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 Une situation ô combien cocasse [Jo]

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Message#Sujet: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeDim 3 Avr - 21:37

    C'était un parchemin de qualité. Probablement, une peau de chèvre. L'encre était d'un turquoise sombre, les boucles des lettres rondes et larges mais toutes les voyelles s’entrelaçaient dans un flot de courbe difficilement lisible. Mais Arthur n'avait aucun problème pour lire cette écriture soignée, qu'on aurait aisément pu juger de prétentieuse. C'était celle de sa mère, tout de même.

    Mona Everard écrivait à son fils adoré très régulièrement, presque trois fois par semaine. Elle avait toujours des milliers de choses à lui raconter : sur la santé de son père qui se faisait vieux, sur l'entretien de la Villa, l'évolution du jardin selon les saisons, mais aussi sur ses activités dominicales et les ragots de ses voisines et amies qui passaient leurs vies chez eux à prendre le thé. Quelque fut l'heure du jour.
    Aujourd'hui, la chouette du courrier était arrivée un peu plus tard que les autres, et ce ne fut qu'aux alentours de 17h qu'Arthur reçut son paquet. Il contenait non seulement la lettre mais aussi de nouvelles plumes d'une importante qualité que ses parents lui envoyaient après qu'il eut cassé sa dernière. Sa mère le houspillait gentiment sur son manque de soin, mais, Arthur le savait, elle était ravie de pouvoir fournir à son rejeton la nouvelle collection de plume de Mme Grabzo, très en vogue dans tous les salons huppés dans lesquels Mme Everard était invitée chaque semaine.

    Arthur avait cherché dans le château un coin tranquille dans lequel il pourrait s'installer pour lui répondre et inauguré ces plumes toutes neuves, et il était tombé dans un petit salon dont il ignorait l'existence, au détour d'un couloir qu'il croyait avoir déjà emprunté des dizaines de fois. Un feu crépitait chaudement, deux fauteuils de cuir molletonnés se faisaient face autour d'un tapis persan. Quelques fleurs séchées et d'autres bibelots agrémentaient le pourtour de la cheminé, un secrétaire de bois sombre faisait face à l'ensemble. Arthur s'y installa. Il déballa son encre bleu marine, « une couleur très classique et très appropriée, pour un jeune homme tel que toi, avait décidé sa mère. » Il ouvrit le papier glace qui protégeait la première plume et admira les reflets d'ambre et de topaze qui illuminait sa ramure. La qualité était évidente.

    Arthur commençait à rédiger, lorsqu’elle la porte s'ouvrit. Il connaissait cette jeune personne
    .

    Oh, bonsoir Jo !

    Il posa immédiatement la plume. Puisqu'il pouvait choisir, il préférait discuter plutôt qu'écrire. Même à sa mère.
    Arthur n'était, décidément, pas l'intellectuel qu'elle aurait souhaité.
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Jo Benett
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeDim 3 Avr - 23:14

    Jo avait passé une journée agréable et sympathique. La neige était tombée, et le spectacle blanc qui lui avait été offert par mère nature, lui avait beaucoup plu, lorsqu'elle s'était levé ce matin. Et le reste de la journée avait été radieux, même si des questions sur son avenir se posait encore, et que les sentiments qu'elle avait pour Daniel, étaient toujours là. Bien sûr, ils ne pouvaient pas disparaitre aprés une seule conversation, il lui faudrait un peu de temps. Mais aprés avoir été trés clair, que la situation avait été "résolue", elle avait pensé que les choses couleraient de source, et qu'elle passerait à autre chose. Mais c'était sans doute plus facile à dire qu'à faire...

    Alors qu'elle se promenait au septième étage, sans trop savoir pourquoi, elle se trouvait à flairer dans les coins, elle vit Arthur passait au bout d'un couloir, tenant dans ses mains un paquet. Elle sourit et le suivit discrètement, elle allait l'appeler, quand il disparut dans le mur... Enfin, ce qui devait être le mur, vu qu'il n'y avait pas de portes à cet endroit là. Elle avança vers le "mur" en courant, pour se retrouver face à une porte... Mais que faisait-elle ici. Jo n'avait jamais vu cette porte, elle l'ouvrit et se retrouva dans un salon...


    Oh, bonsoir Jo ! fit Arthur, faisant sursauter la jeune fille, elle était tellement surprise de voir une pièce ici, dans ce couloir du septième étage, certes elle n'y venait pas souvent, mais elle était sûre de n'avoir jamais vu de portes à cet endroit et encore moins un salon. Cela étant, elle était tellement surprise, qu'elle avait oublié qu'Arthur se trouvait déjà dans la salle mystère...
    "Cette pièce n'est pas là avant, n'est-ce pas, je ne suis pas folle, dis-moi? " fit Jo, sans même dire bonsoir au jeune homme, inquiète pour sa santé mentale surtout ces derniers jours...

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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeLun 4 Avr - 20:50

Arthur essuya soigneusement sa plume, comme on le lui avait appris, avant de la poser à côté de sa feuille. Il s'appuya sur son dossier. Il aimait bien Jo. Ils s'étaient abordés un jour un peu par hasard et très vite, une certaine complicité s'était créée entre eux. Ils aimaient discuté des heures de sujets aussi inutiles que profonds : les insectes souffrent-ils ? Notre âme est-elle vraiment immortelle ? Et les poneys ? Mais.. quel est le sens de la vie ?! Pendant des heures, il tournait en rond à creuser le monde.
Arthur ne s'attendait pas à la trouver ici, mais son interruption était le bienvenue:il n'avait pas grand chose à raconter à sa génitrice. Et puis, Jo et lui ne s'étaient par perdues dans les méandres de leurs propres pensées depuis bien longtemps, lui semblait-il.

Cette étrange pièce, Arthur ne la connaissait pas. À dire vrai, il aurait parié que la porte de ce couloir du septième étage ouvrait sur un cabinet rempli de vieux équipements de Quidditch, dans lesquels Arthur avait un jour fouillé parce qu'il lui manquait une genouillère avant un match important, l'année dernière contre les Gryffondors. Il haussa les épaules. Ce salon était le bienvenue, alors il ne s'était pas posé des questions. Ce n'était qu'une salle, après tout, une pièce parmi tant d'autres.
Je ne sais pas. Je cherchais juste un coin tranquille.

Il sourit nonchalamment. Il appréciait beaucoup Jo et sa conversation, mais il n'était pas encore parvenu à un point où il pouvait se détendre entièrement et devenir lui-même. En vérité, il n'aurait pas pu citer le nom d'une seule personne à Poudlard avec laquelle il ne se sentait pas obligé de sourire perpétuellement. Quoique. Avec Julian, ce n'était pas la peine de faire des efforts, et il devait admettre que lorsqu'il se trouvait avec sa chère et tendre Eden, des éclats de franchise traversaient régulièrement ses yeux et ses traits.
Il se releva et entama la conversation. Il y avait un sujet dont il devait discuter avec Jo, et il allait en profiter, puisqu'elle était là.


Viens, assis-toi, Jo, l'invita-t-il galamment.

Il montra l'exemple et alla s'installer près du feu, dans un des fauteuils. Ils avaient beau paraître vieux et vermoulus, Arthur admit qu'ils étaient, le sien du moins, d'un surprenant confort.


Il ne nous manquerait plus que du thé ! commença-t-il à rire.

Et pour cause, il avait particulièrement l'impression de tenir la causette dans un salon de thé, tant l'ambiance de cette petite pièce chaleureuse était cossue et douce. Il ne croyait pas si bien dire, il remarqua une théière brûlante accompagnée de deux tasses de porcelaine sur un petit meuble japonais qu'il n'avait même pas remarqué.


* Curieuse, cette pièce, quand même... *

Mais bon, il n'allait pas s'angoisser pour une pièce. Au pire, si quelqu'un débarquait en réclamant son thé, il n'aurait qu'à s'excuser platement. Il servit les tasses.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeLun 4 Avr - 23:01

    Jo entra dans la pièce et regarda autour d'elle, les sourcils fronçaient comme si la pièce allait disparaitre qu'ils se retrouveraient dieu seul sait où. Dans le mur, ou même dans le lac! Pensa-t-elle avec effroi, Jo et l'eau ne font pas toujours bon ménage. Elle se rappela une fois où sa mère et elle étaient allées sur le bord d'un lac non loin de chez eux, pour une des ses explorations, une de ses aventures comme les appelait sa mère. Et puis, Jo avait failli se noyer dans l'eau, elle avait bu plusieurs fois la tasse, avant de pouvoir retrouver son souffle. Depuis, elle faisait assez attention avant d'entrer dans l'eau, elle n'en avait pas vraiment peur, juste une certaine crainte. D'ailleurs en y réfléchissant, Jo ne savait pas de quoi, elle avait peur, enfin je veux dire une vraie phobie, comme certaines personnes avaient. Elle n'était pas sans peur, mais elle n'avait pas de phobie particulière...

    Viens, assis-toi, Jo, fit Arthur en sortant la jeune fille de sa rêverie, elle avança vers un des deux fauteuils qui ornaient la pièce et s'installa en face de son ami. Ils étaient plutôt confortable, et Jo se sentit tout de suite trés à l'aise dans cette pièce, même si elle se demandait toujours d'où elle pouvait sortir...
    Il ne nous manquerait plus que du thé ! commenta Arthur en riant, et quelques secondes plus tard, une tasse de thé était servit. Jo se demandait si c'était une pièce qui exaucé les vœux... Elle pensa trés fort à un livre qu'elle avait envie de lire depuis quelque temps, et bien d'autre. Elle se retourna et vit un grande bibliothèque dans la pièce. Elle se concentra sur des gâteaux à manger, mais rien n'apparut. Donc ça devait pas fonctionner avec la nourriture...
    "Apparemment cette pièce te donnait ce que tu as envie" fit Jo, en prenant un livre qui était posé juste à côté d'elle, justement celui qu'elle avait envie de lire. Elle fronça les sourcils en se demandant si elle pouvait le sortir de la pièce ou pas... Elle haussa les épaules en prenant sa tasse pour y boire une gorgée...
    "C'est un endroit idéal pour la discussion.. Alors quel sera le sujet de ce soir"? demanda-t-elle en souriant posant sa tasse sur le bord de la petite table qui était devant eux ..

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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeMar 5 Avr - 18:52

Arthur n'avait pas spécialement réfléchi à l'apparition de cette pièce, mais il était en effet étrange de tomber sur un tel endroit, aussi confortable et chaleureux, vide. Et puis, ce thé, c'était curieux... Vraiment curieux... Arthur n'était pas du genre à se poser de telles questions matérielles. En règle général, tout ce dont il avait physiquement besoin apparaissait toujours de lui même : par un elfe de maison, un « ami » un peu attentionné... alors une salle qui agissait d'elle-même pour exaucer ses souhaits, pourquoi pas ? Était-ce tant extraordinaire ?

Tu crois ?

La première chose qui lui vint à l'esprit fût un balai, et après s'être retourné, il constata en effet qu'un vieux balai traînait dans un recoin. Peut être aurait-il du préciser sa demande. Il rit. C'était son rire faux, ce genre de rire qu'on utilise pour éviter d'avoir à répondre à une plaisanterie qui n'était pas drôle ou bien pour commenter un fait peu sérieux sur lequel on n'avait rien à dire. Mais pour Arthur, c'était aussi une manière de ponctuer son discours. Agrément rhétorique. Réflexes toujours en alerte.

Arthur se laissa aller dans son fauteuil et étendit ses jambes. Il ne s'était pas très bien échauffé la veille et avait un peu mal dans les cuisses après son entraînement. Décidément, la neige portait des fruits fabuleux : il n'avait jamais vu son équipe en bavait et s'amusait autant. Un sujet particulier préoccuper Arthur. Une vague idée de mariage. Sa mère lui écrivait dernièrement au sujet de Jo. Jo venait d'une famille particulièrement aisée et bien vue, et Mona lui avait toujours porté une attention particulière, ce qu'Arthur avait mis sur le compte d'une amitié pour ses parents, et donc un intérêt poli pour la fille. Mais elle semblait se faire plus pressante depuis quelques semaines. Elle lui demandait comment il s'entendait, comment les autres enfants issus de familles de sorciers un peu cossues ses comportaient avec elle... Des détails plus gênants même.

Arthur n'avait pas envie de se prendre la tête sur ce qui lui apparaissait comme un casse-tête d'intérêts d'adultes alors qu'il était fatigué, et que ce fauteuil était si moelleux. Il leva les yeux au plafond et contempla les veines de la pierre.


C'est drôle, ma mère me parle beaucoup de toi en ce moment... lança-t-il sans être trop sérieux.

Il ignorait où une telle conversation pourrait mener. Nulle part, probablement. Mais avec Jo, il avait l'habitude de tourner en rond. En général, il adorait ça.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeMar 5 Avr - 19:11

    Tu crois ? fit Arthur à sa remarque sur la salle, suivit par un rire, Jo sourit à son tour, mais le sien était beaucoup plus sincère, sans doute parce qu'elle ne prenait pas vraiment le temps de faire attention à ce qu'elle dit ou fait. Et cela lui valait parfois des remarques et aussi des disputes, ajouta-t-elle pour elle-même en pensant à une des dernières conversations sérieuses qu'elle avait eu avec Daniel, au sujet de ... Bon enfin, il valait mieux plus y penser, elle prit une autre gorgée de thé pour chasser ses pensées de son esprit.
    Son compagnon étendit ses jambes devant lui et Jo se laissa aller aussi au calme, la tranquillité et au bien être de cette pièce étrange...

    C'est drôle, ma mère me parle beaucoup de toi en ce moment.. fit Arthur. Jo fronça les sourcils en se demandant ce que la mère d'Arthur, Mona Everard lui voulait, elles ne s'étaient vues qu'une seule fois, et Jo en gardait le souvenir d'une femme forte, fière de son rang, de son sang et aussi de son fils. Bien qu'elle avait de quoi, le jeune homme était trés beau et trés populaire. Mais cela n'intéressait que moyennement la jeune fille.
    "Ah bon! fit-elle sur un ton de surprise! "Et qu'est ce qu'elle dit?" demanda Jo dans un sourire en se redressant sur son fauteuil. Que pouvait-elle lui dire... A vrai dire en y repensant la dernière lettre de son père, parlait de négociation qui avait reprit, et que cela allait en bon voix pour elle. Mais elle n'avait pas vraiment compris le message, et se demandait de quoi lui parler son père. Surtout que le nom de la famille Everard était revenu plusieurs fois dans la lettre. Qu'il leur avait rendu visite, et qu'il avait discuter avec eux..
    "Il semblerait que mon père soit aussi aller voir tes parents, enfin d'aprés la lettre qu'il m'a envoyé... Apparemment, ils sont entrain de négocier quelque chose... " fit Jo, en se demandant de quoi, il pouvait être question. Pas une seule fois dans son esprit, le mot mariage ou fiançailles n'était passé dans ses pensées...
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeMar 5 Avr - 21:39

Arthur leva les yeux au ciel. Il sentait sa tête pesait entre ses épaules, comme si l'ambiance de cette salle était faite pour l'endormir. La présence de Jo l'aidait à se sentir bien : elle était fraîche et honnête. Elle avait un joli rire et un joli sourire. Lui même surpris par son exclamation, il se redressa et haussa un sourcil. Plus énergique, il attrapa sa tasse et en but une gorgée. C'était probablement pour se donner un instant de répit avant de répondre. Quoiqu'il puisse arriver, il n'avait pas grand chose à cacher : l'intérêt de sa mère pour Jo était curieux, mais ce n'était pas la première fois qu'elle lui posait des questions sur ses camarades de classe et leurs comportements avec lui ou même dans la société qu'était le petit monde de Poudlard. Ces histoires d'arrangements pour « lier leurs deux familles », pour reprendre sa formulation, lui paraissait être un terme flou pour désigner davantage de dîners, de soirées, de « tea party ». Une nouvelle amitié entre Mona et Mme. Benett, très certainement. À moins que le père de Jo ne soit devenu un collègue plus proche de son père à lui.

Arthur haussa distraitement les épaules. Il n'aimait pas trop parler de sa mère et de ses lubies. C'était un sujet qui le gênait, car il ne parvenait pas à le contrôler. Parfois, il s'emportait, ou bien répondait à côté. Il n'arrivait pas à exprimer ce qu'il voulait dire quand il parlait de sa mère. Pourtant, ils avaient une relation mère-fils des plus simples, lui semblait-il. Un malaise persistait.


* Sûrement à cause de Julian,* tranchait Arthur.

De toute manière, tout était toujours de sa faute. Il n'avait qu'à pas être né.
Arthur joua avec sa tasse en la faisant rouler entre ses paumes.


Elle me demande comment tu te portes, ce que tu aimes... Comment tu m'aimes, aussi !

Arthur sourit gentiment. Il ne savait pas si bien dire.
Il était certain que Mona avait pris moins de pincette avec Arthur que le père de Jo avec sa fille, mais Arthur, dans son aveuglement immense des choses de la vie et finalement dans son ignorance des forces qui muaient toutes les relations dans le monde de la haute société, n'avait rien vu venir. Les allusions restaient pour lui... des allusions.

Arthur n'était pas surpris des visites mutuelles que semblaient se faire avec courtoisie leurs parents. Il avait l'habitude de la sur-sociabilité de sa mère. Elle avait beau pouvoir apparaître comme froide, elle était une hôtesse exquise, et une invitée meilleure encore : charmante et intéressante. La mondaine parfaite.
Cependant, « négociation » était un bien long mot. Pour Arthur, il connotait surtout des histoires d'argent. Il ne s'en sentait pas concerné. Il interrogea Jo :


Tu penses que ça pourrait avoir un rapport...

Il chercha ses mots, ce qui ne lui arrivait que lors d'occasions rarissimes. Il ne savait pas comment formuler sa pensée sans avoir à tout de suite l'approfondir. Il eût une petite grimace d'hésitation :

… avec nous deux ?

Il accompagna sa question d'un geste de la main. De toute manière, c'était sûrement du business. C'était toujours du business.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeMar 5 Avr - 22:02

    Elle me demande comment tu te portes, ce que tu aimes... fit Arthur, jusque là, ça paraissait normal quoique assez surprenant tout de même, elle n'avait vu que la mère d'Arthur, une seule fois, et ne pensait pas avoir laisser un souvenir marquant en bien ou en mal... Sa mère avait semblé plutôt contrarié, mais comme à chaque fois, qu'elle était invité, Ellen Benett était l'épouse aussi parfaite que possible. Même Jo avait du mal à reconnaitre sa mère parfois. Elle qui était si spontanée et pleine de vie... Devenait d'un seul coup, une femme plutôt silencieuse, polie, et n'osait jamais la voie. Non pas qu'elle crie aprés Jo, mais elle a tendance à être trés enthousiaste, et en société, elle devait trés calme. Comment tu m'aimes, aussi ! continua Arthur, là ça devenait vraiment étrange. Jo aimait bien Arthur, elle le trouvait charmant, intelligent, et aimait passer de temps avec lui, exactement comme maintenant, à discuter comme ils le font maintenant, bien que leur sujet de conversation soit des plus étranges...

    Jo sourit et se remit à l'aise dans le fauteuil, même si c'était étrange, elle n'avait pas vraiment à se mêler des conversations qu'il y avait entre Arthur et sa mère, bien que si ça la concernait, elle avait tout de même son mot à dire...
    "Que lui as-tu répondu?" demanda Jo dans un sourire coquin, prête à rire de leur bêtise, d'ailleurs la phrase que Arthur venait de prononcer, était tout aussi drôle...
    Tu penses que ça pourrait avoir un rapport...… avec nous deux ? venait-il de dire.. Jo sourit, et même rit, d'ailleurs, elle faillit avaler sa gorgée de travers, tellement elle trouvait ça drôle. Jamais la pensée que leurs parents respective étaient entrain de les marier... Pour la jeune fille le mariage, c'était aprés les BUSE, même aprés les ASPIC, jamais encore elle n'avait pensé à se côté-là de son avenir, elle avait pensé à son métier, à ses études... Mais pas à son mariage...
    "Non, je pense pas, mon père doit avoir des affaires avec ton père, et ta mère se souvenait de moi, quand nous sommes allées voir ta famille" fit Jo en réponse à la remarque d'Arthur, que lui aussi avait balayer d'un revers de la main... La père de Jo, Charles travaillait dans la justice magique, et veiller au bon déroulement des règles, bien que fier de son sang, et de son rang, il n'était pas vraiment pour les lois anti- sang-de-bourbe, d'ailleurs, elle ne l'avait jamais entendu employé ce terme... Mais il y avait certains traditions qu'on ne pouvait pas ignorer, comme les mariages entre sang-purs...

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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeMer 6 Avr - 20:46

Dans le fond, peut-être que Jo avait raison de mettre le doigt sur ce curieux intérêt que sa mère semblait avoir pour elle. Après tout, elle n'avait jamais demandé autant de renseignements sur le moindre des camarades d'Arthur, pas même sur les enfants de grands noms du ministère. Et puis, ses formulations n'étaient pas les mêmes : c'était comme si, par ses questions, elle essayait de susciter chez Arthur la curiosité de s'intéresser à Jo, comme si elle lui demandait de faire attention à elle et de remarquer ses qualités. Mona espérait sûrement qu'Arthur découvre par lui-même ce que le père de Jo avait pu lui apprendre sur sa progéniture et qui l'avait décidé à lui confier son cher fils, son bien le plus précieux et sa fierté la plus grande. Ce n'était pas un mince présent.

Arthur sentit les battements de son cœur s'accélérer. Habituellement, il voyait à peu près quels pouvaient être les objectifs de sa génitrice : une « amitié » selon sa propre définition, un piston pour un « collègue » agréable, se faire remarquer dans la société ou appuyer son fils dans ce monde de mondanité qu'elle adorait. Il y avait souvent quelque chose derrière ce qu'elle demandait. Et c'était bien normal. Mona Everard était une femme pragmatique. Mais dans le cas présent, Arthur ignorait quel intérêt elle pourrait tirer d'une amitié entre lui et Jo. Elle était déjà amie avec ses parents... pourquoi Jo ? Il fronça nerveusement les sourcils, mais son sourire ne le quitta pas. Ça, c'était important. Sourire, quelque pussent être les obscures desseins de sa mère. Elle avait forcément raison.


À peu près tout ce que j'ai pu remarquer de toi, c'est-à-dire pas grand chose, dans le fond... Je lui ai dit qu'on s'entendait plutôt bien, et je ne crois pas me tromper en l'affirmant.

Un style ampoulé digne des salons dans lesquels il avait grandi. Pourquoi se laisser aller au naturel quand celui-ci était médiocre ?
Le sourire d'Arthur se fit plus honnête. Avec sincérité, il appréciait beaucoup Jo Benett. Elle se posait les mêmes questions fondamentales, et d'un certain côté, le monde se détachait parfois d'eux par les mêmes aspects... comme par une certaine lassitude de toute la comédie qu'était la société.
De toute façon, Jo avait raison, et elle le rassura en appuyant ce que lui-même envisageait déjà : du business. Toujours du business.


Et pourquoi pas un mariage ? ricana Arthur

Il n'avait pas beaucoup réfléchi. L'association des mots « famille » et « affaire » alors qu'il discutait avec une jeune fille d'environ son âge avait fait monté cet autre genre de contrat à son esprit. Après tout, un mariage, c'était aussi un peu du business. Bien sur, c'était peu de lettres pour exprimer un si long mot. Le mot étourdit Arthur lui-même, alors que c'était lui qui l'avait employé le premier. C'était impossible. C'était une hypothèse tellement farfelue qu'elle en était drôle. Immensément drôle même ! Et Arthur ne se priva de ponctuer cette phrase balancée dans l'air sans arrière pensée, d'un rire presque joyeux.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeJeu 7 Avr - 22:06

    Jo se posait tout de même des questions que l'intérêt soudain de la mère d'Arthur à son égard, mais comme l'avait dit Arthur, et comme elle venait de le confirmer, cela devait avoir un rapport avec les affaires de son père. Bien que la jeune fille, tout comme sa mère, ne mesurait pas tellement les implications sociales, politiques dans les affaires et relations de son père. Il avait toujours gérer de ce genre de choses, et les deux femmes de la maison ne s'en portait pas plus mal.
    À peu près tout ce que j'ai pu remarquer de toi, c'est-à-dire pas grand chose, dans le fond... Je lui ai dit qu'on s'entendait plutôt bien, et je ne crois pas me tromper en l'affirmant. fit Arthur, c'est vrai les deux jeunes gens ne se connaissaient pas vraiment. Et puis qui peut prétendre vraiment connaître une personne. Arthur était quelqu'un de gentil, patient et passionné, et trés cynique aussi. Mais Jo savait que c'était en rapport avec son frère, mais n'avait jamais vraiment posé de questions sur le sujet, trop peur de perdre un ami. Ca avait failli arriver avec Daniel, pas question de prendre de risque avec Arthur, pensa la jeune fille.

    Jo prit sa tasse à thé pour boire une autre gorgée, quand Arthur fit un commentaire ou une remarque qui la fit cracher dans sa tasse, et elle se mit à tousser...

    Et pourquoi pas un mariage ? fit Arthur en riant. Jo reposa sa tasse attrapa son mouchoir, et essuya sa bouche...
    "Franchement, Arthur arrête de dire des bêtises, j'ai failli m'étouffer" fit-elle riant elle aussi. N'importe quoi, un mariage et puis encore, pensa-t-elle en riant, mais en entendant tout de même un message d'alerte dans sa tête, comme pour lui dire, attention cela va peut-être arriver plutôt que tu ne le crois. Enfin elle espérait que sa mère ferait contre-poids avec elle. Et qu'elle pourrait tout de même choisir une personne qu'elle va aimer sincèrement... Pas un mariage arrangé, avec un homme qu'elle ne peut pas aimer, et d'un mariage, d'une vie dans laquelle elle ne pourrait s'épanouir... Sa mère Ellen avait beaucoup de chance d'avoir rencontrer Charles Benett, ses parents s'adoraient cela se voyer comme le nez au milieu de la figure... il va peut-être falloir qu'elle s'intéresse à la question, avant que son père décide tout pour elle.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeDim 10 Avr - 20:10

Arthur ponctua son éclat de rire en se redressant sur son fauteuil et, gardant alors un immense sourire, il se pencha vers la petite table basse de bois plutôt sombre aux reflets rouges, certainement un genre d'acajou. Il prit sa tasse de porcelaine aussi fine que blanche et bût d'une traite ce qu'il lui restait de thé. Il était exquis. Que quelqu'un l'ait oublié ou que ce soit cette salle qui avait pu lire dans ses pensées ce qu'il désirait le plus en matière de boissons chaudes, le véritable Earlgrey britannique restait son préféré. Sa mère, qui aimait mieux les infusions de jasmin, disait de cette saveur qu'elle aurait du être réservée aux vieilles dames. Ainsi, Arthur n'avait pas l'occasion d'en siroter autant qu'il l'aurait voulu. Mona Everard était cependant ravie que son fils eût le goût du thé, l'unique boisson servie dans tous les salons qui aient valu la peine qu'on y fasse une apparition. Arthur n'avait pourtant aucun mérite : mis à part son goût pour le Earlgrey, Arthur avait été formaté sur beaucoup d'aspects de sa vie, y compris le thé.
Arthur savoura ainsi le breuvage en le laissant glisser sous sa langue, puis il ingurgita avant de se laisser aller à un profond soupir. Il allait se détendre complètement et s'avachir sans réserve sur le moelleux du cuir, mais la présence de Jo le retint, et il se ressaisit rapidement. Si sa mère voyait un intérêt, quel qu'il fût, dans cette jeune fille, il ne pouvait se permettre d'afficher le moindre côté négatif ou écart de conduite, en dépit de leur amitié, supposé conférer à leur relation une plus grande souplesse de comportement ou de discours. Et puis, bien qu'elle fût plus jeune que lui, elle n'en restait pas moins une demoiselle : il y avait des limites qu'un gentleman ne devait pas franchir, et Arthur les connaissait bien. Avec ses sottises, il avait déjà failli l'étouffer, et c'était suffisant sans avoir en plus à l'affliger d'un comportement vulgaire.


Oups, désolé ! Minauda-t-il en affichant l'un de ses sourires les plus craquants, de ceux qu'il réservait aux amies de sa mère lorsqu'il flattait leur toilette.

Il avait alors l'air d'être un enfant sage d'à peine plus d'une dizaine d'années. Monter sur la scène des mondanités impliquaient d'être un très bon acteur, et donc d'avoir une certaine souplesse de jeu. Là-dessus, Arthur maîtrisait plutôt bien. Très bien même.

Jo, de plus, avait raison. C'était une énormité ! Un mariage ! À 16 et 15 ans ! C'était peut être, voire sûrement, une pratique courante en cette moitié de XXe siècle, mais Arthur croyait, et comptait bien d'ailleurs, en être épargné ! Il aimait Eden ! Jo était très certainement extraordinaire à sa façon, mais elle le serait davantage pour un autre que lui, comme Eden était aux yeux d'Arthur la personne la plus admirable et la plus singulière du monde. L'amour, c'était rendre un être spécial. Unique. Brillant.
Arthur appréciait Jo, certes, mais il n'était pas capable de la rendre « brillante ».

Plus inquiet qu'il ne souhaitait le montrer ou bien simplement l'admettre, Arthur déposa la tasse sur sa coupelle fleurie et se releva. Il allait écrire à sa mère le plus vite possible afin d'obtenir des précisions qui pourraient se révéler intéressantes, si ce n'était rassurantes.


Ce serait, en effet, une idée particulièrement saugrenue.

Il sourit, regarda ses paumes, puis son attention se tourna à nouveau vers Jo.

Bon, je crois qu'il faut vraiment que j'écrive cette lettre. Pour ma mère, je veux dire. Je dois lui répondre,dit-il en indiquant ses parchemins et son colis sur le petit bureau.

La fatigue, la confusion, l'inquiétude. L'étourdissement. Arthur se sentait un peu engourdi, et pas forcément correct envers son interlocutrice, sentiment qui lui était particulièrement désagréable et le troublait d'autant plus. Il se sentait vaguement vide, abruti par ces idées étranges ainsi que ces nouvelles perspectives d'avenir.


Et puis, je crois que je suis un peu fatigué...

Il souriait quand même. Il s'approcha de sa camarade, eût un temps d'arrêt. Lui faire la bise ? C'était « so frenchy ». Dans un tel contexte, ce pouvait aussi être mal interprété. Arthur se contenta de la regarder dans les yeux.

Bonne soirée, Jo.

Il aurait aimé profiter de cette pièce si charmante quoique mystérieuse, ainsi que de son amie, mais quelque part, cette conversation l'effrayait. Instinctivement, il préférait couper court. Fuir. Se boucher les oreilles, oublier, et partir de zéro. La graine du doute avait pourtant était plantée. Ainsi, ce fût très nerveusement qu'Arthur s'en retourna écrire sa lettre.
Ailleurs.
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Message#Sujet: Re: Une situation ô combien cocasse [Jo]   Une situation ô combien cocasse [Jo] Icon_minitimeDim 10 Avr - 21:22

    Oups, désolé fit Arthur, d'un ton que Jo ne connaissait pas vraiment de la part du jeune homme. Elle fronça les sourcils, pendant une demie-seconde, puis pose son regard sur la table devant elle, où elle venait de poser sa tasse de thé, à moitié pleine, ou à moitié vide. Elle posa ses mains sur ses genoux et sourit, ne sachant plus trop quoi dire aprés cette remarque, un peu idiote du jeune homme.
    Ce serait, en effet, une idée particulièrement saugrenue. fit-il d'un ton un peu neutre, mais Jo sentit que comme elle, un doute semblait planer au dessus de leur tête, comme un nuage gris, qui menace de faire tomber la pluie, et tu as bon prendre tout un tas de précaution, tu ne sais jamais quant la pluie va tomber et tut te retrouves tout mouillé...

    Bon, je crois qu'il faut vraiment que j'écrive cette lettre. Pour ma mère, je veux dire. Je dois lui répondre! Et puis, je crois que je suis un peu fatigué... Bonne soirée, Jo. fit Arthur. Jo lui sourit et se dit qu'elle avait vu juste, le jeune homme préférait partir avant d'approfondir le malaise.
    "Oui, bonne soirée à toi aussi" répondit-elle, alors qu'Arthur venait de quitter la pièce, emportant avec lui, ses paquets et lettres. Jo resta un moment seule, finissant tranquillement son thé. Elle but sa dernière gorgée, quand une remarque de son père, lui revint en mémoire..
    *Si un jour, tu dois devenir une Everard, il faut bien que tu connaisses leur demeure*! Elle tourna sa tête vers la porte fermée, et se dit pourvu que cela n'arrive pas... Elle soupira et quitta la pièce à son tour. Elle ferma la porte derrière elle, et cette dernière disparut, Jo espéra que cette idée saugrenue disparaisse de la même façon, emporté par le nuage de pluie et qu'elle ne voit jamais le jour...


]RP Clos! Trés sympa ce petit RP, hâte de voir la suite!]
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