❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieParfois, Rose se demande pourquoi est-ce qu’elle s'obstine à travailler alors que tant de ses consœurs se contentent de se donner un air affairé en assistant à divers dîners et galas de charité. En réalité, elle est certaine que sa famille accueillerait avec plaisir sa retraite anticipé pour reprendre une occupation plus respectable pour une femme de son rang. De toute façon, sa tante comme son oncle ne désespère pas, elle sera bientôt mariée et tout comme Reha, on attend d’elle qu’elle délaisse son travail. On chuchote que Rose entendra plus facilement raison que sa cousine. Après tout, elle est loin d’avoir le caractère de la plus jeune des Shafiq. C’est mal connaître la jeune femme. Se plier aux conventions ? Oui, bien entendu. Il ne lui viendrait pas à l’idée de faire autrement, mais elle joue toujours avec, restant dans la lignée de ce qui est acceptable.
Travailler lui donne une indépendance et un but que les autres femmes sang pur n’ont pas. Cela lui permet aussi de continuer sans cesse à apprendre et à se cultiver. Curieuse, Rose aime élargir ses domaines de compétences et son travail lui permet de le faire à sa guise. Ce n’est pour autant que tout va pour un mieux et comme pour beaucoup, il lui arrive de vivre des journées de travail pénible.
On ne peut pas nier que, depuis un moment, celles-ci s'enchaînent. Quand les détraqueurs ont fui Askaban, les choses se sont tendues au Ministère. L’ambiance aux Mystères s’en fait ressentir et Rose est lasse des tensions qui se sont formées avec certains de ses collègues. Ajoutons à ça une situation familiale tendue entre les humeurs de Tibérius et le départ de Thaddeus du Manoir et vous avez des semaines épuisantes.
Heureusement pour elle, Thaddeus est facile à vivre. Les deux cousins se sont toujours bien entendus et ils vivent dans une certaine harmonie. Il faut dire que ce dernier n’est pas toujours chez elle. Partageant son temps entre son appartement et celui d’Archibald, Rose ne le voit pas tant que ça. Elle-même passe la journée au Ministère. Il n’est pas rare qu’elle soit au manoir en soirée, ne revenant chez elle que pour sauver les apparences. Néanmoins, après des journées comme celle-ci, il est agréable de retrouver un ami avec qui on peut passer un moment agréable. C’est exactement la soirée qu’elle imagine alors qu’elle sort du feu et croise Thaddeus dans le salon.
- Ah Thaddeus, je suis contente de te voir. Tu es occupé ce soir ? Tu passes chez Archibald ou tu restes ici ?
Elle ôte sa cape qu’elle dépose sur un divan, son elfe ne tarde pas à arriver pour aider sa maîtresse à se débarrasser de ses affaires et en le voyant, Rose propose :
- Qu’est-ce que tu dirais qu’on se fasse un bon dîner et un verre de vin ? Je t’avoue que j’ai passé une semaine affreuse et je serais vraiment d’entendre parler d’autres choses que du Ministère. Laisse-moi le temps de me changer et je te rejoins.
Il ne lui faut pas longtemps pour ôter sa tenue et passer une robe plus détendue pour l’intérieur. Elle rejoint son cousin dans le salon où son elfe a déjà pris la peine d’apporter du vin et deux verres pour eux. Elle s'empare de la carafe et se verse un verre :
- Je te sers aussi ?
Une fois le vin en main, elle peut s’asseoir avec délice dans un des fauteuils du salon et un sourire éclaire son visage.
- Ça fait un moment qu’on a pas eu l’occasion de passer du temps ensemble. Comment se passe ta recherche d’appartements ? Tu as trouvé quelque chose qui te tente ? Pas que je te mette dehors, rassure toi ! Tu es le bienvenu aussi longtemps que tu veux.
Elle boit une gorgée de vin et pose son verre, s’autorisant puisqu’ils sont en famille, à s’enfoncer dans le divan.
- Tu es bien silencieux. Tu avais peut-être d'autres plans pour ce soir ? Ne te retiens pas pour moi. On peut passer une soirée ensemble à un autre moment. :copyright: 2981 12289 0
Thaddeus Yaxley
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Cinq semaines, déjà. Qui eût dit que l’exil de Thaddeus pût être si long ? Au début, le Manoir lui manquait cruellement, avec ses recoins familiers, son parc, la présence de toute la famille… Mais peu à peu, il s’est habitué à cette forme d’indépendance, et ses visites dans la vieille demeure familiale ne lui laissent plus, désormais, la même amertume. Bien entendu, Circé continue de lui demander quand il compte revenir, en le faisant culpabiliser, au passage, pour sa désertion ; cependant, elle l’écoute attentivement parler de ses visites d’appartements, de ses projets, et d’Archie. Apparemment, elle est heureuse de voir son grand garçon enfin lancé dans la vie, pas uniquement occupé de parchemins et d’épopées littéraires.
Ce jour-là, Thaddeus a justement passé l’après-midi à Yaxley House, à tenir compagnie à une Circé tristounette. L’automne, l’absence de quatre de ses rejetons - lui, Gaïa désormais installée avec Riyadh, Octavia et Pulchra à Poudlard - et sa mélancolie coutumière. Rien de vraiment grave, mais pour son cadet, cela justifie une après-midi de congé pour essayer de lui changer les idées, d’autant que Tibérius est en conférence en Irlande, Darius au Ministère, et que Marciana, elle aussi, a dû s’absenter. Thaddeus, dernier rempart contre la solitude maternelle, voilà qui ferait un beau titre de roman.
C’est un moment difficile pour lui ; Tibérius lui a annoncé que Rose avait accepté sa demande en mariage, mais il est le seul de la famille à être au courant et il doit constamment se surveiller pour ne pas vendre la mèche. Pas évident, dans ces conditions, de faire la conversation normalement. Heureusement, Circé est toujours un peu évaporée et elle ne semble pas remarquer ses hésitations. Elle est trop occupée à le questionner sur les appartements et maisons qu’il a visités - combien de chambres, la question revient à chaque fois, comme si elle espérait qu’Archie et lui allaient soudain défier les lois de la nature et fonder une famille…
Vers cinq heures, Circé commence à accuser une certaine fatigue, et Thaddeus juge préférable de prendre congé, en recommandant à l’elfe de ne pas tarder à servir le dîner. Comme toutes les personnes fragiles, la matriarche Yaxley peut vite tomber en faiblesse ; le petit serviteur, habitué à ses mauvais moments, assure qu’il va dresser la table séance tenante et garder un œil sur sa maîtresse, et Thaddeus peut repartir rassuré.
Chez Rose, il n’y a personne. Rien d’anormal, puisque sa cousine travaille et a des horaires irréguliers. Le juge s’installe donc dans le salon, devant le feu, un livre en main, mais l’esprit plus occupé par des pensées hétéroclites que par sa lecture. À côté de lui, le thé apporté presque automatiquement par l’elfe refroidit sans que Thaddeus se rende même compte de sa présence. Ses rêveries vont du mariage de son frère à la petite maison qu’il a visitée la veille, à l’état de santé de sa mère, aux premières notes de Pulchra à Poudlard… Toutes ses pensées s’entremêlent, sans qu’il se fixe sur aucune en particulier. L’entrée de Rose le tire de cette rêverie, un peu endormi, et il se lève par réflexe pour l’accueillir :
-Oh, bonsoir, Rose. Tu rentres bien tard, ce soir. Ta journée s’est bien passée ?
En silence, l’elfe débarrasse le thé et le remplace par une carafe de vin et deux verres finement ciselés. Thaddeus se rassoit, acceptant d’un signe de tête le verre proposé par sa cousine tandis qu’il répond :
-Archie est occupé ce soir, je le verrai demain sans doute. Ce soir, je reste là, je crois qu’une soirée calme ne peut que me faire du bien. Je suis un peu fatigué, en ce moment.
Il faut dire qu’il est à la fois soucieux et très occupé, ce qui n’est pas fait, de l’avis général, pour donner du tonus. Avec un sourire, Thaddeus poursuit :
-Eh bien, j’ai visité une petite maison hier, et je crois que je ne suis définitivement pas fait pour la vie en appartement, quoique le tien soit parfaitement accueillant. Je me demandais d’ailleurs si tu accepterais de m’accompagner pour la revoir. Parfois, un regard de femme est un véritable atout.
Il prend son verre, mais ne boit pas. Sa visite au manoir le tracasse, malgré lui, et c’est avec un sourire fatigué qu’il s’explique :
-Non, ne t’en fais pas pour moi, je n'avais pas de projets pour ce soir. Je suis simplement un peu anxieux. Je suis passé au manoir cet après-midi, et maman m’a semblé très fatiguée, alors je m’inquiète un peu. Mais bon, je suppose qu’elle ira mieux très prochainement,quand elle aura connaissance de la bonne nouvelle, conclut-il en portant un toast muet.
Rose Ashford-Selwyn
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❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieAprès avoir vécu seule aussi longtemps, on pourrait penser que Rose trouve la compagnie de Thaddeus pesante. C’est tout le contraire. En réalité, Rose apprécie ne pas être seule. Enfant, elle a grandi dans un grand domaine où même quand elle se pensait seule, elle ne l’était pas vraiment. Avec trois frères et sœurs, on ne s’ennuie jamais, sans compter les valet de pied, majordome, garçon d’écurie, servante, métayer, présent en permanence sur le domaine. On n’est définitivement jamais seul. Quel changement que le monde sorcier et l’austère tante Margaret. Chez les Yaxley, elle a vite retrouvé l’ambiance qu’elle aimait, souvent envieuse de ses cousines et de leur grande famille.
Maintenant que Thaddeus vit avec elle, elle apprécie désormais bien plus de rentrer à la maison en sachant que celle-ci ne sera pas vide. Évidemment, son cousin vit sa vie, découvrant ce que c’est d’être dans une relation. Il n’est pas tout le temps présent, mais ça ne les empêche pas de passer des après-midi et des soirées agréables ensemble. C’est exactement ce à quoi elle le pense en le voyant dans le salon alors qu’elle rentre d’une longue journée :
- Oh, tu sais comment est l’ambiance au Ministère en ce moment. Je dois bien t’avouer que je me réjouis de pouvoir faire de la recherche. Au moins, j’aurais une bonne raison d’éviter mes collègues.
Ça lui tire un petit rire léger, mais Thaddeus sait que ses collègues ne sont pas toujours les plus simples. Parmi eux, il y en a toujours pour considérer que sang pur ou non, on n’a pas la même valeur quand on est né du mauvais côté du lit. Or, si Rose est habituée à ce genre de traitement, ce n’est pour autant qu’elle l’apprécie sans compter qu’après presque 18 ans dans le monde sorcier, c’est un son qui devient vieux et démodé pour ses oreilles.
Quoiqu’il en soit, elle ne s’attarde pas trop sur le sujet. Ça ne se fait pas. Surtout pas dans leur milieu. Gracieusement, elle préfère donc parler d’autres choses et Archibald lui semble un bon point d’accroche. Elle s’installe dans le fauteuil à côté du sien et une fois son verre en main, entreprend de taquiner un peu son cousin.
- Je n’ai pas vu Archibald depuis un bon moment quand j’y pense. Je me demande si je ne devrais pas en prendre ombrage. J’ai toujours été sa favorite, vois-tu. Maintenant, il semblerait qu’il dirige son affection ailleurs. Je suppose que je n’étais qu’une femme parmi tant d’autres, s’amuse-t-elle avec un soupir faussement dramatique.
Son sourire contredit évidemment ses propos et c’est avec plaisir qu’elle accepte la proposition de Thaddeus.
- Tu penses vraiment acheter alors ? Ma foi, je t’accompagnerai avec plaisir. Je ne me prétends pas experte, mais il y a plus dans deux cerveaux qu’un seul de toute façon. Sinon, si tu ne trouves toujours pas chaussure à ton pied et que tu as envie d’un peu plus d’indépendance, je pourrais toujours te prêter ma maison. Elle est inhabitée depuis que tante Margaret est morte. Je suppose que je pourrais demander à mon elfe de faire un grand ménage. Après tout, je pourrais comprendre que tu n’ais pas envie de quitter Tib pour le retrouver à chaque fois qu’il vient chez moi.
Contre toute attente, Thaddy semble à peine l’entendre. D’ailleurs, Rose jugerait que quelque chose le tracasse. Puisqu’ils sont entre eux, elle n’hésite pas à lui faire remarquer et sa réponse lui tire un soupir un peu inquiet. Circé est depuis longtemps un sujet de préoccupation pour sa famille. Le départ de Thaddeus n’a guère arrangé les choses et la jeune femme sait à quel point sa tante est fragile. Néanmoins, quelque chose la fait tiquer dans le discours du juge et elle demande précautionneusement :
- La bonne nouvelle ? Tibérius et toi vous êtes réconciliés ?
Voilà qui lui semble étrange. Si c’était le cas, elle en aurait certainement entendu parler. Or, Tibérius ne lui a rien dit.
- J’imagine que non, j’en aurais entendu parler. Qu’est-ce que tu entends par bonne nouvelle ?
Les bonnes nouvelles sont assez rares, en ce bas monde, pour qu’on ne boude pas son plaisir et qu’on les fête dignement. Et en matière de bonne nouvelle, le mariage prochain de Tibérius avec Rose est, de l’avis de Thaddeus, à classer parmi les excellentes, les excellentissimes nouvelles. Pas seulement parce que Rose est la belle-sœur idéale à ses yeux, mais aussi, et surtout, parce que qui dit mariage dit arrivée probable d’un héritier à très brève échéance. Car le juge ne saurait oublier que s’il arrivait quelque chose à Tibérius, c’est lui-même qui serait appelé à lui succéder à la tête de la famille. Le défunt Augustus n’a jamais fait mystère de son désespoir à l’idée que son cadet puisse un jour porter sur ses épaules une telle responsabilité ; très jeune, Thaddeus a su qu’il était incapable d’assumer un rôle aussi exigeant, et que le seul domaine dans lequel il excellait, c’était de consterner son père. À force de se l’entendre dire, il n’est pas étonnant qu’il ait intégré l’information, et qu’il ait perdu toute confiance en lui-même. Rien d’extraordinaire, donc, dans son désir de voir Tibérius fonder une famille, procréer deux, trois, douze fils qui seraient autant d’héritiers potentiels ! Chaque neveu éloignerait un peu plus son oncle de cette terrifiante perspective, et Thaddeus pourrait se consacrer tranquillement à la littérature et autres passe-temps d’oisif, comme ne manquait jamais de le faire remarquer Augustus.
La conversation s’engage très naturellement entre les deux cousins ; ils se sont toujours bien entendus, et Thaddeus a confiance en Rose, qu’il considère plus comme une soeur que comme une cousine aux origines un peu douteuses. Il fait montre, en cela, d’une forme de tolérance assez inhabituelle chez les sang-pur, et souvent attribuée au fait qu’il est un être un peu lunaire. La demande qu’il lui fait est une preuve de cette confiance ; Rose est la première à savoir qu’il compte acheter une maison, et c’est avec elle qu’il aimerait refaire une visite, pour avoir son avis. Avec un sourire, il confirme :
-J’ai vraiment envie d’acheter, oui. Je sais que je serais très bien dans ta maison, mais j’ai envie d’être chez moi, tu sais… Comme ça, si j’ai envie de tout repeindre en violet, je pourrai le faire sans me poser de question.
Et il se sentira aussi plus libre de recevoir qui il veut, notamment Archie. On a toujours l’esprit plus tranquille lorsqu’on se vautre sur son propre canapé que sur celui qu’un proche vous prête. Rose comprendra probablement cette envie d’indépendance, venant d’un homme qui a toujours vécu dans un cadre assez strict. Thaddeus imagine déjà les fantaisies qu’il pourrait se permettre dans sa future maison, outre la peinture violette ; des plantes partout, même dans les chambres, et puis peut-être un chat, qu’il n’a jamais pu avoir au Manoir, et puis… On n’en est pas là, se raisonne-t-il. Son sourire s’efface un peu en voyant que Rose n’a pas compris à quoi il faisait allusion, et il se trouve un instant décontenancé :
-Tibérius et moi.. Mais non, enfin. Je parle de quelque chose de bien plus important.
Une gorgée de vin lui rend un peu d’assurance, et il reprend :
-J’imagine que tu es déjà passée à la suite, c’est bien normal, tu dois déjà songer aux préparatifs, mais pour moi c’est tout neuf... Tibérius m’a annoncé que tu avais accepté de l’épouser. Je suis très honoré de pouvoir te féliciter de vive voix, Rose.
Dans un geste affectueux, il prend les mains de sa cousine entre les siennes pour les serrer, puis pour y déposer l’esquisse d’un baiser, sans se rendre compte de la tête que fait son interlocutrice.
-Je suis vraiment heureux pour vous, tu sais.
Rose Ashford-Selwyn
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❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joie- Avec plaisir, s’entend répondre Rose à la demande de son cousin. Faisons attention à prendre quelque chose bien comme il faut, plaisante-t-elle avec légèreté. Je ne voudrais pas que ma tante m’accuse d’avoir choisit un endroit impropre pour son garçon chéri. Enfin, tant que tu n’en fais pas une garçonnière.
Le ton est léger, l'événement heureux, quoique étonnant. Il y a quelques semaines d’ici, il aurait été jugé hautement improbable. En effet, qui eu cru que Thaddeus, l’éternel célibataire de la famille volerait enfin de ses propres ailes pour devenir un futur propriétaire? Certainement pas Rose ! Ce n’est pas par manque de foi envers son cousin. Loin de là. La jeune femme a toujours considéré Thaddeus comme très intelligent, même s’il ne partage pas toujours le sens des réalités du commun des mortels. C’est simplement que ça se fait peu. Les sorciers, si leur famille en a les moyen, reste généralement chez eux jusqu’au mariage et ne déménage qu’une fois qu’ils ont trouvé une femme pour remplacer leur elfe de maison ou leur mère. Il faut donc un événement particulier ou un besoin fort d’indépendance pour qu’un sang-pur se décide à vivre seul, peu importe son envie. Les circonstances ayant poussé le jeune homme à partir sont certes malheureuses, mais Rose, pragmatique, décide d’y voir le bon côté des choses. Thaddeus avait besoin de sortir du carcan dans lequel il était coincé et rien n’aurait pu le forcer à le faire si ce n’est un conflit.
Nullement vexée qu’il ne veuille pas de sa maison et préfère son chez lui, elle songe à leur prochaine visite. Il y a quelque chose d’agréable dans l’idée d’être consulté pour ce genre de décision. Thaddeus et Rose, déjà proches en âge et en goût, il faut le dire, se sont rapprochés depuis qu’ils vivent ensemble. Leur entente et leur complicité n’en est que meilleure aussi sait-elle qu’ils tomberont probablement rapidement d’accord sur ce qu’il faut au jeune homme.
- D’ailleurs, j’y pense. Tu ne vivras pas seul, j’imagine. Il te faut un elfe, mais ce n’est pas facile de tomber sur la perle rare.
On pourrait penser que les créatures sont nombreuses et à disposition de chaque sorciers, mais il n’en est rien. Chère et difficile à avoir, elles sont généralement un héritage familial. Bien qu’il soit difficile de s’en procurer, Rose n’imagine pas son cousin vivre sans. Pas plus qu’elle d’ailleurs.
- Enfin, je suppose que tu pourrais cuisiner toi-même ou apprendre quelques sorts de ménage, mais soyons honnête, c’est une perte de temps affreuse.
Elle sait d’avance que Thaddeus sera d’accord avec elle. Loin d’être un bourreau de travail, elle sait que son cousin tient particulièrement à son temps libre. Aussi, perdre sa journée en tâche ingrate ne l'enthousiasme probablement pas plus qu’elle. En particulier quand il n’a jamais dû le faire de sa vie.
Qu’importe, ce n’est qu’un détail et nul doute qu’ils trouveront une solution bien assez tôt. En attendant, il semblerait qu’il y ait de bonnes nouvelles à célébrer et après l’année qu’ils viennent de passer la jeune femme ne demande pas mieux que d’en entendre la teneur. Pendant un bref instant, elle a l’espoir d’une réconciliation entre les deux frères. Leur dispute date d’il y a des semaines et la situation à, de son point de vue, assez duré. Fausse alerte; De toute évidence, elle s’est fourvoyée. Néanmoins, elle est perplexe. Que peut-il y avoir de plus important que ça en ce moment ? Son visage doit d’ailleurs reflété son état d’esprit puisque son cousin ne tarde pas à s’expliquer, rendant sa cousine incrédule plutôt que perplexe. Il lui faut un moment pour comprendre qu’il ne lui fait pas une blague potache et pense sincèrement la féliciter pour un événement qui ne risque pas d’avoir lieu. Sa main toujours dans celle du juge, elle tente de lui expliquer le plus gentiment possible :
- Thaddeus, je pense qu’il y a méprise. Sûrement, Tibérius ne t’a pas dit que j’avais accepté de l’épouser. Ma dernière discussion avec lui était loin de porter sur ce sujet. Elle a d’ailleurs été particulièrement houleuse et je dois t’avouer que je ne vois pas comment nous aurions pu discuter de ça.
Et voilà qu’elle se sent coupable. Thaddeus semble être passé de la joie à la consternation. Sincèrement heureux pour eux, elle le voit, Rose vient casser ses illusions. Avec douceur, elle continue :
Ton frère sait que je n’ai pas l’intention de me marier. Nous en avons parlé quand j’ai accepté que l’on se remette ensemble. Peut-être espère-t-il que je change d’avis, mais je t’assure qu’il ne m’a pas fait sa demande.
- Si c’était le cas, elle s’en souviendrait tout de même.
Thaddeus part d’un grand éclat de rire lorsque Rose suggère qu’il pourrait apprendre quelques sorts ménagers, sans y croire elle-même une seconde. C’est bon de rire. Le juge trouve la plaisanterie tordante, et son humeur, plutôt bonne en général, est aujourd’hui excellente. C’est dire combien l’annonce du prochain mariage de son frère aîné a d’importance pour lui. Sont-ils encore en froid, d’ailleurs ? Pour Thaddeus, ce n’est plus le terme qui convient. Il n’a pas réintégré la demeure familiale, mais il a parlé à son frère, ils ne se fuient pas ; et, signe parmi les signes, c’est à lui que Tibérius a réservé la primeur de la nouvelle, sachant parfaitement qu’aucune brouille ne pourrait empêcher le sentimental Thadd de se réjouir pour lui. C’est une nouvelle relation entre eux, se plaît à penser le juge. Il est un peu plus indépendant, ils ne vivent plus sous le même toit, mais ils partagent trop de choses pour rester fâchés bien longtemps. D’autant que Thaddeus n’a pas beaucoup d’amis. Des connaissances, à foison, mais peu de vrais amis. Son aîné lui en a toujours tenu lieu, de sorte que sa vie lui semble étrangement vide depuis quelques semaines. Il veut croire que ce n’est plus qu’une question de jours avant qu’ils ne retrouvent leur complicité. Après tout, Tibérius va épouser Rose, et sous son influence, accepter l’idée que son frère fréquente Archibald Ollivander. Et ce mariage lui-même va éloigner Thaddeus de la potentielle succession à la tête de la famille, rendant sa liaison avec un homme moins scandaleuse. Les astres s’alignent parfaitement. Ne manque que la naissance d’un fils dans le jeune foyer de Tibérius pour que le ciel soit réellement sans tache.
Étrangement, Rose ne semble pas comprendre l’enthousiasme de son cousin. Lorsqu’il parle d’une nouvelle importante, elle ne saisit pas l’allusion, ce qu’il met sur le compte d’une méprise bien pardonnable ; après tout, ce qui est encore une excitante nouveauté pour lui est déjà un événement acté pour elle, ce qui explique qu’elle n’y pense pas d’emblée. C’est du moins ce dont il cherche à se convaincre, jusqu’à ce que Rose douche tous ses espoirs en niant avoir accepté la demande en mariage de Tibérius. Ils doivent être drôles à regarder, tous les deux, sur ce canapé, leurs mains entrelacées, les yeux dans les yeux. Pour un peu, on croirait que c’est eux, les amoureux. Il y a un instant de silence abasourdi, puis Thaddeus semble sortir de sa torpeur :
-Mais… Je t’assure que c’est ce qu’il m’a dit, Rose. Si encore nous avions eu cette conversation de vive voix, je croirais avoir mal entendu, mais c’était une lettre et je n’ai pas pu me tromper… “Rose a accepté de m’épouser”, ça me semble très clair…
Doucement, il dégage sa main, pour reprendre son verre de vin dont il boit une gorgée, songeur. C’est une drôle d’histoire, tout de même. Les sourcils froncés, il poursuit :
-Et c’était bien l’écriture de Tibérius, ce n’est pas une mauvaise plaisanterie. Attends, je vais te montrer sa lettre. Accio dernière lettre de Tibérius !
Le petit morceau de parchemin arrive presque aussitôt dans sa main, et voilà Thaddeus qui le déplie pour que Rose lise :
-Regarde, il n’y a pas à se méprendre, c’est bien de lui… Tu crois qu’il aurait pu être victime d’un plaisantin ? D’un mauvais sort ?
L’inquiétude le tenaille, soudain. Il imagine quelque nuisible personnage au rire sardonique, forçant Tibérius à écrire n’importe quoi, pour le plaisir de le faire passer pour un fou, pour le discréditer auprès des siens, pour… L’imagination romanesque de Thaddeus n’attendait que cela pour s’emballer, et l’angoisse vient se mêler à la déception dans le regard qu’il pose sur sa cousine.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Fausse joie - Thaddeus Mar 3 Mai - 18:33
❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieS’il y a bien quelque chose que la majorité des jeunes femmes sang pur partagent, c’est l’attente de la demande en mariage. Pour beaucoup, c’est la seule façon de trouver un minimum d’indépendance et de sortir du joug des parents. On pourrait arguer qu'échanger un père aimant contre un mari n’est pas toujours un pari gagnant, mais l’histoire sait que dans leur caste, les choses ne se font pas par amour mais bien par pragmatisme.
Heureusement pour Rose et malheureusement pour Thaddeus, étant indépendante financièrement, elle n’a finalement pour seul maître qu’elle-même. Evidemment, elle ne ferait rien qui déplairait au Selwyn et elle vit - autant que faire se peut - en bon intelligence avec eux. Ça rend toute demande en mariage moins pressante à ses yeux, voire même inutile. Un fait qu’elle n’a manqué d’évoquer plusieurs fois devant Tibérius. A voir la tête de son cousin, il est évident que l’information n’a pas fait le tour de la famille.
- Ne pense pas que je doute de toi, Thaddy mais je ne m’y attendais tellement pas. J’imagine que l’erreur vient de Tibérius, mais vraiment à moins qu’il ne me l’ait demandé dans mon sommeil, je n’arrive pas à me souvenir d’un seul moment où il m’aurait fait sa déclaration.
Une fois sa main libre, elle lui montre d’ailleurs, comme prise d’une illumination :
- Pour preuve, je n’ai même pas de bague au doigt.
Son argument fait sens. Quel homme de la trempe de Tibérius ferait une demande en mariage sans y mettre les formes ? Ça n'a pas de sens pour Rose et elle se demande vraiment d’où sort toute cette histoire. Voulant évidemment lui prouver qu’il ne délire pas, Thaddeus prend la lettre de son frère pour la montrer à Rose. Celle-ci se rapproche du juge pour mieux lire la missive. Effectivement, on ne peut pas s’y tromper, c’est bien l’écriture de Tibérius. En apparence au moins. Elle prend sa baguette et lance rapidement quelque sort, ne serait-ce que pour déceler s’il n’y a pas quelque chose d’anormal avec cette lettre, mais non, c’est un simple parchemin. D’un ton circonspect, elle reprend :
- En effet. C’est son écriture, ses tournures de phrase. Je n’imagine pas que l’on ait pu l’imiter pour te faire une blague potache. Ça serait d’un mauvais goût ! Ça ne nous avance pas de toute façon. Je n’ai aucun souvenir d’une demande quelconque et je t’assure que si c’était le cas j’aurais refusé.
Sa dernière déclaration est dite avec fermement mais également avec un peu d’embarras. Le rouge lui monte aux joues et elle détourne le regard. Il faut dire que ce n’est pas très délicat et Rose aimerait éviter de faire de la peine supplémentaire à son cousin. Elle n’est pas bête, elle sait que son mariage avec son frère assure normalement une descendance à celui-ci et protège Thaddeus. Loin d’être attiré par les gestions des affaires familiales, il les a en réalité toujours fuis avec beaucoup d'assiduité. Un neveu, voire plusieurs, serait donc pour lui une sécurité. Évidemment, il serait mesquin de dire que sa tristesse ne vient que de là. Il faut rendre justice à son cousin, il tient à elle et elle sait qu’il était sincère lorsqu’il la félicite et se réjouit de leur prochaine union.
Quoiqu’il en soit, ça restera un doux rêve et c’est mieux pour tout le monde, même si elle ne peut pas l’expliquer à Thaddeus. Il ne comprendrait pas, elle en est certaine. Il serait même probablement ravi que ses neveux et nièces soient des sangs mêlés. Thaddeus est un idéaliste et pour ça, elle lui pardonne. Reste tout de même que même si Tibérius par un miracle qu’elle ne s’explique pas à réellement fait sa demande, elle ne peut pas l’accepter. Dans un soupir, elle dit :
- Je suppose qu’il faudrait que j’aille parler à ton frère. Mais réellement, je ne crois pas avoir la force de le faire aujourd’hui. Nous ne sommes pas réellement en froid, mais il n’a guère apprécié mon interférence dans ta vie amoureuse et je n’ai pas aimé qu’il me le reproche.
Elle soupire et se repasse brièvement en tête l’échange houleux qu’ils ont eu et puis, soudain, c’est comme si elle avait une illumination :
- Par Salazar, il n’a quand même pas …
Surprise, elle regarde Thaddeus et finalement souffle :
- J’ose espérer que ce n’est pas ce qu’il entendait par une demande en mariage, mais à un moment, il m’a dit que si je voulais me mêler de vos affaires de famille, il fallait que je prenne le titre qui allait avec.
C’est peu dire que Thaddeus est déçu de voir Rose si catégorique. Pour lui-même, bien entendu, puisque le mariage de son frère serait la première étape vers la venue au monde d’un héritier légitime, mais pas seulement. Le cadet Yaxley est un être foncièrement bon, et il voyait mille autres raisons de se réjouir dans cet événement, toutes plus importantes que sa petite personne et son égoïste soulagement. Le bonheur de son frère, en premier lieu, celui que ne manquerait pas d’éprouver leur mère, bien entendu, la joie d’avoir Rose pour belle-soeur, l’affirmation de Tibérius en tant que chef de famille de plein droit - les célibataires ne sont jamais considérés comme véritablement égaux des hommes mariés, dans ce domaine… Et puis la perspective d’une fête, qui n’est jamais à dédaigner, pour un mondain tel que lui. La dernière fois que le manoir Yaxley a reçu la fine fleur du monde sorcier, c’était en de bien tristes circonstances, pour les obsèques d’Augustus. Le mariage de Gaïa a été célébré dans la plus grande discrétion, et celui de Tibérius aurait été l’occasion parfaite pour relancer la famille Yaxley dans la course aux événements mondains. Et voilà que tout s’écroule, dans les mots implacables de Rose. D’abord inquiet, Thaddeus finit par se résigner à l’explication la plus plausible ; loin d’une manipulation diabolique, il s’agit d’un bête malentendu, de quelque chose qui ne ressemble pas au très réfléchi Tibérius : d’ordinaire, il n’est pas le genre d’homme à s’enthousiasmer pour rien - d’aucuns, mauvaises langues patentées, diraient qu’il n’est pas le genre d’homme à s’enthousiasmer tout court. Il est tout de même curieux qu’il se soit ainsi emballé pour des propos dont Rose ne conserve pas même un vague souvenir.
C’est ce qui arrive parfois, songe Thaddeus en faisant tourner le vin dans son verre, lorsqu’on désire tellement fort qu’une chose se produise ; on finit par voir des signes là où ils ne sont pas, par interpréter le mot le plus insignifiant comme une affirmation indiscutable, bref par bâtir tout un roman dans son propre esprit. Il faut que Tibérius soit amoureux pour être tombé dans ce travers si contraire à son caractère.
Rose continue de réfléchir à haute voix, et Thaddeus l’écoute sans quitter des yeux le mouvement obsédant du vin. Il est vrai qu’il n’imagine pas son frère faire une demande en mariage bâclée, sans la bague hors de prix, sans l’agenouillement traditionnel, sans le champagne pour trinquer… Alors lorsque Rose finit par trouver quelle phrase il a mal interprétée, la surprise est totale. Apparemment, c’est une pique lancée dans le feu d’une discussion qui a valu, aux yeux de Tibérius, acceptation de sa demande en mariage.
-Quel fou, murmure Thaddeus. Comment peut-on se méprendre à ce point ? J’espère qu’il n’a pas encore annoncé la nouvelle à maman. Elle serait tellement triste…
Le vin tourne toujours dans le verre, et le mouvement a quelque chose d’apaisant, de presque soporifique. Une tranquille certitude s’impose d’ailleurs à l’esprit du juge, qui poursuit d’une voix lointaine :
-Bien sûr, ce n’est qu’une question de temps. L’heure n’est pas encore venue. C’est au printemps que vous vous marierez, quand le lilas embaumera le tombeau de père dans le parc.
Tout à cette douce perspective, il adresse un sourire paisible à Rose, comme s’il venait d’exprimer une vérité universellement reconnue. Le lilas, sur la tombe d’Augustus, est encore un petit arbre, planté par Pulchra juste après son enterrement, et il n’a pas encore donné ses premières fleurs, mais Thaddeus peut presque sentir son parfum inonder la pièce. Brisant enfin sa rêverie, il finit par remarquer le regard interloqué que Rose pose sur lui, et il s’inquiète gentiment :
-Qu’y a-t-il, Rose ? Tu est toute bizarre, tout d’un coup. J’ai dit quelque chose qui t’a choquée ?
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Fausse joie - Thaddeus Mer 11 Mai - 20:33
❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieEt voilà, la messe est dite comme dirait feu sa grand-mère. A voir la mine de son cousin, l’information a un peu du mal à passer et Rose ne peut pas s’empêcher d’être mal à l’aise. C’est une chose de doucher les espoirs d’un Tiérius tellement mal embouché qu’il a décidé de tout comprendre de travers, s’en est une autre de briser les espoirs d’un des membres les plus gentils de la famille.
Heureusement pour elle, il ne lui demande aucune explication. Après tout, il serait bien en droit de le faire. N’est-ce pas étrange que de fréquenter activement et ouvertement Tibérius, sachant très que celui-ci devra un jour répondre aux impératifs que lui astreint son rôle, tout en refusant d’aller plus loin. Est-elle femme à se contenter du statut peu enviable d’amie particulière ? Thaddeus imagine sans doute que non. Ce n’est pas comme ça qu’on les a élevés et ce genre de situation est tout juste bon pour une sang-mêlée à qui on sait que l’on ne fera pas d’enfants et qu’on n’épousera pas.
Comment expliquer à son cousin qu’elle est justement cette sang- mêlée et que, justement, c’est bien pour ça qu’elle préfère refuser d’aller plus loin avec son cousin. Dans le fond, elle est fautive, elle le sait. C’est un joli rêve qu’elle est en train de vivre. Ni plus, ni moins. Une faiblesse de sa part, elle aurait dû refuser Tibérius. Rose a beaua avoir été ferme, lui assurant que ça n’irait pas plus loin, ses avertissements sont de toutes évidences restés lettre morte.
- Je suis désolé, Thaddeus, ajoute-t-elle encore une fois. Contrite, elle continue : Je t’ai fais de la peine, n’est-ce pas ? Je ne voulais pas. Vraiment. Je ne pensais pas que j’étais l’objet de tous tes rêves et espoirs tu sais.
Elle tente l’humour, mais il semble que le jeune homme n’y est que peu réceptif. Sombrement, il avise que si, par malheur, son frère avait eu la mauvaise idée d’en parler à Circé, celle-ci risquerait d’être chamboulée par son refus. Rose fait la grimace, il n’a pas tort, la matriarche des Yaxley est bien trop fragile que pour que l’on joue avec ses émotions de la sorte. Se voulant rassurante, elle lui répond :
- Je ne pense pas qu’il lui en aurait parlé. A mon avis, s’il est réellement persuadé que la chose va avoir lieu, il attendra que Pulchra et Octavia puissent revenir pour faire l’annonce devant tout le monde.
Du moins l’espère-t-elle. S’il a été incapable de faire une demande en bonne et due forme, la botaniste sait qu’il a tout de même le sens du décorum. Nul doute qu’il préféra faire l’annonce devant tout le monde.
Pendant un moment, le silence se fait et chacun s’occupe de son verre de fin. Rose, pour sa part, est avide de vider le sien. Quel idiot, peste-t-elle en pensant à son compagnon. D’un soupir, elle finit par murmurer :
- Quel fun ça va être quand il va falloir lui expliquer … Tu risques d’être appelé au secours.
Peine perdue, il ne semble pas l’entendre et la jeune femme relève la tête pour le regarder. Il a l’air perdu dans ses pensées. Elle fronce les sourcils, pas vraiment certaine de comprendre ce qu’il veut dire. Espère-t-il que malgré tout ce qu’elle vient de lui dire elle se mariera au printemps ? Non, il doit juste l’espérer. Quelques secondes plus tard, il paraît de nouveau tout à fait normal au grand étonnement de la jeune femme. Un peu embarrassée, elle ne sait pas vraiment quoi dire :
- C’est-à-dire, tu parlais des lilas sur la tombe de …
Elle hésite, puis finalement n’insiste pas, elle l’a assez perturbé comme ça.
- Non, rien, j’ai du mal comprendre. Je disais juste que je ne me réjouissais pas d’en parler à ton frère.
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#Sujet: Re: Fausse joie - Thaddeus Ven 13 Mai - 11:16
Fausse joie Rose & Thaddeus
À la déception a succédé, étrangement, une sorte de paisible certitude, que Thaddeus peine à s’expliquer. Tout à coup, c’est comme si les dénégations de Rose n’étaient plus qu’une simple péripétie, un délai certes contrariant, mais pas bien grave, en somme. D’où vient cet apaisement subit, cette rassurante conviction ? En réalité, le juge ne se pose même pas la question. Il accueille l’évidence avec soulagement, sans chercher à la comprendre. Et c’est un sourire sincère qu’il adresse à Rose pour la détromper :
-Oh, non, ne t’en fais pas, je vais bien. J’ai simplement été surpris, mais ce n’est rien.
Il presse affectueusement la main de la jeune femme, avant de décider qu’il est temps de boire un peu plus de vin. Le voici donc affairé à faire le service, du geste sûr de l’homme habitué à ce genre de tâche ; il ne remarque pas, d’abord, le drôle de regard que pose sur lui sa cousine. Il faut qu’elle reprenne la parole, manifestement embarrassée, pour qu’il se rende compte que quelque chose ne tourne pas rond. Les lilas ? Il a parlé de lilas ? Curieusement, l’idée lui semble à la fois familière et extravagante. Une part de lui-même se rappelle vaguement avoir mentionné ces fleurs, mais pourquoi, et comment ? La conversation ne s’y prête vraiment pas, et malgré ses efforts pour rappeler ses souvenirs, Thaddeus ne peut reconstruire le cheminement qui a pu mener jusqu’aux lilas. Reposant lentement son verre de vin sans l’avoir touché, il répond d’une voix blanche :
-J’ai parlé de lilas ? Sur une tombe ? Je suppose que c’était sur la tombe de père, c’est la seule que je connaisse qui soit plantée de lilas. Mais je t’avoue que je ne sais plus pourquoi je disais ça, plus du tout.
Il voit Rose le fixer avec une attention un peu déroutante, et lui-même songe que l’occasion est parfaite pour se confier :
-Ecoute, je vais être franc, ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. De parler de quelque chose et de ne pas m’en souvenir, je veux dire. Ça n’arrive pas très souvent, mais je ne sais pas si je devrais m’en inquiéter. Je n’en ai jamais parlé à personne, mais c’est quand même quelque chose de curieux. C'est comme si je perdais la tête, par moments.
Rose l’observe avec une telle intensité qu’il se sent soudain coupable de l’inquiéter, et il entreprend aussitôt de dédramatiser :
-Mais je suppose que ce n’est rien. Je dois être trop distrait, après tout, on me l’a assez souvent reproché. Santé, ma chère.
Un sourire, un toast, une gorgée de vin, et Thaddeus est à nouveau présent dans leur conversation. Les sourcils froncés, il approuve les propos de Rose :
-C’est vrai que ça risque d’être difficile de lui faire entendre raison. Il peut être terriblement tête de pioche quand il s’y met, et la déception n’arrangera rien. Dis-moi si tu veux que je lui parle. Nous marchons encore sur des œufs, lui et moi, il n’osera pas être trop véhément avec moi. Enfin, j’espère. Je grignoterais bien quelque chose,ajoute-t-il en cherchant l'elfe du regard, complètement hors sujet, mais prouvant définitivement que son moral n’a pas souffert de leur discussion.
Rose Ashford-Selwyn
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❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieAprès la petite démonstration qu’il vient de lui faire, Rose n'ira pas jusqu’à dire que son cousin va bien. Néanmoins, pour le moment, il semble avoir retrouvé ses couleurs et son état normal. Lui-même n’a pas l’air conscient de ce qu’il vient de faire et pendant qu’il cherche à la rassurer, sa cousine, elle examine l’éventail des possibles. Comme il le dit, ça pourrait être une simple absence. La fatigue, la chaleur ou simplement l’alcool. Après tout, c’est quelque chose qui pourrait arriver à n’importe qui. Pourtant, sans savoir pourquoi, Rose a l’impression que ce n’est pas ça. Polie, elle préfère tout de même ne pas insister - pour le moment - et accepte les explications du juge.
- Si tu le dis. Tu devrais peut-être prendre un peu de repos, tu n’avais pas l’air au mieux pendant un moment.
Sans qu’elle le demande, Thadd ressert courtoisement son verre et Rose ne peut pas s’empêcher d’être songeuse. Cette mention aux lilas et à la tombe de son père lui semble étrange. On pourrait trouver ça anodin, mais Rose sait quelle était la relation de feu Augustus et de son second fils. L’affection ne régnait pas particulièrement entre eux et en réalité, la jeune femme n’est pas certaine que même avec Tibérius, son oncle ait été un père particulièrement aimant. En homme qui aime être obéis, il devait plutôt régner qu’aimer si bien qu’entendre Thaddeus en parler lui semble déplacé. L’indicateur que quelque chose n’est pas tout à fait normal. Timidement, elle l’évoque et la réaction de son cousin n’est celle d’un homme certain de ce qu’il a dit. Elle se tait un moment, mais ne peut pas s’empêcher de le fixer, pendant que de son côté Thaddy continue de lui parler.
- Pas la première fois, répète-t-elle pour demander confirmation. Mais depuis combien de temps est-ce que ça t’arrive exactement ?
De mémoire, elle n’a jamais vu son cousin avoir un épisode de la sorte, pourtant, ils ont toujours été ensemble et ce depuis que Rose est arrivée dans le monde sorcier. Ca ne peut donc pas être SI fréquent que ça si la jeune femme n’y a jamais assisté.
- Tu n’as jamais pensé à en parler ? A ta mère peut-être ?
Évidemment, en parler à Augustus n’était pas envisageable, elle-même s’en rend compte. Néanmoins, Circé a toujours été une oreille attentive et il lui semble improbable que le jeune homme n’en ait jamais parlé à sa mère. Une pensée en amenant une autre, elle songe à cette discussion qu’elle a eue sur Circé. Depuis un moment, Rose soupçonne sa tante d’avoir le troisième œil ou en tout cas une bride de don. Si sa théorie s’avérait vraie, serait-il réellement étonnant qu’un de ses rejetons partage son don ?
A priori, non, mais elle voit bien que Thaddeus ne veut pas prolonger la discussion. Pas sur ce sujet là en tout cas. Après tout, il a peut-être raison, ce n’est pas totalement le moment et elle ne manque pas de chats à fouetter. Le premier portant le doux nom de Tibérius de toute évidence.
- Tu as raison, ça ne doit pas être grand chose. Je ne m’en inquiéterais pas trop si j’étais toi, lui répond elle en faisant trinquer son verre contre le sien.
La suite lui tire un soupir agacé.
- En réalité, je ne sais pas comment gérer ça. Il faut que je lui en parle, ça ne peut pas durer, ça risquerait de provoquer une nouvelle dispute et je suis lasse de me disputer avec ton frère. Non, je crois qu’il faut que je lui en parle moi-même mais peut-être que ta présence, si tu te sens la force d’assister à une discussion désagréable empêcherait les choses de dégénérer.
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#Sujet: Re: Fausse joie - Thaddeus Mer 18 Mai - 16:58
Fausse joie Rose & Thaddeus
À force de s’entendre dire qu’il est trop dans la lune, Thaddeus a fini par admettre que cela faisait partie de lui, si bien qu’il ne cherche pas ailleurs l’explication à son instant d’absence. Il lui semble d’ailleurs que Rose porte beaucoup trop d’intérêt à un événement aussi anodin - mais, toujours soucieux de ne froisser personne, il garde cette opinion pour lui ; ce n’est que lorsque sa cousine lui suggère d’aller se reposer qu’il se permet, très courtoisement, de la contredire :
-Vraiment, Rose, tu t’inquiètes pour rien. Je me sens parfaitement bien, je n’ai aucun besoin de repos. Je t’assure, si ça n’allait pas, je te le dirais.
C’est bien la première fois que quelqu’un se fait autant de souci parce qu’il est à côté de ses pompes, songe-t-il en buvant une gorgée de vin. D’ordinaire, c’est un phénomène qui a plus tendance à exaspérer qu’à inquiéter ses interlocuteurs. Alors même si Rose a toujours fait preuve avec lui de plus de patience que le commun des mortels, Thaddeus ne peut s’empêcher de trouver qu’elle se fait beaucoup trop de souci. Il ne fait évidemment aucun lien entre ce qu’il vient de dire et leur conversation au sujet de Circé, si bien qu’il demeure perplexe lorsque Rose lui demande s’il a déjà parlé à sa mère de ces moments d’absence. Un peu gêné de toute cette attention, il relativise :
-Ce n’est pas très fréquent, il n’y a pas à s’affoler, tu sais. Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours eu ce genre d’épisode, mais ça reste exceptionnel. Quelques fois par an, je dirais.
Une nouvelle gorgée de vin, et il reprend avec un sourire un peu coupable :
-Je n’en avais jamais parlé avant aujourd’hui, ni à maman ni à personne d’autre. Je peux seulement te dire que Père était furieux lorsque ça m’arrivait en sa présence. Ça a dû se produire deux ou trois fois en tout, rien de vraiment dramatique, mais il trouvait que c’était digne d’un fou.
À dessein, il a minimisé le nombre de fois où Augustus a été témoin de ses instants de déconnexion, mais étrangement, c’est son père qui a été le principal spectateur de ses visions. Pas de chance, puisqu’il s’agissait probablement de la personne la moins réceptive de la famille. Difficile, pour un esprit fort comme Yaxley senior, d’admettre que son fils fait des prédictions, lorsqu’elles concernent des choses aussi peu importantes que la couleur d’un poulain à naître ou la concomitance d’un orage et de la venue au monde d’une de ses soeurs… Ce gamin, disait-il, raconte tellement de fadaises que parfois, il tombe juste.
Les explications de Thaddeus sont suffisamment convaincantes pour que Rose conclue elle aussi qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, ou du moins le croit-il ; loin de se douter qu’elle compte bien reprendre la discussion plus tard, il adresse à sa cousine un sourire serein, qui ne tarde cependant pas à s’affaisser lorsqu’elle évoque à nouveau Tibérius. L’elfe, qui a dû entendre son souhait de grignoter quelque chose, se glisse en silence dans le salon pour déposer sur la table basse un plateau de petits canapés ; songeur, Thaddeus se sert, attend que la créature se soit éloignée et répond d’un ton lourd en fixant la minuscule tartine au saumon :
-Je ne dis pas que je saute de joie à l’idée d’assister à cette conversation, mais je pense effectivement qu’il vaut mieux que je sois là. Ce qui vous est arrivé prouve bien qu’un malentendu est vite arrivé. Mieux vaut avoir un témoin, pour éviter que ce genre de méprise puisse se reproduire. J’espère simplement que tu as raison et qu’il attend de pouvoir annoncer la nouvelle en grande pompe… je ne voudrais pas te paraître grossier ou trop pressant, mais je pense qu’il ne faut pas trop tarder à avoir cette conversation avec lui, Rose. Imagine qu’il finisse par laisser échapper quelque chose devant maman…
La mine soucieuse, le juge finit par mordre, du bout des dents, dans son canapé au saumon, toujours tracassé par la réaction de sa mère à de telles émotions.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Fausse joie - Thaddeus Dim 22 Mai - 21:56
❝ Thaddeus & Rose❞Fausse joieEn étant honnête, on minimise l’impact que Augustus Yaxley a eu sur ses enfants. Il ne viendrait pas à l’idée de Rose de critiquer son oncle, pas ouvertement en tout cas, mais il faut admettre que celui-ci était tout à fait l’idée qu’on pouvait se faire de l’expression “une main de fer dans un gant de fer". Chez l’ancien patriarche, point de latitude pour l’originalité, pour l’exceptionnel et le hors du commun. Il fallait, comme chez tout bon sang pur qui se respecte, tout sacrifier sur l’autel de la dignité et de la tradition. Une tendance qui se sent particulièrement chez son aîné. Après tout, si Thaddeus était le fils raté, presque l’échec, Tibérius lui était le prodige. Un enfant qui ne demandait qu’à être modelé à l’image du père pour en devenir sa réplique une fois celui-ci enterré.
A cette pensée, Rose ne peut que répondre: Merlin merci pour Thaddeus. Son cousin a beau dire que son frère est plus doux en sa présence, moins chef de famille et plus humain, il n’empêche que c’est probablement la cohabitation avec ce cadet un peu fantasque, mais pour qui Tibérius a toujours eu une énorme affection, qui a contribué à ce que l’enfant ne devienne pas l’image terrifiante que Augustus aurait voulu formé.
De la situation actuelle, la botaniste en est sûre, il désapprouverait tout. Tibérius, Thaddeus, GaÏa, Octavia, seraient tous logés à la même enseigné, jugés et condamnés pour leurs actions probablement jugées peu dignes du nom Yaxley. Si Thaddeus se réjouit à l’idée que Rose puisse devenir sa belle-sœur, il est bien l’un des rares. La désapprobation de Gaïa ne fait pas de doute et celle de feu Augustus est si évidente qu’il est inutile d’en parler. Lorsqu’il a accepté la demande de sa tante et admis cette enfant aux origines douteuses dans sa nursery, c’était avec l’intime conviction qu’elle serait au mieux un faire valoir pour ses filles et certainement pas la future maîtresse de sa maison.
De l’opinion de sa tante, Rose est moins sûre. Il lui semble qu’elle suivrait le mouvement et approuvait l’idée de sa nièce prenant sa place au sein de la maisonnée. Néanmoins, cette approbation a-t-elle la moindre valeur quand la pauvre femme n’a plus totalement le même sens des réalités que le reste des sorciers ? Un sens des réalités peut-être flouté par des pouvoirs jamais exploités. Quelque chose qu’elle ne pensait possible que chez la mère, mais à présent, après ce à quoi elle vient d’assister, c’est à se demander si Thaddeus ne serait pas affecté de la même façon.
Une discussion qu’elle réserve pour plus tard. Elle ne peut s’occuper que d’un seul problème à la fois, le troisième œil attendra. Pour l’instant, il faut avoir une conversation avec Tibérius. Sans l’avouer à haute voix, Rose est soulagée de savoir que Thaddeus sera présent. Devant témoin, elle est au moins certaine qu’il n’y aura pas de malentendu sans compter qu’elle le sait anxieux de se réconcilier avec son frère. Il ne risquera pas une seconde dispute en si peu de temps et préféra être vu sous son meilleur jour. Une technique très serpentard dont la jeune femme ne se cache absolument pas.
- Je voudrais bien t’assurer qu’il m’attendra pour annoncer la nouvelle, mais puisqu’il a pris mon absence de réponse formelle pour un assentiment, je ne suis sûre de rien.
Elle pousse un soupir et finit son verre de vin tout en piochant un canapé qu’elle avale sans même en percevoir le goût. Songeuse, elle offre tout de même un sourire un peu triste à Thaddeus :
- Je sais, je sais, je ne trainerai pas. Après, honnêtement, je m’inquiète moins qu’il en parle à ma tante qui finira peut-être par oublier, qu’à ta sœur qui risque d’en faire toute une scène. Je soupçonne que c’est ça plus que le reste qui risquerait d’agiter ta mère.
Nul besoin de préciser de quelle sœur Rose parle, ils savent tous les deux que c’est Gaïa qui est la plus hostile à cette idée. Si les deux femmes sont, depuis le retour de celle-ci, en bon terme, Rose ne s’illusionne pas et sait qu’à la minute où elle pourrait changer son nom pour celui de Yaxley, Gaïa reprendrait ses anciennes positions plus vite qu’il ne faut pour dire quidditch.
- En tout cas, je te remercie. Je me doute que ce n’est pas la discussion que tu rêves d’avoir avec ton frère pour le moment, mais je préfère vraiment la présence d’un tiers et honnêtement, je ne vois que toi à qui je peux faire confiance pour ça.