Possession [PV Lena]

Possession

Abraxas & Elena

Abraxas n'aimait pas partager. Et Abraxas était possessif. Alors quand Elena lui avait sorti ''je suis avec Caleb'' il n'avait pas été content. Déjà parce que étant ses deux meilleurs amis, il savait pertinemment que quand ils se retrouveraient tous les trois, il tiendrait la chandelle. Et il ne voulait pas de ce rôle. Bien sûr il savait que les deux ''amoureux'' n'étaient pas nian-nian et qu'il n'y aurait donc pas toutes les niaiseries qu'il pouvait y avoir dans un couple mais ils s'aimaient et c'était déjà trop. Mais le fait qu'il n'aimait pas cette relation ne s'arrêtait pas là. Disons que durant les dernières vacances, Elena qui avait cassé avec son précédent petit-ami Vincent, était venu chez lui. Et disons que leur relation a vite évolué. Elle était passé de meilleurs-amis à sex-friends. Il n'y avait aucun sentiment entre eux, sauf amical. Voilà l'autre raison pour laquelle il n'aimait pas la relation de ses amis. Parce que évidemment elle ne voulait pas tromper Caleb, et il pouvait la comprendre d'un sens car Caleb étant son meilleur ami, il ne voulait pas lui causer de tords. Mais son foutu caractère ayant décidé de reprendre le dessus, Abraxas voulait récupérer Elena. Surtout que, ba c'était Elena. Et des filles pareilles ça ne courraient pas tous les coins de rues.

Voilà pourquoi il était là dans ce couloir, seul mais plus pour longtemps. Il attendait Elena, il savait qu'elle passait par là. Alors il avait décidé de l'attendre surtout qu'à cette heure là, il n'y avait personne. Le but du Serpentard n'était pas de briser le couple, il voulait juste... en fait il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Il savait juste qu'il ne supportait pas que la blonde sorte avec son meilleur ami. Il espérait qu'Elena ne le repousse pas. Déjà parce qu'il le prendrait très mal, au point de ne plus vouloir adresser la parole à la jeune fille, et parce que... parce que voilà. Il n'avait pas d'autres explications.

Il sourit intérieurement quand il entendit des bruits de pas. C'était Elena il en était sûr. Il en fut convaincu quand il vu la silhouette de la jeune fille se dessiner plus précisément. Elle ne l'avait pas vu et cela l'arrangeait. Il pourrait ainsi la prendre par surprise. Quand elle passa suffisamment proche de lui, il l'attrapa par le poignet et la colla dos au mur, se collant ensuite à elle. Il espérait vraiment aussi ne pas se prendre une gifle. Parce qu'il savait que Elena avait un foutu caractère quand elle voulait et elle pouvait très bien lui en coller une.

Il planta son regard bleuté dans celui de la jeune fille et sourit. Un de ses sourires dont il avait le secret et dont il savait pertinemment que ce la avait un charme fou sur la gente féminine.

« Je t'ai manqué ? »

Il avait parlé d'une voix chaude et grave tout en gardant cette proximité sur le corps de la jeune fille.

Je ne suis pas de très bonne humeur aujourd'hui. Je suis nerveuse et je jette des coups d’œil dehors à chaque fois que je croise une fenêtre. Le temps est orageux, alors je cherche un endroit pour me cacher avant que ça n'éclate. Voilà déjà plusieurs années que je nourris un profond traumatisme avec les orages, mais personne ne le sait. Enfin quand je dis personne, il y en a en fait peut être une. Mon meilleur ami, qui était présent lors d'une de mes crises de frayeur : Abraxas. En fait, c'est plutôt moi qui était présente chez lui. D'un geste habituel de la tête, je chasse ces souvenirs dont je ne devrais tirer aucun plaisir. Je suis avec Caleb maintenant et j'en suis heureuse. Cet été, j'ai fait une erreur comme ça peut arriver à n'importe qui. Et puis je n'ai pas à en avoir honte, j'étais célibataire à ce moment. Oui voilà, je n'ai rien fait de mal après tout. Mes chaussures à talons hauts claquent doucement sur le sol en dalles de pierre des couloirs de l'école. A cette heure-ci, la bibliothèque est fermée, je n'ai pas de travail et mon appartement est trop exposé au bruit du tonnerre. Je préfère être ici, à déambuler dans le château sans avoir de destination précise. Ici les murs sont épais, seul reste la lumière terrifiante des éclairs qui illumine les couloirs sombres par moments. Mon coeur bat à cent à l'heure et je me pétrifie à chaque fois qu'un éclair tombe. Je suis ridicule, vraiment.

Soudain, au détour d'un corridor, une main agrippe fermement mon bras et me tire en arrière. C'est avec un réflexe inouï que je pointe ma baguette tirée de ma poche vers l'inconnu au moment même où mon dos rentre en contact avec le mur glacé. je me détends et soupire en rangeant ma baguette alors que j'identifie le fauteur de trouble. Je reconnaîtrais entre mille ces yeux fins et pétillants de malice, gris comme les nuages là-dehors. Je fais face à son visage où se dessine un terrible sourire de séducteur. Ses cheveux blonds - presque blancs - distinctifs touchent presque mon propre visage alors que j'essaye de retenir mon souffle pour ne pas sentir son doux parfum. Son souffle est chaud, il me chatouille le cou et me donne des frissons. Je me débats un peu et réussit à récupérer mon bras. Je prends un air disputeur et tape doucement sur sa poitrine avec mon index.

« Non mais ça va pas bien dans ta tête ? Tu m'a fichu une peur bleue ! Ca t'arrives souvent de te cacher dans l'ombre et d'attraper les filles isolées, Aby ? J'aurais pu te blesser si je t'avais pas reconnu au bon moment ! »

Je l'engueule pour la forme, mais je ne peux effacer ce sourire de connivence qui s'affiche sur mes lèvres. Au fond c'est un Malefoy, il est comme ça et je le connait depuis trop longtemps pour vouloir le changer. J'ignore sans trop de difficulté la question pleine de sous-entendus qu'il vient de prononcer. Au fond, j'aurais pu lui dire qu'il m'avait beaucoup manqué, mais je me sentais mal à l'aise. La dernière fois, ce petit jeu fonctionnait à merveille parce que je n'avais pas à me sentir coupable de quoi que ce soit. Aujourd'hui, nous sommes à Poudlard où je fais partie du personnel. Je ne peux pas avoir une telle proximité avec un élève, encore moins dans un lieu public. De plus, je ne suis plus libre du tout, et il doit le comprendre. Je ne suis pas un morceau de viande pour lequel il doit se battre. Entre nous, il ne peut plus y avoir que de l'amitié.

« Quelque chose me dit que tu m'attendais, moi en particulier. Il y a une raison à ça ? »

Je le taquine. Je sais parfaitement ce qu'il veut. Son corps collé au mien ne laisse aucun doute sur ses intentions, mais je ne peux pas le laisser faire ça. J'ai déjà assez de mal à oublier les deux ou trois fois où j'ai abandonné ma raison face à ses yeux enjôleurs, cet été. Ce qui est fait est fait, mais je ne recommencerai pas. Pas question. J'aime Caleb.

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Abraxas & Elena

Non mais ça va pas bien dans ta tête ? Tu m'a fichu une peur bleue ! Ca t'arrives souvent de te cacher dans l'ombre et d'attraper les filles isolées, Aby ? J'aurais pu te blesser si je t'avais pas reconnu au bon moment !

Abraxas leva les yeux au ciel. C'est parce qu'elle faisait partie du personnel de Poudlard que cela lui donnait le droit de l'engueuler. Enfin, elle le faisait déjà avant, mais c'est pas grave. Elle l'avait toujours plus ou moins engueuler à cause de ses conneries à répétition. Elle le prenait souvent pour un gamin, alors qu'ils n'avaient qu'un an d'écart mais il savait qu'elle faisait ça pour qu'ils se chamaillent. Et il lui rétorquait souvent qu'elle n'était pas sa mère et il tirait la langue comme le gosse qu'il était. Et heureusement qu'elle n'était pas sa mère parce que sinon... Bref.

« P't'être bien que j'ai l'habitude de faire ça avec les filles... ça t'intéresse ? »

Et la pensée de Zadig et lui enfermés dans le cachot, et eu un petit sourire qui se dessinait sur ses lèvres à ce souvenir. Il reporta son attention sur la blonde ne face de lui. Elle aurait pu le blesser... Mouai, il aurait bien aimé voir sa tête si cela avait été le cas. Il ne savait pas, si elle était capable de le blesser volontairement... Sûrement que non. Ils étaient amis. Meilleurs amis. Même si le jeune garçon n'avait plus vraiment l'impression de l'être. Il ne savait pas ce qu'il était pour elle. Il ne savait plus. Si seulement elle ne sortait pas avec Caleb aussi ! Si seulement Caleb n'était pas son meilleur ami! Il s'énervait tout seul. Il avait merdé sur ce coup là et bien. Il aurait voulu oublié toute cette histoire avec Elena mais il ne pouvait pas et c'était comme ça. Il ne pouvait pas, ou alors ne voulait pas....

« Tu t'inquiètes pour moi, Elena ? »

Il connaissait la réponse à sa question. Puisqu'ils étaient censés être amis. Elle devait sûrement s'inquiéter pour lui. Mais elle ne devait pas, il n'y avait pas de raisons. Et puis ce n'était pas un gamin.

« Ce n'est pas la peine, je peux me débrouiller tout seul tu sais. »

Il avait parlé d'une voix douce et pleine de malice et de sous-entendus.

« Quelque chose me dit que tu m'attendais, moi en particulier. Il y a une raison à ça ? »

Elle voulait jouer ? Très bien, alors ils allaient jouer. Abraxas adorait jouer surtout si c'est lui qui décidait du jeu, et il avait une idée de jeu. Il aimait fixer les règles et surtout gagner. Si il y a bien une chose détestait c'était de perdre. C'était le pire mauvais joueur au monde. Et depuis qu'il était petit. Si jamais il perdait la partie il serait bien capable de faire quelque chose de regrettable...

Il se rapprocha un peu plus de la jeune fille jusqu'à frôler ses lèvres des siennes. Et esquissa un sourire duquel il valait mieux se méfier quand on était dans une position comme l'était la jeune fille.

« P't'être bien que oui. Je voulais m'amuser un peu avec toi. Toi tu m'as manqué tu sais. Et je voulais savoir si tu voulais bien jouer avec moi. »

Cela l'avait agacé qu'elle ne réponde pas à sa question. Soit elle s'en fichait, soit elle ne voulait pas répondre. Et dans les deux cas ça l'agaçait...

Une fois de plus, je ne prête pas attention à ses provocations, surtout lorsqu'il se permet de dire qu'il a l'habitude de coincer les filles dans des coins sombres. Ça ne me surprend pas du tout venant de lui, j'ai quand même eu six ans pour m'habituer à ses petits plans foireux. Abraxas est un connard, c'est vrai, mais c'est comme ça que je l'aime. Après tout je suis loin d'être une blanche colombe non plus. Je n'oublie pas que c'est moi qui ai pris l'initiative de me rendre chez lui cet été. Shame on me. La question qui suit me déroute un peu. Si je m'inquiète pour lui ? Non pas vraiment, je sais que j'aurai jamais vraiment lancé mon sortilège sur lui. Surtout dans cette école où tout est surveillé comme dans une prison. Et puis, je ne me serais jamais pardonné de l'avoir blessé. Il m'est trop précieux. Sa voix douce et mince qui veut me rassurer me brûle la peau comme une flamme. Je ne comprends pas comment il fait pour avoir cet effet purement physique sur moi. Moi qui n'aime que Caleb.

Suite à ma propre interrogation, son regard change et je sais que je viens de mettre les deux pieds dans le plat. Je suis dans la merde jusqu'au cou. Les lèvres douces et brûlantes d'Abraxas frôlent les miennes et je me crispe en fermant les yeux. J'ai un mouvement de recul pour échapper à ma propre envie de l'embrasser, mais je me cogne contre le mur et grommelle. Sa voix grave vibre sous ma peau, elle fait partie de moi. Mes yeux se rouvrent pour plonger dans l'acidité des siens. Non. Je ne suis pas son jouet, je ne peux pas faire ça. Ce n'est pas bien du tout. Je le repousse légèrement et pose ma main sur sa bouche. Je soupire alors que je suis en train de me frustrer moi-même. Ce contact ne nous est plus permis à présent. Je suis heureuse avec Caleb, et c'est son meilleur ami. Je ne veux pas mettre le bordel dans notre super trio. Je maudis ma propre voix qui tremble alors que j'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens maintenant.

« Aby..je...Je suis avec Caleb maintenant. C'est ton meilleur ami...on peut pas faire ça. »

Non, on ne peut pas faire ça. Mais alors pourquoi est-ce-que j'en ai tellement envie ? Les souvenirs de la passion qui me tordait le ventre alors qu'il me serrait dans ses bras me torture. Je n'ai aucun sentiment pour lui, c'est juste purement charnel. Il me fait me sentir bien, me sentir femme. Je suis en quelque sorte devenue accro à son corps, à son odeur, à la façon qu'il a de me caresser les cheveux en m'embrassant. Pourtant, le désir a aujourd'hui l'amer goût de la culpabilité. Moi qui me targue d'être une petite-amie exemplaire, toujours à l'écoute, fidèle et honnête. Moi qui ne cesse de répéter à Caleb à quel point je l'aime et à quel point je ne serais rien si on ne s'étaient pas rencontrés. Au fond, c'est un peu paradoxal. Je me sens coupable parce que je suis un sujet de conflit entre mon petit ami et son meilleur ami. Je ne veux pas de ça. Pourtant ma main libre s'agrippe indépendamment de mon esprit et de ma volonté à la chemise de mon ancien amant.

« S'il te plait, tu sais que je t'adore... Ne rend pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. Je sais que c'est ma faute mais...il faut se faire à cette idée. On couchera plus ensemble. »

J'ai du mal à croire mes propres mots. Mes paroles sonnent fausses. Je sais que tôt ou tard ça ira trop loin, beaucoup trop loin. Tout ce que je peux faire, c'est essayer de retarder l'échéance. Jamais combat ne m'a parut plus douloureux que celui qui se déroule maintenant au fond de moi. Amour et désir, amitié et amour. Je ne comprends pas ce que les gens trouvent de si agréable dans un triangle amoureux.

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Abraxas & Elena

Abraxas sait très bien que la jeune fille lutte contre elle-même. Mais il sait aussi qu'il a de grandes chances de perdre, et ça il ne le veut pas. Il prit la main qui s'était posée sur sa bouche et l'embrassa sur la paume, et la garda entre ses mains. Il regarda Elena, qui semblait vraiment lutter en ce moment. Il savait très bien ce qu'elle était en train de penser. Il savait que le nom de Caleb devait faire partie de la conversation qu'elle avait avec elle-même. Et il n'avait pas vraiment envi de parler de lui maintenant.

« Aby..je...Je suis avec Caleb maintenant. C'est ton meilleur ami...on peut pas faire ça. »

Et voilà, ce qu'il redoutait arriva. Le sujet Caleb et ''je suis en couple avec lui''. Cela l'énervait. Ça l'énervait parce qu'il savait tout ça. Il savait que c'était son meilleur ami et que ils ne devraient pas faire ça. Il le savait, mais... mais c'était comme ça. Malgré toute l'amitié qu'il éprouvait pour Caleb, il ne pouvait pas retenir ses pulsions qui le poussaient vers Elena. Et puis Caleb n'avait rien à faire dans cette histoire... Pourquoi fallait-il toujours revenir à lui ?

Abraxas lâcha la main d'Elena avec une mine contrariée et énervée. Il soupira d'exaspération et il détourna le regard vers la fenêtre la plus proche. Il n'avait pas envi de parler de ça et encore moins avec elle.

« Je sais, ce n'est pas la peine de me rappeler. »

Il avait parlé sèchement. Ce qui exprimait bien son non désir de poursuivre sur le sujet. Pourtant la jeune fille qui entre temps avait agrippé sa chemise ne semblait pas de cet avis vu qu'elle poursuivit sur le sujet.

« S'il te plait, tu sais que je t'adore... Ne rend pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. Je sais que c'est ma faute mais...il faut se faire à cette idée. On couchera plus ensemble. »

Cette fois-ci il en avait vraiment marre. Il se dégagea de la prise de la jeune fille et recula jusqu'au mur d'en face pour s'y appuyer sur le côté et regarder par la fenêtre juste à côté de lui. Il avait commencer à pleuvoir et des gouttes roulaient sur la vitre. Il n'avait pas envi de lui parler ni même de la regarder. Il... boudait comme on dit. Elle l'adorait ? Si elle l'adorait vraiment, elle ne serait pas sorti avec son meilleur ami.

Qu'est-ce qui était compliqué ? Il ne lui demandait pas de choisir entre Caleb et lui, il ne demandait pas non plus de casser avec Caleb, il voulait juste... il ne savait même pas ce qu'il voulait. Il ne savait pas quoi faire... Il était seulement énervé.

« Très bien. Puisque c'est ce que tu veux. Mais ce n'est pas la peine de m'inviter à votre mariage à Caleb et toi. Je déteste ça. »

Ça c'est vrai que les mariages où il avait été obligé de se rendre, cela avait souvent fini en catastrophe. Souvent causée par lui, si bien que ses parents avaient enfin consenti à ne plus l'emmener. Il redoutait même son propre mariage tellement il détestait ça. Il ne voulait pas se marier, il ne voulait pas aimer. Dès qu'on ouvrait son cœur à quelqu'un on devenait faible automatiquement. Parce qu'on laissait l'opportunité à l'autre de nous faire mal, de nous briser de l'intérieur. Voilà pourquoi Abraxas se refusait obstinément de tomber amoureux. De qui que ce soit.

Un coup de tonnerre se fit entendre bruyamment, ainsi qu'un éclair se fit voir par la fenêtre du château.

Je n'aime pas voir Abraxas avec cet air peiné et agacé. Mes paroles lui font du mal, même s'il s'acharne à essayer de le cacher à mes yeux. C'est peine perdue, je le connait trop bien et depuis trop longtemps pour ne pas voir que mon allusion à Caleb le blesse profondément. Je sais, c'était mesquin de ma part de me servir de leur amitié comme d'un bouclier contre mes propres défauts. Il ne me force à rien, il ne fait que répondre aux avances que je lui ai faites. C'est moi la méchante dans cette histoire, je l'ai tenté en me rendant chez lui et en le laissant me faire sienne. Je devrais assumer les conséquences de mes actes au lieu de le repousser. Au fond, même s'il n'a pas beaucoup de tact quand il m'aborde, il vaut toujours mieux que moi et mes décisions de conne. Je le regarde, appuyé contre le mur en face de moi. Puis mon regard accroche les nuages dehors et je frissonne. Tout est noir, la pluie tombe fortement en giflant la vitre. Le bruit me parait assourdissant, mais c'est sûrement le fruit de mon imagination. Je me mord la lèvre et amorce un mouvement vers mon ami.

« Aby...je... »

Je n'ai pas le temps de bouger ou de dire quoi que ce soit de plus. Un éclair traverse le ciel et éclate contre le sol en un énorme BRAAAOUUUUUM qui fait trembler la vitre. Ma réaction est immédiate, incontrôlable. En une fraction de seconde, je me retrouve assise par terre, dos au mur, les jambes repliées contre moi et mes mains devant mon visage. Mes doigts se recouvrent des larmes qui se sont mises à jaillir de mes yeux. Je tremble tellement que j'en ai des crampes. Je mets un long moment à comprendre que le cri qui vient de retentir dans le couloir venait de ma propre bouche. C'est moi qui vient de hurler comme une chochotte. C'est la honte totale, je suis pétrifiée, je ne peux plus bouger, je ne peux plus respirer. Et lui, il est là, à quelques pas de moi, silencieux.

Je n'oublie pas qu'il est le seul à savoir que j'ai une peur panique des orages. Par un fait exprès, un énorme orage avait éclaté quand j'étais chez lui, dans son lit. Il avait alors fait preuve de beaucoup de tendresse pour me calmer. Je ne savais pas qu'il pouvait être si prévenant. Maintenant je sais qu'il en est capable, mais je doute qu'il en ai envie pour autant après ce que je viens de lui lancer en travers de la gueule. Je l'ai blessé et je sais qu'il est capable de bouder très longtemps quand il s'y met. Un autre éclair tombe dehors, encore plus près du château et je sursaute en me crispant à mort. Faites que ça s'arrête, par pitié, arrêtez ça... Je n'en peux plus, je ne supporterai pas un nouvel éclair, assise ainsi toute seule. En plus, j'ai froid installée ainsi contre la pierre. Je parviens après quelques secondes à murmurer de façon éraillée par les sanglots :

« Désolé... »

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Abraxas & Elena

Abraxas fut sortit de sa ''transe'' par le bruit qui lui parvenait de la jeune fille. Elle s'était recroquevillée sur elle-même. L'orage. Quel abruti, il avait complètement oublié que la jeune fille était terrorisée par l'orage. Il avait découvert cela lors des vacances. Au moment où elle était chez lui et que toute cette histoire avait déraillée. Il l'avait alors prise dans ses bras et réconfortée.

« Désolé... »

Le jeune homme ne tient plus et marche vers elle. Il s'accroupit en face de la jeune fille et prit ses mains qui couvraient son visage. Il découvrit avec horreur les larmes qui dévalaient les joues de la jeune fille. Il la prit dans ses bras et caressa ses cheveux dans un geste qui se voulait rassurant.

« Hey, tout va bien, je suis là. Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité. Et... c'est moi qui suis désolé. »

Désolé de lui causer tant d'ennuis. Désolé de se mettre en travers de son couple avec Caleb. Désolé d'être un ami aussi nul et pitoyable. Il n'avait jamais voulu tout ça, et il en était vraiment désolé. Oui c'était elle qui était venue chez lui, mais il avait sa part de responsabilité. Il ne fallait pas qu'elle endosse tout toute seule. De toute façon ce qui est fait est fait et ils ne pourraient rien changer mais s'ils le voulaient.

Il avait mal de voir son amie dans un tel état de faiblesse et de tristesse. Et il était quasiment sûr qu'en pleurant elle laissait aussi toutes ses émotions se libérées. Et il n'y avait pas de quoi avoir honte. Plusieurs personnes pensaient que pleurer était un act de faiblesse. Mais c'était plus un act de courage. Abraxas était quelqu'un de faible. Il n'était même pas capable de dire les choses en face. Il n'était même pas foutu d'être un bon ami. Ni avec Caleb puisqu'il lui piquait plus ou moins sa copine ni avec Elena puisqu'il la mettait dans une situation très délicate. Il ne servait à rien à part attirer des ennuis à ceux qu'il aimait. Il devrait partir, ne plus les approcher. Les laisser vivre leur histoire comme ils le voulaient. Mais il ne le faisait et ne le ferait pas parce qu'il était lâche. Parce qu'il avait une peur effroyable de se retrouver tout seul, sans personne... Voilà sa plus grande faiblesse à lui. Être détesté de tout le monde. Et c'est sûrement ce qui allait arriver si Caleb apprenait toute cette histoire. Il le détesterait et il détesterait peut être même Elena. Et elle se mettrait à le détester pour avoir briser son couple, pour avoir perdu celui qu'elle aime... Il n'était qu'un bon à rien. Parce qu'il n’avait même pas la force de résister au charme que dégageait de la jeune fille. Il ne pouvait pas résister au désir qu'il éprouvait pour elle. Si bien que sûr que si il pouvait. C'est juste qu'il ne le voulait pas. Parce que Abraxas Malefoy n'était qu'un gosse capricieux, égoïste et prétentieux qui ne pensait qu'à lui quitte à faire mal aux autres alors qu'il ne le voulait pas.

« Je suis vraiment désolé »

Avait-il murmuré à l'oreille de sa meilleure amie.

Ma respiration s'apaise un peu lorsque les bras chauds et forts d'Abraxas se referment sur moi avec une douceur surprenante. Moi qui pensais qu'il allait rester contre son mur, à bouder comme un gamin, je me sens stupide et honteuse de l'avoir mal jugé. C'est mon meilleur ami, il ne me laisserait pas dans cet état sans rien faire, même après une dispute. Je m'en rend bien compte maintenant. Ses paroles rassurantes calment mes tremblements et je me sens moins paniquée. L'orage est couvert par le bruit sourd et profond de sa respiration contre moi et mes larmes s'assèchent peu à peu. Ma respiration reste un peu sifflante et mes muscles un peu crispés, mais le pire est passé. S'il n'y avait pas eu la tempête, s'i j'avais été ailleurs que dans ce couloir avec lui, je n'aurais pas fait de tétanie. Mais dans un sens, c'est presque mieux d'en avoir fait une, rien que pour avoir la joie d'entendre les excuses d'Abraxas.

J'ai conscience que ça lui demande beaucoup d'efforts d'admettre qu'il a sa part de culpabilité dans cette histoire, ça lui rajoute de l'humanité et une sensibilité que je dois être la seule à déceler derrière son masque de parfait connard. C'est ce garçon là qui m'a tout de suite plu, il y a six ans, un peu perdu et honteux de ne pas tout savoir. Alors, face à cet aveux des plus touchants, je sens une digue se fendre dans ma raison. Il est si près de moi, si doux, si chaud et si vulnérable - comme moi - que j'ai envie de le serrer dans mes bras. Le peu de volonté que j'avais à rester froide et distante avec lui s'étiole peu à peu. Mon visage s'étire sous un petit sourire tendre et j'ouvre enfin les yeux - encore humides - vers les siens. Je reste une bonne minute ainsi, dans ce silence profond qui veut dire tellement plus de choses que des mots. J'accepte ses excuses, je veux qu'il arrête de s'en vouloir, je veux qu'il réessaye de me séduire. Cette fois-ci, je ne le repousserai pas. J'en aurai ni la force, ni le courage, ni l'envie. Mes pensées s'envolent un instant vers Caleb. Je sais que je vais m'en vouloir de ce qui va suivre.

« Excuses acceptées... T'es génial Aby. »

Je frotte tout doucement le bout de mon nez contre le sien alors que mes bras passent autour de son cou. Je suis bien comme ça, je n'ai plus peur. Les éclairs continuent de frapper les paysages au dehors, mais je m'en fiche, la terre pourrait bien s'arrêter de tourner, rien ne peut me séparer de mon ami à cet instant. Une boule dans la gorge, je cède à ces désirs interdits qui me torturent depuis la fin des vacances. Après tout, je ne fais rien de mal pour le moment. Les meilleurs amis ont le droit de faire des câlins. Je ne l'ai pas embrassé. Pas encore. Je mordille légèrement ma lèvre inférieure et mon coeur s'emballe. Ses doigts glissent dans mes cheveux doucement et par moment ils effleurent ma nuque, me tirant des frissons. C'est stupide, je meurs d'envie de lui dire ce que mon esprit crie si fort en moi. Pourtant les mots me manquent. Alors, dans un ultime excès de folie, je pose mes lèvres sur les siennes, doucement, avec une profonde hésitation. Mais qu'est-ce-que je suis en train de faire de moi ? De Caleb ? D'Aby ? De nous ?

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Abraxas & Elena

Abraxas sent la jeune fille se calmer et s’apaiser contre lui. Il aura au moins servis à ça, à la réconforter.

« Excuses acceptées... T'es génial Aby. »

Génial ? Lui ? En quoi était-il génial ? Il se le demandait bien. Il allait lui répondre quand il sentit Elena bouger contre lui. Il sent le nez de la blonde toucher doucement le sien et une folle envie de l'embrasser le prend. Mais il doit résister. Pour Elena, pour Caleb. Et cela empira quand la jeune fille passa ses bras autour de son cou, et lui passa automatiquement les siens autour de la taille fine d'Elena. Il avait envi de lui dire qu'elle ferait mieux de se reculer avant qu'il ne dérape.

« Elena... »

Mais il fut coupé par les lèvres de son amie sur les siennes. Elles étaient douces et chaudes comme il les aimait. Comme il les connaissaient. Il se recula pour ne pas tenter le diable mais en recroisant les yeux d'Elena il ne pu s'y résoudre et il fondit une fois de plus sur ces lèvres tentantes. Il se releva entraînant avec lui la jeune fille et il la replaqua doucement contre le mur dans leur position initiale sans cesser de l'embrasser. Il caressa la lèvre supérieur d'Elena de sa langue pour qu'elle lui donne un accès à sa langue. Ce qu'elle fit et il pu enfin caresser la langue de la jeune fille avec la sienne. Il se sentait bien et n'avait pas envi que cela s'arrête. Mais comme si quelqu'un en avait après lui, une pensée pour Caleb lui parvient. Il stoppa le baiser pour respirer et aussi pour faire part de ses pensées à Elena. Mais il allait le faire de façon... délicate. Il n'allait pas lui sortir ''Hey ça te dis de tromper ton mes avec moi ?'' sinon il était sûr que cela allait être mort.

Il colla son front à celui de la jeune fille et ferma les yeux tout en la tenant étroitement collée contre lui. Il rouvrit les yeux et planta son regard plein d'envie et de désir dans celui de son homologue.

« Elena, je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir.... alors tu es sûre ? »

C'était une façon de lui transmettre qu'il avait très envi d'aller plus loin avec elle même si il se doutait qu'elle le savait déjà et aussi de lui faire comprendre qu'il ne voulait pas qu'elle l'accuse plus tard, qu'elle le déteste pour ce qu'ils allaient peut être faire et qu'elle était donc consciente de ce que cela impliquait. Il était partagé entre deux émotions. L'envi et la culpabilité. Il avait très envi de la blonde et il ne le cachait pas mais il se sentait coupable vis à vis de Caleb, c'était son meilleur ami. Et si il franchissait le pas une fois de plus avec sa copine, c'est comme si il le trahissait. Mais il ne pouvait s'en empêcher quand il regardait Elena. Il espérait simplement qu'elle savait ce qu'elle faisait.

La folie me frappe comme un coup de masse sur le crâne. Mon sang bouillonne dans mes veines, j'ai la chair de poule à l'idée de ce que je suis en train de faire. Le contact des lèvres d'Abraxas est doux et tendre, puis il se détache un instant de moi et je crains qu'il me repousse. Contre toute attente, ses yeux brûlent d'une intensité que je reconnais parfaitement. C'est de l'envie, pure et dure, un désir charnel qui doit être semblable à celui que je sens dans mon propre regard. Lorsqu'il fond sur mes lèvres une fois encore, son baiser est plus fort, plus appuyé. Lorsqu'il passe sa langue sur ma lèvre, je tremble et accepte avec joie l'invitation. Sans vraiment savoir comment on en est arrivés là, je m'abandonne complètement contre lui. J'oublie tout ce qui nous entoure, le mur, l'orage, le risque d'être surpris. Même ma culpabilité commence à s'effacer. Quelle chance a ma raison face à ce que mon corps réclame ? Aucune.

Mais, aussi vite qu'il s'est jeté sur moi, Abraxas se recule, les sourcils froncés. Je prends une douche froide mentale lorsqu'il me demande si je suis sûre que c'est ce que je veux faire. Je réalise alors que je suis en train d'embrasser mon meilleur ami, dans le dos de mon petit-copain, dans un couloir où n'importe qui pourrait surgir, passant outre mon poste de membre du personnel de l'école qui m'interdit d'avoir de tels rapports avec un élève. Il me manque vraiment une case ! Je rougis brutalement et sent de nouvelles larmes monter à mes yeux. Mon dieu, Caleb, qu'est-ce-que je suis en train de faire ? Une douleur cinglante me coupe presque la respiration. Je suis un monstre cruel et sans coeur. Comment je peux promettre à l'homme que j'aime de lui être fidèle, puis chauffer son meilleur pote pendant qu'il n'est pas là ? C'est inadmissible.

Mon regard troublé plonge dans celui coupable d'Abraxas. Il est d'accord avec moi pour dire que c'est injuste. Si seulement il n'avait pas été l'ami de Caleb, si seulement je n'étais pas tombée amoureuse de lui. Tout aurait été plus simple, on aurait pu coucher ensemble sans tabous, sans complexes. Les choses ont changées à présent. Je ne sais plus du tout où j'en suis. Je reprend mon souffle en posant mon front dans le cou d'Aby. J'essaye de réfléchir à toute vitesse, mais ça me semble durer une éternité. Mon ami attend une réponse que je meurs d'envie de lui donner, mais quelque chose me retient. Un sentiment fort, écrasant, lumineux. L'amour, le vrai, pur et indestructible. L'amour que je ressens pour Caleb. Je sens une larme rouler sur ma joue et s'écraser sur le pull d'Abraxas. Je relève un visage torturé.

« Je suis plus sûre de rien. J'en ai tellement envie... Mais je me sens tellement coupable ! Je... Je voudrais que tu me fasses oublier cette culpabilité, rien qu'un instant. »

Je resserre mon étreinte contre lui, incapable de me détacher de son parfum entêtant et de son corps chaud et musclé. Il n'a aucun point commun avec Caleb, mais j'aime leurs deux styles. Mes lèvres glissent sur le cou d'Aby, déposant des petits bisous, parfois quelques petites morsures délicates du bout des dents. Je remonte peu à peu le long de sa mâchoire et lèche le lobe de son oreille en murmurant, comme une supplication.

« Juste un instant... »

Possession

Abraxas & Elena

Abraxas regretta sa question quand il sentit une nouvelle larme couler le long du visage d'Elena. Il ne voulait pas la faire pleurer. Et il savait très bien qu'elle se sentait coupable vis à vis de Caleb, et lui aussi l'était. Il se sentait mal mais c'était comme ça, il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir du désir vis à vis de sa copine. C'était plus fort que lui.

« Je suis plus sûre de rien. J'en ai tellement envie... Mais je me sens tellement coupable ! Je... Je voudrais que tu me fasses oublier cette culpabilité, rien qu'un instant. »

Il sent la jeune fille le serrer plus fort contre elle, et il la laisse faire. Incapable de la repousser au contraire puisqu'il resserra son étreinte lui aussi. Il était bien incapable de lui dire non maintenant, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait de lui en ce moment qu'il ne broncherait même pas. Surtout lorsqu'il sentit les baisers et les légères morsures dans son cou. Sa respiration s'accéléra et son cœur cogna plus furieusement dans sa poitrine. Il dut se mordre la lèvre inférieur pour s'empêcher de gémir quand la jeune fille remonta le long de sa mâchoire et lécha le lobe de son oreille, qui était un de ses points faibles. Il était excessivement sensible à cet endroit et Elena le savait bien maintenant.

« Juste un instant... »

A partir de ce moment il ne tînt plus et tourna la tête pour attraper les lèvres d'Elena.

« Tout ce que tu veux »

Et il replongea sur ces lèvres. C'était un baiser passionné et dévoreur d'âme. Leurs langues se cherchaient et se retrouvaient sans cesse, dans une danse effrénée. Il se colla encore plus contre le corps fin de la blonde. Abraxas avait de plus en plus chaud et il n'avait à présent plus aucune pensée pour Caleb. Il n'avait plus aucune pensée pour personne. Tout avait disparu à part la personne entre ses bras qu'il embrassait comme jamais. Sa bouche dériva vers sa mâchoire puis vers son oreille qu'il mordilla.

« Ce que tu veux, demande moi ce que tu veux et je le ferais... »

Et il reprit ses baiser dans le cou de la jeune fille cette fois ci. Dont il gratifiait parfois la peau blanche de légères marques rouges. Il laissa toute sa culpabilité s'envoler et il se sentit en fin bien. Il aurait bien le temps plus tard de se sentir coupable pour ce qu'il avait fait. Il aurait le temps plus tard de se détester, de vouloir demander mille fois pardon à son meilleur ami. Plus tard. Là il voulait juste... profiter. Ne sachant pas si c'était une dernière fois ou non. Il savait qu'il ne résisterait pas à l'envi de vouloir recommencer même rongé par la culpabilité. Le désir et l'attraction étaient bien trop forts...

*Désolé Caleb.*

Y a pas photo, si je suis sûre d'être l'âme sœur de Caleb, y a pas de doute que mon corps, lui, a été fait pour aller avec celui d'Abraxas. Chaque contact avec sa peau me fait un effet dévastateur, comme un shoot, me transformant en une droguée qui sait qu'elle va vers sa propre destruction mais qui ne peut pas s'arrêter. Le contraste entre lui qui est brûlant et le mur qui est gelé me file des frissons, mais c'est presque agréable. Les yeux mi-clos, je penche la tête en lui offrant mon cou. Je le sent qui s'amuse à marquer ma peau mais il ne me vient même pas à l'esprit que ça sera dur à expliquer à mon copain plus tard, pour le moment, je profite de l'instant présent. Une morsure plus pincée que les autres me tire un léger gémissement et je me dis soudain que ce n'est pas un endroit agréable pour faire ça. Je suis du genre bruyante dans ce genre de...d'activité. J'ai besoin d'un endroit plus confiné et bien isolé pour en tirer vraiment du plaisir.

Non sans un sourire coquin, je pousse légèrement Aby puisqu'il m'a tellement collée à la proi que j'ai plus de place pour me reculer. Je ris en le découvrant le visage tout roule, le souffle court, les pupilles dilatées et assombries par l'envie. Je dépose un bisou sur le bout de son nez parce que je le trouve chou quand il est frustré que je l'interrompe. Je mordille doucement son oreille et murmure :

« Tu crois pas qu'il existe suffisamment d'endroits plus confortables et plus intimes dans ce château pour ne pas être obligés de faire ça dans un couloir ? »

J'aime bien me montrer perverse et sadique avec lui. Pour le moment ma culpabilité s'est évanouie. Je n'arrive plus à penser à Caleb, même en m'y forçant. Abraxas est là, il s'infiltre en moi par tous mes pores, par tous mes sens, comme un délicieux poison. Au fond, je comprend qu'il me trouve indispensable maintenant. Je suis tout à fait le genre de fille qu'il désire. La garce inaccessible. Je l'embrasse de nouveau et glisse une main sous son haut pour glisser doucement un ongle sur sa peau pâle et douce, plus pour lui filer des frissons que pour le griffer. Du bout des dents, je mordille sa lèvre inférieure.

« Chui sûre que tu connais un coin où je pourrai crier ton nom sans que personne en sache rien... »

Ouh la vilaine.

Possession

Abraxas & Elena

Abraxas sourit contre la peau de la jeune fille quand il la sent pencher sa tête vers l'arrière pour dégager son cou pour laisser le champ libre à Abraxas. Par contre c'est un grognement frustré qu'il laisse s'échapper quand il sent la jeune fille le repousser. Ah non, elle n'allait quand même pas le repousser maintenant alors que Abraxas était en total ébullition. Mais le sourire qui ornait le sourire de la jeune femme le rassura quelque peu ainsi que le petit baiser qu'il reçu sur le nez. Il ferma les yeux quand elle lui mordilla l'oreille.

« Tu crois pas qu'il existe suffisamment d'endroits plus confortables et plus intimes dans ce château pour ne pas être obligés de faire ça dans un couloir ? »

Abraxas sourit lui aussi, très content de cette tournure et de ce changement de situation qui était si loin du début de leur... conversation. Il ne pensait vraiment pas que cela finirait comme ça, mais ce n'est pas lui qui allait s'en plaindre.

« Où tu veux. »

C'est vrai que sur ce point là, Abraxas n'était pas très difficile. Il n'avait pas besoin d'un palace ou autre chose dans ce genre là pour ce genre d'activités. Il pouvait faire ça n'importe où cela ne le dérangeait mais il évitait les endroits où il y avait des gens, ce n'était pas un malade non plus, ni un exhibitionniste. Mais il n'était pas difficile, il n'allait pas demander de lieu précis. Et puis il faut dire que dans l'état où il était, il n'avait pas non plus envi de réfléchir à un quelconque lieu où ils seraient plus à l'aise.

Il frissonna quand la main de la jeune entra en contact avec sa peau bouillante. Elle savait vraiment y faire avec lui. Et honnêtement il préférait cette Elena à l'autre amoureuse et raisonnable avec qui il avait eu à faire un peu plus tôt. Il laisse sa lèvre se faire ''maltraiter'' par les dents de la jeune fille avant de l'embrasser.

« Chui sûre que tu connais un coin où je pourrai crier ton nom sans que personne en sache rien... »

Cette remarque le fit d'autant plus sourire. Il savait par expérience que la jeune fille était plutôt expressive dans ce... sport. Et cela ne le dérangeait absolument pas, au contraire. Il aimait les filles expressives et actives que les silencieuses et passives.

« On va dans tes appartements? »

C'était le premier truc qui lui était passé par la tête. C'était un des trucs pratiques que donnait la fonction de personnel de Poudlard.

L'excitation de mon amant fait plaisir à voir, surtout lorsque c'est en me regardant qu'il devient aussi pressé et passionné. Au fond, même si j'ai l'air plus calme et aguicheuse, le même feu ardent me consume. Si je n'avais eu aucune raison, je l'aurai laissé me prendre là, ici, maintenant, contre le mur en pierre du couloir du cinquième étage. Seulement voilà, ça fait longtemps que je n'ai pas couché avec Abraxas et je ne sais pas encore s'il y aura une prochaine fois, alors je veux profiter à fond de ce qui va se passer. Tout d'abord, je veux pouvoir être sur un lit moelleux où nous pourrons nous entremêler plus facilement et avec plus de confort. Ensuite, je veux un endroit intime et bien isolé où nous pourrons nous aimer tranquillement sans nous inquiéter du reste du monde. Pour moi, le sexe n'est bon que s'il y a possibilité de se former une bulle, un cocon fusionnel loin de toute pollution sonore ou physique. Un petit monde épuré pour deux, en gros.

Abraxas propose mes appartements et je souris. Bien sûr, pourquoi n'y ais-je pas pensé plus tôt ? S'il y a bien un avantage à être membre du personnel de l'école, c'est que je possède maintenant ma propre chambre, ma propre salle de bain, mon propre bureau mal rangé. L'endroit parfait pour le plus sensuel des câlins. Néanmoins il reste un obstacle à franchir vers la liberté et la luxure. La bibliothèque à traverser, sans se faire chopper par ma patronne. Avec l'ouïe fine qu'elle a cette vieille folle, c'est presque mission impossible ! Néanmoins j'ai une idée qui pourrait faire pencher la chance de mon côté. Je souris un peu plus et embrasse une dernière fois Aby avant de le saisir par la main et de l'entraîner rapidement dans les couloirs et les escaliers jusqu'au troisième étage. Dans la bibliothèque, tout est calme, elle est fermée de toute façon. A pas de loups, nous traversons les rangées d'immenses étagères jusqu'à atteindre une petite porte bien cachée dans un coin.

Nous avons passé le plus difficile quand une voix gronde à deux rangées de là. Je sors rapidement ma baguette et jette un sortilège à l'opposé de notre position. Stupide, la vieille fonce avec ses petits talons qui claquent vers le sol. Sa démarche bruyante masque ma voix le temps de prononcer mon mot de passe. C'est une phrase en fourchelangue que j'ai apprise par coeur à force d'entendre ma tante la répéter sans arrêt. je sais pas ce que ça veut dire, mais je trouve que c'est classe à prononcer. La porte grince, indiquant à ma patronne qu'elle a été dupée. Dommage pour elle, le temps qu'elle arrive, porte s'est déjà refermée. Je m'excuserai plus tard avec un argument convainquant. Pour le moment, j'ai mieux à faire...

END

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