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 La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]

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Message#Sujet: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeVen 11 Mar - 22:22

C'était encore une mauvaise journée. Arthur avait l'impression qu'elles s'enchaînaient. Et pourtant, il savait que ce n'était qu'une question de point de vue. Les journées étaient mauvaises parce qu'il était mauvais. Il ne respirait plus que de l'air noir et le monde perdait toutes couleurs lorsqu'il ouvrait les yeux le matin. Et en plus, il s'en voulait. Il avait réussi à échapper à la dépression pendant cinq années, cinq années difficiles, certes, mais durant lesquelles il avait su fuir ce fléau du cœur. C'était dorénavant trop dur. Il se sentait épuisé, vidé par ce combat de tous les instants et n'en pouvait plus. Il était décidément bien faible, comme son miroir ne cessait de le lui répéter. Faible.
Il ne savait pas pourquoi. Il n'en avait même pas envie. Il avait vaguement conscience de son devoir qui lui soufflait de se ressaisir, et il l'écoutait de temps à autres. De moins en moins souvent. Sa petite voix, qui avait le même et terriblement grinçant timbre de sa mère, lui soufflait de sourire, et il l'évitait. Il fuyait. Il semblait ne savoir faire que ça. Il ne s'amusait plus.

On était jeudi soir, et il était déprimé.

Non. Arthur n'avait pas le droit d'être malheureux. Il avait tout, n'est ce pas, pour respirer le bonheur, et c'était injuste pour tous les autres qu'il se paye en plus le luxe de ne pas être satisfait de sa petite vie de privilégié. Souris, Arthur. Le cœur n'y était plus. Cette mascarade l'affligeait et le plongeait dans des pensées sombres. Il avait l'impression qu'un nuage de pluie grisâtre poursuivait le haut de son crâne, et cette image ne l'amusait même pas.
Il soupirait à fendre l'âme. Il ramassa mollement ses affaires qui traînaient sur la table de la bibliothèque, et il commença à descendre vers les profondeurs du château
.

*Sous terre. La seule vraie maison qui m'attend. *

Il ricana tout seul.
Ça n'allait vraiment pas.

Pourtant, alors qu'il sortait de la bibilothèque, son sourire mécanique dressa ses lèvres. Il lança de bondissants bonsoirs aux élèves qu'il croisa et qui le saluèrent, et se rembrunit davantage. Leur tournant le dos, il s'élança dans un couloir moins fréquenté, prétextant une envie pressante pour ne pas avoir à leur faire la conversation. Les commissures de ses lèvres se rabaissèrent aussitôt, et ses sourcils se froncèrent. Il avait mal au ventre. Il se sentait désagréable, acide, et n'aimait pas ça.

En vérité, il avait le sentiment de s'enfoncer dans un quotidien qu'il ne supportait plus. Il lui restait plus de deux ans à tenir à Poudlard, et malgré les cinq années qu'il avait déjà vécues à supporter son demi-frère tous les jours, il ne se sentait pas capable de souffrir ses sarcasmes, et sa seule présence même, davantage. Il en avait assez de ses efforts qui ne payaient pas, de tous ces gens qui se moquaient bien de sa personnalité et qui se contentait d'être gentil avec lui en prévision du futur. Il se moquait du futur : c'était maintenant qu'il se sentait mal, le reste n'avait pas d'importance.
Son nombrilisme du à la sur-attention que lui avait porté sa mère lors de son enfance prenait le dessus. Il ne pensait plus qu'à son malêtre. Il voulait grandir, s'échapper de l'école. Disparaître.


*Que c'est puéril. *

Qu'il était dur de se trouver vieux quand on avait seize ans !
Arthur se sentait coincé dans une vie toute tracée, glissé dans un comportement qu'on lui avait appris, une personnalité qu'on lui avait choisi. Il se sentait vide.

Arrivé au milieu de l'escalier du troisième étage, il se figea. Il tourna les talons, son sac à l'épaule, et remonta tout ce qu'il venait de descendre. Il grimpa, grimpa, poussa des portes et suivit des couloirs jusqu'à déboucher dans un escalier en colimaçon dont il monta les marches quatre par quatre.

Une bourrasque de vent terrible l'accueillit en haut d'une des plus hautes tours du château. Il ferma les yeux et respira la nuit.
Il s'approcha avec détermination sur le bord des créneaux, et après avoir une profonde inspiration, se pencha. La hauteur, les minuscules carrés de lumière qui venaient des fenêtres éclairées plus basses, lui donnèrent la nausée. Il se détourna aussitôt et s'appuya sur la pierre, dans son dos.
Non, bien sur que non, il ne pouvait pas sauter.
C'est alors qu'il s'aperçut qu'il pleurait.

C'était décidément bien pathétique.

De rage, rage contre lui-même, rage contre son impuissance, rage contre le monde entier qui semblait avoir décidé de contrôler la moindre de ses actions, y compris celle même de poursuivre la vie, de rage, il se détourna sans un regard pour les étoiles, il s'élança dans les escaliers, aveugle aux tableaux et aux marches sous ses pieds, aveugle à la personne qu'il percuta de pleine face.
Une douleur saillante lui vrilla le nez et il se sentit dévaler les quelques marches qu'il lui restait à parcourir dans un entremêlement de bras et de pieds. Il sentit un liquide chaud lui coulait sur le menton. Il saignait du nez.


Pardon ! S'exclama-t-il.

Il eut soudainement honte de son emportement, et évita de penser à ce qui aurait pu se passer s'ils avaient dévalé l'escalier entier.
Ouille.

Sonné, il resta à terre.
Il avait en face de lui l'une des personnes qu'il admirait le plus dans tout Poudlard : Aulne Quibber.
Sonnée.
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeMer 16 Mar - 9:58

    Une journée terriblement normale. Luna aimait les surprises, et tout ce qui pouvait sortir de l’ordinaire, mais il fallait bien admettre qu’elle se satisfaisait très bien de cette journée qui s’était déroulée sans encombres et sans conversations embarrassantes. La normalité, ça avait du bon, aussi (enfin, la normalité selon les critère de Luna était une notion parfaitement contestable - mais qu’est-ce que la normalité, au fond?), même si la journée d’une voyageuse temporelle, contrainte de s’adapter à un autre contextes et à d’autres personnes ne pouvait pas être tout à fait comme celle des autres. Quoi qu’il en soit, aux yeux de Luna, cette journée avait été agréablement quotidienne, quotidienne et solitaire, une solitude qui n’avait pas déplu à la jeune fille, puisque cette fois-ci, elle l’avait choisi pour les bonnes raisons, non pas pour échapper à certaines des nombreux problèmes qui se posaient à elle depuis qu’elle était arrivée dans ce temps étranger, mais tout simplement pour se retrouver seule avec elle-même et s’adonner à ses activités étranges auxquelles, étonnament, personne ne voulait jamais prendre part. OH bien sûr, il y avait eu les cours, mais s’étant contenté de se montrer attentive (ça lui arrivait), elle ne vit pas vraiment le temps passer. Elle croisa même Daniel, dans un couloir, et elle comprit rapidement, en le voyant rebrousser chemin après l’avoir aperçu, qu’elle s’était trompée sur certains points. Elle avait eu peur d’une nouvelle confrontation avec le serpentard et de ce que cela aurait impliqué, mais au fond, lui-même n’en menait pas plus large. L’un dans l’autre, ils ne se reparleraient certainement jamais, c’était une bonne chose. Dommage, sans doutes, mais l’idiotie de certains semblaient être une maladie incurable. Certes, la jeune fille avait foi en l’humanité, mais certaines personnes faisaient si bien oublier cette humanité qu’elle-même ne se sentait pas d’humeur à avoir envers eux le moindre élan de compassion. Et elle ne croisa ni Harry, ni Ginny, ni personne d’autres, ce dont elle ne se plaignait pas vraiment, étant donné qu’elle supposait qu’Hermione leur avait tout expliqué...

    Luna revenait tout juste des cuisines, et pour une fois, ce n’était pas à nouveau un vague élan de désespoir et une envie quelconque de s’extraire aux embarras de la communauté qu’elle devait côtoyer qui l’avaient amené jusque là-bas. Elle avait juste eu envie de voir les elfes de maisons. Si elle ne se sentait pas, comme Hermione, insvestie d’une tâche des plus nobles qui consisterait à libérer tous les elfes de maison de la planète, elle avait tout de même beaucoup de respect pour ces petites créatures qui ne cessaient de s’activer pour leur bon plaisir, et ayant pu constater l’effet d’une simple gentillesse sur leur attitude, elle se plaisait à les complimenter de temps à autres, ce sans difficultés, puisque leur nourriture était bel et bien excellente. C’est entre deux éclairs au café qu’elle eut l’idée de se dégourdir les jambes. La journée était étonnament belle, pour un mois de novembre, même si un vent froid, fort et récurrent vous fouettait le visage, Luna l’avait constaté lorsqu’elle s’était rendu à son cours de soin aux créatures magiques, pas un nuage dans le ciel, une vue parfaitement dégagée. La lune serait sans doute très belle, ce soir. C’était à voir... et quoi de mieux pour observer le ciel que la tour d’astronomie? Elle choisit donc de monter tranquillement les marches qui menaient à la tour, de sa démarche habituelle, un peu étrange et... sautillante.

    Mais avant d’avoir atteint le haut des marches, elle sentit un choc brutal la propulser en arrière, sous l’effet de la surprise - et un peu de la douleur, aussi, il lui semblait bien s’être pris un coude en plein visage- elle n’eut le temps d’analyser la situation qu’après qu’une voix vaguement connu l’ait ramené à la réalité. Elle se trouvait en face de... Arthur Everard, si elle ne se trompait pas. Elle ne le connaissait pas très bien, d’autant moins depuis qu’elle avait choisi d’éviter de s’adresser à ceux qui avaient le malheur de porter une cravate ne serait-ce qu’un peu trop verte. Apparemment, si elle avait véritablement appartenu à cette époque, elle aurait dû entendre parler de lui, c’est ce qu’on lui avait fait comprendre.


    “Ce n’est pas grave.”

    Luna se frotta vigoureusement le visage, elle aurait sûrement un bleu le lendemain, mais elle semblait tout de même moins amochée que son interlocuteur, dont le nez saignait. La serdaigle se redressa et l’examina un moment. Il n’avait pas l’air bien en point, je veux dire, le nez mis à part.

    “Tu as besoin d’aide?” demanda-t-elle avec préaution, de son habituel ton crystallin. Une question qui s’entendait et qu’elle entendait à plusieurs niveaux, de l’aide pour se redresser? De l’aide pour son nez? De l’aide tout court? Les trois peut-être?
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeDim 20 Mar - 22:11

    Aulne Quibber était une nouvelle élève. Arthur l'avait repérée immédiatement. Comment pouvait-on porter un uniforme, et se détacher autant de la masse ? C'était... surprenant. Tout ce qu'elle faisait lui apparaissait comme mystérieux, obscur, et surtout... géniallissime. Phénoménal même !Aux yeux d'Arthur, Aulne était une énigme à part entière. Il s'était rapidement surpris, au fil des premiers mois de cette nouvelle année scolaire, à l'observer. Il la guettait, cherchait les nouvelles incongruités de ses tenues. Chaque jour, elle était différente. Chaque jour, il cherchait comment elle avait réussir à l'étonner une nouvelle fois. Chaque jour était époustouflant, et jamais comme le précédent. Arthur en était impressionné, et n'arrivait plus à s'empêcher de guetter son apparition le matin. Elle n'arrivait, certes, jamais à l'heure, mais elle faisait tout de même dorénavant parti de son quotidien du matin, qu'elle apparaisse ou non, il l'attendait.

    Arthur s'en rappelait. Il l'avait repérée à la seconde où elle franchissait les doubles portes de la Grande Salle. Elle était nouvelle, différente, ne ressemblait à personne, et venait de loin. Des États-Unis semblait-il... Et elle n'avait pas une trace d'accent ! Lui qui avait entendu tant de mal autour de ces américains qui mâchait leurs mots comme leurs chewing-gums, américains gros, mal élevés, désagréables et prétentieux ! Luna était si éloignée de ces stéréotypes idiots qui circulaient en Angleterre !

    Elle faisait partie de ces personnes avec lesquelles Arthur aurait énormément aimé discuter. A dire vrai, il avait l'impression d'avoir attendu une telle conversation depuis le début de l'année, lorsqu'il avait noté la présence des radis qui pendaient à ses oreilles. Un tel dédain de la société, un mépris de de l'oppression que celle ci faisait habituellement pesé sur toutes les moeurs et pensées, tout ceci est remarquable. Arthur en était bouche bée. Lui qui ne vivait que de conventions, écrasées dans la camisole de son éducation, de ses principes et ses préjugés, il ne comprenait pas comment ni même pourquoi l'on pouvait s'en extirpait avec autant de facilité. Car si elle était unique en son genre, elle parvenait malgré à tout à se mouvoir dans ce monde dans lequel elle semblait ne pas exister avec une aisance qu'Arthur lui-même, avec tous ses sourires et toutes ses minauderies, ne parvenaient à égaler.


    * Wah. *

    Il avait reçu un coup sur la tête. Son nez saignait abondamment, il avait aussi une douleur terrible dans le genou gauche. Il avait pris un sacré coup et de petits points noirs vagabondaient sous ses paupières au moindre de leur clignement. Et Aulne, cette fille qui l'épiait rapidement tous les matins, cette fille avec laquelle il rêvait de discuter en vue de refaire l'univers et ses habitants apparaissait. Certes, il était tombé à cause d'elle, et elle s'était probablement fait mal par la même occasion.

    Soudain, il reprit conscience de ses cinq sens.
    Non seulement son nez et son genou l'élançaient, mais en plus, cette main tendue, cette proposition d'aide la part d'une fille plus jeune que lui, une Serdaigle, quel qu'elle soit, lui piqua le cœur. Il repensa à sa journée riche d'évènements divers qu'il interprétait toujours comme humiliants, rabaissants et perpétuellement tournés contre lui et dans le but de lui faire du mal. Et cette aide, proposée de bonne foi, lui retournait d'un coup l'estomac. Il vit rouge et secoua la tête.


    Ça va, ça va...
    grogna-t-il.

    Il s'était excusé. Ce n'était pas officiellement contraire au manières habituelles des Serpentards, mais cela l'empêchait dorénavant d'être franchement désagréable. Il essayait de maintenir une certaine cohérence, dans son comportement, c'était une question de civilité. L'image de sa mère passa rapidement devant ses yeux, et il la chassa d'un mouvement de tête. Il s'appuya sur ses paumes et s'efforça de se relever, ignorant par fierté l'aide proposée. Debout, il sentit son genou ankylosé plié sous son poids, il s'affaissa et se retint grâce au mur. Une douleur sourde lui monta au crâne.


    Merde... pensa-t-il plus fort qu'il ne l'avait prévu.

    Il se mordit la lèvre inférieure, et des larmes de douleurs lui montèrent aux yeux.

    Quoique. Ce n'était pas forcément que de douleur.

    Il s'était même fait mal. Cette journée était décidément loupé jusqu'au bout. Même ses jambes l'abandonnaient, cette unique chose dont il était à peu près fier. *
    Sa fierté d'athlète se brisait face à cette faiblesse. Il en avait la nausée. C'était absurde autant que ridicule et affligeant, mais il se sentait misérable. Un trou noir dans le cœur, dans l'ego, qui aspirait tout.
    Il inspira profondément, mais l'air se bloqua dans sa gorge.


    Je crois que je me suis fait mal...

    C'était en effet très probable.
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeMer 23 Mar - 21:12

    Luna ne se sentit pas vexée en entendant Arthur la rembarrer comme il l’avait fait. Disons qu’elle avait l’habitude qu’on lui refuse l’aide qu’elle proposait. Il faut dire que la plupart de ceux qui la refusaient faisaient ainsi tout simplement preuve de bon sens, mais ici, ce n’était pas ce dont il était question, non, on avait plutôt à faire à un cas de fierté mal placée... Enfin, c’est ainsi que Luna aurait pu l’identifier si elle s’en était donné la peine. Ce qu’elle ne fit pas. Arthur pouvait avoir toutes les raisons du monde de ne pas vouloir accepter une main tendue, Luna acceptait la chose avec philosophie. Sans compter qu’au fond, elle, ne perdait rien dans cette affaire(même si elle devait s’être tout de même fait quelques bleus au passage) contrairement à lui, qui semblait vraiment souffrir le martyre. Loin d’être sans coeur, Luna ne pouvait bien sûr pas observer impassiblement cette scène sans ressentir une pointe de compassion à l’égard du jeune homme, mais s’il avait choisi la voie de la souffrance, c’était son choix. Il fallait croire qu’il était très courageux. Il aurait peut-être dû aller à Gryffondor, en fait... quoi que la sécheresse du ton qu’il avait d’abord employé à son égard avait tout du vert et argent typique. A vrai dire, ce réflexe de rejet avait quelque chose de rassurant, aux yeux de Luna; Enfin un serpentard qui agissait en serpentard! La plupart des serpentards qu’elle avait jusqu’ici rencontré à cette époque s’était montrée étrangement gentille à son égard. Arthur remettait un peu les choses à leur place, c’était sûrement une bonne chose. La blondinette le fixa un moment depuis ses yeux globuleux, sans sourciller une seule seconde. N’importe qui d’autres, dans un même élan de compassion que le sien, aurait sans doute courru au secours d’Arthur mais Luna, non, elle respéctait son courage. Après tout, il en fallait beaucoup, pour assumer la douleur.

    “Quand on tombe, on tombe rarement bien.” remarqua-t-elle d’un ton léger, un peu philosophique.

    C’est vrai, tomber d’un escalier, d’un lit, de la tour d’astronomie... le résultat ne sera pas forcément le même, mais dans tous les cas, il sera bien douloureux, et personne n’irait dire que c’est une bonne chose. La réaction de Luna pouvait sembler cruelle, sadique, qui sait... Elle restait plantée là, à prononcer un tissus de mots inutiles, pendant qu’il hurlait de douleur - ou pas, mais c’est toujours bien, d’exagérer la situation. Mais Luna n’était en rien cruelle, ce mot ne faisait pas même partie de son vocabulaire, elle avait juste un sens logique quelque peu... étrange. Et illogiquement... illogique?


    “Les joncheruines ont d’incroyables capacités. Tu sais que leurs membres sont capables de se regénérer, s’ils se coupent une patte ou une aile?”

    À côté de la plaque? Penses-tu! Arthur avait-il un quelconque enseignement à tirer de la phrase qu’elle venait de prononcer? Euh... sans doute pas. À moins qu’il ne décide de se métamorphoser en joncheruine, afin d’éviter que ce genre de catastrophes ne se reproduise... Encore eut-il fallu qu’il sache exactement à quoi ressemble un joncheruine - ce que Luna elle-même n’était pas certaine de savoir, puisqu’elle n’en avait vu que de loin. Non, pas d’enseignements, d’ailleurs, Luna n’était pas du genre à faire la morale. Chacun, après tout, avait le droit de vivre sa vie comme il l’entendait... Même s’il lui arrivait de regretter les choix de vie de certains... C’était malheureux, mais elle était assez bien placée pour savoir que l’opinion d’une personne ne pesait pas vraiment sur la balance. C’était sûrement pour cette raison, d’ailleurs, qu’elle ne parvenait à raisonner Lou qu’à demi-mot, plus intriguée que moralisatrice. Pourquoi avait-elle dit ça, alors? Pour faire la conversation? Pas sûre, elle n’avait pas forcément cette envie aux vues de la façon dont sa proposition d’aide avait été accueillie. Quoique... à vrai dire, elle ne le prenait pas particulièrement mal. En fait, il valait mieux, quand Luna prononçait une phrase, ne pas trop s’attarder sur ce qu’elle avait bien voulu dire, ce n’était pas forcément important. Et quand bien même c’était le cas, Luna ne se sentirait jamais vexée du fait que la valeur de ses propos soit mal sous-pesée.
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeDim 27 Mar - 11:04

Très vite, sentant que la douleur qui élançait son genoux ne diminuait pas, Arthur s'inquiéta. Il était idiot pour un sorcier de s'inquiéter vis à vis d'une douleur physique. Dans le fond, il lui suffirait de se traîner jusqu'à l'infirmerie pour recevoir une potion ou un enchantement pour que douleur, contusion et blessure quelconque disparaissent. Mais Arthur, parce que c'était sûrement l'une des seules choses dont il pensait pouvoir être entièrement responsable sans avoir besoin de quiconque, et surtout pas de sa mère, vouait un culte au corps, et d'autant plus au sien. Non seulement il en était devenu narcissique, au point de se sentir, de se savoir beau et donc de s'entretenir par des entraînements réguliers, mais en plus il avait l'impression de devenir douillet.
Il s'en aperçut au moment où il commençait à gémir intérieurement et à se lamenter sur ses malheurs aux cas où sa jambe serait cassée, et en l’occurrence son genoux déboîté, au moins abîmé. C'était un comportement débile, une réaction de faible. Il se calma aussitôt. Il soupira profondément et se laissa tomber, le dos sur appuyé contre le mur, il glissa jusqu'au sol.

C'était trop. Il était à bout.

Maintenant, il était incapable de remonter les escaliers de la tour pour achever ce pourquoi il était venu. Il avait l'impression d'être le dernier des crétins. C'était absurde : il montait parce qu'il était déprimé et qu'il voulait en finir, il décidait, une fois en haut, que ce qui lui arrivait n'était peut être pas si terrible compte tenu de la hauteur, en redescendant, il achevait son malheur, mais ne pouvait plus conclure son geste alors que les événements avaient décidé de terminer leur acharnement sur lui.
Et puis, son visage se brisa. Il en avait assez de jouer. Il se défit de ce faux sourire qu'il ne quittait pourtant plus depuis bien longtemps, ses yeux se fermèrent et ses sourcils se froncèrent. Il sentit ses lèvres trembler.


*C'est indécent de pleurer, Arthur. *

J'en ai marre... gémit-il.

Sa voix s'étrangla dans sa gorge. Il sentait ses cordes vocales rétractées sous sa pomme d'Adam au point qu'elles lui faisaient mal. Il avait envie d'éclater, mais il n'était pas seul. Dans ce château, on n'était jamais seul. Et lui plus particulièrement. Même chez lui, en fait. Il y avait sans arrêt quelqu'un sur son dos.
La remarque extrêmement pragmatique d'Aulne ne l'affligea ni ne l'irrita. Elle lui était presque indifférente, dans le fond. C'était trop bête. Lui qui attendait le moment où il pourrait échanger quelques mots avec cette personne lui étant apparue comme extraordinaire, alors qu'il en avait enfin l'occasion, il était muet. Ce qui ne lui arrivait habituellement jamais... La tête renversée en arrière, il ricana doucement. Ce cynisme liquide resta coincé dans sa gorge, et le son qu'il émit ressembla étonnamment à un sanglot. Il s'arrêta aussitôt.
Il ouvrit les yeux, regarda Aulne par en bas, de la position dans laquelle il était prostré :


C'est vrai... admit-il.

Le désespoir, sans doute très relatif, que ressentait Arthur le rendait fade. Il ne parvenait même pas à trouver bizarre, anormal ou déplacé ce que racontait Aulne. Des Joncheruines... qu'est ce que cela pouvait bien être... Il ne savait même pas ce que savait une cinquième année ! Avec tous les livres qu'il avait du ingérer lorsqu'il était enfant, et même après ! Forcément, son savoir avait des lacunes, tout savoir en avait. Mais ce mot qu'il n'avait jusqu'alors jamais entendu lui paraissait comme un trou béant de son incapacité et de sa bêtise. C'était sans compter l'absurdité récurrente de ce que pouvait dire Aulne au quotidien. Arthur, pour n'avoir fait que l'observer, n'avait pas la moindre idée de ce à quoi il se heurtait. Il la considérait encore comme normale et rationnelle, d'où son trouble face à ses paroles dénuées de sens.


Quelle chance ils ont...

Il ne voyait pas quoi dire d'autre. Il pourrait pu demander de quoi il s'agissait, mais finalement, il n'en avait même pas envie. Il n'avait envie de rien. Même pas de mourir, ça lui faisait peur. Il allait attendre que cette mélancolie passe, et la vie reprendrait son cours.

Pendant quelques secondes, son regard se perdit dans le vide, durant lesquelles il contempla le manque de consistance de son existence. Il avait l'impression de foncer dans le mur depuis sa naissance. Il n'avait jamais développé de philosophie propre, se contentant de restituer celles des auteurs dont on lui avait parlé. De quoi pourrait il bien discuter avec une personne aussi ouverte, farfelue et indépendante que Aulne ? Dans le fond, elle lui apparaissait comme son exact opposé.


Tu es extraordinaire, Aulne...

Il n'aurait pas pensé que son orgueil l'eût autorisé un jour à décerner un tel compliment. Mais bon. Il était dans un état de faiblesse, et il s'agissait d'Aulne Quibber. Aulne. L'énigme.
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeMer 6 Avr - 23:00

    Finalement, Arthur était un menteur. Mais pas un mauvais menteur. Apparemment, il voulait garder le contrôle sur tout... et là, il n’y arrivait pas. Luna préférait ça. Cela avait peut-être quelque chose d’un peu sadique, mais Luna le préférait mieux ainsi que tout à l’heure, le voir assumer sa souffrance devant elle c’était... à la fois triste, parce qu’il n’est pas franchement drôle de voir quelqu’un hurler de douleur devant vous, et flatteur, parce qu’apparemment, il ne le faisait pas devant tout le monde. Du coup, elle ne savait pas trop ce qu’elle pouvait faire. Il était bien sûr hors de question qu’elle aide quelqu’un contre son grès, du moins pas tant que ce quelqu’un n’était pas en danger de mort. Sans compter qu’elle n’était pas certaine de pouvoir l’aider, elle savait réparer quelques blessures d’ampleur moyenne, mais là, les choses étaient apparemment un peu plus graves qu’une simple égratignure. Elle voulut prononcer une quelconque parole rassurante. Certes, ses expériences récentes lui avaient appris à se méfier de tout ce qui portait du vert, mais elle ne pouvait pas se montrer froide avec quelqu’un qui semblait avoir si mal, au dehors et au dedans... elle ne savait pas se montrer froide avec qui que ce soit, à vrai dire, même avec ceux qui lui faisaient le plus de mal... c’était l’un de ses grands problèmes. Non, elle voulait vraiment faire un geste pour Arthur, d’autant plus que celui-ci, quand elle avait parlé des joncheruines, n’avait pas remis en cause leur existence une seule seconde. Un très bon point pour lui. Bien sûr, elle ne pouvait savoir que c’était par ignorance.

    ... Elle était moins encore habituée à la phrase qu’Arthur prononça alors. Un compliment. Pas n’importe quel compliment. Et prononcé sans une once de cynisme et de sarcasme (Luna avait depuis longtemps appris à les reconnaître à des kilomètres). La serdaigle ne se sentait pas flattée, c’était trop soudain, et trop étrange pour qu’elle puisse se sentir honnorée. Ils ne se connaissaient même pas. Ceci dit, elle se sentait soudain un peu plus légère. Ce genre de compliments, même quand on ne savait pas d’où ils venaient, étaient toujours bons à prendre. Surtout dans ce moment où Luna, qui ne doutait généralement de rien, ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Finalement, ne sachant trop ce qu’elle devait dire, un “merci” lui semblant paradoxalement inapproprié, elle préféra se taire et esquisser un sourire. Elle plia les genoux afin de se mettre au niveau du vert et argent, et déposa sa main sur son épaule. Un geste qui lui semblait tout à fait naturel, et ce bien qu’ils se connaissaient à peine. Hermione, Harry ou Ginny lui auraient sans doute dit, s’ils l’avaient vu faire, qu’elle se faisait avoir une fois de plus, mais elle l’acceptait. Après tout, où était le mal, du moment qu’elle ne dévoilait rien sur elle et sur les autres? Elle avait assez appris de ses erreurs pour savoir qu’elle devait à présent se garder de prononcer le moindre mot.

    “J’en avais déjà vu, sur cette tour, si ça se trouve, tu en as plein la tête."

    Evidemment - enfin, pour elle, c’était évident, en tous cas, ce qui ne veut pas dire grand chose- elle faisait référence aux joncheruines. Arthur n’avait pas l’air très heureux, et pas seulement parce qu’il s’était fait mal... peut-être pas à cause des joncheruines non plus, mais Luna ne s’attendait après tout pas à ce qu’Arthur s’épanche sur ses malheurs, pas avec elle, du moins, ils ne se connaissait pas. Il lui avait dit qu’elle était extraordinaire et ils ne se connaissaient pas. Qui des deux étaient le plus étrange? Si Arthur l’était, ça ne dérangeait pas Luna, au contraire. Elle serait un peu moins seule, comme ça.

    “Tu veux que je t’emmène à l’infirmerie?”

    Pas sûr qu’il accepte, c’était apparemment déjà un exploit qu’il ait bien voulu dévoiler sa faiblesse à quelqu’un, mais en même temps, s’il avait mal, on allait tout de même pas le laisser souffrir comme ça, si?
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Message#Sujet: Re: La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna]   La dépression, c'est pas la mort. C'est une ma-la-die.[Luna] Icon_minitimeDim 24 Avr - 20:39

Il devait être tard. Le soleil devait achever son énième tour de ciel, et baissait, baissait jusqu'à entrer dans le château par le biais d'une fenêtre, ouverte ou non, cela n'avait pas d'importance. L'angle était bas et le carreau lointain, mais Arthur discernait une lumière chaude et douce inonder peu à peu le couloir. Une teinte orangée baignait les pierres, ses mains, sa chaire. Cette chaleureuse clarté illuminait Aulne dans son dos. Ses cheveux épars semblaient aspirer la lumière et la diffuser, halo diffus de chaleur et d'optimisme. Un peu ébloui, Arthur ne la voyait plus aussi bien. Il s'agita un peu, cherchant un meilleur angle, mais son genou lui rappela la présence de l'horrible hématome sûrement coincé quelque part entre son fémur et son tibia, crissant sur les nerfs et lui causant une douleur aussi insupportable que stridente. Mais si ce n'était qu'un pauvre bleu, même de la taille d'un œuf, il s'en sortait déjà à bon compte.

La rage, la fatigue, le désespoir même, plongeaient Arthur dans un état de lassitude béant et stupide. Il observait l'étrange effet du soleil dans les mèches blondes, presque blanches, de Aulne, et se demandait s'il n'y avait pas des nuées de bestioles imaginaires qui la suivaient partout et lui soufflaient ses délires les plus farfelues. Il sourit, comme on hoche fatalement de la tête, et se demanda si elle ne déteignait pas sur lui. Un tel phénomène pouvait il être si rapide ? Était ce à cause de ce qui lui semblait être un épuisement sans limite mêlé à une colère sourde face au monde qui l'entourait ? Ou bien était-ce parce qu'il observait cette curieuse jeune fille depuis ce qu'il aurait dit des années, bien que ce ne puissent être que des mois ?

Aulne, ses cheveux argentées, ses yeux translucides et ses éclairs de folie le fascinaient. Quelle liberté ! C'était comme ce coup de massue sur son cœur, celui qui précédait une vive jalousie. Arthur, gavé de tout, n'avait jamais connu ce sentiment. Le désir, dans le fond, lui était inconnu. Tout ce qu'il avait voulu, il avait eu, ayant à peine eu le temps d'esquisser sa volonté. Même Eden, cette fille superbe qu'il adorait, il l'avait conquise avec aisance, bien que ce « succès » aurait pu être largement discuté lorsqu'on savait les véritables pensées de cette Serdaigle à son égard. Mais cette liberté sans faille, cette vie croquée à pleine dents dans toute sa pureté, ça, Arthur sentait gonfler en lui le sentiment qu'il ne l'aurait jamais. Jamais il ne savourerait un fruit si délicieux, ne verrait couler sur ses joues le sirop d'un bonheur invisible, à l'abri des regards et de la société. N'était-ce pas malheureux ?
Une larme commença à perler au coin de son œil, mais Arthur l'avait anticipée, et sa manche l'aspira avant qu'elle ait pu prendre le temps de s'exprimer et de s'exposer face à ce soleil déjà au bord du lit. Il s'obligea à sourire.


Ça ne m'étonne pas, murmura-t-il d'une voix neutre.

Il ne savait même pas à quoi il répondait, finalement. Il s'était perdu dans la contemplation de ce spectacle de cheveux fins, ballottés par la lumière. Aulne ne relevait pas son compliment que l'extase et l'épuisement lui avait arraché. Peu importait. La glace derrière laquelle il observait avait finalement éclaté, et Arthur se rendrait rapidement compte de son ravissement d'ici quelques heures, ou bien le lendemain matin lorsqu'il ne manquerait pas de la saluer à la table des Serdaigles.
Arthur lui jeta un regard vide avant de répondre à sa question. L'infirmerie... L'infirmerie... Qu'était-ce qu'une infirmerie... Ah oui. Il avait mal au genou. Ce fût comme s'il sortait d'un sommeil. Sa tête résonnait étrangement. Il avait certainement pris un mauvais coup. Il balbutia, ce qui ne lui arrivait jamais :


O... Oui...

Il s'appuya sur le mur pour se hisser sur sa jambe saine. Une légère sueur froide lui recouvrait la nuque. Le chemin serait long. Mais Aulne était là, elle lui avait spontanément proposé son aide, et cette proposition semblait honnête. Elle sonnait différemment des autres demandes qu'Arthur avait l'habitude de recevoir. Peut-être parce que celle-ci n'était pas purement intéressée, et partait véritablement d'un bon sentiment ?
Arthur fit quelques pas dans le couloir, toujours avachi contre le mur, avançant vers le soleil couchant. Puis, il se retourna vers Aulne. Il la regarda droit dans ses yeux bleus immenses, avec son regard à lui qui était un peu humide, ressemblant vaguement à un jeune chiot. Il lâcha le mur, et l'enlaça. Des larmes coulèrent, se perdirent dans ses cheveux brillants.


Merci, murmura-t-il, merci...

Il eût un unique sanglot.

Puis, ses yeux s'ouvrirent, et il s'aperçut de cette énorme démonstration de faiblesse. Lui, Arthur Everard, avec cette inconnue loufoque ! Que lui arrivait-il ? Il se rejeta en arrière, le dos dans le mur. Et il se rendit compte que son genou ne lui faisait pas si mal. En fait, ça allait plutôt bien.


*Quelle petite nature !* railla un voix dans sa tête, une voix qui ressemblait à celle de Julian.

Arthur écarquilla les yeux, regarda Aulne de bas en haut, de haut en bas, évitant son regard. Il ouvrit la bouche, la referma, puis se détourna, et s’en fût le long du couloir, disparaissant à l'angle le plus proche.
La lumière dans le dos.
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