Linus avait rendez-vous devant les portes de Poudlard, dans le hall d'entrée. Cat lui avait dit avoir quelque chose d'important à lui dire. Il ne savait pas de quoi il était question, et c'était prit la tête pendant un bon moment, depuis qu'elle lui avait dit, il faut qu'on parle. Avait-elle l'intention de rompre et de le quitter. Il n'avait pas envie d'une telle chose évidement. Linus soupira et remontait les escaliers depuis la salle commune des Poufsouffle. Il arriva dans le hall, et vit que Cat était déjà là, elle se tenait debout au milieu du hall. Elle était magnifique dans son uniforme de l'école. Il avait envie de graver cette image dans son esprit pour toujours. Il ne savait pas encore que ce serait peut-être la dernière fois que la jeune femme porte cet uniforme. Car elle allait lui annoncer son départ pour son pays natal. Il aimait la jeune femme, et aurait voulu qu'ils vivent une grande et belle histoire ensemble, mais le destin semblait en avoir décidé autrement.

Il avança vers elle, inquiet à ce qu'elle allait lui dire, ce qu'elle voulait lui dire. Il s'arrêta prés d'elle, et fit un baiser dans son cou, sur sa nuque. Puis il se mit devant elle, avec le sourire. Pour lui tout allait bien, pour lui, il n'était pas encore question de départ.
"Cat, ma chérie" dit-il, il ne lui avait pas encore trouver de surnom, mais il lui en trouverait bientôt, c'est certain. Il lui fit un sourire, et prit ses deux mains dans les siennes. Que voulais-tu me dire?" commença-t-il. Bien sûr, il n'avait pas vu, ou plus exactement pas fait attention aux deux valises qui étaient posées prés de la jeune femme. De toute façon, pas une seule seconde, il n'avait envisagé le départ de Cat, ni même une fin à leur histoire. Mais peut-être que c'était une punition pour sa façon de traiter les femmes. Il était sortit avec une jeune fille en aimant une autre, et aujourd'hui qu'il sortait avec une fille qu'il aimait, cette dernière devait partit. C'était forcément une punition! Et un redoutable coup du destin. Il regarda la jeune femme impatience qu'elle lui réponde, et lui dise enfin ce qu'elle voulait lui dire.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sentais comblée dans ma vie. Linus était un homme parfait avec moi et je me sentais heureuse à ses côtés mais le destin ne semblait pas vouloir nous voir ensemble. Mon père avait été rappelé à Autriche. Le nouveau gouvernement était, semble –t’il favorable à notre famille et souhaitait voir notre retour si bien qu’il avait offert un poste en or à mon père ainsi que les honneurs du à son rang. L’ambition de mon père lui avait fait dire oui tout de suite si bien que la décision c’était prise en une semaine. Ils retournaient tous en Autriche. Je l’avais supplié de me laisser à Poudlard, de me laisser dans ce pays que je considérai comme le mien. Mais il n’avait rien voulu entendre, la famille devait rester ensemble et je n’irai même pas dans l’école de magie autrichienne. Je finirai mon éducation à la maison comme il se doit pour une jeune femme de mon rang. Je savais que la solitude allait me guetter mais plus que cela, j’allais devoir dire au revoir à l’homme que j’aimais et je ne supportais pas cette idée. Cela me détruisait intérieurement. Comment j’allais faire pour vivre sans lui à présent que j’avais connu le bonheur d’aimer un homme et de se faire aimer par lui. Cela me sentait insurmontable. C’est donc nerveusement, attendant l’arrivée de mon père, que j’avais donné rendez-vous à Linus pour lui dire au revoir. Tout au long de la semaine j’avais essayé de lui dire mais cela m’avait été trop difficile.

« Cat, ma chérie » J’eu un léger sourire et je fermais les yeux en sentant son baiser dans mon cou avant de me retourner lentement. « Que voulais-tu me dire? » Je baissais alors immédiatement mon visage avant de prendre une grande inspiration. « On a offert à mon père de retrouver son rang et ses biens en Autriche ainsi qu’un poste avantageux. Ce gouvernement semble être favorable à l’histoire de notre famille. » Je réprimai un sanglot. « Mon père exige que je quitte Poudlard pour retourner avec eux en Autriche… » N’arrivant pas à finir, j’éclatais en sanglot et je me jetais dans les bras de Linus, le serrant aussi fort que possible. Je me laissais enivrer par son odeur. Je détestais l’idée de devoir le quitter alors que nous étions si heureux et surtout si amoureux.

Le visage de Linus souriant, se décomposa quand sa petite amie lui annonça son départ pour l'Autriche, ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas s'en aller. Ils venaient de commencer leur histoire, ils allaient devenir de plus en plus proches au fil du temps. Bien qu'il l'était déjà suffisamment pour la séparation, soit comme une déchirure. La jeune femme se précipita dans sa bras, et Linus la serra contre lui, il ne pouvait pas la laisser partir. Mais que pouvait-il contre la grandeur de la famille de Cat. Quand elle lui avait avoué son secret, il avait dit que Cat restait Cat, et il le pensait. Mais voilà le destin de la jeune femme était bien plus grand que le sien. Elle était rappelé en Autriche, elle devait s'y rendre avec sa famille. Il n'y avait rien qu'il ne puisse faire.

Par dessus son épaule, le jeune homme remarqua enfin les valises de Cat. C'était donc imminent, ils n'avaient même pas cinq minutes pour faire un tour, pour rester seuls un moment. Il devait faire ses adieux à la fille qu'il aimait au milieu du hall. Heureusement, il n'y avait pas beaucoup de monde.
"Oh, Cat, ça me rend si triste... Tu ne vraiment pas rester.... et si je parle à ton père..." continua le jeune homme. Bien que peu sur de lui, et de faire face à un homme qui avait tant de pouvoir dans son pays. Lui, il n'était rien, que le fils d'une fermière moldue, et d'un père travaillant au ministère. Mais si c'était pour garder Cat auprès de lui, il pourrait peut-être y arriver. Il serra davantage la jeune femme dans ses bras.

Il ne voulait pas la laisser parti, c'était sa Cat à lui. Le destin venait de jouer un destin cruel au jeune couple. Linus aurait aussi proposé une relation à distance, mais il savait que ce n'était que s'attacher futilement à quelqu'un, en oubliant de vivre. Il avait envie de pleurer, mais il ne voulait pas le faire devant Cat. Il ne voulait pas la rendre plus triste qu'elle ne l'était déjà. Pourtant, il sentait déjà des larmes montaient dans son regard, ainsi que son menton tremblait. Il soupira et la serra contre lui, une dernière fois avant de se dégager pour lui faire face, mais la tenant toujours fermement, comme si un courant d'air pouvait la faire s'envoler.
"Dis-moi ce que je peux faire pour te retenir?" dit-il peut-être d'un ton un peu désespérer.

Je laissais les larmes couler le long de ma joue. Ma peine était si grande en cette instant que j’avais la sensation que je ne pourrais jamais m’en remettre. J’avais l’impression que ma vie était brisée uniquement à cause des ambitions politiques de mon père. Cependant comment pouvais-je en vouloir à mon père de retrouver ce qu’il désirait tant et ce qu’il avait connu. On nous offrait de nous rendre nos biens, de nous rendre notre château. Il allait retrouver son enfance, je ne pouvais pas la blâmer pour cela. Mais si seulement il acceptait de se montrer moins intransigeant en me laissait finir mon diplôme ici plutôt qu’en Autriche dans ce pays que je ne connaissais pas du tout moi.

« Oh, Cat, ça me rend si triste... Tu ne vraiment pas rester.... et si je parle à ton père... » J’eu une grimace de tristesse avant de me replonger dans les bras de Linus. Cela me faisait si mal de devoir lui faire cela. Je lui faisais du mal à lui aussi et cela me déchirait intérieurement. « Mon père est un bon père, il est généreux mais il est aussi intransigeant. Il a pris une décision, c’est impossible de lui faire changer d’avis. » Oui, je connaissais bien mon père et si je savais qu’il était un homme je savais aussi que c’était se risquer à sa colère que d’essayer de lui faire changer d’avis. Oui, il ne fallait pas faire cela.

« Dis-moi ce que je peux faire pour te retenir? » Un sourire difficile s’afficha sur mon visage. Je lui caressai la joue en secouant négativement la tête. « Tu ne peux rien faire Linus. » dis-je dans un murmure. « Je n’ai pas le choix. » Je me mordais inférieurement la lèvre avant d’embrasser Linus. Je me fichais que les conventions nous disaient que c’était inconvenable, j’étais entrain de perdre l’homme que j’aimais et rien d’autre m’importait.

Linus ne pouvait nier qu'il était vraiment triste, et que rien ne semblait les destinés à être ensemble, ils ne pouvaient plus être ensemble, c'était fini. Le jeune homme accueillie le baiser de la jeune femme, comme une personne entrain de se noyer, accueillait l'oxygène. Comme quelque chose indispensable à sa vie. Il posa ses deux mains sur les joues de la jeune fille. Il n'en avait rien à faire que les autres les regarde, c'était d'ailleurs bien la première fois de sa vie, qu'il n'accordait pas d'importance à ce que les autres pouvaient penser de lui. Il serrait la jeune femme qu'il aimait dans ses bras, sans doute pour la dernière fois de sa vie. Bien sûr, ils pourraient toujours se revoir, peut-être mais elle vivrait des choses sans lui, et il vivrait des choses sans elle. Et une retrouvaille, ça ne serait pas la même chose. Le temps passait loin l'un de l'autre, ne pourra jamais se rattraper.

Linus fit cesser le baiser et serra la jeune femme dans ses bras, il vit un homme se présentait à la porte de Poudlard. Sans savoir pourquoi, il comprit qu'il s'agissait du père de la jeune femme. Sans doute parce que c'était la seule personne hors de Poudlard qui aurait pu entrer dans les murs du château.
"Je crois que ton père est arrivé" glissa-t-il dans le creux de l'oreille de la jeune femme. Il en profita pour lui faire un baiser dans le creux de sa nuque. Avant de se détacher d'elle, à regret. Il était tant pour lui de laisser partir la jeune femme. Ils allaient se promettre de s'écrire, sachant que leur amour était trop fort, et paradoxalement incapable de survivre à la distance. Linus le savait, et il suspectait Cat de la savoir aussi.
"Nous allons nous écrire" fit-il malgré tout dans un sourire, sans lâcher les mains de la jeune femme alors que le père de cette dernière s'approchait de plus en plus d'eux.

« Je crois que ton père est arrivé » Mon cœur s’arrêta. Je ne voulais pas que mon père soit là. J’avais été si idiote de retarder l’annonce de mon départ. J’avais fait tellement de mal à Linus et je m’en voulais tellement. Je fis un léger sourire ponctué d’une grimace de tristesse lorsqu’il m’embrassa dans le coup. Je savais que mon père désapprouverait ma proximité avec Linus mais je n’en avais rien à faire. Oui, absolument rien à faire. Mon père était de la vieille école et je savais que personne ne conviendrait pour lui à l’exception d’un enfant de grande famille. Je le soupçonnais d’ailleurs d’avoir commencer des discussions à propos d’un mariage avec le fils du roi d’Espagne. Mon père n’avait jamais perdu ses objectifs en tête et il tenait à reconquérir son rang. Il reprenait sa vieille éducation de noble, de famille puissante qui n’avait pas le choix de ses décisions.

« Nous allons nous écrire. » Me pinçant les lèvres, je fis un signe affirmatif de la tête. Oui, nous allions continuer à prendre des nouvelles les uns des autres pour la simple et bonne raison que couper tout contact avec Linus me paraissait simplement impossible. Sentant mon père arrivé, je vins embrasser Linus sur les lèvres pour un dernier baiser et lui murmurai. « Je t’aime. » Avant que mon père puisse arriver à notre hauteur, je pris mes valises et allais le rejoindre. Je passais à côté de lui sans le regarder et sans même prendre le temps de m’arrêter. Je lui en voulais, je lui en voulais pour qu’il se montre aussi borné et je me refusais qu’il aille parler à Linus pour le démonter avec ses paroles assassines comme il avait pu le faire avec Piper lorsqu’il s’agissait de mon grand frère Dimitri. Non, il ne me volerait pas mes derniers moments avec l'homme que j'aimais.