Après une journée si longue à devoir endurer tout ces foutus élèves joyeux, sans dessin et qui courent partout, laissez-moi vous dire que j'aime le calme dont ma salle commune me propose.
Comparé aux autres, la solitude fait partie intégrale de ma vie et j'en suis bien ainsi. Je déteste devoir justifier pourquoi mon humeur est de telle ou telle manière. Par contre,ce n'est pas car j'ai envie de paix intérieure que je ne ressens pas la solitude. Maudite race humaine qui a besoin d'être entouré justement! Pourtant, nous sommes le seul animal qui en ressent le besoin. Même s'ils chassent en meute, les autres sont capables de rester des heures seuls, à fixer un point et s'imaginer en faire partie.
J'ouvrai un livre... C'est quoi le titre? Ah heum ''L'histoire des géants'' Après avoir feuilleté quelques pages, je peux vous dire que déjà je ne l'aimais pas. Sortant mon petit caractère d'enfant, je pris le livre dans mes main et le lançai sur le joli mur vert et argent. Tellement il était vieux, les pages tombèrent une à une.
*Tant pis, c'est bien fait pour lui*
S'il y avait eu seulement une seule autre personne dans cette salle, cette dernière aurait pensé que je suis choquée.
En fait, ce pourrait effectivement être le cas. Après la manière dont Inès m'a traité aujourd'hui et depuis les quatre dernières années. Depuis quand je m'en fais avec ce genre de trucs? Bof, disons que c'est insultant qu'elle aie honte de moi. Je sais bien, son père était avec sa mère et tout... Mais bon sang! Qui suis-je pour en payer le prix? Je n'ai pas souhaité être sur cette terre moi!
Bon, trêve de pensées noires, je me mis à fixer les braises encore chaudes du feu de la cheminée. Mon regard bleu se perdait dans cette infinie beauté. En me concentrant très fort, je pouvais m'imaginer être une braise qui mourrait tranquillement. En ce moment, je me prenais justement pour l'un de ses animaux qui fixent un point et croient l'être. J'étais tel un renard, enfoncé dans les bois. Tout en même temps d'être une braise qui brûlera qui conque ose me toucher.
Tellement absorbée, je n'entendis même pas la personne venir. Rien ne me dérangeait en ce moment et ce n'est pas peu dire.