▌ Messages : 614 Humeur : En couple avec : Finn Callahan (Oui, oui, c'est officiel cette fois-ci) Nouveau nom (voyageurs temporels) : /
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#Sujet: Re: Ces soirées-là || Eve Jeu 18 Nov - 20:37
❝Rafa et Eve❞Ces soirées-làQuand Eve a débarqué chez Rafael pour le tirer de sa tanière, elle ne s’attendait certainement à finir à moitié échevelée dans le bureau de Finn le lendemain matin ; avec une gueule de bois à faire pâlir d’envie les piliers de comptoir de Kilburn. Néanmoins, le résultat est là. La pièce ne cesse de tourner et les souvenirs qui reviennent par vague à la jeune femme n’ont rien de glorieux. Elle qui est habituée à ne jamais se laisser vraiment aller quelque soit les circonstances à fait preuve à la fois de sentimentalisme et d’absence de prudence. Autant dire que la honte la rattrape rapidement et, à voir la tête de son compagnon de beuverie, elle n’est pas vraiment la seule.
Ils s’en sont foutus une, et une belle. Rafa lui confirme et Callahan, très à l’aise dans le rôle de l’homme qui, pour une fois, n’a rien à se reprocher, approuve à son tour. Il ne faut pas avoir honte, leur dit-il. Liam, qui apporte un petit-déjeuner bien trop copieux et odorant, semble parfaitement de son avis. Il faut dire qu’ils en ont vu d’autres et qu’ils ne seront pas les premiers (ni les derniers) à se mettre la tête à l’envers pour une histoire de cœur ou simplement pour le plaisir.
C’est que tout à sa moquerie, le patron oublierait presque qu’Eve n’a pas enfiler les pintes uniquement pour le plaisir. Sortir Rafa de sa déprime, tout un programme ! Une tâche titanesque quand on sait à quel point il peut être mauvais bougre quand il est mal luné. Quant à dire que l’humeur s’est améliorée, la jeune femme n’irait pas jusque là, mais au moins ; elle le comprend entre deux envies de vomir, les choses semblent s’être tassée avec Cohan et tout est pardonné. Les relations sont redevenues ce qu’elle était avec Finn et nul doute que pour l’irlandais, c’est déjà ça de pris.
Le patron du Cohan les laisse rapidement, pendant que Eve, péniblement, tente de retrouver un semblant de dignité. Elle ne manque pas de fusiller son compagnon du regard. Nul doute, qu’il a apprécié son côté démonstratif hier. Evidemment, elle ne voit pas le mal à l’être en privé. Avec une certaine réluctance, Eve admet tout de même qu’une bonne partie de ce qui s’est dit hier n’est jamais qu’une synthèse de ses envies et angoisses actuelles, mais l’idée de s’être mise à nu comme ça devant les autres lui semble insupportable. D’une fois faible et un peu boudeuse, elle arrive à grommeler :
- Un thé, mais pas de nourriture.
La simple vue des toasts et des œufs lui soulèvent l’estomac. Quel barbare en est venu à la conclusion que c’est ce qu'il leur fallait pour être requinqué ? Elle finit par se traîner jusqu’au mafieux, en prenant bien soin de ne pas regarder la nourriture, et se saisit de l’aspirine avec une certaine reconnaissance. Elle l’avale d’une traite et ferme les yeux avec l’espoir un peu vain que ça en accélère les effets. La remarque de Finn la crispe et d’un ton un peu plus sec qu’elle ne l’aurait voulu elle s’entend demander :
- Comment ça, une photo ?
Apparemment, ils ont été déchaînés et Finn, n’a pas hésité à en profiter. Finalement, elle retire tout ce qu’elle pensait, ce n’est pas à Gryffondor qu’il aurait dû finir, mais bien à Serpentard. Fourbe, il lui paiera. De toute façon, la suite va rapidement le faire déchanter. Non, elle ne se souvient pas de tout, mais d’assez pour rendre les choses embarrassantes :
- Et je me souviens d’une partie, commente-t-elle. La partie où Rafa m’a dit que tu lui avais demandé de calmer mes envies de maternité est relativement claire par exemple.
Pas un reproche, Eve n’en a pas l’énergie, ni l’envie, mais bien un petit rappel de la situation. Apparemment, il n’y avait pas qu’elle qui était investie d’une mission hier soir. Sa main cherche la sienne qu’elle serre discrètement avant de continuer.
- C’est un échec. J’ai battu Rafa aux fléchettes et apparemment, ça me donne le droit d’avoir un enfant quand je veux.
Elle ne le dit qu’à moitié pour rire, mais reste que la tête de Finn vaut le coup d'œil. Plus sérieuse, elle se tourne vers le second, s’excusant à moitié :
- Elle, par contre, je n’en parlerai plus. Promis, j’ai exagéré hier.
Eve n’est pas certaine que ça soit la solution idéale, mais il semble plus que malvenu de se mêler des affaires sentimentales de son ami. A ce stade, il est bien le seul à pouvoir les gérer.
#Sujet: Re: Ces soirées-là || Eve Lun 22 Nov - 15:35
Ces soirées-làEve & Rafa
Sans penser à mal, Liam administre à Rafa une tape dans le dos pour sceller leur réconciliation, et manque, ce faisant, d’envoyer au tapis un O’Riordan encore hésitant sur ses appuis. Mine de rien, Cohan rattrape le gamin pour lui éviter de se vautrer, l’aide à se rétablir, et annonce qu’il redescend. Il y a comme un sourire mal contenu au coin de ses lèvres lorsqu’il croise le regard du patron, mais Liam a le bon goût de ne pas laisser paraître son amusement. Il en a vu, des poivrots de toutes espèces, des qui voulaient casser la gueule du monde entier ou des, comme Rafa, qui chialaient comme des madeleines. À force, ça devrait le laisser indifférent, mais n’empêche ; il les trouve poilants, ces deux-là, à essayer de faire comme si tout allait bien.
On entend le sifflement de Liam diminuer à mesure qu’il descend l’escalier, et puis le silence revient, pour quelques secondes, jusqu’à ce que Callahan reprenne la parole. Lui aussi, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, se retient de rire. Rafa hoche la tête quand il lui demande si ça va, sans trop y croire lui-même. En fait, ce qui le sauve, pour le moment, c’est que son corps ne sait pas encore comment manifester son profond mécontentement. L’estomac revendique la préséance. Après tout, c’est lui qui a encaissé, hier soir. Mais la tête ne l’entend pas de cette oreille, et elle se change en grosse caisse, juste pour dire qu’elle est là. Vomir ou se cacher sous un oreiller ? Quelque part, Rafa sait qu’il faudra faire les deux. Vomir d’abord ? ça se défend. L’odeur du petit déjeuner beaucoup trop consistant décide pour lui, et il bondit sur ses pieds.
-Scusez-moi.
Dieu merci, les toilettes ne sont pas loin, et avec elles l’eau froide qu’il peut se passer sur le visage et qui lui redonne un peu de tonus. Une fois son estomac soulagé, il revient lentement dans le bureau ; la nourriture lui semble un peu moins écoeurante, et il se sert un café qui a le grand mérite de lui remettre la bouche un peu en forme - pas un luxe, après tout ça. Le second café a un peu plus de goût, et Rafa retrouve assez d’appétit pour une grande assiette d'oeufs au bacon avec des toasts. Il ne tient peut-être pas l’alcool, mais il a un estomac en acier, et il faut qu’il soit à l’article de la mort pour cesser de manger. C’est ça, quand on a connu la faim, rigole souvent le patron. Entre deux bouchées, il balaie la remarque de Callahan sur son anniversaire :
-Me semblait bien que c’était pas la bonne période, ouais.
Haussement d’épaules. Il renonce à comprendre pourquoi il s’est réveillé avec la certitude qu’il devait souhaiter un joyeux anniversaire au patron. Il continue de manger, approuvant simplement de la tête quand Callahan demande s’ils se souviennent de leur soirée. Dans les grandes lignes, plutôt pas mal. Le thé imbuvable, le détour pour éviter le Cohan, les premières bières, le flingue de Padraig, les fléchettes, Machin, et puis l’arrivée du patron en tenue de secouriste. Tout ça, c’est parfait. Le reste est un peu plus flou - le retour au Cohan, la discussion avec Liam, et puis comment il s’est retrouvé dans ce plumard avec Eve… ça, Rafa n’en sait foutre rien. Est-il monté sur ses deux pieds, ou l’a-t-on porté ? Il ne demandera pas, certain qu’il préfère ne pas savoir. De toute façon, il manque de s’étouffer avec son toast :
-Comment ça, une photo ? Vous allez me faire le plaisir de jeter cette saloperie, hein !
Apparemment, le patron n’en a guère l’intention, alors Rafa laisse tomber. La cuite de la veille le rend bonne pâte, meilleure qu’à l’accoutumée. On s’en fout, après tout, décide-t-il en se servant un troisième café tandis que les deux autres continuent leur conversation. O’Riordan continue de manger avec application, comme s’il voulait se faire oublier, sortir de cette discussion qui le le concerne pas. Curieuse sensation, d’ailleurs. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’il se retrouve au beau milieu des petites et grandes tempêtes du couple Talbot-Callahan. Mais cette fois, il se sent de trop, vraiment. Alors il beurre soigneusement ses toasts, et puis il nettoie minutieusement son assiette, comme si ça pouvait le dispenser d’entendre ce qu’ils se disent. Mais la manœuvre est vaine ; la preuve, Rafa comprend aussitôt que c’est à lui que s’adresse la promesse de ne plus parler d’”elle”, et il remercie Eve d’un hochement de tête, sans rien ajouter. On va quand même pas se remettre à pleurer, hein ?
-J’vais me foutre la tête sous la pompe, annonce abruptement O’Riordan en laissant tomber ses couverts dans son assiette, comme pour conjurer l’image de Robin qui s’insinue dans son esprit. Il arrive même à blaguer, tandis qu’il s’apprête à refermer la porte :C’est bon, je ferai gaffe à pas me noyer, patron, promis.
Finn Callahan
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#Sujet: Re: Ces soirées-là || Eve Mar 23 Nov - 0:34
Ces soirées là
Eve, Rafa & Finn
Tout en buvant son café, Finn jette un coup d’œil un peu inquiet à Rafa, mais ne dit rien. On ne juge pas les cuites des gens, du moins pas trop fort, règle tacite qu’il applique en toute connaissance de cause, parce que même bon buveur, il s’en est pris deux ou trois sacrées, lui aussi, et que même si tout ça l’amuse beaucoup – peut-être principalement parce qu’il a rarement, justement, l’occasion d’être raisonnable – il n’oublie pas de veiller sur tout ce petit monde, et il ne se moque pas trop fort, juste ce qu’il faut. Voyant son second revenir et commencer à manger avec l’air un peu plus vaillant, il accepte ses excuses d’un signe de tête et choisit plutôt d’essayer de convaincre Eve de manger un peu : « Tu es sûre ? Ça te ferait du bien, pourtant. » Même si c’est contre-intuitif et que ça ne fait pas envie, ce n’est pas bon de rester totalement à jeun. Mais le mafieux a l’impression que la honte travaille ces deux là autant que l’alcool, même si lui ne voit pas le problème – ils sont bien humains comme tout le monde, et comme il n’a pas d’emmerde particulières à gérer, tout ceci lui fait l’effet d’une aimable promenade de santé à gérer, et il peut bien en profiter. « Oh, eh, l’insolence, je fais encore ce que je veux, Rafa ! Juste de vous quand vous dormiez ce matin. Vous en faites pas, je montrerai ça à personne, mais l’occasion était trop belle… » Callahan ricane-t-il sous cape ? Sans doute. En parlera-t-il encore longtemps ? A l’évidence ! Et pourquoi cette photo ? Pour garder un souvenir, pardi. Le petit Polaroid lui a fait de l’œil pour cette raison précise. Aux USA, il a réalisé qu’il n’avait gardé aucun souvenir d’Eve, pas une photo, rien, et même s’il a essayé, quelques heures ou jours, de l’oublier, il s’est dit que c’était dommage et qu’à l’avenir – si tant est, à ce moment là, qu’il ait cru en avoir un – ce serait bien de pouvoir garder une trace. Alors, lui qui a toujours eu une passion pour les caméras et les appareils photos n’a pas pu s’empêcher d’acheter ce modèle inédit, dont la promotion disait qu’il était le premier appareil du monde à développer la photographie instantanément. Autant dire, aussi, qu’il n’a absolument pas l’intention de jeter ou de détruire ce cliché – au contraire, lui verrait bien là le début d’une longue collection.
Cependant, comme tout le monde n’assume pas sa gueule de bois, la réponse du berger à la bergère ne tarde pas. Il se lève pour faire face à Eve, mais reste un peu mal à l'aise face à sa réponse, et ce n'est que maladroitement que Finn tente de protester : « Ça s’est pas exactement passé comme ça, tu sais. Je lui ai pas vraiment demandé… » Il ne veut pas mettre son second en porte à faux, cependant, et puis au fond ce n’est pas tout à fait faux : ça l’arrangeait tout de même, que Rafa y aille, après tout, il ne peut pas nier. Pas plus qu’il ne peut nier qu’il se sent de moins en moins de volonté de refuser quand il repense à ce que Eve lui a dit pendant la soirée, et encore moins quand elle lui prend la main comme ça, même si c’est pour lui clouer le bec en lui rappelant ce marché bizarre auquel lui n’accordait pas de valeur. « Si tu vas par là, hier, tu m’as aussi dit que t’étais enceinte parce que Rafa avait proclamé ça, que j’étais beau, et tu m’as aussi demandé si d’autres filles voulaient coucher avec moi, et tu m’as dit que tu voulais surtout pas que ça arrive, alors si je dois prendre pour argent comptant tout ce qu’il s’est dit hier, j’ai pas fini… » Oh, pas question de jeter de l’huile sur le feu et de lancer une nouvelle dispute, il est trop tôt pour tout le monde, et surtout, Finn ne veut pas contrarier Eve ou la blesser, même pour lui dire non – ce qui est un bon prétexte pour ne pas assumer la vérité un peu dérangeante que l’idée d’avoir un enfant, un jour ou l’autre, l’attire autant qu’elle le fait paniquer. Non, c’est simplement histoire de ne pas se laisser faire et de la voir rougir un peu à son tour. Encore qu’il n’est pas vraiment méchant. S’il voulait provoquer, pour de bon, il rappellerait que l’enfant, elle le lui aurait fait hier soir s’il l’avait laissé faire et si elle en avait été capable, ou encore qu’elle lui a demandé de ne plus la laisser. Peut-être est-ce le souvenir de cette fragilité là qui le fait souffler d’un ton sérieux, serrant sa main à son tour: « On en reparlera. Je suis toujours d’accord pour ça, tu le sais. »
La voix de son second, qui finissait son petit déjeuner, le fait revenir à la réalité, et Callahan bougonne d’un ton un peu bourru : « Certain ? C’est pas moi qui viendrait te repêcher, hein, tu sais que je serais pas capable ! » Il plaisante pour dissimuler sa gêne – décidément, une fois que tout le monde est un peu redescendu, même lui n’est pas à l’aise avec l’idée de démonstration d’affection en public, même avec Rafa, surtout pour ce sujet, en fait – mais c’est étrangement prophétique. Alors Callahan hoche la tête, et puis, songeant qu’il y a quelque chose qu’il aimerait bien confirmer, il lance à son compatriote avec un grand sourire, alors que celui est déjà dans les escaliers : « Eh, Rafa ! Au fait, bon retour à la maison ! » Comme ça, les choses sont claires, la punition est levée. Il en profite pour demander du thé à Liam, puis referme la porte, et se retourne vers Eve, se frottant la barbe d’un air pensif : « J’arrive pas trop à savoir s’il va mieux. » Rafael, évidemment. D’un côté, il a pu un peu extérioriser en pleurant tout ce qu’il pouvait, pauvre vieux, d’un autre…il persiste à ne rien dire, mais bon, personne n’est bavard avec une gueule de bois. Ça n’est pas révélateur. « Je vais l’emmener en tournée, y a des italiens à qui je dois rendre visite, parait, ça lui fera du bien. » S’asseyant sur le lit, il ajoute pour sa compagne, cette fois : « Je te raccompagne ? On se voit toujours mardi ? »
Sur le pas de la porte du Cohan, il lui adresse un dernier sourire, hilare : « Garde le tube d’aspirine, va. T’en as plus besoin que moi. » Comme elle le fusille du regard, il l’embrasse et plaisante, histoire de voir s’il peut la dérider : « Ah, allez, rigole, gamine, c’est pas si grave que ça. Et j’aimais bien cette Eve Talbot là aussi, moi. » Il lui adresse un dernier clin d’œil et un signe de la main, puis franchit la porte dans l’autre sens, allumant une cigarette avant de clamer : « Bon, eh, Rafa, viens voir par là, les affaires reprennent, et si t’as pas trop la gueule de bois, tu me dois une revanche aux fléchettes aussi ! »