❝Hawthorn & Robin ❞Now or never Les choses se sont faites naturellement. De façon progressive, sans qu’elle n’y prête vraiment attention, Robin est devenue une habituée de l’appartement de Hawthorn. Tout à commencé par un dîner, quelques semaines plutôt. Des excuses sincères et la volonté de dissiper des malentendus. L’occasion pour Robin de questionner sa vision du monde ainsi que ses certitudes. Personne n’aime se rendre compte qu’il a eu tort, qu’il a manqué de clairvoyance ou simplement de sens commun. En sortant de chez son ami, c’est pourtant l’impression qu’à eu Robin. Celle d’avoir été une enfant surprotégée qui n’a jamais cherché à sortir du carcan confortable dans lequel elle évoluait. Bien décidée à ne pas laisser les choses comme telle, la jeune femme a pris la bonne résolution de s’émanciper peu à peu du carcan familial. Ne voulant brusquer personne, elle tente de le faire avec tact et délicatesse, mais fermeté.
Dans cette démarche, il semblerait que Hawthorn soit son meilleur allié. Depuis cette fameuse soirée, ils ont retrouvé une liberté de ton qui n’existait plus entre eux. La différence d'âge est la même qu’avant, mais désormais, Robin est adulte si bien que celle-ci se gomme souvent et leur relation est plus celle de deux amis que celle d’un grand frère et d’une petite sœur.
De son côté, Robin tente d’être attentive à ne pas mettre son ami mal à l’aise. Si elle l’a en effet invité au restaurant, elle ne l’a plus proposé, ne voulant pas le forcer à dépenser de l’argent qu’il n’aurait pas, tout comme elle ne voudrait pas qu’il se sente diminué parce que c’est elle qui paie à chaque fois. Le connaissant, sa fierté de Gryffondor ne l’aurait pas accepté, si bien qu’elle a résolu le problème en s’invitant à manger chez Thorn, proposant d’apporter les ingrédients pour qu’il lui apprenne à cuisiner. Très naturellement, il lui a donc donné accès à son feu et si, au début, elle s’annonçait avant d’arriver; il a finalement été admis qu’elle pouvait bien venir quand elle voulait.
C’est d’ailleurs ce qu’elle fait aujourd’hui alors qu’elle arrive les bras chargés d’une énorme citrouille, œuf, beurre et autres articles leur permettant de faire une Pumpkin Pie. Il est probablement un peu tôt dans la saison pour se laisser aller à des desserts aussi automnaux, mais telle une femme enceinte, la juriste s’est soudain sentie l’envie irrépressible d’une tarte à la citrouille aussi a-t-elle fait les yeux doux pour qu’il lui apprenne. Elle entre dans le feu et annoncé l'adresse. Quelques secondes plus tard, elle sort du feu, se retrouvant soudainement plongée dans la pénombre.
Les mains prises, elle tente de prendre sa baguette pour illuminer la pièce. Thorn est-il sorti ? Il lui semblait pourtant qu’ils avaient convenu d’être à 11h chez lui. La citrouille tombe, touchant son pied, lui tirant un cri, mais elle arrive à trouver sa baguette et allume les lumières d’un geste brusque tout en jurant.
- Merlin, ça fait mal …
Elle regarde autour d’elle et dans le lit, elle voit une forme qui émerge torse nu. D’abord, c’est l’étonnement qui prime. Se penchant pour ramasser la citrouille qu’elle a fait tomber, elle ne s'aperçoit pas tout de suite de la nudité de son ami et elle bavarde tranquillement comme si rien de tout ça n’était inconvenant.
- Godric Thorn, on n’avait pas dit onze heures ? Comment ça se fait que tu es encore couché ? Tu as travaillé tard hier soir ? Tu aurais dû m'envoyer un hibou, je serais venue plus tard.
Sa précieuse citrouille posée sur le comptoir du coin cuisine, elle se tourne enfin vers le lit et constate que son ami la regarde mais sans vraiment réagir, c’est seulement à ce moment là qu’elle prend conscience de la situation et qu’elle se retourne en rougissant furieusement, se confondant en excuse :
- Je suis désolée, Hawthorn, je n’avais pas vu. Je vais … Je reviendrai plus tard.
Parce qu'en réalité, il n'est pas 11h, mais bien 10 ...
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Mer 8 Déc - 1:01
Now or never
Robin & Hawthorn
Il est plutôt heureux. Oh, bien sûr, tout ne va pas bien, Thorn le sait. Il y a le chantage de Voldemort qui concerne sa mère, les huissiers, Setor Hammond…mais objectivement, il est plutôt heureux. Et il sait parfaitement que c’est à cause, ou plutôt grâce, à Robin. Ils ne sortent peut-être pas ensemble, mais elle est là presque tout le temps. Elle fait, en fait, partie de sa vie. Non plus seulement comme une petite sœur qu’il protégeait, une époque qui parait d’ailleurs désormais bien lointaine, mais bien comme une amie, avec qu’il se chamaille, s’amuse, raconte les choses. C’est comme si, d’une certaine manière, cette conversation l’avait libérée. Pas de tout, évidemment, il y a des choses qu’il ne pourra jamais dire, mais plus le temps passe plus il arrive à se convaincre lui-même que c’est du passé et qu’il ne pourra qu’aller en s’améliorant. La preuve, il arrive même à en rire, à plaisanter un peu des loyers qui s’accumulent. Il lui a même raconté la rupture avec Gwen, pour la faire rire, parce que le verre dans la figure, c’était comique, comme s’il arrivait à prendre de la distance avec tout ce qu’il s’est passé et avec cette rupture.
Il voudrait bien lui montrer que c’est possible, et qu’elle aussi ira mieux, qu’elle oubliera. Ses motivations ne sont pas totalement altruistes, il est même possible que Thorn soit assez intéressé, mais il compatit assez sincèrement lorsqu’il voit Robin plonger dans un genre de déprime qu’elle essaye de masquer. Il a de l’expérience, en matière de chagrin d’amour, alors il comprend. Et puis rien ne lui fait plus plaisir que de voir son sourire réapparaitre et de la voir redevenir radieuse. Parce qu’elle est là, et que c’est déjà ça – qu’il aime l’avoir à ses côtés, simplement à cuisiner, ou quand ils restent à parler des heures, qu’il lui montre ses dessins, ou qu’ils commentent les matchs. Tout le monde a remarqué qu’il allait mieux et chez H&A, les rumeurs vont aussi bon train sur eux, à les voir ensemble comme ça. Il y a de quoi, sans doute. C’est une amie, sans doute, mais lorsqu’il la regarde cuisiner, lui muet d’une tendresse et d’une admiration qu’il ne sait pas exprimer, elle, concentrée sur sa tâche, et qu’elle ne le voit pas, personne ne pourrait douter qu’elle est plus que ça pour lui.
Voilà pourquoi en rentrant, il s’est encore une fois endormi en ayant crayonné, distraitement, alors qu’il était censé mené une recherche sur un nouveau prototype, un nouveau dessin d’elle, qu’il a rangé parmi ses multiples projets en cours sur son chevalet. Puis Avery s’est endormi avec un sourire béat en pensant au fait qu’ils se verraient le lendemain, oubliant tout le reste.
C’est un bruit sourd qui le réveille en sursaut. « Qu’est-ce que… » Hawthorn lutte un instant pour se débarrasser des draps et se redresse dans le lit, les cheveux ébouriffés et encore engourdi par le sommeil. Un bref instant, le mangemort cherche à s’emparer de sa baguette, ne sachant pas trop ce qu’il se passe, et il réalise inconsciemment qu’il est devenu terriblement méfiant – il ne faudrait pas grand-chose, il le sait bien, pour que Jedusor se décide à lui faire sa fête. Mais ce n’est que Robin, il le comprend bien vite, même si ça n’a aucun sens qu’elle soit là. Non qu’il ne soit pas content de la voir, d’ailleurs, bien au contraire, mais tout de même : « Robbie ? Mais…quelle heure il est ? » Il s’empare du réveil posé sur la table du salon, se morigénant intérieurement pour ne pas avoir mis la sonnerie, alors qu’elle badine gentiment. Pourtant, il était sûr de l’avoir bien réglé, et oui, il a travaillé tard, mais pas tant que ça, si ? On ne peut pas dire que Hawthorn soit mal à l’aise avec son propre corps, ou la nudité, là non plus, mais c’est quand même un peu gênant d’accueillir quelqu’un sans même une robe de chambre. Pire, il s’en veut d’avoir oublié la jeune femme juste parce qu’il était crevé – ce qu’il n’était même pas tant que ça, il voulait juste profiter un peu de sa journée de repos. Mais non, il ne l’a pas oubliée. Ce rapide coup d’œil à son réveil apprend en effet au dessinateur que si son réveil n’a pas sonné, c’est qu’il n’est tout simplement pas onze heures et que Robin est avance. Intérieurement, l’ingénieur pousse un ouf de soulagement.
De toute façon, la jeune femme ne parait pas lui en vouloir. En fait, elle parait même ne rien réaliser du tout – ou alors apprécier le spectacle ? Il ne saurait dire, quoique cette dernière pensée ne serait pas pour lui déplaire, tant elle est occupé à discuter. Si bien que Hawthorn ne peut qu’attendre, sans vraiment savoir quoi faire, pour essayer d’expliquer la situation et de faire comprendre à Robin son erreur. Ils doivent avoir l’air beaux, elle, bavarde comme une pie, lui, la regardant avec des yeux ronds, encore assis dans son lit défait, la bouche à moitié ouverte en essayant de caser une phrase. Et puis, finalement, elle semble réaliser ce qu’il se passe et elle se retourne aussi sec, manifestement gênée. Mais Thorn, lui, n’a pas le cœur à l’être. Il est sûr de l’avoir vu rougir et il se dit que ça, ce serait plutôt bon signe s’il était assez audacieux pour s’avancer, et que donc, il aurait tort de ne pas en profiter. Et de toute façon il se sent fondre à la voir ainsi. Alors, loin de râler ou de l’encourage à partir, il se lève pour la rejoindre, un grand sourire aux lèvres : « Mais non, voyons, pourquoi est-ce que tu devrais repartir, ce n’est pas grave ! Tu t’es juste trompée d’une heure. Je te manquais tant que ça, pour que tu viennes en avance ? » Affectueusement, il passe un bras autour de ses épaules, et dépose un baiser sur sa joue, faisant mine de ne pas voir le trouble, qu’il accentue pourtant volontairement, que cette proximité lui cause manifestement : « Merlin, je me demande ce qu’on ferait de toi si tu n’étais pas aussi adorable, Robin Hammond. » Il n’y a pas de mauvaises intentions chez lui, pourtant. Ou du moins, Avery, c’est juste un jeu, un test, ou une manière de voir s’il a raison ou non sur le fait qu’il ait potentiellement une ouverture, rien qui ne porte vraiment à conséquence, sinon positive, ou qui soit mal.
Ne voulant donc pas que la plaisanterie tourne à la véritable gêne – même s’il pourrait l’observer amoureusement des heures, à rougir de cette façon si adorable – il conclut donc avec humour, et un brin de provocation : « Bon, tu t’es assez rincé l’œil comme ça, ma chère, je vais mettre une chemise, pour la peine. » Et un pantalon par la même occasion, on verra pour la robe de sorcier plus tard. Heureusement qu’il garde un caleçon pour dormir, songe Hawthorn en boutonnant sa chemise, ça aurait bien plus mauvais genre…et si le voir torse nu suffit à mettre Robin en émoi, il n’ose imaginer le reste. Il faut dire que, sur ce plan là, il bénéficie de bien plus de liberté qu’elle. Doté de parents assez peu regardants sur ce qu’il faisait tant qu’il n’y avait pas de bâtard à l’issu de ses aventures, Avery n’a jamais vraiment eu à respecter les canons du bon héritier san pur. De vieilles tantes hurleraient sans doute au scandale et au fait qu’une jeune femme ne doit pas voir un homme nu avant son mariage. Setor et Pia Hammond aussi sans doute. Qu’importe, lui, ça ne le choque pas tellement, mais ce carcan là, il le sait, a entraîné des conséquences sur Robin. Elle n’a guère eu l’occasion de s’émanciper, lui a-t-elle dit, et il se doute que pour ça aussi, même en comptant avec Rafael.
Comme il est trop tôt dans la matinée pour lui demander jusqu’où elle est allée avec lui, il se dirige à son tour vers la cuisine en baillant et commente : « Au moins, tu es pile à l’heure pour le petit déjeuner. Tu veux un café avant qu’on ne s’attaque à cette Pumpkin Pie ? Tu n’es pas trop fait mal en la faisant tomber d’ailleurs ? » Le mangemort déclenche d’un coup de baguette le feu dans la cuisinière à bois, avant de remplir la bouilloire pour mettre de l’eau à chauffer pour le café. Comme il n’entend plus Robin, il revient ensuite vers la pièce à vivre, se passant une main dans les cheveux pour essayer de les domestiquer un peu : « Qu’est-ce que tu as trouvé, dis voir ? » Elle a les yeux rivés sur le chevalet, et comme de juste, sur ce qu’il dessinait hier soir, et qu’il avait oublié. Cette fois, c’est à son tour de ne plus trop savoir quoi dire, alors Hawthorn se contente de souffler un léger : « Oh... » qui n’est pas vraiment une chute.
(C) CANTARELLA.
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Robin Hammond
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Lun 13 Déc - 21:40
❝Hawthorn & Robin ❞Now or never S’il y a bien une constante chez Robin en dehors de son bon caractère, c’est sa manie de se mettre dans des situations embarrassantes. La plupart du temps, c’est évidemment bénin et elle en rit elle-même de bon cœur, par contre c’est parfois un peu plus compliqué que ça. Maladroite, franche et distraite, elle a l’art de mettre les pieds dans le plat et ce qu’on pardonnait volontiers à une enfant ou une adolescente devient plus problématique chez une adulte. Or, c’est ce qu’elle est ou en tout cas, c’est comme ça qu’elle aimerait se revendiquer. Pourtant, la voilà encore une fois à faire des siennes. Arrivée au mauvais moment, elle fait un vacarme de tous diable, réveillant le pauvre Hawthorn qui devait compter sur ses heures de sommeil, faisant comme chez elle alors que son ami vient tout juste d’emmerger. Toute absordée qu’elle l’est par sa discussion, elle ne s’apperçoit pas tout de suite que quelque chose cloche et il lui faut un moment pour se rendre compte que son ami la regarde encore ensommeillé et surtout à moitié nu.
Mortifiée pour bien des raisons, elle se retourne rapidement, ne sachant pas exactement où poser son regard. Il faut dire que l’appartement de Thorn est petit et elle ne peut pas réellement s’en aller dans une autre pièce le temps de le laisser s’habiller. Evidemment, son premier réflexe est de partir. Ce n’est pas convenable, mais pour ça il faut se retourner. Or, soudainement, la jeune femme se sent comme clouée sur place, ne sachant pas quoi faire, quoi dire et où placer son regard. Une première !
Loin d’être aussi gêné qu’elle, Thorn se lève, passant un bras autour de ses épaules, Son corps porte encore la chaleur du lit et elle se sent à la fois gênée et troublée de le sentir pressé contre elle. Confusément, elle se dit qu’elle n’a jamais été aussi proche de quelqu’un si ce n’est Rafa et que même avec lui, ils n’ont finalement jamais fait plus que s’embrasser.
- Ne te moque pas de moi, proteste-t-elle faiblement alors qu’il l’embrasse. Je ne suis plus une enfant.
Et pourtant, au moment où elle le dit, elle ne se sent pas du tout adulte. Plutôt comme une adolescente gênée parce qu’elle s’est trompée de vestiaire après l’entraînement de Quidditch.
- Va t’habiller au lieu de jouer, proteste-t-elle à moitié gênée, moitié riante.
Il faut dire que Robin est loin de penser que Hawthorn voit une opportunité dans la situation. De par son âge, elle ne le voit pas la considérer comme autre chose qu’une gamine. Une réflexion stupide quand on sait qu’il vient précisément de rompre avec Gwen qui a son âge et avec qui elle a fait ses classes. C’est différent, vous dira-t-elle, mais alors pourquoi se sent-elle troublée plus qu’elle ne le devrait ?
Heureusement, l’ingénieur s’écarte enfin, partant s’habiller non sans lui lancer une pique amicale au passage. Elle se retourne, oubliant presque qu’il est à moitié nu pour protester :
- Me rincer l'œil ! Comme si …, proteste-t-elle avec une certaine mauvaise foi alors qu’elle a du mal à détacher ses yeux. Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose à voir de toute façon …
Faussement choquée, mais également consciente que Thorn n’a rien manqué de sa gêne, voir de son intérêt naissant pour la question, elle lui tourne de nouveau le dos, cherchant quelque chose dans la pièce pour accrocher son regard. Tout naturellement, ses yeux finissent par trouver les dessins de son ami. La voilà en train de feuilleter ceux-ci distraitement, examinant les différents croquis de prototypes qu’il a imaginé et quelques paysages éparpillés. Elle s’intéresse au chevalet, le fusain tachant ses doigts et finit par tomber sur un portrait d’elle.
Elle reste muette, l’observant sans vraiment savoir quoi dire si bien qu’elle n’entend pas Thorn qui lui parle de la cuisine. Elle en est certaine, ce n’est pas celui qu’il a fait quand elle l’a invité chez elle. Sans vraiment savoir pourquoi, elle ne peut pas s’empêcher de se dire que son portrait ne devrait pas se trouver là et que, en toute logique, ça devrait être celui de Gwendolyn à la place. Devant son manque de réaction, Thorn la rejoint et finalement, c’est lui qui semble gêné quand elle lève les yeux vers lui. Ils restent silencieux un moment, le portrait toujours dans les mains, elle caresse le parchemin d’un air distrait.
- C’est ressemblant, commente-t-elle d’une voix neutre.
Il y a de nouveau un silence et elle ajoute sans le regarder :
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Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Lun 20 Déc - 1:08
Now or never
Robin & Hawthorn
Plus une enfant, Robin ? Non, sans doute pas, Thorn l’admet volontiers. Reste que son inexpérience est criante et qu’il ne faut pas être grand clerc pour voir qu’elle est aussi gênée que curieuse, même si elle s’acharne à plaisanter et à en nier toutes les manifestations pour se donner une contenance. Il rentre donc dans le jeu avec amusement à son tour, rétorquant malicieusement, mais avec sincérité : « Me moquer, moi ? Jamais ! » Non, il ne se moque pas vraiment, au contraire. Il est plutôt attendri, et finalement content de la manière dont les choses se passent. Lorsqu’il dit qu’elle est adorable, il le pense, ne lui en voulant ni de l’heure, ni de son irruption impromptue, ni même de la situation où elle les met. En fait, l’intérêt qu’il note et que la jeune femme cherche à masquer lui semble plutôt bon signe. Celui que peut-être, elle l’a enfin remarqué, ou au moins qu’il lui inspire quelque chose qui l’empêche de totalement détacher son regard et dont il joue un peu. Ça, il veut bien l’admettre. Mais c’est tentant, aussi, peut-être justement parce qu’il trouve Robin adorable quand elle rougit, encore plus si c’est à cause de lui. Alors l’ingénieur pousse un peu son avantage, avant de renoncer avec bonne humeur lorsqu’elle l’envoie gentiment bouler : « Bien, madame, vos désirs sont des ordres. » Tous vos désirs, même, ajouterait-il presque. Thorn ponctue simplement l’affirmation d’une simulacre de révérence, très à l’aise, les yeux pétillants de malice, mais ne résiste pas à la tentation d’une dernière pique amicale. Derrière ces piques et ces légers sous-entendus que même Robin ne peut ignorer, quoiqu’ils restent relativement innocents, nul ne pourrait nier qu’il y a ici la meilleure part de Hawthorn. Depuis combien de temps ne s’était-il pas autorisé – ou n’avait pas réussi – à être aussi lui-même, bavard, amical, plaisantant sans trop y penser, spontané en somme, et heureux aussi, tant qu’à faire ? Depuis la salle de bain, où il entend les protestations un peu vaines de Robin, il l’imagine encore plus rougissante et cela lui tire un sourire ravi. Pour être provocateur, il pourrait volontiers lancer à haute voix « ah, vraiment ? » ou « tu m’en diras tant ! », mais la confirmation de l’intuition qu’il avait lui suffit, alors il est charitable.
Hawthorn se contente donc d’un sourire et se décide à entamer la préparation du café. C’est fou ce que cette fille te fait, dirait sa mère, sans doute avec amertume, en songeant que Robin est quand même la rejetonne de Setor Hammond. Oui, c’est fou, mais le comprend-t-elle seulement ? Est-ce que ce ne serait pas le bon moment pour lui dire, là, aujourd’hui ? est-ce que ce n’est pas une opportunité, cette manière dont elle le regarde ? Après tout, Thorn a résolu d’être le plus honnête possible. Mais en même temps, il s’est déjà trompé plusieurs fois quant à ce qu’elle pensait de lui, et ça déjà faillit mal finir : la sensation d’être rejeté ne produit pas chez lui des résultats extraordinaires. Il ne voudrait pas perdre Robin définitivement, alors est-ce qu’il ne vaut pas mieux se contenter de cette amitié ? Il est pris, en somme, entre l’envie de tenter sa chance et de mettre les choses au clair – n’y a-t-il pas des signes, comme ce matin, ne seraient-ils pas fixés, au moins ?- et de tout gâcher parce qu’elle ne serait pas prête – ne vaut-il pas mieux se contenter de ce qu’il a et de calmer sa frustration et son emballement ? Il soupire en faisant le café. Peut-être qu’il est simplement trop tôt le matin pour trancher cette question et qu’il met trop de choses dans ce réveil somme toute un peu brutal, et surtout tardif. Après tout, plaisanteries et chamailleries mises à part, il n’est levé que depuis dix minutes.
Étouffant un bâillement, Thorn revient donc dans le salon proposer du café à Robin, persuadé que la juriste ne l’a pas entendu et se demandant ce qu’elle fabrique toute seule – on ne sait jamais, avec sa maladresse légendaire. Avery comprend cependant rapidement ce qu’il se passe lorsqu’il aperçoit la jeune femme avec un de ses feuillets à la main. Il y a un moment de silence un peu gênant, où le dessinateur ne sait pas quoi dire. D’abord, les circonstances ont décidé pour lui, donc tous ses plans sont fichus en l’air. S’il avait du dire à la blonde qu’elle lui plaisait, le mangemort ne l’aurait certainement pas fait comme ça. Le seul avantage, si on peut dire, c’est qu’au moins, il n’y a pas plus de doute et qu’il n’a même plus vraiment besoin d’expliquer. Ensuite, il faut bien avouer que ça pourrait être mal interprété, tout cela, et Hawthorn ne voudrait pas que Robin croit qu’il a une obsession un peu, voire totalement, malsaine envers sa personne. Non, elle l’inspire juste, parce qu’il l’aime. Sauf que voilà, il n’avait pas prévu de le dire comme ça, ni ici, ni maintenant, avec sa cafetière et deux tasses dans les mains. Cependant, il n’a pas le choix que de faire avec. Au moins, ce sera fait, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, songe-t-il, se décidant sur un coup de tête dans une impulsion très Gryffondor. Cherchant donc quoi dire et comment aborder ce sujet délicat pendant ce silence qui s’éternise, Thorn pose lentement ses tasses et la cafetière sur la table basse, se donnant le temps d’essayer de déterminer si Robin lui en veut ou non. Bilan : elle ne parait pas encore avoir décidé.
Alors, parce qu’il n’y a pas de raison qu’il batte en retraite, l’ingénieur se fend d’un léger sourire : « Je n’ai aucun mérite, juste un modèle inspirant. » Et puisqu’elle ne parait pas hostile, c’est de façon un peu moins raide qu’il répond à sa seconde question, et de façon plutôt honnête : « Ça dépend. Qu’est-ce que tu entends par “souvent”, en fait ? » Ça ne servirait à rien de nier. De toute façon, il n’a pas compté et ça n’a pas vraiment d’importance. « Seulement quand je pense à toi, disons. Mais peut-être que je pense souvent à toi, ceci dit, ces derniers temps. Tu sais comment je suis, facilement distrait. »
Il pose une main sur le dessin, comme s’il voulait prendre la sienne, sans oser aller jusqu’au bout du mouvement cependant. Finalement, l'ancien joueur de quidditch se contente de se l’approprier pour y jeter un coup d’œil, et son sourire s’attendrit un peu plus alors qu’il commente pour Robin elle même : « En général, je ne les finis pas. Je trouve qu’ils ne te rendent pas tellement justice, mais je suppose qu’aucun artiste n’est jamais content de son travail. En tout cas, ça n’est pas destiné à être publié, ni quoi que ce soit. Souvent, je le fais sans y penser. C’est juste…je ne saurais pas t’expliquer. Comme si tu me tenais compagnie et que tu étais avec moi. » Assez curieusement, maintenant qu’il est lancé, il n’a pas trop de mal à dire les choses, alors pourtant que l’aveu est important. Osant enfin regarder Robin, il conserve même son sourire et lui rend gentiment le dessin, sans trop savoir quoi faire d’autre : cette feuille de papier prend bien de la place entre eux. Alors, fourrant les mains dans ses poches, Avery hausse les épaules avec bonhommie : « Mais tu ne le découvres pas, que tu me plais, si ? Enfin, peut-être que oui, cela dit. Je ne peux pas vraiment t’en vouloir, je ne sais même pas si c’est vraiment clair, même pour moi. Ce n'est pas comme ça que j'aurais voulu te le dire, d'ailleurs, non plus, mais je crois que je ne le réalisais pas jusqu’il y a peu. »
Et c’est vrai, il ne se souvient plus du moment où il l’a réalisé. En en parlant à Gwen ou à Melania ? Ou en voyant Robin avec O’Riordan ? Ou peut-être quand il a cru réellement l’avoir perdue, qu’il avait tout gâché, et qu’elle lui mentait en disant lui avoir pardonné ? A moins qu’il n’ait réussi à le réaliser que depuis qu’elle vient ici de temps en temps pour cuisiner ? Aucune importance, maintenant, c’est dit. Et ça lui donne même le courage de poser une dernière question fatidique : « Ça t’ennuie que je le fasse ? J’arrête si tu veux. Je ne veux pas te gêner. Ou tu l’aimes bien, ce dessin ? » Puis de refaire un pas vers elle, et finalement, de réussir à lui prendre la main et de conclure en plantant son regard dans le sien, d’un ton qui aura rarement été aussi sérieux que cela : « Je ne joue pas, tu sais, et je ne te prends pas pour une gamine non plus, quand je dis tout ça. Je suis très sérieux, même, au cas où je n’aurais pas été clair. Tu me plais vraiment bien, Robin Hammond. »
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Robin Hammond
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Jeu 23 Déc - 20:19
❝Hawthorn & Robin ❞Now or neverDans cette situation, ils ne jouent pas à armes égales. L’un est expérimenté et habitué au jeu du chat et de la souris quand il s’agit de séduction, quand l’autre est presque une novice. Bien entendu, il serait plus juste que ce qui s’apparente à un jeu pour Robin ne l’est pas pour Thorn. Quoiqu’il ait décidé de ne plus être -autant que faire se peut- malhonnête avec la jeune femme, reste qu’il a des intentions cachées dont elle ne se doute absolument pas.
L’étonnement n’en est que plus grand lorsqu’elle tombe sur des croquis d’elle-même cachés dans les autres dessins de son ami. Difficile de ne pas se sentir troublée. Il y a une telle ressemblance, un tel soucis du détail et une telle minutie dans la façon dont il la dessine que la jeune femme ne peut que s’interroger tout en étant pas certaine de vouloir connaître la réponse.
Hawthorn, s’étonnant de son silence ne tarde pas à la rejoindre, les voilà face à face. Un bref silence se fait entre eux alors que la jeune femme se demande si elle veut vraiment en savoir plus. Sa curiosité la perd et, de façon détournée, elle cherche à en savoir plus. Hawthorn s’explique sans se faire prier. Il ne semble pas spécialement gêné, simplement attentif à sa réaction et justement, elle ne sait pas comment réagir.
En un sens, c’est flatteur ! Ses amies trouveraient d’ailleurs ça follement romantique. Alors oui, Robin apprécie le compliment, mais elle a peur de ce qu’il signifie parce que justement, ce n’est pas anodin, ni sans signification. Toujours silencieuse, elle reprend le dessin, osant un sourire. Il n’est pas serein peut-être un peu forcé, mais sans hostilité, plutôt celui de quelqu’un qui ne sait pas exactement sur quel pied danser.
Éprouve-t-il plus que de l’amitié pour elle ? La question mérite désormais d’être posée. Etrangement, elle ne se sent pas plus choquée que ça, comme si elle s’en était déjà doutée mais sans jamais vouloir examiner la chose de plus prêt. Thorn la devance, confirmant ses soupçons naissants. C’est à la fois un soulagement de comprendre la raison derrière ses dessins, voilà quelque chose de rationnel qu’elle peut visualiser, mais également une source d’angoisse. Tout ça est-il vraiment à propos ? Ca lui redonne la parole et sans le regarder tout à fait, elle explique :
- Honnêtement, jusqu’à ce que je voie le dessin, je crois que je ne m’en doutais pas. Je veux dire. On se connaît depuis toujours, on aurait pu … Enfin tu aurais dû épouser Amy, alors je ne me suis jamais figurée que tu pourrais penser à moi autrement.
L’idée lui déplaît-elle ? C’est une autre question. Une de celles auxquelles Hawthorn aimerait sans doute qu’elle réponde. Hélas pour lui, elle n’est pas vraiment disposée à y réfléchir dans l’immédiat. Regardant le dessin, cherchant à se reconnaître dedans, Robin sursaute quand il lui prend la main, mais elle ne se dégage pas.
- Je ne sais pas. C’est … Surprenant je crois. Un peu comme si tu avais touché à quelque chose d’intime sans me demander.
Difficile pour elle d’expliquer ce qu’elle ressent. Un peu frustrée par son incapacité à trouver -pour une fois- ses mots, elle ferme les yeux frustrée et se pince l’arrête du nez de sa main libre, tentant de se corriger :
- Ce n’est pas vraiment ça que je veux dire, mais je ne t’en tiens pas rigueur si c’est ta question.
Ce n’est probablement pas la réponse qu’il attendait, mais au moins, elle n’est pas hostile à défaut de vraiment savoir ce qu’elle ressent.
- Je te crois, finit-elle par répondre en détournant les yeux, soudainement très rouge.
Sa main lui semble soudainement très petite dans la sienne et le contact de sa peau est étrange. Désormais, se toucher n’a plus rien d’anodin. Il ne lui pose pas LA question. Rafa ne lui a jamais vraiment posée non plus, mais les choses étaient tellement évidente avec lui que la jeune femme n’a jamais vraiment eu besoin de s’expliquer, c’est loin d’être le cas avec
- Ne le prend pas mal, mais je ne sais pas si je pense à toi de cette façon là. Je t’aime, ce n’est pas ça, mais je ne sais pas si je t’aime comme ça. Je ne l’avais simplement jamais envisagé.
Parce qu'à ses yeux, Thorn faisait office à la fois d’ami et de frère, des rôles qu’elle lui a attribué d’office, sans jamais lui demander si ça lui convenait. De toute évidence, son ami ne voyait pas les choses du même œil. Ca provoque un moment de doute chez elle et elle demande de but en blanc :
- Mais du coup, tu étais jaloux ? Je veux dire, quand on s’est vu avec Rafa ? Je t’ai trouvé bizarre.
Tout comme elle l’a trouvé bizarre quand ils se sont vu au restaurant, mais elle ôte cette pensé de sa tête et répond à la question elle-même avec un sourire :
- Non, c’est ridicule, tu étais avec Gwen. Pardon.
En attendant, sa main est toujours dans la sienne et le contact ne lui semble plus aussi étrange. :copyright: 2981 12289 0
Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Lun 27 Déc - 23:19
Now or never
Robin & Hawthorn
La confession de Hawthorn lui a demandé bien du courage. A présent, maintenant qu’il s’est tu, il a plutôt envie de rentrer sous terre. Evidemment, il était dos au mur : refuser la conversation aurait été étrange et qui plus est, lâche, ce qu’il estime avoir trop été jusqu’à là avec Robin. Seulement voilà, même s’il s’en doutait, il ne peut pas prétendre que les réponses de la jeune femme ne lui tirent pas un pincement au cœur, voire un peu plus. Bien sûr, c’est surprenant pour elle aussi, il le sait. A sa place, pris au débotté, il ne saurait peut-être pas quoi répondre non plus, alors il essaye d’être beau-joueur. Comme si ça n’était pas grave, comme si ça ne faisait pas mal, d’être rejeté, encore une fois, cantonné à un rôle de grand frère. « Ben, j’étais le premier surpris, je dois dire, quand ça m’est tombé dessus. Qui aurait cru…enfin, tu vois. » Tenter de blaguer, tenter de faire bonne figure, et de rester sincère, voilà sa ligne. Si l’ingénieur ne veut pas gêner Robin – même si c’est trop tard, à l’évidence – il voudrait être le plus honnête possible avec elle, pourtant. Le fait est qu’il ne s’attendait pas non plus à ressentir ce genre de choses pour elle, et pour cause, puisqu’il s’est fait prendre à son propre piège, ce que évidemment, il se garde bien de souligner. Mais puisque c’est vrai, si ça permet de dédramatiser un peu, le dessinateur veut bien avouer sa propre surprise, et il se prend presque à rire.
C’est que oui, la question a du sens. Personne n’aurait cru ça, il y a dix ans, qu’on les verrait ainsi un jour, pas même lui. Ça n’avait rien d’une évidence, pour Hawthorn, même s’il n’a certainement pas voulu dire que Robin ne pouvait plaire à personne, au contraire, et il espère d’ailleurs qu’elle ne le comprend pas ainsi. C’est juste que lui aussi se souvient de ces années où il était fiancé avec Amy. Lui aussi s’est un jour perçu comme un genre de grand frère de substitution pour Robin, parce qu’ils étaient tous un peu, de elle à Ashton, la fratrie qu’il n’avait pas. Mais c’était avant. Dans une autre vie, qui s’est terminée brutalement pour recommencer autrement à la mort de son père, ou, si on préfère, qui a pris une direction totalement inconnue. Pour Avery, l’enfant qu’était Robin appartient au passé. Un passé qu’il regrette parfois, pour le confort matériel qu’il y possédait. Mais, si on parle seulement d’eux deux, il préfère définitivement, l’adulte qu’elle est devenue. Il n’était pas amoureux d’Amy, c’était simplement plus simple ; à tout prendre, l’affection muette qu’il porte à Robin, quoiqu’il en advienne, lui semble préférable – mais peut-être parce que c’est la seule bonne chose qui lui est arrivé récemment. Avec la rupture de la jeune femme, il s’est fait quelques espoirs, a imaginé lui en parlé, rendu un peu audacieux par le fait qu’ils ont convenu de repartir à zéro et de manière plus honnête. Justement parce qu’ils sont à présent deux nouvelles personnes, chacun à leur manière, sans avoir non plus changé totalement. N’ont-ils d’ailleurs pas dit qu’ils laissaient le passé en arrière ? C’est ce qui le conduit à rappeler doucement : « Le temps a passé, aussi. Les choses ont changé. Nous aussi, d’ailleurs. On le sait tous les deux. »
L’ancien joueur de Quidditch aimerait dire plus de choses. Qu’il aime la personne qu’elle est devenue. Qu’il s’en moque du passé. Qu’ils étaient d’accord pour dire que l’histoire de leur famille n’influencerait pas le devenir de leur relation. Qu’il ne voudrait pas, qu’ils ne sont pas obligés, en fait, de se cantonner à ça. Il n’en fait rien, pourtant. Hawthorn sait bien que le fait qu’ils soient amis, si proches qu’ils puissent être, et qu’elle ait rompu avec Rafael, ne veut pas dire que la juriste pense à lui autrement que comme ami. Néanmoins, elle ne rompt pas le dialogue, alors il continue à expliquer, espérant que ce dernier durera. Que peut-il faire d’autre, sinon dire les choses, maintenant qu’elles sont lancées ? D’autant qu’elle n’est pas vraiment hostile. Surprise, et gênée, oui. Mais plutôt comme si elle ne savait pas où se mettre face à toute cette attention flatteuse que comme si elle ne la voulait pas. Avec Robin, on sait à quoi s’en tenir, elle ne fait pas mystère de ce qu’elle pense. Si cette incertitude est un peu douloureuse, Thorn veut croire que si elle voulait dire non et le repousser, elle l’aurait déjà fait, et ce explicitement. Si elle ne sait pas, il a peut-être une chance. D’où ses questions, un peu inquiètes, sur le fait de savoir si elle lui en veut ou qu’elle est gênée. Il acquiesce sans rien dire, donc, à beaucoup de ce qu’elle dit. Il est vrai qu’il y a quelque chose d’intime dans les portraits qu’il fait d’elle, à revoir celui-ci, oui. Tout ce qu’il ressent va dans ses dessins ; toute la beauté qu’il observe s’y retrouve ; difficile de nier sa fascination, ou de ne pas être forcé de la voir, lorsqu’on observe cette esquisse. Le dessinateur hoche de nouveau la tête, soulagé cette fois, lorsqu’elle lui dit qu’elle ne lui en veut pas – il va peut-être attendre, cependant, avant de recommencer – signe qu’il a compris.
Il n’empêche, il ne peut décemment pas rester muet, alors finalement, Thorn se décide à mettre des mots sur les choses, peut-être encouragé, justement, par le fait que Robin ne lui en tient pas rigueur. Non, ce n’est pas une tocade et il ne se moque pas d’elle. Et curieusement, il se prend soudainement à espérer, en le disant. Parce qu’il la voit rougir. Parce que sa main est toujours dans la sienne. Joie de courte durée, cela dit. En fait, c’est comme s’il était embarqué contre son gré dans une sorte de montagne russe émotionnelle, songe Hawthorn. Oui, voilà, c’est ça. Robin accomplit le tour de force de le rendre d’un coup très heureux et très triste en l’espace de quelques secondes : elle vient quand même de lui dire qu’elle l’aime, et en ce qui le concerne il préférait s’arrêter là. Mais évidemment, il y a un « mais », une incertitude. Ça n’est toujours pas non, mais ça n’est pas oui non plus, et c’est encore, au moins pour le moment, un nouveau coup au cœur, littéralement.
Vu ce qu’il entend, ne vaudrait-il mieux pas faire marche arrière et demander à Robin d’oublier tout ça ? Hawthorn hésite, par fierté ,et par envie de tenter tout de même sa chance. Sait-on jamais, puisqu’elle n’a pas dit non, qu’il reste toujours un peu d’espoir. C’est cette hésitation qui le perd, car elle donne l’occasion à Robin de reprendre la parole et d’aborder une question qu’il n’avait pas tellement envie d’évoquer. Rafael, encore, et surtout, sa jalousie. Que dire ? Oui, bien sûr, l’ingénieur était jaloux, mais seulement voilà, dans le storytelling qu’il a servi à la blonde, à ce moment là, comme elle le remarque elle-même, il était avec Gwen. Alors Hawthorn ne sait pas trop quoi dire : de toute façon, il est déjà surpris qu’elle ait fait le lien. Alors il n’a pas tellement à feindre celle-ci, fronçant les sourcils comme s’il comprenait mal l’accusation : « Quoi ? Oh, non, pas du tout. Tu sais comment c’est, quand tu tiens la chandelle. J’ai eu l’impression de mal tomber, je ne voulais pas déranger. C’est tout. Enfin, tout à ce moment là, quoi. » Inutile de revenir sur l’idée qu’il s’est senti rejeté et qu’il n’a pas aimé ça, Robin sait à quoi ça l’a mené et ils ont suffisamment fait les frais de son coup de sang. Néanmoins, inutile de nier que celui-ci s’éclaire d’une lumière nouvelle au vu de la confession qu’il vient de faire. « Je crois, en tout cas. Ca a été vite compliqué, avec Gwen. Comme si je savais comment ça finirait mais que je refusais de le voir. C’était…confus. Je ne vais pas te mentir, je ne sais pas, du coup. Peut-être. » Ce n’est qu’un demi-mensonge ; confus, ça l’était vraiment, pour lui, simplement pas pour les raisons qu’il avance.
Il y a un moment de silence, ensuite, et puis finalement, Thorn se décide avec un sourire un peu triste : « Tu sais, tu n’es pas obligée de répondre maintenant. Ou de répondre tout court, d’ailleurs. Je comprends que ce soit rude, ce genre de conversation, surtout dès le matin à 10 heures. Je sais bien qu’on ne se découvre pas ce genre de sentiments en un instant. » Baissant les yeux, il explique sans réussir à bien la regarder, comme si c’était plus facile de rester digne de cette façon là : « Jusqu’à là, je me suis dit à chaque fois que j’y pensais que si ça devait se faire, ça se ferait. Et si j’avais pu choisir le moment où t’en parler, je n’aurai pas fait comme ça. Non que je sois mécontent de la manière dont ça s’est passé, je me dis que au moins les choses sont claires, comme ça, on est d’accord. Mais je n’attends pas spécialement de réponse. Si tu veux oublier toute cette conversation, je comprendrais. La dernière chose que je voulais, c’est gâcher ce qu’on a. » Manière de dire que c’est bon, qu’il comprend, qu’il ne tentera rien, de lui demander d’oublier tout ça et de faire comme si rien ne s’était passé ? Oui, peut-être, même si Thorn sait bien que c’est impossible : maintenant, tout l’équilibre qu’ils avaient trouvé est à redéfinir, s’il peut être trouvé. Ce genre de déclaration, ce n’est pas le genre de chose sur lequel on peut faire une croix et faire comme si de rien n’était. Il voit le coup venir. Bien sûr qu’elle le verra différemment, bien sûr que tout prendra un sens différent, et c’est normal, il ne pourrait même pas lui en vouloir. Et puis c’est aussi impossible, parce que malgré tout, il ne peut s’empêcher d’essayer de forcer un peu le destin. Finalement, avec ce même sourire un peu triste, le dessinateur relève la tête, pour déclarer :« Mais si tu veux que je sois plus, ou qu’on soit quelque chose d’autres qu’amis, quoique ce soit, je suis là, et j’en serai très content. » Lâchant la main de Robin, il pose une main sur sa joue un instant, avant de reculer : « Je sais bien que je n’ai pas grand-chose à t’offrir, tu sais où j’en suis. A défaut d’autre chose, je crois que je peux dire que j’ai appris ma leçon, moi, et que je ne te referai pas pleurer. » Maigre et audacieuse promesse, quand on connait le sort que l’avenir leur réserve, mais Thorn est sincèrement persuadé que Robin y gagnerait et qu’il ne pourra pas faire pire que Rafael O’Riordan. Ne s’est-il pas remis en cause, en reconnaissant ses erreurs et en essayant de changer ? Ça, au moins, de son point de vue, devrait être mis à son crédit.
(C) CANTARELLA.
Dernière édition par Hawthorn Avery le Mer 29 Déc - 23:24, édité 1 fois
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Mer 29 Déc - 23:17
❝Hawthorn & Robin ❞Now or neverChose rare, pendant un moment, les mots manquent à Robin. Dire qu’elle est surprise est peu dire tant elle ne s’attendait pas à une déclaration de ce genre, en particulier venant de Hawthorn. Que faire dans ce genre de situation ? Rester vague ? Prendre le temps de réfléchir ? Mentir pour ne pas blesser les sentiments de la personne face à soi ? Difficile à dire. La juriste ne prend d’ailleurs pas le temps de réfléchir à ses options. Franche, trop franche diraient certains, elle ne supporte pas l’idée de mentir par commodité, se simplifiant la tâche et prenant les autres pour des idiots. La vérité finit toujours par se savoir pense-t-elle, alors ne vaut-il pas mieux la dire sans détour ?
Evidemment, elle se doute qu’elle doit blesser un peu Thorn, mais dans son esprit, sa réponse n’est pas négative. Pas vraiment en tout cas. Elle tient toujours sa main, elle n’est pas partie, elle fait juste par de sa surprise et avec l’honnêteté brutale qui la caractérise, elle lui explique qu’elle n’a jamais pensé à lui comme ça, en particulier parce qu’ils auraient dû devenir frère et sœur depuis longtemps. Néanmoins, son ami a raison. Les choses ne se sont pas déroulées comme elle aurait dû, mais qu’importe ? Revenir sans cesse sur le passé de la sorte ne lui ressemble pas. Les choses ont changé, c’est avec elles qu’ils doivent composer.
- Oui, je sais que tu as raison, concède-t-elle lentement. C’est juste que … elle s’interrompt, cherchant une bonne façon de dire les choses. Je suppose qu’il y a une partie de moi qui voudrait parfois que les choses restent identiques. Je sais, c’est stupide et on ne peut pas empêcher le monde de changer, mais on a déjà perdu des gens qu’on aimait toi et moi … Alors tu vois, quand on s’est disputé, je me suis dis que je n’avais pas envie de te perdre toi aussi.
Qu’importe si ce n’était qu’un malentendu et que les choses se sont finalement rapidement réglées, le fait est que Robin n’a pas envie que les choses changent. Elle aimerait rester dans cette relation confortable qu’ils ont, être certaine que Thorn restera toujours celui qu’il est : un ami, un soutien, quelqu’un sur qui on peut compter. Inconsciemment, elle a été extrêmement blessée par le départ abrupt de son ancien camarade. Rafa, elle s’est fait la réflexion, a une façon bien à lui de pousser les gens en dehors de sa vie sans sommation. Il l’a fait à Poudlard et cette fois-ci encore alors elle se dit que si les choses changent, Thorn aussi pourrait partir et ça, elle ne pense pas pouvoir le supporter.
Parler de Rafa n’était pas une bonne idée et elle aurait dû éviter de mentionner Gwen se morigène-t-elle. Evidemment, Hawthorn ne veut pas en parler, le souvenir doit être douloureux pour lui également. Il est stupide de sa part de penser qu’il ait pu être jaloux à ce moment là. Elle balaie ses explications d’un revers de main.
- Laisse tomber, c’était stupide de ma part. Tu ne me dérangeais pas, mais disons qu’on préférait rester discret, lui et moi. Je ne voulais pas que Papa l’apprenne, tu sais comme il peut être protecteur avec ses filles. Amy, c’est bien parce que c’était toi qu’elle avait autant de latitude. Quoiqu’il en soit, c’est mesquin de ma part, mais un moment j’ai eu peur que tu lui dises, je suppose.
Sa main serre la sienne avec douceur alors qu’il lui parle de Gwen. Elle ne doute pas que leur relation était compliquée. Comment pourrait-il en être autrement avec leur ancienne camarade ? Néanmoins, elle ne peut pas s’empêcher de se faire la réflexion qu’il faut bien qu’il ait été un peu jaloux pour éprouver des sentiments pour elle si vite après sa séparation. Consciente qu’elle ne devrait pas le dire, elle ne peut pas s’empêcher de souffler :
- C’est que tu vois, sinon, ça me semblerait bizarre, je suppose, que tu sois amoureux de moi si peu de temps après ta rupture. Je n’y connais pas grand chose. J’ai rarement été amoureuse tu vois, tout au plus une attirance, mais je pensais que ça prenais plus de temps.
La remarque manque affreusement de tact, mais Thorn la connaît et il ne devrait normalement pas se vexer pour ça, du moins le pense-t-elle. Il n’empêche que sa question lui semble pertinente. Dans son esprit, la fidélité de fait et d’esprit lui semble indispensable dans une relation et elle ne se voit pas engagée dans une sans éprouver de sentiment, mais peut-être l’ancien joueur était-il comme en cet instant. Sûr d'apprécier la personne, mais pas certain de l’intensité et de la nature de ses sentiments. Elle s’empresse donc d’ajouter, histoire d’éviter tout malentendu :
- Ne crois pas que je ne te pense pas sincère. Ce n’est pas ça du tout !
Elle tressaille un peu quand sa main se pose sur sa joue. Le geste est familier, ce n’est pas la première fois qu’il le fait, pourtant, aujourd’hui en particulier, la sensation lui semble différente. Baissant les yeux, elle rougit et finit par se lever pour mettre un peu de distance entre eux.
- Aujourd’hui, je ne crois pas que je saurais te répondre.
Elle laisse passer un temps et reprend à voix basse :
- Mais j’y réfléchirai. Ça demande une réponse de toute façon et je ne veux pas te laisser dans l’expectative pendant des semaines. Je détesterai qu’on le fasse avec moi.
A la fois touchée et un peu attristée par sa dernière phrase, elle s’avance vers lui pour le serrer dans ses bras, murmurant :
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#Sujet: Re: Now or never _ Hawthorn Mar 4 Jan - 0:03
Now or never
Robin & Hawthorn
Difficile de jeter la pierre à Robin lorsqu’elle lui dit qu’elle aimerait que les choses restent ainsi pour toujours. Ce n’est pas ce que Hawthorn voudrait entendre. Mais l’honnêteté devrait le pousser à avouer que ce qui l’a attiré chez Robin, au tout départ, c’est que c’était comme si rien n’avait changé. Une relation avec elle, c’était bien un retour à son ancienne vie, facile, sans dettes, avec l’argent qui lui revient de droit. Mais ça allait au-delà. Cette amitié, c’était un fragment de ce passé, un genre de capsule temporelle, au départ, moyen de satisfaire la mélancolie et la nostalgie qui l’habitent. Et quand bien même à présent, ce que Thorn voit, c’est bien Robin elle-même, pour ce qu’elle est et la personne qu’elle est devenue, indifférente à la déchéance qui l’a frappé, justement, et se souciant de lui de la même manière, il ne peut pas dire qu’il ne comprend pas ce qu’elle dit. Au contraire. Son cœur se serre un peu et le dessinateur secoue gentiment la tête. « Non. Je ne pars pas, quoiqu’il se passe. Je ne te laisserai pas tomber. » Il pourrait protester et dire que ça ne changerait rien, qu’au contraire, ce serait logique de se mettre ensemble puisqu’ils ne peuvent compter que l’un sur l’autre, maintenant. D’une certaine façon, c’est peut-être bien ce que l’ancien joueur de Quidditch pense. Il pourrait redire aussi qu’il pensait l’avoir perdue elle et qu’il a cru qu’elle l’avait rayé de sa vie. S’il ne le fait pas, c’est peut-être précisément parce que la pensée que ça pourrait tout gâcher et qu’il vaudrait mieux apprendre de ses erreurs et simplement rester ami lui a traversé l’esprit. C’est d’ailleurs pour cela que Thorn n’a pris aucune initiative et qu’il se trouve un peu désemparé parce qu’il faut parler à Robin et qu’il n’a plus le choix. « Je ne veux pas te perdre non plus. Je suis bien placé pour savoir ce que ça fait, de se retrouver seul. » Glisse-t-il d’ailleurs. Oui, parce qu’après tout, tout le monde lui a tourné le dos, sauf elle, et que lui aussi sait à quel point le deuil fait mal.
Malgré tout, il y a une partie de lui, qui, honnête, voit la vérité en face : le statu quo n’était pas possible. A un moment donné, tout ça serait devenu intenable. Quoique doué pour se taire et avaler les couleuvres, Hawthorn reste très Gryffondor, et il est d’avis d’affronter les choses – on ne se dérobe pas, c’est lâche. Et puis mentir à Robin ? Non. Il en aurait été incapable, au moins sur ce sujet là. D’abord, il l’a sans doute bien assez fait comme ça, et il a pris la résolution de ne plus le faire en saisissant la chance qu’elle lui offrait – ils sont repartis sur une base nouvelle, celle de l’honnêteté, ça aurait été trahir cette amitié, non ? Et puis, de toute façon, il est simplement étonnant qu’elle n’ait rien vu, ou rien dit, ou perçu, plus tôt.
Alors, il va pour insister, malgré tout, et lui demander d’au moins y réfléchir, puisqu’elle ne dit pas non. Garder l’espoir, une des autres spécialités de Hawthorn, parce que de toute façon, il ne peut pas ajouter grand-chose à ce rappel du passé que fait Robin. Comme toujours, elle est désarmante et les circonstances n’aident pas, encore moins leur proximité, et voilà qu’elle en remet une couche avec Gwen, si bien que Avery se retrouve de nouveau désemparé. Peut-être encore plus parce qu’il comprend enfin, alors qu’il essaye pudiquement de ne pas trop en remettre une couche sur leur dispute, pourquoi Robin lui a semblé si distante lorsqu’il l’a vu avec Rafael. Oh bien sûr, ça n’efface pas la présence de celui-ci, mais Hawthorn se sent tout de même penaud : « Oh, mais… » Tu aurais du me le dire, est-il prêt de lancer, mais rien de cela ne serait arrivé s’il avait lui-même parlé, alors il ne dit rien de cela, se contentant d’un sourire : « Tu sais, ton père ne me parle pas beaucoup, j’aurais eu du mal à lui dire…et puis est-ce que j’ai une tête de balance ? »
Un rire lui vient, enfin, et il se sent un peu plus à même de répondre à la remarque bien plus sérieuse de Robin, sans trop se démonter, même. « Non, non, ne t’excuse pas, ce n’est pas une mauvaise question, tu sais. Mais je ne sais pas si je saurais te répondre. S’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est que l’amour, les histoires de cœur, les relations…ça ne devient pas toujours plus simple avec l’expérience, au contraire. Et parfois on essaye des choses en espérant que ça marche, et puis non. Je ne sais pas, je ne vais pas te mentir, je ne sais vraiment pas. Tout ce que je peux te dire, c’est que je sais que ce que je ressens pour toi, c’est vrai. Je ne sais pas d’où ça m’est venu, ni si j’ai mis du temps à le réaliser alors que c’était là depuis longtemps, mais je sais que ça l’est. Ça m’est peut-être tombé dessus sans prévenir, mais tu vois ce genre de constat qui s’imposent avec la force de l’évidence ? eh bien c’est comme ça. » Le fait de savoir que Robin n’a aucune expérience, ou très peu, l’a sans doute aidé à trouver le courage de se lancer dans ce long monologue. Tout comme sa répugnance à l’idée de trop charger la barque concernant Gwen. Mais à la vérité, ce n’est pas vraiment un baratin que Thorn servirait à la jeune femme pour la détourner de questions trop gênantes en espérant la faire rougir : finalement, il le pense sincèrement.
Tout comme lorsqu’il lui dit qu’il n’attend pas de réponse, mais que rien ne le rendrait plus heureux qu’elle dise oui. Levant les yeux vers la jeune femme, qui s’est finalement éloignée, Hawthorn craint de déjà connaitre sa réponse, et il ne se trompe pas. Il se lève et fait un pas vers elle, essayant de se trouver une contenance et quelque chose à dire, alors que tout ce qu’il ressent c’est de l’inquiétude, mêlé à un espoir qui craint déjà d’être déçu. Mais là encore, Robin se révèle surprenante. Quand elle le serre dans ses bras, c’est comme si quelqu’un lui avait mis un coup à l’estomac tant il ne s’y attendait pas, mais sans la douleur qui va avec. Au contraire, il n’a jamais été aussi heureux, et c’est avec un grand sourire que Thorn referme ses bras autour des épaules de la jeune femme, avant d’embrasser son front : « Jamais. Je te promets. » A ce moment là, alors qu’il enfouit son visage dans ses cheveux il croit vraiment à cet aveu. Sans rien dire de plus, il remet en place une de ses mèches, un peu rebelle, la scrutant avec attention. Il a le visage un peu penché sur le sien, et ils sont proches. Trop, bien trop pour qu’il ne cède pas à la tentation alors que ses lèvres sont à la portée d’un baiser. Il cherche ses lèvres un instant, un peu timidement, mais lorsque Hawthorn embrasse enfin la blonde, ledit baiser a le gout d’une victoire et d’une étrange libération. Mais cet apaisement est de courte durée ; lui-même a conscience, sans que cela le dérange vraiment, cependant, qu’ils ont franchi un point de non-retour à cet instant précis, alors il recule un peu son visage, avant de lui adresser un sourire, cette fois complice : « Tu ne me facilites pas la tâche, tu sais, pour ce qui est de t’attendre sagement…et si on ne s’occupe pas de cette tarte ni du café, je vais t’avouer quelque chose d’autre, je crois que je meurs d’envie de recommencer. » Hawthorn s’est penché à l’oreille de Robin pour murmurer cela. Finalement, il n’a donc pas chose à faire pour l’embrasser de nouveau, cette fois sans aucune arrière pensée, et sans qu’elle se dérobe.