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Invité
| #Sujet: Je suis folle. Et toi? Lun 29 Nov - 19:35 | |
| Iris sortit presque en courant de la Grande Salle, ne supportant plus le regard de la plupart des élèves sur elle. Des regards parfois perturbants et gênants pour elle. Elle devrait avoir l'habitude pourtant, ce n'était pas comme si c'était sa première année ici. Tout le monde avait plus ou moins entendu parler de son "petit" problème. Ou, ils disaient simplement qu'elle était complètement cinglée, sans chercher d'en savoir plus.
Mais ça, jamais Iris ne sera d'accord. Absolument jamais. Elle n'était pas folle. Izya existait vraiment, elle vivait dans sa tête et c'était réellement elle qui prenne les commandes de son corps. Si elle avait été folle, Izya n'aurait été que pure invention créée par un esprit perturbé… Enfin, elle était apparemment la seule à penser ça… Iris n'avait qu'une seule envie, retourner dans son dortoir qui, à cette heure de la journée devait être vide. Un Samedi juste pendant l'heure du midi. Elle devrait être tranquille… La plupart des élèves étaient encore dans la Grande Salle, mangeant et riant ensemble. Iris les jalousait en silence. Ils avaient une vie si simple. Dire que certains se plaignait, alors que la jeune Willer ferait n'importe quoi pour être à leur place. Avoir une famille soudée, des amis fidèles, pas comme son ancien petit-ami…
Alors que la jeune femme approchait de sa tour, en tournant à l'angle d'un couloir, elle percuta une autre personne et tituba un court instant. En relevant la tête, l'adolescente fit face à une élève qu'elle veillait toujours à éviter. Elle s'en prenait toujours à tout le monde, sans réel raison. Iris n'arrivait pas à se rappeler de son prénom, se souvenant seulement de son année. La Septième. La Sepentarde n'allait pas laissé passer ça… Et elle commença à avoir confirmation quand la main de la Verte et Argent attrapa son bras dans une poigne puissante. Un sourire étirant ses lèvres.
"On ne t'a pas apprit la politesse? A ta place, je m'excuserais rapidement…" susurra son aînée, sans se séparer de son sourire. Iris frissonna. La Serdaigle mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas peur.
"Je… Je suis… "Iris n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un mal de tête insupportable la saisit. Elle s'avait ce que cela voulait dire… Izya se réveillait. D'une certaine façon, elle jouait le rôle de protectrice. Après tout, il arrivait quelque chose à Iris, elle aussi en subira les conséquences. Iris se mordit la lèvre inférieure, comme elle le faisait bien souvent. Sa douleur s'accentua et elle savait qu'elle avait perdu d'avance…
Izya releva la tête vers la Serpentarde, la regardant dans les yeux. Pour qui elle se prenait, à la menacer de la sorte. Et puis, il était hors de question qu'elle se soumette devant elle. Se redressant, Izya dégagea son bras de l'étau dans lequel il était prisonnier et détailla attentivement l'élève en face d'elle, montrant aussi qu'elle n'était nullement impressionnée. Cette réaction ne semblait d'ailleurs pas plaire à la jeune femme en face d'elle, dont le visage fut défiguré par une grimace. Cette fois-ci, c'était au tour d'Izya de sourire. Elle s'avança vers la Serpentarde, qui fut forcée de reculer, se trouvant ainsi bloquée par le mur derrière elle. Le regard de la Bleue et Bronze brillait d'une étrange façon. Elle approcha sa main du cou de la Serpentarde et fit glisser un de ses ongles le long de ce dernier, exerçant une pression de plus en plus forte dessus. Une fine coupure finit par apparaître, faisant couler une goutte de sang… Goutte qu'Izya prit sur son doigt et qu'elle porta à sa bouche. De nouveau le Verte et Argent grimaça, écœurée. Elle repoussa violemment la Serdaigle.
"T'es encore plus folle que ce qu'on dit!" Dit-elle en s'éloignant.
Satisfaite de son effet, mais déçue de ne pas avoir pu aller plus loin, Izya sourit une dernière fois, avant de laisser son esprit basculé, sachant qu'elle ne pouvait pas encore garder un contrôle définitif… Pas encore, mais elle en était persuadée, un jour, elle en sera capable…
De nouveau, une migraine déchira la tête d'Iris. L'adolescente reprit son chemin rapidement, se hâtant de quitter les couloirs, où les élèves étaient de plus en plus nombreux. Ce qui augmentait les risques qu'Izya reprenne le dessus. Izya… qu'avait-elle bien pu faire cette fois? Si elle s'en était prise à un membre de la maison de Salazar Serpentard, elle n'était pas sortit de l'auberge. Rejoignant sa salle commune, Iris eut la chance de constater qu'elle était déserte. Elle se dirigea vers un coin sombre de la pièce et se laissa glisser sur le sol.
Le temps passa, mais Iris resta sur le sol, recroquevillée sur elle-même, se mordant nerveusement la lèvre inférieure. Si elle continuait à ce rythme, son sang allait bientôt envahir sa bouche. Et cela ne manqua pas. Rapidement, un liquide chaud, au goût métallique, vint titiller sa langue. Du revers de la main, dont les tremblements s'étaient calmés, elle essuya le coin de ses lèvres teintées de rouge. Toujours assise sur le sol, la jeune femme se demandait si, un jour, elle serait enfin tranquille… Rallongeant ses jambes devant elle, la jeune Serdaigle posa sa tête sur le mur derrière elle et ferma les yeux, priant Merlin de faire partir Izya.
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| | | Luna Lovegood ▌ Messages : 4414 Humeur : En couple avec : ... Nouveau nom (voyageurs temporels) : Aulne Quibber QUI SUIS-JE?Baguette: 19,42 cm, bois de saule et griffe de botrucCamp: BienAvatar: Evanna Lynch
| #Sujet: Re: Je suis folle. Et toi? Dim 12 Déc - 22:32 | |
| Luna ouvrit lentement les paupières, surprise du peu d'agitation autour d'elle. D'habitude, quand le matin arrivait, tout le dortoir s'activait, elle aimait bien ça, d'ailleurs, et tandis que Luna demeurait dans son lit, à compter les nargoles, les jeunes filles, coquettes, qui partageaient son dortoir s'agitaient en tout sens, dans le but d'être le plus présentable possible. Luna n'avait pas ce genre de soucis. Oh, contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle aimait prendre le temps de choisir comment s'habiller (même si le résultat n'était pas toujours concluant), mais elle choisissait toujours ses vêtements du lendemain la veille au soir, non pas pour les enfiler à son réveil et économiser de précieuses heures de sommeil, mais pour les enfiler directement au coucher (car comme chacun sait, il est mieux de dormir avec ses chaussures lorsqu'on est somnambules)... là n'était pas la question, cela dit, la question était : pourquoi était-elle apparemment seule dans son dortoir alors qu'elle se levait tout juste? ... Luna se redressa. En examinant sa tenue, elle remarqua que les vêtements qu'elle portait étaient ceux du jour même... et en examinant la fenêtre... elle trouva sa réponse. Ce n'était tout simplement pas le matin. Elle déposa ses deux pieds à terre, afin de remettre un peu d'ordre dans ses idées (car il est bien connu que l'on réfléchit mieux à la verticale). Elle s'était endormi en lisant. Le livre qu'elle avait emprunté à la bibliothèque ne devait pas être très intéressant... Elle n'avait même pas rêvé de son contenu.
Luna quitta son lit, elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Une heure à laquelle tout était désert, en tous cas. Tant mieux, Luna aimait bien le calme... de temps en temps, elle était d'avis qu'il fallait dans la vie une égale part de calme et d'agitation pour que le tout forme un parfait équilibre. Ces derniers temps, l'agitation avait été plutôt de mise, un peu de calme et de tranquillité ne serait donc certainement pas pour lui déplaire. Tranquillement, elle quitta donc son dortoir, sans trop savoir encore ce qu'elle allait faire. Nourrir Cali, peut-être? Voilà plusieurs jours qu'elle n'avait pas rendu visite à ce bon vieux calamar géant. En tous cas, elle ne continuerait pas son livre. A quoi bon lire un livre qui ne vous inspire pas le moindre rêve? En descendant les marches qui menaient à la salle commune, elle reconnut une silhouette accroupie au sol, dans un coin de la pièce, l'air terriblement mal en point. Luna ne pouvait en être sûre, mais elle était presque certaine de l'avoir reconnue : il devait s'agir d'Iris, celle que beaucoup appelaient "la folle". Luna n'avait eu que très succinctement l'occasion de parler avec la jeune fille, mais avant-même de lui avoir adressé la parole, elle avait déjà ressenti pour elle une profonde empathie, comment ne pas ressentir quelques élans d'affection pour quelqu'un que tout le monde appelait "la folle" quand elle même avait pris pour habitude de s'entendre surnommer Loufoca?
Luna se rapprocha donc doucement de la jeune fille, qu'elle reconnaissait à présent parfaitement, très lentement, dans le but de ne pas l'effrayer. Iris avait l'air bien mal en point, et s'il y avait quelqu'un qui pouvait la comprendre, faute, certainement, d'avoir moyen de la consoler, c'était bien Luna, qui avait depuis longtemps appris à vivre en harmonie avec elle-même en ignorant au mieux les moqueries des autres... Bien sûr elle ignorait encore que le mal qui rongeait Iris allait bien au-delà de ses simples bizarreries. Après avoir déposé une main sur l'épaule de la jeune fille, elle alla s'installer à côté d'elle.
Elle ne lui parla pas tout de suite, voulant s'assurer tout d'abord qu'Iris n'irait pas l'envoyer sur les roses. Elle garda ce temps de silence pour examiner la jeune fille. Elle allait au plus mal, ça se voyait, et elle s'était mordu la lèvre inférieure avec tant de force qu'un mince filet de sang coulait à présent le long de son menton.
"Tu saignes." remarqua Luna de son habituelle voix douce.
Tout en prononçant ces mots, elle glissa sa main dans sa poche, d'où elle sortit sa baguette.
"Tu veux que j'arrange ça?" proposa-t-elle avec un léger sourire.
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| | | Invité
| #Sujet: Re: Je suis folle. Et toi? Mer 16 Fév - 13:19 | |
| Toujours adosser contre le mur de la salle commune, Iris entendit des bruits de pas. Finalement, elle n'était pas seule. Quelqu'un avait dû oublier une quelconque chose. La pauvre jeune fille espérait que ce n'était pas encore un de ses élèves qui s'amusaient tant à se moquer d'elle. Elle n'était pas en état de supporter de nouvelles moqueries ou méchancetés. Pourquoi les gens n'acceptaient pas ce qui était différent d'eux? Enfin… question idiote étant donné qu'Iris ne se supportait pas elle-même. Elle se haïssait. Elle haïssait sa faiblesse face à Izya. Plus le temps passe, moins elle arrive à lutter contre la deuxième partie de son âme. Les craquements du plancher indiquèrent à la jeune fille que le visiteur inattendu se rapprochait d'elle. Iris ne bougea pas, gardant les yeux fermés. Doucement, elle sentit une main se posée sur son épaule. Son premier reflexe fut de sursauter. Iris attendit, se demandant quand allait commencer à être lancées les piques. Cependant, cela n'arriva pas. On lui dit simplement qu'elle saignait. D'ailleurs, la voix qui venait de faire ce constat lui disait quelque chose. Lentement, la Serdaigle ouvrit les yeux, et aperçu Aulne Quibber juste à côté d'elle. Elles ne s'étaient jamais parler jusque là, malgré le fait qu'elles soient en cinquième année toutes les deux. Aulne était comme elle, un paria auprès de la plupart des élèves. Elle aussi, on la traitait de folle. Pendant les cours, Iris s'amusait à voir les petites lubies d'Aulne. Elle la trouvait assez drôle.
La Serdaigle tourna la tête en direction de l'adolescente mais garda le silence. Elle ne savait pas quoi lui dire en fait… Mais elle fut obligée de réagir quand elle la vit sortir sa baguette. Elle comptait faire quoi, là, en fait? La soigner? Ce n'était pas vraiment au goût d'Iris. Quand elle était petite, plusieurs médicomages avaient utilisés la magie par régler son problème. Parfois, elle devait rester cloitrée au lit pas plusieurs jours après ça. Depuis, même si ça partait d'un bon sentiment, Iris ne supportait pas qu'on utilise la magie sur elle…
'- Non, ça ira, ne t'en fait pas Aulne. Ce n'est pas bien grave…'
Elle lui fit un faible sourire avant de se redresser un petit peu, histoire d'être à la même hauteur qu'elle. Bon, et si elle essayait d'être un minimum sociable, après tout, la jeune Quibber avait l'air plutôt gentille… Mais que dire?
'- Qu'est-ce que tu fais là? Je pensais que les dortoirs étaient vides à cette heure-là? C'est d'ailleurs pour ça que je suis venue ici… ' souffla la Serdaigle. Puis elle laissa sortir la question qui lui brûlait les lèvres. '- Comment tu fais Aulne? Ne le prend pas mal, mais toi aussi on te traite comme une folle. Comment tu fais pour les supporter?'
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| | | Luna Lovegood ▌ Messages : 4414 Humeur : En couple avec : ... Nouveau nom (voyageurs temporels) : Aulne Quibber QUI SUIS-JE?Baguette: 19,42 cm, bois de saule et griffe de botrucCamp: BienAvatar: Evanna Lynch
| #Sujet: Re: Je suis folle. Et toi? Ven 25 Fév - 14:19 | |
| Iris refusa l’aide que Luna lui proposait. Celle-ci ne s’en sentit pas vexée pour autant, loin de là, après tout, elles ne se connaissaient pas, sa réaction n’était pas forcément illogique. Elle faisait partie de ces personnes qui ne faisaient pas confiance au premier venu, et c’était une chance, Luna aimerait bien, par moment, faire preuve d’autant de méfiance. ça lui éviterait bien des ennuis... Qui plus est, l’absence de confiance d’Iris n’était pas forcément incompréhensible, étant donné que Luna pouvait se montrer très inconstante dans la façon dont elle exécutait ses sorts, parfois parfaits, parfois à la limite de la catastrophe. Luna rangea donc obligemment sa baguette dans sa poche, et ce sans faire d’histoires.
Iris demanda alors à la jeune fille ce qu’elle faisait ici à cette heure-ci. C’était une bonne question, mais pour laquelle elle n’avait qu’une moitié de réponse. Elle était encore là parce que, de toute évidence, elle s’était endormie sur le livre qu’elle était en train de lire. Cela dit, une fois réveillée, elle n’avait aucune notion de temps, elle ne savait pas quelle heure il était. S’il était excessivement tôt... ou bien excessivement tard... aucune idée, sinon qu’il s’agissait d’une heure apparemment surprenante, puisque la serdaigle s’interrogeait sur sa présence. Luna était décidée à lui répondre de son habituelle voix tranquille, mais elle n’en eut pas le temps, puisqu’elle avait enchaîné aussitôt sur une nouvelle question, moins anodine, preuve que sa première question n’avait été là que pour meubler la conversation, rien de plus.
Si la question qu’Iris venait de poser avait été posée à n’importe qui d’autre, sans doute aurait-elle assisté à une scène, une crise, ou à une forme d’indignation quelconque. Mais il n’en fut rien, pour Luna. Après tout, Iris n’avait fait qu’énoncer une vérité des plus incontestables. C’est vrai, Luna était qualifiée de folle. D’aussi loin que remonte sa mémoire, on l’avait toujours perçu comme un énergumène hors-normes, quelqu’un qu’on devait éviter ou dont on devait se moquer. C’est sûr, c’était blessant, même après tout ce temps, on apprécie jamais d’être humilié... mais elle s’était faite une raison, aidée par le soutien de son père, qui de son côté, devait lui aussi subir sans cesse les quolibets et les brimades des gens de son âge. Luna ne se sentait pas anormale, pourtant. A vrai dire, elle ne croyait pas à la notion de normalité. Elle était seulement différente de la majorité des gens qu’elle connaissait parce qu’elle croyait à des choses auxquelles ils ne croyaient pas. Ce n’était pas ce qui l’arrêtait. Ce n’était pas parce qu’elle admettait une chose vraie que personne n’admettait qu’elle était folle, elle avait juste l’esprit plus ouvert, elle acceptait juste plus de la réalité que la plupart de ceux qu’elle connaissait, c’est tout. A une époque, tout le monde pensait que la terre était plate, l’était-elle pour autant? Aujourd’hui, personne ne croit en l’existence des nargoles, mais qui sait ce qu’il en sera dans mille ans? C’était le genre de réflexion qu’elle se faisait quand on la brusquait ou la houspillait, et c’était sa manière à elle de tenir le coup, elle restait campée sur ses positions, continuait d’y croire fermement et attendait tout simplement le jour où les autres se rendraient compte de leur erreur et accepteraient enfin de voir en elle autre chose que l’anomalie qu’elle ne se sentait pas être.
Non, elle n’en voulait pas à Iris de l’avoir indirectement traité de folle, elle était habituée, et qui plus est, la jeune fille parlait en connaissance de cause puisqu’elle aussi était sans arrêt traitée de folle. Apparemment, elle ne le vivait pas aussi bien que Luna. C’était peut-être une question d’habitude, le problème d’Iris ne datait peut-être pas d’il y a longtemps... Luna n’avait que très rapidement entendu parler du “problème” d’Iris, elle n’en avait jamais vu la manifestation, elle ne pouvait donc pas vraiment juger de la situation.
“C’est simple. J’attend le jour où ils comprendront que je ne suis pas folle.” Elle marqua une légère pause. “Et si ça n’arrive pas... je me dis que ce sera dommage pour eux..”
Elle accompagna sa remarque d’un vague haussement d’épaule. Elle adressa à Iris un léger sourire, tranquille et rassurant. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Je suis folle. Et toi? Jeu 31 Mar - 18:35 | |
| Iris repensait à tout ce qu'elle avait du subir depuis la première manifestation d'Izya. Elle était si jeune à ce moment-là. Au début, tout allait bien. Son double était très peu présent et sa famille pensait que cela passerait en grandissant. Une lubie de l'enfance. Mais non, ça ne s'était pas arrêté. Au contraire. Izya apparaissait de plus en plus et se montrait plus que violente. Iris ne savait pas si elle devait la remercier ou le maudire de sa présence. Après tout, Izya ne faisait surface que quand on s'en prenait à la fillette d'une façon ou d'une autre. Et elle l'avait grandement aidé à supporter son "traitement" à Saint Mangouste. Mais d'un autre côté, si Izya n'avait jamais existé, on ne l'aurait jamais envoyé là-bas… Heureusement, Rayan avait réussi à convaincre leur parent de la faire sortir. Son frère… en y pensant, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé du temps avec lui. Pourtant, lui aussi était à Poudlard. La Serdaigle se décida à aller le voir dès qu'elle pourrait. Mais pas temps qu'elle serait dans cet état. Il s'inquièterait bien trop. Et elle n'aimait pas ça.
La cinquième attendait la réponse d'Aulne, son regard encré dans le sien. Elle était très intriguée. Sa camarade de maison semblait si heureuse et vivre si bien les insultes des autres. Voilà plus de dix ans qu'Iris les endurait, mais elle ne les supportait toujours pas. Elle aimerait être comme tout le monde… Quel était donc le secret de la petite blonde? Allait-elle le partager avec la schizophrène? Et si oui, Iris arriverait-elle à faire comme elle?
Aulne lui répondit alors qu'elle attendait simplement le jour où les gens se rendraient compte qu'elle n'était pas folle… ça n'arrivera jamais pour la jolie Willer. Comme les gens pourraient dire qu'elle n'était pas folle alors qu'elle avait deux personnalités totalement opposées et distinctes. La suite de la réponse de son interlocutrice lui rappela ce que lui disait son frère. Ne pas faire attention et se dire que c'était eux qui rataient quelque chose.
Aulne lui adressa un sourire, et Iris lui répondit. La Serdaigle blonde avait toujours en elle cette bonne humeur si facilement communicable.
- Tu as raison… Je ne devrais pas m'inquiéter de tout ça mais… A cause de mon… problème, certains élèves me haïssent, m'évitent. Je ne sais même pas pourquoi! C'est horrible de perdre le contrôle de soi-même et d'ignorer ce qui se passe pendant ce temps là… Iris marque une courte pause. Je ne suis pas forte… Contrairement à Izya qui est capable d'endurer n'importe quoi…
De nouveau, Iris sourit à l'autre Serdaigle. Mais cette fois-ci, il était forcé, sans joie…
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| | | Luna Lovegood ▌ Messages : 4414 Humeur : En couple avec : ... Nouveau nom (voyageurs temporels) : Aulne Quibber QUI SUIS-JE?Baguette: 19,42 cm, bois de saule et griffe de botrucCamp: BienAvatar: Evanna Lynch
| #Sujet: Re: Je suis folle. Et toi? Jeu 14 Avr - 21:30 | |
| Son problème? Luna n’en avait qu’entendu parler, elle n’avait jamais assisté à aucune manifestation d’Izya, il faut dire qu’elle côtoyait bien trop peu la jeune fille pour cela. Izya aurait très bien pu être à proximité sans qu’elle s’en rende compte. Quoi qu’il en soit, elle en avait appris beaucoup. Tout le monde ne définissait pas son mal de la même façon, certains se contentaient de dire qu’elle avait des sautes d’humeur et qu’elle était folle, et ne cherchaient pas à pousser plus loin l’analyse, d’autres acceptaient l’idée qu’Iris avait bel et bien deux personnalités en elle, mais malgré tout, ne voulaient pas approcher Iris, parce que si la jeune fille semblait douce et charmante, son double maléfique n’était apparemment la meilleure compagnie que l’on puisse espérer. Luna n’avait pas d’avis tranché sur la question, elle ne s’arrêtait jamais à ce genre de considérations, et surtout, elle ne se serait jamais permis de juger quelqu’un sans le connaître, elle avait assez souffert des quolibets et brimades, qui lui venaient parfois de personnes à qui elle n’avait pas une seule fois adressé la parole. Elle savait mieux que personne ce que cela faisait d’être incomprise, d’être détesté et jugé non pas au nom d’un acte que l’on aurait commis, mais au nom d’une personnalité apparemment inadaptée au reste de la société. Si le monde devait être un monde juste, les gens apprendraient à connaître, même les fous, à eux, ensuite, de juger, s’ils pouvaient être capable d’assumer une telle folie. Luna pouvait comprendre que beaucoup de gens n’étaient pas prêts à partager son opinion, elle comprenait moins bien que les gens ne cherchent même pas à voir s’ils pourraient ou non ne serait-ce que tenter de faire connaissance. Luna comprenait bien que les choses devaient être difficiles pour Iris, ce devait être encore plus dure pour elle que ça ne l’était pour la voyageuse temporelle. Luna était moquée du fait de son attitude rêveuse, à part, et de ses opinions et croyances pour le moins incongrues, mais ces croyances, elle les assumait, cette attitude aussi, elle n’était pas jugé sur quelque chose qu’il ne lui appartenait pas de changer, elle ne voulait pas changer tandis qu’Iris ne pouvait pas changer. Là était toute la différence entre elles, et ce qui rendait les choses difficiles pour la jeune fille. Elle ne voyait pas comment venir en aide à la serdaigle, qui semblait pourtant en avoir tant besoin, il aurait sans doute fallu qu’elle puisse parler à Izya, et réussisse à la raisonner, mais elle n’y serait sans doute pas parvenu, cette Izya avait l’air redoutable.
« Il y a quelqu’un qui habite avec toi dans ta tête, ce n’est peut-être pas si mal. » fit la jeune fille de sa voix douce. « moi je suis toute seule, il y a tout un espace vide dans ma tête, et quand il se remplit, c’est de choses dont je n’ai pas envie de penser. » Elle esquissa un sourire. « Ta colocataire n’est peut-être pas quelqu’un de très bonne compagnie, mais tu sais, sans toi, elle ne serait pas grand-chose, elle dépend de toi… Peut-être qu’un jour, tu arriveras à la mettre à la porte, et elle ira habiter une autre tête. En attendant, ça te fait quelqu’un à qui parler. »
C’était très simpliste, comme résumé de la réalité, et Luna en était parfaitement conscience, mais c’était parfois en schématisant les choses, en les rendant un peu plus simples, qu’elles nous apparaissaient moins difficiles, plus supportables. Luna savait qu’Iris ne se satisferait pas de cette réponse, mais elle n’avait p as trouvé d’autres moyens de tenter de la rassurer. Ça pouvait semblait maladroit, il s’avérait pourtant tout simplement que c’était sa manière à elle de consoler et de rassurer. Du pur Luna, en somme.
« Si tu veux, je t’aiderais à lui trouver une autre maison. »
À elle… ou l’inverse. Ce genre de dédoublement de personnalité posaient toujours un certain nombre de questions éthiques. Qui était de trop, dans ce corps, Iris ou Izya? On était tenté de dire que c’était à la méchante personne de s’en aller, mais si elles étaient vraiment deux personnes distinctes, n’était-ce pas un crime, un assassinat, de faire disparaître une de ces personnes?
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