Fêtes de Noël du club de Slug [membres du club + cavaliers]

Un dernier coup de baguette, et voilà que le résultat se faisait jour… Slughorn admira son œuvre dans un grand soupir de satisfaction, un large sourire aux lèvres. C’était exactement comme il l’avait imaginé au détail près, c’était ce en quoi la magie avait quelque chose de pratique, il était plus aisé de coller au plus près de ce que l’on désirait armé d’une baguette. Cette salle de cours, où il officiait toute la semaine en tant que maître de potion, et qu’il admirait à cet instant précis avec une telle autosatisfaction, était méconnaissable. Le professeur avait retiré de la pièce tout ce qui faisait d’ordinaire de cet endroit un lieu propice aux études, il n’y avait plus désormais la moindre trace de chaise inconfortable, de pupitres d’autant plus usés que certaines potions pour le moins nocives avaient déjà coulé sur certaines d’entre elles, il n’y avait pas plus de tableau noir ou de chaudrons, de manuels scolaires ou d’ingrédients parfois douteux. Tout avait disparu au profit d’un salle plus que décorée, ce sans vraiment de goût, mais avec une volonté de profusion évidente.

La pièce semblait bien plus grande que d’habitude, et cela pouvait s’expliquer aisément par le fait que Slughorn, pour l’occasion, avait agrandi magiquement sa salle. Il aurait bien aimé disposer d’une pièce dors et déjà plus grande, mais Dippet n’avait pas cédé à une telle fantaisie. Passé l’énervement premier avec lequel le professeur avait reçu son refus, il était rapidement retombé sur ses pattes et avait donc opté pour cette solution. Finalement, il ne s’en sortait pas si mal, tout était comme il l’avait escompté. D’agréables fauteuils, aussi moelleux qu’ils en avaient l’air, étaient dispersés contre les différents murs de la pièce. Un seul mur était laissé libre, et contre ce mur se tenait une grande table de bois, recouverte d’une nappe écarlate, aux bordures dorées, où un assortiment de plats divers et variés attendaient ses invités, des canapés au saumon, des profiteroles, des macarons des toasts, sans compter les verres et les bouteilles de jus de citrouille, de bierraubeurre et d’hydromel… Ils allaient se régaler. Au plafond, des lampions voletaient magiquement et répandaient une lumière tamisée dans toute la pièce. Au sol, de large tapis douillets donnaient envie de se promener pieds nus. Des voiles et draperies divers recouvraient enfin les mur, de sorte que plus une seule pierre du cachot n’était visible. En somme, il y avait de tout en abondance, à l’image de celui qui avait mis tout cela en forme. Cette pièce ne se ressemblait plus, la seule exception qui permettait encore de savoir où on se trouvait était cet irremplaçable commode sur laquelle le professeur de potion avait pris grand soin de disposer les photos des petits prodiges qu’il avait eu pour élève il y a quelques années de cela.

Après avoir contemplé son œuvre, non sans une certaine satisfaction, Slughorn alla s’affaler sur l’un des fauteuils. Il n’y avait plus qu’à attendre. Heureux du travail accompli, il parvenait à s’extasier tout seul. Il avait attendu cette soirée avec beaucoup d’enthousiasme, il aimait beaucoup ces soirées de Noël qu’il organisait tous les ans pour ses privilégiés, et l’organiser lui avait agréablement changé les idées, car ces derniers temps, en effet, son esprit avait été loin d’être tranquille, sa conversation avec Tom n’avait cessé de le perturber, et bien qu’apparemment, les choses devaient en rester là, il ne pouvait repenser à cet épisode sans ressentir une pointe de culpabilité. Enfin, l’heure devait être à la fête, il n’était pas temps de repenser à tout cela. Il jeta un coup d’œil à sa montre, ses invités n’allaient plus tarder à présent. Curieux, il s’interrogeait sur les cavaliers et cavalières qu’ils choisiraient de prendre avec eux. Mais Slughorn n’attendait pas qu’eux, comme tous les ans, il avait joué de ses relations afin que quelques illustres invités ne viennent les rejoindre, afin qu’il puisse les mettre en contact avec ses petits favoris. Aucun d’entre eux n’étaient arrivés pour le moment, mais sans doute arriveraient-ils avec le retard de circonstance qu’impliquait leur situation actuelle. Slughorn put se reposer encore quelques minutes, puis enfin, des premiers bruits de pas se firent entendre à proximité. Le professeur se redressa et se posta devant la porte, prêt à accueillir ses premiers invités.

La fête annuelle de Slughorn pour célébrer Noël et la fin d’année. Depuis trois ans qu’elle faisait partie du club de Slug, elle ne se lassait toujours pas de cette manifestation de veille de vacances.

Ce n’était pas la fête en soi, qui l’intéressait. Il faut dire que la notion d’amusement la dépassait quelque peu et que le seul loisir qu’elle s’accordait, et qui lui paraissait nettement suffisant, était la lecture.. Et la prise de note dans son carnet, bien qu’elle y voyait là autant un travail qu’un loisir.

Les fêtes de Slughorn étaient toujours des moments intéressants. C’était toujours en ces lieux que se manifestait l’hypocrisie des êtres. Elle avait d’abord pensé que, d’une année sur l’autre, les choses seraient les mêmes, mais à vrai dire, d’une année sur l’autre, elle en apprenait toujours plus sur ses camarades.

Cette année, elle avait tout de même abordé cet événement avec un peu plus d’appréhension, d’une part parce que plus les années passaient, moins Slughorn était ravi de l’accueillir à la table de ses favoris, mais surtout parce que Jedusor serait là.

Depuis leur conversation dans cette salle ville du troisième étage, ils ne s’étaient ni revus, ni reparlé, ou plutôt, elle avait tout fait pour ne pas avoir à le revoir ou à lui reparler. Elle avait d’ailleurs longuement hésité à venir à cette fête, sachant pertinemment qu’il ne manquerait pas l’occasion d’être là lui aussi.

Finalement, elle avait choisi d’y aller tout de même. Elle était en septième, c’était la dernière année qu’il lui restait afin d’assister à cet événement, et ils seraient au milieu de nombreuses personnes, elle trouverait toujours le moyen de se dérober à lui si la situation l’exigeait.

Qui plus est, il y avait une raison toute particulière qui l’avait motivé à venir ce soir, précisément. C’était en effet le jour de l’anniversaire de Miyria, et même si ce n’était pas particulièrement officielle ni forcément réciproque, Miyria était certainement la meilleure amie que Pomona possédait, aussi souhaitait-elle répondre à ce rituel désuet qu’était l’offrande de cadeaux.

Ce n’était pas tant pour célébrer ce jour en lui-même, au fond, que pour avoir l’occasion de manifester à Miyria l’affection qu’elle avait pour elle. Pomona n’étant pas des plus démonstratives, elle ne disposait pas vraiment d’autres moyens pour le lui faire comprendre.

Qui plus est, ces derniers temps, l’état de Miyria la perturbait. Elle savait qu’elle était au plus mal depuis la mort de Perséphone, et Pomona, qui n’était guère douée en matière de consolation, ne savait pas comment réagir en la circonstance, sans compter qu’elle avait elle-même dû affronter ses propres problèmes, qui n’étaient pas des moindres.

Elle avait donc trouvé dans une librairie de Londres une vieille édition du Cœur des Ténèbres, son livre préféré, et l’avait à présent sous le bras, emballé, faute d’avoir amené avec elle son précieux carnet, qu’elle préférait ne plus utiliser en public, et encore moins en présence de Jedusor.

Quand elle arriva (seule bien sûr, elle n'avait pas pris la peine de se choisir un cavalier ni n'en avait vu l'intérêt), elle s’attendait à ce que la fête batte déjà son plein, mais il n’en était rien, en fait, elle était la première arrivée, et elle s’en voulut amèrement de n’avoir pas choisi de venir plus en retard, elle n’avait aucune envie de discuter avec le professeur de potion. Ceci dit, elle entra tout de même dans le cachot, méconnaissable tant il était décoré, et salua Slughorn.

"Bonsoir, professeur!"

Comme tous les ans, Slughorn organisait son annuelle célébration des fêtes de fin d’année, et comme tous les ans, Tom y allait. Il avait d’autant plus d’intérêt à s’y rendre cette fois-ci qu’il espérait pouvoir parler un instant à Slughorn, seul à seul, afin que leur relation puisse repartir sur des bases plus saines - bases saines signifiant ici cette relation de quasi vénération que le professeur avait pour son élève, et qui s’était très malencontreusement transformé en crainte, dernièrement. Tom avait à cœur d’y remédier, le professeur de potion avait encore des occasions de lui être utile. L’Héritier ferait donc preuve de son amabilité habituelle, il se confondrait en excuse quant à la maladresse dont il avait fait preuve au cours de leur dernière conversation, il accepterait avec toute la fausse humilité dont il était capable de rencontrer les quelques individus célèbres que Slughorn aurait fait venir. Bref, le train-train habituel. Pour ne pas déroger aux habitudes, Tom avait invité Lou à être sa cavalière. De la practicité d’avoir une pseudo petite amie, ce genre de questions aussi inutiles que fastidieuses ne se posaient pas. Il l’utilisait comme un accessoire, qu’il sortait à l’occasion, quand la situation l’exigeait, et rien de plus. Il n’était cependant pas certain que Lou serait là, celle-ci s’était sentie mal, dans la journée, et Tom, peu soucieux d’en apprendre plus sur son compte, ne s’était pas un seul instant soucié de savoir si elle était ou non déjà sortie de l’infirmerie. Il était en tous cas venu seul, il verrait bien ce qui arriverait. Il n’avait de toute manière pas à chercher de plan de secours, puisque ça aurait été mal vu. Si Lou ne venait pas, ce serait tant mieux, elle avait été assez difficile à contenir au cours de leur dernière apparition publique, à savoir la fête d’Halloween, durant laquelle la jeune fille avait bu outre mesure. S’il pouvait s’épargner un spectacle aussi affligeant cette fois-ci, cela l’arrangerait, et il ne s’en plaindrait certainement pas.

Il arriva assez tôt, comme à chaque fois, cela faisait partie de son rôle de bon élève, il se devait d’être à l’heure, voire avant l’heure, pour que soit manifesté au grand jour le soi-disant intérêt qu’il avait pour cette fameuse soirée. Certes, elle n’était pas complètement sans intérêts, c’était, pour le jeune homme, l’occasion de se faire quelques relations, ce n’était pas pour autant qu’il éprouvait le moindre enthousiasme à l’idée de devoir perdre sa soirée dans quelques mondanités de la sorte. Quand il fut arrivé au cachot du cours de potion, richement redécoré, celui-ci était presque vide encore. Ils n’étaient pour le moment que deux à être là : Slughorn, bien sûr, qui accueillit son arrivée avec un sourire certes jovial, mais qui ne dissimulait pas complètement une certaine gêne, et Pomona, qui serait sûrement plus gêné encore de se retrouver en sa présence. Ils ne s’étaient pas reparlé depuis la conversation de la salle d’Histoire de la magie, et nulle doute que depuis cette dernière, la guerre officieuse qu’ils s’était déclarée entre eux était devenue plus officielle. Tom se délectait d’avance à l’idée de l’effrayer par sa seule présence, comme il le faisait toujours, mais il n’avait pas le temps de jouer, pas cette fois, il préférait focaliser son attention sur le maître de potions, regagner sa confiance était à peu près le seul objectif qu’il cherchait à atteindre ce soir là.

« Bonsoir professeur… Pomona. »

Non, Pomona n’était pas son objectif, mais il était bien trop tentant de l’angoisser, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Tom s’approcha du professeur et lui tendit ce qu’il avait dans la main, une bouteille d’hydromel, vieillie en fût. Le vert et argent ne pouvait évidemment pas se permettre de venir les mains vides, moins encore alors qu’il avait quelque chose à se faire pardonner.

« C’est pour vous. » fit-il bien hypocritement, « Joyeuses fêtes de fin d’année. »

Bien sûr, il faudrait un peu plus qu’un peu d’hydromel pour regagner la confiance de Slughorn, il en avait bien conscience, mais c’était toujours un bon début. Tom connaissait assez bien son professeur pour savoir qu’il n’était pas insensible à ce genre de présents, il était, au fond, plutôt facile à amadouer.

Malgré toutes ses demandes aux garçons de l'école, enfin ceux de Serpentards qui valaient le coup. Et bien soit ils étaient déjà pris, soit ils n'avaient pas vraiment d'intérêt aux yeux de la jeune fille. Ce qui fait qu'elle ne trouva personne et dû accepter définitivement l'offre de Sebastian. C'était toujours mieux que d'y aller toute seule. Elle savait qu'elle n'était pas trés correcte envers lui. Mais entre sa discussion avec Daniel, l'impatience de revoir sa mère, et cette étrange impression qu'il se passait quelque chose entre sa famille et celle d'Arthur qui ne cessait pas de la turlupiner. Et bien, elle n'avait pas beaucoup le temps d'être "gentille" avec le jeune Serdaigle.

Le matin de la fête, elle soupira, pris son courage et se dirigea vers la table des Serdaigle, elle repéra de suite le jeune garçon qu'elle cherchait et se rua vers lui.

"Sebastian, je suis d'accord pour aller à la fête de Slug avec toi"

avait-elle dit avant de repartir rejoindre ses camarades de Serpentard. Elle savait qu'Olive allait lui en parler pendant longtemps, pendant les vacances de cette soirée. Au moins, elle allait passer un bon moment, et peut-être rirait-elle avec le jeune garçon.

Le soir, elle avait enfiler sa robe. Cette dernière était de couleur verte, pour honorer sa maison mais aussi rappeler les couleurs du Sapin de Noël. Elle était assez longue et descendait jusqu'à ses pieds, qui portait des petites ballerines de couleur noire. La robe avait les manches courtes, et un petit papillon se promenait sur le tissu. Quand elle arriva prés des cachots, le petit papillon se trouvait prés de son cœur, et semblait voleter tranquillement. Seb était déjà là, et Jo sourit, au moins il était ponctuel. Elle lui sourit et entrèrent tous les deux dans la salle.

Jo et Seb entrèrent dans la pièce, Pomona était déjà là, ainsi que Tom Jedusor. Jo s'approcha du professeur de potions...

"Joyeux Noël Professeur"

fit-elle dans un sourire puis elle se tourna vers le préfêt et lui souhaita à lui aussi un bon Noël. Elle regarda la décoration, la salle avait bien été décoré. Elle félicita le maître des potions pour son œuvre et alla prés de son amie Pomona, qui semblait être un peu seule ce soir.

"Joyeux Noël Pomona"

fit la jeune fille en lui faisant un bise sur la joue, avec une grand sourire sur le visage...

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[Bon euh, j'ai pensé que Seb était du genre Ponctuel, j'espère que ça te convient? Pomona, on a pas fait de RP ensemble depuis ta "torture", donc je sais pas comment on peut faire cette petite rencontre à toi de voir..]

« Bonsoir professeur… Pomona. »

Oh non… Pomona n’eut pas à se retourner. Cette voix, elle ne la reconnaissait que trop bien, et elle avait commencé à hanter un peu trop de ses cauchemars, dernièrement.

Elle n’aurait vraiment pas dû venir aussi tôt, elle savait pourtant très bien que Tom serait là tôt. Mais quand on a l’envie que quelque chose se termine vite, on a tendance à vouloir y venir plus vite. C’était une très mauvaise idée.

Pomona ne répondit pas à Tom, c’était sûrement impoli, mais elle n’avait plus envie de faire preuve de la moindre politesse en compagnie de celui qui lui avait fait tant de mal. Ils s’étaient déclaré une guerre tacite, on ne serre pas la main de son ennemi… à moins que cette poignée de main puisse être mortelle.

Pomona ne s’en faisait guère, elle savait bien que Slughorn aurait à cœur de discuter avec son élève préféré…. Elle craignait seulement d’être prise à partie dans cette conversation.

« C’est pour vous. Joyeuses fêtes de fin d’année. »

Fort heureusement pour elle, ces propos semblaient l’exclure de toute possibilité d’intervention. Elle en était bien aise, elle préférait largement être mise à l’écart. Ce devait être possible, après tout, le professeur de potions avait sur elle un avis très mitigé.

Elle comptait les secondes, espérant que son nom ne serait à aucun moment prononcé, quand de nouveaux invités arrivèrent.

"Joyeux Noël Professeur"

C’était Jo Benett, elle était en compagnie de Sebastian McFadden. Tiens, jamais Pomona n’aurait soupçonné que ces deux là puissent se rendre à cette fête ensemble. Elle avait bien sûr remarqué le faible que le serdaigle avait apparemment pour la verte et argent, mais elle n’aurait jamais pensé que la jeune fille pouvait y répondre favorablement, ou donner au quatrième année un semblant d’espoir.

Jo salua rapidement Jedusor, après avoir dit bonjour à Slughorn, elle le complimenta rapidement sur la décoration, puis enfin, elle vint la voir elle.

"Joyeux Noël Pomona"

Pomona se sentit soulagée, faire la conversation avec Jo lui donnerait un prétexte pour fuir le regard de Jedusor… même si cela impliquait de parler avec Sebastian, pour qui elle n’avait pas la plus grande des sympathies. Elle avait en effet souvent été la cible de ses mauvais coups.

Ses yeux croisèrent ceux de Jo, et soudainement, Pomona se sentit mal à l’aise. Elle avait pensé qu’elle pourrait faire abstraction de ce qui lui était arrivé, de ce que Jo lui avait fait.

Pomona savait bien que la jeune fille n’y avait été pour rien, mais la voir lui rappelait le souvenir douloureux de cette atroce séance de torture. Elle s’en était douté et elle en avait la confirmation, Jo ne se souvenait de rien, elle la traitait avec autant de gentillesse que d’habitude. Mais pour Pomona, faire comme si de rien n’était était plus difficile qu’elle ne l’aurait soupçonné.

"Joyeux Noël, Jo. Sebastian…"

Pomona fit de son mieux pour avoir l’air naturelle. Heureusement, elle avait l’habitude de ne pas trop montrer ses émotions.

"Je ne savais pas que tous les deux vous…"

Aurait-elle quelques notes à ajouter sur eux deux dans son carnet?

Bientôt, les très chers élèves de Slughorn, ses favoris parmi les favoris, firent leur apparition. La première à arriver n’était certes pas l’élève qu’il appréciait le plus, mais il ne pouvait nier que Pomona Fitz était dotée d’une intelligence certaine et de capacités d’analyse tout à fait appréciables, quelle qu’ait déjà pu être son insolence à son égard, elle était un membre à part entière de son groupe, car capable d’aller très loin, il lui passait donc ses impolitesses, et quand elle entra dans le cachot chaleureusement décoré et qu’elle le salua, Slughorn lui répondit très chaleureusement.

« Bonjour Pomona. »

Il attendit plusieurs minutes, espérant que le cadeau que la septième année tenait entre les mains lui était destiné. Constatant que la jeune fille ne faisait pas le moindre geste afin de la lui offrir, il abandonna cette idée, déçu. Enfin, il n’allait pas s’en formaliser pour autant, et il était même prêt à faire la conversation avec la jeune fille. Cela avait été intention, et il avait dors et déjà ouvert la bouche dans le but de prononcer quelques mots, mais ce fut ce moment précis que choisit Tom pour faire son entrée. Slughorn pâlit légèrement, ils n’avaient pas vraiment eu de longues conversations depuis leur délicate entrevue sur les horcruxes. Depuis, Slughorn n’avait pu s’empêcher d’observer Tom de loin, de peur qu’il fasse une bêtise, ou que son ambition lui joue des tours… Mais le jeune homme était resté fidèle à lui-même, toujours aussi poli, aimable.. Il n’avait pas montré la moindre attitude suspecte, et les soupçons de Slughorn, sans être éteints, avaient du moins faiblis. Tom ne pouvait pas avoir l’envie de se créer des horcruxes, c’était absurde, et quand bien même l’idée lui viendrait, il ne passerait pas à l’acte, même s’il en était capable. Le professeur de potions fit son possible pour laisser cette conversation de côté et accorder à Tom l’accueil qu’il méritait.

« Tom, mon garçon. »

Avant que Slughorn n’ait eu le temps de lui souhaiter de joyeuses fêtes, Tom lui avait déjà tendu son paquet. Enfin quelqu’un de civilisé, Slughorn lança à Pomona un regard entendu, comme pour l’intimer d’en prendre de la graine.

« Merci, il ne fallait pas. »

Slughorn s’empressa de déposer la bouteille d’hydromel - une excellente cuvée, au demeurant - dans un de ses tiroirs. Il était bien sûr hors de question de partager ce bien précieux avec ses invités. Ils n’auraient pas su l’apprécier à sa juste valeur, tandis que lui se vantait d’avoir un goût très sûr en la matière. Alors arriva Jo, accompagnée de Sebastian McFadden, un élève de Serdaigle connu pour être un farceur hors-pair - raison pour laquelle le maître des potions était loin de l’apprécier. Bien qu’étonné du couple singulier que formait les deux jeunes gens, il s’épargna toute remarque désobligeante et se contenta de les saluer tous deux, mettant cependant plus de chaleur dans le ton de sa voix quand il s’adressait à la verte et argent qu’au serdaigle… d’autant plus que Jo ait l’amabilité de lui faire quelques compliments sur sa décoration. Autant dire qu’il n’en fallut pas plus pour regonfler son égo. Puis la cinquième année alla retrouver Pomona, visiblement, toutes deux étaient amies. Bientôt, elles entamèrent la conversation, et le regard de Slughorn se posa instinctivement sur Tom, il semblait bien que c’était là pour eux l’occasion d’une nouvelle discussion. Avant que de discuter avec son protégé, qui avait quelque peu tendance à l’effrayer, il alla se servir d’une choppe généreusement remplie de bierraubeurre. Il préférait être armé d’un bras d’alcool, juste au cas où.

« Alors mon garçon. Que comptez-vous faire, ces vacances? »

Il ne devrait logiquement pas quitter Poudlard. Logiquement… Mais comme pour Slughorn, qui était loin de se douter que le mal était fait depuis longtemps, pouvoir se rassurer, se dire qu’il n’était en rien impliqué dans une affaire un peu trop malsaine, était une chose essentielle.

Linus avait été sollicité pour servir de serveur pendant la soirée, par le professeur Slughorn. Il avait bien envie de refuser cette soirée, aprés tout il n'était pas trop là pour ça, mais aprés sa soirée au clair de lune, et ses pensées diverses et variées sur les deux sœurs jumelles, il avait préféré changer un peu d'air, et évoluer au milieu des Serpentards, car il ne faut pas le nier la moitié des membres du club de Slug sont des Serpentard, et même plus de la moitié. Enfin, tout ça pour dire que cette soirée, lui changerait un peu les idées. Il y avait aussi deux Poufsouffle et un Gryffondor qui faisait le service, au moins il serait pas tout seul.

Il arriva, alors que des invités étaient déjà là, oh tant pis pensa-t-il, en se dirigeant vers la table du buffet, il y avait une quinzaine de plateau, et des petits fours à distribuer aux invités. Lui et le jeune gryffondor qui devait avoir un an de moins que lui, préparer leur plateau, en regardant les invités arrivaient, bien sûr, il y avait Tom Jedusor, qui était le "trésor" de Slughorn, le joyau de sa collection. Et puis aussi Pomona, a qui il fit un rapide hochement de tête pour la saluer, bien qu'il irait sans doute en premier la voir pour la saluer. Prés d'elle, se trouvait la jeune Benett, une petite sang-pur sans histoire, qui était accompagné par ...Sebastian McFadden, ça s'était le couple le plus étrange de la soirée.

Mais ce n'était que les premiers invités, donc il attendit patiemment avec son compagnon de soirée. Il avait dit aux deux sœurs de venir le voir, un moment, si elles le souhaitaient. Elles ne faisaient peut-être pas partit du club, mais Slughorn n'avait rien a eu à reprocher aux deux sœurs pendant leur scolarité, et même avec l'intelligence de Lys, il manquait sans doute pas grand chose pour que le maitre des potions lui propose une place, sans doute quand elle serait un peu plus âgée. Qu'à Melody, pleine de vie comme elle était, elle avait un grand côté social, et tout le monde l'aimait bien. Une fois qu'on arrivait à accepter son côté farfelu. Enfin, il prit son plateau et se dirigea vers Pomona, sa première "cliente".
"Bonsoir Pomona et joyeux noël. Tu veux un petit four?" demanda-t-il dans un sourire...

Si on lui avait dit qu'un jour il porterait un de ces costumes qui donnent l'impression d'être trop sérieux avec un balais dans... Il aurait rigolé au nez de la personne. Et pourtant, Sebastian McFadden, le seul, l'unique, l'inégalable, était alors vêtu tout de noir, les cheveux bien coiffés, près à rejoindre sa cavalière pour la fête de Slug. Seb aimait les potions... Mais pas forcément le professeur qui allait avec,. M'enfin, si on partait de ce principe, le garçon n'aimait pas grand monde, à part une certaine brunette d'un an son ainé.
D'ailleurs, quittant son dortoir en se regardant une dernière fois dans la glace pour être sûr d'être un minimum classe, Sebastian courra dans les couloirs pour être certains de ne pas faire attendre Jo. Déjà que ça lui avait coûtée de de lui demander à lui de venir, alors si en plus il était en retard. Seb mettait sa gêne sur le compte de son sang. Elle avait beau dire que ce n'était pas le genre de truc qui la gênait, n'empêche, si Seb était un riche sang-pur d'une lignée respectable, il était certain que les choses seraient très différentes. Mais le monde était mal fait, Seb n'était qu'un né de parent moldu turbulent et avec un fond moins bon qu'on pourrait le croire. Mais qu'importe, qu'importe puisque ce soir il pourrait tout de même être à ses côtés.
Dès qu'il la vit arrivé dans sa jolie robe verte avec un papillon se baladant dessus, il ne put empêcher un sourire idiot de germer comme par magie sur son visage. Zut, lui qui s'était dit que rester mystérieux et distant aurait peut-être mieux marché. Pour le coup, c'était raté. Il aurait bien aimé avoir un costume sorcier lui aussi, mais son père avait refusé de lui acheter un truc aussi « immonde », raison pour laquelle il avait dû se satisfaire d'un simple costume de soirée moldu ayant appartenu à son frère. Rien que ça. M'enfin ça n'en restait pas moins de la bonne qualité, et par chance, son frère ne portait jamais deux fois le même costume, ce qui au final lui offrait une tenue de choix en très bonne état.
Mais pas sorcière.

Joyeux Noël Jo !

Dit-il d'un ton ayant retrouvé sa bonne humeur. Il se fichait un peu qu'elle les choisit en dernier choix, Seb n'était pas du genre à s'indigner de ça, tant qu'il pouvait s'amuser ça lui allait. Ses poches étant, évidemment, remplies de ses inventions pour la soirée.

Quand ils entrèrent dans la pièce, Miss Fitz et Jedusor étaient déjà présent. Il ne salua personne, fidèle à lui-même, mais ne put s'empêcher de lancer un sourire ironique à Pomona, surement en se rappelant l'une des nombreuses farces qu'il avait dû lui faire dans la semaine. Sale gosse.
Enfin ledit sale gosse faillit s'étouffer avec sa salive quand Pomona sous entendit qu'eux deux... Étaient en couple ?! Même si Seb en rêvait, il savait très bien la chose impossible, cependant, que les autres pensent ça était... Gênant ! Encore un peu et Jo n'allait plus vouloir lui parler de peur que tout le monde pense ça. Seb piqua un fard monumental en bredouillant comme il pouvait.

Tu t'imagines des choses Pomona, achète toi une vie sociale aux lieux t'occuper de celle des autres.

La meilleure défense, c'est l'attaque ! Aussi se promit-il de ne pas oublier dès le lendemain de faire une farce de plus à son ethnologue favorite. M'enfin, quoi qu'il en dise, il n'en menait pas large et aussi préféra-t-il se replier. C'est à ce moment-là qu'il remarqua le buffet et la meilleure idée qu'il eut fut...

Heu, j'vais te chercher à boire Jo.

Et pas grave s'il y avait des serveurs partout, l'essentiel était de pouvoir s'éloigner des deux filles pour reprendre son sang-froid... Réfléchir aux conneries qu'il pourrait faire ensuite était assez amusant pour lui faire oublier sa honte d'il y a un instant. D'ailleurs, une fois arrivé devant le buffet, le gamin se mit doucement à imaginer à ce qu'il pourrait faire avec ce qu'il avait sous la main pour créer une blague (de bon ou mauvais gout, ceci dit)... Son habituel sourire espiègle de mauvais augure commença à fleurir sur ses lèvres. Bon il devait juste trouver comment éviter que Jo soit touchée, non... ?
Tiens, n'oubliait-il pas quelqu'un d'autre ?

"Joyeux Noël, Jo. Sebastian…" répondit Pomona, Jo ne sentit pas vraiment sa crainte et son inconfort dans sa voix, mais vit un petit quelque chose passait dans les yeux de son amie. Celle qui l'avait vraiment aidé à trouver sa voie, à la rassurer sur l'état de sa mère. Et ce petit quelque chose l’inquiétait beaucoup, et la peinait un peu aussi. Pourquoi? Comment la petite Jo pouvait avoir le "pouvoir" d'obscurcir le regard de la jeune Fitz.
"Je ne savais pas que tous les deux vous…" commenta Pommy. Jo ouvrit de grands yeux sous le remarque... Et pouffa un peu de rire sans le vouloir, ce n'était peut-être pas trés sympathique pour le jeune homme qui l'accompagnait à cette soirée.
"Euh, non... commença la jeune fille avant d'être coupé par Sebastian, dans une voix bredouillante, et un visage un peu plus rouge qu'à l'ordinaire.
Tu t'imagines des choses Pomona, achète toi une vie sociale aux lieux t'occuper de celle des autres.
Jo sourit malgré elle, il était vraiment mignon, bien qu'un peu "bruyant", oui, c'était le mot, il était tout le temps entrain de préparer une bêtise qui faisait beaucoup de bruits dans l'école. Mais certains bétises de ces dernières semaines, surtout quand cela visait les Gryffondor, l'avait bien fait rire, et l'avait rendu un peu plus légère par moment.
Heu, j'vais te chercher à boire Jo. fit-il
"Oui, de l'ambroisie, s'il te plait" demanda-t-elle en le regardant partir vers le buffet.
Ce dernier était recouvert par de multiples boissons et choses à manger. Il y avait des boissons sucrées, comme l'ambroisie, ou bien chaude comme du thé. Des choses qui avait fricassées, d'autres qui avait bouillis. Jo aimait beaucoup l'ambroisie, ce nectar avait vraiment bon gout, en tout cas dans la bouche de la jeune Benett. La décoration de la pièce était vraiment trés jolie. Un grand sapin de Noël se tenait au centre de la pièce, il était décoré avec de nombreuses petites lumières magiques, ainsi que des guirlandes, dont certaines étaient faite en papier kraft, sans doute une petite née-moldue qui les avait réalisé. Et puis des petites boules de noël qui flottaient ça et là dans la pièce au dessus de leurs têtes.

Très clairement, plusieurs groupes s’étaient dors et déjà crée au cours de la soirée, Pomona discutait avec Jo, qui, pour une raison mystérieuse, avait amené Sebastian avec lui, Carthridge passait des uns aux autres avec ses plateaux… et Tom, quant à lui, accaparait le professeur de potions, ce qui ne semblait pas le déranger le moins du monde. Tant mieux, toutes les occasions que pouvait avoir l’Héritier de récupérer quelques points parmi ceux qu’il avait perdu auprès de Slughorn était bon à prendre, et les autres élèves en présence, apparemment trop préoccupés par leurs conversations sans consistance, ne viendraient sans doute pas les déranger ou se mêler de leurs affaires. Ils ne se diraient, de toute façon, sans doute rien d’indiscret, Tom voulait juste s’assurer que la confiance qu’il avait en lui, et qu’il avait perdu pouvait revenir. Apparemment oui, le cadeau qu’il lui avait offert avait dû faire son petit effet, puisque son attitude s’était adoucie à son égard. Ces derniers temps, Slughorn avait eu tendance à le fuir. Pas littéralement, bien sûr, mais pas loin. C’était son regard, qu’il évitait, en cours, et s’il pouvait ne pas se retrouver dans la même pièce que lui sans que cela semble suspect, il le faisait. Il y avait désormais de l’amélioration, et cela irait sans doute mieux de jours en jours. Slughorn lui avait déjà été bien assez utile, il n’avait pour le moment pas l’intention de l’utiliser davantage. Il entra donc dans le jeu de son professeur, pour mieux l’amadouer, une fois de plus. Une chance pour Tom, Slughorn était facilement impressionnable, et tout aussi manipulable, il ne craignait pas vraiment de ne pas arriver ses fins, il ne le craignait jamais, globalement.

« Mes vacances ne différeront pas vraiment des précédentes. » constata-t-il, tout en fausse humilité.

Il savait que ses humbles origines (enfin humbles… quand on ne savait pas remonter comme il le fallait dans son arbre généalogique) participaient à l’affection toute particulière que le professeur de potions avait à son égard. Parti de rien, il semblait susceptible de conquérir le monde - et était bien décidé à le faire, pas de la manière que Slughorn, qui l’imaginait déjà ministre de la magie, devait imaginer, ceci dit. Rappeler de temps à autres ses racines modestes au professeur était tout à fait stratégique, un rapide élan de compassion de la part du maître de potions était toujours bon à prendre. Et il ne mentait pas vraiment. Comme il était bien évidemment hors de question qu’il passe ses vacances à l’orphelinat, ses vacances de Noël, depuis qu’il était scolarisée dans l’école de magie, se déroulaient toujours de cette manière, il ne quittait pas les murs du château, et il s’en contentait tout à fait.

« Arthur m’a invité à la soirée organisée par les Everard. Je suppose que vous y serez également. »

À nouveau, mentionner cette soirée était une chose parfaitement calculée. Ceux qui y étaient invités d’office (Tom était bien sûr une exception, mais nous ne remarquerons jamais assez à quel point il est exceptionnel) faisaient tous partie de grande familles de sorciers, ou avaient une certaine réputation dans le monde de la magie, ou du moins en Grande-Bretagne. Slughorn devait forcément y avoir été invité, et s’en enorgueillissait presque aussi certainement, regonfler un peu son amour propre, par des voies détournées était un autre moyen d’arriver plus aisément à ses fins. Tom se servit d’un verre de jus de citrouille, dont il but une gorgée, en attendant que son professeur daigne lui répondre. Une stratégie de plus. Tom n’avait pas particulièrement soif, tout comme il n’aimait pas particulièrement le jus de citrouille, mais c’était sa manière à lui de montrer qu’il faisait honneur au buffet que Slughorn s’était donné tant de mal à préparer à leur intention. Oui, c’était souvent le cas, mais en cette occasion particulière, il se devait de calculer le moindre de ses faits et gestes, s’il jouait cette partie assez finement (et il était absolument et catégoriquement convaincu qu’il était capable de le faire), il parviendrait sûrement à endormir ce reste de méfiance qui demeurait dans l’esprit du professeur, il ne serait dès lors plus rien d’autre qu’un problème déjà évincé, c’était en tous cas ce qu’il escomptait.

"Euh, non..."

La supposition que Sebastian et Jo puissent être ensemble paraissait manquer de faire rire cette dernière aux éclats. Il est vrai que cette thèse ne semblait pas vraiment plausible, mais puisqu’ils étaient venus ensemble, Pomona pouvait bien se poser certaines questions.

Elle n’était pas décidée à insister, s’ils n’étaient pas ensemble, ils n’étaient pas ensemble. Mais dans ce cas, pourquoi étaient-ils venus… ensemble? Pomona n’appréciait guère qu’on considère ses réflexions comme ridicules quand elles apparaissaient comme une évidence. Elle avait un certain amour propre.

"Tu t'imagines des choses Pomona, achète toi une vie sociale aux lieux t'occuper de celle des autres."

Sebastian avait choisi la voie de l’agressivité, une voie sur laquelle Pomona ne le suivrait certainement pas, pour la simple et bonne raison qu’elle en aurait été incapable, et qu’elle considérait que la violence, verbale ou physique, était la manifestation même de la faiblesse de l’être humain moyen.

La réplique que venait de lui lancer le serdaigle aurait pu lui paraître blessante, d’autant plus blessantes que ses accusations n’étaient pas complètement infondées.

C’était vrai, Pomona n’avait pas de vie sociale, ou du moins celle-ci se limitait à Miyria et à Yuûki… Partiellement à Jo, de temps à autres, même si le peu d’importance qu’elle accordait aux propos potentiellement blessants que lui avait lancé son cavalier donnait à Pomona l’impression qu’elle se moquait d’elle.

Elle n’attendait pas grand-chose de son amitié avec Jo, puisque celle-ci n’était pas des plus grandes ou des plus prononcées, mais elle en attendait davantage de Jo. Surtout depuis ce qui s’était passé le jour de son anniversaire, même si apparemment, la cinquième année ne s’en souvenait pas.

Il était tout aussi vrai que Pomona négligeait toute forme de sociabilité au nom de l’observation constante qu’elle faisait de ses camarades, elle savait tout autant que cette attitude agaçait Sebastian, raison pour laquelle elle était souvent la victime de ses mauvais coups.

Elle ne se formalisa pas de ses propos pour autant, c’eut été entré dans son jeu, cette manifestation d’agressivité était, de toute évidence, le signe que lui-même s’était senti blessé, et avait choisi de blesser à son tour pour ne pas perdre la face.

En somme, cela signifiait que Sebastian était amoureux de Jo, ce que Pomona ne tarderait pas à ajouter dans son carnet… et selon toutes vraisemblances, Jo, elle, n’était pas amoureuse de Sebastian.

"Heu, j'vais te chercher à boire Jo. "

Il fuyait la conversation. Tant mieux, Pomona n’appréciait pas vraiment de discuter avec lui, de toutes les façons.

"Oui, de l'ambroisie, s'il te plait"

Sebastian ayant prit note de cette commande, il s’éloigna.

"Sa réaction est typique." constata la verte et argent dans un rapide haussement d’épaule.

"Bonsoir Pomona et joyeux noël. Tu veux un petit four?"

C’était Linus, qui assurait le service, pauvre chose. Il s’était rapproché d’elle, un plateau chargé de petits fours à la main.

« Joyeux Noël à toi aussi. » dit-elle d’un ton qu’elle tenta de rendre aimable, même si elle n’affichait pas le moindre sourire, pour la seule raison que sourire était une chose qu’elle maîtrisait très mal.

Elle attrapa l’un des petits fours du plateau.

"Merci."

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