Les ténèbres de mon coeur } Jo Benett

« Les ténèbres de mon coeur... »

Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle se trouvait là... Deux jours? Trois jours? Plus? Bougeant légèrement, elle ramena ses bras plus proche de sa poitrine, enfouissant sa tête dans le creux formé par ses mains. Désespoir.

Allongé à même le sol, le corps est parcourut par un léger frisson avant que la respiration, encore troublée il y a quelques minutes, ne se calme et retrouve un rythme plus lent et posé. En se rapprochant un peu, on peut deviner sous les mèches défaites et ébouriffées des sillons humides qui n'ont pas finit de sécher, ondulant sur la peau pâle de ses joues. En plus sale. L'humidité de ce jour pluvieux s'en est allée petit à petit. La boue y est restée, accompagnée depuis par la poussière qui se retrouve un peu partout ici. Un lieu à l'image de l'état d'esprit de son occupante. Sombre. Froid.

Elle s'est enfuie. Réfugiée d'honneur de ce royaume de pierre et d'obscurité, elle laisse passer le temps, n'arrivant pas à se défaire de sa prison de regrets et de douleur. Et elle ressasse, encore et encore, sans trouver d'échappatoire, d'excuse et encore moins de rédemption. Elle ressasse jusqu'à l'épuisement et jusqu'à ce que ses larmes rendent ses yeux douloureux. Et alors elle finit par s'endormir, plongeant dans un sommeil agité de cauchemar, avant de recommencer cette boucle infernale.

Si elle se trouve à cet endroit cependant, c'est qu'il y a une raison. Une logique. Un être. Tom. Ou plutôt Voldemort. Le fuir pour ne plus entendre ses ordres. Le fuir pour ne plus avoir à refaire les mêmes actes. Le fuir, tout simplement. Et attendre, anxieuse, le moment où tout se finira. Car elle doute. Techniquement, il ne lui a pas donné l'ordre de venir vers lui lorsque la Marque se manifesterait. Mais c'était en quelque sorte explicite. Alors que se passera t-il, lorsque la douleur sur son avant-bras se fera ressentir, et qu'elle refusera de bouger? Sera t-il la fin? Ce serait si ironique. Tuer quelqu'un et mourir ensuite. Alors qu'elle aurait put mourir en le prévenant, qu'il puisse avoir une chance, au moins, de rester en vie...

Car Olive en est arrivée à se demander si elle a fait le bon choix ce jour-là. Sa vie était condamnée à l'avance. Et il lui restait encore tant d'année à vivre... Au nom de quoi peut-elle décider que ses minuscules années à elle sont plus importante que sa vie entière? Sa question reste sans réponse, et la boucle cauchemardesque reprend son cours.

A chaque fois, elle le revit. Ce moment si particulier, qui reste gravé dans ses souvenirs jusqu'au moindre petit détail. Cette rue de Pré-au-Lard qu'elle risque d'éviter toute sa vie. Cet éclat d'incompréhension dans les yeux de Morgan. Cette colère impuissante, puis cette résignation. Ces essais infructueux. Ses larmes. Et puis l'éclair vert. Ce corps sans vie qui s'écroule. Ce dégoût immédiat. Ce besoin impératif de se débarrasser de cette baguette.

Et puis le vide. L'automatisme qui a enfoui ses sentiments trop violent pour être acceptés. Le transplanage au Chemin de Traverse. Le passage dans ce bar, où elle n'a rien consommé. Se faire voir. Alibi. Ce retour chez elle, en toute discrétion. Ces gants noirs qu'elle a enlevés avant d'aller les enterrer dans la propriété. Comme l'on enterre une personne. Ce regard voilé, lorsqu'elle est monté dans sa chambre dont elle n'est plus sortie. Ce regard, qui ne l'as pas quitté jusqu'à ce qu'elle se rende à l'enterrement.

Un sursaut fait bouger son corps. Les cauchemars viennent de commencer... D'ici peu, elle va se réveiller en sursaut. Pour recommencer la boucle. Engrenage infini qui semble ne pas vouloir la lâcher, l’entraînant toujours plus profondément.

Olive avait disparu et toute la famille avait été réquisitionné pour partir à sa recherche. Ce n'est pas que cela barbait Jo, mais elle n'avait pas trop envie de braver la nature et les éléments pour sa cousine. Sa mère n'avait pas compris, elle les croyait proche, cela avait été le cas, à une époque... lointaine. Enfin, elle avait quitté la maison, en traînant à moitié les pieds. Ça se trouve, Olive coulait des jours heureux avec son amoureux sur une île paradisiaque sans avoir prévenu personne. Jo avait toujours trouvé bizarre qu'elle ne vienne jamais la voir chez elle. Enfin elle marcha un moment dans les bois, puis se mit à écouter les oiseaux chantaient, et à cueillir des fleurs. De toute façon, elle pouvait faire les deux, non? Elle remarqua une grotte, et soupira, en se disant qu'il faut qu'elle aille voir si Olive ne se trouve pas là-haut. Elle fit comme elle pu pour monter le long de la pente raide. Trois jours qu'Olive avait disparu, si elle n'était pas sur son lit, c'était inquiétant! Elle entra enfin dans la grotte et vit une forme recroquevillé sur le sol. Elle mit quelques secondes à reconnaître sa cousine, mais c'était bien elle...

"Olive?" appela doucement la jeune fille en s'approchant doucement vers elle. Jo se prit les pieds dans un petit rebords de pierre, et faillit tomber, elle se rattrapa aux parois de la grotte, où elle s'écorcha la main.
"Aie" fit-elle en serrant le poing pour calmer la douleur. Elle porta ses yeux sur Olive, qui était maintenant réveille. Son regard était plutôt vide, et ses joues étaient recouvertes de larmes encore humides. Ses cheveux étaient ébouriffés, et elle ne devait pas avoir vu le soleil depuis des jours, tellement elle était encore plus pâle que d'habitude. Qu'est-ce qui était arrivé à sa cousine? Jo ne savait pas si cela l'intéressait ou pas. Apres tout, elle n'était plus vraiment amies, elle fouilla dans son sac, et sortit un mouchoir qu'elle tendit à sa cousine.
"Tient" fit-elle, puis elle fouilla à nouveau dans son sac pour sortir des madeleines que sa mère avait fait quelques heures plus tôt pour le repas. "Tu dois avoir faim" dit-elle en lui tendant les gâteaux.

« Les ténèbres de mon coeur... »

Elle revivait à chaque fois la même scène. Celle où tout avait pris fin, si rapidement. Elle s'était accrochée à sa mémoire, telle une tâche indélébile qu'on ne peut faire partir. Et dans ses cauchemar, elle remontait à la surface, identique en certains points, différente en d'autres. Certains éléments venaient l'enjoliver. La présence d'un Tom ricanant, des ombres qui se mouvaient près d'elle et qui l'encerclaient, ce genre de chose que seuls les rêves peuvent créer là où le souvenir est trop net pour être modifié. Soudain, l'éclair vert qui illumina son rêve la tira trop brusquement du sommeil, la faisant se raidir de tout son corps. Ses paupières grandes ouvertes sous le coups du choc se refermèrent péniblement alors qu'elle se recroquevillait en gémissant.

- Olive ?

Un mot, dans cet univers froid et silencieux lui parut tout d'abord absurde. C'était sans doute son esprit qui lui jouait des tours. Son prénom... Un bruit de chute et de pierre qui roule la ramena plus ou moins à la réalité. Il y avait bien quelqu'un, qui s'était aventuré ici. Elle ne voulait pas qu'on la voit dans cet état lamentable. Non... Elle voulait qu'on la laisse tranquille, qu'elle finisse ses jours seule dans cet endroit sombre, sans que quiconque ne puisse s'approcher. Qu'elle puisse faire son deuil, qu'au fond elle savait irréalisable. Une sombre pensée vint l'assaillir. Et si c'était Tom? Une boule lui serra immédiatement les entrailles, la faisant angoisser. N'osant plus bouger, elle laissa le temps faire son œuvre.

Mais ce n'était pas Tom. Non. C'était une silhouette familière qui se tenait là, de plus en plus proche d'elle. Elle lui tendit un mouchoir, qu'elle posa plus dans la main d'Olive que cette dernière ne fit l'effort de le saisir. Amorphe, elle se contenta de serrer les doigts au contact du tissu. Et la chose à laquelle elle pensa fut qu'il était doux, et non pas aux larmes qui, mêlées à la poussière du lieu avaient laissées des traînées bien visibles de leurs passages.

- Tu dois avoir faim.

Des gâteaux apparurent dans son champs de vision. Le cumul de la phrase et de cette vue tira à son ventre un petit gargouillis. Cependant, Olive ne se sentait pas l'envie de manger. On mangeait quand on allait bien. Et là, elle n'allait pas bien du tout. Son cerveau était focalisé sur ses problèmes, sans s'intéresser le moins du moins à des besoins plus matériels. Son corps réagissait. Son esprit demeurait confus. Mais la présence de Jo changeait un peu la donne.

Olive avait besoin de s'accrocher à quelqu'un. Besoin d'une bouée de sauvetage pour ne pas couler dans cet océan de regrets et de douleur. Et sa cousine était là. A vrai dire, en cet instant, Olive se serait accroché à quiconque serait passé par là.

Voir cette personne assise près d'elle lui fit repenser à Morgan (oui, en ce moment, tout lui faisait repenser à lui...), et ses larmes recommencèrent à couler. Et comme un naufragé s'accroche désespérément à un rocher, Olive enserra la taille de Jo et, sa tête posée contre sa hanche, se mit à sangloter sans retenue.

Jo s'approcha de sa cousine, elle ne savait pas ce qui l'avait mis dans un tel état, et la jeune serpentard ne savait pas trop quoi faire. Olive ne voulut pas de son gâteau, bon ce n'était peut-être pas la chose la plus appétissante au monde. Elle se tenait devant, le biscuit toujours entre ses doigts, Jo savait qu'elle aurait faim à un moment où à un autre. La petite Benett, n'avait pas vraiment envie de parler à sa cousine, leur dernière conversation n'avait fait que creuser un peu plus le foncé qui les séparer toutes les deux. Soudain, Olive en cerclant la taille de Jo, et posa sa tête sur sa hanche. La petite serpentard debout ne savait pas quoi faire, elle ne pouvait pas la laisser seule, dans son chagrin, et en même temps, elle se demandait si elle aurait mieux fait de faire demi-tour, et ainsi l'éviter. Elle soupira et posa sa main sur la tête de sa cousine et la laissant pleurer. De toute façon, elle ne connaissait pas la raison se ses larmes, et ne pouvait donc pas trouver les mots pour l'aider de son mieux.

"Olive..." murmura-t-elle en se baisant tout de même pour être à sa hauteur. Elle se laissa glisser vers le sol, puis pris sa cousine dans ses bras, et la serra fort dans ses bras. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire. Jo était vraiment désemparer par tout ça.
"Dis-moi ce qui se passe?" demanda la petite Benett, elle ne savait pas qu'Olive pleurait à cause de la mort de Morgan, parce qu'elle était amoureuse de cet homme, mais aussi parce que c'était elle-même qui l'avait tuer. Mais Jo ne savait rien de tout ça, et ne comprenait pas les pleurs de sa cousine, il ne restait plus qu'attendre que la jeune femme se calme et puisse lui répondre.
"Prend ton temps pour répondre" fit Jo en s'asseyant à ses côtés, et tenant toujours sa cousine dans ses bras. Il se passait vraiment quelque chose de grave pour la mettre dans de tels états...

[HJ : Je suis à jour, j'espère que ma réponse te convient!]

« Les ténèbres de mon coeur... »

- Olive...

Entendre son prénom lui fit du bien. La soulagea presque, lui permettant de se réapproprier un peu une partie d'elle-même. Oui, elle était Olive. Elle n'était pas que cela. Il y avait tant d'autres choses qui entrait en jeu...
L'étreinte de sa cousine la réchauffa. Dans cette caverne froide, sentir un peu de chaleur humaine près de soi avait quelque chose de réconfortant. De rassurant. Dans cet univers sombre, savoir que l'on n'était pas seul atténuait ce sentiment d'oppression.

- Dis-moi ce qui se passe?

Ce qu'il se passe? Un frisson courut le long de la colonne vertébrale d'Olive, tandis qu'une nouvelle vague de sanglots la secouait. Ce qu'il s'était passé, Olive voulait l'oublier. Mais elle ne le pouvait pas, tous ces souvenirs s'étant incrusté en elle avec la persistance de l'encre indélébile. Et quelque part, enfoui profondément en elle, la jeune fille ne le voulait pas. Pour se souvenir de ce qu'elle avait fait ce jour là. Payer pour le mal qu'elle avait répandu. Vivre, sans rien oublier. Sa punition.

- Prend ton temps pour répondre.

Les paroles de Jo ne firent qu'effleurer ses oreilles, son esprit étant à l'instant presque totalement accaparé par les souvenirs de cette nuit-là. Et pourtant, sans l'avoir vraiment ni écoutée, ni entendue, Olive fournit à sa cousine un élément de réponse. Dans un gémissement, elle laissa échapper son prénom.

- Morgan...

Il n'y avait là rien de prémédité. A vrai dire, elle n'était pas en état d'échafauder des plans en tout genre. Que Jo fasse le lien entre le prénom qui avait glissé d'entre les lèvres d'Olive et Morgan Ciallmhar, ce ne serait pas une surprise. Des Morgan qu'Olive connaissait, il n'y n avait pas des masses. Non plus qu'il y avait de Morgan à Poudlard. Qu'elle devine le pourquoi du comment serait déjà plus surprenant...

// désolé, c'est court aussi :/

Morgan, un simple nom, et Jo comprit presque tout de l'histoire. Il y a quelques mois, quand elles étaient encore amies, Olive lui avait avouer être amoureuse. Jo avait donc passer au crible tous les garçons de Poudlard, en les imaginant avec Olive, personne n'avait vraiment réussi le test, mais à vrai dire Morgan n'avait été dans ses premiers choix. Mais là, elle comprenait maintenant le chagrin de la jeune femme. Sa cousine, venait de perdre quelqu'un d'important pour elle, un amoureux. Et Jo comprenait que ça pouvait faire mal. Certes, elle n'avait pas pu être avec Daniel, mais au moins il était vivant, alors que Morgan.... La jeune serpentard avait encore un peu de mal à comprendre ce qui avait bien pu passé, qui avait tué Morgan, sans raison. Enfin le meurtrier avait peut-être une raison, mais Jo ne voyait vraiment pas quoi. C'était un jeune homme tout ce qu'il y a d'ordinaire, enfin de bien. Il n'avait fait de mal à personne, à part des blagues qui faisaient plus rire, qu'être méchantes.

"Morgan!" répéta Jo, en essayant de faire comprendre à Olive, qu'elle avait compris ce qui se passait. Même si finalement, elle n'avait pas tout compris, puisqu'elle ne connaissait que la moitié de l'histoire. A savoir que c'était Olive, elle-même qui avait mis fin à la vie de Morgan, l'homme dont elle était amoureuse. Mais ça, Jo ne le savait pas, elle avait conclu à un immense, mais simple chagrin. Alors qu'il y avait tellement plus!
"Je suis désolée, Olive" ajouta-t-elle en prenant la main de sa cousine. Jo n'était pas vraiment rancunière. Parce que vu la façon dont sa cousine l'avait traité depuis les vacances de Noël, on ne pouvait pas dire que c'était des plus réjouissant. Et pourtant, elle était là, tenta de réconforter sa cousine. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait dire finalement, pas grand chose. Jo n'avait pas connaissance de ce qu'il fallait dire ou faire dans ce genre de circonstances. La dernière fois qu'il y avait eu des morts, c'était l'attaque de Pré-au-Lard, et Jo avait fuit Daniel, qui avait perdu sa sœur, et Ines, qui n'avait plus sa mère. Mais là, elle ne pouvait plus fuir, et elle devait dire quelque chose à sa cousine. Elle se tourna vers elle, vers sa grande cousine, en pleurs, sans savoir quoi dire. Alors elle se contenta de poser sa joue contre sa tête, et d'attendre. Attendre qu'elle parle, attendre qu'elle arrête de pleurer. Elle ne savait pas, mais elle attendait, peut-être simplement pour lui dire je suis là...

« Les ténèbres de mon coeur... »

Elle était en train de replonger lentement dans l'état larvesque qui la caractérisait l'instant d'avant, faisant presque abstraction de la présence de sa cousine, repartant en direction de ces souvenirs sombres qui la tourmentait... Les paupières closes, sentant l'humidité salée que les sillons de ses larmes avaient laissés sur sa peau trop pâle, Olive ne put s'empêcher de sursauter lorsque sa cousine répéta le prénom quelques instants après.

Morgan. Oui, Morgan. Ses paupières s'étaient ouvertes sous le coup de la surprise, affolées, inquiètes, teintée d'une tristesse qui ne semblait pas connaître de fin. La boule dans sa gorge se resserra.

- Je suis désolée, Olive.

Ces quelques mots eurent un étrange effet sur Olive. Ils lui firent prendre conscience, tout simplement, que tout cela était fini. Que Morgan était mort. Bel et bien mort. Et que rien ne le ramènerait. Jamais. On ne peut faire revivre les morts... Et que quel qu'ait été son choix, les dés avaient étés lancés, le choix avait été fait, et le présent avait continué son chemin, sans se soucier du passé. Morgan était mort. Et le monde avait continué à avancer, sans lui. Et sans elle. Elle qui s'était mise en quelque sorte sur pause, le temps d'encaisser la chose. Olive lâcha un long soupir, se rendant enfin compte qu'elle avait retenu sa respiration depuis que Jo avait prononcé le nom de celui qu'elle aimait. De celui qu'elle avait tué.

La chaleur de la main de sa cousine, enserrant la sienne, la ramenait peu à peu à la réalité, lui faisant quitter cet univers sombre et froid au sein duquel elle s'était totalement abandonnée. Elle la sauvait, peu à peu, d'elle-même. Et peu à peu, un trait de lumière se fit peu à peu une place dans les ténèbres qui peuplaient son esprit. Elle ne pourrait pas fuir éternellement. Elle ne devait pas fuir. Et elle ne pouvait pas se laisser mourir après avoir fait ce choix là. Elle ne pouvait pas mourir après l'avoir sacrifié à sa propre place...

Calquant sa respiration sur celle de sa cousine, Olive essaya de penser clairement, sans vraiment y parvenir, s'accrochant simplement à ce fil lumineux. Et dans un souffle, Olive formula quelques mots.

- Je l'aimait Jo. J'ai fait le mauvais choix... Ses paupières se fermèrent un instant, douloureusement. Et maintenant, il est mort.

Dire les choses telles qu'elles étaient faisait mal. Et soulageait aussi, dans un certain sens. Sentant les larmes revenir, Olive murmura à nouveau, sa voix se perdant dans des débuts de sanglots:

- Je veux rentrer à la maison...

HJ/ Désolée de l'immense retard :/ Tu peux clôturer au prochain post? :3

Jo écouta prononcer ses paroles pour le moins énigmatique. Le fait que Olive était amoureuse de Morgan, était des plus logiques, et des plus normale vu la situation. Si elle lui avait dit qu'elle le détestait, elle aurait trouvé ça étrange. Mais quel choix y avait-il dans cette histoire? Qu'est-ce qu'Olive avait fait, ou n'avait pas fait pour mener à la mort du jeune homme, ça n'avait pas de sens pour la jeune fille, mais avant que Jo ait pu poser la moindre question, Olive se remettait à pleurer en lui disant qu'elle voulait rentrer chez elle.

C'était une bonne chose, la jeune femme ne pouvait pas rester dans cette grotte pour le reste de ses jours, aussi difficile que soit la situation dehors. La petite Serpentard n'avait jamais vraiment vécu de décès dans sa vie, ou dans sa famille. Elle ne pouvait pas dire à Olive que cela allait s'arranger, que la douleur passerait, elle ne pouvait pas le savoir. Jo n'aimait pas dire quelque chose sur un sujet dont elle ne connaissait rien. Jo se releva, et aida sa cousine à se redresser, main dans la main, côte à côte, elles redescendirent de la grotte et se retrouvèrent sur un petit sentier.

Elles marchaient en silence, Jo ne savait pas quoi dire à sa cousine, elle venait de vivre un coup dur, ne pas pouvoir être avec l'homme que l'on aime, ne pas avoir pu le lui dire. Et encore la jeune Benett ne savait pas toute l'histoire, elle ne savait par exemple que c'était Olive qui avait tué Morgan, elle ne savait pas que c'était Tom qui le lui avait ordonné, non elle ne savait rien de tout ça, elle n'avait pas conscience de l'horreur de cette situation, et la détresse profonde de sa cousine. Non, tout ce que Jo voyait, c'était une jeune femme qui pleurait la mort de l'homme qu'elle aimait. Les deux filles arrivèrent en vue de la grande maison de la famille Hornby. Ils allaient sans doute être contents de la revoir (ou pas).

FIN DU RP
Il était trés bien ! Merci!

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