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 Such an happy event - Tibérius

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HYDRE
Rose Ashford-Selwyn
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Message#Sujet: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeJeu 29 Juil - 23:45

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventL'année 1948 n’est pas encore finie, mais on peut pourtant déjà dire qu’elle fut riche en évènement mondain et ce n’est pas le scandale derrière l’évasion d’Azkaban qui va y changer quelque chose. Chez les sorciers, en particulier les sang pur, on note une résilience assez impressionnante. Leur monde a beau s’effondrer, ils continuent tout de même de faire comme si de rien n’était, les réceptions s'enchaînant à un rythme effréné, croisant toujours les mêmes têtes, si bien que l’on ne sait pas toujours si l’on va assister à un enterrement ou un mariage.

Pour éviter tout impair, c’est dans une jolie robe gris perle que Rose est arrivée à Yaxley House pour rejoindre Tibérius avec qui elle va à la réception des Rosier. Seuls dans le grand hall du manoir, elle l’embrasse avant de prendre son bras. Un compliment plus tard sur ses robes, elle murmure à son oreille :

- Tu sais pour quel évènement on y va ? Je ne retrouve pas l’invitation, je ne savais pas si je devais envoyer mes condoléances ou mes félicitations. Remarque, si c’est un mariage, les condoléances peuvent aussi marcher selon la mariée. J’ai laissé notre tante s’en charger, dit-elle en faisant référence à la mère de Caelum et Vega qui sera présente aujourd’hui aussi.

Le mois d’août étant particulièrement clément, l’évènement se passe en extérieur. La soirée est encore jeune et le soleil n’a pas encore fini sa course dans le ciel, leur laissant encore quelques heures de lumière. La mariée, puisque c’est finalement - paraît-il - un heureux évènement, n’est pas encore arrivée et les invités, encore sobre à cette heure de la journée, circulent entre eux, échangeant les dernières nouvelles.

De leur côté, Rose et Tibérius discutent un moment ensemble, mais n’étant toujours pas officiellement en couple, il paraîtrait étrange que la jeune femme reste toute la soirée à ses cotés. Posant discrètement une main sur son bras, elle se hisse jusqu’à son oreille et murmure :

- Il est temps de se plier aux mondanités, on se retrouve tout à l’heure.

Elle s’en va en souriant, sachant très bien que son cousin ne déteste rien tant que faire des ronds de jambe.  D’habitude, ils laissent la tâche à Gaïa, Marciana ou Thaddeus, heureux de se substituer au chef de famille pour l’occasion. Cette fois-ci, ça sera à lui de faire les honneurs. Gaïa étant “indisposée” suite à son enlèvement, elle se fait rare sur le devant de la scène. Son frère et sa sœur étant restés pour lui tenir compagnie, Tibérius est désormais seul. De son côté, Rose est comme un poisson dans l’eau et elle passe de groupe en groupe avec aisance.

Le bonheur lui va bien et le soulagement de savoir Gaïa de retour et d’avoir Tibérius à ses côtés la fait rayonner. Quelque chose que Caelum ne manque pas de remarquer lorsqu’il vient, après la cérémonie, quémander un peu de son temps et une danse. De bonne composition, la jeune femme consent et de son côté, Caelum, conscient qu’il a perdu du terrain depuis quelques mois se fait particulièrement agréable. Un fait qui plaît moins à Tibérius si elle en croit son expression contrariée quand il la rejoint.

- Tu passes une mauvaise soirée ?, demande-t-elle avec innocence.

Sachant le manque de goût qu’éprouve le juge pour ce genre de soirée, elle assume simplement qu’il est contrarié d’avoir dû rester aussi longtemps.

- Je ne sais pas si tu as vu, la mariée à pleurer, mais je ne suis pas certaine que c’était de bonheur, rit-elle

Reposant son verre sur une table, elle le dévisage avec curiosité :

- Tu tires vraiment une drôle de tête.

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Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeDim 8 Aoû - 22:41



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Rose & Tibérius
Non, définitivement, les mondanités familiales ne sont pas du gout de Tibérius Yaxley. D’ordinaire il aurait tout fait pour éviter le mariage dont il tient le carton d’invitation entre les mains, mais il n’a guère eu le choix : personne n’était disponible, et les Yaxley ne pouvaient pas ne pas être représentés. A vrai dire, il n’a pas tellement rechigné, chose rare. D’abord, même s’il a l’impression de courir en permanence, le soulagement d’avoir retrouvé sa sœur le rend clairement de meilleure humeur et il est même prêt à faire l’effort de socialiser avec ses pairs. Ensuite, justement, s’échapper du manoir une soirée sera bienvenu. Evidemment, il préférerait la passer avec Rose ; lui offrir un verre, l’inviter à diner, et puis…ensuite, ils verraient. Les impératifs qu’ils ont et les bornes qu’ils ont mis à leurs relations le frustrent un peu. Il se surprend à tirer des plans sur la comètes et à penser à des fins de soirées plus aventureuses, depuis qu’ils se revoient, ce qui n’était pas le cas avant. Faute de grives, on mange des merles, cependant. C’est la dernière raison pour laquelle Yaxley n’a pas rechigné, sa cousine lui a dit qu’elle avait aussi reçu l’invitation, alors ils ont convenu d’y aller ensemble et c’est elle que le magistrat attend à présent impatiemment. Heureusement, d’ailleurs, que personne n’est avec lui dans le grand hall : n’importe quel membre de sa fratrie se moquerait du sourire qu’il affiche. Difficile de nier à quel point ils sont proches lorsqu’il répond à son baiser avant de la complimenter sur sa robe et de lancer avec amusement : « C’est à moi, l’ours de service, que tu demandes ? Mais des félicitations, c'est le remariage de Edmond Fawley. On y va ? » Il lui prête aimablement son bras, et les voilà partis.

Le marié, Tibérius ne le connait que peu – de ce qu’il en sait, il est de la génération de son père, jeune veuf, qui doit en être à son troisième mariage, avec seulement des filles, si on ne compte pas ses bâtards, qui s’est donc trouvé une jeune héritière à épouser pour lui faire un fils et faire passer le nom – mais il s’en moque. Comme il se moque, au départ, des invités. De son point de vue, les mariages ont un intérêt très limité lorsqu’on n’est pas concerné au premier chef, sauf à vouloir trouver un partenaire, ce qui fonctionne pour les enterrements aussi, ou à vouloir manger ou boire gratuitement. Méprisant entremetteurs, débutantes, pique-assiettes et alcooliques mondains, ainsi que l’idée même de faire la conversation à ces oisifs, il s’imagine déjà passer la soirée avec Rose, soirée qu’il imagine déjà se terminer comme il l’entend, c’est-à-dire avec elle et sans les autres.

C’est un peu vite oublier les mondanités qui les attendent et ce pour quoi ils sont venus, comme le fait qu’ils ne sont pas officiellement un couple. Certes, l’arrangement a son avantage, celui de les laisser en paix face aux commentaires et critiques, mais lorsque Rose lui murmure qu’elle reviendra le voir plus tard, Tibérius ne peut s’empêcher de maudire sa propre idée. Il lui semble à présent que cela ne lui permet pas, loin de là, de faire ce qu’ils veulent. « Hmm. A tout à l'heure. » Bien qu’il fournisse un effort pour paraitre aimable et ne pas trop grogner, il reste dépité à la voir disparaitre ainsi dans la foule. Se résignant à rester seul, il attrape une coupe de champagne qui passe par là – il faut bien ça pour se remettre de la cérémonie – cherchant à voir si quelqu’un a eu la bonne idée d’inviter ses amis politiques, ou ceux, qui comme lui, fréquentent le Emerald’s à l’occasion, sont capables d’écrire et de lire et de tenir une conversation normale et qui ne frise pas l’hystérie à propos des (pas si) jeunes mariés. Mais bien vite, il se retrouve coincé avec la tante Sélène, qui lui demande quand viendra son tour, et il ne peut détacher ses yeux de Rose alors qu’elle entreprend de lui dresser la liste de toutes les jeunes femmes restant à marier, à lui et à un jeune Reed Avery paraissant s’ennuyer ferme et ne pas tenir à la vie, car il entreprend de lui expliquer comment il pourrait lui, révolutionner le fonctionnement du Magenmagot. De son côté, il ne voit que l’arrogance de Caelum Selwyn, qui vient d’oser inviter Rose à danser. Il fulmine, bien sûr, mais rien à faire : il n’a officiellement aucun droit de s’insurger, puisqu’ils ne sont pour tous que des cousins s’entendant bien. Pourtant, nier qu’il est jaloux ne convaincrait personne. En témoigne le ton légèrement grincheux qu’il adopte lorsque Rose le délivre enfin de son supplice. Ainsi, le magistrat ne cherche même pas à nier que tout ce manège l’agace. « Absolument, je m'ennuie à mourir. Mais ces gens aussi. C'est le propre de ce genre de soirées de toute façon. Tu t'amuses, toi, au moins ? » A la voir tournoyer – et il ne voyait qu’elle – Yaxley dirait que oui. Ça pourrait être le principal et il pourrait le prendre gracieusement pour faire plaisir à la jeune femme, mais Tibérius ne sait pas ce qui le contrarie le plus : qu’elle n’ait pas besoin de lui pour s’amuser avec les autres imbéciles, ou de se demander, si par hasard, elle ne le fait pas volontairement pour le contrarier ?

Pourtant, elle lui parle, en ce moment, comme si de rien n’était ; peut-être que c'est simplement que elle, contrairement à lui, est toujours à l'aise dans ces événements mondains. Alors, entrant dans le jeu de la conversation, il hausse les épaules pour répliquer sans fard : « Ce n'est pas étonnant, vu l'âge du marié...» Sa mauvaise humeur, qui le rend acerbe, doit commencer à se voir, car Rose le regarde vraiment d’un air intrigué. Peu désireux de s’expliquer, parce qu’il a plutôt honte d’être jaloux alors que c’est son idée, Tibérius se lance dans une dénégation ferme : « Non, tout va bien, c'est juste long. Pourquoi tu me dis ça ? Danse avec moi, plutôt. Tu veux bien ? » Elle ne peut pas lui refuser ça, si ? Il n’a pas demander, ni eu droit à grand-chose ce soir, alors elle peut bien accepter. L’entrainant avec lui, il jette un coup d’œil féroce à son cousin, avant de lancer tout bas à Rose, qui tournoie avec lui :« Tu es vraiment obligée de danser avec lui ? Tu sais qu'il m'agace...il y a une différence entre se plier aux mondanités en maintenant les apparences et passer ta soirée avec lui. »

Pour éviter de montrer qu’il est jaloux et de mauvaise humeur, voilà qui est raté, alors même que – chose rare, qui montre définitivement à quel point Rose est spéciale pour lui – le magistrat venait de se résoudre à subir en silence en se disant qu’il s’imaginait des choses. Alors, pour essayer de rétablir un peu l’équilibre et tourner les choses à la plaisanterie, il ajoute sur le ton de la plaisanterie : « À partir de quelle heure est-ce qu'on a le droit de s'éclipser ? Je crois qu’ils m’agacent tous, ça doit finir par me porter sur les nerfs. Et si je dois adresser mes félicitations à une seule vieille tante de plus, je pense que je vais mordre quelqu’un. Quelle bande d’imbéciles. Un vrai ramassis d’hypocrites, quand on voit l’état de la mariée. Il est vrai que je la plains un peu, moi aussi, même si le vieil Edmond a l’air ravi… » Avec un brin d’aigreur, il songe que la nuit de noce risque d’être meilleure que la sienne, quand bien même il y a vraisemblablement beaucoup moins de sentiments entre lui et sa jeune épouse qu’il paluche et embrasse goulument. Il retient une grimace dégoutée : « Je ne comprends pas comment tu arrives à les supporter. » Et pourquoi tu préfères passer du temps avec eux alors qu’on pourrait rentrer, songe-t-il de par lui, et passer une fin de soirée bien plus intéressante. Décidé à ce que les choses tournent comme il l’entend, Tibérius se penche vers Rose, si près qu’il pourrait l’embrasser, et murmure : « Si on allait saluer les mariés et qu’on rentrait, qu’en dis-tu ? On trouvera bien plus intéressant à faire, non ? » Peu importe qu’il faille trouver deux excuses différentes pour chacun pour ne pas attirer l’attention. A ce stade, improviser est un sacrifice qu’il est prêt à faire, même s’il déteste ça ordinairement.
(C) CANTARELLA.


Dernière édition par Tibérius Yaxley le Mar 24 Aoû - 22:39, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeMar 17 Aoû - 22:22

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventRose a beau ne pas vouloir l’avouer à haute voix, ce n’est pas désagréable de retrouver Tibérius et la relation qu’ils partageaient. C’est une question de fierté. Dans le fond, il y a une partie d’elle qui s’en veut d’avoir cédé. Des excuses, ils le savent tous les deux ne réparent pas tout. Il faut des actes, or son cousin n’a pas encore eu l’occasion de lui prouver que les choses ont bel et bien changés si bien que, dans le fond, l’ancienne vert et argent est toujours un peu sur le qui vive, comme si, de nouveau, Tibérius allait trahir sa confiance. Evidemment, ce n’est pas ce qui occupe ses pensées à l’instant. Elle est en réalité heureuse de badiner avec lui juste avant de participer à un événement dont la teneur lui importe peu. Néanmoins, c’est comme une petite voix discordante dans le coin de sa tête qui lui signifie que non, tout n’est pas encore de retour à la normale.

Rose n’étant pas le genre à chercher le conflit avant que ça ne soit absolument nécessaire préfère faire taire cette petite voix. Elle a fait son choix et il est trop tard pour revenir en arrière. Cette chance est la dernière qu’elle donne au juge et il semble qu’il en est aussi conscient qu’elle. En témoigne la prévenance qu’il a depuis qu’ils ont décidé de se redonner une chance.

Une prévenance qu’il ne peut guère afficher en public. Cette fois encore, c’est dans l’ombre que se fait leur relation. Une chose que Rose n’apprécie pas nécessairement. Contrairement à ce qu’il pense, elle estime que rendre leur liaison publique ne les forcera pas au mariage. Tout l’inverse en réalité. Quoiqu’il en dise, sa famille jugera qu’elle n’est pas un assez bon parti et la sienne préférait voir la fortune de Margaret revenir dans le giron de Caelum et donc des Selwyn. Mais elle connaît Tibérius et lorsqu’il a une idée en tête, il est impossible de la déloger. Plutôt que de se battre avec lui, la jeune femme préfère lui prouver qu’il a tort par d’autres moyens.

Bien évidemment, elle doit le quitter Ils ne peuvent décemment pas passer toute la soirée ensemble. Ça serait suspect, même pour un mariage. Par contre, fait-elle exprès de passer presque toute la soirée sans lui ? Probablement. Elle n’est pas allé à Serpentard pour rien et c’est dans des moments comme ceux-ci que les pires - ou les meilleurs - traits de sa maison ressortent chez elle. Quand elle le rejoint enfin, elle voit sans peine que son compagnon d’infortune qui qu’il soit est heureux d’être délivré et le couple est rapidement laissé à lui-même tandis que Tibérius ne manque pas de faire savoir ce qu’il pense de cette soirée. D’un ton tranquille Rose lui répond :

- Moi ? Oui, évidemment. Tu me connais, je suis comme un poisson dans l’eau dans ce genre d'événement. Mariage ou enterrement, c’est la même chose et honnêtement, les gens lèvent leur verre au deux sans distinction. Il y a toujours des choses intéressantes à apprendre. Elle fait une pause et le regarde d’un air amusé par-dessus sa coupe de champagne et ajoute, moqueuse : Enfin pour ça, il faut encore aimer parler à son prochain. On sait tout les deux ce que tu penses de ce genre d’activité.

Peut-être abuse-t-elle un petit peu sur la provocation, mais il est plaisant de voir qu’il tient à elle. Assez pour tirer une tête de trois pieds de long et pas uniquement à cause du mariage auquel ils sont obligés d’assister. Elle lance une plaisanterie un peu cruelle sur la mariée et la réponse de son cousin la fait sourire sous cape. Rose le connaît bien et il n’est pas loin d’avoir atteint sa limite. Compatissante, elle accepte de danser avec lui. Une fois sur la piste de danse, elle remarque le regard qu’il jette à Caelum et il lui faut toute son éducation pour ne pas rire. Du ton le plus sérieux qu’elle peut trouver, la jeune femme proteste :

- Merlin Tibérius, je ne peux tout de même pas refuser une invitation à danser de mon propre cousin. L’oncle Sirius ne me laisserait jamais en paix. Au moins comme ça, c’est fait. Sans compter que même si je ne l’apprécie pas plus pour autant, il sait se montrer agréable depuis son altercation avec toi.

Devant ses reproches, elle s’indigne faussement :

- La soirée ! Tu exagères, si je ne connaissais pas mieux, je jurerai que tu fais une crise de jalousie.

De ça, elle est à peu près certaine, mais elle se garde bien de lui dire. A la place, elle fait mine de réfléchir quand il lui demande quand ils pourront enfin s’éclipser.

- Ca me semble un peu tôt pour présenter nos félicitations et partir non ? Et puis, ça serait dommage de se quitter si tôt. J’ai à peine profité de toi ce soir. Tu veux vraiment rentrer ?

Il faut dire que dans la tête de Rose, Tibérius n’a pas changé son mode de fonctionnement et au vu de sa réaction la dernière fois qu’elle lui a proposé de passer la soirée en sa compagnie, elle n’y a même pas songé cette fois-ci.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeVen 20 Aoû - 0:13



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Oui, évidemment, Rose s’amuse et parce qu’elle s’amuse, Tibérius a un sourire indulgent. C’est le principal et il serait prêt à souffrir ça en silence, si elle revenait le voir de temps en temps. S’il la regarde avec une admiration certaine de loin, pour lui, c’est loin d’être suffisant et c’est plus frustrant. Il faut dire qu’il est habitué à avoir Rose pour lui tout seul et qu’il essaye de plus en plus de se ménager des mots où ils se retrouvent en tête à tête. L’avantage de savoir ce qu’il veut, sans doute : une fois décidé, Yaxley est assez têtu et obstiné pour ne pas se laisser intimider par un quelconque obstacle et obtenir ce qu’il veut. En l’occurrence, passer du temps avec Rose, ce qui lui trotte dans la tête quasiment en permanence, surtout lorsqu’elle n’est pas là ou inaccessible. Cette sensation de faim en dit sans doute long sur l’amour qu’il lui porte, mais Tibérius n’y réfléchit pas trop – cela, il l’a réalisé, c’est acquis, maintenant, il voudrait se concentrer sur leur relation elle-même. Difficile à faire quand l’obstacle est Rose elle-même, même si elle lui rétorquerait qu’il lui suffisait de rendre leur relation publique pour qu’il ne se retrouve pas coincé, comme là, seul dans son coin, à un mariage qui l’agace. « Hmm. Les gens sont moins agaçants aux enterrements. » Grogne-t-il lorsqu’elle lui répond. Il n’est pas hostile, pas vraiment, parce qu’elle non plus, d’ailleurs. Et d’ordinaire, il aurait un sourire et il passerait l’éponge, heureux de l’amuser, et faisant preuve d’une auto-dérision rare chez lui. Ici, déjà agacé par les circonstances, ça ne le fait pas tellement rire et il déclare d’un ton boudeur : « Arrête. Ce n’est pas si drôle que ça, on dirait que ça t’amuse de te moquer de moi. » Il ne veut pas d’une dispute, au contraire. Parce que Rose est là, le mariage devient moins infernal. Mais le magistrat se dit tout de même que c’est peu charitable de sa part, alors même que tout ce qu’il voudrait, c’est passer un peu plus de temps avec elle : « Tu sais très bien que ce n’est pas ça le problème. Ce n’est pas parler qui me dérange, c’est eux. Ils parlent pour ne rien dire. Ce serait différent s’il n’y avait que toi, tu sais bien. »

Parce que heureux de passer du temps avec elle, à l’avoir aussi proche de lui alors qu’ils dansent, sa main dans la sienne et l’autre passée autour de sa taille, il l’est. Même s’il ne peut pas s’empêcher de râler de nouveau, presque de façon constante, Caelum cristallisant tout les reproches qu’il a concernant l’existence même de ce mariage et de ses invités. Avec un reniflement de mépris, il rétorque donc : « Je maintiens qu’il y a une différence entre obligations familiales et faire ami-ami avec lui. M’est avis qu’il est particulièrement agréable parce qu’il est particulièrement intéressé. Surtout. » S’il était raisonnable, il reconnaitrait que sa cousine a raison et qu’elle n’avait pas tellement le choix : il est des obligations familiales auxquelles on n’échappe pas, et leur présence à cette cérémonie en est la preuve. Mais l’objectivité de Tibérius a fait long feu et Rose a beau jeu de se payer sa tête. Pour un peu, il en piquerait un fard, mais inutile de nier, il n’y arriverait pas de toute façon. « Moi ? Penses-tu. Bien sûr que oui, je le suis. » Maugréant entre ses dents, il siffle d’un ton bourru : « Je ne vois pas comment ça pourrait être autrement, de toute manière… » Il doit offrir un spectacle comique car la jeune femme semble de plus en plus peiner à garder son sérieux.  « Tu te moques encore. Je vais finir par croire que tu l’as fait exprès et que tu aimes ça. » Il la dévisage un instant en silence, continuant à tournoyer, frappé de ce qu’il vient de dire. Est-ce qu’elle le ferait vraiment exprès, tout ça ? Mais pour quoi faire, le mener où ? A moins que ce ne soit qu’une simple revanche, qu’il ne peut même pas qualifier de mesquine. Puis il murmure lentement : « C’est assez réussi, je dois l’avouer. » Si c’est regretter le fait de ne pas avoir voulu rendre leur relation publique, il en est effectivement venu de lui-même à cette conviction. Si c’est pour qu’il paye – et ce n’est qu’un dixième de ce qu’il a fait lui, Yaxley le sait – alors au fond ce n’est qu’un juste retour des choses.

Il l’a sans doute mérité, mais il n’empêche que ce mariage lui devient de plus en plus insupportable et propice aux disputes. Il va pour proposer à Rose de partir, se disant que cela lui fera une occasion de se montrer sous un meilleur jour et de terminer la soirée bien plus agréablement. C’est même la seule pensée, quand il songe, qui l’a convaincue d’aller au mariage et qui lui a fait tenir le coup, du moins au début, de se dire que les choses pourraient finir à si. A présent, il se sent de plus en plus tendu sous l’effet de l’agacement et de la frustration combinés. Et même s’il est loin de vouloir se disputer avec Rose, sa capacité à contenir son agressivité diminue au fur et mesure que la soirée passe : pour un peu ses protestations un peu boudeuses se transformeraient en crise de colère.

Cependant, la réponse de la jeune femme le laisse coi et Tibérius ne sait pas trop comment lui répondre au premier abord. Il n’avait pas envisagé que Rose dise non, pensant que les choses se feraient d’elles mêmes et qu’elle serait évidemment enthousiasmée à l’idée de quitter comme lui cette foule imbuvable. Il pensait simplement pouvoir dire qu’il ne serait jamais trop tôt pour partir avec un sourire, avec un sourire, qu’ils trouveraient une excuse, ou deux pour partir chacun de leur côté et se retrouver plus tard. Mais elle ne semble même pas l’envisager : « Avec toi, oui. Pas de mon côté. » Explique-t-il en espérant que ce ne soit qu’une méprise, mais il en doute. En fait, ça lui semble même le droit prolongement de cette attitude qu’elle a eu toute la soirée, à faire comme si rien d’anormal se passait, à feindre de ne pas comprendre sa frustration et à lui faire payer ses décisions. Pourtant, il n’est pas décidé à abandonner. « C’est que j’entendais par dernier verre. Je me suis dit que ça te ferait plaisir que je le fasse. » Décidé à être honnête, il y a une sincérité un peu attristée de ce refus et du fait qu’elle ne considère pas au moins un peu, ses efforts. « Et ce n’est pas vraiment comme si on pouvait profiter l’un de l’autre ici, justement. Ça me semblait plus intéressant que de s’éterniser ici. »  Et puis tant qu’à faire, ils pourront parler. Il pourra lui dire qu’il ne veut plus de ce secret si cela lui épargne des soirées comme celles-ci. Tibérius a conscience, au moins indistinctement, en quelque sorte, que Rose a fait tout cela précisément pour qu’il parvienne à cette conclusion. A-t-il l’impression de céder, d’être manipulé ? A vrai dire, il n’y pense pas vraiment, trop occupé à gérer ses contrariétés et prêt à tout, victime consentante du chantage de la jeune femme, pour qu’elles cessent. Pourtant il n’a pas vraiment de réponse, et c’est la mine déconfite qu’il s’inquiète finalement : « Tu ne veux pas ? »
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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeJeu 26 Aoû - 21:16

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy event
Tibérius est-il en train de faire la tête ? Evidemment. Ça ne serait pas lui si ce n’était pas le cas. Rose connaît son public et si son cousin a toujours mis un point d’honneur à ne pas être désagréable avec elle, le reste du monde n’a pas droit à la même courtoisie. Le mépris du juge pour une bonne partie de l’humanité est tellement habituel que la jeune femme n’y fait même plus attention. Plus tolérante que lui sur bien des points, elle comprend néanmoins son manque de patience. A force de mélanger les classes sociales, une partie des sorciers prennent des libertés que leur statut ne devrait pas leur permettre d’avoir. Quant aux leurs, rares sont les familles qui n’ont pas oublié leurs valeurs et ne se complaisent pas dans des habitudes dignes du monde moldu. Difficile donc de donner entièrement tort à son cousin quand finalement, la seule chose qu’elle pourrait lui reprocher serait de ne pas savoir garder les apparences.

- Tu trouves ? J’ai toujours pensé l’inverse. Rien de tel qu’un mort pour délier toutes les langues. Sans compter que la joie des héritiers a parfois tendance à dépasser celle des mariés, mais c’est un autre débat je suppose.


La jeune femme a un sourire fin tandis qu’elle débite ses horreur avec un cynisme tranquille. Habituée à la scène mondaine, elle en maîtrise les usages sans pour autant oublier que rien n’y est innocent. Sous le couvert des piques et du jeu des mondanités, il y a plus que le plaisir de médire sur son voisin ou de blesser les gens. C’est un jeu d’influence politique et social qui se joue à grande échelle. Si à chaque évènement on retrouve le gratin de la société sorcière, ce n’est pas par goût, mais bien parce que les femmes des hommes politiques sorciers ont elles aussi un agenda ; souvent en accord avec celui de leur mari. On ne s’étonne donc plus que les alliances soient soigneusement calculées, leur portée politique étant trop importante pour être ignorée.

Les concernant, on en est pas là. Rose, de son côté, repoussant toute idée du mariage, le seul jeu qu'elle joue est le sien. La jeune femme a donc le loisir de titiller son compagnon sans se soucier du reste.

- Me moquer ? Moi ? Peut-être un peu, mais je sais que tu ne m’en veux pas. Tu ne voudrais pas gâcher mon plaisir ?

Une question qui ne nécessite pas de réponses tant Tibérius est soucieux de rester dans ses bonnes grâces après les mois difficiles qu’ils viennent de traverser. Une gorgée de champagne plus tard, elle ajoute :

- Tu sais, il faudra t’y habituer. Tes sœurs ne seront pas toujours là pour te sauver la mise. Maintenant, c’est au nom de Riyhad que Gaïa va parler et Marciana n’a pas le même goût que sa sœur pour ce genre de soirée.

Quant à Octavia, encore à Poudlard, elle est trop jeune pour être lancée dans l’arène. Pas que celle-ci n’ait pas la subtilité nécessaire pour jouer le jeu. Elle leur a prouvé à tout qu’elle n’était plus une petite fille depuis longtemps. Néanmoins, Rose se demande si leurs intérêts sont vraiment les mêmes. Une discussion qu’il faudra peut-être avoir un jour, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment.

Ce n’est pas le moment de se disputer, pourtant les grognements de Tibérius se transformerait presque en reproche tandis qu’ils dansent. Rose est bien décidée à ne rien laisser gâcher la soirée et la jalousie de son cousin lui sert. Flattée, elle se contente d’approuver :

- Évidemment qu’il est intéressé, mais c’est le propre de notre caste. Je connais peu de relations qui ne le sont pas. Il peut être intéressé autant qu’il le veut, tu sais que ce n’est pas mon cas. Tu devrais savoir qu’il est difficile de me faire faire ce que j’ai décidé de ne pas faire, non ?

Après tout, il a mis du temps à se faire pardonner et son offense n’avait rien de commun avec les années de dédain que Caelum a eu à son égard. Si par facilité, Rose ne tient jamais rigueur au fils de Vega en public, ça ne veut pas dire qu’elle a oublié pour autant. Néanmoins, elle aime savoir Tibérius jaloux. Ça a quelque chose de plaisant après les semaines d'indifférence et de disputes. Son air boudeur lui arrache un rire qu’elle ne tente même pas de cacher :

- Je dois bien avouer que tu es affreusement divertissant, de là à dire que je le fais exprès … Ou alors peut-être juste un peu, pour le plaisir.

Sa main caresse la sienne tandis qu’il danse. Le jeu de Rose n’a rien de méchant, mais il sert à prouver qu’elle avait raison. Tibérius est le genre d’homme qui ne reconnaît son erreur que devant le fait accompli. Or, si feindre qu’ils ne sont pas en couple l’espace d’une soirée l’agace, la suite risque de ne pas lui plaire. Elle sent d’ailleurs sa fatigue et n’est pas étonnée lorsqu’il lui propose de quitter la soirée. Néanmoins, Rose s’amuse et n’a pas vraiment envie de voir leur soirée se terminer aussi tôt.

- Ensemble ?

La jeune femme est confuse puisque Tibérius n’a jamais accepté de rester avec elle après soirée, trouvant toujours une excuse pour s’y dérober. Quoiqu’il lui ait assuré que les choses allaient changer, il faut avouer qu’elle ne l’a cru qu’à moitié. Un peu septique, elle demande :

- Ce n’est pas que je ne veux pas, mais où ira-t-on ? Ce n’est pas comme si le manoir était une possibilité et tu n’as jamais accepté d’aller chez moi.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeMar 31 Aoû - 0:19



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Non, Tibérius ne veut pas gâcher le plaisir de Rose. Ou plutôt, il ne veut pas qu’elle cesse de nouveau de lui adresser à la parole, ni la contrarier, à aucun prix. Alors il accepte d’elle – mais est-ce que cela n’a pas toujours été comme ça entre eux ? – ce qu’il refuserait de bien des autres. N’importe qui d’autre se serait fait recevoir à la place de sa cousine. Mais il ne déteste pas qu’elle se moque de ses travers. Avec Rose, il accepte même de les reconnaitre. Oh, Yaxley ne se refera pas, certainement, mais il sait bien, au fond, que les moqueries de la jeune femme n’en sont pas vraiment et qu’il y a là plutôt une forme de connivence et d’indulgence attendrie. Il l’accepte donc avec bonne grâce, heureux finalement qu’ils soient revenus à une relation plus normale et où leur complicité l’emporte, et d’être capable de la faire sourire, même à ses dépends. Un moment, chose rare pour cet être irascible, il se surprendrait d’ailleurs presque à sourire lui aussi. S’il y avait moins de gens, s’il avait Rose pour lui tout seul, si cette fichue soirée était terminée, en somme, il en rirait de bon cœur. Ça n’est pas le cas, malheureusement, et la pensée, pourtant évoquée avec bon sens par la jeune femme le fait frémir : « Hmf, je sais. Je ne peux pas dire que ça m’enchante pour autant. Je suis déjà aimable en faisant acte de présence, je ne vais pas non plus faire comme si ça m’amusait, je ne convaincrais personne de toute façon. Tu es convaincue, toi ? » Reste qu’il pourrait se trouver quelqu’un à épouser d’ici là pour représenter la famille et que Rose se débrouille bien mieux que lui dans ce genre de situations. C’est bien la seule raison pour laquelle Tibérius préfère les enterrements : au moins, quand quelqu’un meure, tous les autres peuvent ricaner et médire sur les défunts, comme elle le dit, mais on ne lui en veut pas de tirer une mine de circonstance, qui est souvent moins due à la tristesse et à la solennité de l’instant qu’à l’ennui, mais qui tient efficacement lieu d’un air pénétré par le recueillement. En attendant, pour tout le reste, il ne pourra pas tricher éternellement. Et à la voir ainsi à l’aise, l’idée de l’épouser, qui lui faisait pourtant si peur au départ, devient moins abstraite, presque une évidence, quelque chose d’abordable et de faisable : bref, elle fait son chemin.  

Ce qui fait son chemin aussi, c’est l’idée que si le reste de leur famille, élargie, savait pour eux deux, il n’aurait pas à subir tout cela, ou en tout cas pas comme ça. La soirée passerait bien moins lentement et de façon bien plus agréable s’il n’avait pas à partager Rose. Et encore moins à composer et faire comme si de rien n’était, comme si eux n’étaient rien face à un Caelum Selwyn qui a toutes les audaces, quand lui ne peut rien dire, puisque justement, officiellement, ils ne sont rien. Pourtant, plutôt altruiste à sa manière, il se dit que ça doit être insupportable pour elle, et il l’admire de tenir si bien ce rôle, si bien qu’elle finit par faire illusion même pour lui. Yaxley se souvient encore trop de la rancœur qu’elle semblait avoir contre la partie de sa famille qui ne s’est intéressée à elle que lorsque sa fortune est devenue quelque chose d’appropriable. A sa place, nul doute qu’il aurait déjà envoyer promener, avec l’absence de tact qui le caractérise, le cousin Caelum. Et il brule de le faire autant par jalousie que pour cette raison. Mais là encore, Tibérius ne peut rien dire, on en revient toujours à ça. Et évidemment, tout a l’air fort innocent. Mais il n’empêche, ça ne lui plait pas. La seule chose qui le rassure, c’est de savoir que sa cousine s’en moque, comme elle le lui assure. Et il est bien placé pour savoir que non, on ne lui imposera rien : si lui n’a pas réussi, il souhaite bon courage à Caelum pour y parvenir. « Bon, bon, n’en jetez plus. » Il a le bon gout d’avoir un sourire contrit et d’ajouter avec un rire amusé : « Tu es définitivement plus têtue que moi, je ne lutterai pas. » Rose a cet effet là sur lui. Le magistrat a souvent été surpris de la manière dont elle s’adressait à lui, comme si elle considérait qu’ils étaient égaux. Ça ne lui arrive que rarement, voire jamais : les premières fois, ça avait quelque chose de rafraichissant. Et avec le temps, lui aussi s’est mis à la considérer comme telle. Et par trouver ça séduisant. Des égaux, Tibérius en a peu ; Rose est de ceux là.

Alors évidemment, il est jaloux et il ne cherche même pas à le cacher. Il ne l’a pas retrouvée pour devoir la partager, et il s’offusquerait presque de la voir se moquer de lui, alors qu’il est sincère et investi, ce qu’il, il doit bien l’avouer, n’a pas vraiment été jusqu’à là. Ce qui l’en empêche ? La conscience que c’est mérité, sans doute. Et puis surtout le rire de Rose, si charmant et si ingénument amusé qu’il se dit qu’elle ne peut pas penser à mal, pas lorsqu’il sent sa main sur la sienne, geste d’affection presque invisible et qu’il prend pourtant à sa juste valeur : « Je suis ravi que tu me trouves au moins divertissant. Je ne suis pas sûr que ce soit un compliment, mais je m’en voudrais de ne pas t’être agréable. Par contre, je crois que si je pouvais, je t’embrasserai pour te faire taire, ce sont de basses provocations, de se jouer de moi ainsi, ma chère. » Murmure-t-il à son oreille en se penchant un peu vers elle, juste assez près pour qu’elle soit la seule à entendre cette tirade brutalement honnête. Ils sont peut-être trop proches à ce moment là, mais lutter contre la frustration commence à tenir du défi pour Tibérius, et il se dit qu’à tout prendre, il n’y pas de raison pour qu’il soit le seul à l’être. Et au-delà de cette tendance à la franchise sans filtre dont il joue, lui qui n’est pas habitué à la dissimulation et qui a pour habitude de dire ce qu’il pense se demande vraiment comme il a pu envisager de conduire leur relation sans en parler à personne : si jamais un tel événement se reproduit, Yaxley en est sûr, il va devenir fou.

D’où sa proposition de partir et de quitter ce mariage infernal. Ensemble, évidemment, pour passer la soirée ailleurs, seuls, mais à deux. Il hoche donc la tête, plein d’espoir, quand Rose, paraissant un peu confuse quant à ses projets, reformule sa proposition. « Ensemble, oui. Avec qui d’autre voudrai-je la passer ? Tu es de bien meilleure compagnie qu’eux. » Ils ont arrêté de danser, à présent, et ils gênent sur la piste. « Viens, sortons de là, on sera plus à l’aise pour discuter. » Attrapant deux coupes de champagne sur le plateau d’un elfe qui passe par là, il lui en tend galamment une.

La suite fait un peu retomber l’espérance qu’il avait, mais pas totalement. Elle n’a pas dit non, tente-t-il mécaniquement de se rassurer. Elle a juste peur, ce dont il ne peut pas vraiment lui en vouloir. Lui-même a toujours honte et il ne sait même pas vraiment comment répondre. « Je sais, oui. » Souffle-t-il finalement. Comment la convaincre ? « Eh bien maintenant, je veux bien » ne serait ni une réponse acceptable, ni galante, pourtant c’est le fond de la pensée de Tibérius. « Jusqu’à là, oui. Jusqu’à ce qu’on se reparle. Et il me semble que les choses ont changées, non ? C’était avant…avant que je me rende compte que je m’étais comporté comme un parfait imbécile. » Il ne peut pas faire grand-chose, sinon encore une fois témoigner de sa bonne foi et de ses efforts, même s’il lui semble qu’ils recommencent encore et toujours la même discussion. Ce dont le juge s’abstient pourtant de se plaindre. Il n’aime pas reconnaitre ses torts ou avoir le mauvais rôle, mais il sait qu’il serait indécent de faire des reproches à Rose là où il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. A la place, Tibérius lance d’un ton qui se voudrait dégagé, mais avec le plus grand sérieux du monde et l’air un peu buté qu’il peut avoir lorsqu’il est gêné : « Si tu m’invites ce soir, je serais ravi de venir chez toi. Ou n’importe quel endroit qui te conviendra. » Sa main, celle qui ne tient pas sa coupe de champagne, effleure la sienne, imperceptiblement, et il ajoute : « Je ne pensais pas à autre chose, à vrai dire, en venant à cette soirée. J’aimerais vraiment passer le reste de la soirée avec toi. » Il ne veut pas y renoncer, pas si près du but, ou alors leur relation ne en restera toujours là et il veut plus - et puis il faut qu'ils parlent, au moins, du fait de rendre publique celle-ci.

Avec un sourire qui se voudrait plus détendu, Yaxley finit par dire : « Dis moi juste oui ou non. Je t'attendrais où tu veux, si tu veux rester encore un peu. Ca ne me dérange pas. » Du moment qu'il la retrouve... Il veut y croire ; après tout, il a déjà presque une excuse de prête depuis le début de la soirée, et Rose a déjà, quant à elle, presque dit oui, en ne fermant pas la porte à sa proposition.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeDim 5 Sep - 0:00

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventIl faut le reconnaître, Rose a rarement vu Tibérius aussi conciliant. Lui qui n’est pourtant pas connu pour sa souplesse d’esprit n’hésite pas à céder à tous ses caprices tant il a peur de retomber dans ses mauvaises grâce. Pour peu, la jeune femme en rirait ouvertement si elle n’avait pas peur de le vexer. Elle n’a jamais été du genre à pousser le bouchon trop loin et, comparé à ses cousines, ses exigences restent de l’ordre du raisonnable. Mais tout de même, c’est Tibérius dont il est question. Quoiqu’on en dise, son cousin est bien moins équipé qu’un autre homme quand il s’agit de rire de lui-même et de son caractère. Son attitude - même si un inconnu ne s’en rendrait pas compte - est donc toute une victoire. Absolument pas rebutée par ses commentaires, elle répond d’un air tranquille :

- Ne joue pas les martyrs, c’est le jeu Tibérius et tu ne serais pas un bon représentant de notre caste si tu refusais de le jouer. On ne peut pas prôner notre propre suprématie tout en ayant exactement l’attitude que l’on reproche aux sang-mêlé et né-moldus. C’est notre capacité à tenir les plus hauts standards en toute occasion qui font de nous ce que nous sommes tout autant que notre sang. Des choses que l’on apprend dès la naissance et qui leur sont inconnues.

Quoiqu’il ne le sache pas, ce qu’elle décrit est exactement la façon dont elle qualifierait la noblesse moldue. La similitude dans leur attitude, leur obligation et ce qui fait ou non qu’un membre fait partie de leur caste est presque identique. A ceci près que la noblesse moldue est désormais bien plus poreuse que la sorcière qui à su garder ses exigences.

- Cela dit, je te concède que tu n’es pas obligé de faire comme si ça t’amusait. Ta présence est requise, mais personne ne serait assez fou pour exiger ta bonne humeur. Sauf peut-être moi, mais il me semble que je dois y avoir droit en toute occasion. C’est dans le contrat que tu as promis de signer. Ne t’inquiète pas, je te laisserais tout le loisir de le lire dès que tu y auras apposé ton sceau, je ne suis pas cruelle.

Ce qui pourrait devenir une dispute si l’un d’eux y mettait un peu de volonté se termine finalement lorsqu’il décide de céder face à elle. Quoique Rose n’ait jamais été le genre de personne aimant qu’on s’écrase devant elle, la jeune femme ne peut pas s’empêcher de ressentir une certaine satisfaction à voir son cousin près à la laisser avoir le dernier mot simplement pour le plaisir de la satisfaire. Quoiqu’elle ait eu des doutes à l’idée de recommencer quelque chose avec lui, elle ne peut pas nier qu’il semble prendre ses reproches sérieusement et tout faire pour lui déplaire. Sa jalousie est aussi plaisante que le reste et dans le fond, elle se laisserait embrasser avec plaisir, le lieu ne s’y prête simplement pas. Le rouge lui monte aux joues, ils sont plus proches qu’ils ne le devraient. Autour d’eux, les commères s’activent déjà et on ne sait pas si on doit d’abord critiquer l'indécence de la petite Selwyn où les manières de Yaxley. Le second inspirant bien plus de terreur que la première , elle fait une victime de choix.

- Je ne demanderai rien de mieux, lui chuchote-t-elle, mais on nous regarde, Tib.

Ses protestations sont plus pour la forme qu’autre chose. Tibérius a beau clamer à tout va qu’il souhaite qu’on les laisse tranquille, il déteste encore plus la dissimulation que le reste si bien qu’il est parfaitement capable de lui répondre qu’ils n’ont qu’à les regarder et qu’il s’en fiche. Caelum, de son côté, n’en perd d’ailleurs pas une miette, conscient qu’il perd du terrain face à son cousin. Si le premier est hésitant à l’idée de demander la main de la jeune femme, la second n’attend que le bon moment pour le faire.

Mais Caelum est à mille lieux des pensées de la botaniste tant la proposition de Tibérius l’étonne. Une coupe en main, elle sort à ses côtés, esquivant par là la foule et les yeux un peu trop scrutateurs de leur famille. Rose est persuadée que demain, même Gaïa en aura entendu parler, mais tant pis, on ne peut rien y faire. Heureusement, sa cousine n’est guère en état de s’occuper de ses affaires et doit se faire discrète en ce moment, la santé de l’héritier à venir étant primordiale.

- Tu serais même prêt à rester encore un peu ? Que s’est-il passé et qu’avez-vous fait de mon cousin ?

Devant son air presque boudeur, elle pose un bras rassurant sur le sien et continue rieuse :

- Ne te vexe pas voyons, tu admettras que le changement est saisissant et je t’ai rarement connu aussi conciliant, même avec moi. Je ne m’en plains pas. Rassure-toi !

Elle réfléchit un moment, partir est tentant. Après tout, ils ont eu peu de moment à eux depuis qu’ils se sont remis ensemble ; Gaïa occupant, à raison, toutes leurs pensées. Rose n’a jamais eu l’intention de partir aussi tôt de la soirée, mais puisque Tibérius le propose et qu’il semble y tenir, l’idée fait son chemin et devient plutôt séduisante.

- Ma foi, pourquoi pas. Le manoir n’est définitivement pas une bonne idée et je suppose qu’il serait ridicule de quitter une fête pour une autre. Allons chez moi dans ce cas. Je suis toujours dans le penthouse, la maison de tante Margaret est trop grande pour moi seule. Tu dois dire au revoir à quelqu’un ?
- A moi, par exemple, répond une voix que Rose ne s’entendait pas à entendre.

Surprise, elle retient un sursaut et se tourne pour accueillir son cousin qui les rejoint deux verres à la main.

- Je te cherchais pour te proposer un verre de champagne, mais je vois que tu es déjà bien servi. Tu pars déjà ? Si tôt ? Ça ne te ressemble pas. Tu ne te sens pas bien ? Je peux te raccompagner si tu veux, n’embête pas Tibérius pour ça.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeMer 15 Sep - 23:23



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Se plier au jeu de bonne grâce, lui ? Oui, il est vrai que c’est inédit. Trop attaché aux traditions pour les remettre en cause et ne pas faire ce qu’on attend de lui, Yaxley a tout de même bien du mal à approuver Rose sur l’intérêt de celles-ci. Pour lui, cette oisiveté et ce fonctionnement en circuit fermé, comme s’il suffisait à les protéger en lui-même, est précisément la cause de leur ruine, parce que justement, il ne suffit pas. Pendant qu’ils perdaient leur temps en frivolités, et continuent à perdre, leur temps en frivolités, le monde s’est armé contre eux et sans qu’ils ne s’aperçoivent, s’est permis des audaces qu’il est aujourd’hui difficilement possible de rattraper. Que ce soit nécessaire entre eux est vrai – car la lutte de pouvoir est aussi et toujours interne - mais en temps de guerre, on ne peut pas faire que danser, il faut aussi se battre et faire front commun. Ici, peu importe. Il ne compte absolument pas se lancer dans un débat avec sa cousine, avec qui il ne veut certainement pas d'une dispute, ce qui explique les efforts qu'il fait, même si elle s'amuse à ses dépens. Heureux de leur complicité retrouvée, il préfère être l'objet de ses plaisanteries, même à ses dépens, que le traitement glacial qu'elle lui réservait jusqu'à il y a peu. De toute façon, à vrai dire, il a presque quasiment oublié le mariage et l’ennui qui va avec lorsqu’ils quittent la piste de danse. La conversation était trop personnelle pour, et en fait, il n’y a que ce que Rose lui dit à propos d’eux, le fait qu’elle accepte ou non de venir avec lui, la rougeur adorable qui lui est montée aux joues qui comptent. Il a gagné, ou presque, se dit-il. Il en est persuadé. Il suffit juste qu’elle dise oui : il est même prêt à fournir un effort pour ça, oui, de bon cœur, même, si ça lui assure ce qu’il veut. « Il se peut qu’il m’ait envoyé à sa place parce qu’il a compris qu’il devait faire des efforts. » S’amuse donc le juge, loin de prendre la mouche, lorsqu’elle se moque gentiment de lui de nouveau.

La conversation prend un tour plus personnel. Quoiqu’il y ait les autres, qu’il ignore délibérément et qu’il serait capable de mettre au défi de les juger, Yaxley les a présent oublié pour s’expliquer et convaincre la jeune femme. Lorsqu’elle cède enfin, il ne peut s’empêcher de serrer avec affection sa main dans la sienne, un grand sourire aux lèvres, dans une attitude démonstrative peu commune chez lui. Personne, a-t-il envie de répondre, même s’il faut bien évidemment saluer les mariés. Il faut une voix appartenant à quelqu’un sur qui il aurait bien aimé tiré un trait, tant la jalousie qu’il a ressenti tout à l’heure était déplaisante. Caelum, évidemment, qui ne semble pas avoir dit son dernier mot, et pire, qui a sans doute tout entendu de leur conversation, et qui doit d’ailleurs se réjouir de son coup. Si Tibérius blêmit, il se maitrise rapidement et lance d’un ton froid : [color:2b88=ff0000]« Je ne suis pas ennuyé. Enfin, si, par le fait que tu écoutes des conversations qui ne te regardent pas, cousin. » Selwyn hausse les épaules nonchalamment, pas plus affecté que ça : « C’est un mariage. Les gens entendent parce qu’ils sont là, Tibérius. Même toi, tout asocial que tu es, tu dois comprendre le concept, non ? » Cette fois, sérieusement agacé, le juge prend la mouche : « Ce que je comprends surtout, c’est que tu es dérangé de ne pas avoir pu tenter ta chance et que tu tentes de passer aux forceps. » Il ne veut pas faire de scandale, pour Rose, alors il n’élève pas la voix, mais il n’empêche : il va faire taire une bonne fois cet abruti prétentieux. Saisi, son cousin hésite : « Je... » Et cruel, le magistrat n’hésite pas à s’engouffrer dans la brèche, peu soucieux du fait qu’à l’origine, Caelum n’était ni agressif ni réellement désagréable – version à laquelle il n’adhère pas une seconde, de toute façon, ce n’est qu’un hypocrite. « Oui ? Tu comptes m’expliquer qui tu comptes mettre en difficulté ? Moi, ou Rose ? Je suis curieux d’entendre une bonne explication. Ce n’est pas le cas, peut-être ? Tant mieux. Je ne voudrais pas d’une dispute à un mariage. Même les ours comme moi savent qu’il vaut mieux ne pas y faire d’esclandre. Maintenant, si tu veux bien nous excuser, je vais justement raccompagner Rose. Ça va aller, ma chère ? » Il la prend gentiment par le bras, qui contraste avec le sourire de défi qu’il lance à leur cousin. Il est plutôt content de sa répartie, estimant l'avoir proprement mouché et avoir lancé un avertissement valable.


Pourtant, une fois celui-ci hors de vue, c’est avec une grimace qu’il commente : « Il nous a au moins fourni une excuse pour partir, voyons le bon côté. Viens, allons voir si la mariée a fini de pleurer et s’il est possible de la saluer.  » Celle-ci s’efforce de faire bonne figure – comme nous tous, songe Tibérius – au côté d’un Edmond Fawley qui lui, semble ravi.  

Finalement, il ne respire que lorsqu’il s’écroule sur le sofa de Rose, loin de cette soirée insupportable – parce que c’est la vraie soirée qui commence, maintenant. Renversant la tête en arrière, il remarque néanmoins, un peu contrarié : « Je suis sûr que cet imbécile a tout entendu. » Et ça le contrarie. Ce n’est pas tellement qu’il l’ait appris en lui-même – parce qu’il faudrait que Caelum soit idiot pour ne pas avoir compris – mais bien que tout ça se passe sans qu’ils ne le maitrisent et en décide. Il n’y a rien que Tibérius Yaxley ne déteste plus que perdre la maitrise des événements, encore plus par rapport à son couple. Ils ont eu suffisamment de difficultés comme ça. D’ailleurs, soudainement soucieux de ce que pense Rose de tout cela, il l’interroge d’une voix concernée : « Tu trouves que j’ai été trop dur avec lui ? Il était vraiment insupportable. » Quoiqu’il sache bien qu’elle n’a pas d’affection particulière pour Caelum, et que sa brusquerie à lui l’amuse souvent, il n’est pas tout à fait sûr de pouvoir compter sur son indulgence si jamais il avait un scandale pour rien avec les Selwyn et il ne veut dans tous les cas pas la mettre en porte à faux avec eux. C’est sans doute un peu tard pour être prévenant, mais c’est en tout cas sincère : se remettre en cause, chez Tibérius Yaxley, est une action trop rare pour ne pas être mise à son crédit.

En parlant de remise en cause, il réfléchit un moment, cherchant comment aborder un sujet qui lui tient à présent à cœur. Rose, a, en le menant à voir que s’obstiner dans le secret n’engendrerait que des désagréments, parfaitement réussi son coup. Il y a un assez long silence, et puis, il essaye de commenter, mine de rien, comme s’il ne revenait pas sur une de ses positions. « Je crois que je ne supporterai pas une soirée de plus comme ça, de toute façon. Finalement, je me demande si on ne serait pas plus libres de nos mouvements, s’ils savaient. Pour nous, je veux dire. » Il la regarde avec un sourire un peu timide, avide, aussi, de combler la distance – seulement physique, cette fois, heureusement – entre eux. « Viens par ici. » Quelle chose étrange que ces élans d’affection – d’amour, s’il est honnête – qui le poussent à agir impulsivement et à attirer Rose contre lui, comme ici, où, la saisissant par la main, il l’incite à s’assoir à ses côtés, avant de passer un bras autour de son épaule, son autre main caressant son genou. Quelle chose étrange, il jurerait qu’il ne peut plus s’en passer, et qu’en fait, ça ne lui suffit plus, et qu’il veut plus. Presque timidement, Tibérius reprend avec un sourire : « Je n’ai vraiment pas envie de te partager avec eux. Ni de me cacher, en fait. Même si je suis clairement mieux ici avec toi. » Il passe une main dans sa chevelure blonde avec douceur puis l’embrasse – enfin, songe-t-il avec un sentiment de satisfaction victorieuse. « Qu’est-ce tu en penses ? »
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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeJeu 23 Sep - 20:26

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventAvoir Tibérius et Caelum dans une même pièce est toujours un exercice de style dont aucun des deux n’est jamais sorti gagnant. Les deux cousins, malgré leur proximité, ne se sont jamais aimés. Probablement aux grands désespoirs de Sirius et Circé qui auraient aimé connaître leurs progénitures proches. Qu’à cela ne tienne, on est bien obligé d’aimer sa famille. Des générations de sang pur l’ont démontré avant eux. On peut mépriser ses proches et tout de même donner une impression d’harmonie familiale. On ne leur en demandait pas plus et jusqu’à Noël passé, les choses ne s’étaient pas trop mal déroulées. Néanmoins, le poing dans la figure de Caelum, asséné par un Thaddeus particulièrement en forme, a déséquilibré la trêve existant entre les deux cousins. Depuis, les piques sont courantes et ce, même en public.

Les choses sont loin de s’être améliorées depuis que Rose fréquente Tibérius plus intimement. Si Caelum n’a jamais été officiellement mis au courant, il s’est tout de même douté de quelque chose. Rose, depuis plusieurs mois, est le sujet de ses attentions si bien qu’il n’a pas manqué de remarquer les changements dans son attitude, en particulier à l’égard de l’héritier des Yaxley. Le rapprochement qu’il semble noter entre sa cousine et le juge ne l’arrange pas et il prend un certain plaisir à se mettre entre eux.

De son côté, Rose n’est pas idiote et voit bien le jeu auquel Selwyn essaie de jouer. La jeune femme n’a jamais su si son cousin agissait avec un minimum de sincérité ou simplement par intérêt en lui faisant la cour, mais toujours est-il que si elle reste polie, elle n’a aucunement l’intention de céder face à lui. Une partie d’elle espère qu’il comprenne le message de lui-même sans qu’elle n’ait besoin d’intervenir. Ce genre de situation la met mal à l’aise et la jeune femme apprécierait la voir se régler sans devoir confronter celui-ci. Un pieu souhait, elle le sait.

En attendant, Tibérius est loin d'éprouver les mêmes sentiments qu’elle. Fort de son statut de chef de maison, il n’hésite pas à remettre le cadet des Selwyn à sa place, quitte à être un peu trop sec en le faisant. Il n’en faut pas plus pour faire taire Caelum qui n’a pas l’habitude qu’on le rabroue aussi vertement en public. Rose, sagement, ne s’en mêle pas, laissant les deux hommes faire un concours d’ego. Elle se laisse entraîner par son compagnon se contentant de murmurer un “désolé” fort peu sincère, mais qui devrait suffire lorsqu’il lui faudra inventer un justificatif d’ici quelques jours.

Une fois un peu à l’écart, elle étouffe un petit rire et tape gentiment sur l’épaule de Tibérius en guise de réprimande :

- Je pense surtout que tu aurais transformé n’importe quoi en excuse tant tu as envie de partir d’ici, mais soit. Essaie d’être un peu moins agressif avec lui, je sais qu’il t’exaspère, mais c’est moi qui ai droit aux récriminations par la suite et crois-moi oncle Sirius peut être particulièrement insistant quand il s’y met.

Elle n’en dit pas plus puisqu’ils arrivent dans les mariés. Si Rose éprouve un peu de compassion pour la jeune femme, elle ne la plaint pas pour autant. Edmond n’est certes pas tout jeune, mais elle aurait pu faire pire. Nul doute que passé quelque temps, elle trouvera assez de choses pour se satisfaire de ce que tout le monde peut considérer comme un beau mariage. La mariée n’ayant que son nom et sa jeunesse pour la recommander, il n’y avait pas mieux à espérer, c’est une réalité.

Il ne faut pas longtemps pour qu’ils arrivent chez elle. Familier de l’endroit, Tibérius se dirige vers le salon, se laissant tomber dans le sofa tandis que Rose y prend place, assise non loin de lui, mais pas vraiment à côté. Il ne faut que quelques secondes pour que son elfe de maison arrive, s’enquérant de ce qu’il leur faut. La jeune femme demande du vin et sans plus se soucier de la créature, elle continue sa discussion :

- C’est probable. On voit bien que tu as fait tes classes chez les Serdaigle. Tu es doué pour tout prévoir, mais tu n’as absolument aucun talent pour la dissimulation. Il faudrait. A ce rythme-là, on sera rapidement démasqué.

Ça ne l’inquiète pas outre mesure. Contrairement à Tibérius, Rose est persuadé que c’est le genre de secret qu’il est incapable de garder au sein de leur petit monde. Tôt ou tard, ils subiront les désagréments liés à leur relation et elle ne doute pas que son cousin finira par se ranger à ses arguments. En attendant, elle profite de la situation puisqu’elle a été incapable de rester ferme sur ses positions.

Le vin arrive et elle congédie son elfe, elle sert un verre qu’elle tend à Tibérius avant de s’en servir un. Songeuse, elle s’enfonce dans le fauteuil et bois une gorgée en libérant ses cheveux des épingles qui retenaient son lourd chignon. Elle soupire de contentement et commente distraitement :

- Ce n’est pas que tu étais trop dur, mais ce n’était pas le lieu pour ça. Et puis tu connais ton oncle. Si tu vexes trop son cadet, c’est lui que tu vexes. Etrangement, je pense qu’il ne s’en prendra pas à toi, mais comme j’étais la cause de la dispute, je risque par contre d’en entendre parler plus que ça ne m’intéresse et je t’avoue que si je pouvais éviter … Il y a quelque chose de frustrant de se faire reprendre comme une enfant de dix ans quand on en a vingt-huit. Après, je reconnais que Caelum ne fait vraiment rien pour t’être agréable, mais tu lui rends bien.

Rose s’agace d’être traitée comme une enfant par sa famille pourtant, elle le sait, les règles sont les mêmes pour tout le monde. Toute indépendante qu’elle soit, elle représente sa famille si bien que ses faits et gestes eux, ne sont pas libres et sujet aux commentaires de Sirius qui fait office de chef de famille dans son cas.

Elle dissimule un sourire lorsqu’elle entend Tibérius se plaindre qu’il ne supporterait pas une autre soirée comme celle qu’ils viennent de passer. Contente de sa victoire, elle a le bon goût de ne pas en remettre une couche et se laisse attirer en silence à ses côtés. Heureuse de leur proximité retrouvée, elle cale sa tête contre son torse et laisse la main de Tibérius s’aventurer dans sa chevelure avant de relever la tête pour partager un baiser qui n’a pas grand chose de chaste. Distraite par sa main qui s’attarde sur sa cuisse, sans être trop insistante pour autant, elle se contente d’un :

- Hmm ? Pardon, tu disais ?

Elle s’écarte délicatement pour saisir son verre de vin dont elle boit une gorgée.

- Je suppose que l’on aurait pas à se cacher comme deux adolescents honteux si tout le monde était au courant. On sait tous les deux que les réactions ne seront pas unanimement favorables et on peut s’attendre à des questions relativement indiscrètes sur où ça nous mènera, mais honnêtement est-ce qu’il ne vaut pas mieux ça que de toujours devoir trouver des moments où personne ne peut nous voir ?

La question est rhétorique, Rose sait déjà qu’elle a gagné. Si Tibérius n’était pas convaincu auparavant, il a suffit que Caelum vienne (bien malgré lui) enfoncer le dernier clou pour achever la patience de son cousin. Bonne joueuse, elle préfère tout de même ne pas égratigner l’égo de son compagnon dans la foulée et fait mine, elle aussi, qu’il n’est pas en train de changer drastiquement d’avis.

Ce n’est de toute façon plus vraiment leur préoccupation principale puisque Tibérius l’embrasse de nouveau. Cette fois-ci, le baiser se fait plus insistant. Il attire Rose contre lui, sa main remontant le long de sa cuisse. A l’envie se mêle rapidement l’angoisse. Sa respiration se fait plus rapide, son rythme cardiaque augmente rapidement et tout semble aller trop vite. Avec le plus de douceur possible, elle l’interrompt entre deux baisers juste le temps de dire :

- Tib, qu’est-ce que tu fais ?


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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeLun 27 Sep - 15:09



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Tibérius se pose rarement la question de la conséquence de ses actes : souvent parce qu’il n’y en pas, de toute façon. Et puis qui serait assez fou pour les lui reprocher ? La situation est un peu différente avec Rose. Non seulement il l’écoute et son avis compte, mais il n’aime pas tellement être pris en faute devant elle. Et lui qui était tout disposé à râler et à tout mettre sur le dos de Caelum s’en trouve un peu mari et certainement honteux de voir qu’elle le réprimande ainsi en lui disant quasi ouvertement qu’il s’est comporté de manière inconséquente. Quoique ce ne soit pas réellement méchant, c’est indubitablement une invitation à se modérer. Il bougonne donc : « Oui, bon…ce n’est pas vraiment comme si c’était une mauvaise chose, de toute façon. » Cela, il le pense certainement, puisque de toute façon la situation l’insupporte. L’idée de se cacher lui semblait bonne, mais l’expérience, même si elle a été une peu tordue et accentuée par Rose, lui en a montré rapidement les limites. C’est peut-être cela qui a le plus agacé et le juge et qui l’a conduit à être si dur avec Caelum. A présent, il le regrette et se sent un peu coupable en écoutant la jeune femme lui expliquer à quel point cela risque de lui retomber dessus. Il est vrai qu’il n’avait pas vu les choses ainsi, songeant simplement avec satisfaction qu’il avait bien rabattu le caquet de ce prétentieux qui leur sert de cousin. L’oreille basse et l’air contrit, il boit une gorgée de vin pour essayer de se donner une contenance, mais finit malgré tout par dire d’un ton un peu penaud : « Désolé. J’essaierai d’y penser la prochaine fois. J’oublie parfois à quel point les gens ne sont pas courageux. Mais si tu veux, je témoignerai du fait que c’est entièrement de ma faute et que tu n’y es pour rien, si ton oncle t’en parles. » Les émois et états d’âmes des autres ne l’intéressent d’ordinaire pas beaucoup non plus. S’il estime qu’on lui cause un affront, de près ou de loin, il répond. Or, de son point de vue, Caelum a été particulièrement pénible et effronté et cela méritait une réponse. Habitué à ce qu’on le craigne, il ne s’est pas imaginé un instant que cela pouvait retomber sur Rose, et la mettre dans une situation gênante était la dernière chose qu’il voulait. Tout plutôt que de la mettre dans une posture gênante, tout plutôt que de l’agacer et de risquer une nouvelle dispute avec elle. D’où cette prévenance si rare chez lui, aussi rare que ses excuses.

Rose ne parait cependant pas vraiment lui en vouloir, à son grand soulagement, et la discussion se poursuit sans trop de heurt. N’importe qui connaissant bien Tibérius Yaxley verrait qu’il admet à demi-mots avoir eu tort, même si c’est la jalousie qui parle plus que sa capacité à l’auto-critique. On ne se refait pas et pour quelqu’un d’aussi fier que le juge, ce genre d’aveu relève de l’impossible. Aussi vaut-il mieux simplement faire comme si de rien n’était, autant de son côté comme celui de la jeune femme. Il bouderait sans doute un peu s’il devait admettre que l’idée ne vient pas de lui et qu’il a simplement été obligé de reconnaitre que sa position n’était pas tenable. Dans une position assez jésuitique, lui-même se contenterait de dire qu’il a vu les choses sous un autre angle et il passerait le sujet sous le tapis. Au fond ça n’a plus d’importance : tant qu’il peut avoir Rose pour lui, le reste, à ce stade, il s’en moque.  « Si, tu as raison. » Murmure-t-il donc avant de l’embrasser. Evidemment, il la laisse gagner, mais l’histoire finit bien et pour lui c’est le principal.

La soirée n’aura donc pas été si mauvaise que ça, bien au contraire, et au moins, puisqu’ils sont d’accord, ou qu’il a cédé à Rose après une habile manœuvre de la part de la jeune femme, songe Tibérius entre deux baisers. C’est qu’il n’a plus vraiment la tête qu’à autre chose qu’à l’embrasser, voire à autre chose, sur le moment, et qu’il oublie peu à peu toutes leurs autre préoccupations. Seule compte vraiment son envie, et la jeune femme se laissant faire, ses caresses se font plus pressantes, et ses mains plus baladeuses. A ce stade, nier l’envie qu’il a d’elle ne serait plus crédible du tout ; en réalité, Tibérius se demande pourquoi il a hésité autant de temps. Il l’embrasse encore, perçoit sa question sans vraiment être capable d’y répondre et encore moins détecter la panique qui s’y loge : ne voyant que la façon dont Rose se presse à son tour contre lui, il y voit le signal qu’il peut pousser son avantage sans plus se poser de question, et n’imagine là qu’une résistance de principe. Un étonnement proche de celui qui a pris la jeune femme lorsqu’il a dit qu’il voulait qu’ils passent la soirée ensemble, en somme, et rien de plus. « Eh bien, je suppose que je te déshabille… » Explique-t-il donc avec délice, s’aventurant à déposer quelques baisers dans son cou, la trouvant presque attendrissante. « Je me disais qu’on pourrait rattraper le temps perdu…ça fait un moment que j’y pense, en fait. » Comme le reste : en fait, c’est exactement ainsi qu’il imaginait sa soirée. Peu à peu il défait sa robe, remonte le tissu de celle-ci. Ce n’est qu’alors qu’il l’a renversée sur le sofa et qu’il la domine, un peu échevelé, qu’il croise son regard pour y lire une angoisse à laquelle il ne s’attendait absolument pas :  « Ça ne va pas ? » Elle lui parait d’un coup extrêmement raide. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que lui est perdu. Maladroitement, il s’écarte – que peut-il faire d’autre ? – avant de l’aider à se redresser. « Rosie…tu trembles. Est-ce que c’est moi qui ait fait quelque chose de mal ? Je pensais que c’était ce que tu voulais…» N’est-ce pas ce qu’elle lui a dit, ce qu’elle lui reprochait, l’absence de contact, cette chasteté imposée qui n’avait aucun sens sauf celui d’empêcher le fait qu’ils aient une vraie relation ? Pourquoi, maintenant qu’il passe à l’action, ce brusque changement d’attitude ? D’autant que, pour quelqu’un qui ne voudrait pas aller plus loin, elle s’est pourtant bien laissé faire. « Explique-moi. S'il te plait. » Il y a de la frustration dans cette demande, qui n’est pourtant pas un ordre, ou qui du moins n’est pas aussi autoritaire qu’elle ne pourrait l’être venant de Tibérius. Quelque chose lui échappe, il en est sûr, qui le conduit à effrayer Rose sans le vouloir, et c’est la dernière chose qu’il veut, surtout alors que ce moment s’annonçait plein de promesses.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeLun 27 Sep - 22:52

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventN’importe qui présent dans le salon de Rose ce soir s’étonnerait de l’attitude de Tibérius Yaxley. Qu’est-il arrivé au juge connu pour faire pleurer les nouveaux stagiaires du département de la Justice Magique en moins d’une journée ? Nul ne le sait, mais il faut bien tout l’amour qu’il porte à Rose pour le voir aussi sage, presque contrit d’avoir manqué de contrarier la jeune femme. Ça en serait presque drôle, mais dans le fond, la botaniste est touchée. On voit rarement Tibérius s’excuser et encore moins faire mine d’avoir eu tort. Ca peut sembler peu de chose, mais la jeune femme sait ce que vaut les mots qu’il prononce et les efforts qu’il fait pour lui être agréable. Elle n’a jamais été de ces femmes dont les hommes mangent dans la main. Contrairement à sa jumelle, Rose n’a pas hérité de la beauté éclatante de sa mère. Elle a un visage particulier et un nez qu’elle ne trouve pas flatteur, mais finalement, ce sont ses défauts qui font son charme et si elle ne sera jamais belle, elle est néanmoins jolie. Du reste, elle se sait élégante et intelligente, elle possède bien assez de qualités pour faire d’elle une femme attirante. En tout cas, assez pour que son cousin juge nécessaire de rester dans ses bonnes grâces. C’est un sentiment flatteur qu’elle n’a pas l’habitude d’éprouver et dont elle profite pleinement.

- On verra. Je ne pense pas qu’il viendra te demander des comptes. Il ne voudrait pas se froisser avec toi alors que Caelum doit encore se marier. C’est un cadet après tout, il faut un beau parti. Gaïa est déjà prise et si je m’obstine à refuser ses avances, il tentera peut-être Reha ou Marciana avec une préférence pour ta sœur, elle est plus malléable que ton ancienne fiancée et plus jeune.

Le marché du mariage parmi les sang pur est une affaire sérieuse et quoique Rose dise les choses avec humour, ses propos n’en sont pas moins le reflet de la pensée de Sirius. Garder les alliances est indispensable et Tibérius est un homme avec qui il faut compter, son oncle et le sait. Heureusement, cette soirée est loin d’être dédiée aux alliances politiques et leurs conséquences. Ils délaissent bien vite le sujet pour se concentrer sur des activités plus physiques et plus plaisantes jusqu’à un certain point.

Jamais leurs séances de baisers n'avaient été aussi loin. Toujours un peu distant, Tibérius prenait autrefois bien garde à ce que les choses n’aillent jamais trop loin, repoussant gentiment les timides avances de Rose. C’est précisément cette situation qui a fini par indigner la jeune femme et qui a provoqué leur première rupture lorsqu’elle a appris qu’il cherchait son plaisir ailleurs.

Comment ne pas se sentir furieuse, mais également diminuée dans son statut de femme ? La jeune femme n’en parlerait jamais ouvertement, mais les actes de Tibérius ont quelque peu miné sa confiance en elle sur ce terrain. Jamais elle n’a eu l’impression d’être autre chose que attirante aux yeux des hommes avec qui elle s’est laissée aller à des relations charnelles et puis, soudain, aux yeux d’un homme qui compte vraiment, il semblerait qu’elle ne soit bonne qu’à être celle de façade. Autant dire que Rose, mortifiée, n'a pas bien vécu la situation. Ajoutons ça un rapport conflictuel avec les rapports sexuels depuis Seth et vous avez un cocktail parfait pour provoquer une certaine appréhension chez la jeune femme.

Quoiqu’il ne le sache, le changement soudain d’attitude de la part de son cousin l'oppresse. Son corps, mécaniquement, se prépare à ce qui s’annonce et une partie d’elle ressent l’envie qui monte. Au début, elle répond avec ses baisers avec enthousiasme, mais plus elle sent le corps de Tibérius pressé contre le sien, plus elle panique. Ses mains s’activent à la déshabiller quand elle voudrait que les choses aillent moins vite. Elle voudrait lui dire d’arrêter de dénouer sa robe, mais ses protestations restent lettre morte et elle n’arrive pas à décider si c’est son envie ou si c’est sa peur qui prend le pas.

Sans le vouloir, quand il la renverse sur le sofa, ses mains serrant ses poignets comme pour l’empêcher de bouger, elle a le souvenir de Seth qui la plaque sur le lit, ses mains se refermant sur sa gorge alors qu’ils étaient sur le point de coucher ensemble. Elle se souvient des coups, des hématomes et des excuses. Tout ça lui revient dans un flash et Rose se sent presque suffoquer. Finalement, son cousin semble remarquer sa détresse silencieuse, il s’écarte; mettant une certaine distance entre eux. Rose, honteuse, reprend un peu ses esprits, sans savoir que dire.

- Je … Non Merlin, non, tu n’as rien fait de mal. C’est juste allé vite et je ne m’y attendais pas je crois. Tu étais tellement distant la dernière fois ici, je crois que j’ai réussi à me convaincre que tu ne me désirais pas. Pas comme ça en tout cas.

C’est presque un peu mesquin puisque ce n’est pas exactement ce qui a fait paniquer Rose. Pas totalement en tout cas. C’est le résultat de plusieurs évènements, Tibérius n’étant venu qu’ajouter une pierre à un édifice déjà bien solide. Des évènements que la jeune femme serait bien en peine de raconter à son compagnon. Elle y a songé, l’espace de quelques secondes, avant de repousser cette possibilité. Non, il y a des choses qui ne sont pas faites pour être racontées. Ce n’est pas comme ça qu’elle a été éduquée. Ce genre de problème se règle avec soi-même. La simple idée de le raconter la remplit de honte alors, elle se tait, se sentant étrangement coupable de tout freiner.

Voulant à tout prix éviter plus de questions, mais aussi mettre fin à ce moment gênant, elle prend son courage à deux et détache d’elle-même les derniers liens qui retenaient sa robe tandis qu’elle s’emploie à défaire celle de son compagnon en l’embrassant. Si elle tremble encore, elle tente de le contrôler en tandis qu’elle défait le pantalon en dessous de sa robe et elle veut se persuader que ça peut se confondre avec de l’empressement. Il y a presque une frénésie chez Rose. Du désir mêlé à la peur qu’elle veut étouffer en s’oubliant dans les bras de son amant alors elle, qui ne croit plus en dieu depuis longtemps, prie pour Tibérius cède à ses bas instincts et, sans se poser plus de questions, fasse ce qu’il faut pour lui faire oublier.

- Je ne voulais pas t'arrêter, murmure-t-elle d'un ton enjôleur. Elle s'arrête un instant pour lui glisser dans le creux de l'oreille : montre-moi que tu ne m'en veux pas.

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeDim 10 Oct - 23:47



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Il n’y a plus grand-chose qui ait d’importance alors que Tibérius déshabille Rose, à part, dans l’esprit du juge, Rose elle-même. Oublié le mariage et cette soirée si longue et ennuyeuse, puisqu’il l’a pour lui tout seul. Oublié aussi Caelum puisqu’elle n’est pas contrariée et qu’elle ne lui en veut pas. Gérer la colère éventuelle de Sirius Selwyn ? Un problème qu’il pourra régler une fois la nuit passée, d’autant qu’il n’est pas certain que le vieux patriarche prenne le risque, comme le dit la jeune femme elle-même, de le vexer alors qu’il doit encore caser son cadet – même s’il est strictement hors de question qu’il offre la main de Marciana à ce détestable cousin. En attendant, donc, ils ont tout le temps qu’ils veulent devant lui, ce qui constitue, selon Tibérius, une bonne occasion de rattraper ce qu’ils ont perdu. Ou qu’il a, parce qu’il ne peut pas nier que c’est sa faute, perdu, ce serait plus exact. Rose n’y est clairement pour rien dans cette histoire, il a simplement été idiot.

A la voir ainsi, alors qu’il la déshabille, c’est presque comme si toutes ses peurs n’avaient jamais existé, tant il a envie d’elle. Rose lui paraissait acquise, comme si elle devait toujours être là, à ce moment là, et à la fois différente des autres, parce que forcément au-dessus de ça ; il lui a fallu l manque pour savoir ce qu’il voulait et savoir qu’il la voulait elle, plus que les autres femmes – qu’en fait, il était même prêt à renoncer à toutes les autres femmes pour l’avoir elle. Le temps de réaliser que l’engagement ne valait pas mariage et qu’après tout, si celui-ci arrivait tout de même, ce ne serait que la suite logique du premier. Sans doute n’est-il pas tout à fait prêt à proposer l’idée, et de toute façon, elle n’est pas d’actualité entre eux, puisqu’il faut d’abord voir si entre eux, tout marche. Mais au moins, si ça ne marche pas, ce ne sera pas faute que Yaxley lui-même n’ait pas essayé. Au moins sait-il ce qu’il veut, oui, et c’est déjà quelque chose. Autant dire qu’il déchante et tombe des nues lorsqu’il comprend finalement qu’il n’était pas sur la même longueur d’onde que Rose et qu’il a brusqué sa cousine. L’enthousiasme retombe, dans tous les sens du termes, et l’ambiance devient un peu gênante, tendue. Evidemment, il ne se doute pas vraiment, pas à ce moment là, de près ou de loin, de la réalité. Cherchant à comprendre, Tibérius accepte donc sans broncher l’explication, et celle-ci le fait détourner les yeux un instant, de honte et de culpabilité. Il voudrait rassurer Rose – parce qu’il est pourtant évident, à la manière dont il la regarde et dont il avait entrepris de la déshabiller, qu’on peut dire qu’il la désire plus que tout – et la prendre dans ses bras, hésite à le faire tant elle lui parait distante, bégaie finalement : « Oh, mais…Tu aurais du me dire… » Qu’il fera ce qu’elle veut, et qu’elle peut lui dire de ralentir ou qu’elle n’est pas à l’aise. Car ce que Tibérius voudrait aussi expliquer à son amante, c’est qu’il considère, lui qui n’est pourtant pas un chantre ni un expert de la communication, parce qu’on ne lui a jamais appris à le faire, c’est que c’est bien à ce moment là qu’ils peuvent et qu’il faut qu’ils parlent. La société de leur temps, et encore moins leur classe, ne se préoccupe pourtant pas vraiment de ce que veulent les femmes, et on ne peut pas vraiment dire que Tibérius, lorsqu’il envisage de marier ses sœurs, fasse autrement, ni qu’il soit choqué lorsqu’une femme doit coucher avec son mari. S’il s’arrange si bien avec cette logique à géométrie variable, c’est sans doute parce que comme beaucoup de gens, il maintient une liste séparée de doctrines – celle à laquelle il pense croire, et celle qu’il applique réellement. Mais il n’y a pas que ça. Il n’a jamais couché avec une femme qui ne voulait pas de lui. Tibérius Yaxley a bien des défauts, mais il n’est pas ce genre de type et il méprise cela comme une déviance. Qu’est-ce que ça ferait de lui s’il faisait ça ? Un monstre, c’est tout.  De même, il ne veut pas, en aucun cas, blesser, ou la forcer à quoique ce soit. Au contraire, parce qu’il l’aime et qu’il ne pensait à ce moment que, comme justement, un moment d’amour, un moyen de le lui prouver. A quoi cela servirait-il si elle ne vit pas les choses comme lui ? C’est que le juge ne brule pas seulement de posséder physiquement, entièrement la jeune femme : ça n’a aucun sens si elle ne veut pas être à lui, s’ils ne sont pas sur la même longueur d’onde.

Il a du mal à finir sa phrase, cependant. D’abord, parce que tout plein de bonne volonté qu’il soit, dans leur milieu, on ne parle guère de ça et qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Le juge a beau essayer, il ne trouve pas les mots. Il faut dire, ensuite, qu’il a du mal à se concentrer et émettre une opinion rationnelle alors que Rose finit de se déshabiller et qu’elle s’attaque à lui ensuite. A la voir ainsi nue, juchée sur lui, lui murmurant de façon suggestive à l’oreille, impossible de ne pas perdre un peu la tête et de ne pas être tenté de céder à l’envie. A peine Tibérius a-t-il un léger froncement de sourcils, car il voit bien que ses mains tremblent encore un peu. Elle a peur, bien qu’elle tente de le masquer, comprend-il, mais il ne sait pas de quoi dans la mesure où elle n’est pas novice en la matière. Qu’il la rejette de nouveau ? De nouveau, il ouvre la bouche pour parler, mais ne dit finalement rien, encore un peu plus déstabilisé par le fait qu’elle lui dise de continuer. C’est que Yaxley n’a pas non plus envie que la jeune femme croit, s’il lui explique qu’ils peuvent faire ça plus tard, qu’il se défausse de nouveau…et la rejette encore. Ne sachant plus où donner de la tête, ni où poser son regard – sa poitrine, collée contre la sienne, et elle, cambrée contre lui, rendent la tâche consistant à rester froid et lucide extrêmement difficile - et l’embrasse avec enthousiasme, mais bien moins brusquement qu’auparavant. « Jamais. Ce serait plutôt à moi de me faire pardonner. Si ça te va, je suis à ta disposition. » Lui murmure-t-il à son tour, presque avec humour, en l’enlaçant tendrement, avant de l’embrasser encore, puis glissant quelques baisers dans son cou alors que ses mains s’affairent en caresses, descendant lentement le long de la poitrine de Rose, puis de plus en plus bas. « Montons. On sera mieux en haut. » Dans un environnement plus confortable, ou qu’elle maitrise mieux, c’est selon.

Sans cesser de se préoccuper de ce qu’elle veut, lui réclamant des ordres et instructions, qu’il trouve, par une inversion des rôles un peu paradoxal, des plus séduisantes, ils finissent par s’abandonner l’un à l’autre. Au fur et à mesure que les ébats se prolongent, durent, recommencent, Tibérius a l’impression qu’au moins, Rose se détend de plus en plus. En tout cas, lorsqu’ils calment enfin, épuisé et heureux, il constate avec bonheur qu’elle cherche à se nicher du mieux qu’elle peut dans ses bras. Jouant distraitement avec ses cheveux, il raffermit un peu son étreinte. Puis sa main glisse sur son épaule, caressant affectueusement sa peau pâle, et il l’embrasse sans rien dire. Ça dure un moment, mais ce n’est pas un silence désagréable. Au contraire, Tibérius le trouve plutôt apaisant. Nageant dans une félicité un peu fatiguée, il se dit qu’il n’a pas été heureux comme ça depuis longtemps. Son éternel air inquiet et un peu revêche l’a quitté depuis un moment. Finalement, rompant le silence, il souffle avec un sourire, tenant dire quelque chose qui lui semble important : « J’ai été idiot…tout ce que je voulais, depuis le début, je l’avais sous les yeux. Et c’était toi. » Quand il n’a pas son habituel air austère, il a l’air plus jeune, plus ouvert aussi : on se rappelle comment il s’arrange, pour être, à l’occasion, un séducteur. Même si pour le moment, il ne s’intéresse qu’à une seule femme : « Ça va mieux, on dirait.  Tu avais vraiment l’air un peu bizarre, tout à l’heure. Paniquée, en fait, pas seulement surprise. Tu es sûre que c’est vraiment tout ce qu’il y avait ? » Le regard qu’il baisse sur Rose se fait à nouveau concerné, et de sa main libre, il serre gentiment la sienne, dans une attitude tout aussi inhabituelle de dialogue, avant de lui proposer de parler de nouveau : « Tu sais que je ne t’en voudrais pas, quoique tu me dises, n’est-ce pas ? Que je ne dirais rien, non plus, si tu as envie de parler. »

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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeMer 20 Oct - 22:18

❝Tibérius & Rose ❞Such an happy eventNon, a-t-elle envie de crier quand Tibérius lui propose d’aller dans sa chambre. Dans l’état dans lequel elle est, Rose a peur que tout arrêt n’entrave son élan et qu’elle soit paralysée par l’angoisse qu’elle sent monter et qu’elle tente tant bien que mal de maîtriser. Ce n’est pas Tibérius qui lui fait peur, pas tout à fait. C’est plutôt ce qu’il représente : l’homme. Son cousin n’est pas un inconnu qu’elle sait pouvoir maîtriser et avec qui elle n’aura jamais plus de lien si les choses se passent mal. C’est un proche, un ami, quelqu’un qu’elle aime, quelqu’un de susceptible de la blesser et qui l’a déjà fait. C’est finalement l’ensemble de ses éléments qui lui rappelle douloureusement sa relation passée avec Seth et ce qui en a découlé. De l’acte sexuel a découlé la violence et de la violence la rupture. Si bien que, sans pouvoir s’en empêcher, Rose appréhende l’acte sexuel et a bien du mal à retrouver l’enthousiasme qu’elle avait initialement.

Les mains du juge sur son corps lui semblent déplacées, ses baisers insistants et son ardeur oppressante. Pourtant, elle sait ou plutôt s’imagine que si elle ne se fait pas violence alors l’irréparable aura lieu. A peine réconciliée, elle préférait tout plutôt que de se brouiller à nouveau si bien que la seule solution semble être la soumission. Son corps lui hurle de tout arrêter, mais elle se refuse à l’écouter, se souvenant en cet instant du récit d’une cousine lui expliquant que le jour de sa nuit de noce, sa mère, désirant la préparer à ce qui l’attendait lui avait murmuré que le but n’était pas d’y prendre du plaisir et qu’il suffisait de penser à son pays et au roi. Quoiqu’elle ait ri à l’époque, Rose se dit que, sans aller jusqu’à penser au Roi Georges, le conseil n’est pas réellement inutile.

- Il n’y a rien à pardonner,
murmure-t-elle en réponse avant de se laisser entraîner dans sa chambre.

Dans l’intimité de sa chambre, il n’y a plus que leurs corps nus qui demandent à être explorés. Paradoxalement, c’est la sollicitude de Tibérius qui complique la situation. Doux et attentif à ses désirs, il l’oblige à communiquer alors qu’elle ne voudrait rien tant que de fuir. Rose se crispe sous ses premiers assauts et elle doit retenir un cri qui n’est pas lié à son plaisir. Merlin soit loué, leur premier ébat ne dure pas longtemps. Comme beaucoup d’hommes, l’excitation et l’attente a raison de son endurance ce qui donne un bref répit à la jeune femme. Frustré de ne pas avoir satisfait sa compagne, son amant repart à l’assaut et cette fois-ci Rose, sachant ce qui l’attend ou peut-être inconsciemment soulagée de voir que la violence n’a pas sa place dans sa relation avec lui.

Leurs ébats reprennent et au fur et à mesure de ceux-ci, la jeune femme se détend progressivement, tentant de mettre ses réserves de côté pour profiter de cette intimité qu’ils partagent désormais. Epuisée et engourdie, elle se niche contre lui dans le lit, les yeux à moitié fermés, elle remonte la couverture pour se couvrir grossièrement. Plus à l’aise que tout à l’heure, mais pas encore totalement, elle n’ose pas vraiment regarder Tibérius. Elle préfère se concentrer sur sa respiration et les caresses qu’il lui procure. Contrairement à tout à l’heure, les mains que le juge promène sur sa peau ne lui semblent plus déplacées et elle en apprécie le contact. Alors qu’il brise le silence qui s’est installé, elle ouvre les yeux pour le regarder. Un sourire se fait sur son visage et elle enfouit sa tête dans son cou pour l'embrasser, un peu gênée par cette déclaration qui ne lui ressemble pas.

C’est la main qu’il glisse dans la sienne qui l’empêche de fuir quand il lui fait remarquer que quelque chose n’allait pas. Elle baisse les yeux et hésite à se murer dans un silence obstiné. Pourtant, impossible de nier que quelque chose clochait. Ca serait malhonnête, quelque chose qui ne perturbe pas Rose en temps normal, pourtant, par égard pour son compagnon et pour la prévenance dont il fait preuve, elle a à cœur de tenter d’être honnête.

- Je suppose que je devais avoir l’air étrange, reconnaît-elle à moitié à contrecœur.

Comment expliquer ce qui l’a prise ? Pour ça, il faudrait parler de son passé et de ses anciennes relations. Quelque chose qu’elle n’est pas prête. Seth, c’est son secret et tant qu’il le reste, son secret à elle est bien gardé. Non, elle ne peut pas. Choisissant l'honnêteté, elle secoue la tête en signe de négation.

- Non, même à toi, Tib, il y a des choses que je ne peux pas dire. Désolé, je crois que je suis un pur produit de mon éducation, quand bien même je le voudrais, je suis incapable de t’en parler.

Il sait de quoi elle parle, ils sont pareil, parler de tout ce qui relève de l’intime n’a rien d’habituel pour eux. L’initiative de Tibérius est d’ailleurs peu courante dans leur milieu et ils sont bien peu à se soucier de savoir ce que les femmes veulent dans le cadre de leurs relations sexuelles. Néanmoins, ça ne change rien pour Rose et finalement, elle préfère que ça reste son secret à elle. Quelque chose qu’elle peut apprendre à gérer seule. Soucieuse qu’il ne le prenne pas personnellement, elle caresse son visage, s’attardant vraiment pour la première fois sur ce corps nu collé contre le sien.

- Tu n’es pas en faute si c’est la question que tu te poses. Je crois que j’étais juste partagée entre l’appréhension et l’envie sans vraiment savoir quoi choisir.

Elle se colle contre lui, encore un peu plus si c’est possible, le caressant de sa main libre et murmure :

- Je pense que j’avais fini par me convaincre que c’était impossible et qu’on était simplement fait pour garder une relation amicale comme celle qu’on a toujours eu.


Rose de son côté, n’avait aucune envie que leur relation se limite à ça tout en sachant que ça n’avait rien de raisonnable. La soirée lui donne raison puisqu’elle a encore du mal à trouver son équilibre et pourtant, elle ne voit pas comment il aurait pu en être autrement.

- Tu restes avec moi cette nuit ?, demande-t-elle un peu timidement

Même si elle est incapable de s’expliquer, elle n’a pas envie de le voir partir pour autant. Maintenant que la machine est lancée, la Botaniste voudrait avoir l’occasion de s’habituer à cette nouvelle étape de leur relation et n’a pas envie de le voir partir. Puisqu’il n’a pas l’air de vouloir partir, pas pour le moment en tout cas, elle ferme de nouveau les yeux, un peu fatiguée. Toujours blottie contre lui, elle finit par murmurer :

- Tu sais, je pense que je t’aime.

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Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Re: Such an happy event - Tibérius   Such an happy event - Tibérius Icon_minitimeJeu 28 Oct - 15:27



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Rose & Tibérius
« Un peu. » Avoue doucement Tibérius,  lorsque Rose se renfrogne face à ses questions. Non que le terrain soit plus facile pour lui que pour son amante : ayant la même éducation qu’elle, il a les mêmes difficultés, d’autant qu’il serait tentant de ne pas se préoccuper de ce genre de choses et de simplement profiter de l’instant présent, du confort de ce lit, et de la présence de Rose dans ses bras et de se couler dans ce sentiment de quiétude et de satisfaction épuisée qui a suivi leurs ébats, du moins en a-t-il l’impression. Ce serait égoïste bien sûr, mais puisqu’elle ne parait pas lui en vouloir, bien au contraire, en témoigne ce baiser déposé dans son cou, qui le ravit encore plus, pourquoi pas ? D’autant qu’on n’attend pas de lui qu’il se soucie de ce genre de choses, ce qui est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle Tibérius ne sait pas vraiment comment aborder les choses. Mais le fait est que Rose l’inquiète – plus qu’elle n’a eu l’air étrange, d’ailleurs - et qu’il ne veut plus de non-dit entre eux. Ils ont assez soufferts comme cela de ses propres mensonges, de ses propres peurs et de sa propre inaptitude à communiquer. Surtout, il lui semble normal de prendre sur lui et de se soucier de sa compagne et de ce qu’elle veut, de ce qui lui fait peur, de parler, en somme, parce qu’il lui semble que s’ils doivent avoir une relation, c’est ce que cela suppose : l’intimité, ça ne peut pas être que du sexe, sinon cela ne s’appelle pas non plus une relation. D’où ses questions, et la patience silencieuse qu’il déploie, écoutant Rose en tâchant de ne pas la brusquer.

Il veut bien la croire lorsqu’elle dit que ce n’est pas facile, même si, têtu et habitué à ce qu’on lui réponde clairement lorsqu’il pose une question, Yaxley aimerait bien approfondir la discussion. Mais il voit bien qu’il n’obtiendra rien de plus que ce que sa cousine lui a déjà dit et qu’elle lui répète. Et au fond, c’est crédible, alors il la croit, loin de se douter de la réalité, qui le désolerait plus que tout, surtout s’il comprenait la manière dont Rose a pu percevoir les choses et croire qu’il lui ferait, physiquement, du mal, si elle le repoussait. En attendant, il ne fait que culpabiliser à l’idée d’être la cause de cette situation en ayant été, dès l’origine, un imbécile, et d’être à l’origine de la panique, parce qu’il y avait de ça, indubitablement, de la jeune femme, et hoche la tête doucement en signe d’assentiment, signifiant qu’il se contentera de cette réponse. « D’accord. Je n’insiste pas, alors. Mais, tu sais… » Il voudrait lui dire qu’il comprend et qu’il n’insistera pas, voudrait savoir si elle a, au moins, pu dépasser ça un peu – mais il lui semble que oui, sinon elle aurait très bien pu le rembarrer, le mettre à la porte et à tout le moins elle ne se serait pas réfugié contre lui comme ça, non ? – et puis lui expliquer que si elle change d’avis, il l’écoutera toujours, peu importe les circonstances et qu’en tout cas, elle n’est certainement pas obligé de se forcer avec lui – mieux qu’il ne veut pas qu’elle se force. Mais les mots butent à son tour sur sa langue et il s’interrompt sans pouvoir finir, presque un peu intimidé et certainement aussi mal à l’aise que Rose. « Merlin, c’est ridicule, je crois que je comprends ce que tu veux dire par “pur produit de ton éducation”, je ne crois pas être très doué pour ça non plus… » Finit-il par sourire, conscient que la jeune femme attend peut-être une réaction de sa part. Lâchant sa main pour la poser gentiment sur sa joue, il finit par dire : « Si tu ne veux pas…s’il y a quoi que ce soit que tu ne veuilles pas faire, tu n’es pas obligée. Ni de le faire, ni de te justifier, d’ailleurs. Mais je préfère que tu me le dises...je ne peux pas savoir, sinon. Et je ne veux pas te blesser encore une fois, encore moins sans m’en rendre compte. Et puis si on ne parle pas là, on ne le fait jamais, non ? »

Sans doute Tibérius Yaxley n’a-t-il pas un caractère facile, loin de là, et sans doute est-il peu porté aux concessions. Mais Rose est particulière et il est amoureux. Se soucier de ce qu’elle veut lui semble naturel. En attendant, ayant pu ou du moins essayé de faire passer son message, et conscient qu’elle n’en dira pas plus, il laisse là la conversation et ne cherche pas à la relancer lorsqu’elle passe à autre chose. Heureux qu’elle ne lui en veuille pas et ne le fuit pas, rassuré d’apprendre que ce n’est pas sa faute, il se dit qu’il resterait bien et que le temps et la patience arrangeront progressivement les choses. C’est que malgré tout, Tibérius est bien, et que l’idée de quitter la jeune femme pour retourner au manoir lui semble par avance un déchirement. Se fendant d’un sourire face à sa question, posée d’une façon adorable selon lui, il dépose un baiser sur ses lèvres : « J’allais te le demander. Autant que tu veux. » Et de confesser : « Je n’ai pas la moindre envie de partir. » Ce n’était pas acquis, cela, et c’est dire le chemin parcouru, mais le juge a dépassé ses peurs depuis longtemps et l’attitude qu’il a eu lui semble idiote : qu’allait-il chercher chez les autres femmes qu’il n’avait pas chez Rose, que pouvait-il leur trouver de mieux ?

Le silence se fait peu à peu ensuite, sans qu’il n’ait rien de désagréable. Il y est si à l’aise, contemplant la jeune femme avec un brin d’émerveillement, qu’il ne réalise pas tout de suite qu’elle vient de lui parler. « Hmm ? » Comprenant enfin le sens de sa phrase, ses lèvres s’éclairent d’un nouveau sourire face à cette confession inattendue. « Oh. » Ce n’est pas quelque chose qu’on dit à la légère, chez eux, ces mots là, alors il sait que Rose est sincère. Baissant la tête, il l’embrasse avec un petit rire, aussi touché que gêné : « Tu penses, seulement ? Moi, je suis sûr. » Cette plaisanterie un peu tendre fait passer toute appréhension due à cette confession qu’il a fait comme par réflexe, comme pour en annuler l’importance et la solennité, comme si ça n’était pas grave et que c’était facile, naturel, de le dire. Mais c’est vrai, il faut l’avouer. Bien sûr qu’il l’aime aussi, et finalement, bien moins effrayé, Tibérius répète doucement, et de façon encore plus claire : « Je t’aime aussi, Rose. » Avec un sourire attendri, il constate cependant qu’elle s’est déjà endormie, et il n’est pas très sûr qu’elle l’ait vraiment entendu. Bah, tant pis, songe le juge en baillant à qui mieux-mieux, avant de remonter la couverture qui a un peu glissé sur eux. Il aura tout le temps de lui redire demain. Ou tous les autres jours, maintenant que leur couple semble parti pour durer – une pensée, qui, loin de lui faire peur, ne lui procure qu’une satisfaction vaguement ensommeillée, avant qu’il ne plonge à son tour dans les bras de Morphée.


(C) CANTARELLA.
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