Hermione et Tom

Je n'en revenais pas d'avoir été refusé en cours parce que j'étais en retard de cinq minute. J'avais eu le malheur de ne pas avoir vu le temps passé à la bibliothèque et j'étais partie en retard pour arrivé en grande logique en retard. J'étais en colère contre moi même. Cela ne m'étais jamais arrivé mais il fallait croire que ces histoires de voyage dans le temps me perturbaient. Totalement dépité, je me dirigea les jambes traînantes vers la salle commune des gryffondors. Je n'avais absolument pas envie de travailler maintenant. Je préférais rentrer dans la salle commune et je verrais ce que j'allais bien pouvoir faire en attendant la prochaine heure de cours. Il était sure que je n'allais plus faire d'erreur de ce style là.

J'étais plus qu'à quelque pas de la salle commune lorsque je vis une silhouette que je n'aurais préféré ne jamais voir. Il s'agissait de Tom Jedusor qui se trouvait au bout du couloir. Je m'arrêta net et l'observa de loin. Que faisait il là. Il n'y avait qu'une porte dans le couloir et il ne pouvait donc venir que de la salle commune. Etait-il venu dans la salle pour espionner ? poser des pièges ? que faisait-il ici. Je n'aimais pas du tout cela. D'un pas déterminé, j'alla à sa rencontre. Je ne savais pas comment je devais jouer. Devais-je être agressive ? ou devais-je être désinvolte, être en subtilité ou aller droit au but.

L'agressivité n'était pas une bonne solution, il allait me croire ainsi faible et ce n'est pas ce que je voulais. Non je devais être la plus calme, lui montrer qu'il ne me faisait pas peur. Bon, sans avoir peur, car sous cette forme il ressemblait à un caniche par rapport à sa forme que je connaissais, je n'étais pas rassuée. Mon dieu, je me demandais si il savait qu'un jour il deviendrait si laid a brisé un miroir. Enfin bref, je croisa les bras et leva un sourcil.

-Tu cherches quelques choses... Jedusor ?

Je faisais un véritable effort sur moi même pour ne pas lui faire de remarque plus qu'il n'en fallait. Le plus important était qu'il n'en apprenne pas plus qu'il ne savait déjà. Je devais donc faire attention à chaque mot que je disais. Je ne voulais pas être l'auteur d'une nouvelle bourde de la part des voyages qui pourrait menacer notre sécurité. Néanmoins, j'étais inquiète et désireuse de savoir ce qu'il faisait là.

À choisir, Prudence n’était pas celle avec qui, pour Tom, une confrontation était préférable. Parmi tous les nouveaux, il savait parfaitement qu’elle était la plus droite, la plus intelligente, et la moins susceptible de faire un faux pas. Aulne était gaffeuse et inconstante, Auban et Carter lui semblaient faibles et facilement manipulables, Black était plus prompt à faire des erreurs, car beaucoup moins tempéré, et Meredith… la peur maladive qu’elle avait de lui l’aidait beaucoup. Seule Prudence avait la tête sur les épaules. En un sens, tous les deux avaient beaucoup de points communs, ils n’aimaient pas avoir tord, et ne se laissaient pas le droit à l’erreur. Un adversaire de taille, en quelque sorte, mais qui rendait ses chances d’en apprendre davantage beaucoup plus minces. Il acceptait malgré tout le défi, son autosuffisance naturelle lui suffisait à penser qu’il le remporterait haut la main quoi qu’il en soi. Un sain esprit de compétition ne faisait jamais de mal. Il laissa la jeune fille venir à lui, le visage totalement impassible, l’air parfaitement décontracté. Quoi qu’il en soit, il n’avait de toute façon rien à craindre. Ils combattaient à armes égales, pour le moment. Le but du jeu était à présent d’obtenir sur l’autre une arme supplémentaire.

« Effectivement, je cherchais quelque chose. »

Il n’avait aucune raison de le nier, l’évidence était contre lui, de toute manière, il n’aurait eu aucune raison de se trouver là si ce n’était pour se rendre dans la salle commune des rouges et or, et il n’avait aucun prétexte qui puisse justifier qu’il ait mis les pieds chez les Gryffondors. Généralement, son statut de préfet lui sauvait la mise, et lui permettait de se trouver à n’importe quel endroit en pouvant s’inventer une excuse valable, en l’occurrence, il ne pouvait pas en avoir, mais quand bien même il en aurait eu une, il ne l’aurait pas servi à Prudence, d’une parce que la concernée ne l’aurait pas cru, de deux parce que depuis sa conversation avec Meredith, il était clair qu’ils avançaient à visage découvert, faire semblant de ne pas savoir ce qu’ils savaient de l’autre n’avait plus le moindre sens à ce jour. Alors effectivement, Tom était venu chercher son journal, et il comptait bien le retrouver, Prudence pouvait bien le savoir, après tout, c’était elle et ses amis qui l’avaient caché, elle savait très bien qu’il était à sa recherche, quand bien même Tom osait espérer qu’elle ne savait pas tout ce qu’il y avait à savoir de son précieux journal.
Il haussa les épaules.

« Je ne l’ai pas trouvé. »

Il avait prononcé ces mots d’un ton indifférent. Si les nouveaux devaient forcément savoir que Tom accordait de l’importance à ce journal (sinon, pourquoi le lui auraient-ils dérobé?), il n’avait pas l’intention de se montrer perturbé, ou agacé par le fait que la tâche soit moins simple qu’il ne l’aurait voulu, il voulait faire comprendre à Prudence que quelle que soit sa difficulté, quelque soit les obstacles, il viendrait à bout de leur petit jeu, et il en sortirait victorieux. Il n’y avait aucune autre possibilité.

« Je suppose que je n’ai plus qu’à continuer mes recherches. »

On aurait pu croire qu’il parlait de la pluie et du beau temps tant il savait parfaitement feindre l’indifférence et le ton de la plus banale des conversations. Bien sûr, en son for intérieur, il rêvait de soutirer à la rouge et or les informations qui lui manquaient, de lui faire avouer la vérité, la cachette, user de violence… si seulement il le pouvait. Mais c’était hors de question, ce genre de facilités ne lui étaient plus permises, à présent que Dumbledore gardait un œil bien trop attentif sur lui. D’autant plus que dernièrement, Tom en était venu à se demander si les nouveaux n’étaient pas de connivence avec Dumbledore (après tout, c’était lui qui les avait introduit à l’école, et non Dippet). Il ne pouvait donc se contenter que de la parole, des conversations lourdes de sens, et plus ou moins efficaces, des joutes verbales. Certes, Tom s’en sortait très bien en la matière (comme en toutes matières, vous répliquerait-il), mais face à Prudence, la possibilité de glaner la moindre information semblait compromise.

Hermione et Tom

Tom ne cacha pas qu'il était venu chercher son journal intime et il savait que je comprenais. Cela s'entendait dans sa voix sournoise. Je sentais que cette histoire prenait un autre tournant. Il ressemblait plus au lord que je connaissais. Néanmoins, je fus réellement satisfaite de voir que sa recherche se trouvait infructueuse. Nous avions donc décider au bon moment de le changer de place. Mais cela ne le décourageait pas. Mais le plus important était qu'il était bien caché. Jamais il ne réussira à la récupérer, je m'étais promis de tout faire pour cela. Je décroisa mes bras et les passa dans mon dos.

- Dommage que tu n'es pas trouvé ce que tu cherchais...

Je dis cela simplement. Il pouvait aller chercher tous ce qu'il voulait, jamais il n'imaginera que le journal est près de lui. Pour l'une des premières fois, je réalisais que ne pas avoir le journal le rendait vulnérable. Il souhaitait réellement récupérer ce journal et même si cela nous m'était en danger, il se concentrait sur ce dernier. Il en oubliait presque certaine précaution. Il était claire qu'il ne jouait plus et qu'il ne cachait plus ces intentions. Nous l'avions mis à jour et il reconnaissait avoir perdu cette bataille. Mais cela cachait certainement autre chose. Je devais rester vigilante et ne pas être satisfaite de moi et surtout de ne pas entrer dans son jeu.

-J'espère que tu as tout remis en place. Je n'aimerais pas à avoir à ranger ma chambre en plus de rattraper un cours.

Je fis quelques pas et passa à côté de lui.

-Bonne chance pour le reste de tes recherches... il t'en faudra.

J'avais dis cela dans un murmure. Je jouais... comme je l'avais senti. Le fait que nous avions quelques choses à lui et qu'il ne savait pas comment faire pour le récupérer me rendait beaucoup trop sure de moi et je n'avais pas résisté à profiter de la situation. Et pourtant, j'étais la plus sage de tous, celle qui raisonnait tout le monde pour éviter ce genre de situation. Je continua de marcher vers la salle commune mais je le sentis me suivre. Je fini donc par me retourner le regard froid.

Prudence avait des raisons de se sentir satisfaite, dans la situation actuelle, elle semblait avoir l’avantage, mais malgré tout, elle s’adressait à Tom Jedusor, et Tom Jedusor n’aurait jamais laissé la rouge et or gagner aussi facilement une joute verbale à peine entamée. Il est vrai, sur un certain nombre de points, les nouveau avaient pour le moment l’avantage… Mais l’Héritier avait encore dans sa manche de nombreux atouts, et il comptait bien les exploiter au possible. Il découvrirait ce que cachaient les nouveaux, d’une façon ou d’une autre, il saurait, et ce jour là, peu importerait son journal, pour eux, il les tiendrait… pour de bon. Au regard noir d’Hermione, il répondit donc par une mine tout à fait neutre et sereine, c’était sa parade, il était excellent comédien, et savait parfaitement feindre l’indifférence, il était, bien sûr, hors de question qu’il paraisse affecté, de quelque manière que ce soit.

« Je ne crois pas en la chance. Les opportunités, à la limite, mais la chance, non. »

C’était un fait, il ne croyait pas en la chance. Les faibles veulent y croire, car il ne savent qu’interpréter l’inconsistance de leur vie que comme un manque de chance. Tom était quelqu’un d’ambitieux, il était convaincu qu’il atteindrait ses objectifs… et la chance n’y jouerait aucun rôle. L’idée de destin, bien qu’il la savait exister, n’était déjà pas à son goût, il ne pouvait pas accepter celle de chance. Il aurait l’avantage sur son interlocutrice et ses amis, qui s’amusaient à compliquer son existence, et ce ne serait pas une question de chance, juste une question d’aptitudes, et il avait en elles une confiance absolue.

« Ne t’en fais pas, j’ai pris soin de remettre chacune de tes affaires à leur place. Ça n’a pas été bien difficile, tu es apparemment très méticuleuse… et il semblerait que vous êtes venus à Poudlard avec un minimum d’affaires. »

Il ne se serait bien sûr pas donné la peine de fouiller chacun de leurs dortoirs sans au passage examiner leurs affaires. Il cherchait toujours (et plus activement que jamais) à découvrir quel était le secret que les voyageurs protégeaient parfois avec maladresse, mais en tous cas avec une grande détermination (cette même détermination dont Prudence faisait preuve à cet instant précis). S’il n’avait rien trouvé de véritablement concluant, il avait effectivement remarqué que les nouveaux ne disposaient de presque aucune affaire, pas de malles à leur nom, un nombre limité de vêtements et d’affaires scolaires… ce ne pouvait être que des détails, mais il était bien décidé à les retenir. Ils pourraient, qui sait, servir à l’avenir. Dans un avenir proche, de préférence… Là était, en tous cas, le but de la manœuvre, faire comprendre à Prudence qu’elle était autant en danger qu’il l’était lui-même, la balance ne penchait d’aucun côté.

« Si tu me le permets, à présent, je vais voir le dortoir de Luna. »

Il avait bien insisté sur ce dernier nom. Les nouveaux, pour le moment, avaient ignoré que Tom connaissait le véritable nom d’au moins l’un d’entre eux, plus maintenant. Ainsi, il montrait à Prudence (quand bien même ce n’était pas son véritable nom) qu’ils étaient à armes égales. Restait à savoir qui tirerait le premier.

Il avait raison de ne pas croire à la chance. Je n'y croyais pas non plus à la chance. Pour moi, les seuls moyens de se sortir de situation délicate ou autrement dit "avoir de la chance" était grâce à la stratégie et à la façon d'agir d'une personne. J'étais convaincue que les personnes qui survivaient à plusieurs aventures survivaient grâce à leurs courages et leurs bon sangs et non simplement à de la chance qui est une idée simpliste pour rassurer les poltrons du pourquoi ils ont toujours des malheurs ou leurs peurs de prendre des responsabilités.

Il ajouta ensuite qu'il avait parfaitement bien ranger sans la moindre difficulté du fait que j'étais méticuleuse et organisée. Oui je devais le reconnaître, je ne supportais pas le désordre et chaque objets avaient sa place. Cela avait ces avantages et ces défauts mais je devais reconnaître que si je perdais un objet ou si on me le volais, j'étais capable de le voir immédiatement. Ce qui ne me plus pas c'est qu'il remarqua également que nous avions peu d'objet. En faite, nous n'avions que ceux que nous portions le jour de notre arrivé après notre voyage dans le temps ce qui était pour ne pas dire rien du tout.

Il continua en expliquant qu'il allait dans le dortoir de Luna. Luna... il connaissait le nom de l'un d'entre nous. Il était décidément remarquable et j'étais presque capable de l'admirer pour sa manipulation et son sens de l'observation. Mais bien sur, ce n'était pas le cas. Luna nous avait avoué qu'elle avait laissé échapper ce détaille à l'un des amis de Tom. J'étais donc assez peu surprise qu'il emploi ce prénom pour essayer de nous déstabiliser. Il ne l'avait visiblement pas encore fouillé mais cela ne serait qu'une question de temps. Cela me donna une idée. Il n'y avait rien dans le dortoir de Luna mais il était une possibilité de le lui faire croire. Ainsi il perdrait du temps dans ces recherches du dortoir. Il fallait donc que je sois la plus convainquante possible pour lui faire croire que ce qu'il cherchait ce trouvait dans le dortoir de notre Luna nationale.

-Euh... oui... hum... nan... mais tu ne trouveras rien dans le dortoir de Luna comme tu dis.

Je m'étais rapprochée de lui et me passais une mains sur le front. Bien que je n'avais pas chaud, je souhaitais lui donner une impression de mal à l'aise et de déstabilisation après l'annonce du prénom de Luna. Ne voulant pas tomber dans le mélodramatique non plus, je repris de la contenance et lui relançais un regard noir.

-Ne crois pas que connaître le nom de l'un d'entre nous te donnes plus de pouvoir et d'opportunité comme tu dis pour retrouver ce que tu cherches.

Ce ton soudainement perplexe… Véritable malaise ou simple ruse? Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, peu importait à Tom. Si effectivement, elle craignait qu’il découvre quelque chose dans le dortoir de Luna, alors tant mieux, cela signifiait que ses recherches allaient bientôt aboutir… Ceci dit, il n’y croyait pas vraiment. Non pas qu’Hermione n’ait pas agi de façon extrêmement intelligente et crédible, bien au contraire, elle pouvait s’avérer aussi bonne actrice que lui, une adversaire à sa taille, mais elle avait fait preuve d’une telle assurance lorsque plus tôt, elle avait déclaré qu’il ne trouverait pas ce qu’il cherchait, qu’il doutait fort que les choses puissent être aussi simples. Bien sûr, il fouillerait malgré tout le dortoir de Luna, surtout parce que le moindre indice sur eux pouvait lui être utile, quand bien même il ne trouverait pas son journal qui, ce devenait certain, ne se trouvait dans les dortoirs d’aucun d’entre eux. Mais alors, où? Là était tout le problème, il n’en avait pas la moindre idée, il n’avait pas le contrôle sur ce point, et rien ne lui déplaisait davantage que de ne pas avoir le contrôle. Evidemment, il était hors de question qu’il dévoile cette partielle impuissance, aussi ne se départissait-il pas un seul instant de son attitude neutre et décontractée. Rien, jamais, ne devait l’atteindre, ou du moins ne devait donner l’impression qu’il ait pu être atteint.

« Ne crois pas non plus qu’en connaître plus à mon sujet que la plupart des autres te donne un quelconque avantage… » Il marqua une légère pause. « Ce serait plutôt le contraire, d’ailleurs ».

C’était vrai, et l’évidence même, s’il n’y avait rien eu de suspect chez ces nouveaux, si le fait que d’une manière ou d’une autre, le fait qu’ils en savaient trop sur lui ne lui était pas apparu comme une évidence, il aurait fini par les laisser tranquille. À présent, il était déterminé à ne plus les lâcher, et à guetter le moindre de leurs faux pas. Oh, il ne doutait pas que, de leurs côtés, les nouveaux faisaient pareil, mais il était convaincu qu’ils ne leur en ferait jamais savoir plus que ce qu’ils savaient déjà. Après tout, qu’avaient-ils appris de nouveau qu’ils n’aient tout de suite su depuis leur arrivée (quelque soit la manière dont-ils s’y étaient pris)? En quelques mois, il avait recueilli de nombreuses informations à leur sujet. En quelques mois, ils s’étaient contenté des informations qu’ils avaient déjà sur lui. Avoir Tom Jedusor sur le dos, devenir sa cible privilégiée, n’était pas une situation d’avenir, et si Prudence en savait autant qu’il y paraissait, elle devait en être totalement consciente.

Son ton n’avait pas été menaçant le moins du monde, mais c’était bien une menace, pourtant, qui pesait au cœur de ses propos. Il avait moyen de les arrêter, définitivement. Il avait déjà tué, au sein même de sa propre famille. La seule chose qui les maintenait en vie, ce petit fil qui les reliait à l’existence, était sa volonté de comprendre et d’en savoir plus. Savoir comment ils avaient su qui il était, récupérer son journal…. Après, ils ne lui seraient plus utiles, après, il les ferait disparaître de sa vie aussi aisément qu’ils y étaient apparu. En quelques éclairs de lumière verte, ils retourneraient à… Salem, c’est du moins ce que tout le monde penserait, sauf peut-être ceux comme Dumbledore, qui avaient déjà des doutes à son sujet, mais cela n’aurait pas d’importance, il s’en accommoderait.

Je peux te détruire, te tuer, tu le sais. Un seul geste de ma part, et tu sombreras dans l’oubli, un seul geste de ma part, et te voilà morte. Je peux te faire subir toutes les tortures, te vider de ton sang, t’arracher le cœur, t’empoisonner, t’étouffer, te mutiler, tu sais qu’il n’existe aucune limite, aucune barrière entre moi et le pouvoir que je convoite. Les barrières je les anéantis. Tiens à ton secret comme à ta vie, car quand l’un n’existera plus, l’autre suivra immédiatement. Voilà en somme ce que sous-entendait son « c’est plutôt le contraire », prononcée du ton le plus neutre du monde.

Il ajouta qu'en savoir plus sur lui n'était pas un avantage voir le contraire. Je n'étais pas suffisamment sote pour ne pas comprendre ce qu'il cachait derrières ces mots très bien choisir. Il me menaçait et cela sans un tremblement dans la voix. Après tout, c'était Tom Jedusor, le futur Voldemort, je ne devais pas m'attendre à autre chose. Mais il y avait une chose qui restait un avantage considérable sur lui. Nous connaissions ces projets, nous connaissions son but final. Nous l'avions connu vieux et cela il l'ignorait. Même si sa psychologie était différente, nous savions de quoi il était capable.

-Je le sais. lui dis-je sans un rire.

Je répondais ainsi à sa menace cachée. Je savais de quoi il était capable, mais je n'avais pas peur de lui. Je l'avais étudiée, durant mes années à Poudlard. Je savais le lien qu'il avait avec Harry. Je l'avais étudié rien que pour mon amour du savoir. Si Harry n'avait pas un lien aussi particulier avec lui, je le connaîtrais probablement aussi bien que lui. J'étais capable de le comprendre, de comprendre ces sous entendus, de voir claire dans son jeu. Je n'étais pas encore suffisamment psychotique pour savoir ce qu'il préparait... seul Harry pouvait le faire... parce qu'il avait une connections inexplicable avec lui. Je m'approchais de lui et arrivais à sa hauteur. J'étais à quelques centimentaires de son visage à présent.

-Mais je sais comment retourner la situation à notre avantage... j'attends juste le bon moment...

Je savais au fond de moi que je jouais avec le feu. Après tout, j'étais entrain de le pousser à bout. Je faisais beaucoup de bluff, mais après tout, si nous devions utiliser les grands moyens nous pouvions le faire. Mais j'en avais marre de jouer au jeu du chat et la sourire. Je sentais qu'il en avait marre également.

- A la différence de toi, je sais tout sur toi.

Je montais sur les pointes de mes pieds et m'approchais de son oreille en chuchotant:

-Tout.

Je redescendis et le regardais avec défis. Je savais que le fait qu'il n'avait pas son aspect de serpent, le rendais beaucoup plus inoffensif qu'il ne l'était du moins en apparence et j'avais tendance à l'oublier. Je n'avais pas face à moi une fouine sans courage tel Malefoy, mais le prince de la magie noir, le pire boucher de l'histoire de la magie. Mais à présent, il était trop tard pour faire demi tour sur mes propos, je décidais donc de continuer sur ma lancée.

-Mais toi, tu connais quoi de nous ? nos véritables noms ? et alors ? dis-je avec un rire.

Je le regardais droit dans les yeux. Je ne souhaitais pas me battre avec lui, il avait beaucoup plus de connaissance que moi en particulier des sorts de magie noir et des sorts que je ne prononcerais jamais mais j'étais capable de me protéger. J'avais mis mes deux mains dans mes poches. Je tenais dans l'une ma baguette prête à riposter si il se m'étais en colère avec un brun d'impulsivité qui pouvait arriver à tout calculateur. Mais si il le faisait j'étais prête. J'étais la meilleure en sort et j'étais capable de me défendre ce qui était mon point fort. Mes attaques étaient classiques mais j'avais appris l'art du duel et j'étais capable de me mesurer à sa hauteur. Néanmoins, une réaction de sa part dans ce sens là, me montrerait que ce que j'avais dit l'avait touché et cela me permettait de prendre une ascendant sur lui, aussi minime soit il, tout était bon à prendre dans ce combat.

Tout ce jouait maintenant. Nous avions de moins en moins de temps pour prendre l'avantage sur lui. Il avait des apprenti, des alliers qui allaient quitter Poudlard à la fin de l'année, et le reste du monde sorcier serait contaminé et plus on attendait maintenant, plus nous allions avoir du mal à prendre l'avantage sur lui et au final nous ne pourrons rien faire. Et je me refusais à penser à cela. Nous étions bloqué ici. Que nos connaissances sur le futur nous servent m'insupportait. Je ne supportais l'idée que se voyage forcé ne serve à rien, non ce n'était pas possible.

[HS: désolé j'ai pas pu résister de répondre ^^]

Tom savait très bien que chaque mot que prononçait Prudence était emprunt de vérité. Effectivement, elle et les autres savaient tout, vraiment tout sur lui (en vérité, il y avait une chose qu’ils ne savaient pas, mais Tom n’en avait pas conscience, heureusement pour eux). Il était d’ailleurs difficilement supportable pour l’Héritier de Serpentard de savoir toutes ces vérités compromettantes aux mains de ces inconnus. Il ne pouvait pas y faire grand-chose, quand bien même cela aurait été très tentant. Songer au sortilège d’amnésie était une chose, mais quand cela concernait six élèves différents, la manœuvre devenait beaucoup trop habile et complexe (non pas qu’il n’en aurait pas été capable), d’autant plus qu’il ne pouvait savoir quels fragments de leur mémoire exactement le concernaient, puisqu’il n’avait aucune idée de la façon dont-ils avaient pu en apprendre autant sur lui. Pour y remédier, il y avait bien un moyen, mais sa maîtrise récente de la légilimencie était encore trop fragile pour qu’il puisse se risquer à fouiller dans les esprits de ces six-là…

Toujours sans montrer un signe quelconque de déstabilisation (il ne le ferait jamais, et encore moins alors que c’était tout ce que son interlocutrice semblait attendre), il l’écouta parler sans l’interrompre et sans mots dire, faisant mine de n’être en rien affecté par l’évidence qu’elle énonçait. C’est vrai, pour une raison qui lui échappait, ils savaient tout de lui, et lui-même en savait encore trop peu… Mais comment se faisait-il que, alors qu’ils savaient, pour la chambre de secrets, et pour la plupart de ses sombres secrets, ils n’avaient rien dit, et rien fait? Tom avait bien évidemment constaté la complicité silencieuse qui semblait s’être instauré entre Dumbledore et les nouveaux, et pourtant ils ne disaient rien. La raison à cela, bien qu’elle l’arrangeait, lui échappait… Encore une autre chose qu’il allait , devoir découvrir. Tout était lié.

Oh, bien sûr, Prudence se justifiait en prétextant qu’elle attendant le bon moment. Mais qu’était-ce que le bon moment, pour elle? Meredith avait manqué de mourir il y a quelques semaines de cela, si cet événement n’engageait pas au moment le plus propice qui soit… Non.. S’ils ne parlaient pas, c’est que d’une manière ou d’une autre, ils ne le pouvaient pas. Ils étaient bloqués, un peu comme il l’était lui-même… Raison pour laquelle Tom se devait de rapidement trouver le moyen de prendre une avance définitive sur Prudence et ses amis. Puisque ce serait au premier d’entre eux qui parviendrait à descendre l’autre. À ce sujet, plusieurs plans déjà s’échafaudaient dans son esprit. S’il ne trouvait pas les réponses, il forcerait le destin. Il parviendrait à leur nuire avant qu’ils ne fassent de même. Quand il s’agissait de nuire à autrui, le jeune homme ne tarissait jamais d’imagination.

« Avec un seul de vos noms je peux vous détruire un par un. Vos vies ne tiennent qu’à ma simple curiosité. »

…Ce n’était pas totalement faux. À vrai dire, il n’aurait pas eu besoin du moindre nom. À l’instant où il avait compris que les nouveaux étaient ceux qui lui avaient dérobé son carnet, et ouvert la chambre des secrets dans l’espoir de tuer le basilic qui s’y trouvait, il avait imaginé mille moyens de les faire taire. Il n’avait mit aucun de ses plans en œuvre pour la seule raison qu’il voulait comprendre comment. Comment ils avaient su, eux qui venaient de nulle part.

« Vous savez tout sur moi, je vous en félicite. » ajouta-t-il, non sans sarcasme dans la voix. « Mais à quoi cela vous a-t-il servi, dis moi? »

À rien… et il était bien évident que Tom s’appliquerait à tout mettre en œuvre pour que toutes les connaissances qu’ils avaient pu accumuler sur lui ne lui servent jamais. S’ils faisaient mine de vouloir exploiter la moindre information qu’ils possédaient à son sujet, il ne tarderait pas à répliquer. Violemment.

Je regardais Tom toujours en le défiant. J'essayais de me convaincre que je n'avais pas peur, mais j'avais l'impression que mon coeur battait si fort qu'il allait exploser. Pour vous dire, je le sentais au niveau de mes tempes et de ma carotide. C'était particulièrement désagréable. Il expliqua que si nous étions en vie, cela ne tenait qu'à sa curiosité. Je devais reconnaître que je ne doutais pas de ce qu'il me disait. Il était effectivement fort probable que nous étions en vie ou du moins en pleine forme uniquement parce qu'il voulait en savoir plus sur lui.

-C'est ce qui te perdras Tom.

Je dis cela avec un sourire en coin et me retournais pour commencer à me diriger vers la salle commune. Me retourner n'était pas des meilleurs idées je devais le reconnaître, mais je me disais qu'il n'était pas suffisamment lâche pour attaquer de derrière. Je me stoppais lorsqu'il me demandait à quoi cela allait nous servir. Je me retournais et le regardais dans les yeux.

-La patiente est la plus grande des vertus. lui dis-je sans un sourire.

Je lui lançais un dernier regard de défis et me retournais pour retourner dans ma salle commune. Une fois la porte fermer, je restais quelques instants bloqué contre elle essayant d'entendre ce qu'il se passait à l'intérieur. Mon coeur battait toujours aussi fort et je sentais mes jambes trembler. Au bout d'une dizaine de minute, je laissais retomber la pression et j'eus une très forte nausée. Je me mis alors à courir en direction d'une fenêtre pour respirer l'air frais. Je restais ainsi la tête dehors, entrain de respirer à plein poumon pour faire passer ce stress. Je n'avais ressenti ce genre de stress, il fallait dire que je ne m'étais encore jamais retrouver face à Jedusor. Je n'avais même jamais parler directement avec lui dans le passé.

Ce type avait réellement quelques choses qui clochais et foutait vraiment la frousse. Je le trouvais beaucoup plus inquiétant sous cette forme car il semblait vraiment beaucoup plus sournois. Sous sa forme de serpent, il était flippant c'était sur, mais tu savais qu'il était mauvais. Alors que sous ce Tom actuel, on se demandait vraiment si cette gueule d'ange était capable de faire autant de mal. Je devais avouer que c'était comme Malefoy, à la différence, c'était que Tom allait au bout des choses et n'était pas lâche.

[HS: je te laisse répondre si tu le souhaites, sinon envoies moi un rp et je marquais rp clos ^^]

Tom ne se laissa pas impressionner par le discours que prononça Prudence à son égard. Non, il ne la sous-estimait pas, il considérait même que quitte à devoir déclarer la guerre aux nouveaux, le fait qu’il s’agisse d’ennemis à la hauteur (mais pas à sa hauteur, personne à ses yeux ne pouvait évidemment l’être) rajoutait à la situation un caractère particulier. S’il ne la sous-estimait pas, il ne la craignait pas non plus. Il disposait de largement assez d’autosuffisance pour ne pas se laisser impressionner. Rien ne le perdrait. Jamais. Il n’imaginait pas cela concevable. Certes, il s’était déjà trouvé dans meilleures situations, mais si plusieurs obstacles, même de taille, se dressaient sur son chemin, il saurait tous les dépasser. Il n’existait rien au monde qu’il craigne… Si quelqu’un pouvait vraiment se mettre sur son chemin, entre lui et ses ambitions, c’était Dumbledore, et personne d’autre. Il était le seul qu’il considérait comme étant capable de faire le poids face à lui… même s’il ne l’aurait pas admit même sous la torture.

La patience est la plus grande des vertus.. Certes. Mais à ce rythme, les nouveaux n’auraient plus à attendre très longtemps avant que Tom ne leur règle leur compte. Ils auraient mieux fait de rester tranquilles, se mêler de ses affaires ne pouvait tout simplement pas être sans conséquences, et s’il devait précipiter ses projets pour les faire tomber au mépris de sa curiosité, il le ferait. Il connaissait l’ordre de ses priorités. Si Prudence et les autres attendaient un moment propice pour agir (ce dont Tom doutait, en réalité, il pensait plutôt que la jeune fille bluffait), Tom n’en avait pas besoin. N’importe quel moment pouvait être le bon.

Sans la moindre formule de politesse (elles n’étaient clairement pas de mise en la circonstance), Prudence tourna les talons pour se rendre dans sa salle commune. Elle mettait un terme à la conversation, s’en extrayait sans aucune forme de procès, pour Tom, cela lui suffisait à conclure qu’il était sorti vainqueur de cette joute verbale. De peu, certes, mais il n’acceptait jamais la moindre défaite, c’était ce qui le caractérisait. Entre autres nombreuses choses (dont il était, pour toutes, bien évidemment fier). Il la regarda s’éloigner jusqu’à disparaître dans le passage qui menait à la salle commune des rouges et or.

Cet échange ne lui aura pas appris grand-chose, si ce n’était la détermination avec laquelle les nouveaux semblaient vouloir mettre un terme à ses projets. Il n’avait pas vraiment espéré, ceci dit, apprendre quoi que ce soit de la part de Prudence. De tous les membres de son groupe, elle était clairement celle qui saurait en dire le moins, car la plus intelligente, et la plus mesurée dans son humeur et dans ses propos, s’il voulait en apprendre davantage, c’était clairement à Aulne, Auban, ou même à Carter, qu’il valait mieux s’adresser. Quoique sa conversation avec Meredith n’ait pas été inintéressante, loin s’en faut.

Prudence disparue de son champ de vision, ce fut au tour de Tom de tourner les talons. S’il n’avait rien pu découvrir de véritablement utile pour l’instant, il était décidé à persister.
Un passage par la tour des serdaigles ne serait pas un luxe quoi qu’il en soit.