Surpris par un orage } Tom

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La journée de cours était terminée et la fin de journée pointait largement le bout de son nez. Et rien de tel qu’une bonne promenade pour tout simplement se vider l’esprit. C’était l’une de ses habitudes toute simple à vrai dire. Ainsi donc, son sac sur le dos, elle avait été faire un tour, s’enfonçant de plus en plus dans le parc sans se rendre compte que derrière elle d’horrible nuage noir se montrait de plus en plus menaçant.
Elle arrivait à hauteur de la forêt interdite, un instant…Elle resta interdite face aux sombres arbres et au chemin et à l’allure angoissante de ces lieux. Le souvenir d’une étrange promenade en amoureux lui revenait en mémoire ne sachant si elle devait sourire ou non. Ce fut quelque goutte d’eau qui vint la sortir de ses pensées. Instinctivement, elle releva les yeux vers le ciel et un grondement la fit sursauter soudainement.

Un orage ? Il était vrai que ces derniers temps le beau temps avait été au rendez vous depuis quelque jour…Au final l’orage était prévisible…Mais aussi soudainement…Lou ne s’y était franchement pas attendu en fait.
Elle tendit la main un moment, la pluie commençait à tomber de plus en plus fort mais surtout de plus en plus tout simplement. Il ne fallut que quelque seconde pour que ses vêtements soit entièrement trempée.

Mettant la capuche sur sa tête, elle se décida de courir pour trouver un abri au plus vite. Jetant son dévolu sur l’une des serres. Un petit sortilège avait suffit à la jeune fille pour ouvrir la porte. Se glissant à l’intérieur des lieux, elle retira directement la robe de sorcier trempée…L’orage déchirait le ciel d’éclair alors qu’elle cherchait un endroit où pendre sa veste, la déposant sur une chaise, elle soupira un long moment avant d’observer les lieux. La pluie tombait de plus en plus et un bref moment…Lou se demanda si elle pouvait bien quitter la serre un jour ou l’autre.

C’était l’heure du repas dans les prochaines minutes, tant pis…Elle irait faire un tour dans les cuisines au pire si elle n’arrivait pas à temps. Se promenant dans la serre, Lou ne savait que faire. Un devoir ? Non, elle sortait de cours et n’avait vraiment pas envie de se replonger dedans. L’orage grondait une nouvelle fois, la pluie battant sur les carreaux de la serre offrait un son presque assourdissant aux lieux. Au bout de la serre, Lou observait le parc sous la pluie, lui trouvant un certain charme dans le chaos présent de la météo. Le son de la serre et de la pluie ne lui permettait pas d’entendre l’arrivé d’une autre personne dans la serre, fixant toujours droit devant elle…

Elle entrouvrit les lèvres, inspirant longuement. Était-ce l’angoisse de l’orage qui l’amenait à chanter au bout de la serre ? Certainement oui. Cela n’avait rien de bien rassurant de se retrouver dans une serre au beau milieu d’un orage.

Spoiler:

Une journée qui s’achevait. Une journée banale. Une journée comme les autres. Ou du moins, une journée comme beaucoup de ces journées que Tom avait dû vivre depuis qu’il était à Poudlard. La journée de cours par excellence, où il ne se passait rien d’intéressant ou de notable. Ce genre de journées qui insupportaient Tom, qui lui donnaient la sérieuse impression de perdre son temps. Les jours, les années, lui avaient appris à accepter la lassitude de ces journées dénuées de sens... et ce jour-ci, il supportait plus encore cet immobilisme, du fait qu’il y avait plusieurs semaines qu’il n’avait plus eu à le subir. Deux semaines qu’il n’avait plus eu à se soucier de meubler des journées dénuées de sens, parce qu’elles avaient été chargées en signification, en objectifs divers... Oui, voilà un moment que l’Héritier n’avait plus eu à souffrir de cette lassitude qu’impliquait cette malheureuse étiquette d’enfant appliqué et sage qu’il devait garder collée à lui jusqu’à la fin de sa scolarité... jusqu’à aujourd’hui, où insidieusement, sans prévenir, la journée avait décidée d’être normale, sans révélations, sans agressions, sans manipulations d’aucune sorte, juste une journée habituelle.

Il s’était levé, comme d’habitude, à l’aube, avait attendu, comme d’habitude, plusieurs heures le réveil du monde tout en vaquant à ses affaires, qu’il jugeait forcément importantes, même si elles étaient minimes. Une fois que le soleil fit mine de se lever, comme durant chacun de ces jours banals, il descendit en direction de la grande salle, pour prendre un petit déjeuner qu’il ne se sentait en vérité pas la nécessité de prendre. Puis les cours avaient commencé. Commencé et continué. Rien de passionnant, juste une succession de cours qui, aux yeux de Tom, revêtaient d’autant moins d’intérêt qu’il se targuait de déjà tout savoir (pensez-vous). Les cours finis, Tom s’était exilé à la bibliothèque, histoire de prendre un peu d’avance sur son travail (puisqu’après tout, il se devait de demeurer un élève consciencieux). Et l’heure était venu de se rendre en direction de la grande salle, pour se servir d’un dîner qu’évidemment il prendrait sans le moindre appétit.

Arrivé dans la grande salle, cette dernière était déjà noire de monde, c’est ce qui arrivait, quand on arrivait à l’heure d’affluence, qu’on ne venait pas assez tard... ni assez tôt. Mais Tom ne se souciait que peu de l’heure à laquelle il allait dîner. D’une part parce qu’il n’avait jamais la faim nécessaire pour se sentir en quoi que ce soit véritablement interessé par l’action d’aller manger. D’autre part parce que quel que soit le nombre de personnes qui se trouvaient là, il savait qu’il avait toujours une place attitrée qui l’attendait à la table des serpentards, qu’il l’ait voulu ou non. En effet, alors qu’il se dirigeait tranquillement vers sa table, il put directement constater qu’une place lui avait été laissée, près de son groupe habituel. Vincent, Daniel, Ines, Olive... Il ne manquait presque personne. Exceptée Lou. Tom ne s’en inquiéta pas. Se soucier de n’importe qui d’autre que lui-même aurait été une abhération, de toute manière. Un coup d’oeil à l’adresse de ses “camarades” lui suffit à comprendre qu’aucun d’eux ne savaient où était la verte et argent, et que tous s’attendaient à la voir arriver avec lui. Peu importe.
Tom laissa plusieurs minutes s’écouler avant de décider de faire semblant de s’en soucier. Ces derniers temps, il n’avait fait que très peu d’efforts à l’égard de sa “petite amie” mais récemment, il avait compris qu’il allait lui falloir redoubler d’effort depuis l’épisode du bal. Et même s’il y voyait clairement une perte de temps, il savait que les attentions qu’il était obligé de porter à la jeune fille faisaient partie de ses obligations.

Après plusieurs minutes sans voir Lou arriver, donc, il quitta la table, sans vraiment de regret à l’idée d’abandonner ses camarades, et partit à la recherche de la jeune fille. Il avait une idée assez claire de l’endroit où elle devait se trouver. S’il ne prêtait qu’un minimum d’attention à elle, le temps qu’il avait dû passer avec la verte et argent lui avait appris que quand elle avait envie de s’isoler et de réfléchir, elle allait flâner du côté du parc. Une très mauvaise idée. Si elle avait fait ça aujourd’hui, l’idée était mauvaise. Le plafond magique de la grande salle avait clairement témoigné de l’orage qui sévissait dehors. A tout hasard, il se rendit tout de même dehors. Si Lou s’était bel et bien laissée surprendre par un orage, elle ne lui serait que d’autant plus reconnaissante de l’avoir rejoint, et étant donné qu’il devait rattraper son attitude auprès d’elle, ce n’était pas plus mal.

Il brava donc le mauvais temps (ce héros... hum) - aidé d’un sortilège d’imperméabilité, n’exagérons rien, quand même, et se mit à la recherche de Lou. Il ne mit pas longtemps à présumer l’endroit où elle devait être. Il n’y en avait qu’un qui soit assez protégé pour qu’elle ait voulu s’y réfugier. Il passa d’une serre à l’autre avant de finalement la retrouver. Il l’entendit avant de la voir.

“Je me doutais que je te trouverais ici.” fit-il très sobrement à l’adresse de la jeune fille.

» Homme surpris est à moitié pris. (Pomona)

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