Gwendall n'est pas quelqu'un de profondément désagréable... mais on ne peut pas dire qu'il soit extrêmement sympathique non plus. En fait, le plus simple pour le définir serait d'assumer le fait qu'il possède un caractère bien trempé. Il sait ce qui à ses yeux est juste, digne d'être apprécié, amusant... et au contraire, ce qui est intolérable, ce dont il faut s'indigner. Ses opinions ne sont pas celles de tous, mais le jeune homme, borné, ne respecte aucune autre que la sienne (en général, du moins), de sorte qu'il ne cherchera pas la moindre seconde à comprendre ou même entendre les arguments de celui qui s'opposera à lui. Il a une vision très tranchée de l'existence, et est, vous l'aurez comprit, extrêmement têtu. Il a rarement une attitude neutre envers autrui (même s'il peut en adopter une si la situation l'impose), il est quelqu'un d'entier, il vous aime, il vous déteste, il n'apprécie pas l'approximation. Ceux qu'il aime, il les aime trop, ceux qu'il déteste, il les déteste de façon inconsidérée et aveugle. Au point que selon que l'on se trouve d'un côté ou de l'autre de la barrière, on pensera qu'il a deux personnalités bien distinctes. Une bonne, une mauvaise. C'est un tort. Il a juste diverses manières de réagir selon qu'il se trouve ou non enclin à trouver de l'intérêt à son interlocuteur.

Enfin... Pour bien comprendre qui il est, il faut peut-être s'intéresser à Gwendall ainsi que ces deux partis le voient, mais s'attarder tout d'abord sur ces qualités et ces défauts que tous sont obligés de lui reconnaître. Déjà, c'est une jeune homme intelligent et cultivé, ses parents lui ont inculqué la meilleure des éducations et il a su en tirer profit. Il est fier, il ne supporte pas avoir tort, et son avis importe à ses yeux plus que celui des autres. Il est ambitieux, il n'est pas arrivé jusqu'au poste d'auror sans raisons. Il manque de patience, il peut rapidement perdre son calme, possédant un caractère sanguin. Il est possessif. Il a du mal à partager, qu'il s'agisse de biens matériels... ou des personnes auxquelles il tient, raison pour laquelle il tolère mal la présence de ceux qui s'approchent d'un peu trop près de sa soeur adorée.

Alors.. que diront ceux qui le détestent? Et qu'il déteste, de fait? Ils vous diront que c'est un jeune homme prétentieux, qui se croit meilleur que ce qu'il est. Et il est vrai que ce n'est pas la modestie qui étouffe Gwendall, qui peut souvent se montrer d'un égocentrisme total. Ceux qui auront eu le malheur d'être trop détesté par lui vous apprendront aussi qu'il est sadique, faire du mal aux autres lui procure de cette sorte de joie que quelqu'un comme lui n'est pas supposé ressentir. Oui, il est un peu fou... Au-delà de toute cette fierté qui le caractérise, il peut pourtant être influençable, pour peu qu'on sache jouer de son caractère justement un peu trop imbu de sa personne.

Ceux qui l'apprécient vous diront que oui, il est possessif, mais l'on peut compter sur lui, et il est prêt à tout pour ceux à qui il tient. Ils vous diront également qu'il a un sens de la rhétorique très appréciable, et qu'il n'est pas de nature à se laisser compromettre ou corrompre.
...Tout dépend, donc, du point de vue que vous adopterez vis à vis de lui.

Gwendall n'est pas forcément un Appolon... mais on ne peut pas dire non plus qu'il soit quelqu'un de laid. Disons plus simplement que les quelques atouts physiques qu'il peut avoir, Gwendall sait en jouer. Il sait miser sur un sourire charmeur quand la situation l'exige, ou sur une mine rébarbative lorsqu'il cherche plus à être seul qu'à séduire. Somme toute, tout dépendra du goût personnel de chacun. Certains le trouveront séduisants, d'autres tout juste potable. Personne, en tout cas, ne devrait le trouver fondamentalement moche.

Son physique en plus de détail? Eh bien, Gwendall est de taille moyenne, ni trop grand, ni trop petit. Il est assez musclé, c'est l'un de ses atouts (l'entraînement qu'il a dû suivre en tant qu'auror y est pour beaucoup). Il possède un visage très carré, qui lui donne un air assez sévère (mais après tout, il est loin de ne pas l'être). Ses yeux sont, selon la lumière, gris clairs ou presque noirs, se mariant parfaitement à une chevelure châtain foncée tirant vers le brun. Il possède une peau qui ne tolère aucun écart météorologique. Dès qu'il fait un peu froid, elle se teinte d'un blanc qui lui donne l'air d'un cadavre, dès qu'il fait soleil, son corps vire au rouge vif avant de bronzer (très légèrement sa peau).
Sa démarche est à l'image de ce qu'il est : une allure fière et conquérante.

Une enfance heureuse, de celle dont beaucoup d'enfants rêveraient. Beaucoup d'assassins, de ceux qui ont choisi de vouer leur vie au sang, justifient leurs actes criminels par le passé terrible qu'ils ont pu vivre, par l'enfance désastreuse qu'ils ont vécu. Gwendall ne peut pas le faire. Il a vécu l'enfance la plus parfaite du monde, au sein d'une famille riche et prospère, une famille qu'il aimait par dessus tout... qu'il aime par-dessus tout. Oui, les conflits familiaux, Gwendall n'a jamais connu cela. Il aimait chacun de ses parents très sincèrement, vouant même la plus grande des vénérations à son père, auror de profession, qui lui inspirait autant de respect que d'admiration. Plus tard, il serait comme lui, il l'avait su dès lors qu'il avait comprit tout ce que le métier d'auror impliquait. Et ce n'était pas tant la traque de ce qui est mal qui l'intéressait que les responsabilités qu'impliquaient sa profession. Il avait toujours été plus proche de son père que de sa mère, mais il l'aimait malgré tout... Pas autant que Nemesis, ceci dit. À vrai dire, personne jusqu'à maintenant n'a su égaler sa soeur dans son coeur, et il se montre très possessif envers elle. Oui il passa vraiment la plus belle des enfances, aucune ombre au tableau...

À Poudlard, il fut envoyé à Serpentard. Gwendall ne s'en plaignit pas. Il n'avait peut-être pas tous les traits du serpentard moyen, mais il avait en commun avec eux l'ambition et cette aversion que toute une éducation avait pu lui fournir à l'égard du sang pur. Il se fit des amis, des ennemis, il étudia brillamment, attendit avec impatience que sa soeur rejoigne à Poudlard (malheureusement, elle n'atterrit pas dans la même maison que lui.

Gwendall avait beaucoup d'amis, autant d'ennemis. Il fut de ceux qui surent maintenir les vieilles rancoeurs entre rouges et or et vert et argent. Parmi ses amis, il y en avait un auquel il tenait tout particulièrement. Kieran O'Connell, non seulement son ami mais également son voisin. Celui à qui l'on avait promit la main de sa soeur ce qui - miracle - n'avait même pas eu le don de le mettre en rogne. Malheureusement, si Gwendall est capable de beaucoup par amitié, il ne sait pas pardonner lorsqu'il considère qu'on l'a trahit. Dès lors que l'on apprit que Kieran était de sang mêlé, il se détourna de celui qui aurait pu être son beau-frère, et ne chercha plus jamais à le recontacter.

De son côté, il faisait de son mieux pour réparer le coeur brisé de sa pauvre soeur, il se montra plus présent que jamais pour elle, et quand elle partit en France (ce qui fut un déchirement pour lui), il ne manqua pas la moindre occasion de garder contact avec elle.

De son côté, il poursuivit une brillante carrière qui, après des années d'un travail acharné, lui permit de devenir auror, comme son père l'avait été. Il faisait un auror brillant, pas le meilleur, bien sûr (il était encore jeune après tout) mais compétent malgré tout. Il traquait les mages noirs comme on faisait n'importe quel travail... pas par véritable manichéisme, juste pour le faire. En fait, il ne se sentait appartenir ni à un camp, ni à l'autre. Il se trouvait juste dans l'un parce que le métier l'intéressait.
Mais ça, c'était avant de rencontrer Declan McFersen. Gwendall se pensait trop fier pour accepter de suivre qui que ce soit, mais voilà, il s'était totalement laissé endoctriner, et n'avait pas mis longtemps à embrasser la cause des neo-grindelwaldiens. Pis encore ! Il adorait ça. Il en redemandait. Peu importe que leurs actions soient violentes et pas toujours justifiées. Il appartient au mouvement pro-Grindelwald, et même s'il est contraint de le cacher, il en est plus que fier.