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 Bas les masques (Harry)

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Pomona Fitz
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Message#Sujet: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeJeu 30 Sep - 14:52

"A demain, Mrs Sparkley!"

Pomona aurait peut-être dû songer à appeler Zelda par son prénom, puisque cela faisait à présent deux ans qu'elle venait aider l'infirmière dès qu'elle avait un peu de temps libre, mais une force indépendante d'elle l'empêchait de le faire, ou même de la tutoyer. Il s'agissait d'un sentiment étrange, que Pomona n'avait attribué à personne jusqu'alors, ou peut-être à Dumbledore, et ce n'était pas certain encore : du respect.

Il était minuit passé quand elle avait décidé de quitter l'infirmerie, ni elle ni Zelda n'avaient vu le temps passer. Elle était venu la voir vers 20h, alors que tout était calme encore, avait fait un peu de ménage... mais quinze minutes plus tard, deux élèves fortement amochés qui s'étaient apparemment battu en duel avaient fait leur entrée, et l'infirmière sembla ne pas être peu fière d'avoir une main secourable à ses côtés.

Evidemment, Zelda avait exhorté la jeune fille à rejoindre son dortoir à plusieurs reprises, d'autant plus que l'heure du couvre-feu était à présent passée, et qu'elle avait cours tôt le lendemain. Mais Pomona ne craignait pas vraiment de croiser un préfet ou un autre, pas plus qu'elle n'avait envie de se coucher. Elle serait partie plus tôt, elle aurait passé plusieurs heures à écrire dans son carnet, ce serait revenu au même, alors peu importe.

Elle avait donc quitté l'infirmerie sans la moindre envie de rejoindre aussi tôt son dortoir. Les autres ne seraient peut-être pas couchées, et elle n'avait pas envie de faire la conversation. Et quand bien même elles le seraient, Mimi Geignarde ferait sans doute son entrée quelques heures plus tard, si elle pouvait s'épargner cette intervention journalière, elle le ferait avec plaisir.

Elle erra donc au hasard, d'un couloir à l'autre. Il était surprenant de voir comme le château semblait mort, dans la pénombre de la nuit. Il n'y avait nulle part aucun bruit, aucun écho de voix qui pouvaient laisser penser qu'il y avait âme qui vive où que ce soit.

Pomona déambulait dans le noir et le silence, seulement accompagnée par le bruit régulier des talons de ses chaussures cirées qui martelaient le sol. Elle marchait sans raison ni but, juste pour être ailleurs que là où il y avait du monde.

Elle finit cependant par s'en lasser. Elle avait bien dû passer une heure à trainer à droite et à gauche, et ses chaussures n'étant pas faites pour la marche, ses pieds commençaient à en souffrir sérieusement.

Elle chercha donc le premier endroit où elle pourrait s'asseoir, et il s'avéra que cet endroit était l'escalier qui menait à la tour des Gryffondors. Elle s'assit sur les premières marches et enleva ses chaussures avec plaisir.

Elle étendit ses pieds en avant tout en regardant autour d'elle, il s'agissait là d'une partie du château où elle ne se rendait que très peu. Elle n'avait, en même temps, il faut bien le dire, que peu de raison de s'attarder dans ces parties de Poudlard.

Pomona n'avait pas l'intention de bouger pour le moment. Elle préféra donc s'occuper, assise là où elle était. Elle fouilla dans son sac et en sortit l'éternel carnet qui lui tenait mieux compagnie que quiconque d'autre et commença à écrire, à réécrire, à raturer, gommer, dessiner, recommencer. Il n'y avait jamais un moment où elle pouvait se montrer amplement satisfaite de son travail, c'était une perpétuelle œuvre de correction.

Sur une des pages, elle tomba sur le nom d'Olive Hornby, écrit en lettres mauves. Pomona traça aussitôt plusieurs points d'interrogation autour de son nom, elle n'en avait pas fini avec elle.

Elle était toute à son exercice quand elle entendit des pas précipités, puis plus lents, descendre les escaliers. Instinctivement, Pomona tourna la tête, mais ne vit personne. Elle crut un moment s'être laissée abusée par une illusion sonore quand elle entendit un nouveau craquement derrière elle.

Un léger sourire, très léger, mais si rare, chez elle, apparut sur son visage tandis qu'elle en revenait à son carnet, et que ses lèvres prononçaient calmement ces quelques mots :


"Ignore ce que je suis et procure moi quelque déguisement qui conviendrait au dessein que je forme."

Elle lisait peut-être un peu trop... Elle se retourna à nouveau, et parla dans le vide apparent.

"Il est dommage de posséder une cape comme la tienne et de s'en servir si mal, Black."

On aurait pu la croire folle, à parler ainsi toute seule, mais seule, Pomona était intimement convaincue qu'elle ne l'était pas, pour la simple et bonne raison qu'elle savait que William Black, le nouveau, possédait une cape d'invisibilité, puisqu'elle l'avait déjà vu la mettre sans vraiment de discrétion. La première fois, elle n'avait pas réagi, même si ce détail avait aiguisé sa curiosité, elle avait bien l'intention de le faire, à présent.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeDim 24 Oct - 15:08

Les voyageurs étaient désespérés. Tous sans exception. Luna avait songé à toutes les théories tordues de son père. Ginny avait passé en revue tous les sortilèges qu’elle connaissait. Hermione avait énuméré longuement tout ce qu’elle savait à propos des retourneurs de temps et des maléfices perturbateurs. Ron avait lancé des jurons sonores à de nombreuses reprises et s’était chargé de transformer les divans de la salle commune de Gryffondor en tas de plumes géants –histoire de faire avancer le débat, chacun son job. Neville était allé jusqu’à chercher l’existence éventuelle d’une plante permettant de modifier le cours du temps ou de voyager comme ils l’avaient fait. Et la totalité du groupe avait passé des journées entières à la bibliothèque à la recherche d’infos pouvant les aider à regagner leur époque. En vain.

Les voyageurs étaient désespérés. Tous sauf Harry. Pourtant, de tous les voyageurs, il était celui qui avait le moins perdu au change. Lui qui détestait la célébrité atterrissait dans un endroit où personne ne le connaissait –pas encore. Lui qui haïssait Malefoy n’avait plus besoin de le côtoyer quotidiennement, ni même d’en entendre parler. Plus de professeur de potions aigri pour lui pourrir la vie, plus de Dumbledore avec ses messages sibyllins et ses éternelles explications à demi-mot, plus de Rusard pour le coincer en pleine ballade nocturne, plus de… L’apprenti sorcier avait sérieusement gagné au change puisque, comble du luxe, il voyageait avec ses amis les plus proches.

Harry commençait cependant à s’agacer très sérieusement du comportement de ces mêmes amis. Ron passait son temps à vadrouiller et à se faire des amis en répétant à qui voulait l’entendre que les examens ne l’intéressaient pas, Hermione leur faisait continuellement la leçon et semblait être décidée à finir ses études ici, quand à Ginny, elle faisait un bond de un mètre à chaque fois qu’on lui adressait la parole et avait l’air persuadée qu’un tueur fou se cachait à chaque détour de couloir. Quand à Neville, il était bien gentil mais ce n’était pas un compagnon franchement passionnant. Seule Luna était restée fidèle à elle-même, et l’apprenti sorcier aurait bien aimé passer davantage de temps en sa compagnie mais n’étant ni de la même maison ni de la même année, ils n’avaient pas souvent l’occasion de se voir.

A présent donc, le jeune homme passait le plus clair de son temps seul à la bibliothèque, et ce à une telle fréquence qu’il commençait à attirer l’inquiétude du bibliothécaire –un homme infiniment plus agréable et compréhensif que Mme Pince, soit dit en passant. Ceci dit, Harry se doutait bien que, si ce charmant monsieur avait su que son nouveau protégé hantait la réserve toutes les nuits, il n’aurait pas eu la même sympathie pour lui.
La réserve. Harry en connaissait désormais chaque recoin par cœur. Il avait feuilleté des dizaines et des dizaines d’ouvrages, arraché des centaines de pages –au grand dam d’Hermione, qui les avait un jour retrouvées froissées sous l’oreiller de son ami-, s’était endormi un bon millier de fois sur un pavé incompréhensible et avait provoqué la chute d’une bonne demi-douzaine d’étagères (la malchance de Harry –bon, d’accord, sa maladresse aussi- n’était plus à prouver). Cependant il n’avait jusqu’ici rien trouvé de bien utile. Tout le personnel de Poudlard –et sans doute une partie des élèves également- était à présent au courant qu’une sorte d’esprit frappeur hantait cette partie du château la nuit et tous les préfets et les professeurs avaient été sommés d’ouvrir l’œil, et le bon, afin de coincer cette chose dans le plus bref des délais. Les compagnons d’Harry semblaient donc s’être mis d’accord sur le fait qu’il fallait l’empêcher de sortir de la tour de Gryffondor une fois la nuit tombée. Cette décision avait pour conséquence d’agacer le garçon au plus haut point, et il devait donc chaque soir affronter les grandes théories de Ron et Hermione ainsi que les menaces de Ginny et Neville. L’ultime solution qu’il avait trouvée avait été de menacer tout le petit groupe de les stupéfixier et de les pendre au plafond s’ils ne le laissaient pas tranquille.

Une fois le cirque habituel du soir effectué et les menaces lancées –Ron avait cru bon de cacher la cape d’invisibilité et ne l’avait sorti qu’une fois que Hermione, effrayée par la colère montante de Harry, ne lui avait sommé de le faire-, le Gryffondor avait donc passé le portrait cachant l’entrée de la salle commune de sa maison et avait dégringolé l’escalier en grommelant. Il ne se rendit compte du boucan qu’il produisait qu’au moment où il distingua une forme étrange en bas des marches. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la forme étrange en question était une fille. Vert et argent. Zut, zut, zut et re-zut. Harry ralentit précipitamment sa progression et entreprit de s’approcher de la fille pour tenter de la dépasser sans bruit. Il aurait volontiers fait demi-tour mais n’avait pas la moindre envie d’aller retrouver ses amis, donc il ne lui restait que cette alternative…

"Ignore ce que je suis et procure moi quelque déguisement qui conviendrait au dessein que je forme."

Saleté. Évidemment, il s’était fait repérer, c’aurait été trop beau qu’il passe sans que l’autre fasse d’histoires. Toutefois la phrase prononcée semblait tellement dénuée de sens que le jeune homme décida de ne pas réagir et s’immobilisa, au cas où l’inconnue soit simplement en train de parler toute seule. Sa silhouette lui semblait familière, ainsi que sa voix, mais l’incapacité presque légendaire de Harry à se souvenir des gens qu’il croisait l’empêcha de remettre un nom sur cette fille. De plus elle était de dos, ce qui le rassura quelque peu : lorsqu’on entend quelqu’un arriver, en pleine nuit, dans un escalier désert, on se relève généralement pour voir de qui il s’agit, non ? Mais Harry avait pour amie Luna Lovegood, dont les réactions étaient généralement aux antipodes de tout e qui pouvait être qualifié de normal, donc il restait méfiant.

"Il est dommage de posséder une cape comme la tienne et de s'en servir si mal, Black."

Bon ben au moins c’était clair. Harry soupira et ôta sa cape. Il la rangea d’un geste sous sa cape, histoire de ne pas trop la montrer quand même, avant d’enjamber la fille et d’arriver au bas des marches. Là, il put enfin voir qui c’était : la fille d’Hermione. Enfin plutôt, celle dont elle n’arrêtait pas de parler, presque plus dangereuse que Jedusor d’après elle. Et effectivement, elle avait sur les genoux un carnet et dans les mains un stylo. Effectivement, elle prononçait des phrases sans queue ni tête qui semblaient sortir tout droit d’une fiction romantique. Et effectivement, elle était intrigante. Très.
Aussi incongru que ce geste puisse paraitre, en pleine nuit et dans un endroit où ni lui ni elle n’étaient censés être, Harry s’assit à côté de la fille.


- Ouais, c’est ce que je me dis à chaque fois que je m’en sers. Mais celui qui me l’a donné n’était manifestement pas de notre avis.

Le nom de la fille ne lui revenant toujours pas, il entreprit de le demander.


- J’ai l’impression que tout Poudlard sait qui je suis alors que je ne connais personne, ou presque, et c’est assez désagréable. C’est quoi ton nom ?
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeJeu 4 Nov - 10:17

« Ouais, c’est ce que je me dis à chaque fois que je m’en sers. Mais celui qui me l’a donné n’était manifestement pas de notre avis. »
Il y avait plusieurs façon de voir les choses, soit Black était particulièrement stupide, soit il était particulièrement intelligent. Par facilité, Pomona aurait directement laissé sa chance à la première de ces deux options, mais cependant, elle ne pensait pas que Black soit foncièrement idiot.

La réaction la plus idiote aurait sûrement été de feindre le fait qu’il possédait bel et bien cette cape d’invisibilité et de commettre un acte aussi stupide que.. de la cacher derrière son dos, par exemple. Elle voulait le penser stupide pour ne faire aucun effort afin de cacher l’évidence... mais c’était sûrement ce en quoi il était intelligent, nier l’évidence était d’une évidente bêtise.

Le jeune homme vint s’installer à côté d’elle. Pomona en fut quelque peu surprise, elle n’avait pas imaginé qu’il serait aussi simple d’établir le contact avec lui... étant donné les difficultés qu’elle rencontrait avec les autres nouveaux. Elle ne s’en plaignait pas, son étude aurait peut-être la possibilité de progresser.

Les nouveaux étaient en effet le deuxième sujet d’étude le plus important du moment à ses yeux, et enfin avancer dans cette étude serait une bonne chose, à leur sujet, elle avait la sérieuse sensation de stagner, malheureusement.


« J’ai l’impression que tout Poudlard sait qui je suis alors que je ne connais personne, ou presque, et c’est assez désagréable. C’est quoi ton nom ? »

Comment aurait-il pu retenir son prénom? Ils n’étaient pas dans la même maison, ils n’étaient pas dans la même année, et ils ne s’étaient jamais introduit l’un à l’autre. Pomona n’aurait pas non plus retenu son nom à sa place, à moins de se considérer elle-même comme un objet d’étude (ce qu’elle aurait sûrement fait, en fait).

"Il est techniquement plus simple de retenir cinq noms que deux-cent." remarqua très pragmatiquement Pomona. Peu de gens à Poudlard ne trouvait pas étrange la venue des nouveaux, alors leurs noms avaient rapidement été retenus par tous, mais eux, avaient bien du chemin à faire avant de connaître le nom de tous les occupants de Poudlard. "Je m’appelle Pomona". se présenta la jeune fille qui se rendit alors compte qu’il y avait une éternité qu’elle ne s’était présenté à personne.

Pomona n’attendit pas la réaction de William, peu lui importaient, après tout, les formules de rigueur qu’il allait sûrement employer afin de répondre, il dirait sûrement qu’il était enchanté, alors qu’il ne le serait sans doute pas, car quel enchantement pouvait-il y avoir à savoir qu’elle s’appelait Pomona? Elle préféra lui éviter toute formule de politesse et reprendre la parole.


"Qui t’avais offert cette cape?"

Cette cape la rendait tout de même curieuse. Jusqu’ici, elle n’en avait jamais vu aucune, et il s’agissait là d’une manière comme une autre d’amorcer la conversation, puisque toute misanthrope qu’elle était, Pomona avait la ferme intention de se rapprocher du nouveau, il n’y avait pas d’autres moyens de l’étudier.

En prononçant ces mots, elle avait refermé son carnet et l’avait précautionneusement déposé à côté d’elle, elle n’en aurait plus besoin cette nuit.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeLun 20 Déc - 11:29

Enfin quelqu’un qui ne le poursuivait pas en hurlant, ne menaçait pas de le faire tomber dans le premier escalier venu ou ne le regardait pas comme un fou échappé de sainte Mangouste. Et, comble du luxe, elle répondait à ses questions. Harry se félicita de n’avoir pas fui en courant lorsqu’elle l’avait interpelé : il avait enfin l’espoir de discuter de manière un tant soit peu civilisée avec un Serpentard, et par là même d’apprendre quelque chose sur Jedusor. L’espoir revint prendre la place qui lui était due et Harry sourit à la fille. Pomona. Le prénom, juste le prénom, c’était déjà mieux que rien. Il tenta de raisonner le plus rapidement possible. Donc elle se méfiait mais, apparemment, sa curiosité était trop grande pour lui permettre de l’ignorer. En tous cas, ce n’était pas avec elle qu’il pourrait être honnête à cent pour cent, mais tant pis.

"Qui t’avais offert cette cape?"

Harry hésita. Non pas qu’il cherche la meilleure manière de mentir : cette fille avait l’air intelligente et comprendrait donc immédiatement qu’il ne disait pas la vérité. Il ne voulait pas prendre le risque de s’en faire une ennemie car il perdrait immédiatement toute chance d’apprendre quoi que ce soit sur Jedusor et sa clique de serviteurs.
En revanche, il pouvait dire une partie de la vérité tout en restant suffisamment prudent pour qu’elle ne puisse pas deviner la vérité. Ainsi, elle comprendrait sans doute qu’il ne disait pas tout mais Harry espérait qu’elle resterait suffisamment curieuse pour ne pas quitter les lieux en marmonnant.


- Un ami de ma famille me l’a offerte, mais en fait c’est une sorte d’ héritage familial.

Il ne s’en sortait pas trop mal, finalement. Il avait réussi à aligner plus de dix mots sans en dire trop et sans rien révéler qui pourrait réellement le compromettre, lui ou ses amis.
Tout à sa réflexion, le jeune Gryffy n’avait pas remarqué le geste de Pomona. Son carnet refermé gisait à présent à côté d’elle. Il était très étrange de remarquer à quel point ce tout petit objet dégageait une aura dangereuse, comme s’il disait « regarde, je renferme tout ce que tu veux savoir, je suis juste là, et tu ne peux pas me posséder !

Tout frustré qu’il était par cette constatation, Harry était cependant rassuré par ce geste. La Serpy ne semblait pas décidée à s’en aller le plus rapidement possible, ce qui était plutôt bon signe. Dans le silence qui s’installait, l’adolescent chercha un sujet susceptible de relancer la conversation tout en la détournant de sa cape d’invisibilité. Il songea un instant à parler du carnet de Pomona avant d’abandonner l’idée : s’il voulait la mettre un tant soit peu en confiance, ce n’était sans doute pas le sujet idéal…


- C’est assez original de voir un Serpy assis sur les marches de l’escalier des Gryffondor en pleine nuit… Tu n’as pas peur de te faire prendre ?

Il s'en sortait même très bien! En attendant la réponse de la fille, il jeta un rapide coup d'oeil aux alentours avant d'écouter les éventuels bruits suspects, mais l'endroit semblait désert.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeVen 7 Jan - 13:14

"Un ami de ma famille me l’a offerte, mais en fait c’est une sorte d’ héritage familial."

Pomona se contenta d’un simple acquiescement à la réponse de William. C’était certainement la réponse juste, mais elle n’avait rien de bien passionnante. C’était également le bon moyen pour son interlocuteur d’éviter d’avoir à s’attarder sur la conversation, et Pomona n’était pas assez curieuse à ce sujet pour le harceler de question.

Interroger précipitamment William n’aurait pas été une bonne chose, pas si elle voulait avoir une chance d’en comprendre un peu plus sur les nouveaux.

Le garçon à qui elle s’adressait à cet instant précis était à peu près le seul des nouveaux avec lequel elle se sentait une chance d’avancer dans ses recherches. Les autres l’évitaient ou se méfiaient d’elle. William, lui, semblait au moins enclin à lui faire la conversation.

Pomona n’insista pas. Cette cape l’intriguait, c’est vrai, et elle aurait bien aimé en savoir un peu plus. Les capes d’invisibilités étaient très rares. C’était d’ailleurs la première qu’elle voyait de sa vie. Mais elle pourrait toujours y revenir plus tard, se montrer trop pressante risquerait de le faire fuir. C’était ce qui lui arrivait souvent.


"C’est assez original de voir un Serpy assis sur les marches de l’escalier des Gryffondor en pleine nuit… Tu n’as pas peur de te faire prendre ?"

C’était une question qui ne manquait pas de bon sens. Mais à dire vrai, Pomona n’était pas quelqu’un de vraiment soucieuse du règlement. Ce n’était pas qu’elle cherchait vraiment à faire des pieds de nez à l’ordre établi, mais pour autant, elle ne tenait compte que des règles qu’elle se proposait à elle même, tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas appartenir à la catégorie « moutons » de son carnet.

Elle ne risquait pas grand chose, de toute manière. A cette heure-ci, rares étaient ceux qui trainaient encore dans le château, et encore moins dans ce recoin du château. Les seuls qui pouvaient la surprendre c’étaient ceux qui, comme William, quittaient en douce leur salle commune, et ceux qui le faisaient étaient autant en faut qu’elle.


"Pas vraiment, non. "

Réponse simple et concise, sans fioriture, elle n’avait pas l’intention de s’éterniser sur le sujet. Il n’aurait pas vraiment été intéressant, de toute manière. William ne pourrait que faire semblant de s’intéresser à ses inquiétudes.

"Et je doute fort que tu disposes de l‘argumentaire nécessaire pour me poser problème. Donc pas de raisons de s‘inquiéter." se sentit-elle tout de même obligée d’ajouter, surtout parce qu’elle ne voulait pas avoir l’air de se montrer trop froide avec son interlocuteur. Oui, pour elle, elle s’était montré la plus aimable possible. C’est dire si en matière d’amabilité, il y avait des choses à corriger.

"Et toi, qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci?"

Allez savoir si cette question porterait des fruits intéressants, mais rien ne coûtait d’essayer... au moins, cela pourrait prolonger quelque peu la conversation, c’était une bonne chose.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeVen 29 Juil - 14:27

Harry nota avec soulagement que Pomona ne pliait pas bagage d’un air agacé. Au contraire, elle se fendit d’un bref signe de tête, comme pour dire « je sais que tu ne dis pas tout, mais je l’accepte ». Il sentit remonter en lui une bouffée d’espoir réconfortante. Peut-être pourrait-il arriver à quelque chose avec cette fille, quoi qu’en dise Hermione et malgré le fait qu’ils appartiennent à deux maisons diamétralement opposées.

"Pas vraiment, non. "

Bon, par contre la demoiselle n’était pas très loquace. Si elle continuait à répondre à chacune de ses tentatives de conversation par des monosyllabes glaciales, pas sûr qu’ils puissent arriver à s’entendre.
Pomona semblait d’ailleurs l’avoir senti, puisqu’elle enchaina aussitôt, brisant le silence gêné qui venait de s’installer.

"Et je doute fort que tu disposes de l‘argumentaire nécessaire pour me poser problème. Donc pas de raisons de s‘inquiéter."

Le jeune homme marqua un instant d’hésitation, scrutant la vert et argent d’un air perplexe. Venait-elle de faire preuve d’humour ou bien devait-il se vexer et monter sur ses grands chevaux, comme il ne manquait jamais de le faire lorsqu’on le provoquait ? Harry n’avait pourtant pas l’impression qu’elle ait dit ça sur le ton de la provocation. Ca ressemblait plus à une tentative maladroite pour dégeler un peu l’atmosphère ambiante. Cette réflexion le laissa interdit : alors qu’elle passait son temps à étudier les gens, et qu’elle devait donc en savoir plus que beaucoup sur les habitants de Poudlard et du reste de la planète, Pomona serait-elle… peu douée en matière de relations humaines ? Cette hypothèse semblait tellement paradoxale à Harry qu’il la repoussa immédiatement dans son esprit. Mais pas tout au fond non plus…
Etrange fille.

"Et toi, qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci?"

Pas très inventive la fille. Ils devaient avoir l’air fin, tous les deux au milieu de l’escalier à débiter 5 mots à la minute. En même temps, il était difficile de trouver des sujets de conversation puisqu’aucun des deux ne connaissait l’autre… Et surtout, soyons francs, ils n’avaient pas grand-chose en commun. Rien d’étonnant donc à ce qu’ils en restent aux conversations bateau. Harry réprima un soupir. Mon dieu, que c’était fatiguant de surveiller tout ce qu’on disait ! En pleine nuit de surcroit, à une heure qu’il serait indécent de mentionner et à laquelle nos deux protagonistes auraient dû être en train de rêver de poissons volants et de gloire éternelle…
Chaque question que posait Pomona ne faisait qu’ajouter à l’embarras du jeune homme, puisqu’il devait y répondre afin que la conversation n’avorte pas prématurément, tout en dévoilant le moins possible. La moitié des occupants de Poudlard se posait un tas de questions très embarrassantes sur l’identité des Voyageurs tandis que l’autre moitié se contentait de les ignorer ; rien d’étonnant donc à ce que Harry ne saute pas de joie à l’idée d’éveiller la curiosité d’un énième élève. Surtout lorsque cet élève semblait déterminé à ranger tous ceux qu’il croisait dans des cases et à étudier le mieux possible leur comportement. Non pas que le fait d’être un insecte de race inconnue qu’on enferme dans un bocal pour l’étudier ne déplaise au Gryffondor, mais il aimait autant rester humain. Plus pratique pour se balader dans le château : quoi qu’ait pu en dire un certain écrivain du XIXe, les gros animaux sont bien plus efficaces que les gros lorsqu’il s’agit de déplacer des centaines de bouquins le plus silencieusement possible (même si, inutile de le rappeler, l’Elu n’était pas exactement un as de la discrétion).
Bon, cette fois-ci, pas question de dire une demi-vérité comme pour la cape. Il lui fallait mentir sur toute la ligne, et tant pis si la fille se doutait de quelque chose.


- Une amie à moi est un peu déprimée en ce moment. Notre école lui manque, et elle fait des rêves… Etranges, inquiétants. Comme elle est à Serdaigle, je suis obligé de traverser une partie du château pour lui remonter le moral.

Brave Luna. L’adolescent la remercia en silence. Avec ses airs d’éternelle jeune fille perdue, il ne serait pas difficile de la croire dépressive. Quand aux rêves étranges… Et bien, nul doute que les rêves de Luna Lovegood ne ressemblaient pas à ceux du brave petit sorcier moyen. Afin que son excuse ne paraisse pas trop suspecte, mais aussi pour relancer la conversation, Harry se sentit obligé d’ajouter quelque chose.

- J’accorde beaucoup d’importance à mes amis, tu vois… Je n’ai pas de famille.

Bon. Peut être pas très convaincant, mais c’est tout ce qu’il avait à proposer. Et ça au moins, ça n’était pas faux. Pas totalement.
Sirius...

[HS: est-il utile de préciser que je me confonds en excuse et que je suis une personne très mal élevée qui fait attendre les gens? Razz]
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeMer 10 Aoû - 12:49

"Une amie à moi est un peu déprimée en ce moment. Notre école lui manque, et elle fait des rêves… Etranges, inquiétants. Comme elle est à Serdaigle, je suis obligé de traverser une partie du château pour lui remonter le moral."

L’amie de serdaigle en question devait être Aulne Quibber, cela pouvait difficilement être quelqu’un d’autre, Pomona avait constaté que les voyageurs avaient pour réflexe de rester majoritairement entre eux, et de ne se mêler aux autres élèves qu’avec une certaine réticence, et aussi ce qui ressemblait à de la méfiance.

L’excuse de William était effectivement plausible. Quiconque prenait la peine d’observer Aulne l’espace de quelques secondes (et Pomona, qui avait pour principe de passer tout le monde au crible, l’avait bien sûr regarder plus que quelques secondes) pouvait constater qu’elle était quelqu’un à part.

Effectivement, la jeune fille était rêveuse, et semblait toujours plongée dans des pensées qui échappaient à n’importe qui d’autres sinon elle. William n’avait pas à lui signifier qu’elle était perturbée pour qu’elle le sache. Pomona avait d’ailleurs voulu analyser ce comportement plus en profondeur, mais la serdaigle refusait obstinément la moindre entrevue avec elle. Elle était bien plus butée que le Gryffondor qu’elle avait en face de lui, c’était certain.

Pomona ne fit aucune observation à ce sujet, donc. Que cette excuse soit vraie ou fausse importait peu. Elle n’en apprendrait pas davantage, de toute façon.


"J’accorde beaucoup d’importance à mes amis, tu vois… Je n’ai pas de famille."

Pomona l’observa un instant sans rien dire, lui adressant un regard non pas de compassion, mais curieux. Quand l’un des nouveaux s’adressait à elle, elle ne pouvait jamais s’empêcher de se demander si tout ce qui lui était dit était vrai.

Devait-elle ajouter à son carnet que William Black était orphelin. Elle ne lisait pas dans les pensées, mais décryptait plutôt bien les pensées humaines, il lui semblait, au-delà de ses doutes, que le jeune homme lui disait effectivement la vérité.


"Je suis désolée."
lâcha-t-elle finalement, le ton et l’expression faciale toujours d’une grande neutralité.

Elle n’était pas véritablement désolée. Elle n’avait aucune raison de ressentir de la compassion pour lui, après tout elle ne le connaissait pas, ou trop peu.

L’usage voulait cependant que l’on s’excuse auprès des orphelins quand ceux-ci vous faisaient part de leurs malheurs.

Pomona avait d’autant moins de compassion envers William qu’elle-même, souvent, avait rêvée d’être orpheline, afin, tout simplement, de pouvoir mener la vie qu’elle souhaitait, loin des obligations sociales que ses parents ne cessaient de lui imposer, et auxquelles elle se pliait bien malgré elle.

"Où vivais-tu, alors, si tu n’as pas de famille?"


C’était indiscret, mais Pomona avait, après tout, dans l’intention d’en apprendre plus sur son interlocuteur, elle ne pouvait donc décemment pas passer à côté d’une occasion telle que celle-ci.

Il détournerait peut-être la question, répondrait franchement, ou mentirait, elle verrait bien. Quelle que soit la réaction qu’il adopterait, elle lui apprendrait forcément quelque chose sur lui.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 15:21

Harry nota avec soulagement que la fille avait apparemment gobé son excuse. En tous cas, elle ne s’attarda pas plus longtemps sur la question. Il se félicita mentalement pour sa vivacité d’esprit : une fois n’est pas coutume, il n’avait commis aucune gaffe. Pour l’instant. Il croisa les doigts dans sa tête et redoubla de vigilance. Ce n’était vraiment pas le moment de révéler quoi que ce soit de compromettant à leur sujet.

Un silence étrange suivit la déclaration du jeune homme à propos de sa famille. Il planta son regard dans celui de Pomona et décela… De la surprise ? Une expression perplexe, peut-être, mais certainement pas de pitié ou de compassion. Harry en resta interdit. Le croyait-elle véritablement capable de mentir sur un sujet aussi grave que la mort de ses parents ? Si c’était le cas, si elle se méfiait de lui à ce point, alors elle n’était pas prête de s’allier à lui, ni de lui révéler quoi que ce soit qui pourrait l’aider…


"Je suis désolée."

Cette réflexion le tira de son silence incrédule, et il la remercia d’un simple signe de tête. Inutile de s’attarder là-dessus, et difficile pour la fille de ressentir quelque peine que ce soit envers Harry puisqu’elle ne le connaissait pas. Et de toute façon, le Survivant n’avait jamais croisé personne qui ne comprenne véritablement ce que signifiait perdre ses parents. Les gens qui n’ont jamais connu de véritable malheur ne peuvent pas connaitre celui des autres, dit-on.

La vert et argent sembla sentir qu’il n’était pas nécessaire de s’attarder sur le sujet –en même temps, même un éléphant rose à poils longs l’aurait compris- et embraya sur une nouvelle question.


"Où vivais-tu, alors, si tu n’as pas de famille?"

Harry fut déstabilisé par la question. Non qu’elle soit délicate, mais au contraire que la réponse lui semblait tellement évidente qu’il n’eut même pas besoin de se creuser la cervelle pour chercher un nouveau mensonge. Il s’étonna même que Pomona n’y ait pas pensé avant lui.


- Et bien, je vivais à l’école toute l’année… Et pendant les vacances, j’allais chez les Striff, la plupart du temps.

La réponse était simple et son interlocutrice ne se poserait sans doute pas de questions sur la véracité de ses dires, cette fois. Harry jugea toutefois plus prudent de changer de sujet, trouvant que la conversation s’orientait un peu trop vers lui. Il était temps qu’il questionne un peu Pomona, sans quoi il aurait passé trop de temps à discuter avec une ennemie potentielle en pleine nuit, les fesses posées sur un escalier glacial. Le regard de l’adolescent tomba aussitôt sur le carnet que la fille tenait toujours dans ses mains.

- A quoi ça te sert d’écrire sans arrêt là-dedans ?

Harry avait du mal à concevoir que quelqu’un puisse ainsi se passionner pour la vie des gens sans but véritable et surtout sans attendre aucune contrepartie. Soit cette fille était dangereusement voyeuse, soit elle avait une sacrée bonne raison pour noircir ce truc à longueur de journée.
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Message#Sujet: Re: Bas les masques (Harry)   Bas les masques (Harry) Icon_minitimeMer 31 Aoû - 21:06

"Et bien, je vivais à l’école toute l’année… Et pendant les vacances, j’allais chez les Striff, la plupart du temps."

Sa réponse tenait la route, Pomona choisit de ne pas insister. Se montrer trop insistante ne les aurait sans doute mené nulle part, de toute façon.

S’il y avait un fond de vérité dans ce que disait Black, cela devait vouloir dire qu’il n’avait plus la moindre famille. Avait-il donc décidé de rejoindre Poudlard de son propre chef, alors que l’école anglaise se traînait une déplorable réputation depuis l’affaire de la chambre des secrets?

Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête de Pomona, plus leur conversation avançait, plus les interrogations se faisaient nombreuses au sujet des jeune homme, mais elle allait devoir les garder pour plus tard car, sans crier gare, Black avait prit la main, c’était lui, désormais, qui posait les questions.

"A quoi ça te sert d’écrire sans arrêt là-dedans ?"

C’était une question étrange, fondée mais étrange, au sens où personne ne la lui avait posé auparavant. La plupart des personnes qui croisaient son chemin se contentaient de froncer les sourcils en remarquant qu’elle passait son temps à écrire dans un carnet, et c’était tout.

La plupart de ces gens ne s’intéressaient ni ne savaient ce qu’il y avait dans ce cahier qui pour elle était si précieux. Black, sans que Pomona ne sache comme il y était parvenu, avait compris ce qu’elle notait sur ces pages.

Il ne l’avait pas énoncé clairement, mais elle le voyait bien. Il l’avait percé à jour, très simplement. Pour une fois, elle n’était pas la seule à être renseignée sur l’autre.

Sa question était pertinente. Effectivement, pourquoi perdait-elle tant de temps à s’occuper de la vie des autres quand elle pourrait se contenter de faire… comme n’importe quel individu de son âge? Jouer les égoïstes aurait été bien plus simple.

Pourquoi faisait-elle cela? Chacun a ses propres passions. La sienne était singulière, il est vrai, mais c’était ainsi. Ce n’était pas les gens et leur vie personnelle, qui l’intéressait, c’était l’ensemble que tous ces gens formait, et la manière dont-ils interagissaient.

"Je suppose que c’est inutile. Comme à peu près tout ce à quoi nous occupons notre temps." Elle marqua une pause. Elle ne pouvait pas vraiment se justifier. "J’aimerais devenir ethnologue. Ce carnet, c’est comme un exercice."

Elle ne voyait quoi répondre d’autre. Elle ne voulait pas entrer dans les détails, il y avait beaucoup d’informations dans ce carnet, et beaucoup qui le concernaient directement, elle ne pouvait pas se permettre de n’en dire pas assez.

"Comment as-tu été au courant de ce que contient mon carnet?"

Elle était tout de même intriguée. Rare étaient ceux qui avaient pris le temps et la peine de comprendre ce que ce cahier signifiait pour elle, il n’y avait, en fait, que Miyria, à qui elle ne cachait rien (ou peu s’en faut) et Catharina, parce qu’elle était tombée sur son carnet par hasard.
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