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 Franchir le Rubicon + Robin

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MANGEMORT
Hawthorn Avery
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Message#Sujet: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeMar 3 Mai - 23:45



Franchir le Rubicon
Robin & Hawthorn
Attablé au Emerald, une pinte à la main, Hawthorn Avery fait le bilan avec son cousin Reed, qu’il a envoyé à la pêche aux informations à Rory Callahan, principalement parce que s’il arrive à présent à marcher sans boiter, ressentant à peine une légère gêne au genou, ce n’était tout de même pas gagné au départ. « Je ne comprends pas pourquoi tu as peur de lui, honnêtement. Il parait que tu as envoyé bouler trois huissiers cette semaine ? Tout le monde ne parle que de ça ! » Il y a, constate le dessinateur, dans les paroles du jeune mangemort quelque chose qu’il ne lui avait jamais vu. De l’enthousiasme, voire…oui, quelque chose comme de l’admiration. Comme s’il était enfin devenu un ainé qu’on pouvait prendre comme modèle et qu’il n’était plus seulement un pigeon manipulable. L’idée le laisse perplexe. Qu’a-t-il donc pu bien faire pour susciter cela chez cet espèce de branleur aux tendances fanatiques ? Était-ce le ton décidé qu’il a utilisé pour l’expédier voir Callahan, parce qu’il n’était pas d’humeur à s’en laisser compter par un gamin ? Le fait qu’il ait vraiment envoyer bouler deux autres huissiers, le premier d’un sort, les deux autres en les descendant dans son escalier manu militari, parce qu’ils l’emmerdaient dans sa convalescence ? A tout prendre, ça pourrait aussi bien être le récit que Reed s’est imaginé sur la base du sien. « Un endoloris, waw, cette enflure a du le sentir passer », a-t-il dit, bouche bée, aussi rêveur que les gamins à qui Hawthorn signait des autographes lorsqu’il était batteur avec les Flèches d’Appleby.

Le voilà d’ailleurs reparti sur O’Riordan, faisant questions et réponses. et cette fois l’ingénieur écoute attentivement. Il devrait aller voir Callahan, ce qu’il raconte l’intéresse. Ton O’Riordan, là, dit encore Reed, c’était un des hommes de mains du frère de Rory. Un dangereux, en plus d’être un sang-de-bourbe. Et son cousin de tirer des plans sur la comète. Comment est-ce qu’il dit qu’elle s’appelle, la voisine ? Talbot ? Hmm. Banal. Une autre sang-de-bourbe, évidemment. Hawthorn ne le contredit pas, curieux de voir où va le raisonnement, et comment « tu » devient « nous ». Ce nous qui a peut-être mis le doigt sur quelque chose, donné un coup de pied dans la fourmilière et pourrait intéresser le Maitre. Jedusor. Reed s’y connait plus que lui dans l’art d’obtenir ses faveurs, alors Thorn l’écoute en sifflant sa bière, se gardant bien de prendre position. Contrairement à son cousin, il ne croit pas à la bonté de Jedusor, mais il veut bien que le petit s’approprie sa gloire – quelle gloire ? – si ça éloigne les menaces contre sa mère et si ça lui permet, à lui, de s’occuper du cas O’Riordan, même s’il ne sait pas encore trop comment.

Conscient qu’une réponse de sa part est tout de même attendue, l’ancien joueur de quidditch finit quand même par dire : « Oui. Je vais voir. Tu es sûr de ce qu’il dit, Callahan ? » Le gamin sourit et trinque avec une conviction ingénue : « Il parle pour la cause, il ne mentirait pas…en tout cas, on dirait que la chance te sourit, cousin, ça change. Bien joué. » Là encore, Thorn se garde de le contredire, aussi amusé par ces félicitations – mais pour qui tu te prends, le mioche ? a-t-il envie de demander, frondeur – que circonspect à propos de Callahan. La bienveillance du propriétaire du Emerald est aussi sujette à caution que celle du grand patron, le Maitre, comme Reed aime l’appeler, de son point de vue. On verra bien. Mais qui sait ? Ça ne coute rien de trinquer : «Pourvu que ça dure, comme dirait l’autre. C’est pour moi, allez. » Même si c’est plutôt l’argent abandonné par un ou deux huissier terrorisé qui paye.

Pourtant, l’ancien joueur de Quidditch se prendrait à y croire à son tour et Thorn a le sourire en partant pour retrouver Robin. Se pourrait-il que Reha ait eu raison, finalement, que la chance tourne s’il continue sur cette ligne , alors que ça paraissait irréel au départ. Il y a quelques jours encore, si on lui avait dit que le vieil oncle Richard Fawley, le frère de sa mère, débarquerait pour lui expliquer qu’en cognant Baxter, il lui avait rendu un fier service en le débarrassant provisoirement du gêneur et qu’il annulait sa dette, ça lui aurait semblé irréel. Et pourtant, la rumeur semble s’être répandue comme une trainée de poudre et l’oncle Richard n’est pas le seul à avoir apprécié – à croire aussi que bien des sangs purs sont moins riches que le mépris affiché pour Jeremy Avery et son héritier ont toujours laissé supposé.

Tout va pour le mieux, donc. Lui manque juste la compagnie de Robin, dont Hawthorn aurait été privé même s’il n’avait pas rencontré cette mésaventure avec l’ex-petit ami de celle-ci, puisqu’elle était de toute façon occupée par un gros cycle de négociation de contrats de sponsoring avec plusieurs équipes de Quidditch, qui a mobilisé tout le service juridique de H&A toute la semaine passée et que lui avait de toute façon pris quelques jours pour s’occuper de ses soucis financiers. Ils ont cependant convenu qu’ils se retrouveraient le vendredi soir, et vendredi, on y est, alors c’est au siège de H&A que Thorn remonte et devant lequel il s’arrête.

D’ailleurs, il faudrait qu’il lui parle de Rafael, à elle aussi. Mais il n’en a vraiment pas la moindre envie – pourquoi évoquer les choses qui fâchent, surtout celles qui lui donnent le mauvais rôle et pour lesquelles il n’a pas la conscience tranquille, je vous le demande - alors qu’il la guette parmi les employés qui sortent à l’heure de la débauche. Enfin, il aperçoit une chevelure blonde qu’il reconnaitrait entre mille. Pouffant parce qu’elle tournoie sur elle-même, se demandant manifestement s’il est là, Hawthorn traverse la rue pour attraper la jeune femme par la taille, hilare : « C’est moi que tu cherches, miss Hammond ? » Lui volant un baiser, il l’enlace gentiment. « Tu commençais à me manquer, tu sais ça ? Allez, viens. » Et c’est vrai, c’est vraiment le point d’orgue de sa semaine, songe-t-il pour lui-même. Il a suffit qu’il la voit pour que sa journée s’illumine. Passant un bras sous le sien, il l’entraine à sa suite. « Les négociations se sont bien passées ? Tu as l’air crevée, tu auras mérité ton week-end. »

Ce qui amène directement Hawthorn a parlé d’un plan qu’il a méthodiquement élaboré. Parce que Robin lui manque et qu’il trouve qu’il ne la voit pas assez. Qu’ils pourraient clarifier les choses, aussi. Ce qu’il veut lui semble évident, mais qu’il ne sait pas trop ce que la jeune femme en pense. Il lui semble que ça ne lui déplait pas, mais qu’elle ne prendra pas l’initiative d’aller plus loin si on ne l’y aide pas, situation qui le frustre lui, même s’il n’a que de bonnes intentions à son égard – de son point de vue – et le rend impatient alors même qu’il ne veut pas la brusquer. Peut-être qu’en changeant de cadre, cela fonctionnerait. A force, il a fini par comprendre qu’elle était pour le moins novice en la matière, alors il s’est dit qu’en sortant de leurs habitudes et de leurs rendez-vous habituels, il aurait une chance. Le voilà donc parti à exposer son plan : « A propos de week-end…j’ai une idée. Ou plutôt une surprise. Je suis un peu en fond, en ce moment, ça change, alors comme ça fait longtemps que j’aimerai bien t’inviter, je me disais… est-ce que ça te dirait qu’on prenne trois jours à la mer, toi et moi ? Si ça te dit, on part maintenant. J’ai tout prévu, je connais un hôtel charmant à Brighton... » C’est bien plus facile quand on a de l’argent devant soi, même acquis illégalement, chose qui n’était pas arrivée depuis longtemps à Thorn. Il a de quoi se payer trois repas par jour pour le reste du mois, le loyer est payé et les dettes les plus urgentes ont été annulées alors il s’est dit que c’était l’occasion ou jamais, lui qui n’a jamais pu inviter Robin comme il voulait. Si bien qu’il se fait légèrement pressant, demandant anxieusement :  « Alors, tu veux ? »
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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeLun 9 Mai - 19:58

❝ Hawthorn & Robin❞Franchir le RubiconDans le bureau, les discussions vont de bon train. Après des semaines fatigantes pour le service juridique, le dernier contrat de sponsoring de la saison a été signé et chacun va enfin pouvoir profiter d’un week-end bien mérité. Le temps est, pour le moment, encore clément en Angleterre, l’occasion d’en profiter en famille ou de partir sur la côte. Quoiqu’il en soit, chacun à des plans et tout le monde compte bien mettre à profit le temps imparti. De son côté, Robin n’a guère de plan si ce n’est passer un peu de temps à la maison et voir Thorn. En réalité, à force d’entendre ses collègues parler des leurs, elle le regretterait presque. Ça doit être plaisant, songe-t-elle de pouvoir se permettre de faire des plans.

Nul doute que si elle le demandait, Hawthorn tenterait probablement de lui proposer quelque chose mais elle n’ose pas. Après tout, il a des problèmes financiers. Ils n’en ont que peu parlé, mais elle connaît la situation qui est la sienne. Savoir qu’il lui faudrait puiser dans l’argent qui lui est nécessaire pour pouvoir satisfaire un besoin égoïste chez elle la fait se sentir coupable. Après tout, sa famille est fautive, du moins, c’est comme ça qu’elle le voit. Qu’importe que l’oncle Jeremy ait mal géré ses affaires et perdu sa fortune de lui-même, ils auraient pu faire plus pour les aider et peut-être les choses auraient-elle pu s’arranger.

C’est une pensée qui la pèse et qu’elle préfère ne pas verbaliser. En parler avec son père ? C’est admettre qu’elle voit Thorn, un fait qui sera loin de lui plaire, elle l’a compris maintenant. De son côté, l’ingénieur a beau lui dire que, elle, ce n’est pas pareil, ça ne l’empêche pas d’être mal à l’aise quand même. Impuissante, elle doit se résoudre au statu quo. Une situation qui ne lui plaît pas et dont elle n’a pas l’habitude. Si on la sait prompte à mettre les pieds dans le plat, c’est souvent parce qu’elle n’a pas conscience de le faire, mais encore plus parce qu’elle n’aime pas les non-dits.

Qu’importe, soupire-t-elle, il n’y a pas grand chose qu’elle puisse faire. Heureusement, elle a prévu de voir Hawthorn après le travail. Ils passeront sûrement la soirée chez lui et ça remontera le moral de la jeune femme. Le reste de la journée file et la voilà dehors plus vite qu’il ne faut pour dire Quidditch. Elle salue ses collègues d’un signe de main enthousiasme, leur souhaitant un bon week-end et tourne sur elle-même pour voir si elle aperçoit la silhouette de son compagnon. Il la fait sursauter en l’enlaçant et elle se laisse embrasser sans protester même s’ils ne sont pas loin de H&A.

- Merlin Thorn, tu m’as fais peur, mais oui, évidemment c’est toi que je cherchais. Qui veux-tu que ça soit d’autre ?

En réalité, et elle refuse d’ailleurs de l’admettre elle-même, parfois, quand ils se baladent sur le Chemin de Traverse, son regard se perd dans la foule. Avide de reconnaître un visage en particulier tout en sachant que c’est l’endroit où il est le moins susceptible de le trouver. Entre eux, le prénom est presque tabou et Robbie en est heureuse. Dans le fond, il vaut mieux pour elle ne pas perdre de temps avec des regrets puisque c’est bien tout ce qu’il reste de leur relation. Entre savoir et pouvoir il y a un monde de différence et bien qu’elle sache tout à fait rationnellement que c’est le mieux à faire, l’espoir est tout de même présent.

Heureusement, elle parvient tout de même à chasser rapidement l’importun de ses pensées et à concentrer son attention sur Hawthorn. Ils s’engagent sur le Chemin de Traverse - bondé à cette heure - en direction de l’appartement du jeune homme tandis qu’ils échangent sur leur journée de travail respective.
La proposition de Thorn, elle ne s’y attendait pas. Surprise, elle l’est pour le moins, mais également très heureuse. Après tout, n’est-ce pas précisément ce qu’elle attendait voir ce qu’elle espérait ? Si, mais elle n’a pas l’esprit tranquille, hésite puis finalement fini par dire avec le plus de diplomatie qu’elle le peut :

- Honnêtement, ça me ferait extrêmement plaisir Thorn, mais est-ce que tu es sûr que c’est bien raisonnable ?

Une question que peu d’hommes aiment entendre, néanmoins Robin ne se sentirait définitivement pas à l’aise de profiter de l’argent de son compagnon comme ça. Pas quant elle, justement, est bien plus en fond que lui. Il a l’air vexé, elle le voit, aussi se retient elle de proposer de payer une partie au moins et prend sa main avec un sourire contrit :

- Je ne veux pas te vexer, crois moi, mais je veux dire que tu ne dois pas t’inquiéter si tu penses qu’il faut que l’on fasse quelque chose d’exceptionnel pour qu’on ne s’ennuient pas. Ta présence me suffit largement.


Pourtant, il a l’air affreusement sérieux et Robin finit par dire :

- Il faudrait que je trouve une excuse pour déloger tout le week-end, mais ça doit pouvoir se faire.

Parce qu’il ne faut pas rêver, ni Setor ni Pia n’accepteront qu’elle parte en week-end avec leur ancien gendre en devenir.
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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeJeu 26 Mai - 0:02



Franchir le Rubicon
Robin & Hawthorn
Hawthorn s’attendait à de l’enthousiasme, à la hauteur du sien sans doute, de la part de Robin. C’est que ce week-end qu’il prévoit, il imagine déjà dans les moindres détails, comptant assez névrotiquement les galions – depuis combien de temps il n’en a pas eu autant en sa possession ? – destinés à payer l’hôtel, à Brighton. Tout à son euphorie d’avoir pris sa revanche sur les huissiers, il se prend à croire qu’il a enfin enclenché un cercle vertueux et qu’il va se refaire. Cette fois, ce n’est pas un de ces mantras que tous les joueurs de casinos endettés se répètent pour se rassurer – encore un coup et puis j’arrête ; celle-là c’est la bonne  - Avery en est certain. Alors au départ, son visage s’illumine d’un sourire radieux, lorsque la blonde lui dit qu’elle est ravie.

Mais il y a un mais, forcément, et voilà que tout s’écroule, douchant tous ses espoirs, sans qu’il ne voit à quel point la proposition était attendue par la jeune femme. Soudainement, le voilà raide, presque agressif, sur la défensive. C’est dur d’être renvoyé en permanence à son compte en banque, comme si tout ce qui le qualifiait, c’était la banqueroute qui le suit partout. De s’imaginer que malgré ce qu’il lui dit, Robin ne le croit pas et qu’elle ne le pense même pas capable de se prendre en main et d’économiser. Certes, elle n’aurait pas tort puisque ce n’est pas le cas, sauf à considérer que dévaliser plusieurs huissiers, c’est économiser, mais c’est pour le principe. Il en est tout à fait capable : n’est-ce pas ce qu’il avait commencé à faire, avant ce petit miracle financier ? Si, parfaitement. Il ne mérite donc pas ce jugement. Comme si elle, comme héritière, du haut de ses vingt-deux ans, sans jamais avoir connu aucune difficulté, avait plus d’expérience et pouvait se permettre d’avoir un avis sur ce qui est raisonnable ou ce qui ne l’est pas.  L’explication alternative, c’est qu’elle a pitié de lui et ça n’est pas plus agréable. Thorn l’a vécu plus souvent qu’à son tour alors il devrait être habitué et sa fierté ne devrait plus être atteinte. Mais c’est pire, évidemment, venant de Robin, parce qu’il l’aime et que personne ne veut être pris en pitié par sa petite amie – si c’est ce qu’elle est.

Crispé, le mangemort s’apprête à élaborer et à répliquer sèchement. Il est échaudé sans trop savoir pourquoi. Toutes ses pensées se bousculent en quelques instants sans trop d’ordre logique. La main de Robin dans la sienne et les explications qu’elle lui donne, prenant les devants, le calme. La rancœur et l’agacement refluent, sans tout à fait disparaitre, poison persistant que le soulagement et l’affection parviennent pour le moment à masquer. « Je sais. » Dit-il, avec une surprise sincère qui ne le quitte plus lorsque la blonde lui dit qu’il ne devait pas se sentir obligé de le faire. Elle s’inquiète, elle ne veut pas te mettre en difficulté, tu vois, pourquoi tu doutes d’elle ? Comme si elle était capable de malveillance. Non, au pire, Robin est parfois ignorante de certaines réalités, mais elle est incapable de méchanceté. L’idée que sa présence puisse lui suffire – n’est-ce pas les signes qu’il recherche à chaque instant ? – achève de le convaincre.

Comme ils sont suffisamment loin de H&A – même enthousiaste à l’idée de voir Robin, il ne faut jamais longtemps à Thorn pour se souvenir qu’ils risquent d’être la cible de ragots - il s’arrête finalement de marcher pour la regarder avec un sourire doux : « Je sais que tu t’inquiètes pour moi, aussi, mais il ne faut pas. Vraiment. Si je le propose, c’est que je peux vraiment. Je le fais parce que j’en ai envie, pas parce que je m’y sens obligé. Et si je peux le faire, c’est justement parce que je suis toujours raisonnable. Tu me connais. » Il se fait un instant malicieux et l’embrasse, joueur, dans le même élan. Quand ils reprennent leur marche, l’ingénieur redevient plus sérieux : « Je voudrais pouvoir plus souvent, d’ailleurs…Je préfère largement dépenser mon argent avec toi ou pour toi que pour payer mes dettes. Pour nous. Ca redonne un peu de sens à tout ça, de pouvoir faire des projets. Alors si je ne suis pas obligé de faire passer ça en premier, si ça te fait plaisir et si ça me fait plaisir, peut-être qu’on peut y aller sans se poser de questions, pour une fois, qu’est-ce tu en dis ? » Avery ne veut pas d’une dispute, mais pas de non dit non plus. En fait, il voudrait que les choses soient simples, juste pour une fois. Que ça continue à bien se passer.

Et apparemment, sa bonne étoile n’est définitivement pas prête de s’éloigner, comme quoi il avait raison d’y croire, car elle finit par céder. « C’est vrai ? » Réplique-t-il avec enthousiasme. Tout va bien. Même la mention des parents de Robin ne parvient pas à le déprimer de nouveau. « Une explication ? Tu n’as pas le droit de partir en week-end comme tu veux et avec qui tu veux ? Je veux dire, tu es majeure, même si ce n’était pas moi, tu n’as pas à rendre de compte à tes parents sur tes fréquentations, non ? » Parfois, il oublie lui aussi la situation de Robin. Qu’elle n’est pas – paradoxalement – aussi libre que lui et qu’elle doit rendre des comptes. Il sait bien que c’est l’anormalité, pourtant. Thorn n’a pas eu de sœur, mais tout le monde n’est pas Reha et les femmes sont moins libres, c’est comme ça, même si c’est tout de même amusant – ou rageant – de voir Setor Hammond essayer d’imiter les codes des sangs purs alors qu’il n’en a que la fortune et qu’il n’en sera jamais un. Et que le seul effet que ça a, c’est de conduire sa fille à lui mentir. Il serre gentiment sa main dans la sienne, manière de dire qu’il comprend et compatit, d’ailleurs : « Non, je sais bien que c’est compliqué. Je suis désolé de te mettre en porte à faux par rapport à eux, d’ailleurs. Je préférerais que ça soit autrement, mais je n’ai pas vraiment de solution non plus.  » Pas étonnant que O’Riordan ait détesté ça. Quand bien même il ne peut pas l’encadrer, Avery le comprend sur ce point. Personne n'aime être celui qu’on planque comme si on en avait honte. Au moins lui a-t-il la chance de savoir pourquoi on le déteste, même la consolation est maigre. « Peut-être qu’une fois la colère passée, si on leur dit, ils s’habitueront… » C’est donc être très optimiste de dire cela, Thorn le sait. Il n’a d’ailleurs pas spécialement envie lui non plus de s’habituer à Setor Hammond, juste d’admirer son humiliation le jour où il saura qu’il sort avec sa fille, parce que ce sera une belle revanche. Autant de choses qu’il ne peut pas dire à Robin, et auxquelles il n’a pas envie de penser pour le moment.  « Enfin, je suppose qu’on a un peu de temps devant nous avant que ça n’arrive. » Ce qui, pour le moment, c’est eux. D’éclaircir les choses sur leur couple, s’ils en sont un. Le reste, se dit Hawthorn, on verra après. Il faut faire les choses par étapes et il a plus de chance de réussite avec son week-end à Brighton. « Allons-y, plutôt. Tu as besoin de prendre des affaires ? On se retrouve chez moi ? »

Manifestement, ça plait à Robin et elle est d’accord. Elle ne tarde d’ailleurs pas à le retrouver chez lui, passant par la cheminée. « Prête ? On va transplaner, comme ça on verra la mer. Donne ta main. » Lance-t-il avec enthousiasme en jetant sur son épaule un sac de voyage. Ça fait des années qu’il n’est pas parti en vacances, réalise Hawthorn alors qu’ils disparaissent de l’appartement. Il est heureux comme un gosse. « Waouh ! » Les effluves d’eau salée et d’embruns le cueille avec une surprise délicieuse alors qu’ils réapparaissent sur la côte, face à la mer, dos à l’hotel. Ils ne sont pas tout à fait à Brighton, ville moldue. C’est une petite pension de famille sorcière, typique du coin, tranquille et charmante, dont toutes les chambres donnent vue sur la Manche. Passant un bras autour des épaules de Robin, il l’embrasse tendrement sur la joue : « Alors, ça te plait ? C’est beau, pas vrai ? » Question rhétorique s’il en est, il est franchement très fier de son coup. « Viens, allons prendre la chambre. »
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Dernière édition par Hawthorn Avery le Dim 5 Juin - 23:48, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeMar 31 Mai - 22:57

❝ Hawthorn & Robin❞Franchir le RubiconElle se trompe probablement, mais pendant un bref instant, Robin a l’impression que Hawthorn se crispe. Un peu comme s’il prenait mal ses remarques. Pourtant, c’est dit avec sincérité et toute la gentillesse du monde. Si la jeune femme s’inquiète en effet des finances de son compagnon ; encore plus parce qu’elle se sent coupable et responsable, cela dit elle ne ment pas lorsqu’elle dit ne pas avoir besoin de plus. Robin n’a jamais été particulièrement matérialiste ou même sensible à l’étalage d’argent. De son côté, elle a toujours eu assez pour tout se permettre si bien qu’elle se dit que si Hawthorn n’a pas les moyens, ce n’est pas grave ni nécessaire.

Dans le fond, la solution la plus simple ne serait-elle pas qu’elle propose de payer ? Dans un monde idéal, bien entendu. N’importe qui trouverait logique que ça soit la personne avec le plus d’argent qui paie. Hélas, ils sont loin de vivre dans un monde logique. Il faut composer avec l’ego des uns et des autres. Or, Robin imagine sans peine qu’elle serait la réaction de son compagnon si elle proposait de financer leur voyage à la mer. C’est probablement une question de principe pour lui. Il est plus âgé qu’elle, c’est l’homme, autant de raisons qui doivent le conforter dans sa décision si bien que la jeune femme ne tente même pas de le dissuader.

Le reste de ses explications ne la rassure pas vraiment. Préférer partir en week-end plutôt que de payer ses dettes ? Un choix que la jeune femme ne ferait jamais si ça ne tenait qu’à elle. On la croit parfois naïve et elle l’est par sa jeunesse, mais l'ancienne Poufsouffle est travailleuse et relativement réaliste quant au monde des affaires. On paie d’abord ses dettes et puis on avise mais encore une fois, puisque sa famille est en partie responsable de la situation dans laquelle est Hawthorn, elle se retient de faire le moindre commentaire. Ca serait malvenu sans compter que, même si elle refuse de se l’avouer, la jeune femme a encore en tête la colère homérique dans laquelle son ami est rentré chez H&A. Pour la première fois de sa vie, Thorn lui a fait peur. Or, elle a beau dire ce qu’elle veut, depuis, c’est comme si, dans un coin de son esprit, sans se l’avouer, elle continuait de craindre qu’il n’ait de nouveau un accès de violence. La bonne réponse semble être “oui” et puisque Robbie sent bien qu’elle n’aura aucun impact sur la décision de l’ingénieur, c’est ce qu’elle dit.

Néanmoins, il reste un obstacle. Comment expliquer qu’elle parte tout un week-end sur un coup de tête ? Hawthorn, oubliant qu’il est de dix ans son aîné et un homme de surcroît ne semble pas comprendre que, elle, contrairement à lui, à des comptes à rendre. Sur le ton de l’humour, elle souligne :

- Je ne sais pas si tu te rappelles, mais les deux ans que j’ai fait sur le Continent, je ne les ai pas fait toute seule. La tante de mon père était avec moi.

Ca l’agace presque, mais il semble comprendre et Robin sourit ; une partie d’elle s’interrogeant tout de même sur la façon dont cette conversation, somme toute parfaitement anodine, est devenue presque tendue en quelques minutes.

- Je trouverai quelque chose. Je me demande si Glynnis n’a pas un match en Irlande, je pourrais prendre ça comme excuse.

Moyennant qu’elle envoie un hibou à son amie pour la prévenir du subterfuge. Ça lui tord un peu l’estomac, il n’est pas dans ses habitudes de mentir et la seule fois où elle l’a fait avec Rafael les choses ont tellement mal tournés qu’elle le regrette chaque jour. Ce n’est pas parce qu’elle n’aime pas mentir qu’elle juge que parler de sa relation à Setor est une bonne idée. Robin connaît son père et elle a compris depuis un moment qu’il a des projets pour elle. Or, ses projets ne comprennent pas Rafa et encore moins Thorn. Quelque chose qu’elle ne peut pas lui dire sans le blesser. Alors, elle sourit et se contente d’un “peut-être” un peu évasif.

- Il faut leur laisser le temps, mais ne parlons pas de ça pour le moment.

Après tout, s'ils veulent partir, il faut qu’elle se dépêche. Dans le fond, pourquoi ne ferait-elle pas fi de ses inquiétudes et ne profiterait-elle pas du moment ? Elle transplane chez elle et arrive à servir son mensonge avec juste assez de conviction pour que personne ne soit suspicieux. Par chance, sa sœur est présente avec son beau-frère et les enfants. Une distraction pour ses parents qui, heureux de voir leurs petites-filles, font un peu moins attention à elle. La juriste embrasse tout le monde, promet qu’elle sera de retour pour le dîner samedi et la voilà partie.

Une fois chez Hawthorn, elle a à peine le temps d’arriver qu’ils transplanent pour Brighton. Ca fait un moment qu’elle n’a pas été à la mer, mais l’air marin et le bruit des vagues lui tire également un sourire heureux. De son côté, son compagnon semble avoir oublié son irritation de tout à l’heure et n’est que sourire si bien qu’elle se dit qu'en effet, ce n’était peut-être pas une mauvaise idée. Peut-être ont-ils besoin d’un petit break, loin de Londres et de tout ce qu’ils fréquentent au quotidien. Non décidément, ça ne peut que faire du bien.

- C’est superbe,
répond-elle avec sincérité.

En effet, qu'y a-t-il de plus apaisant que la vue de la mer ? La voilà tout détendue jusqu’à ce qu’il fasse mention de la chambre. Soudainement, elle prend note du singulier qui est employé et elle se crispe sans le vouloir. En effet, il serait ridicule de prendre une seconde chambre, elle en convient, mais elle n’y avait pas pensé. Maintenant qu’elle y pense, Robin ne peut pas s’empêcher de voir toute la symbolique derrière et elle l’appréhende. Ne sachant pas quoi dire, une boule dans la gorge, elle fait un signe de tête en guise d’assentiment et suit Thorn dans la jolie petite pension qu’il a choisi. Tout est très propre, typique du genre. On sent que c’est un endroit familial et bien tenu. La dame qui tient le comptoir leur montre leur chambre, une jolie pièce décorée avec goût dans laquelle on trouve un lit, une salle de bain ainsi qu’une coiffeuse et un petit coin avec deux fauteuils et une petite table basse. De quoi faire un séjour confortable. Robin regarde l’endroit à la fois avec intérêt et effrois, un peu comme si c’était la première fois qu’elle voyait une chambre.

- C’est la première fois que je viens à Brighton, tu sais ? Tu es déjà venu ? Si on allait explorer un peu les environs ?

En réalité, tout plutôt que d’affronter cette chambre maintenant.

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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeLun 6 Juin - 16:24



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Robin & Hawthorn
Ils vont de qui pro quo en qui pro quo et Hawthorn ne se rend pas compte, peut-être parce qu’il ne retient que ce qui l’arrange et le sourire de Robin. Tout ne va pas si bien que ça, dirait un observateur extérieur, mais Avery nierait farouchement. Pour lui, son plan se déroule à merveille. Les voilà à l’hôtel, et elle a l’air ravie. Bon, pour répondre à sa question, il ne dira pas qu’il est venu ici adolescent avec Ashton et qu’il avait voulu y emmener Amy du temps de leurs fiançailles. De toute façon c’est loin, et puis ça fait mille ans qu’il n’est pas venu et puis Amy préférait Torquay, alors ça ne compte pas et ça ne fait pas réchauffé. Qui plus, Hawthorn connaissait Brighton avant, comme il l’admet avec un brin de nostalgie : « Avant, oui. On venait souvent avec mes parents quand j’étais gosse. Je me suis toujours demandé s’ils ne s’étaient pas rencontré dans le coin. Le manoir n’est pas si loin. »

Enfin, n’était. Ça doit ressembler à un tas de ruines, maintenant. L’investisseur qui lui a racheté ça semble décidé à laisser pourrir sur pied la bâtisse, idée qui déprime Hawthorn parce qu’il se sent directement responsable d’avoir cru au projet d’hôtel de ce type, qui lui avait aussi vendu qu’il y aurait des parts, et d’avoir bradé l’héritage familial pour solder une dettes de plus. Alors Avery évite de trop penser au manoir et n’insiste pas dessus, pas plus qu’il ne s’attarde trop sur la mention de ses parents. Evidemment, Jeremy et Perséphone ne sont pas rencontrés dans cette chambre ni même dans cet hôtel, pousser le parallèle à ce point serait malsain d’ailleurs. Mais Thorn ne peut s’empêcher d’y voir une sorte de dimension symbolique dans un mouvement typiquement sang pur, que l’ingénieur ne s’explique pas vraiment, si bien qu’il préfère ne pas trop insisté dessus - pas sûr que Robin y soit sensible non plus – et poursuit simplement ses explications : « J’ai continué un moment quand j’avais des matchs pas trop loin. Mais c’est devenu compliqué après mon accident, alors maintenant, c’est aussi souvent que je n’ai pas de dettes. Du coup c’est la première fois depuis...41, je crois. » Conclut l’ingénieur, précisant sans réellement s’en apercevoir son propos sur ses dettes tenu une heure auparavant. Ni comprendre qu’il vient peut-être de résoudre le qui pro quo initial sur la question.

Il faut dire que, très occupé à ranger leurs affaires, le dessinateur est déjà passé à autre chose. Content de voir Robin s’emparer de leur voyage et prendre l’initiative quant à leurs activités, Hawthorn hoche la tête avec bonne humeur : « Bonne idée. On pourra diner. Je t’invite. » Et au début, l’ancien joueur de quidditch ne voit-il pas le fait que la jeune femme redoute qu’ils se retrouvent seuls dans l’intimité de leur chambre d’hôtel. Nul doute que Thorn serait vexé s’il comprenait que Robin le fuit, mais au départ, c’est simplement une bonne soirée et que ce soit au restaurant ou sur le front de mer, il est simplement content de l’avoir pour lui tout seul, puisqu’il est, de toute façon, sûr du déroulé de la soirée. Après tout, quoiqu’ils se voient très souvent, c’est bien la première fois qu’ils passent plusieurs jours ensemble. Ça pourrait être l’occasion de parler, mais à se promener ainsi dans les rues de Brighton, qui pourraient douter qu’ils sont ce qu’ils ont l’air d’être ? Pas lui, en tout cas, mais peut-être Thorn s’est-il convaincu lui-même en premier lieu et qu’il refuse de voir qu’il se fourvoie.

C’est bien pour cela que, sûr de lui, il ne voit pas le mal à accorder à Robin tout ce qu’elle veut et qu’il rentre même dans le jeu, enchainant propositions - « On va boire un verre ? » - et acceptation de toutes ses requêtes - « Une glace ? Bon, d’accord, une glace » - avec bonhommie. Ce n’est que relativement tard dans la soirée, alors qu’il a prêté sa cape à Robin, un bras passé autour des hanches de la jeune femme, et qu’ils parcourent pour ce qui lui semble être la troisième fois le front de mer de Brighton, que Thorn ressent un peu de fatigue lui-même et qu’il se décide finalement à déclarer :  « On rentre ? On va finir par trouver porte close si on traine trop. » La blonde acquiesce distraitement, ce que Thorn prend pour un oui.

La petite pension est calme lorsqu’ils passent la porte, et un feu ronflant réchauffe la chambre. « C’était bien, comme soirée, non ? » Entreprenant, il la serre dans ses bras, l’embrasse avec passion : tout cela le tentait depuis un moment, et il se dit que c’est enfin l’occasion d’aller plus loin. Ses mains glissent sur les hanches de sa compagne, alors qu’il s’approprie ses formes et envisage dans un même mouvement d’aller plus loin, se disant qu’il s’aventurerait bien à découvrir ce qu’il y a derrière ce décolleté en casse cœur avec une envie à peine dissimulée.

Voilà cependant que Thorn se rend compte que Robin est raide comme la justice. S’il était honnête avec lui-même, il devrait même constater qu’elle le repousse légèrement. S’apercevant enfin qu’il y a peut-être un problème et que le manque de réaction de la blonde en est un symptôme, Avery la fait gentiment pivoter sur elle-même pour la regarder en face. Peine perdue, elle baisse les yeux, fuyant son regard. Le voilà rendu à froncer les sourcils, soucieux, et perdu. « Eh, ça ne va pas ? Tu ne dis plus rien, ça ne te ressemble pas, ça. » En refaisant le film de la soirée, il réalise que lentement mais sûrement, elle s’est mise à moins lui répondre, pour ne plus lui parler du tout, comme là, presque entièrement tétanisée. Gentiment mais sûrement, il passe un doigt sous son menton pour l’inciter à lever la tête vers lui : « Regarde-moi, dis. Qu’est-ce qu’il se passe ? Tout à l’heure, on aurait dit que tu retardais le moment de rentrer. C’est la chambre qui te pose problème ? » Voilà Thorn réduit à hasarder des hypothèses et à formuler de lui-même les réponses, comme s’il craignait celles de Robin. « On est ensemble, non ? C’est normal de partager le même lit … »

Peut-être qu’il aurait du prendre sur lui pour éclaircir la question. Se raclant la gorge, il envisage avec hésitation grandissante une autre possibilité : « Ou c’est le fait qu’on le fasse ? » Cette explication semble soudainement à l’ancien joueur de Quidditch l’explication la plus plausible, et à la voir furieusement rougir, il comprend l'étendue de sa méprise. « Oh. C’est ta première fois, c’est ça ? » Lui-même est surpris, mais c’est peut-être simplement que, encore une fois, il oublie que Robin est bien plus jeune que lui, même pour ça. Elle n’est certainement plus l’enfant que Thorn avait l’habitude de prendre pour une petite sœur, mais elle reste une jeune femme de bonne famille surprotégée par des parents en mal de reconnaissance et d’un statut social de sang purs qu’ils n’ont pas vraiment, alors qu’elle soit ignorante de la chose ne devrait pas le surprendre. Son manque  de tact lui donne envie de se gifler, mais au fond, Avery ne peut s'empêcher de ressentir un certain soulagement. En fait, c’est même plus simple à gérer ainsi. « Viens là. » Se laissant tomber sur le lit, Hawthorn attire Robin contre lui dans le même mouvement et l’installe sur ses genoux. Il s’en veut de ne pas avoir compris plus tôt, pour sûr, mais à la voir rougir ainsi il la trouve attendrissante. Au fond, c’est plus facile ainsi, aussi, parce que pour cela, il peut la rassurer, lui à qui on a renoncé à imposer le mariage et à qui, en tant qu’homme, on n’a jamais demandé de comptes. L’injustice de la situation, puisque les bonnes mœurs font peser toutes les obligations de pureté sur les femmes, seront pour une prochaine fois. Lui se voit bien servir de guide, en tant qu’ainé : c’est un rôle qui lui semble approprié, comme partenaire. « C’est normal d’appréhender. Mais je te promets que ce n’est pas si dramatique. Il parait même que des tas de gens trouvent ça plutôt bien… » Il se fend même d’un sourire malicieux, avant de l’embrasser de nouveau, tenant déjà sa victoire pour acquise. Si ce n’est que ça…

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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeLun 6 Juin - 18:25

❝ Hawthorn & Robin❞Franchir le RubiconA la base, Robin parle pour se distraire. Pendant que Hawthorn lui raconte comment il venait ici avec ses parents quand il était jeune, elle a tout le loisir de se focaliser sur autre chose. En réalité, c’est même plaisant d’entendre parler d’un temps où les choses étaient plus simples et où tout allait encore pour un mieux. Robin a toujours aimé Perséphone et Jeremy, les parents de Thorn. Parce qu’elle ne savait pas prononcer le “J”, elle a longtemps, sans le vouloir, appelé le partenaire de son père “oncle Merry” ; même lorsqu’elle a enfin réussi à prononcer son prénom correctement, le surnom est resté. En effet, Jeremy Avery était “merry” : toujours de bonne humeur, des idées plein la tête et des étoiles dans les yeux. Un trait de caractère qu’il partageait avec son fils. C’est la mort du patriarche qui a tout changé et désormais, si Thorn a toujours des idées plein la tête, on ne peut pas dire qu’il ait des étoiles dans les yeux, ni le loisir de croire en ses rêves.

Ils ne s’attardent pas sur le passé. Tous les deux savent que c’est un terrain glissant. S’ils sont d’accord pour dire que les enfants n’ont pas à être responsables de actions de leurs parents, il n’empêche qu’ils en finiraient à critiquer leurs géniteurs respectifs, une discussion qui peut très vite mal tourné.

Or, ce n’est pas du tout ce que Robin souhaite. Certes, elle est mal à l’aise à l’idée de dormir dans la même chambre que Hawthorn et face aux attentes qu’il a probablement, mais reste qu’elle apprécie l’intention. Loin de vouloir gâcher le voyage,elle est prête à profiter du moment. D’ailleurs, une fois sortie de la chambre, son sentiment de malaise disparaît et ils ne sont plus qu’un couple comme un autre qui profite d’une belle journée de fin octobre pour se balader sur les plages de Brighton. Comme on est en hors-saison, la station balnéaire n’est pas fort fréquenté. Comme eux, on y trouve des couples venus chercher un moment de détente et faire une coupure avec la capitale. L’ambiance est bonne enfant et la jeune femme se plaît à suivre son compagnon dans les rues typiques de la ville.

Curieuse, elle aimerait voir le côté moldu de la station. Néanmoins, elle connaît Hawthorn et, même s’il est loin de faire partie de sang pur extrémistes comme Villanelle, la jeune femme sait qu’il s’opposera à ce qu’ils aillent de l’autre côté de la barrière. La juriste entend ses arguments d’ici : c’est dangereux, on a pas les vêtements appropriés, il n’y a rien pour nous de ce côté-là, ils ne sont pas comme nous, imagine ce que diraient tes parents s’il t’arrivait quelque chose, je n’arriverai pas à me le pardonner, etc. Les arguments ne manquent pas, mais Robin n’arrive pas à leur donner du poids. Certes, ils sont différents, mais tant que ça. Dangereux ? Pas plus que n’importe quel sorcier. D’ailleurs, peut-être le sont-ils moins. Chaque sorcier, dès ses onze ans est armé, une arme dont il peut se servir dès ses dix-sept ans sans restriction. Certes, la baguette est comme l’âme d’un sorcier et Robin se sentirait nue et incomplète si elle n’avait pas la sienne mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas une arme potentielle pour autant. Les moldus, d’après ce que Rafa lui a dit, ne peuvent pas se munir d’une arme comme ils le veulent, ça les rend potentiellement bien moins dangereux qu’eux quand on y pense. Un argument qui ne ferait pas mouche, elle le sait. et comme on ne peut pas gagner tous les combats, elle songe qu’elle reviendra peut-être seule pour voir ça.

Ils dînent dans un petit restaurant sans prétention qui faisait de l'œil à Robin. S’y attable la population locale - toujours un bon signe - autour de copieux plat de fruit de mer ; l’occasion pour la jeune femme qui adore ça de faire ventre plein. Gourmande de nature, elle apprécie particulièrement le moment et la discussion se fait tout naturellement avec Hawthorn. Bientôt, le souvenir de son malaise à leur arrivée dans l’hôtel s’estompe et la jeune femme se morigène presque d’avoir été aussi bête. Évidemment que Hawthorn ne pensait pas mal, comment pourrait-il ?, lui qui a toujours été si prévenant. Regarde comme vous vous entendez bien songe-t-elle alors qu’ils vont boire un verre. Cette fois-ci, Robin insiste pour payer, ne serait-ce que pour le remercier pour le week-end qu’il a tenu à organiser. Le verre est suivi d’une glace qu’ils dégustent en se promenant et Robin passe vraiment un moment agréable. Néanmoins, le soleil est tombé depuis un moment et la jeune femme se rend compte qu’ils vont devoir rentrer. Sans prévenir, l’angoisse commence à monter de nouveau et petit à petit sa conversation se réduit. Quand Thorn, fatigué par leur journée, indique qu’il est peut-être temps de rentrer, elle ne peut qu'acquiescer et elle le suit jusqu’à l’hôtel dans un silence presque religieux.

Dans la chambre, le feu a rendu la pièce incroyablement chaude. La jeune femme se débarrasser de la cape que Thorn a mis sur les épaules, mais sans savoir si elle doit se changer ou non. Distraitement, mais sincèrement, elle répond :

- Oui, très bien, je suis contente d’être venue. Merci, Hawthorn.

En réalité, elle ne ment pas. L’idée du séjour était adorable de sa part et elle a réellement passé une bonne soirée, son compagnon ayant fait tout pour lui faire plaisir. Ils s’entendent bien elle et lui, mais est-elle prête à passer le pas pour autant. Elle n’a pas le temps de se pencher plus sur la question qu’il l’embrasse, s’aventurant plus qu’il ne l’a jamais fait. Surprise, paniquée, elle se raidit et tente, gentiment, de le repousser. Néanmoins, Hawthorn est un gars solide, difficile de se défaire de sa poigne, même amoureuse sans donner une certaine impression de violence. Elle ressent un intense soulagement, quand, enfin, il se rend compte que quelque chose ne va pas.

De façon surprenante, elle est incapable de parler. Incroyablement gêné et tracassé à l’idée de blesser Hawthorn, Robin n’arrive pas à exprimer les causes de son mal être. Pire : elle se sent ingrate de se refuser ainsi alors que le jeune homme fait tout pour lui faire plaisir depuis des semaines, s’adaptant à elle plutôt que l’inverse. Elle rougit furieusement alors qu’il se met à parler frontalement de sexe et se laisse attirer sur ses genoux, se disant qu’il a compris qu’il ne fallait pas pousser plus loin pour ce soir. Elle tente d’ailleurs de s’expliquer, ne voulant pas le laisser dans le noir.

- Tu sais, ce n’est pas... Enfin, je n’ai jamais rien fait. Tu vas trouver ça ridicule, mais je n’ai jamais vu l’urgence.

Elle est encore jeune après tout et même si nombre de ses condisciples ont déjà passé le pas, dans son milieu et celui de Hawthorn, on attend le mariage. Néanmoins, elle n’ose pas le dire tout haut de peur qu’il la trouve ridicule. Elle sait que l’ancien joueur n’est pas un novice dans le domaine, il a légitimement des attentes, mais elle n’est pas sûre de pouvoir y répondre.

- Je suis sûre que c’est très bien, mais …,
elle doit se donner du courage pour dire les choses frontalement comme elle le fait. Je ne sais pas si je me sens prête. J’ai peur et je ne suis pas certaine que maintenant soit le moment. Je veux dire, et si ça n’allait pas ?

Elle panique et son argumentaire est un peu minable, bien loin des plaidoyers qu’elle est capable de faire. Elle plonge son regard dans celui de Thorn et caresse sa joue avec une certaine tendresse.

- Ne m’en veux pas, je panique c’est tout. C’est neuf pour moi tu sais.


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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeMar 7 Juin - 23:53



Franchir le Rubicon
Robin & Hawthorn
La bonne nouvelle, c’est que Robin ne le contredit pas lorsque Hawthorn signale qu’ils sont ensemble. C’est tout de même rassurant, se dit l’ancien joueur de Quidditch, soulagé qu’elle partage la même vision que lui et sans envisager un seul instant que la jeune femme puisse être simplement trop terrifiée pour répondre. Les choses vont dans son sens, après tout. Ce n’est qu’un contre-temps. Il n’a qu’à être patient et gentil, et tout ira tout seul. Le pire est sans doute que Avery pense vraiment l’être et qu’il a sincèrement de l’empathie pour Robin. A tout prendre d’ailleurs, il préfère qu’elle parle, ce qui lui ressemble plus, elle qui est si bavarde et si sincère, si lisible et facile à comprendre. Ça l’inquiète moins que le silence, qui laisse au dessinateur tout le loisir de s’inquiéter que la blonde ne l’aime pas, ou plus et que de vieux démons mal maitrisés ressurgissent. Heureusement (pour lui) son intuition est la bonne. Ça simplifie les choses. C’est une peur que Thorn peut comprendre, raisonner, rassurer. Dire que ce rôle lui déplait serait mentir. Il y a quelque chose de flatteur à être le guide et celui qui apaise les craintes de sa compagne. Mais aussi et de manière moins noble, quelque chose de terriblement tentant à l’idée d’être le premier, son premier, et de la posséder.

Si bien que quoiqu’il fasse de son mieux pour écouter Robin et chasser ses doutes, ce n’est pas dans un but totalement gratuit. Tout s’en trouve faussé, comme si Hawthorn, tout à son projet et son imagination, perdait prise avec le réel, bien que son ton soit parfaitement sincère : « Pourquoi je trouverais ça ridicule ? On est tous passés par là et on a tous une première fois différente. » Volontairement ou non, le mangemort oublie de poser les questions qui fâchent. Qu’est-ce que tu attendais, pour qu’il n’y ait pas d’urgence ? Le bon ? Ça impliquerait de se demander si c’est lui, le bon, et si Robin le considère comme tel. Une interrogation douloureuse, et bien plus difficile à résoudre que le reste. Il est facile de se tromper en croyant comprendre que la blonde parlait d’attendre le mariage. Plus simple. Moins douloureux et angoissant, aussi. Thorn complète donc fermement, serrant de sa main libre celle de Robin, l’autre restant passée autour de son épaule : « Quelle qu’elle soit, ça ne fait pas de toi quelqu’un de prude ou de dévergondée et ça ne veut pas dire que tu ne te marierais jamais parce que tu serais perdue comme femme. Ce qui compte, c’est la fidélité. Pour le reste, ma foi…ce n’est pas très juste que ce qu’on tolère pour les hommes on ne l’accepte pas pour les hommes, tradition ou pas. » Et si les hommes peuvent se permettre de telles choses, c’est bien qu’il y a des femmes prêtes à s’offrir à eux. Le monde ne cesse pas de tourner pour autant, tout le monde l’accepte et personne ne dit rien. Un peu moins d’hypocrisie ne ferait pas de mal, donc. Un peu moins de jugement aussi.

Si ça n’était que ça, ce serait bien simple – celui qui se permettrait de juger Robin prendrait sa main dans la figure, ou un sort. Mais évidemment, ce n’est pas tout. Hawthorn hoche la tête gentiment, s’apprêtant à développer qu’ils iront doucement, qu’il ne sera une brute, devinant une appréhension à l’idée d’avoir mal. Avery ne peut pas vraiment lui en vouloir. Combien de récits et de rumeurs de nuits de noces sans égards pour une mariée inexpérimentée a-t-il pu entendre aux diners sang purs, alors même qu’il n’est qu’un paria parmi ses cousins. Des tas. Vues les fréquentations de Setor, il se doute que Robin a entendu les mêmes. Les femmes se parlent entre elles, le dessinateur le sait. Difficile de nier, d’ailleurs. Dans ce monde si clos tourné vers le plaisir des hommes, l’enfantement d’un héritier est la priorité, si bien que l’on n’a que peu d’égards pour les attentes des femmes. Or ici Thorn ne veut certainement pas d’un héritier – quoiqu’il ne serait pas contre un mariage – et il est tout disposé à se préoccupé des attentes de Robin, dans la mesure où elles ne contredisent pas ses attentes à lui.

Voilà qu’il s’apprête donc à la rassurer avec le plus de douceur possible : « D’accord. Tu… » Pourtant le mangemort s’interrompt bien vite, presque surpris, assez attendrit aussi : « Que ça n’aille pas ? Pourquoi ça n’irait pas ? Pourquoi ça se passerait mal ? Est-ce que tu as peur que je te juge et que j’aille raconter sur tous les toits que tu es une mauvaise amante ? Je ne ferai jamais ça, voyons. Ce n’est pas un concours, de toute façon. » Il l’embrasse sur la tempe et lui adresse un sourire encourageant. La voilà qui angoisse de ne pas le satisfaire lui. C’est adorable et attendrissant. Comment pourrait-elle ne pas la satisfaire ? Il la veut tellement, réalise Thorn, que c’en est presque douloureux de continuer à discuter ainsi, alors comment pourrait-elle ne pas être à la hauteur ? Il ne se pose pas cette question là. Evidemment qu’elle le sera. Il complète donc sans même voir le mal, se pensant simplement encourageant :  « Je comprends que tu ne sentes pas prête et que ça te fasse peur. Mais j’ai l’impression que tu es en train de faire une fixation là-dessus et que c’est ça qui te paralyse parce que ça t’entretient là-dedans. A ce rythme là, ça ne le sera jamais, le moment. » Un peu dans l’expectative, le mangemort pose le menton sur l’épaule de sa compagne, la regardant d’un air interrogateur, patientant jusqu’à ce qu’elle se décide. C’est là toute la difficulté. Il veut bien faire, oui, mais le mot clef est « faire » et non « bien ».

D’ailleurs, il n’a pas de raison de douter. C’est en bonne voie, juge Thorn lorsque Robin lui caresse la joue, le prenant comme une invitation à pousser plus loin son avantage et comme le qu’elle est prête à dépasser ce qu’elle-même présente comme un moment de panique passager. Il suffit que la blonde caresse sa joue avec affection pour achever de convaincre Avery : « Je sais. Ce n’est pas grave. Et je ne t’en veux pas, ne t’inquiète pas. » Le mangemort en profite pour l’embrasser de nouveau. « Il faut juste que tu te détendes. Je te promets que ça se passera bien. »

Ce n’est qu’un baiser volé, mais bientôt il s’attarde, prolongement le contact de ses lèvres sur les siennes. Merlin qu’il a envie d’elle, comme tout ceci lui semble tentant…alors que ses mains s’égarent, il l’embrasse dans le creux du cou, s’imprégnant d’elle, aspirant son parfum alors qu’il susurre à l’oreille de la blonde : « Tu sais que je t’aime, pas vrai ? Jamais je ne pourrai vouloir quelque chose qui te ferait du mal. Je ferai attention à toi. Comme à la prunelle de mes yeux. » Ses lèvres glissent. Une des ses mains s’aventure sous la robe de la jeune femme, écartant le tissu, alors que l’autre s’emploie à défaire son décolleté : « Laisse moi te montrer. Ce sera nous, juste toi et moi…tu verras. Je sais que tu aimeras ça. » Robin ne le repousse pas, constate-t-il avec satisfaction et un brin d’émerveillement. Voilà deux jolis petits seins qui apparaissent alors que la robe de la blonde s’ouvre, qui renforcent son désir, impossible à dissimuler maintenant, alors qu’il s’aventure de plus en plus audacieusement sous ses jupes, dégrafant ses vêtements au passage : « Regarde comme on est bien, avec ce feu… on ne serait pas mieux, au lit ? » Lentement mais sûrement, sa main remonte le long des cuisses de la jeune femme, qu’il se sent se cambrer. Raideur ou signe d’un désir qui se manifeste enfin ? Il ne se rend pas vraiment compte, le visage enfoui dans son cou, embrassant sa poitrine, s’appropriant celle-ci en la prenant en coupe dans ses mains pour en apprécier la rondeur. Et Thorn de grogner dans un accès de désir un peu fiévreux : « Je vais te retirer tout ça…je veux te voir mieux. » Nue. Et à lui. Et de répéter encore : « Laisse moi te montrer. » Laisse-moi faire, a envie d’ajouter Thorn, ce qui deviendrait vite autre chose. Laisse-toi faire, par exemple.

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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeMar 14 Juin - 0:02

❝ Hawthorn & Robin❞Franchir le RubiconSoudain, toutes ses sensations semblent décuplées. Ses mains qui s’aventurent où il ne faudrait pas, ses baisers sont presque impérieux. La sensation est étrange, voire désagréable. Perplexe, Robin ne comprend pas son propre corps ; de mémoire, jamais elle n’a réagi comme ça. C’est comme si tout le plaisir disparaissait laissant place à une sensation d’inconfort ; un peu comme un vêtement mal ajusté qui vous gêne sans que vous puissiez l’ajuster comme il faut. Instinctivement, elle se raidit. Muette, elle se surprend à ne pas savoir prononcer le moindre mot, espérant qu’il finira par se rendre compte que quelque chose ne va pas.

Merlin et les fondateurs soient loués, il finit en effet par se rendre compte qu’elle n’est pas dans son état normal. Pendant un bref instant, elle se croit sortie d'affaires. Après tout, c’est Hawthorn, il ne ferait jamais quelque chose qui lui déplaît, pas intentionnellement en tout cas. D’ailleurs tout dans son attitude lui donne à penser qu’il la comprend. Alors qu’il lui répond avec douceur et compassion, elle ressent un soulagement intense. Soudainement, la voilà presque retombée en enfance. Elle n’y pense pas - et heureusement - mais la situation est un peu trop similaire pour être saine. Combien de fois, enfant, n’a-t-elle pas été cherché du réconfort dans les bras d’Hawthorn, cherchant à la fois sa protection et son approbation. Si elle ne cherche plus sa protection, elle cherche au moins son approbation.

Difficile d’être dans une relation quand on est aussi peu sûre de ses propres sentiments et en prise avec le doute. Plus dur encore de passer le pas et de se dévoiler à l’autre alors qu’on n’est pas certain de prendre la bonne décision. Bien sûr, on la trouvera vieux jeux, mais pour elle ce n’est pas rien. Robin ne s’était pas nécessairement figurée attendre le mariage, mais elle voulait que ça soit le bon. Or, en particulier après sa discussion avec Rudolf, elle est loin d’être sûre que Hawthorn est le bon. Impossible de lui dire, mais elle peut au moins lui faire part de ses doutes.

Robin n’a pas envie d’être malhonnête, elle n’aime pas ça. Elle a encore moins envie de faire du mal à son compagnon. Elle voit bien qu’il l’aime et finalement, c’est un crève-cœur de ne pas pouvoir lui rendre cet amour de façon inconditionnelle. Souvent, elle arrive à oublier, à mettre de côté, presque à se persuader qu’il lui faut du temps et que ça viendra. Néanmoins, dans une situation comme celle-ci, difficile de prétendre que quelque chose ne va pas. Désireuse, à la fois pour elle comme pour lui, de ne pas le vexer ou le blesser, elle tente d’expliquer les choses.

- Ce n’est pas que j’ai peur d’être ridicule, tente-t-elle d’expliquer

Non, ce n’est pas vraiment ça. Mais il ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Se sentant coupable, elle murmure un :

- Oui, tu as raison, c’est important la fidélité.


Rouge, elle repense à sa discussion avec Rudolf et s’en veut. Non, elle ne mérite définitivement pas Hawthorn. Heureusement pour elle, sa rougeur passe pour de la gêne et l’ingénieur est déjà tout prêt à l’excuser même si la conversation prend un tour un peu étrange. C’est un peu comme s’il voulait la persuadée qu’elle se fait des idées. Non, elle doit mal comprendre, se dit-elle. Ce n’est probablement pas ce qu’il voulait dire. La suite de la conversation lui prouve le contraire.

- Si je ne suis pas prête, ça ne peut pas aller, tente-t-elle de lui expliquer.

Evidemment, elle appréhende. Comme toutes les sorcières, elle a entendu parler de la douleur, des premières fois ratées, des hommes qui ne pensent qu’à leur propre plaisir. Pourtant, son angoisse ne vient pas que de là ; Robin a encore assez fois en l’humanité pour penser que tous les hommes ne sont pas pareil. Non, elle a simplement peur de gâcher une expérience qui devrait être quelque chose de beau, de devoir se forcer. Un peu surprise par son argumentaire, elle est presque vexée et commente :

- Je n’en fais pas une fixation, Thorn. C’est la première fois qu’on en parle, ce n’est pas comme si le sujet était venu sur le tapis avant.

Heureusement, il n’en dit pas beaucoup plus et ne tente rien. La jeune femme se décrispe et dans un mouvement d’affection, elle lui caresse la joue avec un sourire doux, pensant que la discussion va s’arrêter là. Après tout, ils peuvent bien simplement dormir ensemble, apprendre à s’habituer l’un à l’autre et les choses se feront progressivement quand elle sera à l’aise. C’est comme ça que la jeune femme comprend les choses.

Alors au début, quand il l’embrasse, elle ne comprend pas tout de suite qu’elle est tombée dans un espèce de traquenard. Quand il lui dit que tout se passera bien, elle comprend “plus tard” quand lui entend “ tout de suite”. Au début, ce n’est pas désagréable, elle ressent un certain désir, mais rien qui n’aille plus loin que des baisers et une main gentiment baladeuse. Sa déclaration l’émeut et si elle ne sait pas y répondre avec la même sincérité, elle est tout de même extrêmement touchée. Dans un coin de sa tête, elle se dit - à tort - que son frère ne manquerait pas d’approuver.

Assise sur lui, elle sent son membre se raidir, ce qui provoque une nouvelle montée de panique chez elle. Il n’a rien compris, se dit-elle ou en tout cas il a tout compris de travers, se persuade-t-elle. Convaincue comme elle l’est qu’il ne peut pas lui vouloir de mal ou faire passer ses désirs avant les siens ; elle n’imagine pas qu’il a surtout entendu ce qu’il voulait bien entendre. Elle se fige de stupeur quand il commence à la déshabiller. Personne ne l’a jamais touchée comme ça et elle ne sait pas très bien ce qu’elle ressent. Robin est à la fois gênée - personne ne l’a jamais vue nue - mais un peu intriguée.

A-t-il raison, se demande-t-elle ? Ce n’est peut-être que l’appréhension. Peut-être en a-t-elle envie sans se l’avouer, persuadée comme elle l’est que ce n’est pas le moment. Alors qu’elle pousse un hoquet de surprise et que les mains de son compagnon remontent le haut de sa cuisse, flirtant avec la couture de ses sous-vêtements, elle se cambre et essaie d’interrompre le flot de baiser pour arrêter l’ingénieur.

- Hawthorn, gémit-elle en se tortillant.

Sa main rencontre la sienne pour l’empêcher d’aller plus haut, mais il ne comprend pas et prend ça comme une invitation à aller plus loin. Plus fort qu’elle, il la soulève sans effort pour la déposer sur le lit. Bientôt, il continue de l’embrasser et c’est tout le poids de son corps qui est sur elle. Aux baisers, elle répond, mais ses mains ne s’aventurent pas plus loin. Il n’en faut pas beaucoup à Hawthorn pour ôter son dessus et continuer ce qu’il avait commencé. Cette fois-ci, quand ses mains s’aventurent entre ses cuisses, il glisse ses doigts sous sa lingerie, la caressant d’abord doucement tandis que sa bouche titille son téton. Des caresses, on passe à autre chose et bientôt, se sont ses doigts qui sont en elle. Son corps se cambre et elle commence à réagir à la stimulation que l’ingénieur fait de ses parties intimes. Il y a des sensations nouvelles et elles ne sont pas toutes déplaisantes, mais tout va trop vite et Robin n’est pas sûre de le vouloir. Elle n’a pas le temps d’y penser. En homme qui a l’habitude, Hawthorn sait ce qui fait plaisir aux femmes et s’évertue à faire ce qu’il faut pour la faire réagir, la guidant pour lui indiquer ce qu’il veut lui.

Tard dans la nuit, alors que Hawthorn est endormi à côté d’elle, Robin ne réussit pas à dormir. Discrètement, veillant à ne pas le réveiller, elle se glisse hors du lit. Sur la pointe des pieds, elle se dirige vers la salle de bain dont elle referme la porte doucement. Elle lance un sort de silence sur la pièce et fait couler l’eau de la douche. Elle rentre dans la baignoire, songeant au déroulé de la soirée. Distraitement, elle prend le savon, elle en verse trop dans ses mains, mais n’y prête pas attention. Méthodiquement, un peu trop, elle commence à se laver, particulièrement attentive au moindre recoin ; comme si elle ne voulait pas laisser de trace de l'événement. De la douleur, elle en a peu ressenti, mais paradoxalement elle n’a également eu que très peu de plaisir aussi.

Était-ce entièrement désagréable ? Non, elle doit reconnaître qu’il y a eu des moments plaisants et que la seconde fois c’est mieux passé la première. Néanmoins, elle n’a pas ressenti tout ce qu’on lui avait promis. Elle n’a pas eu cette impression de communion avec son compagnon, pas plus que le plaisir intense qu’on lui avait promis. A la place, elle ressent comme une espèce de vide et de lassitude et quand elle sort de la douche, Robin ne sait pas vraiment si elle a encore le visage mouillé à cause de la douche ou des larmes.


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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeJeu 23 Juin - 23:12



Franchir le Rubicon
Robin & Hawthorn
S’il entendait Robin se relever, Hawthorn ouvrirait-il finalement les yeux ? Se poserait-il enfin les bonnes questions ? Sans doute. Il serait même mortifié de la différence de perception des événements, qu’ils ont pu avoir, chacun de leur côté, mortifié de lui avoir forcé la main alors qu’il l’aime et qu’il ne veut pas lui faire de mal. Mais il ne se rend compte de rien. Pire, l’ingénieur est même à présent persuadé que Robin voulait ce moment autant que lui. Après tout, elle ne l’a pas repoussé. Il lui semble même que ça lui a plutôt plu. De toute façon, Avery ne se pose pas vraiment toutes ces questions. Il s’est endormi, et ravi de ne plus ressentir cette frustration qu’il avait à chaque fois qu’ils étaient trop proches : elle est définitivement à lui, maintenant. De toute façon, c’est normal, comme il le lui a dit, puisqu’ils sont ensemble, de passer le cap et de coucher ensemble. Ce n’est pas malveillant, dans son esprit. Simplement, il n’échappe pas à la règle et à cette mentalité si commune chez les hommes de son époque – et qui perdurera après eux tant les esprits et les mœurs évoluent lentement dès qu’il s’agit des femmes - et qui veut que le sexe soit un dû au sein du couple…

Réveillé tôt, un peu par réflexe dû au travail et à son absence d’habitude quant au fait de prendre des vacances, Hawthorn constate que Robin dort encore à poings fermés, ce qui lui tire un sourire attendri. Pour lui, impossible de fermer les yeux de son côté. Passant un caleçon, le dessinateur se lève, tentant de faire le moins de bruit possible. Le soleil passe à travers les persiennes de la chambre, qui donne sur la mer à travers une petite terrasse. Ouvrant les volets, Avery s’y accoude pour fumer sa première cigarette de la journée, appréciant le bruit des vagues venant se fracasser sur la côte et le soleil d’automne qui réchauffe la pièce. Achevant de se réveiller, il ne pense à rien de particulier, jusqu’au moment où il entend finalement Robin bouger, ce qui lui fait tourner la tête vers elle. « Salut. Je t’ai pas réveillée ? Rendors-toi, si tu veux, je trouverais bien à m’occuper. Je comptais dessiner un peu. »

Le mangemort éteint sa cigarette, avant de regagner le lit pour se rallonger à côté de la blonde, déposant un baiser sur ses lèvres en guise de salut matinal. « J’ai ouvert, ça ne te dérange pas ? Il fait beau. » Ce serait tout aussi agréable de trainer au lit avec elle, à regarder la mer, à tout prendre, alors Thorn s’installe plus confortablement, enlaçant Robin et l’incitant à se blottir contre lui. « Tu veux un petit déjeuner ? Je peux faire monter un plateau. Ou tout à l’heure ? On peut trainer un peu.  » Ils ont le temps. Ce serait dommage de ne pas profiter de la matinée, alors que ça ne lui est pas arrivé depuis des lustres. Distraitement, ses mains se perdent en caresses et cajoleries tendres alors qu’il la contemple à la lumière du jour, ravi du spectacle de ses formes si charmantes qu’il devine sous la robe de nuit qu’elle a revêtu. Il y a quelque chose de tentant dans celle-ci, qui laisse imaginer plus qu’elle ne dévoile, lui donnant envie de déshabiller Robin de nouveau, et il ne faut pas longtemps pour que sa virilité commence à s’émouvoir sous l’effet de cette proximité et de ces pensées, ce qu’ils remarquent à peu près en même temps et que Thorn ne cherche pas vraiment à cacher de toute façon. « Bon, si tu doutais encore du fait que je te trouvais adorable… » S’amuse-t-il même, très à l’aise. Au moins on ne pourra pas lui reprocher de manquer d’auto-dérision. Sans trop pousser, il joue un peu avec les bretelles de sa robe, avant de l’embrasser un peu plus passionnément.

Robin ne le repousse pas, mais Hawthorn croit saisir un murmure alors qu’elle se blottit un peu plus contre lui, comme si elle avait du mal à le regarder. « Comment ? » Il croit comprendre un mot, articulé timidement, à peine audible. Evidemment, c’est normal, les premières fois sont douloureuses, le corps s’adapte. Ça passera, et il aura et a l’occasion de lui faire oublier. Plus attentif que dans la nuit, le dessinateur hoche la tête et répète gentiment : « D’accord. Doucement. Je peux faire ça. » Patient, il continue ses cajoleries en la consultant de temps en temps sur ce qui lui plait ou non : « Tu es bien ? » S’inquiète même le mangemort, dominant à présent la blonde, à moitié nue. Dommage de ne pas s’en être souvenu plus tôt. Mais pour le moment, tout ce que voit Thorn, c’est que lorsque ses mains s’aventurent entre ses cuisses, celles-ci s’ouvrent un peu plus et qu’elle se cambre avec un petit gémissement, toute humide, ce qui ne manque pas de renforcer sa propre envie : « Oh, c’est qu’on serait tentée aussi, dites moi… » Commente-il avec gourmandise. Elle semble un peu plus à l’aise ce matin, remarque-t-il in petto entre deux coups de reins. Sans doute l’ingénieur mène-t-il encore la danse, mais ça viendra, et puis surtout, se dit Hawthorn, il y des signes qui ne trompent pas. La blonde n’est peut-être pas très expansive, mais ces petits soupirs d’aise – ce qu’il interprète comme tel – ne laissent guère de place au doute.

Finalement, ce n’est que bien plus tard qu’ils prennent le petit déjeuner. Derrière son café, Avery se sent d’excellente humeur, jetant des petits coups d’œil à Robin par-dessus son café, souriant. Elle est jolie aussi lorsqu’elle n’est couverte que par cette couverture en train de prendre son déjeuner, un peu décoiffée. Captant son regard interrogateur, il caresse tendrement sa joue : « Rien, je me disais juste qu’il faudrait qu’on remette ça à l’occasion. » Hawthorn parle du week-end dans son ensemble – le sexe, ça lui parait acquis, plutôt à tort qu’à raison – car déjà, il va falloir replonger dans la morosité et la grisaille londonienne. Inutile de dire que Avery n’en a pas la moindre envie : lui serait bien resté dans ce qu’il perçoit comme une jolie parenthèse côtière si ses finances le lui permettaient, et il est loin de se douter que ça n’est définitivement pas prêt de se reproduire.

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Message#Sujet: Re: Franchir le Rubicon + Robin   Franchir le Rubicon + Robin Icon_minitimeDim 3 Juil - 15:18

❝ Hawthorn & Robin❞Franchir le RubiconLa nuit passe, trop courte et trop longue à la fois. La jeune n’a pas bien dormi, perturbée et troublée par ce qui s’est passé, elle n’a cessé de ressasser l’évènement dans sa tête, ne parvenant pas à déterminer ce qu’elle en a pensé. Tout était tellement étrange, tellement intime. Trop peut-être ? Ce n’était pas ce qu’elle s’imaginait et maintenant qu’elle sent le sommeil se soustraire à elle, Robin se dit qu’elle ne se sent pas différente. Pour elle, pas de grande révélation, pas de feu d’artifice, simplement de la fatigue et de la perplexité. Est-ce normal ? Est-ce que toutes les femmes éprouvent ça ? Soudainement, elle voudrait avoir sa sœur près d’elle pour pouvoir lui en parler, se confier et avoir une source d’information fiable. Nul doute qu’en l’absence d’Amy, ce n’est pas vers Hawthorn qu’elle peut se tourner. S’ils ont toujours pu parler de tout, voilà un sujet qu’elle ne peut se permettre d’aborder avec l’ingénieur.

Ça le blesserait, songe-t-elle aussi soucieuse de son bien être que du sien. Après tout, il a sûrement fait de son mieux pour se rendre agréable et peut-être est-ce de sa faute si elle n’en a retiré que peu de plaisir. Toute l’opération lui a semblé longue, probablement parce qu’elle est inexpérimentée et qu’elle ne savait que faire. Si d’autres femmes y prennent du plaisir, il n’y a pas de raison que ça ne soit pas son cas. C’est pleine de ses inquiétudes qu’elle émerge dans le lit déjà vide.

Pendant un instant, elle ressent presque un soulagement. Inexplicablement, Robin ressent l’envie d’être seule et de faire le tri de ses émotions et de ses pensées. La voix de Thorn fait apparaître une pointe de remord chez la jeune femme et elle se reproche son égoïsme. D’un sourire, elle l’informe qu’elle va traîner un peu au lit, le temps de se réveiller. Un plan qui finit par se retourner contre elle puisqu’il la rejoint dans le lit.

- Hmm, rien pour le moment, je suis encore un peu fatiguée, répond-elle à sa proposition de petit-déjeuner.

Blottie contre lui, Robbie se dit qu’elle dormirait bien encore un peu. Comme Hawthorn, elle a eu de longue semaine et les évènements de la nuit dernière n’ont pas été de tout repos pour elle. Cherchant à éviter la culpabilité qu’elle ressent parce qu’elle cherche à fuir le contact de son compagnon, le sommeil lui semble l’échappatoire le plus honnête.

- Ne me laisse pas te distraire, qu’est-ce que tu dessinais ?, demande-t-elle dans l’espoir qu’il soit pris par l’inspiration et continue ce qu’il faisait.

En réalité, c’est comme ça qu’elle l’apprécie le plus, il lui rappelle le Hawthorn de son enfance. Celui avec qui elle aimait passer du temps. C’est un aspect de sa personnalité qui la séduit plus que celle qu’elle aperçoit parfois lorsqu’il est contrarié. Dans ces moments-là, Robin a parfois l’impression d'apercevoir un homme jamais satisfait qui refuse d’endosser ses responsabilités et se complaît parfois comme victime. Une illusion, se dit-elle. Aveuglée par l’affection qu’elle lui porte, la jeune femme refuse d’admettre qu’elle pourrait avoir raison. Elle excuse son attitude, puisque, comme tout le monde, il a bien le droit d’avoir des jours où il est plus tendu et moins patient.

De la patience, il semble en avoir un peu plus ce matin que la veille. Pourtant, Robin sent bien qu’il en faudrait peu pour qu’il tente sa chance. Les signes ne tardent pas à se faire sentir et elle ne peut que murmurer d’une voix timide qu’elle a encore mal de la veille pour l’inciter à laisser les choses là où elles sont. A force de caresses et de cajoleries, il finit par la convaincre. Après tout, les premières fois ne sont jamais très agréables pour les femmes, tout le monde s’accorde à le dire. Plus attentif que la veille, il essaie de la mettre à l’aise et lorsqu’il la pénètre enfin, elle ressent moins de douleur que la première fois. Un peu plus de plaisir aussi ou du moins en a-t-elle l’impression. En réalité, elle est frustrée puisqu’elle ressent par moment, cette impression éphémère qu’il déclenche quelque chose en elle. Ça ne dure qu’un bref instant, comme un avant goût de ce qui pourrait arriver mais qui n’aboutit jamais. L’ensemble de l’exercice, s’il est moins désagréable que la nuit précédente, la laisse donc frustrée et elle profite de l’excuse que lui donne le liquide chaud et visqueux qui coule entre ses cuisses pour se lever du lit et aller dans la salle de bain. Sur les draps, quelques traces de sang qui datent probablement de la veille, honteuse, elle s’enroule dedans, picorant dans les plats qu’on a amené en son absence. De son côté, Hawthorn semble songeur mais ne tarde pas à répondre à sa question silencieuse. De son côté, elle ne peut pas en dire autant, mais soucieuse de ne pas le vexer, se force à répondre :

- C’est un bel endroit, je suis contente de l’avoir vu.

Pour ce qui est du reste, elle réserve son jugement, mais il semble que son avis ne soit pas destiné à changer de sitôt.
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