et comme ça, peut-être pourraient-ils continuer à se soutenir, juste tout les deux. Comme ça, ils traverseraient ensemble cette rude épreuve. À deux, cela serait plus simple. Anna n'était physiquement plus tout à fait apte à faire quoi que ce soit. Le déni était passé et laissait place à une immense tristesse. Andreï ne la regardait plus et ce n'était peut-être pas si mal. De son côté, ses larmes devenaient dures à retenir. Et elle ne voulait pas le blesser en le laissant croire que c'était de sa faute. Elle ne savait plus vraiment où se mettre, et visiblement son neveu non plus. Elle ne devait pas l'abandonner maintenant. Il avait encore tellement besoin d'elle, d'une personne qui pourrait le soutenir et l'aider à passer tout ça. Elle le repris dans ses bras, sanglotant bien malgré elle
-Mon pauvre chéri, je suis désolée.
Anna estimait qu'il était le plus à plaindre. Elle ne comptait pas montrer à sa sœur qu'elle était au courant de quoi que ce soit. Elle ne saurait pas comment réagir. Alors ce n'était pas vraiment accepter les choses, c'est vrai, mais la jeune femme ne se voyait pas faire autrement. C'était trop dur à accepter.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Jeu 19 Déc - 13:45
A happy family is but an earlier heaven
I
l ressentait, à cet instant, un intense sentiment de culpabilité. Il n'y était pour rien, oui, la seule fautive, dans cette affaire, était cette génitrice qui leur avait menti, à l'un comme à l'autre, pendant tant d'années, mais quoi qu'il en soit, il ne pouvait s'empêcher de se sentir responsable vis à vis de sa tante. Il avait été l'oiseau de mauvais augure, il avait levé toute illusion, il avait fait disparaître tout sourire des lèvres d'Anna, qu'il aimait pourtant sincèrement. Les mensonges d'Anya étaient ce qui, concrètement, était en train de les détruire, mais c'était bel et bien ses révélations à lui qui semaient le trouble et la tristesse. C'était si loin de ce qu'il aurait voulu... Voyant son interlocutrice dépitée, malheureuse, il songea que revenir en arrière, si cela était possible, aurait peut-être été préférable, au fond. Elle n'aurait rien su, il aurait porté seul ce fardeau... Non, ça n'aurait pas été juste pour elle. D'autant que ces vérités finissent toujours, inévitablement, par se savoir. Anna aurait découvert un jour ou l'autre. Il était déjà bien trop tard, attendre plus encore aurait rendu la situation pire encore. Les choses, au fond, oui, étaient ainsi qu'elles devaient être, et les choses ne devaient pas être agréables, faciles, ou simples. La vie n'était jamais agréable, facile ou simple. C'est triste mais c'est ainsi. Andreï, pendant plusieurs longues secondes, s'abandonna aux bras de sa tante, dans cette étreinte réconfortante. Elle ne pourrait pas l'être au point de lui faire oublier, pas l'être au point d'y changer quoi que ce soit, c'est certain, mais elle le réconfortait dans au moins une certitude : il pourrait toujours compter sur son soutien et son amour inconditionnel à elle. Quand il ne pouvait plus que douter de sa mère, la soeur de cette-dernière lui offrait les dernières convictions qu'il pouvait encore espérer. En la circonstance, il ne demandait pas davantage. Il ne pourrait pas obtenir davantage.
-Ne sois pas désolé pour moi, tu n'y es pour rien, et je ne veux pas que tu me surprotèges ou... ou je sais pas quoi. Même si, au fond, c'était plaisant et rassurant. Je... c'est dur à encaisser, mais j'ai pas le choix, je vais y arriver. Je te l'ai dit parce que... je pense que c'était important que tu saches, et que tu comprennes...
Il avait presque envie de s'excuser, lui aussi, de s'excuser de faire ainsi voler la famille en éclat. Jamais, oh grand jamais il n'avait voulu une chose pareille. Personne ne pouvait vouloir une telle chose, d'ailleurs. À moins d'être sérieusement sadique. Ou masoshiste. Ou les deux en même temps.
-On peut en parler, on peut faire comme si je n'avais rien dit. C'est comme tu veux.
Lui-même ne savait pas exactement ce qu'il voulait, en parler serait peut-être la meilleure façon d'exorciser. Mais Merlin, ce que parler de toute autre chose, se donner l'illusion que rien n'était grave, pourrait lui faire du bien !
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Jeu 19 Déc - 23:46
Le pauvre Andreï en avait connu des choses pas très sympa dans sa vie. Mais il faut bien admettre que d'apprendre que sa mère était une menteuse doublée d'une meurtrière, ce n'était pas sympa du tout. Et il aurait vraiment beaucoup de mal à s'en remettre. Enfin, si c'était possible bien entendu. Parce que maintenant, rien ne serait plus comme avant. Maintenant, Anna et son neveu passeraient leur temps à se méfier d'Anya et de tout ce qu'elle pourrait dire. Mais il y a une seule chose dont elle refusait plus que catégoriquement de douter. L'amour que lui portait sa grande sœur depuis toujours ne pouvait pas être faux. Petites filles, elles passaient leur temps ensemble, elle riaient et jouaient ensemble. À cet âge ne ne peut pas feindre l'amour. Même plus âgée de cinq ans, Anya avait pris soin de sa sœur et n'avait jamais rechigné à jouer avec elle ou plus simplement à passer du temps avec elle. On ne pouvait pas faire semblant avec tout ça, si? Non, même avec tout ses défaut, et dieu seul sait si elle en avait, Anya ne pouvait pas avoir menti comme ça sur un tel sujet. Sa petite sœur savait bien qu'il y avait encore un cœur qui battait derrière ce tas de pierres qu'elle avait dressé devant. Andreï restait blotti dans ses bras, ce qui la rassurait totalement. Il lui faisait encore confiance même si sa sœur lui avait menti. Il savait qu'elle n'était pas comme elle et ne mentait pas à tout bout de champs.
-Ne sois pas désolée pour moi, tu n'y es pour rien, et je ne veux pas que tu me surprotèges ou... ou je sais pas quoi. Je... c'est dur à encaisser, mais j'ai pas le choix, je vais y arriver. Je te l'ai dit parce que... je pense que c'était important que tu saches, et que tu comprennes...
Entre deux larmes, Anna sourit. Même si il ne pouvait pas la voir puisqu'elle avait encore le visage au niveau de ses cheveux, elle lui souriait. Il était mignon avec elle et fort avec lui-même. Son neveu était vraiment un garçon formidable et plein de surprises. Plein de bonne volonté aussi. La jeune femme était sûre qu'il deviendrait un homme très bien. Malgré tout, sa mère l'avait bien éduqué et cela lui servirait bien à un moment ou un autre. C'était une question de logique. Mais quelle tristesse. Une femme qui avait pris autant de soins à lui donner la meilleure éducation possible et devenait d'un seul coup un monstre, c'était triste.
-On peut en parler, on peut faire comme si je n'avais rien dit. C'est comme tu veux.
Anna s'écarta un peu de lui, juste pour reprendre ses esprits. Elle ne cherchait toujours pas à le fuir ou quoi que ce soit, elle reprenait juste un peu contenance, même si ce n'était pas facile. Essuyant quelques larmes sous ses yeux rouges et toussotant un peu, elle reporta vite son attention sur lui.
-Je... je crois que je préférerais éviter le sujet... au moins pour le moment... Tu ne m'en veux pas?
Oh elle se doutait bien que le jeune homme ne lui en voudrait pas de ne pas remuer le couteau dans la plaie. C'était un moment difficile et un sujet sensible. Alors oui, sa tante préférait ne pas l'aborder pour le moment maintenir un peu d'illusion ne les tuerait pas. Pourquoi s'en priver. Séchant ses dernières larmes et essayant de sourire de nouveau, Anna n'était pas très crédible mais au moins elle essayait.
-Alors, dis-moi, qu'est-ce que j'ai raté depuis la dernière fois que je t'ai vu? Le retour à l'école n'a pas été trop dur? Non, toi tu n'as jamais eut de problèmes à ce niveau. Tu... tu n'as qu'à me parler de ce que tu veux. Ou... ou me demander ce que tu veux. Et... et si tu veux on est même pas obligé de parler. On fait ce que tu veux, d'accord?
La jeune femme avait encore le visage humide et avait du mal à s'exprimer. La voix tremblante n'était déjà pas si simple à tenir, mais en plus en anglais. Mais elle ne devait pas perdre cette habitude. Il lui arrivait encore d'avoir des trous et de ne plus se souvenir d'un mot. Il fallait qu'elle ne perde aucune occasion de parler anglais. C'était important. Encore une chose qu'Anya avait fait bien mieux qu'elle. Ce n'était pas sa grande sœur qui perdrait ses mots à la première occasion. Que c'était compliqué.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 23 Déc - 23:17
A happy family is but an earlier heaven
N
on, Andreï n'en voulait pas à sa tante, il comprenait même parfaitement son attitude. Il aurait sans doute eu la même s'il s'était retrouvé à sa place... et au final, oui, il s'était retrouvé à sa place, et c'était ce qu'il avait fait. Alors qu'il avait acquis la certitude que sa mère lui avait menti tout ce temps, qu'elle était une odieuse criminelle, il ne l'avait pas crié sous tous les toits, ou apprit son malheur à la face du monde, il l'avait gardé pour lui, et tenté de faire comme si de rien n'était auprès de ses camarades. Autant qu'il le pouvait, en tous cas. Ça ne voulait pas dire qu'elle s'en fichait, ou qu'elle ne prenait pas ses révélations au sérieux, ça prouvait même tout le contraire. Elle avait sûrement besoin de temps, pour remettre de l'ordre dans cet innommable chaos. Et de solitude, sans doute aussi, même si Andreï ne se sentait pas prêt à lui accorder un tel cadeau pour le moment, trop soucieux, lui-même, de ne pas se retrouver seul. Il se pouvait par ailleurs qu'elle décide de parler à sa soeur. Le vert et argent redoutait un peu qu'elle prenne une telle décision, mais ça finirait sans doute par être inévitable.... Ils n'en étaient pas là, quoi qu'il en soit. Pour l'heure, ils allaient donc prétendre encore un peu. Prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes, qu'aucune vérité délirante n'était venu anéantir leur famille si unie. Pour quelques heures encore, tout aurait l'air d'être comme avant... et au fond, Andreï en avait certainement autant besoin qu'Anna. Il n'aurait pas pu jouer une telle comédie en présence de sa génitrice, mais avec sa tante, c'était différent. Pourquoi se dispenser d'en passer par là, après tout, puisque ça leur était, au fond, nécessaire. Ce n'était pas pour rien, après tout, qu'il avait lui-même proposé cette option à son interlocutrice. C'était bien que, au fond, elle l'arrangeait, lui aussi.
Quoi qu'il en soit, c'était se leurrer que de penser que leurs problèmes disparaitraient en les ignorant seulement. Certains indices ne trompaient pas. Comme ces larmes qu'il voyait poindre au coin des yeux de sa tante. Ou encore, le fait qu'à chaque question qu'elle lui posait, il peinait à répondre sans avoir à mentionner ce qu'il lui avait apprit plus tôt. Comment se passait sa rentrée ? Elle aurait été mieux s'il n'était pas sans cesse accaparé par la pensée de ce que sa mère avait pu faire à ses "pères". Que s'était-il passé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu ? Eh bien, son univers s'était effondré... Merlin, c'était si difficile, en réalité ! Ils pouvaient ne pas parler, oui, mais il craignait fort que ce silence soit plus pesant qu'autre chose. Alors il joua le jeu, il fit semblant de rien.
-C'est faux, tu sais, je suis pas un prodige non plus, dans certains cours, j'ai vraiment l'impression d'être à la traîne. En arithmancie, par exemple, j'ai beau plancher, je ne récolte quasiment que des A à l'arrivée. Et les profs sont beaucoup plus exigeants que les autres années, j'ai l'impresion. Les ASPIC sont dans un an, mais c'est pas l'impression que ça donne. Rien de bien intéressant dans ce qu'il disait. Les blabatages banals d'un étudiant banal. C'est ce qu'il fallait, non ? Sinon, les jours se ressemblent un peu à Poudlard, il faut dire. Il se força à sourire. Je suis certain que tu as bien plus de choses intéressantes à me raconter que moi.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Sam 28 Déc - 18:45
Andreï était vraiment un bon garçon. Il était bien élevé, sensible, et parfois bien plus fort qu'il ne pouvait le sembler au premier regard. Anna était très contente de ce qu'il était et de ce lien qu'ils partageaient tout les deux. Ils se comprenaient facilement. Ils étaient un peu pareil quelque part. Tout comme lui, la jeune femme était une grande sensible. Et tout comme lui, elle avait vécu avec Anya. Et oui, elle avait une grande place dans leurs vies et leurs caractère. Une sœur et une mère, c'est important dans une vie. Et Anya savait prendre la lace qu'il lui fallait. Elle n'était pas timide et visiblement bien moins sensible qu'eux. Elle leur avait menti des années sur des meurtres horribles qu'elle avait commis. Encore une fois, Anna ne doutait pas de la véracité de ses sentiments pour eux. Elle doutait simplement de la confiance qu'elle pouvait placer en elle. Cette femme si forte et si dur pour la majorité des gens. Ce modèle qu'elle avait toujours essayé de suivre. Cette sœur qu'elle avait toujours placé en haut de ses priorités. Et bien cette femme n'était lus la même à ses yeux depuis les révélation d'Andreï.
Anna se doutait que ce week-end près d'elle serait un peu tendu ou compliqué pour Andreï. Mais c'était normal. Ils auraient besoin de temps tout les deux. C'était une révélation violente et tellement soudaine. Mais ce qu'elle redoutait, c'était le retour à l'école Si elle pouvait être présente maintenant, elle ne pourrait plus rien une fois qu'il serait reparti là-bas. Elle pouvait toujours lui écrire me direz-vous, mas ce n'était pas pareil. Tout les deux auraient besoin d'être rassurés. Ils auraient besoin de ce contact apaisant qu'il entretenaient encore maintenant. Ils en auraient autant besoin l'un que l'autre, mais une fois encore la belle pensait plus à son neveu qu'à elle-même. Il était grand, oui, mais il était encore fragile face à tout ça. Et si elle pourrait bien se débrouiller seule, elle se demandait si c'était pareil pou lui. Elle aurait aimé pouvoir toujours le garder près d'elle. Comme ça, elle ne serait pas seule et lui pourrait se confier à elle autant qu'il le voulait. Il pourrait venir se blottir dans ses bras autant qu'il le voulait. Il pourrait rire avec elle à chaque fois qu'il le désirait. Tout serait tellement plus simple. Mais ce n'était pas possible ni même très juste. Anna était sa tante, pas sa mère. Elle ne pouvait pas rêver de le prendre ainsi à sa sœur qui au fond devait vraiment l'aimer à la folie. Toute bonne menteuse qu'elle était, Anya avait tellement souvent parlé de son fils avec cette lueur de fierté et de tendresse dans le regard que sa petite sœur ne pouvait pas en douter une seule seconde.
La brune se doutait un peu que les questions habituelles ne pouvaient avoir de réponses habituelles parce que la situation ne l'était pas du tout. Aussi avait-elle proposé d'autres solutions. Le laisser choisir pourrait peut-être entraîner le duo sur une pente moins raide. Ne rien dire éviterait toute pente. Mais ce n'était pas simple. Le silence était vite quelque chose de pesant et ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait. Sans compter qu'elle avait un mal de chien à arrêter de pleurer. Ce n'était pas de ces gros sanglots pleins de lamentations, mais juste quelques larmes qui s'échappaient de ses yeux sans qu'elle ne puisse les arrêter. Le pauvre Andreï devrait supporter ça sans rien dire? Non, il en avait assez vu comme ça. Alors elle essayait, de tout son cœur, pou lui, pour lui épargner ça. Elle pourrait se rattraper plus tard, ce soir, quand elle serait seule dans sa chambre, quand il ne pourrait plus la voir ou l'entendre. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable de quoi que ce soit ou qu'il se sente mal pour elle. Finalement, elle allait bien. Son monde venait de s'écrouler, mais elle n'était ni malade ni dans le besoin. Finalement oui, Anna Armyanski allait bien.
-C'est faux, tu sais, je ne suis pas un prodige non plus, dans certains cours, j'ai vraiment l'impression d'être à la traîne. En arithmancie, par exemple, j'ai beau plancher, je ne récolte quasiment que des A à l'arrivée.
En temps normal, Anna aurait certainement répondu que sa sœur se débrouillé plutôt bien en arthmancie et que son fils pourrait toujours lui demander des conseils. Mais maintenant, que pouvait-elle lui répondre? Elle n'allait pas recommencer à idolâtrer Anya après ce qu'ils venaient d'apprendre. Cela ne serait ni malin, ni gentil. Elle préféra se taire et entendre ce qu'il avait à lui dire.
-Et les profs sont beaucoup plus exigeants que les autres années, j'ai l'impression. Les ASPIC sont dans un an, mais c'est pas l'impression que ça donne.
Là c'était plus facile déjà. Elle qui n'avait pas pris la peine de choisir l'arithmacie à l'école pouvait se venter un minimum de s'en être bien sortie. Mais elle ne le ferait pas non plus devant lui parce que ce n'était pas très sympathique. Or Anna voulait vraiment faire le maximum pou que son neveu se sente bien avec elle. C'était important. Et puis, ce n'était pas comme si elle oyat grand monde. Elle, les relations humaines, c'était pas trop son truc.
-Ils ont certainement déjà dit que c'était pour vous préparer, mais si je peux te rassurer au niveau de l'arithmancie, je n'y ai jamais rien compris non plus. Pour moi, à cette époque, c'était comme l'anglais: du chinois.
Essayez, vous, de faire de l'humour quand vous avez encore les yeux embués par la tristesse d'un monde qui vient de se briser juste sous vos pieds. Alors ne venez pas la critiquer la pauvre. Elle faisait de son mieux. C'était pitoyable, c'était certainement raté, mais c'était bien tenté. Et puis, Andreï, lui, saurait voir ses efforts. Lui savait ce que c'était et il la connaissait. Lui pouvait voir la bonne volonté qu'elle essayait d'y mettre. Ce qu'elle pouvait aimer ce garçon.
-Sinon, les jours se ressemblent un peu à Poudlard, il faut dire. Je suis certain que tu as bien plus intéressant à me raconter que moi.
Alors ça c'était pas dit. De la peinture, du dessin, de la solitude et encore un peu de dessin. Voilà en gros les journées d'Anna Armyanski. Il y avait souvent des visites d'une sœur à une autre, mais ce n'était pas la peine d'en parler maintenant, n'est-ce pas? Non, là, ce qu'il fallait, c'était du banal. Des petites choses qui pourraient presque les ennuyer si ils ne cherchaient pas à se éviter un sujet pourtant évident. Ce que c'était délicat tout ça. Enfin, il fallait trouver un sujet de conversation. Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire. Quelque chose de nouveau. Et ne comptez pas sur elle pour parler de ce qu'elle travaillait bien sagement sur ses toiles. Ce qu'elle peignait ou dessinait n'était jamais assez bien pour qu'on en parle. L'humilité n'est as encore perdue dans ce monde. Parce qu'en fait elle se débrouillait bien. Mais elle n'aimait pas en parler. Elle trouvait que ça serait comme se venter, et elle n'aimait pas ça. Donc, il fallait trouver autre chose.
-Oh, tu sais, ici aussi c'est un peu toujours pareil. Je sors un peu, tes grands-parents sont toujours aussi aimables, je m'occupe. La routine quoi. La seule chose peut-être un peu différente c'est que je cherche du travail. J'ai peut-être trouvé quelque chose en répondant à une annonce, mais on verra bien.
C'est vrai qu'il y avait cette petite chose qui n'était pas encore très importante pour Anna. Elle n'avait fait que répondre à une annonce que beaucoup d'autres avaient sûrement vu. Et encore, il n'y avait pas beaucoup de détails, pas même sur l'âge de l'enfant. Oui, parce que c'était pour un poste de nounou. Et puisqu'elle n'était sûre de rien à ce sujet, la brune ne pouvait rien assurer à personne. Mais il fallait trouver un sujet de conversation et pour l'instant elle n'avait pas mieux. Sachant que si elle obtenait effectivement un poste quelconque cela changerait encore un peu plus leurs vies, Anna décida qu'elle pouvait en faire un peu plus pour rassurer Andreï qui n'avait peut-être pas besoin d'être rassuré de quoi que ce soit. Elle prit de nouveau son grand garçon dans ses bras en souriant... de manière un peu plus convaincante que la précédente peut-être.
-Mais j'aurais toujours du temps pour toi si tu m'en demande mon chéri.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mar 31 Déc - 11:43
A happy family is but an earlier heaven
B
ien que, chacun de leur côté, le neveu et la tante fournissaient de nombreux efforts afin de poursuivre leur conversation comme si de rien n'était et d'en faire la discussion la plus banale possible, il demeurait une tension véritable. C'est qu'on occultait pas un problème aussi gros que celui auquel ils étaient confrontés si facilement. Était-il seulement possible de l'occulter... Mais faire semblant, visiblement, était envisageable. Au point où ils en étaient l'un comme l'autre, ils ne pouvaient demander mieux... Dommage, cependant, que leurs vies (en dehors de cette trèèès légère contrariété) n'ait pas grand chose de bien captivante, en vérité. Celle d'Andreï, en tous cas. Il aurait voulu avoir mille récits plus fantasques les uns que les autres à raconter à Anna, au lieu de ça, il parlait bêtement de ses cours, le sujet le plus ennuyeux jamais inventé en cette terre. Il aurait voulu, à cet instant, avoir plus d'imagination, quitte à inventer quelque chose, n'importe quoi, qui puisse rendre véritablement intéressant ce qu'il disait. Mais non, l'imagination était une chose qui lui avait toujours et cruellement fait défaut. Heureusement, même si ce qu'il disait n'avait rien de passionnant, Anna jouait le jeu. Elle l'écoutait, rebondissait sur ce qu'il disait. Il esquissa un sourire en l'entendant parler des difficultés qu'elle-même avait rencontré concernant l'Arithmancie. Il n'ajouta rien à ces propos, ils se suffisaient à eux-même, et pouvaient clôturer le sujet laborieux des cours... En même temps, que raconter d'autre ? C'est ce qui prenait la majorité de son temps. D'autres adolescents auraient peut-être parler de leurs aventures avec leurs amis, ou de leurs conquêtes amoureuses... Sauf qu'Andreï n'avait pas d'amis... Et d'amoureuse encore moins (et vu son potentiel de séduction, il ne risquait pas d'en avoir un jour). Bref, il ne valait mieux pas s'attarder plus longtemps sur sa pauvre personne, autant passer Anna.
Anna qui lui assura de ne rien vivre de vraiment palpitant. C'est malin ! Si elle s'y mettait aussi, ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Heureusement, et même si elle lui apprit l'information comme si elle était tout à fait bénine, il y avait bien du nouveau dans la vie d'Anna, et ce n'était pas rien : elle cherchait du travail ! Cette nouvelle réjouissait Andreï... enfin, en partie, du moins, car sa tante le comprit elle aussi, la perspective qu'elle se trouve un emploi signifiait également qu'elle aurait moins de temps pour lui, à l'heure où il en avait besoin... mais en même temps, un travail permettrait à Anna de ne pas tourner en rond, de ne pas trop cogiter...
-T'en fais pas. L'essentiel, c'est que tu penses d'abord à toi. Et Andreï le pensait sincèrement, même s'il lui fallait mettre pas mal de son égoïsme de côté pour parler avec franchise. C'est quoi cette piste, alors ? Ce serait pour travailler dans quoi ?
Et pendant quelques secondes, quasi miraculeusement, Andreï ne pensa même plus à sa mère et à ses avoeux.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mar 31 Déc - 13:03
Le moins que l'ont puisse dire c'est que les deux jeunes gens avaient du mal à meubler la conversation. Quelle misère tout de même deux personnes tout à fait charmantes, qui menaient des vies très différentes, et pas moyen de trouver de quoi parler. Admettez que c'était triste. Alors ils avaient fait le classique côté scolaire. Ça, c'était évident. Andreï était écolier alors c'était presque une obligation de passer par là. Mais le pauvre chéri n'avait pas grand chose à raconter. Le peu d'événements qui lui tombaient dessus étaient presque toujours aussitôt rapportés à sa tante d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs, n'était-il pas venu tout de suite après la dispute avec Anya? Et si, il semblerait que sa petite tante ait un minimum d'importance dans sa vie. C'était gentil, non?
Lorsque son cas avait été abordé, c'était devenu un tout petit peu plus compliqué. Il n'y avait pas non plus grand chose à dire. Anna était quelqu'un de discret. Parler d'elle n'était pas son occupation favorite. Mais si c'était pour Andreï, elle voulait bien faire un effort. Ceci dit, le truc un peu agaçant avec elle, c'est que des choses qui ont une certaine importance étaient abordées comme le menu du dîner. Oui, tant que rien n'était sûr, Anna ne disait rien, ou pas grand chose. Et là c'était pareil. Un travail ça change une vie, les habitudes. En bref, ça change tout. Et elle disait ça comme ça, au milieu d'une conversation représentative de ce qu'était la banalité. Mais ce n'était pas banale. Aussi bénéfique que cela puisse être, ce n'était pas banale et pas forcément une excellente nouvelle pour tout le monde. La jeune femme savait que son neveu ne pourrait plus être réconforté par sa mère comme avant. Elle savait qu'il viendrait d'abord vers elle. Et si elle n'était plus aussi disponible, cela compliquait les choses. Mais elle n'était pas prête à le laisser non plus. C'est ce qu'elle avait voulu lui dire, en espérant qu'il l'avait bien compris.
-T'en fais pas. L'essentiel, c'est que tu penses d'abord à toi.
Il semblerait que le message était passé, en effet. C'était rassurant de se savoir comprise. Surtout en ce moment. Et Andreï était tellement gentil. C'était important pour Anna qu'il reste près d'elle. C'était un besoin, pour l'un comme pour l'autre.
-C'est quoi cette piste, alors ? Ce serait pour travailler dans quoi ?
Et il s'intéressait à ce qu'elle avait à lui dire. Il restait attentif au peu qu'elle avait à dire. Ce garçon était adorable, et elle l'adorait. Ils étaient trois dans cette vie. Maintenant, on ne pouvait plus vraiment dire la même chose. Ils seraient deux. Les deux agneaux au milieu des loups.
-Et bien ça serait pour être nounou. Mais je ne suis encore sûre de rien. Ce genre d'annonces, il y a toujours pas mal de personnes pour y répondre. Et je n'ai pas de qualifications particulières. Enfin, on ne sait jamais.
Mon dieu que c'était passionnant. Décidément, elle n'avait rien à dire. C'était triste tout de même. Pour une fois qu'ils se voyaient. Il fallait que cette histoire avec Anya ait tout bouleversé d'un coup. Pourquoi avait-elle fait ça? Elle avait eut l'air de les aimer ses maris. Pourquoi les tuer alors? Anna n'y comprenait rien. Et ça la travaillait bien toute cette histoire. Mais il fallait penser à autre chose. Entamer un nouveau sujet. Et heureusement, elle avait l'idée qui les sauverait.
-Mais au fait, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu voulais pour noël. Le temps passe chéri, il va falloir me dire un peu tout ça.
Anna souriait de toutes ses dents et était raie d'avoir trouvé autre chose. En général c'était un sujet facile. Et ça lui faisait tellement plaisir de lui offrir quelque chose pour une raison quelconque. C'était toujours son petit chéri.
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Sam 4 Jan - 0:58
A happy family is but an earlier heaven
C'
était bel et bien un sourire, oui, qui s'affichait sur son visage, en dépit de la situation, il parvenait à étirer ses lèvres en un vague signe de joie, ce n'était jamais que façade, mais façade sincère : l'idée de voir sa tante jouer les nourrices était loin d'être aberrante, au contraire, il y avait bien des métiers auxquels elle pouvait prétendre, aux yeux du vert et argent. Après tout, elle était intelligente, et doué dans plein de domaines (lui ? Idéaliser Anna ? Si peu... ). Mais ce métier là lui irait comme un gant. Anna semblait née avec l'instinct maternel, bien plus que sa soeur, en vérité, et pourtant, c'était cette dernière que la vie avait gratifié d'un enfant. Elle semblait faite pour pouponner, il suffisait de voir la façon dont elle s'occupait de lui alors qu'elle n'était jamais, après tout, que sa tante. Une vraie mère poule. Si elle acceptait ce poste, ou en tous cas, s'il lui était confié, l'enfant qui serait sous sa garde aurait bien de la chance. Bien sûr, il ne savait pas que le terme "enfant" ne serait pas forcément très approprié. Ni même que le jour où Anna aurait en effet l'occasion de pouponner à loisir, il serait le dernier à en être ravi.
-Je croise les doigts pour que tu obtiennes ce travail, alors.
Et il était complètement sincère. Anna méritait bien cela, elle méritait de trouver un nouvel équilibre, ce travail pourrait lui changer agréablement les idées, comme les cours arriveraient peut-être à le faire pour le vert et argent, même s'il ne pouvait s'empêcher d'en douter... Mais après tout, si ce temps de conversation leur permettait à tous les deux de se sentir ne serait-ce qu'un tant soit peu mieux, pourquoi un travail n'y parviendrait-il pas, et plus efficacement encore ?
Les yeux rivés sur ses mains, qu'il tordait mécaniquement depuis plusieurs minutes sans même s'en rendre compte, il cherchait comment poursuivre immédiatement la conversation. Il ne voulait pas laisser le silence peser sur cette scène, le silence invitait aux réflexions les plus douloureuses, il n'était pas prêt à supporter cela. Mais finalement, ce fut Anna qui trouva un nouveau sujet de discussion. Excellent sujet, au demeurant. Que voulait-il pour Noël ? Bonne question, il n'en savait fichtrement rien. Il en était à ce stade où toute impatience concernant les fêtes de fin d'années l'avait quitté. Et pour cause, il n'avait aucune envie de cet habituel dîner familial chez les Armyanski. S'il lui avait fallu un seul cadeau, cela aurait d'entendre sa mère, en toute honnêteté, lui apprendre qu'elle était innocente. Bien sûr, il n'était pas bête, il savait que, à ce sujet, il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'à la rotule.
-Je sais pas trop. J'aimerais fuir... Loin... Changer d'air, tu vois.
Et bien sûr, ça n'avait rien de concret, comme suggestion de cadeau. Mais en même temps, il n'était pas d'humeur à demander le dernier livre de son auteur préféré.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Sam 4 Jan - 12:19
Ce sourire. Anna le connaissait bien ce sourire, et elle était ravie de le retrouver. C'était le sourire de son neveu. Depuis qu'il était chez elle, elle n'avait pas encore eut l'occasion de le revoir, ce petit sourire. Et c'était bien agréable. Surtout en sachant qu'il s'étirait sur son visage après qu'elle lui ait parlé de ses projets de nourrice. Cette idée lui convenait visiblement. C'était une chose bien rassurante que de se savoir approuvée par sa famille. Bon, Anya n'était pas encore au courant, mais connaissant sa sœur, elle serait certainement tout aussi ravie pour elle. Et bien oui, si il y avait une chose pour laquelle Anna était faite, c'était les enfants. Elle avait déjà prouvé qu'elle savait en prendre soin et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle les aimait. Depuis déjà de trop nombreuses années elle rêvait d'en avoir, à elle, même juste un. Un petit être qu'elle pourrait aimer et élever. Même toute seule. Elle n'avait pas besoin d'un homme pour ça. Enfin, pour l'instant, elle aurait peut-être la chance d'être nourrice, c'était déjà pas mal.
-Je croise les doigts pour que tu obtiennes ce travail, alors.
Anna lui sourit tout aussi franchement qu'il l'avait fait avant. Il était vraiment charmant. Sa tante avait des tas d'aimer Andreï. Et sa gentillesse était dans premières de la liste. Il avait toujours été comme ça. Un jeune homme généreux, sensible, toujours prêt à la soutenir et à l'aider. Un amour.
-Merci mon chéri. Je pense que ça ne sera pas de trop.
Effectivement, les nounous, c'était pas ce qui manquait. Et une annonce mise bien en évidence comme ça, il y aurait certainement un certain nombre de prétendantes. C'était assez stressant en fait. Mais pour le moment, elle ne pouvait rien affirmer. Andreï avait l'air nerveux. C'était normal. Anna aussi l'était. Raison pour laquelle elle s'était dépêchée de trouver quelque chose à dire. Et quoi de mieux pour détourner leurs esprits que les fameux cadeaux de noël. D'autant plus qu'Anna adorait offrir toutes sortes de choses à son neveu chéri. Parce que ça lui faisait plaisir à lui, alors elle avait tout pour être dans le même état d'esprit. Parfois, elle se disait qu'elle le pouponnait peut-être un peu trop pour une tante. Mais tant pis. Elle en avait besoin aussi. Tant que personne ne s'en plaindrait, elle ne changerait pas.
-Je sais pas trop. J'aimerais fuir... Loin... Changer d'air, tu vois.
Pas évident comme réponse. La jeune Armyanski ne pouvait pas lui offrir de longs voyages, parce qu'il y avait ses études. Elle savait que cela lui aurait fait du bien pourtant. Et pourquoi pas faire le voyage tout les deux. Ça pourrait être une idée pour plus tard. Mais là, ça serait mal placé. Mais il y avait autre chose qui pourrait lui changer les idées quelques instants et même le dépayser un peu. Anna avait déjà mis cette idée à exécution, mais Andreï était trop petit pour s'en souvenir. Cette expérience lui avait prouvé qu'il adorait ça. Enfin, au moins à cette époque.
-Je crois que j'ai quelque chose qui pourrait nous convenir à tout les deux. Vas mettre un gros manteau, on va faire les vitrines de noël de Moscou.
Anna était toute enjouée. Si en voyant les vitrines Andreï était attiré par quelque chose, sa tante saurait quoi lui offrir. Et ce petit voyage aurait le mérite de leur faire changer d'air. Un air froid, certes, mais différent de l'air hivernal anglais. Prenant son neveu par la main, ils ne mirent que quelques secondes à arriver au milieu de la foule russe. Si elle lui tenait la main, ce n'était bien entendu pas pour l'empêcher de s'éloigner ou de partir en courant d'un seul coup. C'était tout simplement parce qu'elle aimait ce contact et que comme ça elle avait l'impression de partager quelque chose. Il y avait pas mal de monde dans les rues, mais les vitrines étaient vraiment magnifiques. Il régnait ici une atmosphère tout à fait particulière. Les fêtes de noël approchaient et beaucoup de familles arpentaient les grandes rues. Anna et Andreï marchaient tranquillement en regardant toutes les décorations, s'arrêtant parfois pour mieux regarder.
-Anna?
Par réflexe elle s'était retourné, le regard un peu interrogateur. Mais en voyant qui l'avait interpellé, son réflexe fut de resserré sa main sur celle de son neveu, le souffle un peu court. Elle ne voulait pas lui faire mal et ne serrait pas assez pour ça. Mais elle voulait être sûre qu'il était toujours là, qu'il était près d'elle. rester seule face à cet homme était la dernière chose qu'elle voulait.
-Ivan.
Ivan Timorov. Son ex-mari. Sur tout les hommes qu'elle aurait été capable de rencontrer et sur tout les jours de l'année où il était possible de faire cette rencontre, il fallait que ce soit Ivan Timorov le jour où elle était déjà très mal. Merlin, pourquoi lui. Elle ne l'avait pas revu depuis une bonne dizaine d'années et elle ne pensait pas le revoir tout de suite. Et le pauvre Andreï qui se retrouvait au milieu de tout ça. Décidément, Anna n'avait pas l'air d'être faite pour avoir de bonnes idées...
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 6 Jan - 12:27
A happy family is but an earlier heaven
L
es vitrines de Noël à Moscou ? Là, maintenant, tout de suite ? O...Okay, d'accord. Quand Andreï avait parlé de changer d'air, il ne s'était pas attendu à ce que son interlocutrice lui propose une solution miracle dans l'immédiat. D'ailleurs, il ne s'était pas attendu à ce qu'on lui fournisse la moindre solution, il avait juste dit à haute voix ce qui lui passait par la tête, ni plus ni moins. Mais d'accord, oui. Ça leur ferait du bien à tous les deux que de quitter le manoir et de changer radicalement de décor, ça les aiderait sans doutes à se changer par la même les idées, et autant dire qu'ils en avaient un milliard de fois besoin. Il opina donc du chef, enfila un pull par-dessus son pull sous sa veste d'hiver (ainsi que l'écharpe, les gants et le bonnet, l'attirail du parfait esquimau - mais si vous avez déjà visité la Russie en plein hiver, vous saurez que ce n'est pas du luxe). Grâce au transplanage d'escorte, ils furent très vite arrivés dans la sublime ville de Moscou. Une Moscou affaiblie par une guerre venant à peine de cesser, mais qui savait se revêtir de ses plus beaux atours à l'occasion des fêtes, au point que la misère se laissait parfaitement oublier au profit de la beauté de ces vitrines, qui nourrissaient l'admiration d'Andreï. À les observer ainsi, il avait le sentiment d'être retombé en enfance, où il était moins rare qu'il observe ces merveilles. Anna avait vraiment eu une excellente idée. Ce décor féérique, c'était vraiment ce qu'il leur fallait.
...Ou pas... Le destin ne voulait apparemment pas leur foutre la paix. Ce jour-ci, ils devaient avoir mal, il fallait que ce soit écrit quelque part. Comment expliquer, sinon, que le seul jour où ils décidaient de se rendre à Moscou, au milieu de cette foule compacte, ils se retrouvent nez à nez avec l'ex mari d'Anna ? Tout du moins, c'est ce qu'Andreï supposait, en entendant son prénom, et étant donné la réaction de sa tante. S'il l'avait sans doute rencontré, le vert et argent n'avait plus aucun souvenir de lui... et, au passage, il se serait bien passé de le revoir un jour. Il ne connaissait pas les circonstances de leur divorce, mais c'était très naturellement qu'il avait pris le parti d'Anna. Comment aurait-il pu en être autrement ? Et pour cette raison, il ne protesta pas quand la main de sa tante se serra contre la sienne.
-Bon...bonjour. bafouilla-t-il à l'adresse d'Ivan.
Il ne savait pas quoi dire d'autre. Vraiment. Il ne pensait pas que mettre son grain de sel dans la conversation (si conversation il devait y avoir) serait une bonne idée. Son regard, légèrement inquiet, se posa sur sa tante. Un mot de sa part, et il leur trouverait un prétexte pour se tirer de là, il l'avait déjà indirectement fait souffrir, il ne voulait pas qu'elle ait plus mal encore.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Lun 6 Jan - 14:06
Anna n'avait pas demandé l'avis de son neveu avant de l'emmener en Russie. Mais cela n'avait pas eut l'air de le déranger. Ils en avaient besoin. Et la jeune femme pensait vraiment que c'était une bonne idée. Changer d'air, changer de pays, changer radicalement d'ambiance. Ils pourraient penser aux festivités qui toute la place dans les esprits. Les fêtes de fin d'année. Noël, les cadeaux, la famille... mais les décorations, le repas de fête, les sourires, les rires. Tout cela finirait bien par les faire bouger un peu. Si seulement elle avait sut qui ils risquaient de croiser, jamais elle ne serait sortie de chez elle. Et encore moins avec Andreï. Il était déjà bien secoué. Il n'avait pas besoin de voir sa tante complètement tétanisée devant son ex mari.
Devant cet homme, Anna perdait tout ses moyens. Ivan était juste l'homme de ses rêves. Elle le détestait, certes, mais il ne fallait pas oublier qu'ils avaient passé huit ans de leur vie ensemble. Et qu'en plus de ça ils avaient été très heureux. Dix ans de séparation et cet abruti n'avait pas changé d'un pouce. On ne peut pas dire que ça l'aidait beaucoup.
-Bon...bonjour.
Andreï avait tiré sa tante de ses réflexions. La jeune femme le rapprocha un peu d'elle, le prenant par l'épaule. Elle voulait vraiment qu'il reste près d'elle. Parce que lui pouvait l'aider. C'était lui qui restait près d'elle, pas Ivan. C'était lui qui venait la voir, pas Ivan.
-Tu... tu ne te souvient peut-être pas de mon neveu, Andreï. La dernière fois que tu l'as vu il était encore petit.
Elle essayait de rester calme, de ne rien montrer de son irrésistible envie de fuir. Loin, très loin, dans les bras de sa sœur. Quoi qu'elle ait fait, elle restait bien plus accueillante qu'Ivan Timorov pour Anna. Alors qu'elle pensait mettre fin à une conversation qui n'avait certainement pas lieu d'être, un petit garçon se jeta sur Ivan en hurlant un "Papa!" qui était plus que désagréable aux oreilles de la jeune femme. S'arrêtant de respirer quelques instants, elle eut le temps de voir arriver une femme et trois enfants d'âges différents. Elle était plus jeune, blonde, et habillée d'une manière affreusement vulgaire. À peine vue, Anna la détestait déjà.
-Anna, je te présente ma femme Ivana. Ivana, Anna, mon ex femme.
Reprenant assez de contenance pour respirer de nouveau, la jeune femme était tout simplement choquée. Cette saleté ne lui avait rien dit bien entendu. Elle s'était permis d'espérer la pauvre petite. Elle avait rêvé qu'un jour il reviendrait. Bon, elle savait que c'était bien trop improbable pour continuer sans avoir l'air idiote, mais tant pis. Là, au moins, elle était fixée. Marié, quatre enfants, ce n'était pas Anna Armyanski qui pourrait le faire changer d'avis.
-A...ah. Alors tu... tu t'es remarié? Et bien je... je suis ravie pour toi.
Elle avait une voix assez aiguë et serrait son neveu contre elle. Et l'autre qui lui souriait bêtement. Saleté va. Elle ne lui allait pas du tout cette femme. Ce n'était pas elle qui devait faire grand chose à la maison. Pauvre gosses. Anna était persuadée que ces pauvres enfants finiraient débiles. Avec une mère comme ça. Oui, Anna était charmante, mais il ne fallait pas pousser. Et encore, elle n'avait pas tout vu. La blondasse décolorée de son ancien mari lui parla dans ce grand sourire stupide.
-Et si vous veniez boire un petit thé à la maison un de ces jours?
Crise cardiaque. Non seulement cette teigne lui parlait. Mais en plus elle s'attendait à voir l'ex femme de son mari actuel chez elle. On croit rêver là franchement. Répondant plus par un gémissement que par autre chose, Anna avait un peu de mal.
-Je... euh... je vous remercie... mais cela risque d'être... compliqué. Je... je ne suis même plus en Russie habituellement.
Excuse tout aussi pathétique que son auteur. Que c'était affreux. Il semblerait que ce jour devait être celui des souffrances. Et le pauvre Andreï qui se retrouvait au milieu de tout ça. Son pauvre petit chéri. Il ne méritait pas ça. Si Anna était particulièrement mal, elle n'osait même pas imaginer l'état du jeune homme.
-Mais je... enfin, nous n'allons pas vous retarder d'avantage. D'autant que vous avez certainement pas mal de choses à faire. Les fêtes se rapprochent.
Non, c'est vrai, ce n'était pas beaucoup mieux. Mais au moins cela avait fait réagir les petits monstres qui voulaient visiblement retourner voir les vitrines. Le couple et ses affreux bambins saluèrent donc le duo avant de partir. Anna ne bougea pas tout de suite, relâchant d'abord l'air qu'elle avait retenu au cours des dernières minutes. Elle avait un peu les mans tremblantes et cachait tant bien que mal son irrésistible envie de fondre en larmes. Si il n'y avait pas eut Andreï, cela serait certainement déjà fait. Elle serait ensuite retourné en courant jusqu'à chez elle où elle serait resté déprimer quelques jours. Mais il était là, son petit chéri, et elle n'entendait pas craquer une seconde fois devant lui. Elle s'efforça donc de retrouver son sourire et essaya de changer de sujet.
-On continue?
Andreï Armyanski
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour] Mer 8 Jan - 20:57
A happy family is but an earlier heaven
A
lors qu'ils étaient déjà au plus mal, cette situation semblait ne devoir qu'empirer un peu plus à chaque seconde qui passait. D'abord, ces révélations ignobles, puis cette rencontre tout sauf bienvenue, et cette surenchère, maintenant, avec l'arrivée de l'épouse et des marmots ! Mais le monde entier leur en voulait ou quoi ? C'était en tous cas sérieusement l'impression que ça donnait. Andreï avait du mal à imaginer que la situation puisse empirer encore, mais au point où ils en étaient, il le voyait venir gros comme une maison. En attendant, la situation était difficilement supportable. Oh, bien sûr, du point de vue d'Andreï, ça restait tout à fait tolérable, cet homme n'était jamais qu'un inconnu, pour lui, et qu'il se soit remarié et ait à présent une ribambelle de gosses n'avait pas grand chose de surprenant, mais il ne supportait pas de sentir le trouble de sa tante. Il comprenait bien que la situation était difficile, douloureuse pour elle, elle n'avait pas besoin de subir ça, vraiment pas... Quand il entendit la nouvelle épouse d'Ivan proposer qu'ils dînent ensemble un de ces jours, le vert et argent ressentit une profonde envie de lui rabattre son caquet, si ça c'était pas de la provocation gratuite ! À la place, il avait serré les dents, avec l'espoir que cette entrevue durerait le moins longtemps possible, et qu'il parviendrait, du mieux qu'il pouvait, en tous cas, à faire oublier à la pauvre Anna ce qu'elle était en train de vivre.
Finalement, oui, cette rencontre imprévue ne dura pas bien longtemps, encore heureux, mais Andreï savait bien qu'elle avait suffit à chambouler plus encore sa pauvre tante. Pour cette raison, le garçon ressentit immédiatement un immense ressentiment à l'égard de cet homme qui avait un jour fait partie de sa famille, et de ces crétins qui l'entouraient. Le vert et argent hocha vivement la tête. Oui, qu'ils continuent ! Et si, au passage, ils s'éloignaient le plus possible d'Ivan, de sa femme et de ses enfants, ce serait encore mieux. Andreï attrapa la main d'Anna, espérant lui apporter par ce geste ne serait-ce qu'un peu de réconfort, autant qu'il le pouvait en la circonstance en tous les cas.
-Ça va aller ?
Il ne savait que dire d'autre. Il aurait voulu lui dire qu'il la soutenait, qu'il ne fallait pas qu'il prête attention à lui et à cette grognasse, et qu'elle valait mille fois mieux de toute manière, mais les mots ne s'étaient pas échappé de ses lèvres. Il avait peur de se montrer trop lourd, trop insistant. Tout ce qui importait, c'est qu'elle aille bien. Si elle ne voulait pas ressasser tout cela, et essayer enfin de penser à autre chose, alors il serait là pour lui changer les idées. Enfn, si on leur en laissait l'opportunité. Pour le moment, ça avait l'air sérieusement mal barré.
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#Sujet: Re: A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour]
A happy family is but an earlier heaven [pv Tata d'amour]