Alors c'est toi ? [PV Melody]

Invité

Ah les cours les devoirs, je n'avais que cela à faire de ma journée. En plus, dehors, le temps était trop lumineux pour que je sorte. Le soleil me brûlais les yeux, les autres s'amusaient à hurler et à courir partout, bref, que des choses qui pouvaient m'énerver. Je restais dans la bibliothèque, gribouillant un bout de parchemin que je venais d'arracher. Les autres rentraient et sortaient en souriant. Lorsque je m'ennuyais, je boudais, et qui dit "je boude" veut dire ne m'embêter pas ! Après une heure entière à rêvasser, je rangeais mes cahiers en les claquants un par un puis je remontais à la salle commune pour les ranger. Quand j'eus fini, je descendis tranquillement toutes les marches de Poudlard, je n'avais rien à faire d'autres, au lieu de m'ennuyer, je préférai faire cela !

Je regardais tout le monde. Certaines personnes s'échangeaient des cartes, d'autres jouaient un à jeu complètement débile. Poudlard n'était pas ennuyant, il y avait pleins de lieu à visiter encore et encore, mais ce n'était pas une chose dont j'avais envie ce jour là. Je voulais me reposer un peu, ou alors faire du Quidditch, mais pas me balader dans les couloirs de Poudlard comme une vulgaire chaussette !

Perdu dans mes pensés, je laissais mes pieds diriger mon parcourt. Ne faisant pas attention aux autres, ni où j'allai. A moitié endormi, je poussai une porte au hasard, espérant être seul pour pouvoir me défouler un peu en criant ou tout simplement piquer un somme tranquillement. De porte en porte, de couloir en couloir j'arrivais au deuxième étage. Je repensais aussitôt aux toilettes des filles. Où le fantôme de Myrtle McGrow y était 24h/24. Je souris. Elle n'avait eut que ce qu'elle méritait celle-là ! De toute façon, personne ne l'aimait beaucoup. Elle n'était pas très sociable...

Lorsque je sortis de ma petite bulle, je me rendis compte que j'étais dans le couloir de l'aile droite. Personne y était pour le moment, et puis d'ailleurs, presque personne n'y venait. Je continuais mon chemin doucement, regardant autour de moi les mûrs remplient de toiles d'araignées. Je levais la tête pour pouvoir regarder le plafond. J'aimais bien inspecter les lieux, mais quelques fois, il valait mieux regarder devant soie...

-PAF- Je venais de rentrer dans quelqu'un. Fautive et victime en même temps, je gardais mon sang froid, essayant d'être aimable. Je me relevai doucement, sans regarder qui je venais de bousculer.

«_Ouuups...Désolé, je ne regardais pas vraiment devant moi... »dis-je sur un ton légèrement froid. Qu'importe qui pouvait bien se trouver devant moi, enfin, non. Je relevais la tête lorsque je découvris une des jumelles de Poudlard : Melody Farnsworth.

Melody, elle, n’était pas du tout d’humeur bougonne. En fait, de manière générale, Mel’ était TOUJOURS de bonne humeur... Ce qui était souvent pour déplaire à ceux qui n’avaient pas la patience de supporter son éternel optimisme. Jamais, ou presque, Melody ne cessait de sourire, comme si ce demi-cercle, là, sous son nez, était collé là pour toujours. Un jour, peut-être, il faudrait qu’elle songe à redescendre de son nuage. Elle avait l’impression que tout était au mieux dans le meilleur des mondes. D’accord, des gens étaient morts récemment, et des tas de gens mourraient en ce moment même, c’était la guerre. Mais à ce sujet, Melody était égoïste, ce qui comptait, pour elle, c’était que dans sa vie, tout aille bien. Et tout allait bien, c’est vrai, en même temps, il en aurait sans doute fallu beaucoup pour qu’elle se sente moins bien... Ou peut-être pas tant que ça... si elle savait ce que lui cachaient les deux amours de sa vie, elle déchanterait sans doute... Et ce ne serait sûrement pas plus mal pour tous ces gens qui ne supportaient plus son enthousiasme débordant. Elle, elle ne boudait donc pas, loin de là. elle était heureuse... D’autant plus heureuse qu’il faisait beau. Oui; le ciel était bleu, et pour elle, c’était suffisant pour être de bonne humeur... ça faisait du bien, tout ce bleu dans le ciel, en même temps, ces derniers temps, ils n’avaient eu que du gris, du froid et de la pluie au-dessus de la tête. Changer un peu d’atmosphère, c’était plus que bénéfique.. Enfin, disons qu’au moins, comme ça, Melody n’était pas la seul à accueillir cette journée avec le bonheur et la reconnaissance qu’elle méritait.

Sa journée? Passée dehors, armée de fils et d’aiguilles, occupée à faire ce qu’elle faisait le mieux- ou en tous cas, ce qu’elle faisait le plus : se créer une nouvelle tenue. C’était son petit hobby à elle. A chacun sa façon de s’occuper. Elle, c’était en cousant des rubans, perles, et autres breloques à ses vêtements. Elle s’était installé dans un coin du parc, assez près du lac, mais pas trop, des fois que le calamar géant aurait la très mauvaise idée d’arroser son oeuvre d’un coup de tentacule. Adossée à l’arbre le moins résineux possible, elle s’était mis à l’ouvrage. Melody avait appris à coudre sur le tas. Sa mère n’était pas très familière avec l’art de la couture et n’avait pu lui apprendre que le minimum. Aussi, Melody faisait-elle les choses assez au pif. Elle n’avait malheureusement jusqu’ici trouvé aucun sort qui lui permettrait de voir ses accessoires se coudre tout seuls, alors il n’était pas rares que certains se déchirent ou ne tiennent pas. Mais après tout, si elle avait dû se contenter d’agiter sa baguette, où aurait été le plaisir? Bref, réarranger sa veste avait monopolisé le temps de Melody, et après avoir été enfin pleinement satisfaite de son oeuvre, elle avait décidé de retourner dans sa salle commune histoire de, qui sait, retrouver Lysandre. Elle avait passé presque quatre heures d’affilé loin de sa jumelle, c’était à la limite du concevable. Il fallait qu’elle rattrape toutes ces heures perdues sans la présence rassurante de sa soeur à ses côtés!!

Elle avait donc quitté sa place confortable et cet agréable soleil qui réchauffait le froid de novembre au point que trainer dans le parc, si l’on était décemment couverts, n’était en rien la torture que cela avait pu être quelques jours plus tôt. Elle monta tranquillement les marches qui menaient à la tour de serdaigle. Mais au deuxième étage, elle fit une pause... qu’elle regretta fortement. D’accord, ça faisait plusieurs mois maintenant, mais Mel n’était toujours pas habituée... en gros, au moins une fois par semaine, guidée par un besoin pressant, elle se retrouvait dans les toilettes du deuxième étage... et s’en faisait aussitôt déloger par le fantôme de Myrtle. Pauvre d’elle. Bon, Melody l’avait toujours trouvé un peu agaçante, celle-là, mais bon, pour autant, il fallait vraiment qu’elle aille mal pour que les choses en soient arrivées là. Elle en était là, donc, elle avait fuit les sanglots du fantôme, Melody était douée pour réconforter les âmes en peine, mais Mimi geignarde était peinée à un degré un peu trop élevé pour sa petite personne. Elle ne faisait pas vraiment attention à où elle allait ou à ce qu’elle faisait, encore perturbée par sa rencontre surprise avec Mimi Geignarde. Elle aurait bien été incapable de dire qui avait percuté qui, quand Ninami fonça droit sur elle. Melody ne se départit pas de son sourire et la regarda un instant. Elle n’avait pas vraiment l’air dans son assiette.

« Y’a pas d’mal. ça va bien? »

Certes, c’était assez bâteau, comme question, mais Melody trouvait vraiment que la rouge et or semblait à côté de ses pompes.

Invité

Je n'avais pas vraiment fait attention. Je l'avais bousculée. Pourtant, une rage énorme montait en moi. Pas contre elle bien sur, mais contre moi même si je puis dire. Je m'en voulais d'être trop distraite en ce moment. Toujours en train de penser à ma mère, ou même aux autres. La jeune Serdaigle n'avait pas l'air de l'avoir pris mal. J'étais plutôt soulagée. S'énerver pour une petite bousculade aurai été débile...Bien que je le faisais souvent lorsqu'on me rentrait dedans. Je souris, le mois de Novembre n'avait pas l'air tellement frai pour une fois et puis, ce n'était pas comme si je détestais la jeune fille en face de moi. Non, elle était sympathique.

Les couloirs de Poudlard n'étaient pas très pratique. On pouvait glisser, se bousculer, s'accrocher, ou même..Enfin, je n'avais pas pensé à ça. Je regardais la jeune fille en face de moi de nouveau, j'étais toujours surprise de la patience des Serdaigle. Et cela m'étonnera toujours...

«_J'espère que je ne t'ai pas fait mal...Sa va...Bien et toi ? »Dis-je, me disant encore une fois de puis le début de la rentrée,'tout va bien merci' alors que je ne le pensais même pas moi même. Je n'étais pas la plus triste ni la plus à blâmée mais je ne pouvais me dire que c'était la vie. Je ne voulais pas accepter cette nouvelle qui nous avait tant déchirée, mon père et moi. Puis, alors que je commençais à retourner dans mon petit monde, une question m'envahissait soudainement. Nous étions au deuxième étage, vers les toilettes des filles ou logeait le fantôme d'une atroce gamine qui était morte, quelques temps plus tôt.

J'étais dans ce couloir sans même m'en rendre compte avant de la bousculer, mais est-ce-que Melody était là de son plein gré ? Car d'habitude, les autres évitaient le deuxième étage et il m'avait semblé l'avoir vue venir dans le sens inverse des toilettes des filles. Était-elle partie voir Myrtle ? Cela m'aurai beaucoup étonné ! Mais je me lançais, quitte à ce qu'elle me prenne pour une commère, chose que je n'étais pas.

«_Euh...Dis-moi, tu venais des toilettes des filles là bas ? Si tu ne veux pas répondre, ne réponds pas, ma question est peut-être un peu trop personnel... » Dis-je, me disant que je ne devais pas être curieuse plus que je ne l'étais.

“Hein?”

Il sembla, l’espace d’un instant, tellement absurde à Melody qu’elle ait pu se faire mal de quelque manière que ce soit qu’elle mit un certain temps à comprendre ce que lui demandait Ninami, ou du moins la formule de politesse qu’employait la Gryffondor pour s’excuser, en quelque sorte, de la façon dont elles s’étaient mutuellement heurtées, comme si elle était plus responsable qu’elle de cette situation. Tu parles! Melody était au moins tout autant responsable, si elle l’avait vu assez tôt, elle aurait eu la décence d’éviter le choc, mais quand elle partait s’évader dans un de ces endroits bien lointain qui constituaient la géographie de ses pensées, il était difficile de l’en tirer... à temps pour qu’elle ne se cogne, ça c’était certain.

“ça va, j’ai les os solides.”

Oui, ça lui arrivait très souvent de dire un peu n’importe quoi, aussi. Il faut dire qu’elle prenait rarement le temps de la réflexion avant de prendre la parole. On lui avait d’ailleurs assez souvent fait remarquer (et pas toujours sur un ton très sympathique) qu’elle ferait mieux de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Un conseil qu’elle n’avait jamais vraiment pris au sérieux. Ceci dit, ce n’était pas faux, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Melody ne s’était jamais rien cassé, ça devait vouloir dire que ses os tenaient la route. Enfin... on s’en moquait, de ses os. Melody était la première à trouver qu’il n’y aurait pas eu chose plus barbante que de s’attarder sur le sujet, mais bon... elle avait juste voulu introduire une pointe d’humour dans tout ça. Elle regrettait un peu que la rouge et or se soit contenté de lui répondre platement qu’elle allait bien, avec cette légère marque d’hésitation qui lui prouvait le contraire. Melody aurait bien aimé faire quelque chose pour elle, même si elle ne savait pas ce qu’elle avait ou même si elle avait quelque chose. Elle aimait bien chaperonner les gens, même quand ils n’en avaient pas besoin, et qu’il étaient bien plus âgés qu’elles donc absolument à même de s’en sortir sans l’aide d’une gamine de quatorze ans. Elle n’y pouvait rien, chaperonner, c’était devenu comme une seconde nature, certainement parce que l’entraînement que lui fournissaient constament Lysandre et Linus l’aidaient grandement à évoluer dans ce sens. Passons donc les os cassés et les chagrins refoulés, Melody pouvait être lourde, mais elle n’irait pas harceler Ninami de questions pour savoir ce qu’elle avait (surtout si elle n’avait rien), en tous cas pas pour l’instant. Elle attendrait de voir comment la situation évoluait afin de savoir si elle devait ou non repartir à l’assaut.

A la place, elle s’interessa don à à la question qu’elle lui avait posé. Ben mince, Ninami avait remarqué qu’elle revenait des toilettes dites à présent “les toilettes de mimi geignarde” (il fallait qu’elle se fourre ça dans le crâne une fois pour toute), Melody aurait préféré le contraire. Elle était capable d’assumer à peu près n’importe qu’elle situation, mais elle aurait tout de même préféré qu’elle ne remarque rien. C’était que cette situation ne manquait pas d’être un peu embarrassante... enfin, ce n’était pas pour autant que Melody n’allait pas répondre sincèrement à Nin’, elle n’était pas à une humiliation près, hein!

“Non, t’en fais pas, ça n’a rien de personnel - si on oublie toute la partie qui concerne ma vessie et mes défauts de mémoire - je reviens des toilettes, oui.” Elle sourit, autant être franche. Elle ne devait quand même pas être la seule à se tromper, non? Hum.. enfin si, sans doutes, en fait. “Mais j’y suis pas restée bien longtemps.” Elle marqua une pause. “Tu savais que ces toilettes étaient hântées, toi?” ajouta-t-elle d’un ton innocent. Il n’y avait plus vraiment de raisons de craindre d’avoir l’air plus idiote qu’elle ne l’était déjà. “Pourquoi cette question?” demanda-t-elle dans un vague élan de curiosité.

Bon, l’une des réponses les plus hautement probables était qu’elle voulait certainement mesurer son degré d’idiotie mais bon... ce côté tête en l’air, ça faisait partie de son charme, non? (comment ça, non?)

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