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 Words are our matter + Rose

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HYDRE
Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeMer 23 Juin - 23:51



Words are our matter
Rose & Tibérius
On pourrait croire que depuis que Gaia est revenue, les choses se sont améliorées pour la famille Yaxley. En réalité, Tibérius n’a pas assez de mots pour bénir les fondateurs, ses ancêtres, Merlin,  Salazar et Rowena, Godric en personne s’il le faut, cet idiot d’amoureux des moldus, et tout le toutim, pour lui avoir ramené sa sœur en un seul morceau. Il est même allé jusqu’à remercier Nobby Leach. Gaia va bien, Gaia est avec eux, et c’est le principal. Le soulagement a dominé un moment chez le jeune patriarche Yaxley. Tout à la joie de la revoir, il a laissé voir son visage le plus humain, en larmes et heureux de la retrouver, terriblement inquiet qu’elle aille mieux et de tous les traumatismes qu’elle a pu éventuellement subir. Mais non, Sainte-Mangouste a dit qu’elle allait bien, on s’occupe d’elle, même Reha a pu le confirmer, même s’il faudra veiller sur le traumatisme que cela a fatalement engendré. En dehors de ça, pas trop de séquelle, hormis le doigt, l’enfant va bien.

Il a cligné des yeux, cru avoir mal compris, répété lentement : « L’enfant ? mais quel enfant ? ». Et puis les choses sont reparties à toute vitesse et depuis elles ne se sont plus arrêtées. Tibérius a exigé un mariage et demandé des comptes à Riyadh, s’est mis en colère, a paniqué, puis décidé que c’était la seule solution, promettant un beau mariage à sa sœur qui pleurait qu’elle ne voulait pas se marier comme ça sur un lit d’hôpital. Puis ils ont rapatrié Gaia chez eux pour s’occuper d’elle, lorsqu’elle a pu sortir. Depuis, ils veillent sur elles chacun à tour de rôle, comme ils peuvent. Plus gourmande en attention qu’une enfant sans qu’elle ne le veuille, pour une fois, ils se relaient auprès d’elle pour lui tenir compagnie. Mais il faut s’occuper du reste, aussi. De Pulchra, qui ne comprend pas bien tout ce remue-ménage, mais qui est d’une patience d’ange – une excellente gamine, cette petite – mais qui a simplement été heureuse, ingénument heureuse, de voir sa sœur. Du domaine, bien sûr, qui ne tourne pas tout seul. Et de ses affaires au Ministère, qui lui, a continué à tourner sans Yaxley et qui l’attend de pied ferme. Il a l’impression qu’il se noie et qu’il étouffe en même temps. Trop de choses à gérer, à penser en même temps, et trop de sentiments contradictoires à gérer. Tout va vite, trop vite, et il a besoin d’une pause. Jamais Tibérius n’a eu autant envie de fuir de chez lui. Il n’en dit rien, parce qu’il en a honte, mais il a encore plus l’impression de devenir fou au manoir avec tout ce qui lui tombe dessus que lorsqu’ils ne savaient pas où était Gaia. C’est probablement la fatigue : à la vérité, c’est comme si toute la pression qu’il avait ressenti avait disparu d’un coup et qu’il en ressentait le contrecoup.

La première occasion qui se présentera pour fuir et ne pas rentrer tôt ce soir sera la bonne. Et ça tombe bien, comme il a laissé Pulchra à Rose le matin en allant au Ministère, ce sera celle-ci. Il en regrette presque les fois où Rose venait au manoir, lorsqu’ils attendaient, anxieux, ensemble, une nouvelle. Au moins avec elle il pouvait être lui-même, craquer, assumer d’être épuisé, au moins un peu baisser la garde. Seulement voilà, en l’état actuel, faire venir sa cousine chez eux serait tout de vu bizarrement et susciterait des ragots, pire, cela pourrait être perçu comme inconvenant. Officiellement, ils ne sont rien pour l’autre, sauf deux cousins relativement proches, et maintenant que Gaia est revenue, il n’y a plus vraiment de raison que Rose loge chez eux. On pourrait même dire qu’elle est déjà bien aimable d’accepter de garder la dernière des Yaxley de temps en temps chez elle. Il faut dire qu’elle s’en sort bien, Tibérius l’a constaté lui-même, et il se surprend à se dire qu’elle ferait une bonne mère. Mais voilà, Rose lui a dit qu’elle ne voulait pas de mariage, en quelque sorte, juste une relation...bref, rien n’est plus tellement clair, pour lui.  Mais tout cela ne saurait satisfaire le jeune chef de famille. Il n’est pas homme à ne pas avoir de réponse ou à rester sur un non, de toute façon, ce que Rosie sait également.

Alors il voudrait pouvoir parler à la jeune femme, enfin, avoir une vraie conversation en tête à tête. Voilà une autre source d’appréhension, mais peut-être plus heureuse, pour Tibérius : entre Rose et lui, rien n’est réglé. Ils devaient parler, elle le lui a dit, quand sa sœur serait revenue. Maintenant, il brule de le faire, d’enfin se retrouver seul avec elle – de rattraper le temps perdu en somme et d’arrêter de trouver des prétextes. Ça pourrait peut-être marcher, mais encore faudrait-il en avoir l’occasion.

Coincé provisoirement au Ministère, Yaxley essaie de formuler un discours cohérent, une stratégie, de savoir quoi dire. Lorsqu’il a du temps, c’est toujours la jeune femme qui revient dans ses pensées ; reste encore à savoir quoi dire, et comment. Finalement, les heures passent et il n’a pas trouvé quoi dire ou par quoi commencer, mais à défaut, il est l’heure d’y aller.

Il quitte le Ministère en transplanant dans le hall, les bras encore chargés de dossiers en retard qu’il doit mettre à jour, et une pluie d’été orageuse le cueille au bas de l’immeuble de Rose, si bien que c’est trempé que Tibérius arrive finalement chez la jeune femme. Nerveux, il lisse un peu son pardessus, tâche malaisée avec des documents en main, et carrément impossible sachant qu’il est encore humide. Un peu contrarié, Yaxley finit donc par se décider à frapper, la gorge un peu sèche. Pourtant, il a un sourire en voyant Rose, sans pouvoir s’en empêcher. Un instant, il reste immobile, simplement heureux de la voir. « Bonsoir. Ça va ? Je ne suis pas trop en retard ? » Chuchote-t-il lorsqu’elle lui ouvre en se penchant un peu vers elle pour poser une main affectueuse sur son bras en guise de salutation, juste l’espace d’un instant, histoire d’établir un contact (bien faible à son gout : s'il ne tenait qu'à lui, réalise Tibérius, il l'aurait tout simplement embrassée) avant de revenir à leurs affaires. « Ça a été compliqué cette après-midi. Je ne sais même pas vraiment quelle heure il est. » Elle le laisse entrer et Tibérius parvient enfin à poser ses documents. « Ça te dérange si je me sèche un peu ? J’ai pris la pluie…Tout s’est bien passé ? » L’interroge-t-il en même temps qu’il entreprend de retirer son pardessus pour lui jeter un sort et qu’il redevienne sec. Du coin de l’œil, Yaxley suit les mouvements de la jeune femme, cherchant à voir comment aborder le sujet qui le préoccupe : le connaissant, cela finira par sortir sans fioritures ou sans qu’il prenne de gants, comme ça, de but en blanc, parce que le juge ne sait pas faire autrement. Il a simplement besoin d’une confirmation pour cela : celle qu’il a le temps pour le faire. « Pulchra dort ? » Murmure-t-il encore à voix basse, se tournant enfin vers Rose. « On la réveille ? »
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HYDRE
Rose Ashford-Selwyn
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeSam 26 Juin - 1:22

❝Tibérius & Rose❞Words are our matterSi le retour de Gaïa Yaxley - bientôt officiellement Shafiq - a été une source de joie pour sa famille, elle a également entraîné certains changements dans la vie de Rose. Etrange de penser qu’il a fallu bien peu de temps pour qu’elle s’habitue à la vie au manoir. Il faut dire que ça n’avait rien de neuf pour elle. La jeune femme y a passé son enfance et la demeure, quoique imposante, a un côté étrangement familier et réconfortant pour elle. Il a fallu peu de temps pour qu’elle y reprenne ses habitudes et encore moins de temps pour qu’elle s’impose pour seconder Circé. Le rôle aurait dû légitimement revenir à Marciana, mais l’aîné des sœurs n'était pas en état de faire quoique ce soit. Quant à Octavia, elle est - comme Pulchra - trop jeune pour qu’on lui confie cette tâche. C’est donc à elle qu’est revenu ce rôle tandis que Tibérius, Thaddeus et Darius s’occupaient du reste. Ils sont vite tombés dans une sorte de routine inquiète qui faisait leur quotidien. Le retour de Gaïa a rompu cet équilibre et si Rose ne pourrait pas être plus heureuse de savoir sa cousine saine et sauve, il n’empêche qu’elle a du mal à se réhabituer au calme qui règne chez elle. La demande de Tibérius de s’occuper de leur cadette est donc tombée à point nommé. La Botaniste a toujours apprécié Pulchra. C’est une enfant douce et attachante et elles ont nouées une relation finalement assez proche.

Dans le fond, rien d’étonnant à ce que Tibérius cherche à occuper sa sœur. Le retour de Gaïa, au vu de sa condition “délicate” demande beaucoup d’attention. Nul doute qu’en temps normal, son cousin n’aurait pas été aussi indulgent envers les écarts de sa sœur avant le mariage, mais au vu du soulagement ressenti par l’ensemble de la famille, il semble avoir décidé qu’il valait mieux passer au dessus de tout ça et simplement tenter de donner un air de respectabilité à toute cette affaire. Pendant que les adultes s’affairent, c’est donc Rose qui est chargée de la petite, ce qui lui donne peu l'occasion d’aller voir sa cousine. Un mal pour un bien songe-t-elle. La jeune femme était bien entendu présente lors de son rapatriement à l’hôpital, mais passé les félicitations d’usage et après s’être informée de la santé de la patiente, elle s’est effacée.

Rose connaît bien son ancienne amie. Elle sait que les épreuves subies n’ont rien effacés de ce qu’elles pensent toutes les deux et si une trêve est plus ou moins déclarée, rien n’est réglé pour autant. En bonne Serpentard, elle n’aime pas les conflits et nul doute qu’elle préfère fuir celui-ci plutôt que de revivre une confrontation avec la future mariée. Elle en profite également pour fuir son cousin. Tibérius est un homme obstiné et Rose, dans un moment de faiblesse, a fini par concéder qu’ils discuteraient une fois Gaïa rentrée. Autant dire qu’elle sait que l’information n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Discuter, oui. mais pour dire quoi ? Elle-même n’en a aucune idée. La situation n’a pas changé et ils le savent tous les deux. Néanmoins, la jeune femme sait quand un combat est perdu d’avance et nul doute qu’elle devra tôt ou tard affronter cette conversation.

La journée se passe sans encombre, Darius n’arrivant pas pour récupérer sa sœur en fin d’après-midi, Rose ne s’inquiète pas. Il a probablement des choses à faire, elle se contente donc de faire manger l’enfant, puis de la border quand elle voit que celle-ci tombe de fatigue malgré ses protestations. Elle est donc particulièrement surprise quand, en ouvrant la porte, elle tombe non pas sur le cadet des frères Yaxley, mais bien l’aîné.

- Tibérius, s’exclame-t-elle un peu surprise. Je pensais que c’était Darius qui venait la chercher. Merlin, tu es trempé, entre, entre.

Elle s’efface et laisse le juge entrer et se dirige vers le salon.

- Pas besoin de murmurer, elle est dans ma chambre. Elle ne tenait plus debout. Il est un peu tard pour elle, ajoute-t-elle avec un sourire qui élimine l’éventualité d’un reproche. Laisse-là dormir un peu, je suppose qu’on a le temps pour un café.

Elle lance le café d’un coup de baguette et le verse dans deux tasses avant d’en tendre une à Tibérus. Rose contourne le plan de travail pour se jucher sur un tabouret et boit une gorgée sans regarder le juge.

- Beaucoup de travail à rattraper ? Je suppose qu’on a pas fini d’entendre parler de l’affaire Colton ?

En réalité, elle sait que la discussion qu’elle redoute ne tardera pas à arriver. Voyant que son cousin ne mord pas à l’hameçon, elle soupire et finalement déclare :

- Je ne sais pas quoi te dire, Tib.
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeJeu 1 Juil - 0:01



Words are our matter
Rose & Tibérius
La conversation commence sur un ton banal, alors que la jeune femme lui offre un café et qu’il s’installe en face d’elle, au bar de la cuisine de son duplex. Darius, la pluie, la sieste de Pulchra, tout cela, et Tibérius y inclut sans problème les réponses qu’il donne à Rose, mesurées et prudentes, d’une neutralité totale ou presque, c’est la banalité. Même ce qui est arrivé à Gaia, sa grossesse ensuite et l’affaire Greene-Colton, tout anormal que tout cela soit, est devenu son quotidien et il n’y pense plu guère : ce sont des paramètres qu’il a lissé et réagencé au travers de son rôle de chef de famille., agissant presque en pilote automatique pour réagir aux événements du moment en préservant les uns et les autres. Ramenés à cela, ces événements s’inscrivent dans un cadre de pensée qu’il comprend et qu’il peut gérer sans problème ; ainsi ils peuvent passer au second plan, surtout lorsqu’ils l’étouffent et qu’il a d’autres priorités. Comme cette conversation qu’il veut avoir avec Rose.  Mais voilà justement le hic : concernant la jeune femme, Tibérius n’a pas le mode d’emploi. Sa tendance naturelle serait de simplement poser la question parce qu’elle lui a dit qu’ils en reparleraient. Curieusement, Rose finit par le faire elle-même, semblant aussi dépassée que lui, ce qui paradoxalement a pour effet de le rassurer. Il s’attendrit un peu et se fend d’un sourire plutôt doux : « Même pas non ? Je suppose que ma côte est un peu remontée, alors. » A dire vrai, c’est sans doute effectivement un progrès puisque Rose ne lui oppose plus une fin de non recevoir quand il parle. Néanmoins, sa tentative pour détendre l’atmosphère est un peut-être trop audacieuse et précoce pour être vraiment heureuse. L’humour n’est pas le fort de Tibérius et le juge s’en rend compte de lui-même. Alors il baisse la tête d’un air contrit et se corrige : « Pardon. Je plaisantais. Enfin j’essayais. Est-ce qu’il faut que je reste sur mes classiques d’obstination et de franchise un peu trop brute ? »

Cependant, force est d’admettre qu’ils tournent en rond : il ne sait plus très bien quoi dire. Il sait que Rose est moins hostile qu’avant, mais il manque quelque chose pour la décider à faire un pas. Quoi ? Tibérius ne le sait pas. Ou plutôt, si, elle le lui a dit, elle ne sait plus si elle peut avoir confiance en lui. S’il sait pourquoi, il ne sait pas quoi faire pour qu’elle passe le cap, alors qu’il sait aussi qu’il lui manque. Alors il a l’impression d’être bloqué, comme il finit par le dire : « Mais tu sais déjà ce que je veux. On a toujours la même conversation, maintenant...alors je ne sais pas trop quoi dire non plus. » Il ne peut pas abandonner ou renoncer à elle, maintenant qu’il sait ce qu’il veut, et cette conversation, qu’ils ont déjà eu mille fois sur des tons différents, mais qui vont en s’apaisant tout de même, ne peut que frustrer Tibérius. Il cherche, tatonne, sent bien qu’il est à deux doigts de trouver la clef, mais s’interroge, encore et encore. Qu’est-ce qu’il peut faire, qu’est-ce qu’il peut dire ? Il lui semble pourtant qu’il a compris ce que Rose attendait de lui, du moins ce qu’elle lui reproche. Car, au fond, il n’est pas si certain que ça de comprendre ce qu’elle envisageait pour eux : « Si, peut-être ça, quand même. Et c’est une question que je te poserai même si elle ne me concernait pas. Tu dis que tu veux une relation, mais pas un mariage. Même si ça se passait bien ? Je ne cherche pas à te le proposer ou à ne pas te le proposer. J’essaie juste de comprendre pourquoi c’est incompatible. Je veux dire…quelle issue tu envisages ? Parce qu’on dirait que c’est forcément la rupture, ou que tu refuses le mariage par principe, dit comme ça…» Le moins qu’on puisse dire, c’est que Tibérius ne comprend pas : il suffit de voir les sourcils froncés qu’il arbore, comme s’il se débattait avec la structure de son raisonnement et que celle persistait, de façon contrariante, à ne pas s’ordonner comme il le désire. La question est donc en fait loin d’être abstraite, car c’est eux qu’elle concerne au premier chef, et leur relation. Tibérius s’est trouvé idiot lorsque Rose lui a dit qu’elle n’avait de toute façon jamais eu l’intention de se marier avec lui : en l’ayant su il aurait eu moins peur et sans doute aurait-il été plus honnête – comme quoi, finalement, les choses n’étaient définitivement pas aussi claires qu’ils ne le pensaient et qu’en tout cas, il aurait du être plus courageux et en parler avec elle. Seulement, ce dont Tibérius avait peur, c’était de s’enferrer dans une vie moins libre avec quelqu’un qui n’aurait pas valu la peine de ce sacrifice. Maintenant qu’il sait que ça en vaut la peine, il se dit qu’ils peuvent au moins essayer. Pourquoi fermer la porte par principe ?

S’il ne comprend pas, il ne désespère ni d’avoir une explication ni de rallier Rose à son point de vue. Tibérius est têtu, c’est un fait : fatalement, la conversation revient à eux, parce que c’est bien toujours de cela qu’il s’agit. « Si je reviens à nous, on a du temps pour voir…non ? De voir vraiment. Et puis d’aviser. » Il sait qu’il l’a déjà dit ; mais ayant déjà admis qu’il mentait et ayant déjà présenté ses excuses. il essaye également de dire qu’il est sincère et qu’il a évolué. « Je sais que je l’ai déjà dit et que tu n’as plus aucune raison de me croire à présent. Mais j’ai appris ma leçon. Je crois que j’ai eu le temps. Alors quoiqu’il m’en coute, je suis décidé. » Et puis finalement, il se décide à prendre la main de Rose, et à insister : « Je veux être avec toi. Où est-ce que ça me mènera, je n’en sais rien, mais je veux être avec toi. Peu importe le temps que ça prendra pour regagner ta confiance, je serai patient. Dis-moi simplement ce que tu veux que je fasse. Peu importe ce que c’est, je le ferai. » Au final, c’est aussi simple que ça pour lui : il veut quelque chose mais ne sait pas comment parvenir à l’obtenir. Et comme c’est Rose qui détient la clef, elle n’a qu’à la lui donner et l’affaire sera entendue.
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeJeu 1 Juil - 1:04

❝Tibérius & Rose❞Words are our matterQuoi de plus familier que la présence de Tibérius dans son appartement ? Si, quand ils ne se fréquentaient pas encore intimement, il n’était jamais arrivé à son cousin de franchir la porte de son appartement, il est rapidement devenu un invité privilégié. Quoique étant tous deux particulièrement attachés aux convenances et à la bienséance, c’est un écart qu’ils s’autorisaient volontiers. Il était facile, pour eux, de profiter de ces moments d’intimité arraché aux yeux du public. Tibérius, en chef de famille, n’a de compte a personne si ce n’est qu’à lui-même et Rose en femme indépendante disposant de sa propre fortune à l’avantage de ne plus vivre chez aucun membre de sa famille. Nul doute que leur famille aurait trouvé à redire si elle avait su ce qui se tramait chez la jeune femme.

Une présence familière donc, mais plus tant que ça. Leur rupture a provoqué un changement dans leurs habitudes et en réalité, ce n’est que depuis peu que Rose a de nouveau consentit à accueillir son cousin chez elle. La discussion se fait naturellement, ils ont toujours des choses à se dire et lorsque l’on discute avec quelqu’un que l’on apprécie, n’importe quel sujet, même le plus anodin peut devenir passionnant par la force des choses.

Pourtant, Rose le sait, ce n’est pas de banalités dont son cousin veut discuter. Elle le connaît trop pour se méprendre sur ses intentions et quoiqu’il ne force pas le sujet - loin de là - la jeune femme sait qu’ils y viendront à un moment où à un autre. C’est peut-être pourquoi elle décide de faire un effort et de se jeter à l’eau en premier, quoiqu’elle ne sache pas réellement quoi lui dire. Refuser tout net ? Elle l’a fait, de multiples fois, mais force est de constater que Tibérius considère que son refus n’est que temporaire. Elle comprendra le bien fondé de son avis, songe-t-il ; elle en est certaine. Si Tibérius est un mystère pour certain, ce n’est pas le cas pour elle. Lisant en lui comme un livre ouvert, la botaniste est persuadée qu’il finira par balayer ses arguments d’un revers de la main, comme si toutes les difficultés qu’elle pointe du doigt n’avaient pas d’importance.

Sa tentative d’humour lui tire un fin sourire, mais c’est avec beaucoup de sérieux qu’elle lui répond :

- Je suppose qu’il est vain d’espérer que tu n’y reviennes pas à un moment ou un autre, ça ne serait pas toi, mais je ne suis pas tes assistantes et ta brusquerie ne me fait pas peur.

Non, Rose n’a jamais été intimidée ou effrayée par son cousin. Elle est bien trop consciente de sa propre valeur et position pour ça. Quoique son statut soit moins prestigieux que celui de ses cousins dans le monde sorcier, elle n’oublie pas qu’elle est son ascendance et nul doute qu’elle a côtoyé un nombre de gens assez important que pour n’être intimidé par personne. Ça ne serait pas digne d’elle. La brusquerie du juge ? Elle peut sans accommoder sans souffrir.

- En réalité, je ne sais pas si je sais vraiment ce que tu veux, Tib.


Oh, une relation oui, ça, elle le sait, mais ce n’est pas assez précis. Rose n’est pas femme a laisser les choses au hasard. Si elle a cédé à ses impulsions et accepté une relation avec son cousin la première fois, c’est sans songer aux conséquences ou plutôt en refusant d’y songer, sachant très bien que les choses risquaient de se retourner contre eux. La suite des événements lui a donné raison et elle ne se sent pas prête à refaire la même erreur. Une relation oui, mais ça ne veut pas dire amoureuse pour autant. Des sentiments ? Elle en a, sans aucun doute. Si elle se laissait aller à les écouter, elle céderait une seconde fois, mais l’ancienne Serpentard n’a pas cette impulsivité qui caractérise certains membres de sa famille. Aussi mesure-t-elle et évalue-t-elle les possibilités qui s’offrent à elle. A la lumière froide du jour, les désavantages d’une relation avec l’aîné des frères Yaxley supplantent les avantages.

- Tu veux une relation. Ca, je l’ai bien compris, mais on en a une et elle n’est pas obligée d’être autre chose qu’amicale.

Une possibilité que n’envisage probablement pas son cousin au vu des questions qu’il lui pose. A ses questions, Rose ne peut apporter une réponse honnête. Si elle ne veut pas se marier, c’est justement parce que, quand bien même il lui arrive de l’oublier, elle sait que son sang n’est pas aussi pur que celui de ses cousins. Sa condition de bâtarde ne serait pas un obstacle à ses yeux, mais elle refuse de mettre son cousin dans une position où il pourrait un jour regretter ses choix. Le mariage, c’est perpétuer la lignée. C’est le premier devoir d’une épouse et la jeune femme ne se sent pas le cœur d’avoir des enfants sachant qu’elle entacherait la lignée que sa famille a gardé pure aussi longtemps. Ceci, elle ne peut pas l’expliquer à Tibérius alors il faut contourner, trouver une autre explication, quelque chose qui le satisferait.

- On tourne en rond, Tibérius. C’est une discussion qu’on a déjà eue et je pense que tu refuses juste par affection d’entendre le bien fondé de mes arguments, mais je vais te les répéter. Je n’ai jamais envisagé de me marier pour plusieurs raisons. La première et je suppose que ta sœur a raison quand elle dit que je ne connais pas ma place, c’est que, par la force des choses, je suis devenue indépendante. C’est un statut que j’apprécie et auquel il m’est difficile de renoncer. Je travaille, je dispose de ma propre fortune, de mon temps et mes décisions sont principalement les miennes. Or, le mariage, chez nous, inclurait pour moi de renoncer à tout ça. Nous ne sommes pas des sangs-mêlés et ce que je peux me permettre en temps que célibataire ou vieille fille, selon le qualificatif que tu voudrais me donner, je ne pourrais pas le faire en tant qu’épouse. J’ai un minimum de dignité et je sais quel est le rôle que je devrais endosser. Ensuite, et je sais que tu vas protester, il y a le flou autour de ma naissance. Je ne veux pas insulter Gaïa, ni Ryihad, mais tu sais comme moi qu’un enfant né et conçu hors-mariage, peu importe l’assurance que l’on peut donner sera toujours un objet de spéculation quant à la pureté de son sang. Or, il n’y aucun moyen de prouver celle-ci. Je ne doute évidemment pas de celle de ton neveu ou nièce à venir, mais tu sais comme moi que ce n’est pas pour rien que nous avons décidé que cette histoire devrait rester entre nous. Je ne supporterai pas d’apporter cet élément de doute à mes propres enfants ou mon compagnon. Ensuite, même si tu ne me proposes pas de nous marier, c’est tout de même un cas de figure que tu envisages, je vais donc tâcher d’y répondre. Tu es à un âge où la plupart d’entre nous sommes déjà mariés et puisque le rôle de chef de famille t’es échus, il est largement temps que tu fasses de même. Or, si ça marchait entre nous, pour toutes les raisons énoncés et la désapprobation évidente de tes sœurs, il te serait impossible de m’épouser. N’est-ce donc pas une perte de temps pour toi et une douleur supplémentaire pour nous ?

Elle s’interrompt et prend une gorgée de son café auquel elle n’a pas encore touché. Il est tiède, mais elle le boit quand même, distraitement, ne serait-ce que pour humidifier sa gorge. D’un ton posé, elle reprend :

- Quand bien-même ce ne serait pas une question de confiance. N’est-il pas illusoire de notre part de penser que l’on peut se lancer dans une relation et voir où ça nous mènera ? Il y a des attentes de ton côté et du mien. Une relation ne se garde pas éternellement secrète. Si on décidait de se séparer, ce qui sera forcément le cas parce que tu te rendrais compte, à terme, du bien fondé de mes arguments, ne va-t-on pas créer une relation embarrassante entre nous prenant le risque de perdre l’estime et l’amitié que l’on se porte encore une fois ?

La franchise ne fait pas partie des habitudes de Rose, mais l’obstination de son cousin la force à sortir de ses retranchements. Bien décidée à conclure cette affaire une fois pour toute, elle préfère, quitte à être forcée, mettre tout sur la table sans rien oublier, même les sujets les plus humiliants et les plus embarrassants de leur relation. Détournant le regard, elle se force à aborder un des problèmes de leur relation Peu habituée à parler de choses aussi intime, elle ne sait comment le dire :

- Et puis une relation, c’est très bien, mais celle que l’on avait ne me convenait pas. Oublions un instant que tu avais d’autres femmes pour satisfaire tes besoins. Il n’en reste pas moins que je ne peux pas parler d’une relation si elle consiste simplement à se dire bonjour autrement. Je ne suis pas une enfant.

A mesure qu’elle parle, le rouge lui monte aux joues, pas tant de colère, mais bien de gêne et d’humiliation. S’il y a quelque chose qu’elle ne peut oublier, c’est bien ça et la colère qu’elle a ressenti le jour où elle l’a appris.
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeDim 4 Juil - 19:19



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Rose & Tibérius
Non, Rosie n’est pas une de ses assistantes et Tibérius ne peut s’empêcher de sourire d’un air amusé derrière sa tasse de café lorsqu’elle le remarque avec une détermination à couper le souffle. C’est sans doute ce qu’il apprécie chez elle : elle ne s’en laisse pas compter, ni impressionner par lui. Alors forcément, il a finit par la voir autrement ; et parce qu’elle est capable de traiter avec lui d’égal à égal, elle mérite mieux que cela, que ce qu’il lui a fait. Evidemment, donc, il culpabilise. Mais maintenant qu’il a réalisé tout cela, il se dit qu’il serait surtout fou de la laisser partir : quelle chance aurait-il de trouver quelqu’un semblable à Rose, songe-t-il en l’écoutant parler, après tout ?

Le moins qu’on puisse dire, cependant, c’est que ce qu’il entend ne lui plait pas vraiment. Il a toujours été la personne raisonnable, celui de l’analyse froide et scientifique. Souvent celui qui décidait aussi et s’entendre dire non n’est jamais agréable. Il faut dire qu’en tant que chef de famille, et juge à côté de cela, Tibérius Yaxley n’est pas habitué à ce qu’on lui dise non ou à ce qu’on le critique. Or, qu’il le veuille ou non, il n’a aucune autorité sur Rose et aucun moyen de l’obliger à adopter ses vues. C’est frustrant, pour lui qui a l’habitude d’avoir le monde à ses pieds ; c’est peut-être une autre raison pour laquelle il s’est autant attaché à sa cousine, au-delà, s’entend, de l’affection familiale. Ce qu’on ne peut pas avoir devient forcément plus désirable. Frustrant, cependant, ça l’est d’autant plus que Rose est aussi têtue que lui et qu’il a l’impression d’être dans une impasse : elle ne répond définitivement pas à sa question, et ce qu’elle avance ne lui semble que des prétextes. Au fond, ce qu’il voudrait savoir c’est ce qu’elle veut – et il est sûr que ce n’est pas rester ainsi. Car contrairement à ce qu’elle dit, il lui semble que lui a eu le temps d’être clair, même s’il ne l’était pas au début. Il peut comprendre tous les reproches relatifs au manque de confiance et au mensonge, et à la méfiance qu’elle pourrait avoir contre lui ; si elle lui disait clairement que c’est pour cela qu’elle refuse, peut-être l’accepterait-il mieux. Même si c’est loin d’être gagné : Rose ne se trompe pas en pensant qu’il juge qu’elle finira par se rendre à ses arguments.

Il faut dire qu’aucun de ses arguments ne le convainc vraiment. Ce n’est pas une question de possibilité, pour lui : ce qu’il veut faire, il le fait. Evidemment, Yaxley est à mille lieux de se douter de ce qui motive vraiment le refus de mariage de Rose, sans quoi il n’aurait pas la même réaction – mais il ne serait d’ailleurs pas là non plus. Non, ici, il est simplement en colère et indigné pour elle, qu’on puisse la traiter ainsi alors qu’elle ne vaut pas moins que les autres. Cela le révoltait déjà concernant Gaia, cela le révolte encore maintenant, indépendamment de leur relation. Mais comme aucune question n’est innocente et que c’est toujours d’eux qu’il parle – et d’ailleurs par l’impossibilité de leur relation que Rose conclut, c’est sur ce terrain qu’il répond aussi. « Alors c’est tout ? On réveille Pulchra, je m’en vais, et on en reste là ? C’est ce que tu veux ? »

Yaxley est déjà presque debout. Il a envie d’ajouter que c’est maintenant qu’il n’est pas heureux, lui, et qu’il n’est pas persuadé du tout que Rose soit plus heureuse de ce qu’il se passe, de cette amitié, comme elle dit, devenue boiteuse. C’est maintenant qu’ils se font du mal, et il serait, de son côté, bien plus heureux si les choses changeaient. Se rendant compte, cependant, qu’il n’obtiendra rien ainsi, il se rassoit, et déclare d’un ton bourru : « Excuse-moi. Je ne le dis pas pour t’offenser, vraiment. Mais je pense que ce n’est pas ce que tu veux et je trouve injuste, et je vais le dire franchement, un peu ridicule, que tu ne puisses pas décider par toi-même alors que ce ne sont que…des prétextes. » Rose s’apprête à protester, mais il lève une main pour l’arrêter. « Non, écoute-moi. Moi je t’ai laissée finir, alors s’il te plait, écoute-moi. » Le regard qu’il a et le ton qu’il adopte, cependant, se sont considérablement radoucis. « La désapprobation de mes sœurs, c’est mon affaire. Et jusqu’à preuve du contraire, comme chef de famille, c’est encore mon avis qui compte et pas mes cadets qui décident pour moi, encore moins en ce qui concerne ma vie personnelle. Quant au reste, autant que je sache, tu es ma cousine et mon égale. La manière dont cette relation évolue, ou évoluera, comme tu préfères, ça ne devrait regarder que nous, à partir de là. Et si quelqu’un a quelque chose à dire en ce qui concerne mes décisions, je suggère qu’il vienne me trouver. »

Le regard de défi qu’il lui lance farouchement ne souffre pas vraiment de contradiction. Comme si lui, l’ainé, le chef de la famille Yaxley, allait laisser questionner ses choix que par les personnes qu’il autorise à le faire. Comme s’il allait laisser faire cela pour quelque chose d’aussi personnel que son couple ou sa vie sentimentale. Certes, il y a des impératifs, mais après tout Rose les remplit tous. Quant au mariage, puisqu’il n’a plus de parents et qu’elle ne dépend pas de sa famille, il sera toujours temps de voir le moment venu, si la question doit effectivement se poser de l’indépendance de la jeune femme ou de leurs enfants à venir. En attendant, il faudrait qu’il se passe quelque chose : tout cela parait envisageable à Tibérius, mais lointain. Tout ce qui l’intéresse pour le moment est qu’elle soit à, et avec, lui. Pour cela il est prêt à la réciproque, ce dont il n’a plus peur : cela lui semble logique. Mais il répond quand même, essayant de se montrer convaincant : « Ça n’a pas à mal finir. Et on n’est pas obligé de se perdre une nouvelle fois juste à cause de ça, alors que ce n’est pas insurmontable. Et je ne veux pas renoncer à toi à cause des autres. On ne devrait avoir à en décider que tous les deux.  »

Le juge reste cependant interdit lorsqu’elle par un argument qu’il ne pensait pas entendre de sitôt. « Rosie, enfin…» Si Tibérius était peu charitable, il pourrait ici faire preuve d’un humour cruel, qu’affectionnent les hommes de son rang et de son époque, et qui ne lui est pas totalement étranger, et traiter les choses par le mépris, comme le sont toujours les femmes demandeuses (à égalité avec les femmes qui ne demandent rien ou qui refusent) d’aller plus loin. Mais en réalité, il n’y pense même pas. Il s’est déjà montré cruel et il en a suffisamment eu honte, réalisant sans peine quel affront il a fait à Rose. Et puis, avec cette dernière phrase, la donne vient de changer : soudainement, elle ne dit plus non, lui semble-t-il, mais « oui si ». Ceci étant, Tibérius n’est pas plus à l’aise qu’elle, quand bien même, il essaye de donner le change. « Je te l’ai dit, je ne veux pas recommencer comme avant.  » Il faut dire, justement, que ce ne sont pas des sujets que l’on aborde facilement, encore moins lorsque les torts viennent de lui. « Enfin, quand je parle d’une relation, je parle d’une vraie relation, voyons ! Ça me parait évident. A la fois en termes d’engagement, et de fidélité, et… si tu veux, si je suis bien et si je peux dire ainsi, d’intimité… » En vérité, il sait parfaitement ce qu’implique une relation ; maintenant qu’il a eu le temps de réfléchir et de voir qu’il ne pouvait tenir Rose pour acquise et qu’il sait qu’il veut la retrouver, Tibérius se demande vraiment comment il a pu ne pas en vouloir plus tôt.  « Je dois reconnaitre que ce qu’on avait n’en était pas une. Et…c’était ma faute. J’avais peur. Je n’ai été honnête ni avec toi, ni avec moi-même. Ça m’effrayait parce que je n’ai jamais trouvé personne avec qui je pensais que ça pourrait durer. Il m’a fallu du temps pour réaliser que ça en valait la peine. Que tu en valais la peine. »

Il a relevé la tête de sa tasse de café et tente un sourire timide, qui se conjugue à un étonnement non feint. Il lui semblait avoir été clair lorsqu’il lui a dit, la dernière fois, qu’il ne voulait pas recommencer comme avant, justement. A son grand étonnement donc, il lui semble que Rose ne comprend pas à quel point il est résolu et Tibérius est presque étonné de devoir préciser cela à nouveau. Ou peut-être a-t-elle peur qu’il mente de nouveau ? C’est possible, après tout. Au fond c’est aussi, et principalement, une question de confiance. Alors, finalement, le juge se lève pour faire le tour du bar, réduisant la distance entre eux, essayant de faire en sorte de capter son regard et prenant finalement les mains de la jeune femme pour insister : « Si ce sont ces règles là que tu veux, Rose, c’est ce que je veux aussi. Je suis d’accord pour ça. »

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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeLun 5 Juil - 23:13

❝Tibérius & Rose❞Words are our matterQuand TIbérius se lève, contrarié par son argumentaire, Rose ne s’en étonne même pas. Elle le connaît bien. C’est un homme qui n’a pas été habitué à ce que l’on aille pas dans son sens. Premier-né, puis chef de famille, il a toujours occupé une position privilégiée : celle où il n’a jamais tort. C’est encore plus vrai depuis la mort de son père et paradoxalement, s' il aime être bousculé par Rose, qui n’a jamais peur de lui dire le fond de sa pensée, ce n’est pas quelque chose qu’il apprécie en tout occasion. Or, ici, Tibérius a une idée bien à lui de ce que devrait être leur relation et il est persuadé qu’elle finira par s’y ranger simplement parce qu’il a toujours raison.

Inconsciemment, Rose le sait et ça rend le dialogue mal aisé. Ce n’est d’ailleurs pas tant une conversation qu’une ligne de défense qu’elle met en place, sachant que son cousin cherche à contrer ses arguments de toutes les manières possibles et imaginables. Il ne tarde d’ailleurs pas lui exposer son propre point de vue. Rose voudrait répliquer, couper court à son argumentation, mais il ne lui en laisse pas le temps et elle est réduite à l’écouter.

Lorsqu’il termine, il y a un rire nerveux qui franchit les lèvres de Rose. Elle passe une main distraite dans son chignon élaboré, réorganisant quelques mèches rebelles et commente d’un ton où pointe l’agacement et l’incrédulité.

- Salazar, tu ne te rends pas compte à quel point les choses sont faciles pour toi, Tib ! Tu n’as pas tort, à la fin de la journée, personne parmi tes cadets n’oserait contester ta décision ou la désapprouver, tu es chef de famille ! Moi, par contre, c’est une autre histoire. Tu penses sincèrement que l’on se gênerait pour me le faire sentir ? Avec un soupçon de fierté, elle ajoute : Oui, je pourrais parfaitement le gérer, mais ce n’est pas pour autant que j’ai envie de le subir. Ce n’est jamais toi qui sera victime des désagréments.

Le reste de ses arguments ? Il n’en a cure. A raison. Vu de l’extérieur, il est vrai que les choses ne sont pas aussi catastrophiques que Rose les décrit. Elle fait même office de bon parti. Néanmoins, si elle l’occulte volontiers dans sa vie de tous les jours, la botaniste sait que son sang n’est pas pur. Prétendre l’inverse en société n’est pas problématique, mais justement parce qu’elle aime Tibérius, il lui semble impossible de faire peser le poids de ses origines sur leur couple. A la fin de la journée, elle reste une sang-mêlé et il n’y a rien qu’elle peut faire pour changer ça. Ne pouvant pas lui expliquer, il n’y a rien d’étonnant à ce que son cousin n’y voit pas d’obstacles insurmontables, envisageant même un couple pérenne dans le temps.

- Tu esquives la question essentielle. Tu dois te marier, faire des enfants, perpétuer le nom où Thaddeus et Darius resteront tes seuls héritiers. Ce n’est pas mon cas. Et si je ne voulais pas de ça ? Du mariage, des enfants ? Des entraves ? On ne peut pas se lancer là dedans en ignorant ce genre de questions, en pensant naïvement qu’on peut les remettre au lendemain et que la question se règlera naturellement.

Ce n’est pas comme ça que ça marche. La preuve en est que lorsqu’ils se sont mis ensemble la première fois, ils n’ont pas pris la peine de parler et ça les à mener à une situation qu’ils ne peuvent que regretter. Rose pose les questions qui fâchent parce que c’est ça ou fuir. Fuir n’est pas une option. Son cousin est obstiné et tant qu’il verra une lueur d’espoir, il n’abandonnera pas. Le preuve, elle pensait qu’une discussion sur leur absence de relation intime le ferait fuir. A l’inverse, il fait preuve de clarté et finalement semble promettre ce que Rose attendait. Gênée, elle ressent un élan d’affection pour l’homme devant elle, sachant l’effort que ça lui demande - à lui aussi - de parler aussi frontalement de ça avec elle.

- Je ne sais pas quoi te dire.


Pas parce qu’il n’y a rien à dire, mais bien parce qu’elle est touchée par son discours. Peut-être plus que par les excuses qu’il lui a faites il y a des semaines. Probablement parce qu’elle le sent réellement sincère pour la première fois depuis longtemps.

- Oui, sur le papier, c’est vrai que c’est ce que je voudrais, mais je ne sais pas. Je n’arrive pas à te dire oui. Ce n’est pas que je ne veux pas. C’est simplement que ….

Les mots lui manquent. Parler de ses sentiments n’est pas une chose aisée pour Rose, finalement, avec une rougeur que l’on trouve seyante chez elle, elle murmure :

- Tu sais que je tiens à toi, ce n’est pas ça le problème. Je ne peux juste pas te promettre qu’à la fin de la journée toi et moi on voudrait la même chose.

En un sens, elle est coincée. Une partie d’elle, non rationnelle voudrait dire oui, ne pas se soucier des conséquences et simplement profiter de l’instant. L’autre sait que ce n’est pas raisonnable, mais refuser finira par devenir suspect. Après tout, ils s’aiment et le savent tous les deux. Alors pourquoi s’obstine-t-elle ?

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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeDim 11 Juil - 0:57



Words are our matter
Rose & Tibérius
Tibérius sourirait presque à la remarque de Rose, mais ce serait malvenu face à son air incrédule. Pourtant, c’est vrai, tout est facile pour lui. Il reconnait bien volontiers que la vie de chef de famille donne ce genre de privilèges – il faut bien qu’il y en ait quelques uns, se dit-il, en bon riche se croyant malheureux et se créant souvent ses propres ennuis – mais justement : autant s’en servir à leur avantage. « Parce que tu penses sincèrement que je te laisserais affronter toute seule ce genre de remarques ? Que je tolérerai plus qu’on s’en prenne à toi qu’à moi ? » La voix de Tibérius est vibrante d’une indignation sincère lorsqu’il dit cela. Bien sûr que Rose serait capable de gérer tout cela seule, elle réussirait peut-être même mieux que lui à rembarrer subtilement son interlocuteur sans qu’on puisse lui reprocher une quelconque maladresse ou d’avoir causé scandale. Mais par effet de halo, en étant lié à lui, il lui semble de son devoir de la défendre et parce que cet effet de halo existe, il doute sincèrement qu’on oserait même s’en prendre à elle. Il n’a que faire des convenances sociales mais la franchise brute et cassante possède certains avantages : celui d’avoir une paix royale en est un, autant en faire profiter les autres. S’attaquer à Rose serait comme lui faire affront à lui-même : qui irait s’exposer volontairement au courroux du patriarche Yaxley, réputé pour son acrimonie précoce et légendaire, ainsi que son sens de l’honneur et de la famille poussé à l’extrême ?

Au-delà, donc, il est vrai qu’aucun argument ne le convainc vraiment, pas même celui du mariage, que sa cousine lui reproche d’éviter. Il est vrai, Tibérius ne peut pas le nier, qu’il l’a effectivement longtemps évité. Justement parce qu’il avait parfaitement conscience de ce qu’il était et de ce que l’on attendait de lui, le mariage ne lui a jamais semblé quelque chose de désirable : trop de contraintes, surtout si ce n’était pas par choix. Il s’en est aperçu avec Reha – non à cause d’elle, mais bien plutôt en même temps. Alors, Tibérius a effectivement repoussé. Quand son père était vivant, il n’avait pas vraiment besoin de chercher : l’héritier c’était lui. Paradoxalement, si Augustus avait vécu plus longtemps, le jeune patriarche aurait cependant fini par chercher plus tôt et plus activement : la figure paternelle aurait tapé du poing sur la table. Seul et livré à sa propre gouverne, Tibérius s’est laissé aller à une routine rassurante et libertaire de vieux garçon, ne cessant de reculer l’échéance. Et maintenant qu’il parle à Rose ? Non, on ne peut pas vraiment dire qu’il évite la question. C’est simplement que la réponse lui semble tellement évidente, comme le reste, que pour le juge, c’est quasiment un non-sujet, ce qu’il essaie, tant bien que mal, d’expliquer à sa cousine : « Je sais tout ça, Rose, et ce n’est pas ce que je dis. Je sais que ça m’arrivera un jour, et que c’est mon rôle. Je ne sais pas si ça arrivera entre toi et moi ou pas, je te le confirme. » Tant qu’à faire, est-ce qu’il voudrait ? Il voudrait déjà être avec elle, si on lui demande, et c’est ce pourquoi il se bat maintenant. Et si cela devait arriver, et devenait une option, cela ne lui ferait plus peur. Il a certainement une obligation de se marier ; mais seulement une possibilité d’épouser Rose. Ce n’est que si tout se passait bien – mais ça Tibérius n’en doute pas – qu’elle deviendrait l’issue logique. Seulement, pour vérifier cette certitude, il n’y a pas le choix, il faut se lancer. Il ajoute donc sans broncher plus que ça :« Mais je peux aussi te dire qu’on ne le saura pas si on n’essaye pas et si on part du principe que ça finira mal. »

Est-ce une réponse convaincante ? Pour Rose, peut-être pas. Pour Tibérius, à l’évidence. Mais il songe que pour le moment, la convaincre d’accepter de se marier avec lui n’est pas prioritaire, pour la bonne et simple raison que pour le moment, si cela devait déboucher sur cela, ce n’est pas ce qu’il compte lui demander immédiatement. C’est peut-être la principale différence entre un mariage arrangé, qu’on leur imposerait et eux : d’un mariage arrangé nait une relation, par obligation. Dans leur cas, du point de vue de Tibérius, c’est de leur relation, si Rose en veut bien une, que découlera la possibilité d’un mariage, si celle-ci fonctionne. Elle en est la condition de possibilité, pas l’inverse, si bien qu’il ne comprend pas – mais comment le pourrait-il, alors qu’il n’a pas tous les éléments en main ? – le refus de Rose.

Pour Tibérius, qui n’aime pas le vide et ce qu’il ne comprend pas, il devient alors simple de se faire une idée de la question sur la base de ce que lui dit la jeune femme. Elle a peur, conclut-il, peur de finir par accepter et de céder, et qu’il ne recommence, comme elle le lui dit en parlant de la relation qu’ils avaient avant. Le constat ne peut que le gêner lui, qui n’est pas plus à l’aise avec ces sujets qu’elle mais qu’importe : s’il le faut pour qu’elle le croit, il y est prêt. Il a fait le tour de la table, à présent, et il l’écoute parler sans mots dire, avec une attention rare chez lui, qui préfère parler que écouter les autres. Un moment, même, il ne dit rien, comme s’il méditait ce que disait Rose pour essayer de mieux y répondre. Le silence se prolonge après qu’elle ait finit, et il la regarde, toujours sans mots dire, songeant tout de même malgré lui que ce léger fard qu’elle pique est adorable. Il a un léger sourire lorsqu’il dit finalement : « Ça me convient. » Et puis, pour l’interrompre, il se penche vers elle et l’embrasse. Comment pourrait-il en être autrement, de toute façon ? Ce contact lui manquait terriblement, réalise-t-il. Il lui est arrivé de repenser quelques fois au moment où il la tenait dans ses bras, cette nuit là, quand Gaia était encore retenue par les monstres qui l’avaient enlevée, et Tibérius donnerait beaucoup pour retrouver cela et avoir plus : curieusement, ce constat ne suscite aucune peur chez lui. Il l’aime, c’est tout, et il l’a accepté. Et puis Rose n’a-t-elle pas dit qu’elle tenait à lui ? Il le savait, s’en doutait, bien sûr, mais l’entendre lui donne une audace qu’il ne s’imaginait pas

. Comme il doit s’expliquer de celle-ci, il ajoute doucement, le regard plongé dans le sien : « Je sais que tu as peur parce que j’ai été en dessous de tout, et je crois que c’est pour ça que tu hésites. » Il a reculé un peu, pas beaucoup, pas assez en tout cas pour ne pas se souvenir de cette brève étreinte et ne pas vouloir recommencer : « Si jamais je ne parvenais pas à te convaincre, je te promets que je ne m’acharnerai pas et que je ne ferai pas de scandales. Qu’on ne se perdrait pas pour autant. » Il ne songe pas vraiment à son hypothèse. Tibérius croit certainement fermement à son discours et il est parfaitement sincère en le disant, mais il n’envisage pas une seule minute que tout se passe autrement que bien. Ce qu’il finit par dire, avec un sourire. « Mais encore une fois, qu’est-ce qu’on risque, à part que tout cela finisse bien et que finalement, tu changes d’avis ? » Et puis prenant ce qu’il avait toujours manqué entre eux jusqu’à là, c’est-à-dire des initiatives de sa part, il se penche vers elle de nouveau, disant dans un rire : « Ah, non, pas cette fois. Je ne comptes pas laisser passer ma chance deux fois, miss Ashford-Selwyn. » Avant de l’embrasser.


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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeDim 11 Juil - 23:31

❝Tibérius & Rose❞Words are our matterComment ne pas sourire ou être touchée devant l’indignation de TIbérius à l’idée qu’elle puisse être seule face au mécontentement de sa famille suite à leur relation ? Habituée à être seule pour affronter toutes les situations qui se présentent à elle, il est agréable de voir que son cousin est près à faire front commun à ses côtés pour supporter l’aspect le plus désagréable que devrait avoir leur relation. Dans le fond, il n’est pas habituel pour les hommes de sa position de partager les désagréments de leur compagne. Après tout, il pourrait simplement chercher à obtenir ce qu’il veut et la laisser se débrouiller pour assumer les conséquences de leurs actes seule. Rose sait que les reproches ne manquent jamais quand on évoque le caractère peu facile du juge, mais il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas lui reprocher, c’est de ne pas prendre ses responsabilités.

- Ne crois pas que je cherche à t’insulter, répond-elle avec un sourire pour le calmer, mais tu ne serais pas le premier homme à ignorer ce genre de problème. Et puis, tu connais tes sœurs, les choses seraient faites subtilement. Quoiqu’il en soit, je te crois volontiers, je sais que tu n’es pas du genre à me laisser insulter, mais je ne sais pas si ton intervention ne ferait pas plus de mal que bien.

Paradoxalement, c’est peut-être le manque de tact légendaire de Tibérius qui risquerait de mettre le feu au poudre. Parfois, mais connaissant son cousin c’est dur à admettre, mieux ne pas répondre aux insultes et laisser les choses couler pour que celles-ci sombrent progressivement dans l’oubli. Quelque chose que le juge est probablement incapable de faire tant il est sensible à l’insulte et à la dignité de sa famille. Or, il a toujours été clair, elle fait partie de la sienne.

Quoiqu’il en soit, ce n’est pas le seul problèmes auquel ils doivent faire face et Rose sait que la suite de la discussion n’a pas de quoi plaire à son compagnon. Même s’il semble dire que les choses s’arrangeront d’elles-mêmes au fur et à mesure de leur relation, la jeune femme n’est pas d’accord. Il a des obligations qu’elle-même refuse de prendre. Evidemment et elle le sait, il ne peut pas comprendre ses raisons puisqu’elle est dans l’incapacité de lui expliquer clairement ce qui l’empêche d’avoir des enfants.

Toutes ses protestations restent lettre morte et il ne reste plus qu’à céder face à son cousin trop persuasif pour qu’elle puisse plus longtemps repousser ses avances. En a-t-elle encore envie d’ailleurs ? Non. La jeune femme sait quand une cause est perdue et repoussé Tibérius l’est. Quand il l’embrasse, elle ne proteste pas, s’abandonnant plutôt à son baiser avec un certain soulagement. La tension était présente entre eux depuis tellement longtemps qu’il est agréable d’y céder et s’y perdre, ne serait-ce qu’un moment.

Lorsqu’il pense deviner ses peurs, Rose ne cherche pas à le détromper. Elle sait qu’il ne fera pas les mêmes erreurs. Son cousin est un homme décidé et quoiqu’il ait, en effet, été en dessous de tout, elle lui fait assez confiance pour tenir sa parole cette fois-ci. Non, le problème n’est pas là. Néanmoins, ça devra rester un non-dit entre eux et Rose espère avoir assez de force et de volonté le moment venu pour mettre un terme à leur relation. Avec le plus grand sérieux du monde, elle commente lui dit qu’elle le prend au mot lorsqu’il promet de ne pas s’acharner et ne pas faire de scandales si les choses devaient mal tourner entre eux. Elle sait qu’il n’envisage pas un seul moment l’échec de leur relation et en réalité, ça la ferait presque sourire. Il y a quelque chose de séduisant dans la confiance en lui un peu extrême qu’il affiche. Il l’embrasse encore une fois et loin de se refuser à lui, la jeune s’abandonne, consciente qu’il le fait autant par envie que pour couper court à une discussion qu’il sait avoir gagner. Pourtant, Rose n’est pas du genre à se laisser faire et cette fois-ci, elle veut que les choses soient définies le plus clairement possible.

- Ne pense pas que je veuille absolument t’empêcher de m’embrasser, dit-elle en le repoussant gentiment, mais je voudrais mettre les choses au clair de façon définitive. Disons que tu as gagné, je cède, mais je retiens ce que tu m’as promis. Si jamais les choses ne devaient pas marcher, tu t’en tiendrais à ma décision cette fois-ci et je ferais de même évidemment. En attendant, que fait-on ? Est-ce que l’on décide de nouveau que pour vivre heureux il faut vivre caché ?

Si la première fois, Rose était plutôt partisante de cette méthode, elle n’est pas certaine de préférer faire les choses de cette façon-là cette fois-ci. Elle se dit que si leur relation est publique, le jour où il faudra mettre un terme à celle-ci, une bonne partie de la bonne société sorcière pourra approuver publiquement sa décision et renforcer aux yeux de son cousin son bien fondé.

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Dernière édition par Rose Ashford-Selwyn le Mer 21 Juil - 21:16, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeSam 17 Juil - 0:41



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Rose & Tibérius
Tu as gagné, je cède. Voilà évidemment tout ce que Tibérius retient. Non qu’il fasse la sourde oreille au reste, bien au contraire. Il a même fait preuve d’une patience étonnamment inhabituelle en ce qui le concerne envers Rose, écoutant chaque argument et le considérant sérieusement. Mais aucun ne lui a semblé de nature à faire obstacle à leur couple, et à ce qu’ils se retrouvent. Il a beau avoir mis du temps à l’admettre il l’aime : sans quoi, justement, et même s’il ne l’avouera pas, il n’aurait pas autant paniqué à l’idée de l’avoir perdue pour de bon et de ne pas savoir comment la récupérer. Un bon moment, même, il a douté et la confiance qu’il affiche, il le réalise alors qu’il l’embrasse, avait quelque chose de factice et d’artificiel, comme s’il avait avant tout cherché à se convaincre lui-même que non, tout n’était pas terminé et que leur rupture n’était pas une fatalité. A présent, il tient Rose dans ses bras et il a tout le loisir de l’embrasser et c’est tout de même autre chose – entre se convaincre de quelque chose et le vivre, il y a tout un pas. Aucun obstacle, mariage, jugements, statut du sang, ne lui semble insurmontable. Aucun ne pouvait l’être plus que le refus de Rose et la distance qui s’était installée entre eux. Il lui semble donc à présent qu’ils pourront réellement les résoudre les uns après les autres.

Tibérius en est donc à faire des plans sur la comète. Il s’imagine déjà l’après, comment ils reverront ce qui ne lui fait plus peur, au contraire. Il voudrait plus, déjà, oubliant que Pulchra est là et l’environnement autour de lui et ne se souciant guère du reste. Il regrette le temps perdu et son manque d’initiatives, aussi. A présent, il se sent tellement idiot d’avoir eu peur, tant il tient à elle et qu’il ne renoncerait pour rien au monde à la sensation de contentement et de satisfaction qu’il ressent à présent et qu’il aimerait, définitivement voir se prolonger.

Mais, évidemment, il y a un mais et lorsque Rose le repousse gentiment, cette bulle de félicité, qu’il n’a pas mis longtemps à s’approprier, explose. Presque joueur, chose inédite chez lui – mais il faut dire que définitivement, tout le monde n’est pas sa cousine et que la jeune femme a réellement droit, et pour cause, à un traitement de faveur de la part du juge – Yaxley commente en se fendant d’un sourire : « Tu fais tout pour que je ne sois pas content trop longtemps, disons. Mais je le suis, en tout cas. » Oui, il est heureux et c’est ce qui le rend beau joueur. De nouveau, il reprend la parole, pour expliquer immédiatement qu’il n’élude pas la question. « Non, bon, j’admets qu’il faut régler les détails pratiques. » Il n’en est pas moins mal à l’aise, parce que cette fois, il n’a pas totalement la réponse et qu’il ne sait pas trop ce que Rose souhaite, ce qu’il préfère donc expliquer honnêtement :  « Mais je ne comprends pas ce que tu veux faire. Rendre les choses publiques, c’est la meilleure chose à faire pour que ça finisse en rumeurs et désapprobation et je ne vois pas comment on pourrait voir sereinement si ça marche dans ces conditions. » Ça lui semble contradictoire, dans la mesure où justement, elle lui a dit qu’elle préférerait l’éviter. Qui plus est, ça ne cadre pas du tout avec ce qu’il veut – et qu’ils veulent, en fait, puisque Rose lui a dit qu’elle acceptait. Comment voir si ça marche si tout le monde les observe, exige d’eux des choses…et un mariage dont ils viennent de convenir qu’il n’existerait que s’ils étaient tous les deux raccords dessus ? Ca lui semble contradictoire, et précipité, sans qu’il ne voit cependant le but réel de l’opération. Le juge en fait donc gentiment la remarque, sans animosité : « Au demeurant, je ne sais pas bien comment rendre ce choses publiques sans que ce ne soit des fiançailles. Et ça n’est pas ce qu’on a décidé. En tout cas, pour l’instant. Tu ne préfères pas qu’on reste entre nous ? » Il a un fin sourire en le disant, satisfait de lui-même et de la tournure des choses, tendant la main pour prendre la sienne et réduire la distance. D’ailleurs il préférerait que cela continue, alors, chose aussi nouvelle que le reste, le juge s’essaie à l’art difficile du compromis : « Ou tu parles seulement de ma fratrie ? Je suppose qu’ils finiront par s’en douter de toute façon, et ça préparera le terrain pour les autres… » Oui, à la rigueur, c’est ce à quoi il verrait le moins d’obstacle. Thaddeus est de toute façon plus ou moins déjà dans la confidence. Quant à Gaia, il va lui falloir du temps pour s’habituer à l’idée, alors autant s’y prendre tôt, quoique vu ce qu’elle a vécu et sa grossesse, peut-être peuvent-il espérer un répit.

En attendant, celui qu’ils ont eu ici semble bien terminé, car une petite tornade à boucles brunes vient de jeter dans ses jambes. « Tiib’ ! » Si ledit Tib’ est contrarié de se voir privé ainsi de la compagnie exclusive de Rose, il n’en montre rien et se penche sur sa petite sœur pour l’embrasser sur les deux joues avec un rire. « Oh ! Oh, miss Pulchra nous a donc rejoint ! Bonjour, petite sœur. Tu t’es bien amusée avec Rosie ? » Elle saute dans ses bras en riant, mais il n’a pas de mal à voir que malgré son réveil elle est fatiguée. Mine de rien, il souffle à la jeune femme : « Est-ce que tu veux que je la ramène et que je revienne ? On sera plus à l’aise pour terminer la conversation. Ou demain, si tu as des choses de prévues. Tu n’auras qu’à me dire ce que tu veux faire. » Mais Pulchra l’interrompt déjà, un peu plaintive : « Tib’, je veux rentrer…je suis fatiguée. » Il hoche la tête doucement : « Oui, ma chérie. On va y aller. Laisse-moi juste dire au revoir à Rose.» Il voudrait l’embrasser de nouveau, mais y répugne devant Pulchra, alors il dépose un baiser sur sa joue, qui pourrait passer pour tout à fait chaste si on ne le regarde pas de trop près. Un peu hésitant, le juge conclut ensuite : « A plus tard, alors ? On se voit bientôt ? » C’est qu’il n’a pas du tout envie de partir. Au contraire, en réalité, il serait bien resté, et ça aussi, c’est une nouveauté.
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Message#Sujet: Re: Words are our matter + Rose   Words are our matter + Rose Icon_minitimeVen 23 Juil - 22:37

❝Tibérius & Rose❞Words are our matterTibérius ne comprend pas vraiment ce qu’elle veut et Rose ne peut même pas lui en vouloir. Une position un peu frustrante pour la jeune femme qui voit bien que, quoiqu’elle fasse, les choses ne tourneront pas réellement comme elle le veut. Se remettre avec Tibérius, c’était presque prévisible tant son cousin la poursuivait avec assiduité et tant elle-même commençait à être lasse de repousser ses avances. L’envie n’y était pas et maintenant que les choses sont dites, elle ressent un certain soulagement que, par ego, elle préfère ne pas afficher. Parce que oui, elle cède. Et même si l’issue lui plaît, quelque part, même en amour, elle n’aime pas ne pas avoir la main. Or, les cartes sont dans celles de Tibérius, une situation qui ne l’arrange pas vraiment à ce stade.

Comment lui expliquer qu’après dix-sept ans de mensonge constant, il y a au moins un aspect de sa vie sur lequel elle aimerait être honnête ? Certes, retrouver l’intimité qu’elle avait avec Tibérus la comble, mais quel plaisir peut-il y avoir quand il faut se cacher à la vue des autres comme des adolescents ? Du point de vue de Rose, ils ont un caractère assez trempé l’un comme l’autre que pour pouvoir se fréquenter au grand chose en évinçant la possibilité d’un mariage, mais ici, Rose est prudente. Les impératifs de son cousin ne sont pas les siens et il n’est pas impossible que leurs intérêts divergent le moment venu.

- Je ne cherche pas à gâcher ton plaisir, rassure-toi, mais je préfère que les choses soient dites cette fois-ci. Je ne veux pas de malentendu.

Ils savent tous les deux que cette seconde chance est la dernière. Rose refuse de revivre ce qui s'est passé il y a quelques mois. Le cadre doit être bien défini et tant pis si ça semble redondant et qu’elle a l’air de chipoter.

- Il y aura toujours de la désapprobation. Tu devrais t’y faire. Tout le monde a son agenda, que ce soit ta famille ou la mienne. Si ça ne tenait qu’à Sirius et Sélène, dit-elle en faisant référence à la sœur et au frère de Circé, j’épouserai Caelum pour que la fortune de Margaret reste dans la famille. Nul doute que ton père avait ses propres projets à ton sujet.

Certes, Ryiahd s’est soustrait à sa sœur se finançant à Gaïa, il n’empêche que feu Augustus était un fin politicien et qu’il avait probablement une autre alliance prévue pour son fils aîné.

- Tout ce qui ne mène pas directement au mariage n’a pas leur approbation, je le sais comme toi, mais je suis lasse des cachoteries. On n’est plus à Poudlard et j’avoue que je suis lasse à l’idée de devoir prétendre en pubic, mais soit.

Une moue une peu contrariée s’affiche sur son visage, mais elle tente tout de même un sourire et laisse sa main se glisser dans la sienne qu’elle caresse distraitement tout en commentant :

- Oui, je suppose que ta fratrie sera un bon exercice. J’espère que la grossesse rendra Gaïa moins exécrable. Je suppose que c’est mesquin de ma part d’espérer que ça adoucira son caractère ?, conclut-elle avec un sourire taquin.

Les Yaxley, Thaddeus et Pulchra mis à part, ne sont pas connus pour leur caractère facile et dans le fond, celui de Gaïa n’est que le reflet de celui de Tibérius, mais Rose n’en avait jamais été la victime, chose qu’elle goûte fort peu.

Le réveil de la petite coupe court à la conversation et Rose regarde en souriant Pulchra exiger ce que personne d’autre n’oserait exiger du juge. Elle embrasse l’enfant avant qu’elle ne parte et regarde son cousin hésiter sur la marche à suivre, probablement gêné par la présence de sa cadette. Elle lui fait un signe de tête approbateur alors qu’il semble demander quand ils se verront de nouveau et répond, un peu énigmatique :

- Je t’enverrai un hibou pour te dire quand je suis libre.

Heureuse d’être de nouveau avec Tibérius, oui, mais pas assez pour baisser sa garde pour autant. Pas encore du moins.

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