« Ce n’est pas un type pour elle. Ça ne se fait pas. Je suis sûr qu’il a une idée derrière la tête. D’abord une sœur, puis l’autre ? Elle le considérait comme son grand frère. Ça n’est pas…ça n’est pas correct. Je suis sûr qu’il le fait par revanche contre moi. Qu’il la manipule pour récupérer l’héritage qu’il pense je lui aurais spolié. Il est exactement comme son père. A la fin, il deviendra un boulet pour lui et il lui fera du mal. J’étais mortifié quand Amy m’a raconté ça… » D’une façon un peu mesquine, ça a légèrement réjoui Nobby Leach de voir Setor Hammond si renfrogné et amer. Son beau-frère ne se la ramenait pas, cette fois, quand il s’est mis à parler de sa fille et de Hawthorn Avery. Il n’a pas eu droit à un mot de travers ou un seul commentaire sur son couple. Setor sait peut-être que Leach déteste ce côté donneur de leçons, n’ayant jamais réussi à déterminer quelle part de celui-ci était liée à un certain snobisme lié à sa réussite ou si cela lui était réservé comme sang de bourbe, ce qui ne manquerait pas de sel venant de quelqu’un qui a du sa fortune à son association avec un sang pur plus ouvert que les autres. En tout cas ce n’est pas spécialement lié aux tensions dans son couple – Nobby l’excuserait plus volontiers de prendre la défense de sa sœur n’étant pas fier lui-même de ce qu’il fait à Jill – puisque ça a toujours été comme ça. Mais pas là. Setor, à ce diner, a tourné, viré, penaud et maussade, paraissant aussi haineux envers les Avery qu’inquiet pour sa fille, et a fini par cracher sa valda lorsque le chef de la police, intrigué et étonné de le voir se confier ainsi, lui demande ce qu’il veut qu’il y fasse. « Tu n’as rien sur lui, par hasard ? Et tu ne voudrais pas en parler à Robin ? La sonder un peu ? Elle t’adore, elle devrait bien vouloir te parler… »
Nobby a accepté. Pour Leach, ça ne coûte pas grand-chose et la désaffection qu’il a pour son beau-frère n’est pas si grande qu’il en vienne à vouloir refuser. Il l’a fait pour Pia, aussi, qu’il apprécie plus, et surtout pour Robin elle-même. La famille a du sens, pour lui, même si, sagement, il a surtout été observateur dans le conflit Hammond-Avery. Et puis, même si ce n’est que par alliance, c’est toujours sa nièce préférée, et surtout, c’est sa filleule. Cela, ça compte pour quelque chose : être parrain, ce n’est pas n’importe quel rôle, pour Leach. Ça lui tient vraiment à cœur, comme un devoir qu’on lui aurait donné, parce qu’il faut être en être digne, comme il faut être exemplaire et mériter son titre de directeur de la brigade de police magique.
Reste que ça a été plus facile à dire qu’à faire. Sur Hawthorn Avery lui-même, rien n’est sorti, hormis une kyrielle de dettes en retard et des tas de plaintes pour impayés. Ça en fait certainement quelqu’un de pauvre, mais pour Leach ça n’est pas un crime. Au contraire, il a même une certaine affection pour les gens dans la dèche puisque c’est comme ça qu’il a grandi. Reste le fait qu’il ait été fiancé à Amy et, qu’il a dix ans de plus que sa filleule et que Robin le considérait comme son frère. Ça n’est pas formidable, c’est vrai. Lui-même est un peu sceptique, comme mal à l’aise, face à cet ensemble, mais sans pouvoir dire précisément pourquoi ni savoir quoi faire. Peut-être qu’il se trompe et que ce sont simplement les hasards de la vie qui ont mené à cette relation. Nobby se doute que dans l’idée de Setor, le projet était qu’il parle à sa fille en tant que parrain pour le convaincre, à l’aide d’éléments trouvé comme policiers, de cesser de fréquenter Avery. En l’état cependant, il n’a rien de très probant. Reste qu’il peut effectivement parler à Robin, a-t-il-conclu, au moins pour se faire une idée de cette relation et de s’il faut s’inquiéter ou non. Si elle est sous influence ou s’il essaye de récupérer quelque chose d’elle ou de la manipuler, ce sera une tout autre histoire…qui lui a tiré un froncement de sourcils inquiet, et lui aussi s’est mis à ressembler à Setor.
La nécessité de voir Robin lui est apparue encore plus pressante quand est arrivée à son bureau le hibou de Reha concernant Rafael O’Riordan, assombrissant encore l’humeur de Nobby. Un autre sbire de Callahan ? Il ne manquait plus que ça a l’équation. La famille Callahan et ses représentants commencent définitivement à provoquer une grande exaspération chez lui : il se coltine déjà la partie sorcière, pourquoi est-ce qu’il faut en plus qu’il gère les moldus et pourquoi faut-il que toutes les femmes avec qui Leach a un lien tombent sous leurs charmes ? Mystère. Façonné par les clichés de son métiers, Nobby s’est fait réprobateur. Pour celui là, il est sûr que ce n’est pas un type fréquentable et son premier réflexe est de se dire qu’il devrait être en prison et pas dehors à fricoter avec sa nièce. Il va forcément lui faire du mal. Un chef de clan mafieux, ben tiens…et pourquoi pas Grindelwald, tant qu’on y est ? Et si son casier est vierge côté sorcier, côté moldu, il est sûr que c’est une autre histoire…il faudrait qu’il demande à sa sœur et à son frère comment est Kilburn, où il a appris que Callahan régnait en son temps. Quant à Avery, il regagne quelques points. Du message de Reha, il comprend que Hawthorn a essayé, comme tous les sang purs, de régler la situation lui-même, ce qui l’agace – la loi est la même pour tous, bon sang – mais il peut comprendre et ça prouve peut-être qu’il aime sincèrement Robin, ce qui est à mettre à son crédit.
En attendant, ça fait trop de monde qui lui parle d’un coup des relations amoureuses de sa nièce. Nobby s’est dit que c'était le signe qu'elle devait être un peu perdue. Qu'elle s'est forcément faite embobinée. Robin, il l'adore, c'est une jeune fille dont il est très fier, qu'il voit un jour juge au Magenmagot. Elle a d'ordinaire la tête sur les épaules et un caractère droit, ne barguignant ni avec la morale ni avec les règles. Il imagine donc mal qu'elle se serait jetée dans les bras de O'Riordan en tout connaissance de cause. Il le voit avec une certaine indulgence : ce n’est qu’une gamine encore très jeune, elle découvre la vie et l’amour. Tout le monde est pareil au même âge. Que des types malintentionnés puissent vouloir en profiter, comme O’Riordan, qui a du se faire passer pour un ange bad boy sur les bords – parce que c’est typiquement comme ça qu’ils marchent, ces voyous là, pour séduire les filles, Leach en a vu plein, des pauvres gamines paumées, au cours de sa carrière, c’est autre chose et comme oncle et parrain, il se doit de l’en avertir et de l’en protéger.
Alors il l’a invitée à prendre un café chez lui, et c’est déjà elle qui sonne. « C’est Robin, papaaa, elle est arrivée ! » Claironne Rebecca de façon retentissante en se jetant dans les bras de sa cousine adorée, qu’elle n’a pas vue depuis longtemps. Ça tire un sourire à son père, qui commente, amusé, pour la blonde qui se tient dans son hall : « Elle grandit vite, pas vrai ? » Il serre ensuite sa nièce dans ses bras avec un sourire, ravi de la revoir : « Salut ma chérie. Viens, on va aller s’assoir. Tu veux un café ? Il est en train de passer. Il y a de la tarte à la citrouille si tu veux, aussi. » Alors qu’il ouvre la marche vers la cuisine, Nobby commente : « Ta tante s’excuse, elle est de garde, mais elle te passe le bonjour. » A vrai dire, le chef de la police magique aurait préféré que sa femme soit là. Non que leurs relations se soient amélioré, au contraire, mais tout de même : comment est-ce qu’il est censé, lui, aborder avec sa nièce le sujet de ses affaires de cœur ? Homme de son temps, il considère d’ordinaire que ce ne sont ni aux pères de famille ni aux oncles ou aux parrains de faire l’éducation sentimentale des jeunes femmes, même si c’est à ces derniers, et spécialement aux pères, de les avertir qu’elles font une erreur, voire de leur interdire de fréquenter quelqu’un qui n’est pas bons pour elles. Mais pour discuter et se faire une idée des choses, Jill serait définitivement plus subtile et plus douée : ici, il n’y a pas encore à interdire, juste à se renseigner discrètement. Ça devrait être facile pour un policier, mais Leach se sent un peu rustaud, ici, même si c’est plus que simplement parler chiffons.
Tapotant la cafetière pour l’arrêter, il dépose une tasse devant sa nièce, il commence donc par une question ouverte, se disant qu’il faut mener ça à la manière d’un interrogatoire où on resserre les questions sur le sujet important au fur et à mesure. « Comment ça va, alors ? Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vus. Qu’est-ce que tu racontes de beau à ton oncle ? » Il trouve à Robin un air un peu fatigué mais pas triste ou inquiet. Est-ce une bonne nouvelle ? Ça reste à déterminer.
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❝ Nobby & Robin❞Locke & KeyPeut-on marcher sur un nuage ? Littéralement ? Non, même un sorcier ne saurait pas le faire, mais qui se soucie de la sorcellerie et de ses lois pour le moment ? Certainement pas Robin qui, si elle ne marche pas sur un nuage, a tout de même l’impression de le faire. La voilà en vacances depuis quelques jours, des congés bien mérité puisqu’elle a passé l’été enchaînée au bureau alors que les autres fuyaient la chaleur londonienne. D’abord un peu contrariée de ne pas pouvoir prendre de vacances en même temps que ses collègues sous prétexte qu’elle n’a pas d’enfant, la juriste est maintenant plutôt satisfaite de voir tout le monde trimer quand elle peut s’accorder deux semaines de congés. On pourrait arguer que l’automne n’est pas la meilleure saison, mais il faut plus qu’un peu de pluie pour contrarier la jeune femme.
En réalité, Robin aime bien l’automne. Les feuilles qui tombent, le retour des feux qui crépitent dans la cheminée, les tartes à la citrouille, les gros mugs de thé ainsi que le reste des plaisirs de la saison ont un charme qu’elle ne saurait pas vraiment expliquer. Ce n’est pas la seule raison à sa bonne humeur, depuis sa rencontre avec Finn, la jeune femme se sent soulagée et impatience. Soulagée de voir ses suppositions à propos de Rafael confirmées et impatiente de le voir. Oh bien entendu, tout n’est pas parfait et elle a encore nombre de problèmes à régler de son côté. Une discussion avec Hawthorn est impérative, son père semble particulièrement sombre et mal disposé à son égard en ce moment, elle se dit qu’il est temps de changer de travail, etc. Les raisons ne manquent pas, mais désormais rien ne semble impossible et elle a retrouvé l’énergie et le courage nécessaires pour faire ce qui est indispensable.
En route chez son parrain pour prendre un café, elle se dit qu’il pourra justement être de bon conseil. Entrée chez H&A comme stagiaire pour faire plaisir à son père qui refusait de la laisser travailler au Ministère, elle sent bien que sa situation pourrait bien ne pas évoluer. Or, si l’équipe est sympathique et qu’elle aime toujours autant le quidditch, Robin veut vraiment excercer comme avocate. Une profession que son père juge peu digne et peu utile pour sa cadette qu’il voit marier d’ici un an ou deux.
Etrangement, c’est la dicussion qu’elle a eue avec Rudolf qui lui a fait prendre conscience qu’il fallait qu’elle change les choses. A force de vouloir faire passer le bien-être des autres avant le sien, elle se met dans des situations impossibles. Il faut qu’elle fasse preuve de plus d’égoïsme et décide ce qu’elle veut vraiment dans la vie. Or, Robin en est certaine, elle ne fera pas carrière au service juridique de H&A.
C’est Rebecca qui ouvre la porte, ravie de la voir et prête à distribuer câlin et sourire à l’envie. Robin, adorant sa petite cousine, est contente de voir qu’elle est à la maison. Bientôt, elle sera assez grande pour aller à Poudlard et les moments qu’elles passent ensemble sont d’autant plus précieux à cause de ça.
- Comment tu vas ? Par Helga, c’est vrai que tu as grandi. Je jurerai que tu as pris au moins cinq centimètres depuis la dernière fois ! A ce rythme là tu seras aussi grande que moi dans un an ou deux.
Elle embrasse Nobby à son tour et commente en riant :
- Merlin parrain, cette moustache. C’est nouveau Rebecca ?, demande-t-elle à sa cousine. Tu es sûr que ma tante approuve ? Je n’en serais pas certaine si j’étais toi.
Les moqueries sont bonnes enfants et ils se dirigent ensemble vers la cousine en échangeant des nouvelles.
- Je me doutais bien que tante Jill ne serait pas là. En même temps, elle n’a pas des horaires faciles, mais ça tombe bien, je voulais en profiter pour te parler, lui répond-elle sans se rendre compte que c’est exactement le plan de Nobby. Puisque je venais, Maman m’a donné ça pour toi. Elle m’a dit que tu adorais ses biscuits à la cannelle.
Son sourire se fait plus éclantant à la vue de la tarte à la citrouille et elle s’installe à table tout en servant des parts de tarte. Elle l’attaque avec enthousiasme :
- Tu penses que tu aurais un petit thé avec ça ? Le premier qui te passe sous la main.
Elle prend une autre bouchée avant de répondre à la question initiale :
- Et sinon pas grand chose. Je suis en congé pour deux semaines, je vais en profiter pour me reposer un peu. Je n’ai pas pris de congé de l’été. En fait, je suis contente de te voir parce que je voulais te demander conseil. Papa est particulièrement irritable en ce moment, je ne sais pas trop ce qu’il a, mais j’aimerai bien lui parler et je ne sais pas comment m’y prendre. Tu vois, à la base, j’ai dit que j’allai travailler avec lui pour lui faire plaisir et parce qu’il ne voulait vraiment pas que je travaille au Ministère, mais ce n’est pas ce que je veux faire parrain. Moi je veux travailler à la Justice Magique, mais impossible de lui faire entendre. Je sais bien qu’il ne le dit pas et qu’il a d’autres plans pour moi, mais honnêtement, même toi tu trouves que je suis trop jeune pour me marier et avoir des enfants, non ?
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#Sujet: Re: Locke & Key + Robin Jeu 18 Aoû - 23:33
Locke & Key
Robin & Nobby
Essaye de faire preuve de tact, lui a demandé Jill, qui a consenti à une trêve dans leurs disputes lorsqu’il s’est agi de parler de leur nièce, vous êtes tellement maladroits quand vous vous y mettez, vous autres les hommes... Nobby a failli ronchonner en réponse que personne, sauf peut-être des sang purs particulièrement pénibles et des malfrats menottés et plaqués contre un mur, ne s’étaient jamais plaints de son manque de tact et que c’était même son métier, de faire preuve de tact, justement. Mais bon, il est vrai que Robin n’est pas une victime dont il s’agit de recueillir le témoignage – du moins Leach espère que ce n’est pas le cas et que ça ne le deviendra pas. Curieusement, parler d’affaires de cœur lui semble soudainement bien plus compliqué et délicat que de parler de meurtres.
Heureusement, les retrouvailles familiales sont toujours une occasion de discuter de tout et de rien et de faire diversion, et Nobby accepte de bonne grâce les plaisanteries bon enfant de sa nièce sur son look. Il n’a jamais pu trouver la force de gronder Robin en quoi que ce soit, se retrouvant parfaitement dans le rôle du tonton gâteau et heureux de la voir de si bonne humeur, à discuter avec Rebecca, également attendri que soulagé de ce moment de répit avant d’entamer les hostilités : « Tu trouves ? C’est à la mode, pourtant, parait-il… » Lance-t-il, lissant sa moustache devant le miroir de l’entrée avec une coquetterie comique, sous le regard amusé et un peu sceptique de la jeune femme. Bon, il faut dire que pour elle, il reste un vieux schnock essayant de faire jeune et dont le sens de ce qui est à la mode date des années 20. Leach l’accepte, c’est dans l’ordre des choses, il pensait la même chose à son âge. Encore que certains diraient que cet accès de coquetterie est moins lié à la volonté de faire plaisir à sa femme qu’à celle qui est quasiment sa maitresse. Lui aussi aurait besoin de conseils et c’est un peu ironique, dans une telle situation, que ce soit lui qui en donne à Robin. Mais c’est différent, songe-t-il, niant la réalité, peu importe si Theodosia est à peine plus vieille que sa filleule. Personne n’est en danger, dans son cas, ce sont simplement les aléas de la vie amoureuses des personnes adultes, avec le lot de souffrance qui vont avec.
En tout cas, les choses s’annoncent peut-être plus faciles que prévues, puisque Robin elle-même semble vouloir lui parler. Parfait, au moins il n’aura pas trop – en espérant que ce soit ça – à forcer la discussion, ce qui arrange Nobby. Amener la discussion sur le tapis le rend nerveux, au point qu’il pourrait boulotter, de stress, tous les biscuits à la cannelle de Pia avant que même que le thé et le café ne soient servis. C’est sans compter sur le côté bavard de Robin : en langage policier, on la qualifierait de cliente parfaite, parce qu’il n’y a presque pas à lui poser de question pour qu’elle parle et qu’elle ferait la suspecte parfaite à interroger en garde-à-vue ou une indic’ formidable. Comme avocate, elle serait probablement le cauchemar des prétoires en plaidoirie, ne laissant le temps à personne d’en caser une. C’est un drôle de compliment, sans doute, qui vient d’une déformation professionnelle indéniable, mais il n’y a aucune malice dans l’esprit de Leach, dont le regard ne traduit que de l’affection.
Quant au fond du discours, il ne l’étonne guère. Il ne faut pas être grand clerc pour savoir pourquoi Setor bat froid à sa fille en ce moment, ni que les projets de celle-ci de partir au Ministère risquent en effet de contrarier ce dernier. Oh, Nobby est sûre qu’elle ne le fait pas exprès, mais c’est comme si elle s’était fait un bingo personnel, remarque-t-il en repartant faire chauffer l’eau pour son thé – « chai citrouille, ça te va ? ça sera thématique » - après lui avoir servi une part de tarte, de tout ce qui pourrait potentiellement contrarier Setor et la faire passer pour une fille rebelle. Lui voit bien que la petite a grandi et qu’elle voudrait voler de ses propres ailes et qu’elle n’a aucune intention de déplaire à son père. A son âge, c’est normal de vouloir un peu d’indépendance, et elle aussi, après tout, est adulte. Ne vaudrait-il pas mieux la conseiller que la contrôler et lui interdire de faire toutes sortes de choses ? Il serait plutôt d’avis de la laisser tenter ses propres expériences, même si le chef de la police magique se rend bien compte qu’il n’aurait pas forcément le même avis comme père, quoique même lui, pourtant un peu conservateur, juge que Setor est vraiment très vieux jeu. Mais c’est le privilège des oncles que de ne pas avoir à faire dans l’autorité et de pouvoir se permettre d’être laxiste, permissif et surtout, d’occuper la position bien plus tenable de médiateur. A défaut d’ordonner, il peut conseiller et concilier, et, surtout, essayer d’expliquer à Robin le point de vue de son beau-frère.
Il sert l’eau, et déclare donc avec un sourire, prudent : « Eh bien, je dirais qu’il n’y a pas d’âge, ou plutôt que le bon âge, c’est quand toi tu es prête et que tu auras rencontré la bonne personne. » Bon, Jill serait sans doute contente de lui au moins sur cet aspect là, ça c’est mesuré et plein de tact. Attrapant un biscuit qu’il trempe dans son café, Leach ajoute ensuite avec enthousiaste : « Ce n’est pas moi qui vais te contrarier si tu veux travailler au sein de la Justice Magique en attendant. Au contraire, je serai ravi que tu y viennes. Tu as déjà réfléchi à ce que tu voudrais y faire ? » Il se fait toujours un peu l’avocat de Robin auprès de son père et il lui a déjà dit ce qu’il en pensait : qu’elle ferait une bonne recrue pour la Justice et que c’est dommage de gâcher son potentiel. Elle a tout pour. L’empathie, la droiture, et c’est une bonne juriste. Tant qu’on ne la mets pas avec Tibérius Yaxley en stage, ça lui semble une bonne idée…même si Setor jurerait du contraire. « Ceci dit, je crois que je sais pourquoi ton père est un peu irritable en ce moment. Tu sais, on s’est vu l’autre fois. Lui aussi m’a demandé de te parler. Il est un peu inquiet pour toi, je crois. » Le mot exact serait effectivement contrarié, mais Leach voit bien que derrière, il y a tout un tas de questions et d’angoisses, ce qui n’est pas très étonnant quant on connait le passif familial des Hammond et des Avery. Mais comment dire ça ? Un peu évasif, il s’éclaircit la gorge, cherchant comment présenter les choses : « Il n’aime pas trop Hawthorn Avery, tu sais. Je crois qu’il a l’impression que c’est un dangereux criminel et que ton vieux policier d’oncle avait forcément entendu parler de lui. Ça n’est pas le cas. » Précise-t-il, estimant ne pas trop mal s’en sortir. Si seulement il savait à quel point il faudrait se méfier de Hawthorn Avery. Mais Nobby ne sait rien, alors il se contente de remarquer gentiment : « Il a peut-être raison quand il dit qu’il est un peu vieux pour toi, ceci dit, ton père. Vous vous entendez bien ? » Après tout, comme Robin le dit, elle est un peu jeune pour se marier. Or à plus de trente ans, Avery, lui, l’est moins, et il n’aspire peut-être pas à la même chose. Cette approche là lui semble raisonnable et relativement neutre, et une bonne ouverture de dialogue.
Ça lui permet aussi de poursuivre, remuant distraitement son café : « Par contre, pour être honnête, moi aussi, je suis un peu inquiet pour toi. Tu le vois encore, Rafael O’Riordan ? » Ça, ça ressemblait plutôt à une question de flic qu’un conseil d’oncle. Autant pour le tact, mais bon, les explications viendront plus tard.
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#Sujet: Re: Locke & Key + Robin Ven 19 Aoû - 12:48
❝ Nobby & Robin❞Locke & KeyQue c’est agréable, songe Robin, de passer du temps en famille. Accompagnée de son parrain et de sa cousine, la jeune femme se prend à regretter les étés passés avec l’ensemble de sa famille quand Ashton était encore vivant. Bien entendu Rebecca n’était pas encore née, mais il y a avait encore son frère et l’oncle Jeremy, quant à sa tante Jill et son parrain ils étaient encore heureux et amoureux. C’est probablement parce qu’elle se rappelle de cette période avec ses yeux d’enfants mais elle ne se souvient pas qu’ils aient été plus heureux. Maintenant, Ashton et Jeremy sont morts. Thorn est ruiné, Amy est mère de deux charmantes petites filles et il y a de l’eau dans le gaz chez les Leach. C’est triste mais, hélas, les choses changent et il faut s’y adapter. Plus rien ne sera plus exactement comme avant. Ça n'empêche pas de trouver un nouvel équilibre. Elle espère que, pour sa famille, celui-ci ne tardera pas à venir. Elle les aime tous tendrement et ne demanderait rien tant que de retrouver l’harmonie de son enfance.
- Un chai ça sera parfait. Avec de la crème ? , demande-t-elle avec gourmandise.
Après quelques blagues et remarques sur les choix capillaires de son oncle, c’est vers ça que la discussion s’oriente. Robin n’est pas mécontent d’avoir Nobby pour elle toute seule. Si elle aime beaucoup sa tante, elle reste la sœur de son père et, parfois, elle a tendance à prendre son parti par principe, lui semble-t-il. Nobby, lui, est plus neutre ou plutôt plus enclin à voir les choses de son point de vue. Il faut le reconnaître, il a toujours tendance à prendre sa défense et si Robin est plutôt du genre réglo, dans ce cadre-ci, c’est loin de la gêner.
- Tu vois, je savais que tu serais d’accord avec moi ! Imagine si tante Jill te disait qu’elle veut marier Rebecca à vingt-deux ans, tu trouverais ça trop tôt aussi, non ? Pas vrai Becca ?
Sa cousine, en train de dévorer sa tarte à la citrouille ne semble pas trop se tracasser de leur discussion, mais elle prend tout de même le temps de poser sa cuillère pour réfléchir avant de répondre avec l’innocence de l’enfance :
- Ça dépend s’il est beau et s’il m’offre des tartes à la citrouille, j’y penserai. Peut-être.
Elle tire un rire à Robbie qui ne peut s’empêcher de s’amuser de la réaction de son parrain. Revenant à quelque chose de plus sérieux, elle reprend la discussion :
- J’aimerai bien commencer au service des usages abusifs de la magie. Je pense qu’il y a des choses très intéressantes à faire là-bas et ça serait probablement un bon tremplin si je veux faire une carrière, mais j’imagine que tout me convient. Il faut bien commencer quelque part. C’est juste que, honnêtement, je n’ai pas envie de me brouiller avec Papa, mais il est tellement obtus quand il a une idée en tête.
Ironique qu’elle reproche à son père un trait de caractère que elle-même possède. Plus souple que son père, elle est tout de même obstinée. Facile à vivre, ça ne l’empêche pas, lorsqu’elle a une idée en tête, de s’y tenir aussi longtemps qu’elle juge celle-ci bonne. La simple différence avec Setor vient du fait que Robin ne refuse jamais la discussion. Tout comme elle ne refuse pas d’admettre qu’elle peut avoir tort. Néanmoins, tant qu’elle jugera être dans son bon droit, il faudra se lever tôt pour tenter de la faire fléchir. De son côté, son oncle semble en savoir plus sur ce qui contrarie son beau-frère et Robin est toute ouïe puisque voilà des semaines qu’elle n’a pas su avoir une discussion sereine avec son père, au grand désespoir de sa mère et d’elle-même. Les tensions familiales ne sont pas des choses fréquentes au sein des Hammond et la jeune femme aimerait retrouver la sérénité d’antan. Autant dire qu’elle tombe des nues.
- Hawthorn …
Elle reste un moment assise en silence, contrariée.
Je ... Ce n'est pas ... Je ne lui ai jamais dit et on a été discrets.
La question de l’âge, elle ne la relève pas. Après tout, Nobby n’est pas le seul à avoir posé la question. Pourtant, dans leur monde et à leur époque, ça n’a rien de particulier étonnant, ni même choquant. Reste qu’elle est quand même surprise et vexée de voir qu’elle n’était pas aussi discrète qu’elle le pensait si bien qu’elle répond en ronchonnant un peu :
- Evidemment qu’on s’entend bien, on se connaît depuis longtemps.
Pourtant, ce n’est pas tout à fait vrai et Robin n’a jamais su mentir. Depuis qu’ils se sont retrouvés, il y a eu des couacs, des choses qui n’allaient pas. Certaines dont Robin ne pourrait jamais parler à son oncle même s’il lui demandait mais d’autres plus évidentes. Après tout, la rancœur de Hawthorn vis à vis de son père ne peut être niée.
- En même temps, finit-elle par lâcher un peu amère, ce n’est pas étonnant que Papa ne le voit pas d’un bon œil. Il n’a pas été tout à fait correct quand Thorn s’est blessé et puis que oncle Jeremy est mort.
Robin a beau aimer son père, elle ne peut nier ses défauts ni ses fautes. Or, elle peut bien essayer de trouver des excuses comme elle veut, il n’y a rien qui puisse vraiment l’absoudre concernant la façon dont il a géré les choses après l’accident de Thorn. Elle n’a pas le temps de s'attarder dessus que la suite lui fait avaler de travers la gorgée de thé qu’elle était en train de prendre. D’une voix un peu trop forte, elle répond avec une pointe d’indignation et d’incrédulité :
- Mais … Comment. Parrain, tu me fais suivre ?
Parce que sinon, elle ne voit vraiment pas comment il pourrait être au courant.
Nobby Leach
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#Sujet: Re: Locke & Key + Robin Dim 21 Aoû - 16:20
Locke & Key
Robin & Nobby
« Merlin, ça promet…il va falloir que je pense à t’apprendre qu’on ne peut pas tout faire pour de la tarte à la citrouille, Becca ! » S’amuse Nobby, face à l’affirmation naïve de sa fille, qui babille gentiment en lui disant qu’elle ne voit pas le problème parce que c’est bon, la tarte à la citrouille, alors qu’il passe la crème à sa nièce, avant d’ébouriffer gentiment les cheveux de Becca. Elle aura le temps de découvrir tout ça. Le plus tard possible, si Merlin le veut. Le chef de la police ne peut pas donner tort à Robin là-dessus : oui, vingt-deux ans, c’est trop jeune pour se marier, surtout si c’est sa fille. Mais il est encore moins objectif concernant Rebecca que pour sa filleule, ne pouvant d’espérer qu’elle restera toujours la petite fille de son papa.
Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas fier de voir Robin prendre son indépendance et suivre ses traces, même si Setor ne l’entend pas de cette oreille – mais peut-être que lui aussi a du mal à voir que sa fille devient adulte. Gentiment, le chef de la police propose : « Tu veux que j’essaie de lui en parler ? Ça le rassurera peut-être si je lui dis que je garderai un œil sur toi. » L’idée d’une liberté surveillée, qui ressemblerait à son stage chez H&A, n’a pas l’air d’enthousiasmer Robin, alors Leach lui adresse un clin d’œil : « De loin, promis. Je ne serai pas sur ton dos. » Après tout, il peut bien trouver des compromis avec tout le monde, étant le plus conciliant des trois – ce qui n’est pas peu dire, parce que lui-même est relativement têtu et rigide dans son genre – pour s’assurer que tout se passe bien. La démarche est sincère et d’ailleurs, plutôt partisane de l’idée de Robin : qu’est-ce qu’il pourrait se passer si elle travaillait au service des usages abusifs de la magie, au sein d’un département où il travaille et où elle peut s’adresser à lui en cas de problème, de toute façon, sinon qu’elle acquiert de l’expérience pour pouvoir faire autre chose ? Ce n’est pas non plus comme si cela l’empêchait de se marier un jour, à moins que Setor soit si vieux jeu qu’il ne veuille même pas que ses filles travaillent, ce qui fait plutôt rire Leach : si c’est ça, son beau-frère va finir par entendre parler du pays par sa propre sœur, Jill se révélant parfois étrangement féministe lorsqu’il s’agit de se faire dicter son comportement et de ne pas pouvoir travailler. « Je verrais si je peux te trouver quelqu’un à contacter pour une candidature spontanée. » Si jamais ça peut lui rendre service, Nobby peut bien faire ça ; à Robin, ensuite, de se faire recruter, mais il a toute confiance en sa filleule pour ça. Si elle avait voulu travailler à la police magique, lui l’aurait embauchée tout de suite, en toute objectivité, convaincu qu’elle sera forcément un plus dans toute équipe.
Autant dire que concernant le service que lui a demandé Setor, son beau-frère risque d’être fortement déçu, tant Leach se retrouve, sur tous les fronts à saper les efforts du père de Robin, sans aucune mauvaise intention d’ailleurs : c’est simplement qu’il ne comprend pas, ou pas tout à fait, les motifs d’inquiétudes de Setor. Robin, elle, parait passablement contrariée : se doutait-elle des motifs de contrariété de son père ? a-t-elle voulu garder pour elle, dans un sorte de jardin secret, cette relation ? Il serait bien plus inquiet s’il connaissait la teneur exacte de celle-ci, mais pour le moment,Nobby se contente d’un sourire malicieux face à la contrariété de sa filleule, qui parait vexée de s’être faite surprendre : « Et tu n’en as pas parlé à Amy ? » Son sourire se fait compatissant : « Ne lui en veux pas trop, elle s’inquiète pour toi, elle aussi, je crois. » Mais Robin le rassure, brièvement. « Bon, tant mieux. »
Leach n’insiste pas, pour deux raisons. La première est qu’il essaye de ne pas être trop invasif puisque Robin a bien assez de son père et de sa sœur de ce côté-là – le tact, toujours. La seconde est que la véhémence soudaine de sa nièce face à l’attitude de son père quant à la famille Avery, elle, arrache un froncement de sourcils interrogateurs au policier. « C’est Hawthorn qui t’a dit ça ? C’est-à-dire ? » Nobby est un peu perplexe, n’étant concerné que de loin par les affaires de Setor Hammond et de Jeremy Avery, dont il n’a jamais eu des échos que par Jill, qui elle-même n’est que très peu impliquée là-dedans. Il n’a jamais vraiment voulu en avoir non plus, d’ailleurs, gardant du passé ouvrier familial une relation difficile avec le grand capital et les industriels qui exploitaient son père et auquel il associe un peu H&A, quoiqu’il soit lui-même un nouveau riche, désireux de prouver à la bourgeoisie sorcière qu’il pouvait s’intégrer et faire aussi bien qu’eux – position qui a sans doute conduit Setor à accepter plus facilement ce qui à l’origine était un mariage d’amour. Dans tous les cas, il est donc bien en peine de comprendre ce que lui dit Robin et de répondre de manière tout à fait appropriée, ce dont il s’excuse avec un sourire désolé : « Je ne sais pas quoi te dire. Je n’ai jamais compris grand-chose à leurs histoires commerciales, ce n’est pas mon fort et ça me paraissait un peu accessoire après la mort de ton frère… » Ce ne sont pas des souvenirs faciles à évoquer, ni pour Robin ni pour lui, mais après tout, la mort de son neveu, ça a paru à l’époque plus important à Nobby que les ennuis d’un ami de son beau-frère, dont d’ailleurs personne n’a jugé utile de le mettre au courant. « De ce que je me souviens, Jill m’avait dit que Jeremy avait eu quelques problèmes financiers et que ton père lui avait proposé de racheter ses parts pour l’aider le temps qu’il se refasse et qu’il revienne au conseil d’administration de H&A. Évidemment, il est décédé après alors ça ne s’est pas fait. Pour le reste, je ne sais pas trop. Je crois qu’ils s’étaient un peu brouillés avant mais te dire pourquoi…c’est de ça que tu parles ? »
Lui n’a aucune raison de douter de cette explication, pas plus que Jill. Est-ce possible que Setor ait, sous prétexte d’aider son ami, essayé d’évincer les Avery ? C’est ce que semble sous-entendre Robin. Il est vrai qu’il y a eu cette rupture de fiançailles ; le changement de nom de l’entreprise était un peu mesquin. Mais pourquoi ? Tout ça lui laisse une impression bizarre. Reste en tout cas que ce n’est ni la faute de Hawthorn ni de Robin et que Nobby ne voit pas bien ce qu'il pourrait trouver à y redire…
…Contrairement à une autre fréquentation de sa nièce. « Te faire suivre ? Par Godric, non, certainement pas ! » S’exclame-t-il, aussi offusqué qu’elle, quoique ce soit de plus mauvais ton, même si elle n’en sait rien. Il faut dire que la manière dont Leach a obtenu ses informations ne vaut guère mieux qu’une filature, même s’il lui semble que Avery est sincère, et puis ça vaut mieux qu’une autre bagarre, songe le policier en lui, comme en ont l'habitude les sangs purs. Aussi Nobby opte pour une semi vérité : « Lui, par contre, c’est possible. Je ne peux pas te donner tous les détails, c’est classé. » Conscient cependant que ça ne suffira pas, il consent à détailler un peu, donnant quelques informations qu’il a obtenu lui-même : « Disons que la brigade a enquêté sur les activités de Finnegan Callahan. Un type dangereux, tu sais. On parle de violence et d’agressions en réunion, là, au moins. Sa famille est connue pour ça : son père et son frangin trainent sont liés à la pègre sorcière depuis des lustres, c’est un véritable fléau. Lui, il est probablement à la tête d’une organisation mafieuse moldue, on pense qu’il s’est orienté vers ça parce qu’il était cracmol. Il est mort, maintenant, mais pendant notre enquête, on a découvert qu’un certain Rafael O’Riordan avait travaillé pour lui. On a de bonnes raisons de croire qu’il lui a succédé, maintenant. »
Évidemment, Robin ne doit rien savoir de tout ça. Nobby a fait quelque recherches pour voir si O’Riordan avait un casier côté sorcier. Ce n’était pas le cas, ce qui pourrait le rassurer s’il ne se méfiait pas aussi de celui qu’il pourrait avoir chez les moldus ; en revanche, il a appris qu’il était né-moldu, et cet abruti a réussi à l’exploit de remonter dans son estime. En tout cas, au cours de celles-ci, Leach a découvert qu’ils étaient ensemble à Poufsouffle, malgré quelques années de différences. Est-ce qu’il lui a fait le coup du vieux camarade de classe perdu de vue, sans mentionner ses activités illégales ? Sans doute s’est-il abstenu de lui en parler, voire même lui a-t-il carrément menti. Il ne peut pas croire que Robin, si droite et si honnête, puisse le fréquenter en toute connaissance de cause. « On a un peu fait le tour de ses fréquentations. Tu étais dedans. Ton père avait l’air intrigué, aussi, à ton anniversaire. » Une explication crédible : ce sont les enquêtes de routine dans ce genre de cas. Quant à Setor, il l’a mentionné en passant lorsqu'il a évoqué le cas Hawthorn, jugeant que c’était bien la preuve que sa fille était perdue (Leach ne peut pas totalement lui donner tort) et Nobby a fait de lui-même le lien avec ce que lui disait Reha. « Je ne sais pas ce qu’il vaut, Robin. J’aimerais bien te dire que c’est juste qu’il est perdu, ou que je me trompe. C’est possible. Ça arrive. Mais autant que je sache, il traine dans un milieu vraiment glauque et dangereux. Et je ne sais pas ce qu’il a essayé de te vendre ou de se faire passer, mais s’il ne t’a rien dit, je pense qu’il n’est pas ce qu’il prétend être. » En tout cas pas un joueur de l’équipe des Californian’s Lions, contrairement à ce que Setor lui a rapporté. Et s’il est comme Callahan lui-même – Nobby tremble encore de colère face à ce qu’il a fait à Xena et Eve – Leach ne pourra que désapprouver. « Je ne le dis pas pour te contrarier ou t’empêcher de voir qui tu veux, ma chérie. Je n’en a pas parlé à ton père. Mais je voudrais que tu fasses attention à ce qu’il n’essaye pas de t’embobiner, d’accord ? »
(C) CANTARELLA.
Robin Hammond
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❝ Nobby & Robin❞Locke & KeyRebecca, du haut de ses huit ans, a rapidement déterminé que la discussion n’était pas assez intéressante pour elle. Des choses d’adulte auxquelles elle n’y comprend pas grand chose. A son âge, on aime les choses concrètes comme le Chai de Papa et la tarte à la citrouille de maman. Voilà ce qui fait le bonheur de la jeune fille. Robin ne peut pas s’empêcher de regarder sa cousine avec affection et d’envier son insouciance. Parfois, elle retournerait volontiers à cette époque où elle était la cadette de la famille. Bien entendu, son statut de petite dernière (jusqu’à l’arrivée de Rebecca) lui a longtemps procuré une vie facile, elle est consciente mais est-ce un mal ? Dans le fond, tout le monde rêve d’un moment de tranquillité, loin des soucis de la vie quotidienne. En ce moment, c’est certainement ce à quoi la jeune femme aspire.
A la place, il faut penser au travail et à comment convaincre son père de la laisser avoir la carrière qu’elle désire. Sans le savoir, Nobby est dans le bon, Setor est devenu vieux jeu avec l’âge et l’idée que sa fille cadette puisse travailler le rebute tant il juge qu’une jeune femme de bonne famille n’a pas à être au contact de quelque chose d’aussi ingrat que le monde du travail. Bien entendu, elle pourrait rester chez elle et suivre la voie de sa mère et sa sœur. Les choses seraient plus simples et sa relation avec son père s’en verrait instantanément apaisée. Impossible pourtant, l’idée fait mourir d’ennui la jeune femme. Elle a la bougeotte, l’envie de découvrir des choses et, surtout, de se faire un nom pour elle-même. Alors elle remercie son parrain de sa future intervention avec effusion.
- Tout ce que tu veux, promis. Tant que tu arrives à le convaincre. Tu sais à quel point j’aime le Quidditch, mais je crois que je vais mourir si je dois finir ma carrière au service juridique de H&A.
Elle exagère un petit peu le côté dramatique de la chose, mais il faut admettre que si elle apprécie sincèrement ses collègues, qu’elle est contente de travailler plutôt que de rester chez elle, Robin ne se voit pas faire carrière là-bas. Alors, même si ce n’est pas très juste pour les autres, si son parrain peut tirer quelques ficelles pour la faire entrer au Ministère et - surtout - pour convaincre son père, elle ne dira pas non.
Le sujet du travail est bientôt remplacé par une conversation qui plaît bien moins à la jeune femme : Hawthorn. Pas réellement son sujet préféré depuis quelque temps. Sa discussion avec Rudolf l’a perturbée, sans compter cette escapade à Brighton qu’elle aurait probablement dû refuser. Ajoutons à ça Rafa revenu en leur royaume et vous avez une Robin qui ne sait plus où elle en est exactement, mais loin d’être prête à l’avouer. On ne peut pas dire qu’elle soit prompte à s’indigner, néanmoins l’idée que Amy ait été cafter ce qui lui a été confié sous le sceau du secret lui fait monter la moutarde. Elle répond donc d’assez mauvaise grâce :
- Merlin, les Serpentards ont vraiment le sens du secret. Ça fait toujours plaisir de pouvoir compter sur sa famille…
Ô bien entendu, elle connaît sa sœur. Amy a voulu bien faire et il n’y a probablement aucune malice chez elle, dans ce cas-ci au moins. Ça n'empêche pas sa cadette d’être contrariée. La communication lui était destinée et à elle seule . Sauf que maintenant, non seulement ses parents sont au courant, mais son oncle, sa cousine et probablement sa tante dans la foulée. Tout ce que Robin ne voulait pas donc. Ne souhaitant pas vraiment s’attarder là-dessus, elle est donc très brève dans sa réponse.
- C’était son meilleur ami. On faisait tout ensemble, comme si on faisait partie de la même famille. Amy et Hawthorn auraient dû se marier et puis il les a laissé tomber, en leur laissant à peine de quoi vivre. H&A, il n’aurait jamais pu le construire tout seul. Je sais bien qu’il faut penser rentabilité mais honnêtement, on ne laisse pas tomber les gens comme ça. Tu ne trouves pas ? On ne frappe pas un homme à terre.
C’est le point qui continue de faire grincer des dents Robin. Si elle estime que Hawthorn est en partie responsable de sa propre misère actuelle, elle ne peut pas nier que son père y a beaucoup contribué. En bonne Poufsouffle, elle estime qu'il n’aurait pas fallu grand-chose pour les aider à vivre dignement et se sortir des ennuis que Jeremy leur avait laissé à sa mort. C’était la chose à faire, mais non. A la place, son père a engagé Hawthorn en faisant passer ça pour de la miséricorde. Voilà ce qui chagrine Robin et ce qu’elle a du mal à pardonner.
Elle pourrait en parler pendant un moment si elle le voulait. Ce n’est pas le cas et l’occasion lui est donnée de clôturer le sujet en sautant sur un autre. Si le nom est certes plus plaisant à entendre, les circonstances le sont moins. Cette fois-ci, Robin ne voit pas où son parrain aurait pu obtenir l’information et son indignation est réelle si bien que c’est à peine si elle croit son oncle quand il lui assure que, non, il ne l’a pas fait suivre.
- Comment ça, lui, c'est possible ?
Elle se sent indignée pour Rafael alors qu’elle ne lui doit strictement plus rien. Si, quelques minutes auparavant, elle n’avait pas spécialement envie de parler de Hawthorn, elle est par contre très (trop) intéressée par tout ce qui concerne O’Riordan.
- Finnegan Callahan …
La voilà silencieuse et pendant un moment, elle regarde l’intérieur de sa tasse à thé comme si elle pouvait lui donner les réponses qu’elle cherche. Consciente qu’elle n’en trouvera pas des masses en comptant les feuilles de thé - elle n’a jamais eu aucun talent pour la divination - elle relève la tête pour demain à Nobby d’un air incrédule.
- Tu ne parles pas de Finn quand même ? Parce que si c’est le cas, je peux t’assurer qu’il est tout ce qu’il y a de plus vivant. J’ai pris un café avec lui la semaine passée.
Bon, nul besoin de préciser que c’était plutôt un Irish Coffee du côté moldu de Londres et qu’elle l’a trouvé charmant par-dessus le marché. Il ne faut pas être devin pour voir que l’homme est loin d’être dans les bonnes grâces de son parrain ce qui, généralement, n’annonce rien de bon.
- Rafa, à la tête d’une organisation mafieuse. Ça n'a aucun sens parrain. Je le connais bien. Il ne ferait de mal à personne.
Ici, elle s’avance probablement un peu et elle le sait. Elle ne connaît pas Rafael si bien que ça et surtout il n’a jamais voulu lui dire exactement ce qu’il faisait comme métier. Le doute s’insinue chez elle et Robin se déteste pour ça. Après tout, elle en a parlé avec Finn, il lui a assuré que c’était un acteur. Quelque chose facilement vérifiable donc, ce qu’elle ne manque pas de dire à son oncle.
- Et puis Finn est acteur, on a parlé de son dernier film. C’est facilement vérifiable, tu ne crois pas ?
Plus Nobby avance dans ses explications, plus elle est contrariée et frustrée. Ses mains se crispent sur sa tasse et elle ne le regarde plus. Son sourire disparaît et elle commente un peu acide :
- Franchement, c’est agréable de voir qu’on surveille mes fréquentations. J’ai l’impression d’avoir de nouveau dix ans. Vous étiez en train de choisir qui viendrait à la maison pour mon prochain playdate ou simplement mon futur fiancé ? Dis-moi un peu est-ce qu’il y avait quelqu’un que papa approuvait dans la liste au moins ?
Aussi débitée, elle s’en veut, elle est injuste avec Nobby. Ce n’est pas son genre de s’en prendre aux gens comme ça. Il ne veut que son bien et elle le voit. Avec un soupir, elle s’excuse :
- Désolé parrain. Je sais que tu veux bien faire mais vraiment tu te trompes sur lui. C’est quelqu’un de bien. On se connaît depuis longtemps. Son seul défaut, c’est de ne pas être très fan des sorciers et de la magie en général. Je crois qu’il n’a pas eu facile à Poudlard. C’est quelque chose que tu peux comprendre aussi. Ca doit être moins facile de débarquer quand on est né-moldu et qu’on a jamais entendu parler de la magie que quand on est sang-mêlé et sang-pur. Tu ne peux pas retenir ça contre lui. Et puis ce n’est pas comme on se voyait encore en ce moment, mais crois-moi, il n’a jamais rien essayé de faire et il a toujours été très correct.
Trop correct, peut-être maintenant qu’elle y pense. Chose amusante, si elle refuse de croire qu’il puisse faire partie de la mafia moldue comme son oncle l’indique, elle a surtout envie qu’il ait une bonne opinion de lui. Autant dire que ce n’est pas très concluant pour le moment.
Nobby Leach
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Nobby ne peut retenir un rire clair devant la mine dépitée qui est celle de sa nièce lorsque celle-ci affirme qu’elle risque de mourir d’ennuis à rédiger les contrats de H&A. C’est tout Robin, ça, vive et sûre d’elle, et comme il ne sait pas lui dire non, il approuve une nouvelle fois avec tendresse. Ce n’est pas du népotisme : ce ne serait pas sa nièce, Leach recommanderait tout autant la blonde à n’importe quel service. Elle a la tête sur les épaules, et surtout, elle a bon cœur, et elle est franche et travailleuse, ce qui compense un côté un peu fantasque. Ça en ferait aussi une bonne recrue pour la résistance. Le directeur de la police magique ne peut s’empêcher d’y songer, tant elle parait honnête et tenir à la justice, tenir à faire le bien, quelque chose d’utile de sa vie. Mais il ne peut pas et il ne dit rien. Jill ne lui pardonnerait pas et il ne se le pardonnerait pas non plus, si jamais quoique ce soit arrivait à Robin par sa faute, comme parrain. Peut-être quand elle aura un peu fait ses armes au département de la justice magique, justement. En attendant, il s’agit de la protéger d’elle-même, du moins de s’assurer qu’elle trouve sa voie sans faire de mauvaises rencontres. Il sera toujours temps, une fois qu’elle se sera forgée ses propres expériences, sans tomber dans le dramatique, le sordide, et le glauque, dont personne n’a jamais besoin, et si la résistance a toujours lieu d’être, de lui proposer de rejoindre ce qui reste un mouvement illégal – Nobby Leach vit a assez conscience de ses propres contradictions pour ne pas avoir envie de les imposer aux autres.
C’est donc des fréquentations de Robin qu’ils se mettent à parler. Assez vite, le sujet Hawthorn Avery est délaissé. La réponse de sa nièce est plutôt tranchante et Nobby, dans l’absolu, est d’accord avec elle concernant le traitement de Jeremy Avery, seulement il n’en sait pas assez pour dire si ce comportement théoriquement condamnable s’est réellement produit. De cette défense acharnée de Avery, il en déduit au départ une sincère affection et ne cherche pas plus loin : Robin n’est peut être pas la mieux placée pour être objective. Il se contente donc de dire que sa sœur s’est inquiété, notant avec un brin d’amusement la mine boudeuse de sa nièce, sans penser à mal. Contrairement à ce que celle-ci croit, son parrain ne sait pas grand-chose : Setor était plus occupé à enrager sur Hawthorn Avery lui-même qu’à détailler par le menu ses activités avec sa fille. Inutile, au vu de l’air buté qu’elle arbore de nouveau, de redire que Amy s’inquiète, qu’il ne faut pas lui en vouloir, parce que c’est simplement inédit, pour une sœur, de voir sa cadette en couple avec son ex-fiancé, même s’il n’y a pas eu de sentiments entre eux.
Au lieu de ça, et tant qu’il en a l’occasion, Nobby préfère évoquer le sujet O’Riordan. Nul besoin de préciser, à la première question de Robin, que les informations qu’il donne concernent potentiellement une enquête qu’il ferait et que si filature de Rafa, il y a, c’est dans ce cadre. De fait, concernant Rafa, il n’y a pas (encore) d’enquête. Il doit toutes ses informations à Reha et à ses propres vérifications (tout ce qu’il y a de plus officielles, elles, quoique très partielles) sur Callahan. Théoriquement, il n’a pas de juridiction sur eux, puisque Xena n’a pas porté plainte et qu’ils ne vivent pas côté sorcier. Ça ne veut pas dire que ce sont des enfants de chœurs pour autant, ni que ses informations ne sont pas pertinentes, si bien que Nobby ne se sent pas obligé de préciser – de toute façon l’explication policière est suffisante.
C’est d’ailleurs le policier qui parle, sans bien réaliser d’abord ce que lui dit Robin, quand Nobby grogne en réponse à sa question : « Finnegan, Finn, c’est pareil, je ne fréquente pas les criminels au point de leurs donner des surnoms amicaux... » Et puis les connexions se font et il s’interrompt brutalement. « Une petite minute. Je te demande pardon ? Il est vivant ? » Pour un peu il s’étoufferait avec son café d’indignation et de stupeur. Au bord de la syncope, Leach reste un moment interdit, peinant à réaliser ce que sa nièce vient de lui dire. « Mais enfin… » Rory avait l’air sur de son fait. Est-ce pour lui mentir à lui qu’ils ont fait courir ce bruit ? Ou pour se dissimuler à lui, le chef de la police ? Ce serait crédible. Il y a ce que Finn a fait à Eve, mais qui n’est pas illégal. Il y a aussi l’agression de Xena, mais elle n’a pas porté plainte. Et enfin, comble du comble, il y a Bob Colton. Bob et son putain d’enlèvement. Bob qui disait connaitre Callahan. Qui savait même assez précisément comment ce dernier s’était fait fumé, dites donc. C’est même après ça qu’il a écrit à Eve pour lui faire parvenir ses condoléances. Je t’en foutrais, des condoléances, tiens ! Se dit Nobby, furieux, comprenant que la jeune femme est retombée dans ses travers et qu’elle a menti. En voilà une qui va trouver à qui parler !
Pensif, il a abandonné son café, Robin, et la conversation qu’ils avaient, comme un chien de chasse en arrêt devant une piste, et siffle doucement : « Oh...oh les salopards. Je me suis fait balader, quelque chose de mignon … » Un coup de cuiller asséné avec vivacité sur sa main fait revenir le chef de la police à la réalité : « Papa, les gros mots ! » Rebecca, la bouche pleine, entreprend d’expliquer à sa cousine : « Il dit toujours des gros mots quand il pense à ses enquêtes, mais maman dit qu’il ne faut pas l’encourager. » Contrit, Nobby se rend compte que cela pourrait susciter des questions de sa nièce, questions auxquelles il n’a pas envie de répondre – ni forcément de réponses d’ailleurs : « Tu as raison, ma chérie, excuse-moi. Peu importe. Désolé aussi, Robin, c’est que cette information a des conséquences que je n’évalue pas encore très bien… mais ce qui compte, c’est qu’il a menti. Tu vois le genre d’homme que ton Rafael fréquente ? Quel genre de type a besoin de prétendre s’être fait assassiner et de faire croire ça à la police ? » Le genre malhonnête – il va vraiment falloir qu’il s’en occupe. Et si Rafael O’Riordan est associé à lui, il pourrait appartenir à cette même catégorie d’hommes, contrairement à ce que prétend Robin. « En général, les criminels ne le portent pas sur la figure, tu sais, et ils ne s’en vantent pas. Il faudrait être singulièrement bête pour le faire. Et moi, justement, ce qui m’inquiète, c’est qu’il ait réussi à te faire croire ça… » C'est l'expérience policière qui parle : Rory est une exception à la règle, à ce titre.
Mais sa filleule s’obstine – c’est normal, elle tombe des nues et croyait connaitre Rafael – alors qu’il grogne avec une moue sceptique : « Hmm. Peut-être. » Passant la main dans les cheveux de sa fille, il propose gentiment : « Becca, ça te dérangerait d’aller voir dans le jardin si le chat est rentré, ma chérie ? » La petite fille, ravie de partir à la recherche de l’animal, n’y voit que du feu, mais c’est surtout qu’à ce stade de la conversation, Nobby veut surtout éviter de parler de choses trop horribles devant elle. Elle en a assez entendu comme ça. De fait, le voilà qui rétorque sérieusement à Robin : « Ce qui est vérifiable aussi, c’est que Callahan est impliqué dans des faits de pour coups et blessures et violence en réunion contre un représentant de la force publique, ici, de ce côté. Une de mes brigadières, dont le témoignage est fiable. Et peut-être d’autres affaires, celle-ci est la moins pire… » C’est aussi celle pour laquelle il a le plus d’éléments avouables et pertinents. La seule où Nobby peut prétendre savoir, ayant fait le lien en relisant les courriers de Reha lui a adressé pour en chercher une trace, que Rafael O’Riordan a pu participer à certaines exactions de Callahan. « En tout cas, cette fois là, il n’était pas tout seul, Robin. Il y avait un sorcier avec lui. Les cracmols ne peuvent pas accéder au monde magique sans aide, et je ne crois pas que Callahan fréquente beaucoup de sorciers à part Rafael O’Riordan. Tu comprends ce que ça veut dire ? »
Aucun triomphalisme dans sa voix, juste de l’inquiétude, mais Nobby a droit à nouveau à cette obstination, à cette révolte, presque comme une crise de colère d’adolescente amourachée, que ce soit à propos de la mention qu’a fait Setor de Rafael ou bien de son avis à lui. « Eh, eh, doucement. Je te trouve bien passionnée, soudainement, jeune fille. » En fait, plus qu’avec Avery, et ça semble un peu curieux à Leach : n’est-ce pas encore de Hawthorn, qu’ils devraient parler ? Il y a anguille sous roche et il faut qu’il tire ça au clair. « Je te l’ai dit, je ne suis pas en train d’essayer de t’interdire quoi que ce soit. Ton père non plus. Enfin, pas pour Rafael O’Riordan. Je pense. » Hawthorn, là encore, c’est autre chose. « Je te demande juste d’être prudente et d’écouter ce que ton vieil oncle rabat-joie peut avoir à dire. Je ne le dis pas non plus spécialement pour t’ennuyer, au contraire. Je le dis parce que je m’inquiète et que je veux que tu sois heureuse. Tu mérites un gentil garçon qui sera correct avec toi, pas un traite savate ou un bandit de grand chemin. » Son sourire réapparait, attendri. Oui, il ne veut sincèrement que le meilleur pour elle, c’est tout. Leach ne peut s'empêcher de se réjouir, d'ailleurs, en apprenant que O'Riordan a toujours été correct (c'est au moins ça). Et Robin pourrait presque le faire fléchir, ou culpabiliser, en mentionnant le parcours de Rafa. Elle sait qu’il ressemble au sien et Nobby la soupçonne même un instant de le prendre par les sentiments volontairement. Bougon, il ajoute : « Si ce n’était qu’un né-moldu au nom irlandais ayant un peu de mal avec le monde sorcier, je crois que je serais le premier à te le recommander, comme tu dis. Mais j’ai crainte qu’il ne soit pas que ça. Qu’il soit le genre de personnes qui ne serait pas tellement appréciée dans les fréquentations d’une employée du département de la Justice Magique, tu vois ce que je veux dire. Même si je préférerais, pour toi, qu'il ne le soit pas. » A malin, malin et demi et lui aussi peut jouer à ce jeu là. Reprenant son café, il conclut, sans vraiment penser à mal, sinon pour obtenir un peu plus de précisions : « Enfin, si vous ne vous voyez plus, ça ne me regarde pas, c’est vrai, tu me diras. Je suppose que c’est plutôt à M. Avery qu’il va falloir que je conseille d’être le gendre idéal, en jouant le parrain invasif, non ? » Puis à Rebecca qui revient : « Tu as trouvé le chat, ma chérie ? »
(C) CANTARELLA.
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#Sujet: Re: Locke & Key + Robin Mar 13 Sep - 16:19
❝ Nobby & Robin❞Locke & KeySans qu’elle comprenne vraiment pourquoi, la mention de Finn Callahan semble mettre son oncle dans tous ses états. Il ne l’apprécie pas, ce n’est rien de le dire. Robin connaît bien Nobby et elle perçoit qu’il se retient dans la façon dont il parle du patron de Rafael. Si ce n’était pas à elle qu’il s’adressait, nul doute qu’il emploierait un langage plus coloré. Quoique d’abord très mesuré, il perd rapidement ses moyens à l’idée que Callahan soit vivant. Sa nièce, qui est loin d’avoir toutes les informations, est d’abord surprise par son attitude. Les questions se pressent contre ses lèvres mais Nobby les a oubliées, perdu comme il est dans ses réflexions. Il ne faut pas longtemps pour qu’elle comprenne que si Finn Callahan est bien vivant, ça ne devrait de toute évidence pas être le cas.
Finalement, c’est Rebecca, qui en a profité pour prendre une autre part de tarte, qui interrompt son père, le sermonnant avec tout le sérieux que peut avoir une enfant de son âge. Elle tire un sourire à sa cousine mais ne répond rien. Les gros mots de son oncle sont, en ce moment, le cadet de ses soucis. Avide d’en savoir plus, elle ne peut pas s’empêcher de demander :
- Mais pourquoi est-ce qu’il te ferait croire qu’il a été assassiné ? Ce n’est pas un sorcier. Il est cracmol.
De son côté, elle aimerait débattre, argumenter. Oui, les criminels ne portent pas leurs méfaits sur le visage, mais les innocents non plus. Or, malgré ce que Nobby lui dit, la jeune femme a tout de même toujours du mal à croire que Rafa puisse être mêlé à ce genre de choses. Néanmoins, elle hésite à argumenter. Robin n’a pas envie de donner des armes à son oncle et donc à son père. Elle qui a toujours été ouverte sur tout se trouve désormais l’envie d’un jardin secret où l’on viendrait pas trop fouiller. De toute façon, ce n’est pas une discussion qu’ils peuvent avoir devant Becca, son oncle semble en avoir conscience puisqu’il l’incite à quitter la table et les laisser discuter tranquillement. Le ton devient rapidement plus sérieux, les faits parlant d’eux-mêmes et laissant Robin sans voix pendant un bref moment. Le silence envahit la pièce pendant un moment, Robin regardant obstinément partout sauf son oncle, avant qu’elle ne reprenne la parole :
- Je ne dis pas que tu as tort mais peut-être que tu n’as pas toute l’histoire. Si c’est vrai, je veux l’entendre de sa bouche à lui.
Elle ne précise pas si elle parle de Finn ou Rafa mais son parrain n’est probablement pas dupe. Après tout, pas besoin d’être enquêteur pour comprendre que la discussion, si elle a commencé sur Hawthorn, a vite dérivé sur Rafael. Or, Robin est loin de mettre la même vigueur à défendre le premier que le second. Pendant un bref instant, le ton se fait plus tendu, moins amical, mais Robin étant Robin, elle redescend vite de ses grands chevaux, honteuse de son attitude, sachant bien que Leach ne veut que le meilleur pour elle. Dans un soupir, elle s’excuse :
- Je sais, je sais que tu veux le meilleur pour moi, je ne doute pas que tu sois bien attentionné. Dans le fond, peut-être que c’est le cas de papa aussi mais en attendant, ça reste ma vie. Ce que vous pensez être le meilleur n’est peut-être pas ce qui me convient le mieux. A un moment, il va falloir que vous fassiez confiance à l’éducation que vous m’avez donné et vous dire que je suis capable de faire le choix qui sera le meilleur pour moi.
Sa main se pose sur celle de Nobby avec tendresse et elle sourit tout en continuant de défendre son cas.
- Je ne dédaigne pas tes conseils et je suis contente que tu te soucies assez de moi pour me les donner, mais j’aimerais que vous ayez un peu plus foi en moi.
Néanmoins, ils sont pour le moment séparés et même si Robin a en effet revu Rafael, elle préfère passer cette information sous silence. Son oncle est inquiet et elle ne veut pas qu’il se pose plus de question qu’il ne s’en pose déjà. Naturellement, la discussion revient vers celui qui devrait légitimement occuper ses pensées. A sa grande honte, c’est loin d’être le cas. C’est ça, plus que les sous-entendu du chef de la Police Magique, qui font rougir la jeune femme.
- Oh, il est peut-être un peu tôt pour parler de gendre, non ? Il ne faudrait pas mettre le carrosse avant les sombrals.
La vérité est que Robin est loin de se voir avec Hawthorn. Plus elle y songe, plus elle se dit qu’elle a fait une erreur. Ils sont amis. Rien de plus. Elle n’aurait pas dû confondre amour et amitié. C’était cruel de sa part de tenter sa chance et maintenant, elle se retrouve à blesser un ami qui lui est cher. Pourtant, ils ne sont pas compatibles, il devrait le savoir. L’arrivée de Rebecca interrompt la conversation et Robin, un peu lâche pour l’occasion, en profite pour interroger sa cousine sur ses journées et son entrée à Poudlard prévue pour dans quelques années. Rapidement, elle ne tarde pas à prétexter un rendez-vous pour prendre congé, jurant tout de même de passer la semaine d’après prendre le thé, juste pour donner des nouvelles.
Un comportement qui ne lui ressemble pas. Nobby n’est probablement pas dupe, mais c’est avec un certain soulagement que Robin passe le feu de cheminette en sens inverse. La semaine prochaine, tout sera réglé, elle en est sûre.
Nobby Leach
▌ Messages : 202 Humeur : En couple avec : Mal marié à Jill Leach. Une fille, Rebecca.
QUI SUIS-JE? Baguette: Poirier, Plume de Phénix, 30,7 cm. Camp: Bien Avatar: Paul Anderson
Aucun flic n’aime être pris pour un con, comme tous les humains normalement constitués, à vrai dire. Mais encore plus que la moyenne, car cela signifie, dans cette profession particulière, que la mauvaise blague, qui vient généralement de criminels, peut rapidement devenir un mauvais coup qu’on n’a pas vu par manque de vigilance. Là, c’est encore pire, pour Nobby, parce que ce sont des gens qu’il connait qui lui ont menti, et il est affreusement vexé de toute cette histoire. Robert était peut-être sincère, au moins à ce moment là, mais Eve, elle, c’est autre chose. Avec quel aplomb lui a-t-elle menti ! Et dire qu’il a été triste pour elle ! Un instant, blessé face à tant d’ingratitude et d’injustice, il en oublierait presque sa nièce, et ne peut que lancer avec une colère contenu, grinçant des dents : « Oui, c’est une bonne question. Pourquoi est-ce qu’un cracmol qui ne relève pas de ma juridiction voudrait se faire passer pour mort dans le monde sorcier ? » A vrai dire, il y en a beaucoup et aucune n’est rassurante, d’où son ton mordant : peu importe la raison pour laquelle Finn Callahan s’est fait passer pour mort, c’est extrêmement louche. Il ne peut pas le prouver et l’histoire est extrêmement sensible, alors il ne peut trop rien en dire à Robin, mais ça pourrait être sa participation à l’enlèvement de Gaia Yaxley – parce que c’est l’annonce de sa mort qui a dissuadé Nobby de chercher plus loin. A moins que ça ne soit l’agression de Xena. Ou d’autres activités criminelles que Leach ignore.
L’hypothèse la moins dramatique serait – et ce n’est pas impossible, puisque c’est lui qui l’a annoncé en premier lieu – que Callahan ait simplement voulu se planquer de son frère. A la limite, cela, le policier pourrait comprendre, voire l’approuverait, parce que tout ce qui peut emmerder les mangemorts est bon à prendre. Contrairement aux apparences, Leach n’est si légaliste que cela, sinon il ne se serait pas engagé dans la résistance – il sait, au fond, qu’il y a une différence entre la loi et la justice, même si ça devrait coïncider. C’est même précisément parce qu’il sait que la loi est parfois impuissante qu’il s’y est engagé, peu importe à quel point cela fait mal de le reconnaitre – parce qu’elle ne devrait pas l’être, justement, et que c’est pour changer les choses qu’il lutte, sinon à quoi bon avoir un État ? Mais pour Nobby, ce n’est pas la même chose. Il doute que Callahan et O’Riordan soient de ce genre là, connaissant bien ce genre de criminels, du genre à dire « je veux, je prends », pas des révolutionnaires, plutôt de ceux qui pensent que parce qu’on est pauvre, on peut se comporter comme les salauds de riches. D’une certaine manière, il comprend, Leach, parce qu’il aurait pu facilement tomber là-dedans, lui aussi. Ne serait ce que Finn a fait à Eve, ne serait l’incertitude quant à leurs activités réelles et à ce qu’il pourrait faire à sa nièce, O’Riordan et Callahan pourraient lui être sympathiques, tant leur parcours se ressemblent.
Pour le moment, il s’interroge, pas près pour autant à faire confiance, parce qu’il compte bien se faire une idée lui-même, même si Robin est têtue, ou plutôt dans le déni. Ce n’est pas difficile à voir à sa mine butée, encore moins quand elle lui dit qu’elle voudrait entendre sa version de l’histoire. Et qu’est-ce que tu vas faire, petite, aller le chercher pour lui demander ? Nobby préfère taire sa question, craignant de connaitre par avance la réponse ou de donner de mauvaises idées à sa filleule. Il se contente donc de hocher la tête avec une gentillesse un peu triste : « J’aimerais bien qu’il y ait une autre version de l’histoire. Peut-être qu’il y en a une. Tu vas me trouver pessimiste, mais je ne suis pas sûr qu’elle soit plus glorieuse que ce que je te raconte là…»
Mais inutile de chercher à la raisonner. Soucieux de ne pas la braquer, ce qui serait pire que tout, Nobby songe qu’il vaut peut-être mieux aller dans le sens de sa nièce, ou du moins laisser pour le moment ce qu’il a dit infuser dans l’esprit de Robin. Il a pu faire passer le message et c’est déjà cela. Après tout, elle est tout de même réfléchie et intelligente, quoique jeune. Elle a du chou ; si ce n’est pas quelqu’un pour elle, elle devrait le voir…alors il faut espérer. De toute façon, ça va plus ou moins bien, puisqu’elle ne voit plus O’Riordan. Peut-être qu’elle le prend mal parce que comme toutes les jeunes filles qui découvrent l’amour, elle a envie d’avoir un peu d’intimité et que ce n’est pas l’idéal d’avoir un oncle un peu ours qui vous tombe dessus en vous mettant en garde contre toute sorte de choses – sans compter un père quasiment tenter de vous mettre sous clef. Nobby continue donc de calmer le jeu, sans trop de mal, Robin n’étant pas du genre à se vexer très longtemps : « J’ai foi en toi. Si ce n’était pas le cas, j’aurais raconté tout ça à ton père en premier lieu et sans te laisser le choix de m’en parler ou non, et je me serai contenté de prendre son parti pour Hawthorn. Je sais que tu as l’impression que je te gronde ou que j’essaie de te reprendre en permanence, mais ce n’est pas ça. Je te fais confiance. Par contre, Rafael O’Riordan, c’est une autre histoire… » C’est de lui qu’il s’inquiète, pas de Robin elle-même - ce que la mention de Setor et du fait qu'il reste dans son rôle de tonton gâteau devrait suffire à rappeler. Ce n’est pas la fliquer, c’est veiller sur elle. Il est tellement peu à l’aise dans toute cette conversation, parler de la vie sentimentale des jeunes filles n’étant pas le type d’exercice que Nobby maitrise le mieux, qu’à vrai dire, Leach en serait incapable s’il le voulait. Ainsi même s’il brule de poser d’autres questions, Nobby s’abstient parce qu’il ne sait pas vraiment comment faire sans être trop lourd ou insistant. Et pourtant, il voudrait bien savoir, parce que tout de même, qu’elle parle plus de Rafael O’Riordan que de Hawthorn Avery, c’est bizarre, autant que le fait que finalement, elle ne semble même pas se projeter avec lui. « Oui, c’est vrai que tu as le temps. » Murmure-t-il pensivement alors que Rebecca revient finalement avec le chat. Nobby ne sait pas bien quoi penser de ça, Avery ayant tout de même plus le profil du gendre idéal que O’Riordan, du moins en apparence. Est-ce qu’il loupe quelque chose ? Ça l’ennuierait…
Mais tout est bizarre dans cette histoire. Comme le fait, d’ailleurs, que Robin dise que O’Riordan a été gentil avec elle, du moins, en admettant que elle lui raconte tout – ce qui n’est pas évident, encore une fois, parce qu’il n’a rien du confident idéal. Mais ça ne colle pas avec ce qu’a dit Reha et Leach ne peut s’empêcher de le noter. Si c’est plutôt rassurant quant à O’Riordan lui-même – à moins qu’il ne soit un maitre de la dissimulation et qu’elle soit vraiment sous emprise – il se demande s’il ne faudrait pas aussi qu’il parle à Shafiq elle-même. Le chef de la police n’a pas totalement oublié d’où, et surtout de qui, viennent les informations que la guérisseuse lui a donné.
Pour le moment, il ne peut rien faire de plus, Nobby le sait. Il sait donc la conversation dériver, mais est un peu attristé lorsqu’il se rend compte que Robin cherche à l’écourter. Malgré tout, il l’embrasse en souriant lorsqu’elle repart : « Prends soin de toi, ma chérie, d’accord ? Je t’écrirai si j’arrive à contacter quelqu’un au service des usages abusifs de la magie. » Quelque chose lui dit qu’il n’a pas fini d’entendre parler de toutes ces histoires, de toute façon. Et en attendant, lui a un courrier à écrire, et des choses à mettre au clair en conséquence.