Le crime était presque parfait [pv Lexie :33]

Le crime était presque parfait

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ne affaire qui serait rapidement classée sans suite, affirmait-on au sein du bureau des Aurors, tant les crimes de cette nature à répertorier étaient devenus monnaie courante. Il était devenu si fréquent de voir la marque des ténèbres dévorer le ciel de sa lueur menaçante que c'était devenue comme une habitude lasse pour les Aurors, et tous autant qu'ils étaient savaient que l'affaire ne se résoudrait pas tant que le mage noir qui avait pris la suite de Grindelwald et ses sbires ne seraient pas démasqués. Oui, si une enquête de terrain se devait d'être menée, les résultats de cette dernière semblaient couler de source, et tout ce que l'on pouvait espérer de cette nouvelle affaire était qu'elle apporte ne serait-ce qu'un complément d'enquête à celle qui réellement agitait ce bureau. Oui, c'était... une affaire commune. Mais à mesure qu'il parcourait le dossier concernant le décès brutal de Mr et Mrs Hepburn, il devait bien se rendre compte que ça ne l'était peut-être pas tant... Parce que ça ne collait tout simplement pas, et pour nombre de raisons.

Même si Gwendall ne pouvait se targuer de connaître à l'avance tous les plans et intentions de Lord Voldemort (par exemple, il n'avait rien su de ce qu'il cherchait réellement à faire lors de la soirée d'Halloween avant qu'il ne découvre l'identité des présumés coupables et que Seth lui parle du rôle que Pomona avait tenu dans la Résistance), il en savait suffisamment pour pouvoir reconnaître un meurtre prémédité par le mage noir... et un meurtre orchestré de toute pièce. Oui, la marque était authentique, oui, la scène de crime était pour ainsi dire classique mais... ne serait-ce que l'identité des victimes ne semblait en rien coller.

Gwendall ne connaissait pas vraiment Mr et Mrs Hepburn, mais il reconnaissait en eux une famille de sangs purs renommés, suffisamment appréciée pour avoir ses entrées dans les milieux les plus respectés, ce qui devait se confirmer prochainement avec le mariage de Lexie Hepburn avec Orion Black... Et parlons-en, de Lexie. Gwendall ne savait pas grand-chose d'elle, il est vrai, mais il savait qu'elle était l'un de ces mangemorts de la première heure, qui autrefois devait se nommer chevalier de Walpurgis... Et alors ? Qu'est-ce que ça pouvait bien signifier ? Peut-être Voldemort avait-il cherché à la punir en condamnant ses parents ? Peut-être, ce pouvait être ses méthodes... mais Gwendall restait quoi qu'il en soit perplexe, et il espérait bien que son entretien avec la jeune femme, qui devait débuter d'ici quelques minutes, éclairerait sa lanterne. D'ailleurs, à ce sujet, on frappa à la porte de son bureau.

-Miss Hepburn, entrez, installez-vous. Il lui serra la main en guise de salutation. Toutes mes condoléances. Je regrette de devoir vous imposer un tel entretien, mais j'aurais plusieurs questions à vous poser.

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Lexie avait conscience que la mort de ses parents n’allaient pas simplement disparaître de son esprit dans un claquement de doigt, comme ça n’allait pas disparaître de son quotidien non plus. La jeune femme n’avait pas envie de regretter son geste, elle avait envie de seulement se dire qu’elle n’avait pas eu le choix, parce que c’était finalement elle ou eux. Sans ça, elle serait actuellement à Sainte Mangouste à subir elle ne savait quel traitement, dans le but de la rendre « normale ». Et même si en un sens, Lexie ne pouvait pas entièrement en vouloir à ses parents d’avoir réagit comme ils l’avaient fait, elle n’avait pas pu se résigner à laisser sa vie devenir elle ne savait quoi sous prétexte qu’ils voulaient s’assurer qu’elle ne dévie pas. Alors qu’elle s’était pourtant résignée à épouser Orion Black, qu’elle avait même prétendu le fréquenter, malgré le mal qu’elle faisait à Melody. Et maintenant… elle avait le sentiment de lui en faire encore. Elle aimerait bien pouvoir tourner juste la page sur ses parents, autant pour arrêter de revoir encore et encore la scène de leur mort dans son esprit et taire sa culpabilité, que pour pouvoir juste se réjouir de sa nouvelle liberté.

Mais ce n’était pas possible et au vu du caractère particulier de la mort de ces derniers, il y avait une enquête au bureau des Aurors. Rien de plus normal, même si la situation rendait Lexie un peu nerveuse. Elle s’y était préparée, bien évidemment, et elle savait bien qu’a vu de sa situation elle devait garder son sang-froid, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne craignait pas ce rendez-vous. Mais quand elle entra dans le bureau de l’homme avec qui elle devait passer cette entrevue, elle ne put s’empêcher de se sentir quelque peu soulagé. Pas au point de décider de baisser entièrement sa garde non plus, mais elle reconnaissait cet homme. Il portait la même marque qu’elle sur son avant-bras, même s’il n’était pas l’un des premiers à suivre Voldemort et qu’il faisait parti de ceux contraint de se faire marquer. Ça restait quand même une « bonne chose ». Elle salua l’homme en lui serrant la main donc, avant de s’installer sur une des chaises.

« Je comprends. » Dit-elle simplement, en tentant d’être le plus à l’aise possible, sans pour autant en faire trop non plus. Parce qu’au final, elle avait quand même perdu ses parents et elle ne pouvait pas entièrement se réjouir de cette situation. Ce qui n’était pas le cas, elle ne sautait pas de joie, mais… elle était quand même libre en un sens et elle n’avait définitivement pas envie de regretter son acte. Et par moment, elle ne regrettait vraiment pas ce qu’elle avait fait, avant de se rendre compte à quel point ses parents lui manquaient quand même. C’était un tel bordel dans sa tête depuis le début des vacances… « Je vous écoutes, qu’est-ce que vous voulez savoir ? »

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u moins, la jeune femme semblait conciliante, ce qui arrangeait très largement Gwendall, qui avait eu peur de faire face à un mur. La situation était délicate. Puisqu'ils portaient tous les deux la marque des ténèbres sur leur avant-bras, il était assez évident que la situation pouvait les dépasser et très mal tourner. Sans oublier que les adolescents étaient souvent les plus difficiles à gérer dans ce genre d'affaires. Trop... émotifs... Bien sûr, Lexie Hepburn, de ce qu'il savait d'elle, ne lui avait jamais semblé l'être, émotive, certes... mais jusqu'alors, elle n'avait jamais perdu ses deux parents non plus dans de traumatiques circonstances. Quoi qu'il en soit, elle était prête à entendre ses questions, et donc, il n'allait pas hésiter à les poser, certainement pas. Il savait que le rapport qu'il rendrait à ses supérieurs ne pourrait refléter l'exacte vérité dans les circonstances actuelles. Mais il avait bien l'intention de rester tout de même très professionnel et de démêler le vrai et le faux dans toute cette affaire. Ce qui ne serait pas un moindre luxe, loin de là.

-Eh bien... tout d'abord, savoir ce que vous faisiez la nuit du meurtre. A quelle heure êtes-vous arrivée sur les lieux ? Est-ce que vous avez vu ou remarqué quoi que ce soit de suspect ?

Pour le moment, il agissait comme il le ferait avec n'importe qui qui se trouverait dans une situation similaire à la sienne. Par la suite, il était évident qu'il poserait des questions, les questions qui s'imposaient en la circonstances, et qui ne seraient plus celles de l'Auror du ministère, mais celles du mangemort qui découvrait l'une de ses "camarades" (même s'il n'éprouvait de sentiment de camaraderie avec aucun des fidèles de Lord Voldemort, et se garderait bien d'appartenir à leur clan s'il le pouvait... ce qu'on lui refusait, malheureusement) en fâcheuse posture.

Pour le moment, obtenir les réponses aux quelques questions qu'il venait de poser, serait déjà un début, et lui permettrait peut-être d'y voir plus clair. Encore faudrait-il qu'elle accepte de se montrer sincère. Loin de s'imaginer que Lexie Hepburn avait bel et bien tué ses parents, il supposait, du moins, qu'il y aurait une version officielle et une version officieuse. Si on s'en était pris aux parents de la jeune femme (qui lui avait pourtant semblé bien en vue auprès de Jedusor), c'était peut-être (sans doute, même) qu'elle avait commis une erreur, et que le mage noir avait voulu la punir pour cela. Et vu la nature de la punition, ça n'avait vraiment pas dû être une moindre erreur. Oui, vraiment, cette affaire l'intriguait, et il espérait que cet entretien lui permettrait d'y voir plus clair. Encore faudrait-il que la jeune femme daigne se montrer sincère avec lui. Et rien ne le garantissait, malheureusement.

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Lexie avait conscience qu’elle ne devait pas se reposer sur ses lauriers simplement parce qu’elle se trouvait devant un mangemort, pour cet entretien. Elle était prête, de toute façon, elle s’était préparée du mieux qu’elle pouvait pour que ce rendez-vous se passe bien et qu’on ne soupçonne pas une seule seconde qu’elle était responsable de la mort de ses parents. Elle avait potassé son histoire, afin qu’elle colle et elle espérait qu’on n’allait pas voir en elle une menteuse. Elle misait un peu sur la chance aussi, elle ne pouvait pas le nier, le fait qu’on ne puisse pas réellement se douter qu’elle était une mangemort de vu de son jeune âge (même s’ils étaient nombreux de sa génération) et qu’elle n’aurait pas été capable de tuer ses deux parents. Quand bien même c’était le cas pour tout, elle avait été capable de le faire et elle l’avait fait. Non sans en ressentir une certaine culpabilité maintenant, mais elle l’avait fait quand même.

L’homme lui posa donc des questions, lui demanda de lui parler de ce qu’elle faisait cette nuit-là, à quelle heure elle était rentrée, et si elle avait remarqué quelque chose. Lexie prit le temps de réfléchir à ce qu’elle allait dire. Elle ne pouvait pas nier le fait que maintenant qu’elle se retrouvait devant cet homme en particulier, elle se posait plus de question sur ce qu’elle devait dire. Est-ce qu’elle pouvait se montrer honnête ? Elle n’en était pas sûre non. Mais en même temps, elle se doutait que l’homme allait se poser des questions. Pourquoi les mangemorts auraient tué ses parents à elle, alors qu’elle portait la marque.

« Vous voulez dire en dehors de la marque au-dessus de ma maison ? » Demanda-t-il pour revenir sur la dernière question de son interlocuteur, avant de reprendre sur sa version « officielle. » « Je suis rentrée assez tard de Poudlard, je n’étais pas spécialement pressée de rentrer. » C’était vrai, elle n’avait eu aucune envie de rentrer, sans pour autant se douter de ce que ses parents avaient décidé pour elle avant son retour. « Quand je suis arrivée, il y avait la marque alors je suis rentrée rapidement parce que… » Elle marqua une pause, baissant un peu son regard. « Et c’est là que je les ai trouvés. »

Elle restait sur la version officielle, elle ne prenait pas encore le risque de parler plus honnêtement. Peut-être que ça allait être le cas plus tard, mais pour le moment elle préférait jouer la sécurité. Même si elle se doutait qu’elle ne donnait peut-être pas autant de détail qu’il le faudrait, qu’elle ne se montrait pas bien précise et qu’il faudrait sans doute qu’elle dise encore d’autres choses. Elle se serait bien épargnée ce genre de rendez-vous, mais elle savait bien qu’elle ne pouvait de toute façon pas y échapper. Parce qu’elle devait répondre de ses actes.

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wendall ne fit aucun commentaire et demeura parfaitement impassible quand son interlocutrice fit une première remarque sur la marque des ténèbres qui flottait au-dessus de sa maison, et soulevait justement ses plus sévères interrogations. En soi, l'affaire pouvait être classée très rapidement, puisque tout un chacun était en droit de s'imaginer que les mangemorts avaient frappé une fois de plus, gratuitement, point barre... mais ce n'était pas suffisant. Il y avait trop d'incertitudes, de vides à combler, entre les interrogations que tout un chacun se poseraient et celles qui le taraudaient à titre personnelle, lui qui connaissait la sombre affiliation de la jeune femme aux mangemorts. Les cibles habituelles des mangemorts étaient rarement des familles aisées de sang pur, la mort de Mr et Mrs Hepburn coïncidaient avec le retour immédiat de la jeune femme chez elle... tout ça se devait d'être éclairci, si ce n'est pour incriminer Lexie, du moins pour la garder en dehors de tout soupçon (là-dessus, il ne savait pas quelle manoeuvre il devrait adopter... il allait falloir qu'il consulte son... maître.. sur la question).

Oh, il n'était pas au point de soupçonner immédiatement Lexie de meurtre. Il s'agissait de ses propres parents, tout de même. Mais il se demandait si Voldemort n'avait pas voulu punir la jeune femme de quelque chose, et dans ce cas, il faudrait qu'elle assume son sort. Quoi qu'il puisse en être, l'essentiel demeurait de rassembler toutes les pièces du puzzle, et c'était loin d'être fait pojur le moment.

-A quelle heure, précisément ? demanda-t-il, employant avec elle le même ton que s'il n'avait rien su à son sujet, un ton calme, posé, mais qui n'oubliait pas d'exiger et pas de quémander. Elle avait dit qu'elle était rentrée tard, ce qui en soi voulait absolument tout et rien dire. L'heure du meurtre avait pu être déterminée avec plus ou moins d'exactitude, Gwendall se devait d'observer la coïncidence entre ces éléments. Vous étiez seule ? Est-ce que quelqu'un peut témoigner de votre retour tardif ? Un camarade de classe qui aurait fait une partie du chemin avec vous, peut-être ? Est-ce que vous avez croisé quelqu'un en route ?

Pour l'heure, il conservait le même mode opératoire. Il devait agir comme il le ferait autrement, afin de compiler un dossier qui du moins en apparence semble objectif, viendrait plus tard le moment de l'interroger plus personnellement sur ce qu'elle avait fait (ou n'avait pas fait) pour que la marque des mangemorts brille au-dessus de sa maison alors qu'elle était directement affiliée à ce groupe.

Elle était jeune, bien jeune pour subir ce genre de pression, c'est certain. D'un autre côté, si elle était jeune, elle n'était pas blanche comme neige, et il était bien placé pour le savoir, alors il n'allait pas non plus la ménager à outrance.

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Sans grande surprise, l’Auror sous ses yeux lui posait plus de question, lui demandait plus de préciser. Lexie s’était quelque peu préparée à la situation, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait des plus à l’aise. Bien au contraire, surtout qu’elle se trouvait quand même en présence d’une personne qui portait exactement la même marque qu’elle sur son avant-bras. Elle ne savait pas exactement comment se positionner vis-à-vis de lui, elle ne savait pas réellement quelle attitude adopter. Oh, elle savait bien qu’elle devait se montrer la plus prudente possible, simplement parce qu’elle n’avait pas envie de se retrouver à Azkaban et qu’elle était d’avis qu’elle ne pouvait faire confiance à personne. Surtout que mine de rien, Lexie avait agit en dehors des clous, elle n’avait pas consulté son maître, elle avait agi par instinct. Oh, elle osait croire que le fait que ses parents avaient eu l’intention de la brider n’était pas une bonne chose pour lui, mais la marque des ténèbres au-dessus de sa maison ne l’était pas plus non plus. Elle savait qu’elle devait être prudente, mais malheureusement les questions de son interlocuteur ne manquait pas de la mettre mal à l’aise.

« Je ne me souviens pas exactement de l’heure. » Comme elle ne se souvenait de base pas spécialement de leur à laquelle elle était réellement rentrée. Elle se disait qu’une heure trop précise serait justement suspect, surtout au vu de la situation. « J’étais seule. » Elle avait hésité en répondant à cette question. Elle s’était dit qu’elle pouvait mentionner le nom de Melody, mais en même temps elle n’avait pas envie de l’impliquer là-dedans. Comme elle n’avait pas envie qu’on se pose plus de question au sujet de leur relation. Elle faisait peut-être une erreur, mais elle décidait de ne pas se servir d’un faux alibi. « Je n’avais juste pas envie de rentrer, j’étais un peu… déprimée de ma fin de scolarité. » Ajouta-t-elle en tendant d’être la plus crédible possible. Quand bien même, Lexie mentait pas complètement en affirmant qu’elle avait déprimé vis-à-vis de la fin de sa scolarité.

Parce qu’avant de comprendre que ses parents avaient l’intention de l’interner à Sainte Mangouste parce qu’ils voulaient la soigner, elle pensait qu’elle allait simplement devenir la femme de Orion Black, qu’elle n’allait plus pouvoir voir Melody autant qu’elle le voudrait, déjà qu’elles ne pouvaient pas se voir autant qu’elles le voulaient de base. Elle n’avait donc pas spécialement été motivée de rentrer chez elle, de commencer cet été qu’elle n’avait pas envisager de voir se dérouler comme il était en train de se dérouler. Qu’elle n’avait pas imaginé se trouver aux bureaux des Aurors, répondant à des questions comme une suspecte.

« Est-ce que je suis ici en tant que témoin ou en tant que suspecte ? » Finit-elle par demander, se permettant de se montrer un peu direct. Parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander si l’homme sous ses yeux la suspectait.

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exie accepta de lui donner plus de précisions. Pour commencer, elle lui affirma qu'elle ne se souvenait plus de l'heure exacte de son arrivée. Soit, c'était une réponse plus que valable. D'expérience, Gwendall savait pertinemment que ceux qui avaient foule de précisions à donner sur leur présumé alibi étaient en réalité les individus les plus suspects, mais une fourchette horaire, même très large, aurait tout de même été appréciée. Gwendall finissait par se demander si son interlocutrice ne tournait pas autour de ses questions intentionnellement. Ceci dit, il ne pouvait pas non plus écarter la possibilité que la jeune femme soit juste sous le choc, affectée par sa découverte. Après tout, la jeune femme venait de perdre ses deux parents... forcément, elle ne pouvait pas réagir aux événements de façon aussi pragmatique que lui-même.

Elle ajouta qu'elle n'avait pas été impatiente de rentrer car la fin de sa scolarité la déprimait. Soit, une fois encore, cela répondait à ses questions sans réellement y répondre, mais Gwendall avait à présent compris que c'était de la sorte que tout leur entretien avaient de fortes chances de se dérouler... à moins de décider de gratter sous la surface en admettant tous deux ce qu'ils savaient déjà... Gwendall commençait à se dire qu'il n'allait pas avoir le choix, en réalité. Il avait le sentiment que Lexie avait été dépassée par les ordres de son maître, de leur maître, et si elle voulait que cet interrogatoire ne soit pas le premier d'une longue série, il allait falloir rentrer dans le vif du sujet.

-Eh bien... selon vos dires, vous n'étiez pas présente au moment des faits. Donc vous qualifier de témoin devient une contradiction dans les termes. En revanche, oui, par principe, je dois vous considérer comme un suspect potentiel.

Gwendall ne ménageait pas réellement Lexie, mais peu importe, au vu de sa question, elle était capable d'entendre ce qu'elle avait à lui dire, et il fallait qu'elle l'entende. Oui, sur le principe, Lexie était en effet suspecte. Pour l'heure, l'Auror ne croyait pas en sa culpabilité, mais dans le cadre de son travail, il ne pouvait pas exclure Lexie de l'équation sous le prétexte qu'elle prétendait avoir découvert les corps tardivement, sans alibi valable autre qu'un sentiment très personnel qui n'avait pas la moindre valeur judiciaire.

Gwendall regarda autour de lui, il n'y avait personne alentours, malgré tout, il prit soin de lancer un sortilège d'insonorisation autour d'eux. Il fallait qu'ils baissent le masque, sans quoi ils ne réussiraient rien.

-Ecoute, Lexie, ajouta-t-il, passant du vouvoiement au tutoiement. Pour ne rien te cacher, ta situation est tout sauf idéale. Pour t'innocenter, je vais avoir besoin de plus que ça. Il marqua une légère pause. Est-ce que tu as fait quelque chose ? Est-ce qu'il a cherché à te punir ? Est-ce qu'il... t'a demandé de faire ça ?

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L’Auror ne manqua pas d’affirmer à Lexie qu’elle ne pouvait pas être une témoin, parce qu’elle n’était – selon ses dires – pas présente lors de la mort de ses parents et que par conséquence, pour d’autres raisons également, elle était considérée comme une suspecte. En soit, Lexie n’était pas spécialement étonnée, elle se doutait bien qu’il l’avait fait venir ici dans le but de l’interroger en tant que suspect. La jeune femme n’avait pas spécialement envie de cette situation, mais elle n’était pas non plus si surprise que cela. Elle ne savait simplement pas comment elle allait faire pour s’en sortir. Enfin, elle avait conscience qu’elle ne devait pas se détourner de ce qu’elle disait, qu’elle devait garder la même ligne de conduite. Sans pour autant savoir comment les choses allaient se passer, surtout qu’elle se trouvait quand même devant un sorcier qui avait la marque des ténèbres sur son avant-bras.

L’homme reprit d’ailleurs la parole, après avoir pris le temps d’insonoriser la pièce, en arrêtant de la vouvoyer et en prenant la peine de lui parler bien plus librement que précédemment. Lexie comprit bien vite qu’elle ne se trouvait plus juste devant un Auror du ministère de la magie, mais devant un Mangemort. Il l’informa que sa situation n’avait rien d’idéal, que pour l’innocenter, il allait avoir besoin de plus d’information. En un sens, la jeune femme devait bien avouer qu’elle appréciait d’avoir de l’aide, mais elle ne savait pas comment se servir de cette aide non plus. Elle ne pouvait pas prendre la peine de parler à Colloway de sa relation avec Melody et du fait que ses parents avaient eu envie de l’envoyer à Sainte Mangouste. En tout cas, pour l’heure… Gwendall Colloway semblait croire que c’était Voldemort qui lui avait demandé de tuer ses parents, sans doute parce qu’elle avait fait quelque chose. Elle ne pouvait pas nier que c’était quelque chose que leur maître pourrait très bien faire. Après tout, elle avait demandé à Caleb Lestrange de torturer sa femme.

Lexie baissa son regard, hésitant à ce qu’elle devait répondre. Elle ne pouvait pas forcément se permettre de mettre tout cela sur le dos de son maître, mais en même temps ça pouvait quand même lui donner la possibilité de justifier ses actes. D’éviter de devoir les justifier par son orientation sexuelle et le fait que ses parents ne lui avaient pas réellement laissé le choix.

« C’est bien moi qui les ait tué… » Dit-elle alors. C’était la première fois depuis qu’elle avait tout avoué à Melody, qu’elle avouait avoir tué ses parents. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus facile à faire… mais en même temps ça faisait quand même du bien. Mais elle ne pouvait pas se permettre d’en dire non plus. « Je n’avais pas le choix… »

Elle disait la vérité, elle n’avait vraiment pas eu le choix. Ça avait été eux ou elle, elle ne pouvait pas dire plus et au fond… elle espérait bien que l’homme allait faire ses propres conclusions.

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es faux-semblants étaient essentiels, et ils le savaient tous les deux. Quand on portait la marque des ténèbres sur son avant-bras, on avait tout intérêt à tenir la prudence pour mot d’ordre. Tout devait être maîtrisé à la perfection, rien ne devait être laissé au hasard, tout devait être géré, contrôlé… Et c’était important qu’ils tiennent leur rôle. Cela dit, arrivait un moment où ce n’était pas difficile. Lexie Hepburn parviendrait sans doute à duper beaucoup de monde en prétendant ne rien savoir de ce qui était arrivé à ses parents et de pourquoi ils étaient morts, mais pour Gwendall, il ne faisait aucun doute qu’elle en savait plus que ce qu’elle se plaisait à affirmer… et s’il voulait lui venir efficacement en aide, il fallait qu’elle se montre entièrement honnête et transparente à son adresse.

Elle avait eu de la chance que ce soit à lui que l’on demande d’enquêter sur l’affaire : brouiller les pistes, effacer les traces, inventer des coupables, il savait y faire. Ce n’était pas l’exercice qu’il préférait, il aimait bien mieux faire convenablement son travail sans avoir besoin de tricher… mais aux grands maux les grands remèdes. Maintenant, il fallait que Lexie daigne faire preuve de sincérité à son adresse… et elle y semblait effectivement prête, puisqu’elle lui répondit finalement, et sans détour, qu’elle avait effectivement tué ses parents. Elle n’avait pas eu le choix…

Sans se douter un seul instant que ce qu’elle entendait par là n’avait rien à voir avec Jedusor et ses directives, il n’envisagea pas de lui demander pourquoi… ce n’était pas l’affaire qui l’intéressait… Il coonnaissait les méthodes de Lord Voldemort, il savait à quel point ces dernières pouvaient être… violentes et irrémédiables. Lexie jouait sans doute sa vie et avait préféré sacrifier celle de ses parents… A aucun moment, Gwendall n’envisageait que le mage noir puisse ne pas être impliqué dans l’affaire. Utiliser son nom, sa cause, sa marque à son insu dans ses intérêts personnels ? Pour lui, ce tempérament serait tout bonnement suicidaire, et il n’imaginait pas que Lexie le soit.

Non, Gwendall n’attendait pas des justifications de la part de Lexie. Maintenant qu’il savait qu’elle était coupable, il savait donc qu’il allait devoir l’innocenter. Rien ne lui garantissait que Jedusor ait vraiment voulu que Lexie passe entre les mailles de la justice, mais c’était un risque qu’il ne voulait pas prendre. Si le mage noir avait voulu décider d’un sort vraiment définitif pour la jeune femme, il n’aurait eu aucun mal à la faire taire pour de bon sans en passer par là quoi qu’il en soit. Alors il ne restait plus qu’à trouver un suspect, un alibi… mais pour ça, Gwendall allait avoir besoin de plus de précisions.

-Je vais avoir besoin que tu m’expliques en détails ce qui s’est passé, dit l’Auror avec le plus grand sérieux.

C’était nécessaire. Il devait savoir s’il y avait eu lutte ou non, si les voisins auraient pu entendre quoi que ce soit, si Lexie avait pu passer à côté d’un témoin potentiel qu’il s’agirait de réduire au silence. Tout ça avait une immense importance.

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Les faux semblants étaient terminés, c’était évident. Lexie venait d’avouer à cet Auror sous ses yeux qu’elle était bel et bien l’assassin de ses parents. La jeune femme ne savait pas du tout comment les choses allaient se passer maintenant, mais en tout cas elle venait bel et bien d’avouer son crime. Évidemment, la jeune femme ne l’aurait pas fait si elle ne s’était pas retrouvée en face d’un mangemort. Elle savait bien que cet homme, tout Auror qu’il était, travaillait surtout pour Voldemort et donc elle osait croire qu’elle pouvait potentiellement s’en sortir. En même temps, elle n’aurait pas pris le risque de se montrer honnête si elle ne se disait pas qu’elle allait pouvoir s’en sortir.

Même si ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait plus à l’aise non plus. Elle craignait les questions, les détails… surtout, elle n’avait aucune envie que l’homme sous ses yeux lui demande pourquoi elle avait fait ça. En soit, elle n’avait aucun compte à rendre à l’homme sous ses yeux non plus, mais si jamais il lui posait directement la question, elle ne savait pas comment elle allait faire pour éviter de répondre à la question, surtout au vu de ce qu’il savait à son sujet maintenant.

Cela dit, l’Auror ne lui demanda pas pourquoi elle avait fait ça, il se « contenta » de lui affirmer qu’il avait besoin qu’elle lui explique les détails de ce qui s’était passé. Elle n’aimait pas spécialement l’idée, mais en même temps elle se disait que ce n’était pas grand-chose par rapport au fait qu’il pouvait potentiellement lui demander pourquoi. Et elle savait bien que s’il lui posait une telle question, ce n’était sans doute pas pour rien, qu’il avait besoin de ces informations. Elle ne répondit pas tout de suite cependant, elle prit le temps de réfléchir un peu à comment dire les choses. Elle n’avait pas parlé des événements depuis qu’elle avait avoué ce qu’elle avait fait à Melody, ça n’avait rien d’évident. Surtout qu’elle passait son temps à jouer les ignorantes.

« Je suis rentrée de Poudlard en début de soirée. » Commença-t-elle. « On s’est mis à table tous les trois avec mes parents et… la discussion a vite dérapée. » La jeune femme n’avait aucune envie de rentrer dans les détails de cette dispute, elle avait hésité à aborder ce sujet, mais elle se disait qu’il valait sans doute mieux qu’elle le précise quand même. « C’est aller très vite, j’ai sorti ma baguette et je les ais tué tous les deux. » Et elle n’oublierait jamais ce moment-là. « Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir, j’ai effacé au mieux mes traces et j’ai lancé la marque. »

Ce qu’elle espérait n’allait pas lui causer trop de soucis d’ailleurs, mais elle n’avait dans tous les cas pas eu beaucoup de choix et encore moins beaucoup de temps pour réfléchir à ce qu’elle pouvait faire. Elle espérait simplement qu’elle allait pouvoir être couverte…

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wendall prenait note de ce que son interlocutrice lui apprenait au fur et à mesure. Des notes qu'il prendrait grand soin de détruire en temps voulu, bien évidemment, surtout si elles devaient devenir compromettante, mais il avait besoin d'avoir une vue d'ensemble de la situation afin de savoir exactement de quelle façon agir. C'est que Lexie la mettait dans une position pour le moins délicate. S'il décidait de la protéger, il allait devoir pallier une fois de plus à ses fonctions d'Auror et saborder un travail qu'il avait envie de faire impeccable chaque fois qu'il le pouvait (et ce n'était pas le moment que ce genre de manigances se découvrent, vu le climat de défiance qui régnait au ministère depuis l'arrestation de Fitz)... Et il y avait l'implication ou non du seigneur des ténèbres dans l'affaire, qui changeait forcément la donne... car même s'il parvenait à protéger Lexie au regard du bureau des Aurors, il ne pourrait pas franchement la protéger de l'ire de Lord Voldemort, et celle-ci était certainement à redouter plus que n'importe quelle autre.

Bref, de toute façon, il ne pouvait rien faire pour le moment avec le peu d'informations qu'il avait à sa disposition, donc il devait pousser son interlocutrice à se révéler davantage. Et autant dire qu'elle se montrait... relativement frileuse. Il pouvait le comprendre. Si déjà elle acceptait d'admettre qu'elle était bel et bien l'assassin de ses parents, il était normal qu'elle ait des réticences à lui en dire plus. L'ennui, c'est que sans toutes les clés possibles en mains, Gwendall ne pourrait définitivement rien pour sa jeune interlocutrice. Ils s'étaient mis à table, la conversation avait dérapé et elle les avait tués. Dis comme ça, ça semblait presque absurde. Il s'était attendu à un ordre, une punition de la part de Lord Voldemort, de toute évidence ce n'était pas le cas, ce qui rendait la situation encore plus complexe... Car le maître n'allait définitivement pas apprécier la solution que Lexie avait trouvée dans l'urgence. Il avait vraiment fallu que la situation dégénère de façon astronomique pour en arriver ainsi... et il allait falloir qu'il en sache plus... même s'il se faisait déjà une petite idée de la manière dont elle pourrait se justifier au regard du seigneur des ténèbres, et dont lui-même pourrait masquer son crime. Si elle lui donnait de bonnes raisons de le faire, du moins. Ce qui exigeait de sa part une totale conciliance, en dépit de toutes ses réticences plus que manifestes.

-Il va m'en falloir beaucoup plus, répondit-il posément. Il faut que tu puisses me dire l'heure exacte à laquelle tu es rentrée. Que je sache à quelle heure vous vous êtes mis à table, quels mots vous avez échangé, si tes parents ont opposé une quelconque résistance, quelles traces tu as effacées, avec quels sortilèges, et si tu es certaine que tu n'as laissé sur place aucun élément susceptible de t'inculper.

Oui, ça faisait beaucoup, il en était conscient. Mais Lexie avait tué ses parents. Quand bien même elle ne finissait pas en prison pour cette raison, elle devait en assumer certaines conséquences. Sa vie ne saurait pas juste continuer comme si de rien n'était.

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Le crime était presque parfait.

Ce que disait Lexie était déjà énorme. Elle avait du mal à se dire qu’elle puisse parler plus précisément de ce qu’elle avait fait à cet Auror. C’était la première fois qu’elle avouait avoir tué ses parents à quelqu’un d’autre que Melody. Elle avait conscience qu’elle n’avait pas le choix, elle n’avait aucune envie de terminer en prison et elle espérait qu’elle pouvait lui faire confiance pour lui épargner la prison. Elle n’avait pas beaucoup de choix donc, elle devait parler, mais ça n’avait rien d’évident. Surtout que l’homme ne manqua pas de lui demander plus de précision. Lexie se sentait mal rien qu’à l’idée de répondre à ces questions.

Ce n’était en soit que des questions évidentes, l’homme voulait connaître l’heure exacte où elle était rentrée chez elle, à quelle heure elle avait mangé avec ses parents, s’ils avaient pris la peine de se défendre, si elle était sûre d’avoir bien nettoyé ses traces. Lexie pensait avoir fait tout ce qu’il fallait le moment venu, mais en même temps elle savait aussi qu’elle avait été prise de court, par le temps. Elle ne savait plus exactement si elle avait bien fait, si elle ne s’était pas trompée. Et forcément, se retrouver ici, à devoir parler de tout cela, ça n’avait rien d’évident.

« Je suis rentrée en début de soirée. » L’heure précise ? C’était quelque peu difficile pour elle de s’en rappeler. Pourtant, en un sens ça n’avait rien de complexe, mais Lexie était complètement embrouillée sur cette soirée. Elle ne se rappelait pas si bien que cela ces détails, parce qu’elle était complètement perturbée par ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle vivait maintenant en devant raconter tout ça. « Je crois qu’il était dix-huit heure, nous sommes passés à table assez rapidement après ça. » Et ce qui avait suivi était clairement ce qui avait rendu cette situation comme elle était. « On a parlé de mon futur mariage et de… » De Melody, du fait qu’elle n’était pas normal, de ce qu’ils avaient l’intention de faire d’elle dans les prochains jours qui suivaient pour qu’ils puissent s’assurer qu’elle ne dévie pas du chemin. Elle ne dit rien de plus sur ce point, reprenant la parole. « Ils n’ont pas résisté, ils ne se sont attendus à rien. Ils n’imaginaient pas une seule seconde ce que j’allais faire. » Parce qu’elle-même, elle n’avait pas conscience de ce qu’elle allait faire. Elle avait simplement agi sur l’instinct. « J’ai effacé toutes les traces que je pouvais… mais j’y vivais, il y a forcément des affaires à moi. »

Elle avait peur maintenant… peur d’avoir laissé un détail qui prouverait qu’elle était présente à ce moment-là. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle avait peut-être fait des erreurs. Alors… en soit, il valait mieux que l’Auror sous ses yeux soit bien au courant de ce genre de chose, s’il pouvait l’aider, mais ça ne voulait pas dire qu’elle parvenait à être sereine.

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Le crime était presque parfait

L

exie ne se faisait pas prier pour répondre à toutes (ou presque - elle négligeait celle qui était la plus importante, en réalité, mais il avait la ferme intention d'insister quoi qu'il en soit) les questions de l'Auror, et c'était tant mieux, c'était la situation sine qua non à son innocentement si celui-ci était possible ou encore permis. Lexie semblait comprendre l'importance de la situation, et combien il était important que rien ne soit laissé au hasard. Il ne la ménageait pas, et il comprenait que ce soit compliqué pour elle, qui devait être bouleversée par les circonstances.

Dans tous les cas, il agissait en son âme et conscience, convaincu que c'était leur meilleure parade. Il l'écouta donc attentivement et pris note, par écrit ou mentalement (selon que ces informations doivent ou non arriver entre les mains de ses collègues), avec la plus grande précaution, de toutes les informations complémentaires qu'elle lui donnait. Ce n'était pas encore assez, malgré tout. Pragmatique, et avec le sang-froid que son métier lui avait appris à entretenir, il décida de procéder dans l'ordre. Perdue, désorientée, ayant agi sur le vif, Lexie avait certainement fait des erreurs. Certes, c'était une chance qu'elle vive sous le même toit que ceux qu'elle avait tués, car les traces de sa présence seraient moins suspectes, et même naturelles, mais cela n'ôtait rien à la complexité de l'affaire. Il roulait sa bosse depuis assez longtemps pour savoir que même les criminels les plus méticuleux étaient capables de se laisser découvrir sur un ridicule détail alors même qu'ils avaient pris toutes les précautions possibles, alors le cas de Lexie était sujet à difficultés assez nombreuses.

-Je vais m'arranger pour retourner sur les lieux et nettoyer la scène de crime, répondit-il avec naturel.

Il pouvait en faire son affaire, du moment qu'il n'était pas devancé. Ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu'il falsifierait des preuves, ferait disparaître des indices... il était le plus scrupuleux possible en règle générale, mais de moins en moins à mesure que le mouvement des mangemorts prenait de l'ampleur. Son rôle, à présent, était avant tout et surtout de contrecarrer les enquêtes qui concernaient Voldemort et ses disciples. Ce qui n'était pas le pire, au fond... il savait que cette place privilégiée le protégeait, du moins un peu, des foudres de son maître, et par conséquent protégeait également Sasha.

-Je vois bien que tu ne le souhaites pas, mais il va falloir que tu m'expliques ce qui a motivé ton geste. Sans cela, je ne serais pas à même de te protéger convenablement.

Elle tournait autour du pot, et il ne pouvait pas s'en contenter. Si c'était Voldemort, comme il le pensait, qui avait ordonné ce crime, alors ils pouvaient en jouer en prouvant que les Hepburn, pour une raison ou une autre, étaient dans le collimateur de Lexie. En revanche, s'il s'agissait d'une punition envers Lexie, il devait le savoir aussi, sans quoi il lui serait impossible d'orienter la suite de ses... fausses investigations.

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Le crime était presque parfait.

Lexie n’était pas sûre et certaine de pouvoir faire confiance à Gwendall Colloway, même s’ils portaient la même marque sur leurs avant-bras. La jeune femme avait conscience qu’elle se trouvait dans une situation vraiment délicate, les Aurors pouvaient lui tomber dessus, Voldemort pouvait lui tomber dessus, elle était prise de tous les côtés. La jeune femme n’avait aucune envie de se laisser avoir, elle ne voulait pas tomber. Elle ne voulait pas finir en prison, ou six pieds sous terre. Pas à cause de ses parents qui avaient mérité le sors qu’ils avaient subis, parce qu’ils avaient eu envie de l’envoyer à Sainte Mangouste.

Mais dans tous les cas, en cet instant précis, la jeune femme n’avait pas d’autres choix que de se reposer sur le mangemort, en espérant qu’ils n’allaient pas la faire tomber. En espérant que Voldemort n’allait pas demander de l’arrêter dans le seul but de la faire tomber parce qu’elle avait utilisé la marque sans son accord. Elle n’avait pas d’autres choix que de faire confiance à cet Auror, en prenant un risque si elle le faisait, mais elle ne se voyait pas faire autrement. Le fait que cet homme précise qu’il allait retourner sur les lieux dans le but de nettoyer la scène de crime lui prouvait qu’elle ne prenait peut-être pas trop de risque lui faire en partie confiance. Suffisamment pour lui parlait de la raison qui l’avait poussé à tuer ses parents ? Elle n’en était pas sûre non…

L’homme précisa que si elle n’en parlait pas, il ne serait pas à même de la protéger correctement. Forcément, Lexie avait envie d’être sauvé quand même, si l’homme sous ses yeux pouvait la protéger, la jeune femme pouvait peut-être prendre le risque. Mais en même temps, elle avait conscience qu’elle ne pouvait pas tout dire non plus. Elle ne se voyait pas avouer à l’homme sous ses yeux qu’elle était amoureuse d’une femme, mais que ses parents avaient eu l’intention de la conduire à Sainte Mangouste pour la changer. Pour la rendre… « normale ».

« Ils… » Elle ne pouvait pas tout dire, elle hésita à un moment de se contenter de dire que c’était Voldemort qui lui avait demandé de tuer ses parents, mais elle ne pouvait pas prendre le risque de le faire. Si jamais Voldemort devait apprendre qu’elle l’utilisait comme excuse, il y avait peu de chance qu’elle s’en sorte. Donc, elle devait dire quelque chose, expliquer en parti ce qui était arrivé, sans pour autant entrer trop dans les détails non plus. « Mes parents voulaient me faire épouser Orion Black, j’étais contre. J’ai voulu leur faire comprendre que je ne souhaitais pas suivre leur voie et… ils ont décrété que si je ne me pliais pas à leur décision, ils allaient m’envoyer… en correction à Sainte Mangouste. » D’accord, c’était peut-être un peu trop au final, ça n’avait pas complètement de sens, mais Lexie tentait le tout pour le tout. Ses parents passeraient peut-être pour des fous, mais au point où ils en étaient…

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L

oin de se douter de la vérité (et encore heureux, car s'il devait en apprendre trop à ce sujet, il n'envisagerait plus un seul instant d'aider son interlocutrice et s'arrangerait même sans doute pour répéter ce qu'il avait découvert au plus grand nombre tout en la laissant payer pour ses crimes - il y avait des formes de perversion qui pouvaient être acceptées et d'autres non, un point c'est tout), Gwendall ne s'imaginait absolument pas que Lexie tournait autour du pot avant tout et surtout parce que la vérité était intolérable, et ne pouvait être entendue, ni par lui, ni par qui que ce soit d'autre d'ailleurs... Et pour cette raison, Lexie brodait donc sa propre réalité... Et non pas qu'elle le fasse mal, mais Gwendall sentait bien qu'il manquait des pièces majeures au puzzle, et en l'absence de ces pièces, il n'était pas certain de savoir apporter à la jeune femme l'aide nécessaire pour la garder en liberté et faire taire tous les soupçons la concernant.

Les parents de Lexie avaient voulu la marier à Orion Black et elle avait refusé catégoriquement. Soit, il avait été mis au courant de ces fiançailles, et à vrai dire, il trouvait stupide de passer à côté de noces à ce point avantageuses. Se lier à la prestigieuse famille Black n'était pas donné à tout le monde. Ceci dit, vu sa propre vie sentimentale, il serait très, très mal placé pour placer le moindre commentaire sur la question. L'amour a ses raisons que la raison ignore, et à la limite, il voulait bien concevoir que les raisons qui motivaient Lexie à refuser la main de Black n'étaient pas ses affaires. Le reste, en revanche, déjà beaucoup plus.

-Ils n'auraient pas pu t'envoyer à Sainte-Mangouste sans une raison valable, observa Gwendall désappointé par ses propos. On n'interne pas des patients sans une excellente raison.

Ce qui était vrai, les internés à Sainte-Mangouste l'étaient pour de bonnes raisons, et parce que les traitements magiques, pourtant bien nombreux, n'avaient rien pu pour eux. Peut-être que Lexie n'avait pas réfléchi aussi loin, mais tuer ses propres parents sous l'effet d'une simple menace... et seulement pour éviter de se faire passer la bague au doigt... Non, quelque chose n'allait pas, et il lui était définitivement impossible de comprendre de quoi il était question.

-Est-ce que quelqu'un d'autre étaient au courant des menaces de tes parents ?

Si c'était le cas, ça pouvait compliquer leurs affaires. Et en même temps, ce serait assez logique. Car si ces promesses étaient lâchées dans les airs sans assurance de concrétisation, l'issue n'en aurait pas été aussi tragique. Gwendall savait qu'il malmenait vraiment beaucoup son interlocutrice, mais il fallait qu'il puisse l'aider convenablement, et pour cela, il n'y avait pas mille façons de faire.

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Le crime était presque parfait.

Ils n’auraient pas pu l’envoyer à Sainte Mangouste et l’interner sans raison… bah oui, Lexie en avait bien conscience sauf qu’il était hors de question qu’elle parle de cette raison. Il était hors de question qu’elle avoue à Gwendall qu’elle aimait les femmes, elle n’avait aucune idée de sa réaction. Certaines personnes étaient au courant, mais c’était déjà beaucoup trop, clairement trop. Elle ne pouvait pas prendre ce risque donc. Elle devait trouver un moyen de convaincre son interlocuteur, parce que même s’il semblait partant pour l’aider à sen sortir avec le ministère de la magie – elle paierait les conséquences directement avec Voldemort –, il avait besoin d’information. Sauf que si elle donnait trop d’information, elle avait peur qu’il finisse par se retourner contre elle.

« Personne n’était au courant. » Répondit-elle. La seule personne au courant était Melody, bien sûr elle lui faisait entièrement confiance et il était hors de question qu’elle le précise.

Lexie se disait que ça pouvait peut-être les aider le fait que personne ne soit au courant. Même la famille de Orion n’avait rien soupçonné. Ils avaient même joué au petit couple modèle pendant un long moment. Alors, il y avait ces rumeurs à Poudlard et la jeune femme espérait que personne n’allait l’apprendre, mais de toute façon elle n’avait pas l’intention d’aborder le sujet maintenant.

« Ils n’avaient pas l’intention de gâcher notre réputation et de prendre le risque que la famille de Orion retire notre union future. » Lexie poussa un soupire, elle se doutait bien que l’homme allait continuer de la questionner. Elle devait trouver une raison pour laquelle elle s’était retrouvée dans une telle situation, une raison pour que l’Auror sous ses yeux continue bel et bien de la sortir de là. Sauf qu’elle ne pouvait évidemment pas dire qu’elle aimait les femmes. Mais… peut-être qu’elle pouvait trouver autre chose. « Bon, ils voulaient me… soigner parce que je suis tombée amoureuse d’un moldu. J’ai même coucher avec si vous voulez savoir. » Tant qu’à faire, autant y aller. « Je leur ai dis qu’il n’y avait plus rien avec lui, c’était un connard fini de toute façon. Mais ils ne me croyaient pas, ils avaient peur que je gâche les chances de nous unir avec les Black. Mais je sais très bien ce que je risquais là-bas, ils étaient complètement dingues. »

Elle se disait qu’elle risquait moins en avouant avoir eu une relation avec un moldu qu’avec une femme, même si dans un cas comme dans l’autre, ce n’était pas quelque chose de possible dans leur monde. Mais une erreur passagère pouvait être plus facilement pardonnée qu’une orientation sexuelle « déviante ». Du moins c’était ce qu’elle espérait. Surtout de ce qu’elle avait cru comprendre, Colloway avait quand même été rejeté par sa famille à cause d’une femme pas sang pur. Il n’aurait techniquement rien à lui dire donc. Enfin, si, mais elle espérait vraiment que ça suffirait pour le convaincre sans qu’il ne décide de tout abandonner et de la laisser payer son sort.

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G

wendall hocha la tête. Si personne n'était au courant, c'était un bon début, les chances d'inculpation pour Lexie devenaient moindres. La jeune femme ne faisait pas partie de la liste des suspects dans l'affaire. La marque des ténèbres avait eu ce mérite-là. Même s'il était peut-être un peu plus mystérieux que les autres, on ajoutait le meurtre des Hepburn à la longue liste des massacres perpétrés par les mangemorts, et laisser entendre que les parents de la jeune femme avaient trahi la cause des mangemorts et en avaient payé les conséquence ne serait pas difficile, surtout s'ils bénéficiaient du témoignage falsifié de Lexie. Ce n'était pas tant auprès des Aurors qu'auprès de Voldemort que la jeune femme risquait d'avoir de sérieux problèmes. Bref, l'Auror, habitué à ce genre de cas, savait comment étouffer l'affaire, mais il préférait que la situation ne finisse pas par lui retomber dessus, d'une façon ou d'une autre. Et pour cela, il devait connaître la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Mais de la part de Lexie, il fallait s'attendre à autre chose.

Mais Gwendall n'en savait rien et était prêt à croire son interlocutrice sur parole. Certes, le jeune homme continuait de penser que même le fait d'avoir eu des rapports sexuels avec un Moldu n'aurait pas suffi à justifier son internement (après tout, coucher avec un Moldu, c'était complètement stupide, mais ce n'était pas illégal), mais il n'allait pas s'épancher plus longuement sur la question. Il pensait avoir entendu le fin mot de l'histoire, et pour lui, c'était une histoire qui tenait la route. Lexie Hepburn avait manqué de jugement et avait donné sa virginité à un homme qui n'était pas un sorcier. C'était tout sauf malin, et clairement, ça la foutait mal pour une mangemort, mais Gwendall n'allait pas faire une leçon de morale à Lexie. Au moins, elle n'était plus avec ce garçon, c'était déjà ça de pris. Et évidemment, au vu de sa position et de la nature de sang à la femme avec qui il était marié, il ne pouvait pas vraiment se la ramener, en vérité (même si c'était quand même un peu tentant, c'est sûr).

-Est-ce que d'autres personnes étaient au courant de cette relation, ou est-ce qu'ils étaient les seuls ? Comment l'ont-ils découvert ?

Une fois de plus, il ne la ménageait pas, et les questions s'enchaînaient à toute vitesse, mais il fallait au moins cela. L'Auror voulait, pour clôturer cette enquête comme il se devait et ne pas accuser de nouvelles suspicions de la part de McDowell (qui lui lâchait un peu plus la grappe depuis ce qui s'était passé avec Seth - un peu mais pas trop non plus), être assuré qu'aucun témoin encombrant ne viendrait tout foutre en l'air.

-Il me faudrait le nom de ce moldu.

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Le crime était presque parfait.

Lexie inventait un bobard, proche de la vérité, et l’Auror posait encore des questions, ce qui faisait qu’elle devait s’enfoncer un peu plus dans ses mensonges. Ce serait forcément plus simple pour elle de dire la vérité, elle n’aurait pas besoin d’inventer des choses sur le tas, mais il était hors de question qu’elle parle de sa relation avec Melody. Elle voulait bien avouer qu’elle avait tué ses parents, elle voulait bien avouer que Voldemort risquait de lui tomber dessus pour l’erreur qu’elle avait commise, mais il était hors de question qu’elle avoue aimer les femmes. Même si son interlocuteur ne la jugerait peut-être pas, il valait mieux éviter de jouer avec le feu. Moins de personne était au courant pour sa relation avec sa petite amie, mieux c’était. Et même si l’Auror avait l’intention de l’aider avec la justice magique parce qu’ils faisaient parti du même camp – ce qui ne la sauvait pas du gourou de son maître en revanche –, elle ne pouvait pas entièrement lui faire confiance non plus. Si elle lui avouait toute la vérité et qu’il décidait finalement de la trahir, de la descendre, parce qu’elle était une « horreur de la nature », elle aurait tout perdu.

Mais donc, elle devait encore et encore inventer des bobards. Comment ses parents avaient découvert sa relation avec ce moldu ? Comment ce moldus s’appelait… Lexie était tenté de dire à Gwendall que ça ne le regardait pas, qu’elle ne répondrait pas. Mais en même temps, elle n’avait pas envie qu’il la retienne exprès pour avoir toutes les réponses en prétendant qu’il faisait ça simplement pour elle et pour l’aider. Bon. En même temps, il l’aidait donc… elle était un peu partagée. Il fallait qu’elle réponde, mais quoi ?

« Ils ont appris parce que… J’avais gardé une lettre de lui, et ma mère est tombée dessus en fouillant dans ma chambre. » Ça aurait pu arriver. Cela dit, la manière dont ils avaient appris pour Melody était encore un mystère, et il n’y avait pas de lettre à incriminer. « Et il s’appelle… » Elle marqua une pause, cherchant à toute vitesse un nom qu’elle pourrait donner. Est-ce qu’il irait chercher ensuite qui était ce moldu ? Elle n’espérait pas, puisque ce fut un nom complètement inventé qui sorti de sa bouche. « James… Prince. »

Ce nom était clairement sorti de nulle part. la jeune femme s’en voulait presque que son amant imaginaire porte le prénom de James, mais c’était le premier prénom masculin qui lui était venu en tête (même s’il n’y avait rien à imaginer en conséquence) et pour le nom de famille... Prince l'agaçait suffisamment pour que ça lui vienne à l'idée. Lexie espérait vraiment que Gwendall n’allait pas chercher à en savoir plus au sujet de ce moldu, qu’il n’allait pas avoir envie d’approfondir ses recherches. Elle misait très clairement sur le fait qu’il allait essayer de l’aider et de la sortir de là, pour qu’il ne cherche pas trop.

« Vous allez pouvoir m’éviter les ennuis avec les Aurors ? » Au moins avec eux, pour Voldemort elle savait que ça ne serait pas possible.

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Le crime était presque parfait

G

wendall réfléchissait à la manière dont il serait capable d'innocenter Lexie tandis que cette dernière lui en apprenait plus sur ce qui lui était arrivé. C'était une histoire toute bête en soi : ses parents avaient eu vent de sa relation avec un moldu (quelle idée...) et elle avait fait ce qu'il fallait pour éviter le sort qu'ils voulaient lui réserver. Mais les circonvolutions autour de toute cette histoire ne jouaient pas en la faveur de Lexie.

-Cette lettre, tu l'as détruite, n'est-ce pas ? Il n'existe plus trace de ta relation entre toi et ce jeune homme, aucune sur laquelle un de mes collègues risquerait de tomber ?

Dans des circonstances comme celle-ci, il ne fallait rien laisser au hasard. Le moindre indice négligé pourrait permettre à ses collègues de rassembler les pièces du puzzle, et à ce moment-là, lui-même ne pourrait pas faire grand-chose. Il fallait par conséquent, impérativement, éviter d'en arriver à de telles extrémités. Gwendall ferait de son mieux, mais ce serait évidemment plus simple si Lexie se montrait entièrement coopérative de son côté.

-Je vais avoir besoin des coordonnées de ce James Prince, aussi. Ainsi je pourrais m'assurer qu'il ne posera pas problème.

Et pour cela, il devrait bien évidemment en passer par des voies qui n'avaient rien de franchement légales. Mais ils n'étaient plus à ça près, n'est-ce pas ? Dans tous les cas, il était très clairement en train de consentir à couvrir un parricide. Pour la peine, il semblait on ne peut plus logique de ne pas jouer selon les règles. Ce n'était pas forcément une chose que Gwendall aimait. Il préférait, contre toute attente, agir en Auror respectueux des promesses qu'il avait faites en intégrant le bureau. Mais parfois, ce n'était tout simplement pas possible. Et dans ce cas-là, il devait agir en dehors des clous. Gwendall était pour ainsi dire habitué. Il le fallait bien quand le seigneur des ténèbres lui demandait, un peu trop souvent, de couvrir ses arrières ou de couvrir ses sbires.

-Je vais faire ce que je peux, mais tu devrais t'en sortir à bon compte, ici, répondit-il alors avec une légère esquisse de sourire.

Il n'avait pas l'intention de lui faire des promesses qu'il ne pourrait pas tenir, mais il ferait tout ce qui était en son pouvoir, néanmoins, pour empêcher la situation de dégénérer plus encore. Il fallait garder la situation sous contrôle autant que faire se pouvait.

-Ce n'est pas des Aurors que tu dois t'inquiéter, ajouta-t-il alors simplement d'un ton entendu.

Il ne pensait pas avoir besoin d'expliciter son propos. Il était plus qu'évident qu'il parlait de leur maître à tous les deux. Il pouvait la protéger des Aurors, mais il ne pourrait rien faire contre la colère et la déception de Lord Voldemort.

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Le crime était presque parfait.

« Non, il n’y a aucune preuve à ce sujet, plus aucune trace. »

Répondit-elle, avec sérieux, quand l’Auror lui demanda si elle avait bien détruite la soit disant lettre que ses parents avaient découvert concernant sa soit disant relation avec ce moldu. C’était facile pour elle d’affirmer une telle chose, puisque la lettre n’avait évidemment jamais existé. Lexie avait conscience qu’elle s’enfonçait dans un mensonge de plus en plus grand, mais elle ne pouvait de toute façon dire la vérité. Il était hors de question qu’elle avoue avoir une relation avec une jeune femme, elle avait conscience que c’était bien mieux pour elle d’avouer une relation avec un moldu que de parler de ce qui la liait à Melody. Au moins, elle se disait qu’on allait la considérer comme une idiote, et pas comme une dégénérée. Mais le mensonge entrainait encore plus de mensonge et le mettait un peu au pied du mur, puisque l’homme en face d’elle lui affirma qu’il allait avoir besoin de parler à ce moldu, afin qu’il puisse s’assurer qu’il ne pose aucun souci. Lexie pensait comprendre ce que l’homme voulait lui dire, mais elle n’avait pas spécialement de solution en cet instant précis pour lui donner un moldu. Elle pouvait trouver le premier venu et le conduire à l’échafaud, sans aucun scrupule, pour pouvoir se sauver la mise, mais elle n’avait pas non plus de moldu tout prêt dans sa poche.

« Je… je n’ai plus son adresse en tête, mais je peux vous la donner plus tard. »

Bon, elle était en train de s’enfoncer. Alors qu’elle n’avait pas d’autres choix que de se reposer et de faire confiance à cet homme sous ses yeux. Ce dernier avait l’air plutôt confiant, puisqu’il lui affirmait qu’elle devrait parvenir à s’en sortir ici. Elle appréciait assez l’idée de se dire que les Aurors n’allaient pas être un problème, parce qu’elle avait parfaitement conscience de ce qu’elle risquait en dehors des Aurors. Si elle pouvait déjà s’épargner ce souci-là, elle aurait ça en moins à penser.

« Je sais. » Répondit-elle, sèchement, avant de reprendre plus doucement. « Mais si ça peut me permettre d’avoir ça en moins sur le dos… » Si elle n’avait pas à se faire du souci concernant les Aurors, elle allait pouvoir se concentrer sur autre chose. « Pour le reste… je sais que je ne pourrais que compter sur moi-même pour m’en sortir. » Pour le coup, elle savait très bien que devant le maître, elle n’aurait pas vraiment de possibilité de trouver une solution pour s’en sortir. Elle allait se confronter à la colère de Voldemort, et elle n’allait pas avoir d’autre choix que de la subir en espérant pouvoir s’en sortir vivante. « Vous avez déjà du… subir sa colère ? »

Lexie ne savait même pas pourquoi elle posait cette question. Surtout qu’il n’y avait pas vraiment de moyen de l’aider non plus.

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Le crime était presque parfait

G

wendall hocha la tête, approbateur. Il n'avait que la parole de Lexie, et il n'était pas dit que cela suffise, mais il décidait néanmoins de la croire quand elle assurait qu'elle avait effacé toutes les preuves. Il ne tenait pas Lexie Hepburn pour quelqu'un de naïf ou d'idiot. De fait, il avait du mal à comprendre ce qui avait motivé son geste, mais l'un dans l'autre, il considérait tout de même que la jeune femme avait fait ce qu'elle devait le moment venu. Elle la première avait dû savoir où cette situation la mènerait si elle laissait traîner des preuves compromettantes : elle avait certainement pris les mesures qui s'imposaient à ce sujet. Il n'appréciait pas de ne pas avoir son adresse, mais soit, il acceptait dans un premier temps de laisser passer. Dans tous les cas, il ferait ses propres recherches.

-Il faudra me communiquer ces informations dans les plus brefs délais. En attendant, je mènerai mes propres recherches.

Il ferait ce qu'il faudrait pour couvrir Lexie, parce qu'elle était dans son camp et que c'était son devoir, mais il espérait tout de même que la jeune femme daignerait collaborer comme il se doit afin de lui faciliter un tant soit peu la tâche et ce n'était que de cette manière qu'elle s'en sortirait. Gwendall ferait ce qu'il pourrait pour cela, mais peu importe.

-Ne commence pas à envisager de ne compter que sur toi-même, c'est à ce moment-là que tu perdras tout contrôle.

C'était une chose que de ne pas trop se reposer sur les autres, et c'était en effet une chose nécessaire, en revanche, ce serait beaucoup trop risqué que d'agir de la sorte en ne daignant pas se reposer sur les autres. Lexie allait devoir, bien au contraire, se reposer sur toutes les personnes qui daigneraient l'aider pour s'en sortir. Dans le cas contraire, les choses allaient forcément dégénérer, dans les grandes largeurs. Non, on ne pouvait pas s'en sortir seul, encore moins quand il fallait accepter de subir le courroux du seigneur des ténèbres, et Gwendall en savait beaucoup sur ce point particulier.

-C'est arrivé, oui, répondit Gwendall avec réserve. Il ne pouvait pas dire à Lexie, bien sûr, que c'était ce même courroux qui faisait que le jeune homme était encore au service de ce maître qu'il détestait pourtant plus que tout au monde. Si j'étais toi, je veillerais plus que jamais à ceux que tu aimes et que tu veux protéger, c'est à eux qu'il s'en prendra plutôt qu'à toi quand lui viendra l'envie de te punir. Et crois bien qu'il ne s'en privera pas.

Après ce qu'elle avait fait, c'était certain, et Gwendall observait les méthodes de celui qu'il était contraint de servir depuis très longtemps, trop longtemps pour avoir aucun doute à ce sujet.

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» Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès)
» Le coupable est celui à qui le crime profite. (Lucretia)
» Le crime n'est pas l'échec, mais le manque d'ambition (pv Melissa)
» Il était une fois
» Et si tout était différent?

Le crime était presque parfait [pv Lexie :33]

Le crime était presque parfait [pv Lexie :33]

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