Le chant du cygne [PV Chris]

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Aelycia & Chris ♥ - Le chant du cygne
« C'est une chanson douce que me chantait ma maman... »

Aelycia observa attentivement son reflet dans le miroir. Ses fins cheveux blonds lâchés, comme à leur habitude, dans son dos, possédaient des reflets dorés, comme le chandelier posé juste à côté d’elle. Ses yeux bleus étaient pétillants de bonne humeur, mais de grandes cernes sombres gâchaient le tout. Même sa peau, encore rosie par le bain, n’arrivait pas à cacher sa fatigue. Une fatigue due à la nuit blanche qu’elle avait encore passé à ressasser le trop plein de pensées qui la hantaient. Aelycia plissa les yeux, légèrement énervée. Ces derniers temps, elle dormait peu, et pensait trop. Et cela se voyait par les poches noires sur son visage, et son rythme de travail quelque peu ralenti. Heureusement, c’était les vacances, et elle n’avait pas à se presser particulièrement, ni à travailler autant que pendant l’année scolaire ; sauf aujourd’hui, car aujourd’hui était un grand jour.
La jeune femme attrapa un ruban bleu clair, et entrepris de s’attacher les cheveux, afin de changer un peu. Aussi, deux minutes plus tard, fin prête, la demoiselle était coiffée de deux couettes hautes, et vêtue d’une jolie robe bleu assortit à ses rubans, ainsi que de bottines de cette apaisante teinte entre le turquoise et le bleu océan qui colorait les mers des Caraïbes. Des couleurs qui s’accordaient parfaitement avec l’humeur du jour d’Aelycia, qui s’était séparée de toute pensée négative afin de se concentrer entièrement sur le bien de son invité. Elle était joyeuse, presque sur un petit nuage (presque, parce qu’il ne fallait pas trop exagérer non plus, elle était Aelycia Swan tout de même !).
Un petit « plop » sonore retentit, la coupant dans sa réflexion, et une voix aigue s’éleva :

« Maîtresse, Mr Chris est arrivé, il attend devant le portail. Dois-je aller lui ouvrir ? »

Secouant la tête, Lycia se tourna en direction de l’étrange individu tout ridé qui venait de lui parler : son elfe de Maison attitré, Dinny. Elle servait la jeune Gryffondor depuis sa plus tendre enfance, et lui était entièrement dévouée. Aelycia s’était prise d’affection pour cette vieille elfe étrangement autoritaire pour une créature de sa race, qu’elle connaissait depuis bien longtemps et qui prenait grand plaisir à servir la famille Swan, car ils l’avaient toujours bien traités, et ce malgré son statut. Et oui, contrairement à certains sangs purs qui n’avaient aucuns respects pour leurs serviteurs, Lycia et sa famille pouvaient êtres comparés à des anges puisqu’ils n’agissaient pas de manière brutale envers eux. Jamais. De plus, la mère de notre jeune Gryffondor ne l’aurait pas supporté tant cette femme détestait la violence et se battait pour la paix et le libre arbitre. C’était un esprit bien étrange pour l’époque, esprit qui en décontenançait plus d’un.

« Non ça va aller Dinny, merci. Retourne à tes tâches, je vais le faire moi-même. »

S’inclinant respectueusement, l’elfe disparut. Et Lycia se permis enfin de sourire, chose qu’elle s’était empêchée de faire jusqu’à présent. Chris était enfin arrivée. Depuis le temps qu’elle l’attendait !
La demoiselle, l’air soudainement toute guillerette, tout fatigue disparaissant, s’élança hors de sa chambre, traversant presque en courant les nombreux couloirs sans fins de la maison, descendant quatre à quatre les marches menant jusque dehors. Le ciel était d’un bleu aussi éblouissant que sa robe, et le soleil bien jaune et brillant. Mais un petit vent frais persistait, et tout en traversant le sublime jardin aux mille couleurs et formes différentes, Lycia se mis à regretter de ne pas s’être munie d’une veste pour accueillir son ami d’enfance. La jeune fille frissonnait, avec sa tenue légère sur le dos.

Avançant lentement sur l’allée recouverte de galets, Aelycia jeta à peine un regard aux rosiers écarlates de sa mère, qui envahissaient presque la pelouse. Elle vivait ici depuis toujours, et n’y faisait plus vraiment attention, mais la beauté des lieux était toujours la même. Un peu plus à gauche les magnifiques cygnes blancs vivaient leur petite vie, nageant dans l’eau du lac mis à leur disposition. D’autres cygnes, ceux-là taillés dans les arbustes, recouvraient l’ensemble de la propriété. A droite, le glouglou reposant de la fontaine de marbre blanc berçait Lycia, qui souriait comme jamais elle ne le faisait à Poudlard. Et oui, totalement en contradiction avec le caractère que tous connaissaient d’elle, Ae’ semblait calme, détendue, heureuse même. Et pas le moins du monde sévère, ni sérieuse. Quel paradoxe !

Le haut portail de la demeure s’élançait devant elle, structure de métal noir comme l’ébène, surmontée de deux cygnes face à face. Encore fermé, le portail contrastait étonnement avec le reste de l’endroit, les hauts murs blancs de la maison et les couleurs vives et apaisantes du jardin. Mais une chose ne changeait pas : le cygne, emblème de sa famille depuis des centaines d’années lorsque son ancêtre Rodolphus Swan avait été anobli par la reine d’Angleterre. Cela crevait les yeux qu’ils étaient fiers plus que tout de ce signe de leur noblesse, en passant par les cygnes du portail, de la porte d’entrée, ceux vivants dans le lac, et les couleurs rouges des fleurs (le rouge étant la couleur du blason familial).

Aelycia claqua des doigts, et aussitôt le portail s’entrouvrit, laissant juste asser de place pour qu’elle puisse passer de l’autre côté, ou l’attendait un petit garçon aux incroyables yeux bleus et aux cheveux bruns mal coiffés, comme d’habitude. Lycia lui sourit, s’approchant de lui d’un pas dansant, respirant la bonne humeur.

« Chris !! Comment vas-tu ? J’espère que tu ne m’a pas attendu trop longtemps, je finissais de me préparer ! »

Sans attendre sa réponse, la jeune fille blonde le pris dans ses bras et l’embrassa sur les deux joues, avant de le lâcher et de s’éloigner de quelques pas, histoire de le laisser respirer un peu. Sa mère était d'origine française, et elle s'était habituée à embrasser de la même façon.
Elle n’était pas du tout le genre de personne appréciant les contacts physiques continus, mais Chris était l’exception à la règle. Elle le connaissait depuis des années, et ne se lassait toujours pas de passer du temps en sa compagnie. Il était un peu comme le petit frère qu’elle n’avait jamais eu, et elle l’aimait, malgré leur grande différence de caractère, et le fait que Chris parlait souvent pour ne rien dire. Après tout aimer signifiait accepter tous les défauts comme toutes les qualités !

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Chris était partit de chez lui vers 11h00 du matin, il avait quitté son père qui devait partir en voyage d'affaires, pour passer quelques jours chez son amie d'enfance, Aelycia. Il était tellement heureux à l'idée de la revoir, qu'il s'était préparé rapidement dès lors qu'il fut réveillé. La veille il avait déjà préparé sa valise dans laquelle il avait rangé précautionneusement la plume de son amie en l'emballant délicatement; car il s'était souvenue de la recommandation qu'elle lui avait écrit dans sa lettre.

Puis, après s'être installé dans la voiture où le chauffeur de la famille Wade qui avait déjà mis sa valise dans le coffre, l'attendait; ils avaient pris la route pour se rendre à bon port. Tout le trajet se déroulait pour le mieux: le soleil était au rendez-vous, un léger vent rafraichissant leurs permettaient de ne pas étouffé dans cette chaleur et le paysage présent qui les entourait était magnifique d'ailleurs Chris n'hésita pas une seconde à l'observa pendant tout le chemin qu’ils firent. Il ne s'ennuyait guère, la nature l'apaisait. La route n'était pas longue entre les deux propriétés et après une vingtaine de minutes restées assis sans bouger, il arriva devant la grande grille de la propriété Swan. Même si la propriété n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'il était venue, cela l'impressionnait toujours de voir cet immense et beau jardin se dessiner devant ses yeux. Il était émerveillé, et ne manquait jamais d'apercevoir le signe familial des Swan qui était identifiable à n'importe quel endroit de la propriété.

Il descendit alors de la voiture et fit un signe pour indiquer à son chauffeur que ce n'était pas la peine qu'il reste là à attendre. L'homme nommé Alfred, sortit alors la valise de Chris et lui demanda: "Vous ne préférez pas que j'attends avec vous?"
Chris qui ni voyait pas la nécessité lui répondit poliment: "Non, merci, ce n'est pas la peine, mon amie devrait m'ouvrir d'un moment à l'autre."
"Très bien, comme vous voudrez dit alors Alfred en déposant la valise qui était assez imposante et lourde près de Chris (d’ailleurs c’était à se demander si le poids de la valise n’était pas plus élevé que notre petit Serdaigle, qu’avait-il pu bien mettre à l’intérieur ? Cela restait un mystère.). Il remonta ensuite dans la voiture, fit démarrer le moteur puis repartit. Chris le regardait alors s’éloigner, et lorsqu’il ne l’aperçu plus, il sonna à la porte. Aucune réponse ne lui parvint. Alors il resta ici à attendre patiemment qu’on lui ouvre. La gryffondor se faisait attendre. Il s’était assis dos contre le mur de la propriété, lorsqu’il entendit les voix de deux personnes qui parlaient à proximité. C’était les voisins de la famille Swan, des gens moldus. Certaines paroles de leur discution lui parvint très distinct, dont celle-ci qui lui fit éclater une petite bouffée de rire : "Pauvre enfant, il peut toujours attendre qu’on lui ouvre mais il risque d’attendre longtemps ; puisqu’on n’a jamais vu des personnes entrer ou sortir de cette propriété. C’est à se demander si elle est vraiment habitée."
Cela lui remit le sourire, après cette longue attente dont il ne voyait toujours pas la fin, car il savait que les Swan utilisaient la poudre de cheminette pour aller à différent endroit, comme tous les sorciers d’ailleurs.

Enfin, après tout ce temps, des bruits de pas lui parviennent, se relevant alors, il époussète légèrement ses habits pour paraitre plus présentable. Puis relevant enfant son visage, il aperçoit en face de lui son amie. Un grand sourire se trace sur son visage. Il oubli alors toute attente, heureux de la voir enfin. Elle ouvre alors le portail, s’approche ensuite de lui, puis lui dit : "Chris !! Comment vas-tu ? J’espère que tu ne m’as pas attendu trop longtemps, je finissais de me préparer."
Mais le Serdaigle n’a pas le temps de lui répondre, que déjà elle l’a serré dans ses bras. Il a juste le temps de bafouiller un certain bonjour. C’est lorsque la rouge et or s’écarte qu’il peut prononcer ces quelques mots : "Oui, je vais très bien et je suis enchanté d’être là."
Puis après une pause, il décide de finalement ne rien ajouté sur l’attente de la Griffondor, il ne veut pas gâcher le plaisir d’être ensemble.

Les deux avances alors dans le jardin à pas assez lent car Chris l’admire toujours, il se remémore les souvenirs d’eux à chaque endroit et il porte à bout de bras sa valise, ce qui est assez drôle à voir. Aelycia à l’air de le trainer un peu vers la demeure ce qui amuse Chris. Chris a alors plein de sujet de conversation en tête mais pour le moment, il les garde sagement pour lui car il ne veut pas agacer son amie avec ses tas de questions.

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Aelycia & Chris ♥
« C'est une chanson douce que me chantait ma maman... »

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Cette journée était décidément placée sous le signe de la bonne humeur. Le temps étant particulièrement doux pour un mois de mars, et aucun nuage ne se dessinant à l’horizon ; il serait sans doute possible aux jeunes gens de prendre du bon temps dans le grand jardin. Elle savait que celui-ci faisait toujours autant d’effet sur Chris, qui ne se lassait pas d’admirer les merveilles qu’il recelait. Pourtant elle-même avait l’impression de ne plus accorder d’importance à la beauté qu’elle côtoyait tous les jours, ce qui était regrettable. Elle avait l’impression de penser comme une enfant pourri gâtée (ce qu’elle était). Le luxe lui était naturel, le fait d’être servie aussi. Bien heureusement elle avait encore assez de jugeote pour ne pas devenir odieuse avec ceux qui devaient la côtoyer.

"Oui, je vais très bien et je suis enchanté d’être là."

Souriant avec douceur au petit garçon, Aelycia constata avec amusement que sa valise était presque plus grande que lui. Et elle lui semblait particulièrement remplie, alors qu’il ne venait que quelques jours. Cela la faisait bien rire. Le petit Chris devenait de plus en plus coquet, au point qu’il pourrait peut-être la rattraper un jour. Quoique, Aelycia avait toujours porté une attention toute particulière à son apparence. Pas un pli, pas un grain de poussière ne devait être visible. En vraie perfectionniste qu’elle était, et cherchait à faire honneur à ses parents et à la confiance qu’ils portaient en elle en prenait garde à toujours avoir une apparence irréprochable. Tel que l’héritière de la grande famille Swan le devait.

Aelycia, retenant un sourire amusé face à ce contraste de la valise et du garçon pour ne pas paraître impolie (les bonnes manières ne se perdaient pas comme ça), arrêta sa marche en plein milieu du chemin, se tournant complètement vers Chris.

« Laisse-moi te délester de tes bagages. » lui glissa Lycia dans un clin d’œil. Elle savait manier les mots aussi n’avait-elle pas fait l’erreur de lui faire remarquer qu’il avait du mal à la transporter. Elle risquerait de le vexer ce qui serait regrettable (bien qu’un Chris agacé valait le coup d’œil !).

« Dinny. » Aussitôt le petit elfe de maison toute ridée apparut en face d’Aelycia, s’inclinant devant elle puis Chris par respect. « Peux-tu emmener la valise de Chris dans sa chambre ? J’ai bien peur qu’elle ne soit trop lourde pour que nous la montions nous-même dans l’escalier. » demanda d’une voix douce la jeune femme en indiquant du menton la malle encombrante. Sa mère lui avait appris dès qu’elle était en âge de comprendre à quel point les manières avaient de l’importance, encore plus dans la société qu’était la leur : celle des sangs purs. Elle savait comment accueillir un invité dans les règles de l’art et se montrer la plus agréable possible.

Dinny s’inclina de nouveau bien bas ce qui aurait sans doute choqué Lauraleen et Dora. Surtout Laura qui défendait ardemment les droits de ses créatures. Mais même après leur longue discussion, Aelycia ne voyait pas ce que cela leur apporterait de récupérer leur liberté. Elle savait que Dinny était heureuse de servir la famille Swan, c’était une tâche qui lui incombait à elle et à ces prédécesseurs mais qu’ils aimaient autant qu’ils devaient accomplir. Si jamais ils avaient étés libérés de leur travail, qu’aurait-il pu faire, de toute façon ? Ils ne connaissaient que cette vie, naissaient pour servir et prendre soin de leurs maîtres. La logique de Laury échappait totalement à Lycia.

« A vos ordres maîtresse. » L’elfe s’approcha de Chris pour prendre la poignée de la lourde valise dans sa petite main parcheminée et la soulever plus ou moins difficilement. « Vous êtes bien aimable d’avoir accepté de tenir compagnie à ma maîtresse, Mr Chris. » rajoutât-elle d’une voix aigüe avant de transplaner pour répondre aux attentes d’Aelycia, qui leva les yeux au ciel aux paroles de son elfe. Dinny tenait vraiment son travail à cœur. Elle voyait quand elle allait mal, ce qui était le cas en ce moment. Aussi appréciait-elle Chris puisqu’il venait lui changer les idées. C’était vraiment le meilleur elfe qu’elle eut pu avoir, et Aelycia ne savait pas ce qu’elle aurait pu faire sans l’aide de Dinny.

Souriant sereinement au petit garçon débarrassé du poids inutile qui le ralentissait, Aelycia repris sa marche comme si de rien n’était.

« Dinny t'apprécie beaucoup. Tu as de la chance parce que c’est elle qui fait à manger ce midi, elle nous préparera un repas de roi. Maman ne rentrera que tard, il y a eu un attentat de Grindelwald et des sorciers ont étés blessés. Père lui est en mission spéciale, je ne sais pas quand il sera de retour. » expliqua-t-elle d'une voix calme.

Aelycia laissa les derniers pavés blancs du chemin derrière elle, et s’engouffra entre les grandes portes ouvertes pour laisser entrer l’air frais dans la maison. Elle ne voulait pas inquiéter Chris en lui parlant de la guerre ou des dangers que pouvaient encourir ses parents, mais il était en droit de savoir. Après tout il était comme le deuxième enfant du couple Swan, elle ne comptait plus le nombre de fois où ils l’avaient gardé lorsque le père de Chris devait s’absenter. Aussi n’avait-t-elle pas voulu lui mentir. Elle s’inquiétait pour ses parents. Son père pouvait être n’ importe où, risquait sûrement sa vie en menant ses hommes dans le combat. Et sa mère luttait toujours pour préserver les vies endommagées qu’on lui confiait à Sainte Mangouste. Mais elle ne voulait pas se laisser submerger par l’inquiétude, au contraire elle tentait de garder le sourire face à Chris et Dinny pour qu’ils ne découvrent pas sa détresse.
Tout était en train de changer, lentement mais sûrement. La guerre, sombre époque, ne pouvait durer éternellement, même si parfois elle se posait des questions.

Aelycia espérait vraiment que cette journée serait comme les autres, et qu’aucun sorcier vêtue de noir ne viendrait lui annoncer l’assassinat d’un de ses parents parce qu’ils se battaient pour leurs idéaux et l’avenir de leur descendance. La jeune Gryffondor aurait plus que jamais souhaité être en âge de se battre pour rester à leurs côtés et les protéger. Mais elle n’était pas une combattante, mais adolescente faible et inutile. Aussi ne pouvait-elle que se ronger les ongles nerveusement jusqu’à ce que Miranna et Gédéon Swan reviennent à la demeure familiale.

Arrivée au centre de l’entrée recouverte de marbre blanc du sol au plafond, Aelycia se stoppa, interrompant ainsi le claquement de ses talons qui résonnait dans ce grand espace quasi vide. Chassant son inquiétude, elle sourit avec le plus de sincérité possible à Chris. Elle devait le mettre à l’aise et s’occuper de lui comme il se devait ; sans troubler sa vision innocente des choses. Il était encore un enfant et il n’avait pas besoin de se soucier des problèmes des adultes. Préserver l’innocence de Chris –déjà trop mise à mal par la mort de sa mère- était dans ses priorités.

« Nous sommes arrivés. Souhaites-tu d’abord t’installer ou bien remettre cela à plus tard ? Sinon nous pouvons jouer. J’ai acquis plusieurs jeux de société moldus que je n’ai pas encore eu le temps de tester, si tu veux. Sinon nous pouvons nous promener dehors, et nourrir les cygnes. Ou prendre un café à l’extérieur. » Aelycia haussa les épaules en s’entendant énoncer ces vagues activités. Elle ne les proposait que par pure politesse, car Chris connaissait déjà tout ce qu’il y avait à faire dans cette vaste demeure. Elle se rappelait encore des parties de loup-garou qu’ils avaient joués à se poursuivre dans le labyrinthe du manoir (elle gagnait toujours parce qu’elle connaissait toutes les meilleures cachettes et raccourcis). C’était la bonne époque. Celle où elle ne rechignait pas à courir parce que ce n’était pas digne d’une Swan comme elle. « Bien sur tu connais tout ce qu’il t’est possible de faire. Je te laisse le choix. »

Lissant d’un geste mécanique le bas de sa robe, Aelycia sourit à son petit frère de cœur dans l’attente de sa réponse. Elle se sentait toute légère à le retrouver comme au bon vieux temps. Il avait ce pouvoir de la rendre meilleure. Lorsqu’il était dans les parages, elle avait moins l’impression d’être une égoïste sans cœur. Certes elle n’était pas une sainte, ne le serait jamais. Mais s’occuper de Chris depuis toute petite lorsque le manque de sa mère et de son père se faisaient sentir les avaient profondément liés l’un à l’autre. Une affection profonde et indestructible telle qu’il n’en existait que peu. Près de lui, elle était prise d’un instinct maternel, un instinct de protection et de tendresse. Elle ne laisserait jamais rien faire de mal à Chris, la mort de sa mort l’avait déjà tant blessée qu’elle ne supporterait pas de le voir pleurer une nouvelle fois. Elle-même n’avait jamais connu la mort d’un parent proche, mais avec cette guerre et l’attaque de Poudlard, elle avait commencé à réaliser que la faucheuse pouvait à tout instant décider de lui retirer ce qui lui était le plus précieux. Mais si cela arrivait, elle ne se laisserait pas faire.

Malgré sa tendance peu commune pour une Gryffondor de se replier dès qu’elle sentait les ennuis s’approcher, Ae’ ne laisserait rien ni personne prendre ses parents, Chris ou encore Manfred. Ils étaient sa famille, ceux qui comptaient le plus. Elle ferait tous les sacrifices pour eux, le prix de son honneur ou de sa vie n’étant rien comparé à leurs vies à eux. Et même si elle n’était pas la fille biologique des Swan, et que cela la troublait grandement, ils l’avaient élevée comme telle et c’était ce qui comptait. Comme elle avait toujours été aux côtés de Chris, comme une grande sœur protectrice.

Tant de liens indestructibles signifiant tellement plus que sa pauvre hantise du vide ou sa curiosité sans bornes.

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Suivant l’allée menant à la demeure, Aelycia s’arrêta tout à coup nette pour proposer à Chris de lui prendre son bagage. C’était d’ailleurs une très bonne initiative de sa part, car ça permettait au jeune garçon de ne plus subir de douloureuses crampes dans le bras. Mais par politesse le jeune serdaigle lui répondit que c’était une bonne attention mais qu’il ne voulait pas l’embêter. Franchement, en quoi cela aurait pu la gêner ? Ce n’était même pas elle qui lui porterait ça valise ; ce serait l’elfe de maison des Swans. Alors pourquoi renoncer, c’était leur travail d’être au service de leurs maîtres et de leurs invités après tout. Et bien disons que le jeune Wade avait appris à être respectueux de tout êtres avec l’éducation que lui avait fourni ces parents. Mais parfois faire trop de manière peut aussi nous couter quelque chose. Heureusement la jeune fille connaissant particulièrement bien Chris (normal vu le temps qu’ils ont passé ensemble), et eut l’amabilité de demander à ce qu’on lui porte sa valise dans la chambre réservé au garçon, ce qui à son grand enthousiaste lui enleva l’un des plus lourds poids qu’il avait porté jusque-là. En guise de remerciement, il fit alors un sourire à Dinny qui se permit de lui faire part de ses sentiments.

« Vous êtes bien aimable d’avoir accepté de tenir compagnie à ma maîtresse, Mr Chris. »

« Mais c’est un réel plaisir de pouvoir le faire »

répondit-il sagement.

Le bleu et argent appréciait l’attention que portait l’elfe à ses maîtres, en plus d’être soigneuse. Elle savait quand quelque chose n’allait pas chez eux, ce qui montre à quel point elle était attachée à eux.

Lorsqu’elle fut repartit, la valise à la main, Aelycia et Chris reprirent enfin le petit chemin. Arrivant presque à la porte, celle-ci lui dit :

« Dinny t'apprécie beaucoup. Tu as de la chance parce que c’est elle qui fait à manger ce midi, elle nous préparera un repas de roi. Maman ne rentrera que tard, il y a eu un attentat de Grindelwald et des sorciers ont étés blessés. Père lui est en mission spéciale, je ne sais pas quand il sera de retour.»

« Je sais, moi aussi je l’aime bien. Et je suis sûr que le repas sera délicieux. C’est vraiment dommage que tes parents ne puissent pas être là avec nous. »

Répondit-il en retour.

Chris était encore bien trop jeune pour se préoccuper du monde violent qui l’entourait. Il préférait profiter de la vie en s’amusant. C’est pourquoi il ne s’interrogeait encore sur les risques du métier des parents de son amie.

Dès lors qu’ils furent dans le hall d’entrée, la gryffondor l’interrogea sur ce qu’il souhaitait faire en premier lieu. Elle lui proposa plusieurs activités plaisantes qui le laissèrent perplexe tellement il était partagé. Mais finalement, il réussit à faire un choix qui fut des plus couteux pour tout vous dire. Il lui répondit donc :

« Je dois t’avouer que je serais bien tenté pour me balader sous ce doux soleil. Et puis ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas vu les cygnes. Mais avant ça, si tu veux bien j’aimerais aller chercher un objet dans ma valise. »

Cet objet n’était autre que la plume de Focifère qu’elle lui avait recommandé de ramener, avec en plus une encre qui change de couleur. Ainsi, il avait acheté l’encre pour se faire pardonner d’avoir gardé si longtemps la plume.

« T’inquiète pas, je sais ou est ma chambre ; je reviens tout de suite. »

ajouta-t-il.
Je sais ou est ma chambre…pfff, ça c’est ce qu’il disait, car en réalité malgré le nombre de fois qu’il était venu, il réussissait toujours à se perdre. En même temps, le fait qu’il y est beaucoup de pièces dans la demeure, faisait de celle-ci un labyrinthe aux yeux de Chris. Donc oui, il s’aventura dans les couloirs à la recherche de sa fameuse chambre, ce qui fut sans résultat. Et évidemment, il appela peu de temps après la jeune Swan, espérant qu’elle le conduirait à sa chambre.

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Aelycia & Chris ♥
« C'est une chanson douce que me chantait ma maman... »

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Le choix de Chris donna à Aelycia la soudaine envie de rire. Oui, le jeune garçon arrivait toujours à l’éloigner de ses problèmes et à lui faire perdre pour quelques temps ce sérieux si peu ordinaire pour quelqu’un de son âge. Elle retombait dans cette douce enfance ou rien d’autre ne comptait que les jeux… C’était rafraîchissant. L’innocence et la simplicité de Chris la séduirait toujours.

Mais une question demeurait : quel objet devait-t-il récupérer ? Il avait réussi à l’étonner. Haussant les sourcils avec scepticismes, Ae’ hocha la tête pour lui signifier son accord. Vain signe d’ailleurs, puisque Chris était comme le second enfant des Swan. Cette maison, il la connaissait depuis tout petit, alors demander pour s’y déplacer… était aussi logique que de se mettre en maillot de bain un jour de neige. Mais Chris restait toujours aussi fidèle à la politesse et au protocole, même lorsqu’il s’agissait d’Aelycia. Ce qui, d’une certaine façon, attristait la jeune fille, qui aurait aimé qu’il laisse tout ça de côté justement parce que c’était elle… Mais bon, il ne fallait pas trop en demander. Ils étaient des sangs purs, c’était dans leur nature d'être aussi protocolaires.
La jeune fille hocha la tête peut-être un peu trop vivement lorsqu’il lui annonça connaître le chemin de sa chambre. Mais dès qu’il fut détourner, au moment ou plus aucun témoin ne pouvait la voir, Aelycia laissa un grand sourire amusé –et légèrement effrayant apparaître sur ses lèvres. Pourquoi cette réaction ? C’était pourtant simple, Lycia connaissait Chris. Elle savait que malgré toutes ses qualités, il gardait un certain nombre de défauts forts embêtants ; comme son impressionnant débit de paroles, entre autre. Ainsi que son manque total de sens de l’orientation.

Aelycia s’adossa contre le mur, les yeux pétillants de malice. Oh, vous qui lisez ces lignes, je vois déjà votre air choqué. Ne soyez pas si dubitatifs voyons ! Le fait qu’Aelycia (oui, nous parlons bien de la même personne) s’amuse d’une façon si puérile n’était pas totalement loufoque. Juste un peu. Il ne faut pas autant vous étonner, Chris a une bonne influence sur elle. Selon le point de vu.

Avec malice donc, Lycia laissa Chris faire comme bon lui semblait, tout en se doutant qu’il n’allait pas tarder à l’appeler. Bingo. Il avait un don fort particulier, celui de s’égarer au moins une fois à chacun des séjours qu’il passait dans cette propriété. Ce qui n’était pas si étonnant au vu de la taille de l’endroit.
Répondant à la voix lointaine l’implorant, Aelycia retrouva le petit garçon aux yeux si bleus à un étage de l’endroit où il devait se rendre. Comme elle s’y attendait. Ae’ réfrénait comme elle pouvait l’éclat de rire qui menaçait. La scène était cocasse : Chris, l’air gêné, embêté et un peu inquiet ; à côté d’une Aelycia souriante et détendue. En effet, elle avait bien pris son temps pour le rejoindre, simplement pour savourer son expression. Et elle valait le coup.

« Eh bien, eh bien, Chris. Tu avais l’intention d’"emprunter" quelque chose à père ? » Ils se trouvaient devant une belle porte de bois ouvragée menant au bureau du père d’Aelycia. A cette pensée, celle-ci se sentit défaillir à nouveau, assaillie par de sombres souvenirs. Elle ne voulait plus penser à la découverte qu’elle avait faite dans cet endroit. « Tu aurais dû me le dire, j’aurais pu t’aider ! »

S’approchant encore du garnement pour lui ébouriffer les cheveux d’un geste affectueux (Dieu qu’elle adorait la pagaille qui régnait maintenant dans ses mèches noirs !), Aelycia attrapa son bras pour le tirer derrière elle.

« Allez, viens, ta chambre est de l’autre côté, bêta. La prochaine fois, mets de côté ta fierté et demande à ce qu’on te guide, imagine si je ne t’avais pas retrouvé avant le soir… »

Pendant qu’elle parlait, ils avaient parcourus plusieurs couloirs et montés un étage ; et elle s’était arrêté devant une autre porte, regardant Chris avec un sérieux bien éloigné de ce qu’elle ressentait.

« …Avec cette chaleur, tu pourrais avoir fait un malaise, ou encore finir dessécher comme les momies que l'on trouve en Egypte. »

Que c’était amusant de se moquer de lui. C’était bien le seul avec qui elle se le permettait. Et puis c’était un peu son rôle de grande sœur de prévenir. Un pareil accident pouvait toujours arriver (aussi incongru cela paraisse-t-il) ; et elle ne voulait pas qu’il se retrouve totalement perdu dans ces couloirs, au risque de rentrer dans une pièce défendue. Il y en avait plusieurs, comme le bureau de son père, les cuisines ou pire, l’atelier de sa mère. C’était un lieu dangereux car cette dernière y faisait toutes sortes d’expériences avec des produits plus ou moins dangereux pour trouver des remèdes et assouvir sa soif de savoir. Et non, la fameuse curiosité d’Aelycia ne venait pas de nulle part.

« Bien, nous sommes arrivés. Après vous, monsieur. » déclara-t-elle avec une fausse cérémonie.

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Aelycia le connaissait bien à force, et c’était certainement douté qu’il allait rapidement l’appeler à son secours. Alala, heureusement qu’elle était là…qu’est-ce qu’il aurait bien pu faire s’en elle sinon ? Certainement pas grand-chose.^^
En tout cas la miss, semblait n’avoir pas eu de mal à le rejoindre même si pour le petit Serdaigle l’attente de sa venue lui parut bien longue. Il était inquiet et lorsque celle-ci lui tira un sourire en coin qui voulait s’en doute signifier c’est pas étonnant ; il se sentit un peu embarrassé et ne manqua pas de regarder ses pieds.
Par bonheur la gryffondor su remettre la bon humeur en s’exclamant avec ironie :

« Eh bien, eh bien, Chris. Tu avais l’intention d’"emprunter" quelque chose à père ? »

Elle se moquait gentiment de lui et ne sachant quoi répondre, il lui donna un petit coup d’épaule qui voulait dire « oh c’est bon ! », puis souffla doucement pour marquer son impatience de changer de sujet et d’arriver enfin à sa chambre. Alors elle ajouta :

« Tu aurais dû me le dire, j’aurais pu t’aider ! »

C’est vrai, elle avait raison : il aurait dû être raisonnable, plus réfléchis et demander au lieu de joué au héro et de se retrouvé une fois de plus dans ce pétrin ou il se sentait toujours mal à l’aise. Mais c’était plus fort que lui.

Enfin, lorsqu’elle allait le guider, elle se mit à lui écheveler les cheveux auquel il répondit par une grimace, juste avant qu’elle l’emporte en le tenant par le bras.

« Allez, viens, ta chambre est de l’autre côté, bêta. La prochaine fois, mets de côté ta fierté et demande à ce qu’on te guide, imagine si je ne t’avais pas retrouvé avant le soir… »

Pendant qu’ils traversèrent plusieurs couloirs, Chris se rendit compte qu’il était arrivé quand même assez loin de son but, il n’était pas tout à fait à la porte à côté : c’était le cas de le dire. Peut-être que grâce à cette constatation il retiendrait la leçon et demanderait qu’on l’aide dès le début. Mais à mon avis ce n’était pas gagné d’avance, vu l’entêtement qu’il y avait déjà mis auparavant à retrouver sa chambre.
Et puis il fallait avouer, que serait-il devenu si elle ne l’avait retrouvé avant ? Il fallait réellement qu’il réfléchit avant de foncer la tête baissé car ça pourrait peut-être lui jouer des tours par la suite, qui sait ?

« …Avec cette chaleur, tu pourrais avoir fait un malaise, ou encore finir dessécher comme les momies que l'on trouve en Egypte. »

Rien qu’à l’idée d’y songer, il se promit d’y réfléchir pour la prochaine fois et après avoir poussé un petit éclat de rire, il hocha la tête afin de lui dire qu’il avait entendu son conseil et qu’il se promettait de méditer dessus.

« Bien, nous sommes arrivés. Après vous, monsieur. »

Il voyait bien qu’elle se moquait de lui, mais pour continuer sur ce petit jeu, il répondit :

« Vous me faites un bien grand honneur, mademoiselle. »

Et il alla récupérer la plume de son ami accompagné de l’encre acheté exprès pour se faire pardonner de l’avoir gardé en sa possession aussi longtemps soit-il.
Puis oubliant la précédente cérémonie, il lui déposa dans ses mains en disant :

« Tiens, c’est pour toi…il y a ta plume en plus d’une encre que je t’offre pour te remercier de me l’avoir prêté. »

Invité

Aelycia & Chris ♥
« C'est une chanson douce que me chantait ma maman... »

CRÉDIT - CSS

Aelycia attendit avec une certaine curiosité de voir ce qui pouvait bien pousser Chris à aller ainsi fouiller dans ses affaires. Alors qu’il lui remette cette fameuse plume qu’elle lui avait réclamé (avec quelques menaces, certes) par lettre ; c’était une heureuse surprise.

« Je ne croyais pas que tu y penserais, petit-frère. » dit-elle en attrapant doucement les deux présents. La longue plume éclatante était comme neuve, il semblait que Chris ait prit compte de ses menaces dans le cas où il l’aurait abîmé. C’est qu’une plume de Focifère achetée lors d’un voyage en Afrique, et ce seul objet coûtait une petite fortune du fait de la difficulté de récupérer une plume de l’oiseau sans devenir complètement fou. Bien que maintenant, les prix commencent à baisser, des petits malins ayant pensés au sortilège de mutisme et à son utilité dans ce cas.

« Merci Chris, tu es un amour. Je commençais justement à manquer d’encre. » lui dit-elle dans un sourire, avant de lui ébouriffer les cheveux à nouveau, pour la forme et pour l’embêter.

Prenant grand soin de ne pas faire tomber les deux objets, Aelycia sortit de la pièce pour entre dans la chambre voisine, la sienne. Tout ici était parfaitement propre et rangé, tout avait sa place même les objets les plus tarabiscotés (qu’était-ce donc que ce mini-crâne rouge là-bas ?! et ce.. cette écaille non identifiée ?!!). La jeune fille fit glisser une teinture qui était en fait un rideau pour dévoiler une petite alcôve ou étaient entreposés une bonne cinquantaine de plume et d’encres différents. C’est qu’Aelycia en faisait la collection, et ne manquait jamais d’en ramener de nouveau à chaque fois qu’elle partait en vacances. Elle y déposa les deux nouveaux rapidement avant de ressortir pour ne pas faire attendre Chris.

« Bien, et si nous allions rendre visite aux cygnes ? Ils vont s’impatienter sinon. »

Au bout de quelques minutes de marche silencieuse, Ae’ glissa un coup d’œil vers le jeune garçon à ses côtés. Il avait encore grandit, à croire que son père lui avait fait boire une potion de pousse-rapide. Merlin que c’était effrayant la vitesse à laquelle il grandissait, bientôt il risquait de la dépasser ! Bon, peut-être pas, il lui restait une bonne marge avant ce moment fatidique. Mais il n’empêche qu’Aelycia aurait préféré garder le garçonnet haut comme trois pommes qu’elle prenait dans ses bras d’enfants pour le ramener lorsqu’il était trop fatigué. Seul effort qu’elle acceptait de faire.

« Chris… dis-moi, j’ai cru comprendre que tu t’intéressais à quelqu’un… hm ? » demanda-t-elle avec une curiosité mal dissimulée. Bien sûr qu’elle savait déjà tout ce qu’il avait à savoir (elle le surveillait assez pour connaître la plupart de ses fréquentations (certaines qui ne lui plaisaient pas du tout d’ailleurs), et était assez observatrice pour le déduire facilement). Mais elle voulait l’entendre de la bouche de Chris, parce qu’il était comme son frère et qu’il était sincère avec elle (bien que la réciproque ne soit pas toujours vraie!).

Invité

Le temps de chercher dans sa valise l’objet en question, des regards piqués par la curiosité s’étaient posés dans le dos du Serdaigle…

« Je ne croyais pas que tu y penserais, petit-frère. »

avoua Aelycia en apercevant la précieuse plume que Chris lui avait tendu quelques minutes plutôt. Bien que personne n’émit de mot à propos de l’état dans lequel avait été restituée la plume, Chris avait bien vu le coup d’œil rapide qu’avait jeté son amie et n’avait eu alors aucun mal à comprendre qu’elle l’inspectait pour vérifier qu’elle n’était pas abimée. Nul besoin d’être nécessairement perspicace pour deviner cela avait-il pensé.
Après tout ce geste d’Ae’ qu’on aurait pu qualifier de réflexe était son droit le plus légitime, et puis quiconque portait un minimum d’attention à ses affaires aurait pris cette habitude. C’est pourquoi Chris ne releva pas ; il savait qu’Aelycia n’avait en aucun cas cherché à le vexer par son attitude, pour la connaitre depuis plusieurs années.

«-Merci Chris, tu es un amour. Je commençais justement à manquer d’encre.

-Je suis content de t’être utile alors, Ae ! »

répondit-il en échangeant un sourire.

Alors que la Gryffondor était partit rangé soigneusement la plume et le présent dans sa chambre, Chris en avait profité pour pencher, à son tour, la tête dans l’encadrement de la porte, ce qui lui permettait ainsi de guetter le retour de la jeune fille plus facilement. Il n’eut d’ailleurs pas à patienter bien longtemps puisque la rouge et or le rejoint peu de temps après.

-Bien, et si nous allions rendre visite aux cygnes ? Ils vont s’impatienter sinon.

-Tu as raison dépêchons nous !

répondit-il avec une certaine conviction qui réveillait la joie qu’il se faisait de cette promenade, tout comme son visage pâle ou l’on pouvait discerner ces yeux pétillant et un large sourire, reflétant l’innocence des petits et cela malgré ce qu’il avait pu traverser.
Marchant à présent pas à pas, l’un à côté de l’autre ; Aelycia en profita pour le questionner.

« Chris… dis-moi, j’ai cru comprendre que tu t’intéressais à quelqu’un… hm ? »

La jeune fille avait effectivement raison : il s’intéressait à une jeune fille en particulier ou plutôt il avait un béguin pour Britanny, une camarade d’un an de plus que lui. Mais comment était-elle déjà au courant alors qu’il ne l’avait communiqué à personne (à moins que ça mémoire lui jouait des tours).

« Hein ? Qui t’as dit ça ? »

l’interrogea-t-il bêtement avant de croiser son regard et de comprendre.
La question ne se posait pas : Aelycia était elle-même, et il ne fallait pas chercher bien loin pour se rappeler que rien ne lui échappait de par sa curiosité. Chris savait instantanément qu’il ne servait à rien de garder cela pour lui et de jouer au plus malin, si elle connaissait une partie autant qu’elle sache le tout (si ce n’était déjà pas le cas…).

« Oui, bon c’est vrai et alors, ça ne t’ai jamais arrivé ? »

Il s’était d’abord exprimé timidement en regardant ses pieds puis avait relevé la tête pour mieux voir qu’elle serait sa réaction. Il avait en quelques sortes retournées la question à son avantage, ce qui lui permettait de ne pas tellement s’étendre sur le sujet. Mais il était à peu près certain qu’Ae ne le laisserait pas aussi rapidement tranquille.

Hs:n'étant nullement à jour, j'ai essayé de me dépêcher Rolling Eyes

sinon, il va falloir qu'on mette le turbo pour cloturer ce rp qui datte depuis un certain temps Razz

Invité

Aelycia & Chris ♥
« C'est une chanson douce que me chantait ma maman... »

CRÉDIT - CSS

« Hein ? Qui t’as dit ça ? »

A cette question innocente, Aelycia retint un petit rire amusé. Amusant comme toujours; elle aimait le regard encore enfantin de son Chris. Prenant un faux air sérieux, elle déclara :

« Secret professionnel. »

Comme si elle avait eu besoin de quelqu'un pour apprendre que son frère de cœur avait un béguin. La jeune Gryffondor pouvait se vanter d'avoir un excellent sens de l'observation, mais plus elle connaissait la personne plus il lui devenait simple de cerner ses réactions. Elle avait bien remarqué les regards "furtifs", les vaines tentatives de Chris pour l'aborder, ses grands sourires béats quant elle l'approchait... Dommage pour Chris, par contre, c'est que les réactions de sa muse étaient très loin des siennes. En fait, il semblait qu'elle ne remarquait même pas son existence...
...ce qui donnait comme une impression de déjà vu à Ae'. Chris ne s'en rendait pas encore compte, sans doute, mais elle, elle connaissait cela. Avoir le béguin, tomber amoureuse de quelqu'un qui ne la remarquerait jamais... Oui, elle savait ce que cela faisait. Elle savait aussi qu'elle ne voulait pas que Chris subisse la même chose qu'elle. Qu'il devait trouver un nouvel intérêt, et pas cette gamine immature, brusque et peu fiable de Brittany Carlson. Cette gamine était une véritable plaie, mais si en plus son Chris avait la mauvaise idée d'en tomber amoureux... Aelycia sentait son inimité pour l'autre Gryffondor décupler. Mais malgré tout, elle ne pouvait pas le dire clairement au Serdaigle, au risque de le blesser. Il fallait qu'il s'en rende compte par lui-même, comme cela elle serait là pour le consoler. Sinon... Il fallait qu'il ait plus de cran qu'elle. Qu'il ose se déclarer une bonne fois pour toute, peut-être que ça agirait comme un électrochoc sur sur Carlson... Enfin il ne fallait pas oublier le facteur le plus important : la rouge et or n'avait d'yeux que pour ce Serpentard, Darryl Applegate. Ce qui compliquait encore les choses. Aelycia pinça les lèvres, l'esprit en ébullition. Elle n'était vraiment, vraiment pas douée en relations humaines, et n'avait aucune idée de ce qui serait bon ou non pour Chris.

Perdue (encore une fois) dans ses réflexion, ce fut un retour brutal à la réalité que l'interrogation de Chris. Aussitôt, l'expression d'Aelycia s'assombrit d'une façon assez significative, et elle détourna le visage de façon à ce que Chris ne puisse rien remarquer. Le cœur battant, elle serra les lèvres.

« Mon petit oisillon à les serres acérées à ce que je vois... » murmura-t-elle d'une vois basse. Oui, à force de la considérer comme un faible garçon qu'elle devait préserver de tout, Aelycia en oubliait presque que Chris était à Serdaigle, et pas pour rien. Il était jeune, mais futé. Il la surprendrait toujours, elle n'avait absolument pas vu venir cette réplique. L'image de ce garçon ombrageux et inaccessible qu'évoquaient les paroles de Chris lui serraient douloureusement le coeur. Malheureusement, si. Elle avait connu ça, et le connaissait encore. Et pourtant, Aelycia c'était jurée de ne pas tomber amoureuse, jamais, parce que ça finissait toujours mal d'une manière ou d'une autre. Mais, ça lui était tombé dessus, comme ça, tel un couperet bien affuté, ses sentiments envers Manfred avaient changés. Chris avait inconsciemment frappé juste, elle devait vite trouver une parade. Heureusement, Ae' était devenue maître dans l'art de détourner l'attention d'elle-même.

« Tu sais, de tous les problèmes, l'amour est de loin le plus compliqué. Tu le comprendras bien assez tôt. J'espérais pouvoir t'aider avec mes quelques connaissances en la matière... si tu le veux. » Ayant repris le contrôle de son corps, Ae' offrit un sourire (pas très sincère, mais c'était déjà ça) au garçon. Elle voyait l'amour d'une manière très académique, les romans à l'eau de rose n'ayant jamais été son truc (c'est qu'elle était plus analyses complexes et incompréhensibles pour le commun des mortels); mais pour Chris et tenter de le sauver du chagrin, elle pouvait faire des efforts. Il devait y avoir un vieux Roméo et Juliette qui traînait quelque part...

« Tu sais que tu peux avoir confiance en moi. Ca fait toujours du bien de se confier à quelqu'un, je t'assure. »

Aelycia sourit légèrement : oui, maintenant, elle le savait. Pendant des années elle avait cru qu'il était mieux de garder pour elle tout ce qu'elle pensait, ressentait... Mais récemment, avec cette découverte sur sa naissance, elle s'était retrouvée confrontée à un dilemme. Se confier à Dora, ou continuer à broyer du noir. Elle avait choisit, exceptionnellement, cette première option. Et d'une certaine façon, cela l'avait aidée, à se libérer en quelque sorte de ce fardeau. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle allait du jour au lendemain changer toutes ses habitudes, non, elle resterait sans doute toujours cette fille renfermée et distante. Mais ça l'avait aidé, à un moment ou elle en avait eu besoinL D'ailleurs il lui faudrait trouver un cadeau pour Dora. C'était une amie en or.
La gryffondor se stoppa finalement en face de l'étang paisible ou se prélassaient les cygnes. Qui, dès qu'ils les virent, se précipitèrent vers eux dans l'espoir d'obtenir des friandises. Aelycia sortit de sa poche un petit sachet qu'elle tendit gracieusement à Chris.

« Comme je pense que tu as oublié de leur ramener à manger... » lui dit-elle, sachant que Chris pouvait être vraiment tête en l'air parfois. Elle semblait détendue, mais à vrai dire elle espérait vraiment que Chris allait parler de lui et qu'il oublierait le fait qu'elle avait habilement détourné la conversation. Il n'était pas crédule, mais elle avait beaucoup d'influence sur lui, donc ça devrait aller...

Invité

Une fois son béguin dévoilé d’une manière assez sous-entendu, Chris avait renvoyé la balle à son amie avec une question qui lui était quelques peu déroutante. C’était comme un coup de choc dans la poitrine. Mais Chris n’en était encore pas conscient. A vrai dire il avait plus lancé cela par hasard pour se sortir de la situation dans laquelle il se trouvait. Ce sentiment d’oppression le gênait terriblement. Il sentait la chaleur bouillir en lui, et commencer à lui monter au joues. Ce n’était alors sans aucunes arrières pensées qu’il avait questionné la Gryffondor.
Malheureusement cette dernière avait réagi tout autrement en pesant qu’il avait vu juste. Elle avait détourné le regard et avait fini par répondre.

« Mon petit oisillon à les serres acérées à ce que je vois... »

Mais Chris n’avait pas su déterminer seul ce qu’elle avait voulu dire, c’était comme si un message lui était indirectement destiné, un de ses messages qui sont indescriptibles lorsqu’on n’approche pas encore l’âge mur. Et malgré qu’il soit bien moins curieux qu’Aelycia, cette remarque le laissa perplexe et l’intrigua.

« Je ne comprends pas. Que veux-tu dire par là ? »

En mettant carte sur table, le Serdaigle avait également mis la machine en route chez Aelycia qui ne perdit pas de temps pour le mettre en confiance et dans ce sentiment de sécurité.

« Tu sais, de tous les problèmes, l'amour est de loin le plus compliqué. Tu le comprendras bien assez tôt. J'espérais pouvoir t'aider avec mes quelques connaissances en la matière... si tu le veux. »

Elle voulait que son frère de cœur s’ouvre à elle, et le gamin l’avait bien saisit. Quelle autre signification aurait pu avoir ces belles paroles en même temps? Alors encore un peu déconcerté, il se força à lui donner un sourire pour lui montrer qu’il appréciait sa gentille offre et l’attention bienveillante qu’elle lui prêtait.

« Tu sais que tu peux avoir confiance en moi. Ça fait toujours du bien de se confier à quelqu'un, je t'assure. »

Chris hocha la tête, il savait qu’elle avait raison. Et puis à quoi aurait servi de garder tout pour sois quand il pouvait partager ses ressentis ? Le mieux était qu’il se confie entièrement, car au moins on pourrait surement le guider. Et puis, à en croire les répliques de son amie, Ae devait avoir acquis une certaine expérience avec les années. Elle s’aurait forcement le conseiller. De toute façon si ce n’était pas le cas, il n’avait plus rien à perdre maintenant…

« Je sais…Merci Ae…mais je ne vois pas tellement ce que je pourrais te dire…elle est jolie…et puis elle a l’air très sympathique…mais j’ai beau essayer de lui parler, je n’y arrive pas. Elle n’est jamais seule…tu vois ? En plus je doute qu’elle m’ait déjà remarqué ne serait-ce qu’une fois…Elle est bien trop occupée…D’ailleurs tu penses que ça serait une bonne idée si je demande à Melody ce qu’elle (Brittanny) pense de moi ? »

Il espérait sincèrement qu’elle pourrait l’aiguiller…Seulement pour l’instant, il devrait patienter (ce qui laisse à Aelycia le temps de choisir ses mots pour lui répondre) car étant arrivé à bon port, les cygnes c’étaient approchés d’eux : quémandant ceux à quoi ils étaient habitués. Et heureusement l’amie de Chris avait pensé à tout.

-Comme je pense que tu as oublié de leur ramener à manger...

-Merci

répondit-il en saisissant une bonne poignée dans le sachet de friandises qu’elle lui avait tendu plutôt.

HS: désolé pour la fin, j'ai pas tellement avancé dans le rp, car j'arrivais pas à m'y prendre bien...

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