Catharina était heureuse de son retour à Poudlard. Oui, elle était heureuse car ce n’était pas gagné au départ. Son père s’était montré sur protecteur et pendant tout le procès d’Aulne, la jeune autrichienne cru bien ne pas pouvoir y retourner. Son père était formel à ce propos là, hors de question d’envoyer sa fille dans une école détenant des meurtriers voir pire les formait. Son père s’était bien entendu montré excessif et la jeune femme pu compter sur le soutien de sa mère qui fit en sorte de résonner Mr Bolkonski. Elle ne pouvait imaginer sa vie sans Poudlard parce que cela signifiait de ne pas avoir Linus. Il est bel et bien terminé le béguin qu’elle avait pour le serpentard Edward et elle était tombée amoureuse de Linus, un charmant poufsouffle. Cependant la situation est plus que compliquée. Elle l’aime c’est vrai et cela semble être réciproque, du moins, c’est le message que lui renvoi Linus. Mais il y a entre les deux potentiels tourtereaux, les jumelles de serdaigle dont Catherina fut assez ami à une époque. Il va de soit que cela s’est clairement refroidi. Retourner à poudlard lui offrait la possibilité de revoir celui qu’elle aime et de faire évoluer cette relation vers une belle histoire d’amour.

L’autre grande nouvelle de cette année était qu’elle avait reçu, avec surprise, une lettre de Poudlard pendant les vacances lui offrant le poste de préfète de serdaigle. La jeune femme était véritablement excitée face à cette idée et elle était impatiente de pouvoir commencer son rôle de préfète. Elle serait le mentor de sa maison, c’est vers elle que tout le monde irait pour résoudre ses petits soucis. Oui, elle allait être une véritable maman pour sa maison. Et puis, il y avait l’avantage non négligeable de la salle de bain des préfets. Oui, elle était heureuse de connaître ces privilèges et ces responsabilités. Elle était également heureuse de rendre sa famille particulièrement fière face à cela.

Se dirigeant vers le toit, Catharina réalisait une petite ronde pour s’assurer que personne n’y aille. Il était interdit d’y aller et pourtant, elle avait surpris pas mal d’élève s’y rendant pour un petit moment intime et cela était à éviter. Elle avait donc entrepris d’y aller régulièrement. Montant les marches calmement, elle essaye d’être discrète même si cela n’était pas vraiment le cas avec ses petits talons noirs. Arrivant en haut des escaliers, elle ouvrit la porte et tomba nez à nez avec Edward. Sur le coup, elle ne sut pas comment réagir. Elle n’arrivait pas à diriger la façon dont le jeune homme l’avait traité mais en même temps, à chaque fois qu’elle le voyait, elle avait envie de rire avec lui, de passer de bon moment. Mais à chaque fois qu’Edward parlait, elle réalisait à quel point, il pouvait être méchant et elle se remettait à ne pas l’apprécier.

« Permet-moi de te renvoyer la question. Les toits sont interdits aux élèves. »

Elle attendait une réponse de sa part et elle devait reconnaître sentir l’angoisse monter en elle. Elle n’avait jamais compris le fonctionnement qu’elle avait avec lui. Il y avait une attirance amicale entre les deux jeunes gens. Catharina se surprenait parfois vouloir le rejoindre pour rire avec lui, mais à chaque, leur discussion tournait avec des règlements de compte qui n’était pas forcément nécessaire puisqu’en soit ni l’un ni l’autre n’avait jamais rien fait l’un contre l’autre. Elle n’avait jamais compris vraiment cette situation, et cela ne risquerait pas de changer aujourd’hui.

Il prit la décision de lui répondre par une autre question. Catharina grinça des dents et croisa ses bras en déportant son poids sur sa hanche. Il n’était vraiment pas possible celui là. Il voulait vraiment jouer au plus fort à chaque fois. Elle décida de ne pas lui répondre et bien mal lui en pris puisqu’il continua en lui faisant sa morale sur sa façon d’être. Beaucoup de personne lui disait ce genre de chose, du moins, beaucoup moins à présent qu’elle est préfète. Mais il fut une époque où c’était en permanence le cas. Mais elle n’y pouvait rien, Catharina était une jeune femme fragile qui cherchait à respecter l’ordre car sa famille avait que trop bien connu l’existence du chao lorsqu’elle quitta l’Autriche. C’était en elle, c’était une jeune femme discrète qui prenait plus de plaisir à lire un livre ou à faire un jeu de société qu’à aller faire la folle dans une soirée. Elle avait été élevée avec l’étiquette de la maison impériale autrichienne et respecter les règles de Poudlard n’était rien à côté de cela.

Ce que venait de lui dire Edward, lui faisait du mal et elle baissa le regard pour essayer de garder une certaine contenance. Sa mère, qui n’hésitait jamais à faire rappeler qu’elle était l’actuelle impératrice d’Autriche, ne cessait de lui dire de jouer sur la carte de son statut d’archiduchesse et donc de princesse impériale. Mais là encore, ce n’était pas le caractère de Catharina de se vanter. D’ailleurs, à l’exception de sa meilleure amie, personne dans Poudlard ne connaît son histoire. Elle n’était pas aussi forte que sa mère qui ne s’écrasait jamais face aux autres.

« Ce n’est pas parce que nous n’avons pas la même vision de ce qu’est s’amuser que je ne sais pas le faire. Tu dis me plaindre parce que je ne fais que obéir. Mais tu ne t’es jamais demandé si je n’avais pas une raison. Et même tu ne me connais même pas comment te permets tu de me juger sur ce que je devrais faire ou non ? »

Elle fit une pause et regarda froidement le serpentard.

« Je ne te comprendrais jamais. Tu sembles être une personne ouverte d’esprit, mais à chaque fois que j’ai une conversation avec toi, tu me montres à quel point tu es un con. »

Catharina eut un léger rire mauvais et s’approcha. Elle ne supportait plus la mauvaise fois de ce dernier. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait s’empêcher d’être comme cela. Au fond, elle avait longtemps espéré qu’il était peut-être différent mais non, il était le plus beau stéréotype des serpentards, arrogant et trop sur de lui.

« Quelle psychologie de comptoir. Je réagis violemment parce que j’en ai marre que des personnes comme toi me marchent sur les pieds. Je ne suis pas un petit toutou que l’on peut humilier pour passer le temps. Et tu ne me connais pas, Edward, oh non loin de là, ne prétend pas me connaître parce que tu n’as jamais cherché à me connaître. »

Croisant les bras, elle l’écouta réagir à son insulte. Quel mauvais acteur pouvait-il être. Oui, plus elle discutait plus la jeune femme se rendait compte qu’il était juste un abruti incapable de se préoccuper des autres. Oui, elle ne comprenait pas pourquoi elle voulait chercher à le connaître. D’ailleurs, elle n’avait pas l’intention de rester la petit Catharina inoffensive qu’il croyait avoir devant lui. Et dire qu’à une époque, elle était persuadée d’être amoureuse de lui. Probablement la pire honte qui aurait pu lui arriver. Heureusement, à présent Linus était là. Il était un homme adorable qui se souciait de ses actions et faisait en sorte de blesser le moins de personne. Dans son cas effectivement, cela avait été un échec avec le fiasco des jumelles. Mais en l’occurrence, elle savait qu’elle pouvait être heureuse avec lui.

« T’es pas crédible Edward, tu devrais t’inscrire au cours de théâtre qui vient d’ouvrir, cela te serait plus utile. »

Elle eut un rire outré suite à la dernière réplique de son interlocuteur, elle leva ensuite immédiatement les yeux aux ciels.

« Je ne sais pas pourquoi Edward. De loin, tu sembles être une personne bon vivant, agréable à connaître mais à chaque fois que je discute avec toi, tu n’es qu’un homme irrespectueux. Et je m’énerve parce que tu es méchant avec moi. Oui, je rejette la faute sur toi car je ne suis pas du genre agressive. Bon sang, pourquoi tu ne peux pas t’empêcher d’être désagréable et blessant avec moi ? qu’est-ce que je t’ai fais ? »

Catharina encaissa coup pour coup ce que disait d’Edward. Une partie de ce qu’il disait était la vérité et Catharina était assez mature pour le reconnaître. Elle se devait d’abord d’être gentille avec lui si elle espérait quelque chose en retour. Cependant, elle avait tellement donné pour ne jamais recevoir en retour.

Pour la première fois, elle avait cette impression qu’on ne lui parlait pas avec respect, qu’on ne lui parlait pas avec le rang qui lui était du. Elle était une princesse impériale. L’empire n’était plus mais la famille impériale avait survécu. Elle avait eu plus de chance que la famille impériale russe qui s’était vu tuée violemment comme des mals propres. Pendant longtemps, la jeune femme s’était refusée de dire qu’elle était une princesse car elle ne voulait pas se sentir différente. Cependant, il semblait que le travail que sa mère exerçait sur la fragile Catharina pour la convaincre de mettre en avant son titre portait ses fruits. Oui peu à peu, la jeune femme ne supportait plus qu’on lui parle de cette manière.

Il disait qu’elle n’arrêtait pas de se plaindre et cela mit hors d’elle la jeune femme. Il ne savait pas ce qu’elle avait connu. Elle avait été totalement déracinée, elle n’avait jamais pu connaître son pays, son avenir de princesse était compromis de manière définitive et elle n’était qu’invitée dans ce pays. Elle et comme toute sa famille était détestée par l’Autriche qui n’attendait qu’un faux pas pour pouvoir les ramener là bas et ainsi les faire finir comme la famille impériale de Russie. Elle ne prétendait pas connaître l’histoire d’Edward mais elle ne l’insultait pas en disant qu’il ne cessait de se plaindre. Les conversations avec lui étaient véritablement inutiles.

« Ce n’est pas comme cela que l’on parle à une princesse. »

En colère, l’archiduchesse, titre exclusif des princes et princesses de la famille impériale, pivota sur ses talons et descendit. De façon étonnante la jeune femme se surprenait de se sentir quelque peu soulagée, mais elle ne savait pas vraiment si Edward pensait qu’elle disait vrai. Il allait sans doute pensé qu’elle avait fumé, mais la jeune femme sans fichait. Continuant à marché, la seule chose qu’elle constatait, était un très grand soulagement de l’avoir enfin dit à quelqu’un. Garder ce secret qu’elle s’était elle-même infligée comme fardeaux lui avait pesé plus qu’elle ne l’avait pensé.