Ennemis déclarés (pv Ronny)

Le soleil tapait fort. En ces premiers jours de juin, il commençait vraiment à faire très chaud, trop chaud même. Trop pour travailler. Dan en était arrivé à cette conclusion quand, après deux minutes à lire la première page du même bouquin insipide de défense contre les forces du mal, il décida d'abandonner. Il n'était pas fait pour les révisions. C'est sûr et certain, quand il entrerait dans la vie active, il se trouverait un boulot peinard, où il ne lui serait pas demandé de réfléchir, et encore moins d'apprendre des trucs par cœur. Parce que s'il y avait une chose pour laquelle il était nul (au-delà de tout le reste), c'était pour retenir les choses. Bien sûr, Dan voulait réussir ses ASPIC, il n'avait aucune intention de passer un an de plus à Poudlard (même si ça lui permettrait de rester plus longtemps avec Ines et Tom). Redoubler sa septième année, ce serait l'humiliation. Il n'était pas comme Hornby frère. D'accord, il n'aimait pas bosser, mais il n'avait pas encore perdu toute dignité. Il comptait bien s'en sortir avec des notes correctes et pouvoir quitter l'école tête haute... alors il serait temps qu'il bosse ? Oui, oui... mais il n'y arrivait pas. Dan était tout le temps distrait, quand il bossait un peu en avance. Il avait besoin d'être sous pression, de ne pas avoir d'autres alternatives, pour se mettre vraiment au boulot. Donc il finirait sûrement par faire comme à n'importe quel examen (et comme il avait fait pour ses BUSE, qu'il n'avait pas si mal réussi que ça, en plus), à tout faire la veille au soir. C'était suicidaire, vu la masse de choses à apprendre en un temps record, mais Dan devait être un peu suicidaire dans l'âme pour faire tous les choix qu'il faisait toujours dans sa vie, en étant en plus certain que ces choix n'étaient pas mauvais.

Bon, quoi qu'il en soit, ses révisions, ce serait pas pour aujourd'hui. À la place, il préférait largement aller prendre l'air et profiter du soleil, qui l'invitait franchement à aller se prélasser sur un banc, dans la cour, et absolument rien d'autre. Il écouta donc son instinct (pour une fois qu'il agissait pour lui-même, n'est-ce pas?), et se rendit dans la cour. À cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde. Beaucoup d'élèves avaient cours. Dan, lui, considérait qu'à la fin de l'année, on apprenait plus rien, et séchait donc allègrement absolument tous ses cours, sous prétexte qu'il allait réviser, mais pour finalement glander comme un bienheureux. Il s'installa sur un banc, et passa un bon moment à ne rien faire, regarder évasivement les quelques clampins qui passaient par là. Il aurait pu apporter de la lecture avec lui, mais Dan n'aimait pas lire. En fait, Dan aurait été heureux s'il avait pu avoir la télé... mais ça, il ne le savait évidemment pas, puisque cette chose moldue ne devait, en toute logique, que lui inspirer le plus profond des dégoûts. Il s'occupait donc comme il pouvait. En ne faisant rien.

Ron n'avait pas de révision, et cela le soulager, il avait prévu de faire un tour dans le parc avec Harry, mais ce dernier était partit en disant qu'il avait une chose à faire. Du coup, le jeune rouquin se retrouvait tout seul, il soupira et s'aventura dans le parc de Poudlard. Seul, c'était l'occasion de repenser à tout ce qui s'était passé depuis leur arrivée, voilà maintenant un an. Ron, avait tout de suite pensé que c'était une situation temporaire, que Dumbledore saurait comment les renvoyer dans le futur, ou qu'Hermione trouverait la réponse dans un livre quelconque de la bibliothèque.

Puis, Jedusor est apparut, enfin disons qu'il avait toujours était là, mais Harry avait décidé de se lancer dans cette quête insensée de changer le passé, enfin le futur. Mais bien que sceptique sur le sujet, Ron, en ami loyal et fidèle, avait quand même aidé pour trouver une solution, mais dans leur tentation, Ginny avait été blessé, et certains événements ont fait que Jedusor les a à l’œil maintenant, en particulier depuis la disparition de son journal.

Et puis, il y avait eu cette journée dans cette salle, ils avaient tous littéralement paniqués, et Ron était encore sûr que Jedusor les avait observé. Il marchait dans le parc à grands pas, il se dirigeait vers la cour latérale de l'école, afin de s'allonger sur un banc, et de ne rien faire, de ne penser à rien, d'oublier tous ses problèmes pendant un instant. Il lui était même arrivé de regretter Malefoy, Drago. Parce qu'au moins, lui il le connaissait, c'était la guerre entre eux, mais une guerre équitable, et chaude. Alors que là, même si ils avaient l'avantage de savoir la fin de l'histoire, ils n'en connaissaient pas les intrigues, ni les péripéties. Et celle qu'ils avaient vécu quelques jours plus tôt, était celle de trop pour le pauvre rouquin, qui commençait en avoir marre de cette histoire.

Aussi quand il vient Daniel allongeait sur son banc, à ne rien faire, il explosa au sens figuré bien sûr, et se rua vers lui.
"Salut!" fit-il sèchement, il était quand même content de le déranger pendant sa sieste, et si il pouvait avoir des infos, ça serait déjà ça. Mais Ron avait l'impression que le piège se refermait de plus en plus sur eux, et non sur Jedusor. Même si il lui avait porté un coup, il était revenu encore plus fort et mesquin. Un peu comme ce serpent, on lui coupe une tête et lui en repousse deux.

Dan n'était pas le genre de personnes vraiment capables d'apprécier le silence, la nature, les beaux paysages. Le silence, il trouvait ça pesant. Bon, il n'aimait pas le vacarme non plus, mais un juste milieu était toujours préférable à pas de bruit du tout. Là, l'ambiance était limite pesante tant il ne se passait rien. Encore un peu, il allait s'ennuyer. Bon, s'installer sur ce banc n'était peut-être pas une bonne idée, il ferait peut-être mieux de décamper, et d'aller trouver Ines. Sa petite amie était moins embarrassée que lui par les révisions, étant donné qu'elle était en sixième année et qu'elle n'avait ni les BUSE, ni les ASPIC à préparer... sans compter qu'ils avaient tous les deux en commun le fait de ne pas être franchement passionnés par leurs études. Oui, c'était définitivement de ça qu'il avait besoin, voir Ines, et cesser de s'ennuyer mortellement comme il le faisait à cet instant précis. Il était sur le point de se lever quand le silence qu'il avait maudit quelques secondes plus tôt fut rompue par une voix sèche et désagréable.

Dan ne reconnut pas Carter à sa voix... Etant donné le nombre incroyable de personnes qui ne l'aimaient pas en ce bas monde, il était habitué à être interpellé sur un ton désagréable par à peu près n'importe qui. En levant les yeux, et en comprenant qui venait de lui parler sur ce ton, il comprit directement ce qui lui était reproché, et que la conversation n'allait définitivement pas être amicale. Carter Striff faisait partie des nouveaux, il était donc devenu un ennemi déclaré pour Dan (puisqu'il était sur la liste noir de son grand manitou), et comme les amis d'Aulne avaient toujours en travers de la gorge le fait qu'il se soit servie d'elle, il ne devait pas s'attendre à une discussion cordiale autour d'un petit café (il aimait pas le café, de toute façon).

Dan se leva de sa place, surtout parce qu'il n'aimait pas le fait d'être plus bas que son interlocuteur physiquement, et toisa Carter un moment. Même si ce face à face ne l'enchantait pas, il savait reconnaître une occasion en or quand il en voyait une. Là, c'était évident qu'il avait une bonne opportunité devant lui. Il était grillé avec les voyageurs parce qu'ils ne lui faisaient plus confiance, ce n'est pas pour autant qu'il était totalement impossible qu'il obtienne quelque chose d'eux. Extrêmement difficile, oui, mais impossible non. Même si la tentation d'envoyer paître le rouquin était forte, il allait se contenir, et faire preuve de... je sais, c'est dingue de dire ça, vu qu'on parle de Daniel... diplomatie. Il n'allait pas laisser passer sa chance d'impressionner le grand Tommy, ce serait mal le connaître (très très mal, même), et puis, il préférait se retrouver en présence de Striff frère que de sa tarée de sœur ou d'Aulne, de laquelle il avait comprit qu'il n'obtiendrait plus rien, ou encore de Black et Johnson, beaucoup trop sur leurs gardes.

"Je peux faire quelque chose pour toi ?" demanda-t-il d'un ton qui était à peine cassant, comme s'il pensait vraiment et en toute bonne foi qu'il n'avait rien fait de mal et qu'ils pouvaient s'adresser l'un à l'autre de façon courtoise.

Non, il ne pouvait rien faire pour lui, et en même temps, il pouvait tant faire de choses. Il pouvait lui parler des plans de Tom, il pouvait lui faire part de toutes ses stratégies. Bien que Ron ne pensait pas que Tom, ne partageait pas ses plus grands secrets avec Dan. Il soupira et le fusilla du regard. Il n'était pas doué pour toiser les gens et les traités de façon mesquine et méchante, mais il savait se défendre quand c'était nécessaire.
"Oui, tu peux faire quelque chose pour moi, n'approche pas de mes amis, et ta bande de petits copains non plus" fit-il sèchement, en pensant à Elena qui avait bien jouer son jeu, ou bien à lui qui avait approché Luna, ce n'est pas parce qu'elle semblait la plus éloigné du groupe, étant répartit à Serdaigle, et les autres à Gryffondor, qu'il fallait croire qu'ils ne seraient pas tous là pour l'aider et venir lui porter secours en cas de problème. Et lui faire une leçon de morale pour la remettre sur le bon chemin, parce que Luna était ... enfin c'était Luna.

Il croisa les bras en continuant de le regarder, c'était vrai que eux aussi avait voulu avoir des informations sur Tom Jedusor, mais jamais il n'avait tenté d'utiliser des moyens aussi sournois que de se faire passer pour des amis auprès de leur groupe, ils n'étaient pas si retors. Et puis, il n'avait pas non plus utilisé la magie noire, parce que Ron n'était pas idiot, il savait, d'ailleurs venant du futur, ils savaient tous ce que Tom et sa bande était capable de faire. Qui sait ce qu'ils étaient entrain de préparer dans leurs sombres cachots, heureusement, ils pouvaient compter sur Pomona, pour les tenir informer, c'est d'ailleurs grâce à elle, qu'il avait appris pour Elena. Ron connaissait que vaguement la jeune femme, mais il n'avait jamais pensé qu'elle ferait partir de la bande à Tom. Il fallait se méfier de tout le monde maintenant.. enfin presque, il savait qu'il pouvait avoir confiance en ses amis... du futur.

Dan était quelqu'un d'agressif, qui aimait s'emporter pour un rien et provoquer les gens, mais pour le coup, on ne pourrait pas dire que c'était lui qui démarrait les hostilités. Sérieusement. En ce moment, il était plutôt calme, c'était les autres qui lui sautaient dessus à tout bout de champ - avec raison, peut-être, mais quand même - ne pouvait-on pas le laisser tranquille quand lui-même, pour une fois, foutait une paix royale à tout son entourage? C'est vrai, quoi! Depuis la réunion des chevaliers de Walpurgis, et avec l'approche des exams, il était calme comme pas deux.... Mais c'était sûrement trop demander au rouquin que d'espérer qu'il lâche l'affaire, après tout, il avait fait la misère à sa foldingue d'amie, et était dans les petits papiers de son grand manitou, qu'ils haïssaient sans que Dan puisse comprendre pourquoi (ni en ait l'intelligence, d'ailleurs).

La réaction de Carter était compréhensible, mais elle surprit le serpentard malgré tout. Il s'était attendu à des sous-entendus, à ce qu'il tourne autour du pot, à ce qu'il entre en matière plus... subtilement, à vrai dire. La brute épaisse, le mec indélicat, des deux, c'était lui, non?
... mais en vérité, Dan et Carter avaient plus en commun qu'aucun des deux voudraient bien l'admettre. Dans deux camps différents, ils tenaient des rôles similaires : les bras droits de leaders dans l'ombre desquels ils demeureraient éternellement.

L'ordre que lui donnait le rouge et or était très clair, et fit sourire Daniel. C'était beau, de rêver, mais s'il suffisait de lui donner un ordre du genre pour se débarrasser de lui, ça se saurait. Et même, ce n'était pas lui, que ça concernait (après tout, ce n'était plus à lui de garder un oeil sur les voyageurs, Tom avait été on ne peut plus clair à ce sujet). Quand on avait à dos le grand Tom Jedusor et sa bande, on ne s'en sortait pas aussi simplement. S'il pensait que lui sauter à la gorge était le meilleur moyen de se préserver et de préserver ses amis, il se fourrait le doigt dans l'oeil jusqu'à la rotule. Mais bon, c'était beau, de rêver, et Dan ne pouvait qu'admirer la vaine tentative de son camarade. Dan, les bras croisés, toisa son interlocuteur de toute sa hauteur. Pour une fois, il allait rester calme, et n'allait pas répondre à l'agressivité de la personne qui lui faisait face par plus d'agressivité encore. Il savait qu'il devait suivre l'exemple de son grand manitou : garder son calme pour avoir l'avantage sur la conversation. Après tout, c'était Carter qui était en position de faiblesse, c'était lui qui lui demandait une improbable faveur (qu'il n'obtiendrait absolument pas). Il fallait qu'il laisse un temps son agressivité de côté, c'était en ayant l'air calme, à l'inverse de son camarade, qu'il parviendrait à maintenir son avantage. C'était dur, pour quelqu'un de sanguin comme lui, mais ce serait sûrement amplement satisfaisant. Et puis, plus il parviendrait à garder son calme, plus longtemps durerait leur entrevue, et plus il aurait l'opportunité, qui sait, d'obtenir quelque chose du Gryffondor.

"Sinon quoi? Non parce que là, je suis vraiment mort de trouille..."

Ah l'ironie! Amie un instant perdue de vue qu'il était agréable de retrouver!

Ron sentit son sang faire un tour, et lui montait au nez, déjà parce que le Serpentard, parvenait à garder son calme, ce qui le mit hors de lui, mais en plus il utilisa ce ton ironique. Il serra les poings, et faire entrer ses ongles dans le creux de sa main. Il ne devait pas s'énerver, il le savait, parce que la colère, ne nous laissait plus vraiment réfléchir, et on se mettait à dire des choses qu'on regrettait par la suite. Et il ne pouvait pas trahir ses amis aussi bêtement.
"Je n'en ai rien à faire que tu ais peur ou non, tout ce que je te demande c'est de plus t'approcher de mes amis, et tous tes copains encore moi! C'est clair, non?" fit-il aussi calmement que possible, mais sa voix et son ton était monté au fur et à mesure de ses paroles. Il avait approché Luna, et avait tenté et plus ou moins réussit à obtenir des informations, Luna était .... enfin bref, elle se laissait avoir facilement dans son monde féerique, Ron ne lui en voulait pas vraiment, mais bon à chaque fois qu'ils reparlaient tous de cet épisode, il ne pouvait pas s'empêcher de penser, qu'elle n'aurait pas dû faire confiance à un Serpentard, surtout à un Serpentard qui trainait toujours avec Jedusor. Enfin, ce qui était fait est fait, personne ne pouvait revenir là dessus, à moins de remonter le temps. Pensa-t-il amèrement, en se remémora la situations dans laquelle ils se trouvaient tous les six.

"Nous ne sommes que six nouveaux élèves à Poudlard, rien de plus" dit-il en regardant le jeune homme. Il ne pouvait pas s'empêcher d'enragé à chaque fois qu'il voyait Daniel, parce que finalement il lui ressemblait un peu, lui aussi était le meilleur ami de... enfin dans l'ombre de celui qui faisait les choses. de terribles choses, que lui et ses amis devaient empêcher d'accomplir. Mais à chaque fois qu'ils parvenaient à se dire qu'ils avaient gagné une bataille, Jedusor trouvait le moyen de frapper encore plus dur et plus fort. Oui, c'était vraiment comme ce serpent, quand lui coupe la tête, et lui repousse deux. Aucun d'eux, ne parvenait à anticiper les actions de Jedusor, après tout il était le futur Voldemort, nul doute qu'il savait faire preuve d'ingéniosité, surtout quand cela impliquait de la cruauté et de la malveillance.

Si Dan n'était pas bien doué pour les joutes verbales, il était plutôt satisfait de voir qu'il avait affaire à un adversaire qui ne semblait pas plus doué que lui en la matière. Il n'aurait aucun mal à avoir le dessus... en tout cas, c'est ce qu'il pensait. Ron brassait du vent, et en plus de ça, il s'adressait à la mauvaise personne. Ce n'était plus lui qui était chargé d'avoir les nouveaux à l'oeil. Donc en gros, Carter hurlait pour rien, s'il voulait être efficace, c'est sur Gordon, Dawnley et Caleb qu'il devait crier... Et connaissant le caractère de ces trois là, il n'obtiendrait jamais gain de cause,. Tom Jedusor ne choisissait pas ses fidèles au hasard, après tout. Donc Dan pouvait l'écouter sans la moindre pression, c'était même très drôle de faire croire au garçon qu'il continuait de veiller au grain, alors qu'en vérité, il s'affairait à accomplir la mission que son grand manitou lui avait confié, c'est à dire retrouver le mystérieux journal... qui restait introuvable. C'était exaspérant, toutes ses recherchers étaient vaines, mais il ne désespérait pas. Il allait réussir. Il fallait qu'il réussisse, c'est uniquement comme ça qu'il parviendrait à s'attirer enfin les bonnes grâces de Tom. Alors oui, le message de Carter était clair, et Dan l'interprétait avec délectation comme un message de détresse. S'il en arrivait à prononcer ce genre de mots, à se ruer sur lui... c'est que lui et ses petits copains étaient deséspérés. Ils avaient peur, parce qu'ils étaient prit au piège, et ça, c'était très bon pour lui.

La phrase que le rouge et or prononça ensuite eut le don d'atterrer Daniel. "Nous ne sommes que six nouveaux élèves à Poudlard, rien de plus", sans déconner? Il osait encore utiliser une parade aussi stupide alors qu'il était devenu clair et net qu'ils n'étaient pas nets. Dan n'était pas une flèche, mais ce n'était pas une raison pour le prendre pour un con, franchement! Dan alla jusqu'à rire de cette remarque (un rire mesquin, désagréable), tant il trouvait le rouquin naïf, à ce moment précis. S'il suffisait de demander pour que tout s'arrête, s'il suffisait de prononcer un mensonge risible et pitoyable pour que les chevaliers de Walpurgis lâchent les voyageurs temporels, alors ça voudrait dire que ce n'était pas la réalité (qu'on était dans la matrice), et qu'il allait commencer à pleuvoir des chiens et des chats.

"Sérieusement, tu m'en ressors une comme ça et je meurs de rire. Vous êtes que six nouveaux à Poudlard? Non mais, sans déconner! Si vous étiez six nouveaux comme les autres, on aurait fait comme pour Ginger, on vous aurait foutu la paix." Il sourit, avec une certaine suffisance. C'était si facile de dégommer les arguments de Ron qu'il aurait été bien difficile de ne pas en profiter. "C'est vrai que c'est tout à fait normal, et pas du tout louche, de se présenter à tout le monde sous une fausse identité, ce n'est pas louche de dire venir d'une école où personne ne vous a jamais vu, ce n'est pas louche de pénétrer dans des lieux de Poudlard que des novices ne devraient absolument pas connaître, ce n'est pas louche, de risquer sa vie pour voler les biens d'un élève que vous n'êtes pas censé connaître." Il marqua une pause. "Si tu penses que déblatérer cent conneries à la seconde comme tu le fais va vous préserver, toi et tes petits amis, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'à la rotule." Il sourit. "Vous êtes cuit, il serait temps de te faire une raison."

Finalement Ron l'écouta parler sans rien dire. Cette discussion n'apportait rien de bons, mais au moins ils étaient fixés, la guerre froide entre Mini-Voldemort et ses mangemorts, qui ne s'appelaient sans doute pas encore comme ça. Mais il n'y avait plus à le nier! Et puis de l'autre coté, il y avait Harry et les voyageurs, oui cette guerre froide était maintenant de plus en plus chaude. Il n'y avait plus à douter, de ce que Jedusor pensait d'eux. Enfin que la guerre soit froide, chaude ou tiède. Cela ne changeait pas grand chose, les voyageurs étaient dans un sacré pétrin. Nul doute qu'ils avaient paru louche, en faisant des choses que personne ne devaient savoir, en allant des endroits que personne ne connaissaient. Oui, Ron avait pourtant essayer de dire à tous de faire profil bas dans cette histoire, de faire leur petite vie tranquille, tout en cherchant un moyen pour rentrer chez eux. Mais sans se mêler de la vie de Jedusor, mais ce n'était pas ce que Harry, Hermione et même Ginny avaient décidé. Neville aussi avait vu un moyen de pouvoir retrouver ses parents "normaux". Peut-être est-ce parce que Ron n'avait pas "souffert" de la guerre qu'il n'avait pas trouvé la nécessite de se battre maintenant contre le futur Voldemort. Le jeune rouquin n'avait perdu aucun membre de sa famille, peut-être deux oncles, mais il était bien trop petit pour se souvenir d'eux.

En ami loyal, il s'était laissé convaincre d'apporter un peu d'aide au groupe, surtout quand Luna s'était fait avoir, par sa naïveté, ou plutôt son étrangeté. La plupart des membres du clan de Jedusor avait compris que Luna était peut-être le point faible du groupe, c'était pour ça, qu'ils étaient vite devenu ami avec elle, d'abord Daniel, et puis Elena, il y avait aussi cette Jo, qui était venue à l'anniversaire de la jeune fille. Elle non plus, ne semblait pas trés claire. Enfin, tout cela ne laissait rien présagé de bon. Il fronça les sourcils, et que pouvait-il répondre à ça.

"Et bien si on est cuit, et bien vous êtes grillés et même cramés"!

rétorqua-t-il en pensant à tout ce qui savent sur Jedusor, sur les mangemorts. Entre ce qu'ils avaient appris à leur époque, et tout ce qu'ils ont appris depuis qu'ils sont là. Oui, finalement Harry, Ron, Hermione, Ginny, Neville, et Luna en savent bien plus sur Jedusor, Chaser, Gordon, Dawnley, Lestrange et Hamilton, que le contraire... Finalement tout ce que Jedusor et sa clique savent, c'est que les nouveaux sont louches, tu parles d'une affaire^^! Ron sourit, ravi de sa belle répartie, sur le coup, il était fier de lui.

Ok. Dan pensait avoir un humour plutôt naze, mais celui de son interlocuteur ne valait pas franchement mieux, visiblement. Il venait de lui filer une de ces métaphores de derrière les fagots ! Dan ne trouvait pas ça intimidant. Au mieux, c'était pathétique, mais c'est tout. Enfin, ce n'était rien d'autre que son opinion, et quand on s'en prenait à lui, il était capable d'une infinie mauvaise foi. Et quand on pensait qu'il n'en avait plus, il en avait encore. Dan savait bien ce que son interlocuteur insinuait, mais il n'était pas plus intimidé que ça malgré tout, même s'il y avait beaucoup de vrai dans ce que disait le rouquin. Quand on y regardait de près, c'est vrai que les nouveaux avaient l'avantage sur eux, au sens où ils en savaient plus sur eux que l'inverse.... Mais d'un autre côté, ils n'avaient pas l'air de faire grand chose des informations dont ils disposaient. La preuve, ils savaient que Tom était l'héritier de Serpentard, ils connaissaient l'existence de la chambre des secrets, et pourtant, ils n'avaient jamais dénoncé son grand manitou. C'était bien, de savoir plein de chose sur eux, même si toute la clique du prétendu Carter Striff ne faisait rien des informations radicales dont ils disposaient, alors à quoi bon. L'avantage ne se vérifiait pas qu'avec ce que les uns savaient des autres, mais aussi avec la façon dont les uns utilisaient ces informations contre les autres. Et en matière de machiavélisme et de plans tordus pour faire tomber l'autre, Tom Jedusor était un expert, et donc les chevaliers de Walpurgis avaient un sérieux avantage.

"Je vais pas revenir sur la pauvreté de ta métaphore, Striff, ou quel que soit ton nom. Si on est cramés, comme tu le dis, pourquoi vous n'avez encore jamais rien tenté contre nous ?" Bon, exit le vol du journal, mais visiblement, ça ne les avait pas mené à grand chose de le posséder. "Te repose pas sur tes lauriers, mon grand, ou tu risques de tomber de haut."

Dan se montrait sûr de lui, et pour cause, ne pas se laisser intimider était la base. Heureusement, jouer les mecs arrogants et désagréables, ça ne lui demandait pas beaucoup d'efforts, c'était même une seconde nature, pour lui, alors jouer les gros bras fasse à son interlocuteur ne lui posait pas beaucoup de problèmes. On le sous-estimait souvent, mais il ne faut pas oublier qu'avoir Dan pour adversaire peut s'avérer plus dangereux que ce qu'on pense.

Ron le regarda d'un air sûr de lui, tout comme Daniel semblait-il. Le jeune rouquin, comprit qu'ils étaient autant dans le "mouise" que le groupe de Tom. Chacun d'eux, savaient des choses sur l'autre groupe, qu'ils cherchaient à cacher. Mais si Dan avait raison sur un point, ils n'avaient rien tenté contre eux, sauf le vol du journal, mais Dan ne semblait pas vouloir en parler. Mais Ron ne savait pas trés quoi dire face à lui, ne disait-on pas que le silence est le meilleur des mépris. Il avait envie de faire demi-tour, et de le planter là, comme un .... abruti.

"Qui te dit, qu'on a rien tenté!" fit-il d'un ton évident, en haussant les épaules. Il lui sourit et continua de le toiser de son mieux, Ron savait se défendre, mais insulter les gens comme ça, même si c'était son pire ennemi, ce n'était pas trop son truc. Mais savoir le journal de Jedusor loin de lui, était une bonne nouvelle. Mais cela devait sans doute changer l'avenir, puisque le journal ne se trouverait pas enter les mains de Lucius Malefoy, et donc pas dans les mains de Ginny, durant sa première années à Poudlard. Il fit un sourire en coin, à toutes les choses qu'ils savaient sur Jedusor, et qui pourraient leur permettre de gagner la guerre. Car c'était vraiment une guerre qui se déclarer ente leurs deux camps..

"Et puis, c'est pareil pour vous, vous devriez surveiller vos arrières.... On pourrait être là, où vous nous attendez pas" fit Ron dans un petit sourire en coin, il toisa une dernière fois le jeune Serpentard. Oui, il fallait vraiment qu'ils puissent réussir à faire face à eux, et à gagner. Sauvez des vies, cela pouvait être important, mais il continuait à espérer qu'un jour, ils pourraient rentrer chez eux, même si il prenait peu à peu conscience que cela pourrait être de plus en plus difficile.

D'accord, c'est vrai, Dan allait un peu trop vite en besogne lorsqu'il disait que les nouveaux n'avaient rien tenté. C'est vrai, ils avaient déjà tenté quelque chose, et le vert et argent le savait parfaitement, puisque son grand manitou lui en avait livré la preuve formelle. S'ils avaient pris le journal de Tom en se rendant dans la chambre des secrets, c'était forcément qu'ils avaient tenté quelque chose, oui, mais à quoi ça les avait mené ? Aux yeux de Dan, il était encore plus pitoyable d'avoir essayé et essuyé un échec criant que de ne rien avoir tenté du tout et de l'assumer. Bon, c'est vrai, ils avaient le journal, et visiblement il était important puisque Dan tenait à tous prix à ce qu'il soit récupéré, mais de toute évidence, ils n'avaient pas su quoi en faire. Ils détenaient peut-être un élément majeur et significatif, et ils étaient incapables de s'en servir de la bonne manière. À quoi bon, alors ?

"Visiblement, ça vous a réussi, de tenter ! Vos offensives pitoyables ont l'air de vous avoir tellement servi qu'on attend toujours de voir à quoi ça vous mène... enfin à part à amener ta tarée de frangine à l'infirmerie, bien sûr."

Que Dan sache, il n'y avait eu aucune casse, et aucun blessé dans son camp à lui, Alors que Striff demoiselle aurait bien pu y rester. Bien sûr, c'était de la pur provocation que d'évoquer ainsi la sœur de Carter en sa présence, mais – il ne savait même pas trop pourquoi – il ressentait un besoin irrésistible de mettre en rogne le rouge et or.
Pour ce qui était du fait qu'il pourrait toujours leur tomber dessus quand ils s'y attendraient le moins... cette menace tenait tellement du cliché aux yeux du septième année qu'il avait du mal à la prendre au sérieux. D'accord, il savait parfaitement que les nouveaux pouvait en effet les surprendre, et étaient ceux les plus susceptibles de leur mettre des bâtons dans les roues, mais l'intimidation, ça connaissait mieux les méchants qu'ils étaient que les gentils (soyons un poil manichéens, voulez-vous bien), alors Dan avait du mal à prendre le rouquin au sérieux. De toute façon, même s'il s'était senti intimidé, il ne l'aurait pas fait savoir. Il fallait qu'ils aient l'air supérieur, voire qu'ils aient l'air d'en savoir plus que ce qu'ils savaient vraiment, histoire que les nouveaux comprennent qu'ils risquaient de sérieusement en baver s'ils ne corrigeaient pas leur attitude.

"Je meurs d'impatience de voir le moment où vous vous déciderez à agir... faites juste attention de ne pas vous saborder vous-même, puisque apparemment, vous n'avez pas besoin de notre intervention pour vous foutre dans la merde."

Ron fronça les sourcils, et faillit sortir sa baguette de sa poche quand Daniel Chaser parla de sa sœur, c'était comme si il venait de la menacer à nouveau. Il avait toujours su qu'il était le méchant, et que Jedusor commettrait des morts, tout comme les mangemorts, qu'ils soient les premiers ou les derniers. Mais l'entendre prononcé de telles paroles sur sa sœur. Son sang n'avait fait qu'un tour, et il avait sentit la colère montait, en un clin d’œil. Mais il se retint à temps, sans trop savoir ce qu'il l'avait arrêté, peut-être tout ce qu'Hermione lui avait dit sur les actions dans les pensées qui avaient des répercutions sur l'avenir. Ou bien Harry, qui voulait faire profil bas, et mener les actions plus en secret. Aprés avoir failli se faire avoir dans la chambre des secrets. Ou peut-être les autres, sur qui l'équipe de Jedusor pourrait se venger, si il arrivait quelques chose à Chaser. Ou encore, la possibilité infime, mais possible que Ron ne s'en sorte pas dans ce duel. Il laissa sa main retomber le long de son corps, mais la releva. Maintenant, il fallait qu'il trouve une réplique sanglante.

"Ma sœur est loin d'être une tarée, et tu devrais même te méfier de certains de ses sorts redoutables" fit-il dans un sourire en coin en pensant à son sort Chauve-furie, que la jeune fille sait si bien lancé. Et puis Il y avait Hermione et sa redoutable intelligence, et Neville avec son grand courage, et Luna qui mine de rien apporte sa contribution au groupe. Et puis Harry, bien sûr Harry, c'est lui qui mènerait Jedusor, ou Voldemort à sa perte. Et puis, si on rajouter Pomona, Miyria, et apparemment d'autres membres dans la résistance. Non, il n'était pas à plaindre, au contraire, ils avaient de grandes chances de gagner.
"Tu devrais plutôt espérer que ce moment n'arrive jamais, car ce jour-là, toi et tes copains, vous serez finis" fit Ron, en le bousculant pour quitter la cour. Le jeune rouquin était un peu contrarié, il ne pouvait pas s’empêcher de voir des similitudes entre lui et Daniel. Tous les deux dans l'ombre de leur meilleur ami. Mais là où Ron avait de la chance, c'était que ce sentiment était réciproque. Alors que Ron savait que Jedusor ne pourrait pas être ami avec quelqu'un. Il était plus à plaindre que lui, finalement!

FIN POUR MOI!

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