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 Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri

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SORCIER
Rafael O'Riordan
Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 21:47

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

-Vous bilez pas, patron, je m’occupe de tout. Allez, bonne nuit.

Certain que ses ordres seront exécutés à la lettre, Finn Callahan flanque une tape amicale dans le dos de son second et se dirige vers la porte de son immeuble. Ils viennent d’aller s’occuper d’un emmerdeur, et Finn n’est pas vraiment motivé pour aller assurer le service après-vente au Cohan. Il se tape des journées de tournage à rallonge, et lorsqu’il se pointe à Kilburn, Rafa ne lui présente que le strict minimum. Les affaires courantes, il peut s’en occuper seul, en réservant à Callahan les événements exceptionnels - comme le cas de ce type, qui s’est amusé à brutaliser l’une des filles. Ça a justifié un déplacement, mais sur le chemin du retour, Rafa a bien compris que son compère ne rêvait que de rejoindre son lit. Il est claqué, le patron, et Rafa le voit d’ailleurs bâiller, d’un grand bâillement qui le fait frissonner, tandis qu’il ouvre la porte de l’immeuble.

-Et vous dormez, hein ! Vous faites pas des folies de votre corps ! lance l’insolent par la fenêtre ouverte de la Bentley en passant devant lui.

La réponse ne lui parvient pas ; il a déjà accéléré, direction Kilburn, et aussi refermé la vitre, parce qu’il fait frisquet, cette nuit. Au Cohan, c’est encore l’émoi chez ces demoiselles. Florence, comme d’habitude, fait office de porte-parole ; elle explique à Rafa que ce n’est pas la première fois que ce type fait parler de lui. Elle en a eu des échos par une nouvelle, arrivée de Camden ; c’est un ancien troufion, qui a été prisonnier en Allemagne, et qui a des fantasmes résolument dégueulasses. Il lui faut toujours une blonde, explique Florence, sans se douter que ce simple mot, désormais, suffit à mettre tous les sens de Rafa en alerte.

-Avec ce qu’on lui a passé, il devrait disparaître de la circulation quelque temps. Il est interdit de séjour à Kilburn, vous hésitez surtout pas à nous dire si vous le voyez, on s’en occupera. Mais le patron lui a bien expliqué que s’il s’avisait encore de seulement regarder une d’entre vous, il pouvait dire adieu à ses petites balloches, et je pense qu’il lui a donné tous les arguments pour le convaincre.

Le type, de fait, ressemblait davantage à une livre de steak haché qu’à une gravure de mode quand ils sont partis, et sa précieuse virilité avait particulièrement souffert de la rencontre. Tu seras puni par où tu as péché, que lui a dit l’abbé O’Riordan. Pour l’heure, il s’inquiète d’autre chose :

-Et Maddie, comment elle va ?

Elle dort, lui apprend Florence. Sa-Ri, appelée à la rescousse, a été parfaite ; elle lui a même dégoté des médicaments pour la douleur suffisamment puissants pour la plonger dans le sommeil, donc.

-Faudra que je la remercie, Sa-Ri, marmonne Rafa, plus pour lui-même que pour Flo - mais la rousse embraye :

-C’était la soirée des cons, tiens. Même elle, elle s’est fait emmerder.

Devant la mine ahurie de Rafa, elle se met en devoir de raconter : les Italiens, la drague, la bagarre.

-Mais qu’est-ce qu’ils ont tous, putain de merde ? Normalement c’est au printemps qu’ils ont des fourmis dans le caleçon, pas en plein novembre ! Comment ça s’est fini ?

Florence n’était pas là, mais d’après ce qu’on lui a dit, un gars a volé à son secours et l’a embarquée dehors saine et sauve. Quel gars ? Elle ne sait pas, elle était au chevet de Maddie. Pas grave, ça finira par se savoir, songe Rafa en essayant machinalement d’empêcher la rousse de jouer avec ses cheveux.

Ces nouvelles compliquent un peu l’exécution d’un des ordres de Callahan, à savoir remercier Sa-Ri dans les règles de l’art pour son intervention. Le lendemain, Rafa hésite à lui demander de passer au Cohan, comme il prévoyait de le faire ; elle n’a pas l’air trop impressionnable, mais elle préfère peut-être éviter un peu cet endroit. En attendant, il a pas mal de choses à régler, de sorte qu’il retarde le moment de se décider ; plongé dans ses papiers, il en oublie même de demander à Liam un compte-rendu détaillé de la baston. Et c’est finalement l’entrée de Sa-Ri en personne qui vient le tirer de son travail, sur le coup de sept heures du soir, alors que le pub commence à se remplir doucement.


-Ah ça… je comptais justement passer vous voir, Miss Sa-Ri. Je voulais vous remercier pour hier, on m’a dit que vous aviez été extra. Et puis… Tenez, venez, on va monter dans le bureau…

Une fois installés à l’étage, il observe l’ancienne religieuse, la mine grave :

-Et puis je me demandais si ça allait. On m’a raconté que des abrutis vous avaient importunée. Y aura des sanctions, soyez tranquille, on ne tolère pas ce genre de comportement ici. Vous avez pas été trop secouée ?

La rumeur du pub leur parvient, un peu étouffée, et d’instinct, Rafa tend l’oreille, juste pour être sûr que tout va bien. Ça commence à être bruyant, comme tous les soirs, et une rixe est vite arrivée - sauf que Liam va finir par devenir marteau, si ça se bat tous les soirs dans son établissement. Mieux vaut prévenir que guérir, même si guérir, dans le clan Callahan, peut avoir une signification un peu spéciale.

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Sa-Ri Shafiq
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeVen 12 Aoû - 23:47

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléRetourner au Cohan pour la deuxième fois en une semaine ? Sa-Ri n’en meurt pas d’envie. Le bar n’est pas un endroit dans lequel elle se sent instinctivement à l’aise et les événements d’hier soir n'ont pas aidé à ce qu’il en soit autrement. Elle a beau avoir douté des intentions de Shafiq, la jeune femme est aussi incroyablement soulagé que quelqu’un l’ait tirée du mauvais pas dans lequel elle était engagée. Une rencontre pour le moins étonnante qui marque un tournant dans la façon dont elle envisage le monde. C’est une chose de s’être persuadée que les sorciers et la magie existent, s’en est une autre de la voir opérer de ses propres yeux. Parler à un sorcier, un vrai ! Voilà un événement qu’elle n’avait pas prévu. Loin de lui apporter des réponses, l’ancienne religieuse a l’impression que cette rencontre à soulever plus de questions qu’autre chose.

Le seul point positif qu’elle retient de la soirée provient de la certitude qu’elle a désormais de ne pas s’être trompée. Sans Dieu vers qui se tourner, il lui est arrivé d’avoir des moment de découragement. Comment ne pas douter du choix qu’elle a fait ? N’aurait-il pas été mieux de continuer à vivre dans l’ignorance auprès de ses sœurs ? Longtemps, cette pensée l’a troublée, mais désormais, elle est persuadée qu’il vaut mieux vivre en sachant la vérité plutôt que dans un mensonge confortable.

Néanmoins, il lui faut un peu de temps pour remettre ses pensées en ordre et surtout savoir quoi faire. Pour Sa-Ri, ça incluait un jour ou deux au calme et certainement pas un retour au Cohan, mais impossible de se soustraire à ses obligations. Il y a la jeune Maddy a examiner et surtout ce café à boire avec Roy. Ça fait un moment que sa logeuse insiste pour qu’il la sorte un peu, l’emmène boire un verre. Elle est jeune, prétexte-t-elle, il faut s’amuser à son âge, ça lui fait de la peine de la voir tout le temps à la maison sans vie sociale digne de ce nom.

Difficile de faire comprendre à sa logeuse que, pour sa part, elle trouve sa vie sociale suffisante pour le moment. Pour ceux qui n’ont jamais vécu dans les ordres, il est probablement difficile de s’imaginer combien revenir à la vie civile est éprouvant. Sa-Ri a besoin de faire les choses à son rythme, tranquillement, sans se presser. Après tout, elle a le temps. Néanmoins, impossible de dire non, la voilà donc en train de marcher au côté de Roy dans Kilburn sur le chemin du Cohan. La soirée n’est pas très avancée, mais le soleil a déjà tiré sa révérence. Pourtant, Sa-Ri ne pourrait pas se sentir plus en sécurité qu’au côté du fils de Mrs Kelly. Grand, solide, plutôt beau garçon, il salue ses connaissances - et il en a beaucoup - tout en discutant avec elle. Ils n’ont pas grand chose en commun si ce n’est Mrs Kelly, c’est donc elle et les évènements de la nuit précédente qui alimente leur discussion.

- Je suis bien désolé de ne pas avoir été là, j’en aurais profité pour leur dire deux mots moi. On parle pas comme ça à une dame. Vous ne vous souvenez vraiment pas qui c’était ?
- Non, aucune idée, je ne connais pas grand monde il faut dire. Et puis ça a à peine commencé que Liam m’a fait signe de sortir.

Elle préfère ne pas évoquer Shafiq. Évidemment, les gens présents l’ont vue partir avec lui - ils sont difficiles à louper parmi la plèbe londonienne - mais ont probablement été distrait par les évènements qui ont suivi. En réalité, Sa-Ri n’a pas eu le fin de mot l’histoire, pas plus que Roy lui aussi absent, si bien qu’elle n’a aucune idée de comment la soirée s’est terminée.

A la base, elle avait l’intention d’aller voir Maddy et puis de boire un verre avec Roy, mais O’Riordan chamboule ses plans en venant la trouver. Elle lance un regard à Roy qui lui sourit et hausse les épaules, s’installant au bar pour discuter avec d’autres membres du clan. Sortir Sa-Ri ? Une idée de sa mère. Il est temps qu’il se trouve quelqu’un et sa locataire est une charmante jeune femme. Jolie, polie, pieuse et bien élevée, elle vit déjà avec elle et elles s’entendent à merveille. Que demandez de plus ? En plus, elle a les faveurs du patron et du second. Sans être calculateur, Roy se dit que ça ne serait pas une mauvaise chose si bien que l’idée a fait son petit bonhomme de chemin et qu’il commence à la considérer comme la sienne. Oh bien sûr, c’est une ancienne nonne, il faudra y aller en douceur, mais ça ne déplaît pas à Roy. Il se dit que ça la rend plus spéciale.

De son côté, Sa-Ri qui est loin de se douter de l'étendue des plans de sa logeuse, suit Rafael dans le bureau du patron. Callahan est absent et ce n’est pas plus mal, songe-t-elle. Un peu tendue, même si le Second ne semble pas contrarier, au contraire, elle s’installe en face de lui ne sachant d’abord pas trop quoi dire.

- Moi ? Oh ma foi oui, c’était surprenant, je dois bien l’avouer. La situation est devenue très vite tendue sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Une des personne présente sur place m’a aidé à sortir du bar et je n’ai pas vu la suite. Comme je devais venir boire un café avec Roy, j’en ai profité pour venir voir Maddy …

Elle s’interrompt parce que, comme Rafa, elle tend l’oreille. Des éclats de voix se font entendre et instinctivement le visage de la religieuse de ferme, se demandant si les hommes d’hier sont revenus dans le pub. Voyant l’air soucieux du second, elle propose, malgré son manque d’envie.

- On peut redescendre si vous voulez. Ce sont peut-être les mêmes qu’hier.


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Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMar 16 Aoû - 22:45

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

-Tiens donc, vous veniez prendre un verre avec Roy ? commente Rafa en essayant d’avoir l’air sérieux. Il ne faut pas que je vous retienne trop longtemps, alors.

En réalité, il doit se retenir pour ne pas ricaner. Roy Kelly, ce n’est pas le mauvais bougre, mais, comme le dit sa pauvre mère, “il aurait besoin de se fixer”. Grand, baraqué, plutôt pas moche, il a fait un bon paquet de conquêtes, mais jamais rien de durable. Un coureur de jupons, en somme, et ce n’est pas convenable, sa mère ne cesse de le dire. Il est grand temps pour lui de s’établir, de se trouver une fille bien et d’en faire son épouse. Les autres enfants de Mrs Kelly ont tous fondé une famille, et elle ne comprend pas pourquoi son grand s’obstine à collectionner les aventures plutôt que de suivre leur exemple. Alors Rafa trouve ça plutôt farce, qu’elle ait tenté une ouverture avec Sa-Ri. Parce qu’il ne faut pas être devin pour comprendre que l’initiative ne vient ni de l’ancienne religieuse, qui est totalement étrangère à ce genre de choses, ni de Roy, qui semble préférer les filles un peu plus délurées. Mais être lui-même amoureux doit avoir des effets miraculeux sur Rafa, qui ne laisse échapper aucune vanne, aucune vacherie, pas même un sourire narquois à la mention de ce verre en tête-à-tête. Callahan ne manquerait pas de souligner la rareté de l’événement, tant il est naturel pour son second de charrier n’importe qui pour n’importe quoi. Au lieu de titiller un peu la jeune femme, ne serait-ce que pour savoir ce qu’elle pense de ce Roy, il poursuit :

-Apparemment Maddie a pu se reposer, grâce à vous. Elle s’est endormie assez vite avec vos médicaments. Florence m’a dit que vous aviez été aux petits oignons. C’est une chance qu’on vous ait, c’est toujours mieux que ça se passe entre femmes, ce genre de truc.

Matthews aurait évidemment pu soigner la blonde, mais au prix de quelle gêne pour la malheureuse ? Callahan et son second ont toujours été attentifs, plus que la moyenne du moins, au bien-être des filles, et ils savent que parfois, les hommes, même les toubibs, ne sont pas les bienvenus.

-On a été voir le type avec qui elle était, le patron et moi, reprend Rafa, la mine songeuse. Je pense qu’il a compris. En tout cas, il ne devrait plus montrer sa sale tête dans le coin.

En bas, la rumeur du pub enfle, mais rien de bien inquiétant pour le moment. C’est l’heure où on commence à jouer des tournées aux fléchettes, avec toutes les contestations que cela suppose. Pas de quoi troubler le flegmatique Rafa, qui revient sur les événements de la veille, la mine contrariée :

-Je suis vraiment désolé qu’on vous ait importunée hier soir, Miss Sa-Ri. Et monsieur Callahan aussi risque d’être furieux en apprenant ça. C’est pas des manières, bordel. Attendez que je sache qui c’est, ils s’en rappelleront. Par contre, j’aimerais bien savoir qui est intervenu, histoire de le remercier. Vous savez comment il s’app…

Il s’interrompt et bondit vers la porte. Ça gueule pour de bon, en bas. C’est un bruit de bois cassé qui a empêché Rafa de terminer sa phrase, un bruit qui n’augure rien de bon.

-Bougez pas, ma soeur, souffle-t-il à l’intention de la jeune femme qui fait mine de le suivre. Je reviens dans deux minutes, rasseyez-vous.

De l’escalier, la scène lui apparaît distinctement. On fait le cercle autour de deux types, un Italien apparemment furieux qui a sorti son cran d’arrêt, et un autre, qui, de toute évidence, vient de se payer un vol plané avec atterrissage sur une table. L’homme tourne le dos à Rafa, mais il n’y a pas de doute ; la stature, la chevelure, la couleur de la peau, et surtout ce ton vaguement agacé lorsqu’il reproche à son agresseur ses manières brutales… Evidemment que c’est lui.

-Je vais te saigner, bamboula ! lance l’Italien en faisant sauter son couteau d’une main à l’autre, indifférent aux remontrances de Hari.

Les curieux se pressent autour des deux protagonistes, mais en reconnaissant Rafa qui essaie de se frayer un chemin, on s’écarte, de sorte qu’il arrive au premier rang assez rapidement - avant, en tout cas, que l’Italien ait pu mettre ses menaces à exécution.

-En voilà des façons de s’adresser à un ami de monsieur Callahan, gronde-t-il d’une voix sourde.

Ivre de colère, l’autre ne comprend pas qu’il ferait mieux de la boucler, et le voilà qui tente de s’expliquer :


-Ce connard m’a cassé la gueule hier soir, m’sieur O’Riordan… C’est quand même pas les étrangers qui vont venir faire la loi ici, non !
-Je te répète que Monsieur est un ami de monsieur Callahan.


Sentant le vent tourner, les curieux refluent, chacun retournant à sa pinte de bière, sans cesser de guetter le spectacle du coin de l’oeil. L’Italien a fini par comprendre que c’était mal emmanché pour lui, et il range son cran d’arrêt en essayant de se justifier :

-J’savais pas, moi, j’ai cru bien faire, je voulais pas…
-On verra ça plus tard, tranche Rafa d’un ton menaçant. T’expliqueras au patron pourquoi un de ses amis a dû te claquer le museau pour essayer de t’apprendre les bonnes manières. Hari, après toi, mon cher, nous serons plus tranquilles à l’étage. Liam, tu nous mets trois Guinness ? Et toi, tu dégages, au fait. Tu reviendras quand on te sonnera. Me fatiguent, ces cons, soupire-t-il enfin, en s’engageant dans l’escalier à la suite de Shafiq.

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Hari Shafiq
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMer 17 Aoû - 23:03



Qui vole un boeuf est vachement musclé
Sa-Ri, Rafa & Hari
Quelle soirée étrange. Laissé relativement libre de ses mouvements par Gringotts, Hari Shafiq a passé sa journée chez lui, remâchant méditativement les événements nocturnes et sa rencontre avec Sa-Ri, cherchant malgré lui une piste d’après les dires de la jeune femme. Ce n’est pas satisfaisant. C’est même extrêmement contrariant. Ca ne vient pas seulement du fait qu’il ne comprend pas bien d’où sort cette histoire de lettre, qui est particulièrement étrange et donc, du point de vue de l’archéologue qu’il est, forcément intéressante. Il a du louper quelque chose : connaitre les tractations diverses et variés du monde sorcier, parfois même avant la police – les banques et les impôts sont souvent bien plus efficaces que les forces de l’ordre, c’est une règle universelle – c’est pourtant son métier, et si Shafiq n’est pas au courant, c’est qu’il l’a mal fait. Question d’ego, donc, car il tire de la fierté à être le meilleur dans son domaine. Ça vient aussi (et surtout) du vague sentiment de culpabilité qu’il ressent à l’égard de la jeune femme. C’est que sous ses airs snob et un peu indifférent, Hari n’est pas un méchant gars, tenant de son père une certaine empathie pour le genre humain dont est totalement dépourvue sa mère. Et si Sa-Ri se retrouvait prise dans une sale histoire, une dont une moldue ne pouvait pas se sortir ? Qu’est-ce que ça ferait de lui, si ça arrivait et qu’il n’avait rien dit, rien fait, l’abandonnant juste à son sort, alors qu’il était sa seule chance ? Il a beau tenter de se convaincre que ce n’est pas son problème, le sentiment ne le quitte pas. « Je ne lui dois rien du tout, moi, on ne se connait même pas », a-t-il affirmé à Marinelli, le très aristocratique chat siamois qui lui tient lieu d’animal de compagnie et qui lui a répondu par la plus suprême indifférence, semblant hésiter entre détruire une des horloges magiques que Hari trafique sur son temps libre ou s’en prendre à un innocent scrutoscope. Sans convaincre personne, évidemment. Shafiq n’a rien d’un indifférent, au contraire. Il est sans doute fataliste sur l’idiotie du genre humain et évite de perdre du temps à donner des conseils qui ne seront pas suivis, mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas là quand ça se passe mal. Alors il se fait un peu l’impression d’être un lâcheur et globalement un lâche : quel genre de personne refuse son aide alors qu’il aurait eu moyen de la donner ?

Et puis il est curieux. Elle détonnait un peu dans le paysage du Cohan, Sa-Ri. L’archéologue se demande si Rafa et Finn en savent plus, si c’est eux qui l’ont amené, et si oui, pourquoi elle a choisi d’y rester et si elle y reviendra. Probablement pas, au vu de son expérience malheureuse d’hier…mais ça ne l’empêche pas de se renseigner auprès de O’Riordan. De toute façon, il faut qu’il touche deux mots au second de Callahan de toute cette histoire. Ça serait l’occasion de demander, ce qui n’engage à rien, du moins Shafiq essaye-t-il de s’en convaincre. Pour la deuxième fois en deux jours, Hari passe la tête au Cohan alors que le bar est déjà bien plein : « Eh, Liam, vous sauriez me dire s’il y a du monde, en haut ? Je voudrais voir…»

Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’une voix teintée d’un gros accent italien se fait entendre.  « Eh, regarde, Pietro, c’est le bougnoule d’hier ! T’es complètement inconscient, mon gars, si tu crois que tu vas nous avoir une deuxième fois. » Lentement, le briseur de sort se retourne, se retenant à grand peine de lever les yeux au ciel. « Il est venu chercher la leçon qu’il mérite, Luigi, attends, on va la lui donner. » Ricane son compère. Luigi, c’est donc le type qui lui a craché dessus. Le meneur, celui qui emmerdait Sa-Ri en premier. Vu, songe Hari, assez froidement, avant de répliquer du tac au tac : « Tiens. J’aurais cru que vous auriez retenu la vôtre et que vous seriez allés vous planquer au fond d’un trou, vous trois. Ça ne vous a pas suffit d’une fois, il vous en faut absolument une deuxième ? » Provocateur, lui ? Il le nierait. Parce qu’il ne menace pas, Shafiq, il promet. Ces deux là ne sont certainement pas à sous-estimer, encore moins alors qu’il ne peut pas faire usage de la magie, mais il devrait être capable de s’en débrouiller, ayant tout de même l’habitude et une certaine appétence pour la baston et que l’envie de clouer le bec à ces deux crétins ivres de colère est la plus forte. « Tu…non mais pour qui il se prend ! » Autour d’eux, le pub retient son souffle devant ce qui est devenue la principale attraction de la soirée. « Si tu me craches dessus encore une fois, Luigi, je te promets que je t’arrache la langue, comme j’aurais du le faire hier. » C’est la provocation de trop : l’italien se jette sur lui avec un cri de rage, suscitant ceux du public. Par réflexe, Hari lui assène son poing en plein visage. « Non, ça, c’est exclu aussi. » Déstabilisé, Luigi titube, recule, avance, et excédé, Shafiq finit par l’attraper par le col pour l’expédier voir ailleurs s’il y est. Le public s’écarte prudemment alors que le mafieux atterri sur une table qui craque sinistrement sous son poids, mais Pietro, lui, ne bouge pas. Pire, le voilà qui sort un couteau. Un peu las – l’autre abruti a du lui niquer les phalanges – il commente d’un un peu blasé : « Vous ne savez donc rien régler sans violence ? Ça commence à devenir prévisible et répétitif…ranges-moi ça, mon garçon, tu vas te faire mal. » Il obtient pour seule réponse une nouvelle insulte, qu’il peine à comprendre. De toute façon, ça n’a plus d’importance : voilà qu’une tête connue et nettement plus amicale apparait. Rafa, bien sûr. Hari se fend d’un sourire devant l’arrivée de l’homme providentiel et de l’effet que l’arrivée de O’Riordan a sur le pub, comme si le maitre d’école avait sifflé la fin de la récré. Quant à Pietro, désormais seul, il se dégonfle comme une baudruche alors que tout le monde s’en désintéresse.

« Je te suis, merci bien. » Joignant le geste à la parole, il emboite le pas à Rafa alors qu’ils poursuivent la conversation. « Trois ? Le patron est là ? » Intrigué et passablement agacé, quoique l’incident soit quasiment clos – parce qu’il ne compte pas les laisser s’en tirer à si bon compte, l’étendu des méfaits de ces types là méritant d’être connue – Hari demande cependant, curieux de savoir quel nom d’oiseau on a pu lui donner : « Qu’est-ce que ça veut dire, au juste, bamboula, au fait ? »

Alors que l’adrénaline retombe, Hari se rend bien compte qu’il doit livrer quelques explications, Rafa ne paraissant pas au courant de l’incident de hier soir : « Désolé pour ce raffut…ces deux là m’en veulent pour hier. C’est pour t’expliquer ça que je suis venu ce soir, d’ailleurs. Ils se sont crus très malins d’emmerder une jeune femme qui ne demandait rien à personne. Sa-Ri, tu la connais peut-être…elle m’a dit qu’elle avait été nonne, quelque chose comme ça. Bref, j’ai essayé de calmer le jeu, et nos amis Luigi et Pietro n’ont pas trop aimé. Et moi, comme je n’aime pas qu’on me crache au visage, je me suis défendu. Je pensais que ça vous intéresserait de le savoir, mais je ne pensais pas qu’ils reviendraient…c’est indépendant de ma volonté. Cru bien faire par contre, tu parles... » Alors qu’ils parlaient, ils ont commencé à monter l’escalier. A la grande surprise de Hari, ce n’est pas Callahan qui les attend en haut mais bien un visage féminin qu’il connait.  Étonné, il ne sait pas bien quoi dire et ne peut que constater l’évidence : « Tiens, mais vous êtes là, vous. Bonsoir. » Il se tourne derechef vers le second, intrigué : « Tu connais Sa-Ri, Rafa ? » Puis, avec un sourire et d’un ton se voulant aimable : « Je ne pensais pas vous revoir aussi vite. Vous vous êtes remise de vos émotions ? »
(C) CANTARELLA.


Dernière édition par Hari Shafiq le Sam 20 Aoû - 20:54, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 18:53

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléSans surprise, l’idée que Sa-Ri prenne un verre avec Roy semble aussi étrange au second qu’à elle. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’une ancienne bonne-sœur prend le thé en compagnie d’un criminel notoire. Le choix du lieu est égalementt douteux pour ce qui est d’un premier - voir d’un second - rendez-vous puisqu’ils sont dans un bar qui accueille généralement peu de femmes, si ce n’est celles à la réputation douteuse. Heureusement pour elle, Sa-Ri ne se doute pas le moins du monde des intentions matrimoniales de madame Kelly, ni que le fils n’y verait pas un inconvénient. A ses yeux, ils vont simplement boire un verre pour faire plaisir à sa logeuse et puisqu’elle doit s’y rendre, autant le prendre au Cohan. Pragmatisme et innocence, un combo qui ne durera pas longtemps.

En effet, si un des deux est recommandé au contact du clan Callahan, le second a tendance à vous assurer une vie plus courte que la moyenne. En témoigne l’incident auquel elle a assisté hier soir et la jeune femme qu’elle est venue soigner. Les remerciements Rafa sont écartés d’un geste de la main, Sa-Ri lui assurant avec son calme habituel qu’elle n’a rien fait d’exceptionnel et qu’elle est là pour ça. C’est un fait, son arrangement avec le clan Callahan consiste aussi en ses services qu’elle rend à la communauté. Néanmoins, même sans ça, elle n’aurait jamais refusé d’aider une de ses sœurs dans le besoin, peu importe à quel point elle réprouve sa profession. Contrairement à d’autres religieux, sa prieure, quand elle était encore Sœur Sybil, tenait vraiment à ce qu’elles intègrent le “tu ne jugeras point”. Un précepte que l’ancienne religieuse a gardé et tente encore d’appliquer au quotidien.

- Je passerai la voir en descendant. Ça ne gênera pas Roy d’attendre un peu plus longtemps j’imagine. Je pense qu’il y a plus de peur que de mal. Les blessures sont superficielles et devraient guérir sans qu’il y ait de complication. Pour ce qui est de travailler par contre, je ne saurais pas vous assurer dans quel état d’esprit elle sera lorsqu’il faudra reprendre.

Du point de vue de la Sa-Ri, elle ne s’imagine pas que Maddy puisse reprendre. On ne peut pas être agressé par un homme comme ça et se sentir à l’aise à l’idée d’être de nouveau intime avec eux. N’ayant jamais expérimenté la chose, elle ne peut qu’imaginer le traumatisme, mais une chose est sûre, elle n’est pas l’aise.

La suite de la conversation lui assure qu’elle n’aura probablement pas à le revoir. Pas si elle comprend bien les sous-entendu que fait le second. Sa-Ri devrait probablement le réprimander ou sentir à quel point ses actions ne sont pas répréhensibles mais elle n’a pas envie d’être hypocrite. Si elle ne veut pas savoir ce qu’il est exactement arrivé à l’agresseur de Maddy, elle ne se sent pas malheureuse pour lui pour autant. Pour ce qui est de ses propres agresseurs, les choses sont plus compliquées. Elle s’apprête à expliquer à Rafael qu’elle n’a aucune idée de qui ils étaient quand ils sont interrompus par un bruit sourd venant du bar qui lui rappelle l’embardée d’hier. La jeune femme pâlit un peu, mais fait un signe de tête compréhensif à O’Riordan qui descend promptement pour calmer les foules.

Normalement, elle devrait suivre les instructions du second et rester où elle est, mais elle ne peut pas s’empêcher d’être curieuse. Qu’est-ce qui peut bien faire tout ce rafut en bas ? Elle finit donc par se lever et passer la tête dans l’escalier pour assouvir sa curiosité. Il est étroit et elle n’est pas bien placée pour tout voir, mais elle aperçoit distinctement la foule qui s’écarte pour laisser passer le second. Des insultes sont échangées et la foule rapidement dispersée. De son côté, Sa-Ri a l’impression de reconnaître la seconde voix mais sans savoir mettre un visage dessus.

Ce n’est que quand Hari arrive en haut de l’escalier accompagné de Rafael qu’elle pâlit un peu. Certes, ça n’a rien d’étonnant qu’ils se soient recroisés, mais pas aussi vite et surtout pas aujourd’hui. Soudain, une centaine de questions lui passe par la tête dont la première : O’Riordan sait-il que c’est un sorcier ? Ca explique son temps de réponse avant de le saluer d’un signe de tête courtois.

- Je ne pensais pas vous recroiser aussi tôt. Et je suis parfaitement remise, merci de vous en inquiéter
. Se tournant vers Rafa, elle ajoute : Si vous cherchiez mon sauveur d’hier soir, le voici. Comme j’allai vous le dire avant que ça ne commence à crier en bras, je n’ai aucune idée de qui sont les coupables par contre.

De nouveau dans le bureau, elle prend place dans le fauteuil le plus éloigné des deux autres, évitant de tourner son regard vers Hari. Liam ne tarde pas à arriver, accompagné de deux bières et d’un thé, contrairement aux ordres du second. Attentif, il a remarqué que Sa-Ri ne buvait que rarement de l'alcool et avait tendance à préférer les boissons chaudes.

- Pour vous ma sœur.

La tasse tendue, Sa-Ri en boit une gorgée, se demandant désormais ce qu’elle fait ici. O’Riordan l’a remerciée, il connaît l’identitée du chevalier blanc d’hier soir, il ne reste plus qu’à s’esquiver, non ?
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 23:17

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

Il y a quand même quelque chose de jouissif à pouvoir calmer un début de baston, comme ça, rien qu’en montrant sa tronche. Comme à chaque fois, Rafa trouve ça assez magique ; il lui suffit d’apparaître, et les teigneux retrouvent la raison, comme par miracle, sans qu’il ait seulement à pousser une gueulante. Le Pietro, par exemple, remballe presto son cran d’arrêt, ramasse son pote à moitié assommé, et se casse comme un péteux. Rafa n’est pas idiot ; il sait qu’on le déteste autant qu’on le craint, mais il s’en tamponne. Il n’est pas de ces gens qui ont besoin de l’approbation des autres pour exister ; seule celle du patron lui importe. L’opinion de ces crétins, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Les deux Ritals peuvent bien le haïr autant qu’ils veulent, du moment qu’ils se tiennent à carreau, ça ne l’empêchera pas de dormir.

La rumeur habituelle du pub ne tarde pas à reprendre, tandis que Hari et Rafa enquillent l’escalier. L’incident a au moins un avantage ; désormais, il ne devrait plus y avoir personne pour manquer de respect à Hari. C’est que le patron l’aime bien, ce type-là, et l’intervention de Rafa en sa faveur vient, en quelque sorte, d’officialiser sa position au Cohan. Ça aurait sans doute pu se faire d’une manière moins désagréable, mais à quoi peut-on s’attendre de la part de mecs aussi bourrins que ces deux Ritals ?

Rafa ne confirme pas la présence de Finn, préférant garder la surprise. De toute façon, une autre question tombe et requiert son attention. Comment ça peut s’expliquer, bamboula ? À peine engagé dans l’escalier, Rafa s’arrête et réfléchit un instant avant de se lancer :


-Oh, bamboula, c’est… une façon de s’adresser aux gens… euh.... C’est un peu l’équivalent de sang-de-bourbe, mais pour ceux qui sont un peu trop bronzés, comme toi. Bienvenue au club, mon pote, conclut-il avec un sourire désabusé.

Hari ne semble pas comprendre où est le problème à être “un peu trop bronzés”, songe Rafa en voyant son expression. Il faudra lui expliquer, mais pour le moment, il ne se sent pas le courage de le faire. Il écoute ses explications en hochant la tête, avant de répondre, la mine sombre :


-Ils t’ont craché au visage ? Parole, plus j’en entends et plus j’ai envie d’aller leur péter toutes les dents, à ces cons. Et j’en connais un qui sera du même avis. Il a jamais supporté ce genre de connard. T’en fais pas pour eux, ils vont entendre causer du pays et je peux te garantir qu’ils oseront même plus te regarder.

En temps normal, Rafa n’a pas de ces colères ; quand on se contrefout de la quasi-totalité du genre humain, on ne s’émeut guère des injures racistes que peuvent subir les uns ou les autres. Mais là, c’est son pote qui a morflé, l’un de ses rares potes, alors c’est inacceptable, et ces deux cons vont payer le prix fort.

Sa-Ri les attend sur le palier, ayant manifestement assisté à toute la scène.

-Alors ma soeur, qu’est-ce que vous avez pensé du spectacle ? se marre Rafa en la voyant là, avant de se tourner vers Hari : Bien sûr que je connais miss Sa-Ri. Elle habite le quartier et comme elle a des notions de médecine, elle nous rend service de temps en temps. T’as vu la main du patron ? Ben c’est elle qui l’a recousu, par exemple.

Cette histoire de recoudre les plaies doit être du chinois pour un sorcier, mais Rafa ne peut pas se lancer dans des explications en présence de Sa-Ri, qui ignore tout de l’existence de la magie. D’un regard, il essaie de faire comprendre à Shafiq qu’il lui donnera des détails plus tard ; Liam, apportant les boissons, le dispense de toute question. D’un geste, Rafa salue son initiative d’avoir apporté du thé à l’ancienne nonne plutôt qu’une bière, avant de lever son verre :

-Eh bien, à la vôtre, la gente dame en danger et son chevalier blanc. Et merci à toi d’être intervenu, Hari. Je regrette de pas avoir été là, ça vous aurait épargné des désagréments… mais on va s’assurer que le message soit bien compris. On fout la paix à miss Sa-Ri, premièrement, et on manque pas de respect à m’sieur Shafiq. Tout un programme, avec ces bourrins. Dites, ma soeur, ajoute-t-il, saisi d’une brusque inspiration, vous voulez que j’aille dire à Roy de pas vous attendre ? Vous avez peut-être envie de parler un peu, tous les deux, non ?


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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeSam 20 Aoû - 22:48



Qui vole un boeuf est vachement musclé
Sa-Ri, Rafa & Hari
Trop bronzés. Et encore une fois cette référence à la couleur de peau. Dire que pour Hari ça devient un peu lassant serait un euphémisme. Sa-Ri a beau lui avoir donné des explications, il ne comprend toujours pas cet état d’esprit, parce qu’il est tellement étranger au sien que l’information n’imprime juste pas - ce n’est pas comme ci Luigi et Pietro étaient purement anglais non plus. Surtout, ce qui est extrêmement perturbant, c’est cette inversion des rôles. Shafiq n’a jamais beaucoup aimé ceux des sang purs qui se sentaient le besoin odieux de rabaisser les nés-moldus et les sang mêlés, mais il a toujours considéré acquis son privilège. Alors évidemment, que ça ne marche plus, c’est compliqué à admettre. Se retrouver à la place des autres, c’est encore plus violent. Comme s’il n’était rien et qu’en plus, on trouvait malin de lui redire en permanence, pour blesser en plus du reste, comme si ça n’était pas suffisamment dur, sans qu’il ne puisse rien y faire. Il n’y a pas de réponse ou d’arguments à donner à un raisonnement aussi stupide, comprend le briseur de sort, rien à faire pour changer les choses. Du fatalisme mêlé d’incompréhension et de colère que ça génère chez lui, Hari tire de la compassion pour Rafa. Bienvenue au club, a dit O’Riordan, et il a compris. Ca doit être extrêmement lassant à force, en plus d’être révoltant. Alors il hausse les épaules, commentant simplement : “Je vois. C’est vraiment une manie, hein ?”

L’archéologue n’attend pas spécialement de réponse et la question est rhétorique. De toute façon, il s’en moque, c’est réglé : il gage que s’ils resteront haineux, Luigi et Pietro ne l’emmerderont plus, au vu de ce qu’il s’est passé et de la mine que tire Rafa face à ses explications, ce dont Hari tire une certaine satisfaction. “Je te remercie. Je n’aimerai pas avoir à les recroiser à nouveau.” Pas parce qu’il en a peur, au contraire, et la manière un peu froide dont il le dit, avec une ombre de sourire féroce, de connivence avec le second, laisse peu de place au doute. Lui et O’Riordan savent qu’il sait se défendre et qu’il n’aurait pas besoin d’aide ou de l’autorisation du clan Callahan pour le faire. Mieux vaut pour Luigi et Pietro qu’ils continuent à l’ignorer, d’ailleurs. Hari est fondamentalement pacifique et la violence physique lui semble toujours très inélégante, mais il n’est pas du genre à tendre l’autre joue et il sait se défendre - question de survie, dans son métier. Mais ce n’est pas la question ici. S’il s’abstient, ce n’est pas par peur ou lâcheté. Ni même parce qu’il pourrait vraiment apprendre la vie à ces deux abrutis - le sort que lui réservent Rafa et Finn n’est pas plus enviable. Non, c’est bien par respect et estime pour Callahan et O’Riordan eux mêmes, d’abord, que Hari ne fera rien. Ce n’est pas son rôle ; il ne faut pas être grand clerc pour comprendre la hiérarchie qui règne à Kilburn et qu’il faut s’y plier pour survivre et prétendre garder ses chefs comme amis. Ensuite, précisément à cause de cette chaine, dont il ne fait pas partie, il sait que ce sera rationnellement plus efficace et c’est d’ailleurs pour cela que le briseur de sort voulait mettre le second dans la boucle. Lui n’est qu’un gus lambda, qui pourrait devenir victime rapidement parce que les autres se croiront autorisés à poursuivre leur vendetta contre lui, comme contre Sa-Ri, et ça n’en finira jamais. Seule l’intervention de O’Riordan et Callahan pourra y mettre un terme : s’en prendre à eux, c’est du suicide.

Ceci acquis, Hari s’apprête à passer à autre chose et à profiter d’une bière bien méritée. L’apparition de Sa-Ri dans son champ de vision change ses plans. Alors, on rejoue la même scène, avec Rafa en médiateur, cette fois ? Qu’à cela ne tienne, si c’est le destin : une part de lui même se dit, malgré tout, que ce sera peut-être l’occasion d’essayer de se rattraper. De quoi, lui dit l’autre, tu n’as pas été odieux, non ? A voir la mine de la jeune femme, qui semble loin d’être ravie de le voir, il semble que si. A moins que ça ne soit sa simple condition de sorcier qui la terrifie, comme si elle restait persuadé qu’il était une menace, anxieuse qu’il change d’avis et de ce qu’il pourrait lui faire. Comme s’il allait être idiot une nouvelle fois et sortir sa baguette devant tout un pub, s’amuse Hari. “Non, effectivement, d’habitude je ne serai pas revenu si vite, même si je passe de temps en temps. Je comptais voir Rafa pour lui parler de la soirée d’hier et du comportement des deux imbéciles qui vous ont causés des ennuis. Je suis content d’apprendre que vous allez bien, en tout cas...” Il voudrait bien qu’elle le croit et qu’elle comprenne qu’il ne lui est pas hostile, ça faciliterait le dialogue.

Ce dernier lui apprend finalement que la jeune femme tient lieu de ce que l’archéologue appellerait médicomage de fortune, après réflexion. “Oh, je vois.” A vrai dire, Shafiq ne voit que de très loin, ce dont parait se rendre compte Rafa, même s’il n’insiste pas. L’idée de planter des aiguilles dans le corps de quelqu’un et de coudre à même la peau lui parait une technique de soin relativement barbare et le lien avec la pratique de la médecine, assez ésotérique. Il est donc plutôt content,  malgré toutes les mésaventures qui ont suivies, de ne pas avoir eu besoin de faire appel aux talents médicaux de Sa-Ri. Cependant, c’est assez pour satisfaire sa curiosité sur le rôle de cette dernière au Cohan, où elle détonne, ce que Hari confirme par une question aimable : “C’est pour ça que vous étiez là, alors, hier ? Aujourd'hui aussi ? Je comprends mieux pourquoi vous m’avez proposé votre aide, même s’il n’y en a pas eu besoin, finalement. Je me suis vaguement blessé à cause de notre ami Luigi, rien de dramatique. ” Lance-t-il pour Rafa à titre d’explication. Celle-ci est pour le moins brève et vague, Hari s’en rend compte, mais il ne sait pas très bien quoi faire pour le moment. Sa-Ri ignore que Rafa connait le monde sorcier, il en est sûr, et l’inverse semble vrai aussi à voir le regard que le second lui a intimé tout à l’heure. Il faudrait mettre les choses au clair, mais comme Hari n’est pas tellement sûr que chacun veuille partager cette information, il ne fait rien et passe à autre chose, au moins provisoirement – peut-être que Sa-Ri l’abordera d’elle-même, ce serait le plus simple, quoiqu'il risque de ne pas tenir longtemps, n'aimant guère mentir.

Amicalement, Shafiq trinque donc avec Rafa, haussant les épaules avec un sourire modeste : “Oh, je n’ai pas fait grand chose, vraiment, c’est normal. Je ne suis pas sûr de mériter ce titre là.” Il lui semble presque voir Sa-Ri approuver du coin de l’œil et s’il n’était pas un peu vexé, Hari. Perdu dans ses pensées - comment profiter de l’occasion pour renouer le dialogue ? est-ce qu’il faut tenter de le renouer, d’ailleurs ? - il grogne donc simplement, relativement peu amène envers Luigi et Pietro : “Bon courage, ils n’ont pas l’air d’apprendre rapidement.” La brusque proposition de Rafa l’oblige à choisir. Son “Oui, pourquoi pas.” sort tout seul et le regard qu’il lève vers Sa-Ri est plein d’espoir, demande muette dont Shafiq se rend à peine compte, à mi chemin entre “laissez-moi une chance de me rattraper ”, “je ne vous veux aucun mal”, et le “s’il vous plait, dites oui, il faut vraiment qu’on parle”, ce qui traduit bien son état d’esprit où une curiosité irrépressible se mêle à une certaine culpabilité, alors même que rationnellement, il sait que c’est une mauvaise idée - raison de plus pour qu’elle n’y aille pas toute seule. Néanmoins, Hari voudrait qu’elle comprenne que malgré les apparences, il n’est pas son ennemi et qu’il ne lui force pas la main : non seulement il n’aime pas l’image que ça renvoie et en plus, il a l’impression que c’est contre-productif et que ça la braque. Alors il conclut poliment : “Enfin, je ne veux pas vous déranger. C’est votre petit ami, Roy ? Je peux attendre, si vous avez un rendez-vous avec lui. ” En espérant que Sa-Ri ne saute pas sur ce prétexte pour fuir, mais il voit difficilement quoi proposer d’autre.

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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeLun 22 Aoû - 21:47

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléIl ne faut pas longtemps pour que la curiosité de Sa-Ri soit satisfaite. Contrairement à hier, où la dispute a dégénéré en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la présence de O’Riordan a eu le même effet qu’un calmant. Tel Moïse, il a écarté les foules, délivré la bonne parole et chacun s’en est allé convaincu qu’il ne valait mieux pas se frotter au pouvoir divin. La jeune femme connaît des maîtres d’école qui serait jaloux d’un tel pouvoir et, de mémoire, on a jamais un groupe d’adulte s’incliner de la sorte. En général, ce genre de peur salutaire est réservée aux confessionnels quand les ouailles se rendent compte que leur chemin vers le Paradis commence à devenir de plus en plus tortueux. Ici, la jeune femme doute qu’un seul des hommes ait pensé aussi loin. Elle irait même jusqu’à jurer que les sermons de Callahan et O’Riordan ont plus d’efficacité que ceux du bon Père Moriarty. Une fois la surprise de voir Shafiq en ces lieux, elle peut donc répondre d’un air presque tranquille :

- Oh très impressionnant, s’entend-elle répondre. Je ne savais pas que le Cohan avait son prophète. Efficace je dois dire, je pense que plus personnes n’avaient fendu la foule comme ça depuis presque deux milles ans.

La référence, comme toutes les références bibliques,  est probablement perdue pour Hari mais Sa-Ri ne s’en préoccupe pas. De toute façon, songe-t-elle, O’Riordan ne sait probablement pas que c’est un sorcier et il doit probablement jouer le jeu. Elle se demande d’ailleurs comment il fait. Ses connaissances de son monde - elle a encore du mal à s’habituer au fait qu’il en existe deux - semblent aussi maigres que les siennes sur celui des sorciers.

Qu’importe, les voilà face à face encore une fois et Sa-Ri ne sait pas réellement quoi dire. Elle hoche la tête, indiquant qu’elle a, en effet, des notions de médecines et donne les explications demandées par Shafiq.

- Oui, on m’a appelée en urgence. Un léger problème avec une des filles. Je ne m’attendais pas à être prise à partie dans les événements d’hier soir.

Tout comme elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui demande de rester ce soir. Néanmoins, les boissons arrivant et Cohan lui-même ayant eu la gentillesse de lui apporter du thé plutôt qu’une bière, la jeune femme comprend qu’elle en a pour un moment en compagnie des deux hommes. Sagement, elle se saisit de sa tasse, ajoute un sucre, un petit plaisir qu’elle n’avait pas au couvent, avant de touiller et boire un gorgée du liquide brûlant.

- Ca serait bien aimable de votre part
, finit-elle par dire, plus parce qu’elle a l’impression qu’il faut qu’elle dise quelque chose que parce que c’est pertinent. Médiatrice, elle ajoute : J’imagine que c’était un cas isolé. Je n’ai jamais eu de problèmes avec les autres.

Oh bien entendu, on la regarde avec insistance les premières fois, voire un peu étrangement, mais comme elle l’a dit à Hari hier, c’est le lot de ceux qui sont différents. Rien à quoi Sa-Ri n’est pas habitué depuis son enfance. C’est devenu tellement normal qu’elle y fait à peine attention finalement.

De son côté, elle a bu une partie de son thé et s’apprête à proposer de laisser à leur discussion quand Rafael lui offre l’échappatoire parfait. Non, s’apprête-t-elle à répondre, elle va aller boire son verre avec Roy et puis retourner chez sa logeuse. Il n’y a aucune raison à ce qu’elle reste seule avec Shafiq, mais le dit Shafiq semble voir les choses différemment et piquée par sa suggestion elle finit par changer d’avis.

- Mon dieu, non, on ne peut pas dire qu’il soit petit. Ni mon ami d’ailleurs. C’est le fils de ma logeuse, se sent-elle obligée d’expliquer plus à l’intention d’O’Riordan que Shafiq d’ailleurs.

Sans être une femme du monde, elle sait que les rumeurs vont vite et il ne manquerait plus que le second et son patron pensent qu’elle fricote avec le fils de Mrs Kelly. Roy est un gentil garçon, plutôt agréable mais Dieu sait que Sa-Ri est loin d’avoir ce genre de chose en tête. Se tournant vers Rafa, elle approuve donc :

- Peut-être que ça serait mieux. Dites-lui que je boirais un verre avec lui plus tard, si ça ne vous dérange pas de passer le messager. Apparemment monsieur Shafiq a des choses à dire. J’irai voir Maddy juste après, je ne veux pas être dans vos pattes, j’imagine que ce n’était pas moi qu’il était venu voir à la base.

Une façon comme une autre de s’assurer un échappatoire rapide. Une fois le Second sortit de la pièce, la jeune femme reprend sa tasse de thé et se tourne vers Shafiq :

- Vous vouliez me parler de quelque chose en particulier ?
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 1:20



Qui vole un boeuf est vachement musclé
Sa-Ri, Rafa & Hari
Sans pouvoir s’en empêcher, Hari ne peut s’empêcher de jeter un regard un peu incrédule à Rafa en entendant la réponse de Sa-Ri concernant Roy Kelly. « Je ne savais pas que c’était incompatible. » S’amuse-t-il à mi-voix, supposant qu’elle fait très bien semblant de n’avoir pas saisi parce qu’elle n’est pas intéressée. Le briseur de sort a bien du mal à s’imaginer que la jeune femme puisse ne pas connaitre le simple concept de petit ami et de rendez-vous. même en ayant cherché le soir d’avant, dans ses livres sur les moldus, qui parlent de religion, Shafiq n’est pas bien parvenu à comprendre ce que recouvrait la notion d’ordre dont Sa-Ri lui a parlé et il reste perplexe. Il serait catastrophé et désolé s’il savait qu’elle est finalement à peu près aussi ignorante des usages du monde moldu que du monde sorcier, jugeant cruel qu’une quelconque société humaine puisse conduire volontairement ses membres à un tel handicap relationnel, à un tel isolement et à une telle ignorance des relations sociales, et pas seulement amoureuses d’ailleurs. Ça expliquerait comment elle a pu se retrouver là, c’est-à-dire au Cohan, ceci dit : peut-être n’avait-elle pas vraiment compris où elle tombait ; à moins qu’elle ne soit très altruiste et/ou très ouverte d’esprit, ce que Hari admettrait plutôt volontiers au vu du peu qu’il sait de Sa-Ri ; à moins tout simplement qu’il n’y ait pas eu pas eu beaucoup d’emplois à pourvoir. C’est une bonne question, ça, d’ailleurs, celle de l’état du marché de l’emploi moldu.

Comme toujours, il a mille pensées à la minute et mille interrogations : c’est dans la nature de Hari, s’intéresser à tout, dès qu’il y a quelque chose à lire, comprendre, ou découvrir. Cela ne dure pas longtemps, cependant, juste le temps que Sa-Ri hésite et finalement accepte, à son grand soulagement, et que O’Riordan s’éclipse. « Merci, Rafa. » La jeune femme a l’air vaguement perplexe et un peu inquiète, le dévisageant de ses yeux sombres et sérieux, serrant sa tasse de thé dans ses mains comme pour se rassurer. D’une certaine manière, Hari le comprend. Lui aussi trouve la situation bizarre, sans tout à fait parvenir à saisir pourquoi sinon parce que, évidemment, c’est tout à fait inédit comme configuration, pour lui, de converser avec une moldue qui connait le monde sorcier.

Ne sachant donc pas très bien par quoi commencer – sans doute parce qu’il n’est pas encore très à l’aise avec ce qu’il compte proposer – Shafiq se reporte donc sur les banalités d’usages : « Vous savez, vous n’êtes vraiment pas obligée de m’appeler Mr. Shafiq. » Hari lui allait très bien, à moins qu’elle n’ait pas voulu donner l’occasion à O’Riordan de croire qu’ils sont proches ou qu’elle veuille marquer une distance entre eux et fuir au plus vite cette conversation, ce qui n’est pas impossible, tant la jeune femme a l’air mal à l’aise. Avec un sourire qui pourrait passer pour une provocation, l’archéologue suggère donc : « Vous voulez que je vous redonne ma baguette ? Si ça vous rassure, et du moment que vous n’essayez pas de partir avec une nouvelle fois… » Le briseur de sort la sort même de la poche de sa veste et la tend vers elle dans un mouvement encourageant. « Vous savez que je ne vais rien vous faire, n’est-ce pas ? Vous avez entendu ce qu’a dit Rafa. On n’a pas le droit de vous emmerder. Je ne compte pas être celui qui commencera…je vous ai déjà fait assez peur comme ça, de toute façon. »

Hari a le bon gout d’être contrit et sincère, ce qui est déjà ça. Il doute cependant que Sa-Ri se détende pour autant. Debout jusqu’à là, sa Guinness à la main, il s’assoit donc en face d’elle en s’appropriant l’autre fauteuil réservé aux invités de Callahan. Lentement mais sûrement, l’archéologue en vient là où il le souhaitait : maintenant, il faut dire les choses vite, parce que sinon, il risque de se mettre à y penser rationnellement, à regretter et à ne pas réussir à le proposer – parce que si on y pense raisonnablement, c’est stupide. « Écoutez…on est partis du mauvais pied, vous et moi, je suppose. Je sais que je vous ai fait peur, hier. Ce n’est pas ce que je voulais. » Plus de trace de sarcasme, d’ironie , ou d’arrogance dans sa voix. Dans le regard que Hari lance à l’ancienne religieuse, il y a surtout de la préoccupation et une vague inquiétude. Pour elle, sans doute, et de l’opinion qu’on peut avoir de lui, aussi – parce qu’il y voit un reflet de la sienne, et qu’il se trouve qu’il se juge presque aussi sévèrement que Sa-Ri ne le considère sur ce coup là. « Je suppose que ça fait beaucoup à assimiler d’un coup et que ce n’est pas le meilleur premier contact avec le monde sorcier que vous auriez pu avoir, aussi... » Hari veut bien l’entendre : il a le recul de Poudlard, des livres et une vie passer à étudier le monde moldu et à l’explorer derrière lui. Sa-Ri, elle, a rencontré deux sorciers dont un mourant et a tout à apprendre et tout son monde à remettre en cause. Pas étonnant qu’elle panique…et la laisser seule ne serait pas un service à lui rendre. Tu es mignon quand tu te soucies des autres, Shafiq, tu devrais essayer plus souvent, ça te réussit, glisserait Marianne si elle était là. Et lui aurait râlé que c’était une très mauvaise idée, sans tenter de dissuader Sa-Ri pour autant, ceci dit, ce qu’il ne fait pas d’ailleurs. Hari Shafiq a toujours été d’avis que les gens sont têtus et qu’ils feront de toute façon ce qu’ils veulent sans tenir compte des conseils, même si c’est stupide et qu’ils le savent, parce qu’ils gens sont trop fiers pour admettre qu’ils ont tort – on voit le monde tel qu’on est, dirait Reha – et renoncer. Perdre du temps à tenter d’avoir raison alors qu’on peut se contenter de laisser les gens avoir tort ne dit rien à l’archéologue. Par contre, ça ne veut pas dire qu’il se désintéresse du sort du genre humain : comme ami, il est du genre à râler beaucoup et à venir quand même. Il faut bien qu’une personne sensée participe au voyage, non ? Cette dernière question rhétorique pourrait résumer tout ce qu’il veut dire à Sa-Ri, mais ça ne serait sans doute pas bien perçu ni compris. Alors, le nez dans sa bière, Shafiq reprend, un peu grognon : « Je me dis que je pourrais peut-être au moins jeter un coup d’œil à votre lettre. Voir si on peut faire réapparaitre le texte ou au moins découvrir qui est le destinataire. Je ne sais pas vous aidera beaucoup dans vos recherches, ni si je pourrais faire plus et honnêtement je ne pense pas…mais il faut bien que vous commenciez quelque part. Vous ne pourrez pas faire ça sans un sorcier. Alors je me dis que je pourrais vous donner un coup de main …en réparation, en quelque sorte, vous voyez. Qu’est-ce que vous en pensez ? » Un bon prétexte, ça : il a trouvé une raison valable de l’aider, qui lui permet d’éviter de se dire qu’il le fait parce qu’il s’inquiète et que ça l’ennuie de la laisser se débrouiller parce que ça risque de mal finir, en ignorant que ça pourrait tout aussi bien finir pour lui et que c’est une mauvaise idée – qu’est-ce qu’il disait, déjà, sur la fierté ?
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMer 7 Sep - 19:56

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléSi elle était encore dans les ordres, Sa-Ri dirait que les voies du Seigneur sont impénétrables et, peut-être, ne pesterait pas contre ce contre-temps du destin qui la met cette fois encore sur le chemin de Hari Shafiq. Depuis sa perte de foi, elle est bien moins encline qu’avant à se déresponsabiliser. Désormais, il n’y a plus d’entité mystérieuse sur qui décharger le poids de ses responsabilités. Elle est responsable de ses actions ainsi que de leurs conséquences. Impossible d’y voir l'œuvre d’une main invisible dont la volonté lui sera révélée au moment de passer le voile. C’est tout une autre façon de voir le monde qu’il faut assimiler et l’exercice n’est pas aisé. Rien d’étonnant donc à ce que la jeune femme ait envie de s’en prendre à tout les saints lorsqu’elle se retrouve coincée avec son interlocuteur.

Sa réaction est-elle trop épidermique ? Après tout, Shafiq ne lui a rien fait. Au contraire, il l’a même tirée d’un mauvais pas. Connu et apprécié par les maîtres du Cohan, il n’y a rien dans son CV qui soit vraiment gênant. Rien si ce n’est son appartenance au monde sorcier. Ses pouvoirs ? Ce n’est pas ça qui rebute la jeune femme. Ce n’est pas lui non plus. Non, c’est plutôt une question de manière et de contexte. Bien entendu, en s’embarquant dans cette histoire, la jeune femme s’est toujours que tôt ou tard, elle finirait par être en contact avec la magie mais les choses se sont faites trop vite, dans un contexte qui ne lui permettait pas vraiment de digérer ce qu’elle a vu et entendu.

Dans l’idéal, il lui aurait fallu quelques jours, une semaine pour assimiler cet ensemble d’informations. Pouvoir les examiner et les se les approprier. Dans ce cas, peut-être aurait-elle envisagé la rencontre avec Hari sous un autre angle. En attendant, la voilà mal à l’aise et embarquée dans une discussion qu’elle n’a pas envie d’avoir. Sa-Ri a besoin de temps, de calme, tout ce qu’elle n’a pas aujourd’hui.

- C’est un peut-être un peu prématuré d’appeler par son prénom quelqu’un qu’on a rencontré la vieille, vous ne croyez pas ?

Rien d’hostile. Sa-Ri ne l’est jamais. Un simple constat. Ils ne sont pas proches. Ce sont deux étrangers qui ont fait connaissance dans des circonstances particulières, sans quoi rien ne les aurait destiné à se rencontrer. Sans être follement attaché aux usages, il lui semble tout de même déplacé d’être aussi familier dès la seconde rencontre. Les sorciers seraient-ils moins formels qu’eux ? Voilà une question pertinente. Question que la jeune femme n’entend bien entendu ne pas poser. Il serait grossier de sous-entendre que les moldus - puisque c’est comme ça qu’il les appelle - sont plus polis que les sorciers.

La mention de la baguette la surprend et la ramène à leur condition respective. Sans s’en rendre compte, sa main libre se cripe sur le tissu de sa robe. Un coton d’une qualité moindre comme tous ceux que l’on trouve depuis la fin de la guerre. Il y a quelque chose de rèche, de désagréable. Ca provoque presque une grimace chez la jeune femme qui s’étonne elle-même de cette réaction épidermique.

- Non, ça ne sera pas nécessaire. Je préférerais que vous ne la sortiez pas si vous n’y voyez pas d’inconvénients.

Après tout, et si O’Riordan rentrait ? Lui aussi verrait la baguette. Il se poserait naturellement les mêmes questions qu’elle. Tout serait à recommencer. Or, elle ne sait pas si elle en a la force. Pas tout de suite en tout cas. Pauvre Sa-Ri, elle est bien loin de s’imaginer que le second, comme son patron, y sont plongés jusqu’au cou, eux aussi, dans la sorcellerie.

- Du mauvais pied ? Non, non c’est un malentendu, je l’ai bien compris. Cela dit, je suis surprise de vous voir ici. Je ne m’attendais pas à vous recroiser aussi vite. A vous recroiser tout court pour être honnête.

Quant à ses difficultés à assimiler les nouvelles ? Elle préfère ne pas en parler. Après tout, la réponse est évidente. Oui, Sa-Ri n’a pas encore digéré les événements d’hier. Non, elle ne souhaite pas nécessairement en parler. Ce n’est pourtant pas le cas de Hari. Puisqu’il insiste pour être appelé ainsi. Lui semble vouloir en parler, voire même aider.La mine circonspecte, la jeune femme repose sa tasse sur la soucoupe un peu trop sèchement. La porcelaine émet un drôle de bruit qui brise le silence de la pièce.

- Me donner un coup de main. Je ne sais pas. Vous sembliez si déterminer à ce que je ne me fasse pas d’idées hier. Je peux me tromper mais il me semble avoir justement compris que vous ne proposiez pas votre aide. Je suis un peu perplexe quant à votre revirement.

Perplexe elle l’est. Un peu vexée aussi. Elle ne devrait pourtant pas. C’est stupide, songe-t-elle. Voilà une occasion en or. Il serait stupide de la laisser passer par fierté mal placée. Sans compter que ce n’est pas son style. Shafiq a l’air sincère. Pourtant, elle ne se voit pas accepter. Pas comme ça, pas maintenant. Est-ce de la peur ? L’idée de vraiment pouvoir accéder au monde sorcier qui la bloque soudainement. Les pas qu’il lui semble entendre dans l’escalier la sauve et elle s’exclame peut-être un peu trop fort.

- Je pense que Monsieur O’Riordan revient. Peut-être vaudrait-il mieux remettre cette conversation à plus tard.



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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeLun 19 Sep - 11:19

[quote="Rafael O'Riordan"]
Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

C’est toujours poilant de voir un grand couillon comme Roy Kelly piquer un fard, et Rafa, oubliant toute notion de charité, s’amuse comme un petit fou à asticoter le susnommé. Autour d’eux, les autres gars ne sont pas en reste ; c’est à qui rira le plus fort, le plus gras.

-Alors, Roy, c’est une affaire qui marche, la bonne sœur et toi ? T’es quand même un foutu cachottier, tiens. Mais t’as raison, allez. M’est avis que ça va être un sacré bon coup, pas vrai les gars ? Remarque, t’as déjà dû l’étrenner, hein ? Une vie de chasteté à rattraper, t’as intérêt à assurer, mon vieux. T’imagines que finalement elle décide de repartir au couvent ?

Ça s’esclaffe, et Roy, pourtant pas en reste habituellement, ne trouve rien à dire hormis des balbutiements qui ne font que redoubler l’hilarité générale. “Regardez comme il est gêné qu’on parle de son amoureuse !” commente l’un des assistants en lui donnant une grande tape dans le dos. Cela finit par le débloquer, et il grogne à l’intention de Rafa, sur le ton bourru d’un ours intimidé :

-T’es con, Rafa… On a pas… C’est juste… comme ça, quoi…

À la différence du grand patron, on peut se permettre de répondre sur ce ton peu respectueux à son second - du moins lorsqu’il est de bonne humeur. Il demeure l’un des leurs, tant par son âge que par leur appartenance commune au clan, et il ne se formalise pas, en général, de cette liberté de ton. Callahan est au-dessus de la mêlée, et il n’y a que Rafa, en privé, qui puisse lui envoyer des vannes de ce genre (et encore est-il bien souvent payé d’une taloche). Roy Kelly, de son côté, n’a pas de souci à se faire. Rigolard, O’Riordan ne prête pas attention à sa réplique et continue de charger la mule :

-Bon, d’ailleurs, c’est pas tout ça, mais elle m’a envoyé te dire qu’elle pourrait pas prendre un verre avec toi ce soir, vieux.
-Oh ?
-Ouais, elle s’excuse, elle sait que t’étais là pour ça, mais elle a un contretemps.
-Dis-lui que c’est pas grave, allez, ce sera pour une prochaine fois. C’est rien de grave ?
-Oh non, elle discute avec Hari et apparemment, ça risque de s’éterniser. T’as un rival, Roy, fais gaffe !


Et de s’éloigner, enchanté de sa blague, sans remarquer que Kelly  s’est légèrement crispé à la mention de ce rival supposé. Le temps d’échanger encore quelques mots avec l’un ou l’autre, de s’informer auprès de Liam du plat qui cuit et dont le fumet lui chatouille les narines, et le voilà qui remonte en laissant derrière lui le brouhaha du pub. À l’étage, l’ambiance est nettement plus feutrée. On devine une conversation dans le bureau, mais tenue à mi-voix, dans un souci de discrétion. Hari et Sa-Ri n’ont pas fermé la porte, probablement par courtoisie, mais ils ont baissé la voix en conséquence. Soucieux de ne pas troubler leur entrevue, Rafa signale son retour en faisant un peu plus de bruit que nécessaire, avant de revenir dans la pièce.

-Mission accomplie, ma sœur. Roy vous excuse bien volontiers. Il était déçu, mais il n’est qu’indulgence à votre égard, apparemment, commente-t-il avec un brin de malice.

Il se rassoit, toujours rigolard. Ça l’a mis de belle humeur, ce passage dans la salle, après l’incident des Italiens. Les deux autres, de leur côté, observent un silence religieux depuis son retour dans la pièce, et il finit par lâcher :


-Je peux repartir, si vous avez pas terminé votre conversation, hein. Liam va sortir une steak and ale pie du four, l’odeur est à se damner - oh, pardon ma soeur - et je peux tout à fait aller en boulotter une part si vous avez besoin d’un peu plus de temps.

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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeLun 3 Oct - 0:39



Qui vole un boeuf est vachement musclé
Sa-Ri, Rafa & Hari
Peu de sangs purs accepteraient qu’on leur refuse quoique ce soit, encore moins alors qu’ils auraient donné la possibilité, chose rare, de pouvoir leur donner autre chose que du respect pour leur titre et leur nom. D’ailleurs peu de sangs purs accepteraient qu’on leur donne autre chose que du « monsieur », ou même qu’une moldue ne leur parlent. Mais Hari a toujours fait partie de la minorité, légèrement hors cadre, luxe qu’il peut se permettre sans qu’il n’y ait trop de conséquences parce qu’on n’attend rien de lui, étant un cadet sur lequel ne pèse aucune exigence particulière – ce qui est particulièrement bien tombé, il aurait fait un très mauvais héritier, encore plus s’il était né dans une famille plus extrémiste que les Shafiq, tenant trop à sa liberté pour s’engager politiquement et s’intéressant trop aux gens pour devenir un bon puriste comme peut l’être un Tibérius Yaxley. Sa-Ri est bien tombée sur ce plan là, ça aurait largement pu être pire, même s’il doute qu’elle l’entende de cette oreille. C’est que Hari ne peut s’empêcher de remarquer à quel point elle s’est raidie et parait vouloir fuir, alors il n’est pas totalement étonné lorsqu’elle finit par refuser de dépasser cette distance que les civilités créent entre eux. S’entendre dire non n’est pas quelque chose dont il a l’habitude – l’archéologue a, tout ouvert qu’il soit, l’arrogance de ceux pour qui rien n’est jamais un problème parce que le monde se plie à eux et pas l’inverse – mais il n’est pas du genre à faire un scandale à cause de ça. Ce serait une perte de temps et puis c’est assez contreproductif, si le but est que la jeune femme ait moins d’appréhension envers lui – décidemment, il n’aime pas ça, le rôle du salaud qui terrorise les jeunes filles. Il déclare donc avec humour : « Monsieur me semblait excessivement formel. Dans le sens où je ne suis pas votre supérieur hiérarchique ou quoi que ce soit du même genre, et qu’en général, c’est réservé au chef de famille qu’est mon père. » Elle ne doit absolument pas comprendre de quoi il parle, et l’archéologue s’interrompt donc de lui-même, songeant que cela ne sert à rien de continuer ses explications alors qu’elles risquent d’envenimer, pour une raison futile, une discussion qui promet d’être compliquée en soi. Il hausse donc les épaules avec un sourire pour conclure et passer à autre chose :  « Mais comme bon vous semble. Je ne veux pas vous mettre mal à l’aise. »

D’aucun diraient que mal à l’aise, l’ex-religieuse l’est déjà, et qu’il aggrave son cas, faisant tout ce qu’il ne faut pas faire pour augmenter sa méfiance. Pourtant, Hari n’est pas malintentionné : laisser le choix à Sa-Ri de décider quoi faire de sa baguette était pourtant une preuve de confiance et une garantie indéniable, puisque cela le ramène à l’état de simple moldu, humain, il ne sait pas comment appeler ça et peu importe, en tout cas de quelqu’un qui ne peut utiliser ses pouvoirs et donc qui ne peut pas lui faire du mal.  Le briseur de sorts a le bon goût de faire semblant ne pas voir à quel point elle s’est crispée, renfermée sur elle-même, même s’il est difficile d’ignorer ses mains raidies, comme dans un geste de protection, sur le tissu de sa jupe. Tu as déjà fait mieux que ça, se morigène Shafiq. C’est tout de même déroutant de parvenir à percevoir ce qui la perturbe et d’être si mauvais pour adapter son comportement – même si l’idée que Rafa puisse apprendre l’existence de la sorcellerie ne lui vient évidemment pas le moins du monde. « Oh, oui, bien sûr. Excusez-moi. » Murmure-t-il donc d’un air contrit, rangeant sa baguette aussi sec.

Peut-être est-ce parce que c’est moins lui, Hari, en tant que personne, que tout ce qu’il représente, songe-t-il en l’écoutant lui dire qu’elle sait que c’est un malentendu. Shafiq décide donc de s’abstenir à Sa-Ri que ça n’a pas l’air si évident que ça, ou qu’il ne s’attendait pas non plus à ce qu’elle travaille là, ni que c’est assez paradoxal, se contentant d’expliquer : « Je suis là assez souvent, en réalité. Ce sont des amis. » Il a assez de bon sens pour voir que ça aussi ne ferait que la braquer encore plus à son encontre, même si en apprendre plus sur son parcours, étonnant en lui-même, l’intéresserait. Au lieu de ça, saisi par l’inspiration du moment, il préfère retourner sa veste et proposer son aide, ou plutôt un dédommagement. La réponse ne lui facilite pas la tâche, parce que l’archéologue lui-même préférerait largement ignorer les raisons de ce revirement, qui reste irrationnel et imprévu. Son projet de départ était d’en apprendre plus sur Sa-Ri via Rafa ; ça lui aurait permis de se faire une idée, mais puisqu’elle est là…Pourquoi ne peut-elle simplement pas faire comme s’il s’agissait d’un dédommagement, justement, et accepter l’explication qu’il offre ? Pourquoi faut-il absolument le forcer à regarder la vérité en face alors qu’une voie facile lui est ouverte ? Hari en serait presque agacé, parce que plus il doit réfléchir et se justifier, plus il risque de se dire que c’est une mauvaise idée et de ne pas le faire, au point qu’il en viendrait presque à demander à Sa-Ri si lui faire regretter sa proposition est un défi personnel.

Ce n’est que parce qu’il la voit se lever au prétexte du retour de Rafa – bondir, en fait – qu’il s’abstient, réalisant que c’est aussi et surtout un prétexte commode pour prendre la fuite. Il décide donc finalement de ne pas insister. Hari a assez de jugeote pour savoir quand se taire, et à vrai dire, qu’insister ne convaincra pas plus Sa-Ri. C’est beaucoup, il l’a dit lui-même, peut-être vaut-il mieux laisser le temps à la jeune femme de réfléchir à toutes ces informations sereinement. De son côté, il n'est pas du genre à s’imposer si on ne veut pas de lui, et à vrai dire, si elle persiste à ne rien vouloir à faire avec lui, quitte à ne pas réussir la quête qu’elle s’est fixée, Shafiq estime que ce n’est pas son problème et il s’en remettra très bien. Oui, c’est la meilleure chose à faire, conclut-il. La proposition est lancée. Si elle veut s’en saisir, elle le fera. « Peut-être, en effet. » Abonde-t-il alors que Rafa rentre. Il ne renonce pas pour autant à l’aider ; simplement, il lui laisse le choix, actant du fait qu’elle fait partie de ces gens qui ont du mal à savoir ce qu’ils veulent sans avoir réfléchi longuement à la question et qu’il ne sert à rien de brusquer avant qu’ils ne se décident d’eux-mêmes – un genre de force d’inertie tranquille, voilà ce que lui inspire Sa-Ri. Se levant à son tour, il se fend d’un sourire à l’intention de Rafa: « Non, ne t’en fais pas, on a fini. Je ne veux pas vous retenir si vous avez un rendez-vous, d’autant que je n’ai rien à ajouter. Je mangerai bien un morceau aussi, d’ailleurs. » Son regard s’est fait malicieux, amusé que la jeune femme ait manifestement une touche avec ce Roy qui n’est ni petit ni son ami sans même s’en apercevoir. C’est vrai qu’elle est jolie, constat qui frapperait peut-être plus l’archéologue si elle était moins rigide et hostile à son égard.

Alors qu’il sort du bureau, Hari décide donc d’ajouter avec un signe de tête aimable, pour qu’elle soit au moins sûre de le retrouver et qu’il ne lui fera pas faux bond si elle change d’avis : « La proposition reste valable si vous changez d’avis, maintenant que vous savez où me trouver. » Il y a un silence qui semble être un peu intrigué du côté de Rafa. Hari admettrait lui-même que sa proposition, mystérieuse s’il en est, est une bien mauvaise conclusion et qu’il faudrait des explications. C’est l’occasion ou jamais de compléter les informations que Sa-Ri a, songe-t-il, tant qu’à faire dans les révélations, autant que ça soit en une fois ; ce serait aussi un peu cruel de la laisser se faire des idées sur les gens pour qui elle travaille et qu'elle découvre un jour par hasard que eux aussi sont sorciers. « Bon, puisque nous sommes tous les trois, c’est peut-être le moment d’en discuter, ça évitera de nombreux qui pro quo… » A lui, en tout cas, ça lui évitera de demander à chacun si ça ne le dérange pas qu’il ait fait des révélations à l’autre ; tout le monde sait en même temps, ici, et comme ça, ça évite les impairs. L’archéologue se tourne donc vers le second : « Puisque tu es là, tu veux bien expliquer à miss Sa-Ri que tous les sorciers ne sont pas des monstres ? Ou au moins te porter garant pour moi ? Lui aussi est un sorcier. » Indique-t-il à la brune. O’Riordan parait tomber des nues et Shafiq pose une main amicale sur son épaule : « Oh, ne te fatigue pas, elle sait. Elle m’a vu faire de la magie pour me soigner, une bête erreur d’inattention, et elle a reconnu ce que c'était. » Puis, se tournant de nouveau vers Sa-Ri : « Je vous laisse lui expliquer ? Vous faites confiance à Rafa, non ? Ça vous rassure un peu ? »
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeLun 3 Oct - 22:38

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléAmusant comme les hommes convoitent toujours ce qu’ils ne peuvent avoir. Sa-Ri, malgré son exotisme et ses traits avenants, n’avait pas grand chose pour intéresser Roy Kelly. Oh bien sûr, c’est une chic fille dirait l’éternel célibataire, il suffit de voir comme sa mère, à laquelle, en bon Irlandais, il tient beaucoup, s’est épanouie depuis l’arrivée de l’étrangère. Néanmoins, c’est bien sur l’insistance de celle-ci, ainsi qu’à l’aune de sa proximité avec le patron et le second que Kelly, pour une fois stratège, s’est décidé à faire quelques avances. Pas grand chose de sérieux, s’il se dit qu’il se caserait bien pour faire plaisir à sa mère, il n’aurait pas été spécialement froissé que l’histoire ne débouche sur rien.

Or, maintenant qu’il y a un rival dans le paysage, que le second et les gars le charient, voilà qu’il se réveille. Froissé qu’on puisse essayer de lui griller la prioritée. Soudainement, il se dit qu’il la trouve plutôt jolie Sa-Ri et puis elle est agréable, pas le genre qui lui prendrait la tête s’il buvait une bière de trop, songe-t-il. Non, elle connaît la maison, comprend le métier, elle vit déjà à domicile, l’idée fait son chemin, aidée par la bière et les copains. Ainsi, pour la deuxième fois en deux jours, Shafiq se retrouve de nouveau coupable d’un fait dont il ignore tout.

A l’étage pourtant, on pourrait presque dire que l’ancienne religieuse défend sa vertu avec un sérieux qui ferait rire, refusant de céder aux familiarités au sorcier. En général, elle n’est pas si rigide, loin de là, on ne s'embarrassent du protocole que lorsque c’est nécessaire au prieuré mais ici, c’est un moyen comme un autre de garder une certaine distance de sécurité. Il semble d’ailleurs le comprendre et ça la vexe si bien qu’elle ne peut s’empêcher un léger mensonge dont elle rougit :

- Vous ne me mettez pas mal à l’aise.

Phrase immédiatement démentie lorsqu’elle lui suggère que sortir sa baguette n’est peut-être pas nécessaire. Ce n’est qu’un bout de bois pourrait-on penser, néanmoins, le peu qu’elle en a vu hier lui a semblé assez impressionnant et elle ne souhaite pas spécialement y avoir affaire tout de suite. Pas avant d’avoir eu le temps de se poser et d’y réfléchir avec calme. Or, après des mois à faire du surplace, tout semble s’enchaîner depuis hier ne lui laissant pas le temps de se remettre de ses émotions.

Si la fuite ne fait pas partie de ses comportements habituels, elle constate avec une certaine surprise qu’elle est assez contrariée de savoir que c’est un habitué du Cohan. Ils étaient forcés de se recroiser, lui le savait hier lorsqu’il est parti alors qu’elle-même s’imaginait qu’elle allait pouvoir nier cette rencontre inconfortable. Il faut dire que la conversation d’hier était un peu humiliante pour elle. Assumant qu’il lui proposait son aide, elle a reçu un refus gêné de celui qui a l’impression que l’on s’accroche à lui. Sans qu’elle se l’explique, ça la rend furieuse et somme toute, elle préférait, si elle doit avoir affaire à un sorcier, en trouver un autre que lui.

L’arrivée de Rafa, bénît soit-il, lui donne l’occasion de mettre un terme à cette conversation embarrassante. Ça ne l’empêche pas d’être perplexe en entendant les propos du second. Elle ne comprend pas ou ne veut pas comprendre ses sous-entendus, si bien qu’elle se contente de répéter en fronçant les sourcils :

- Déçu … Ma foi, j’en suis bien désolée.

En réalité, elle songe qu’il n’y a pas de quoi être désolé puisqu’ils se croisent presque quotidiennement. Cette partie de la conversation se perd rapidement dans un coin de son esprit et elle se joint aux paroles de Hari avec plus de chaleur qu’il n’est nécessaire :

- Non, non, je vous en prie restez, il sera bien temps d’aller vous damner à un autre moment, ajoute-t-elle avec un sourire amusé.

Shafiq s’apprêtant à partir, la voilà soulagée. Un soulagement de court répit puisque la suite de la conversation prend un tour irréel. Les yeux ronds, Sa-Ri n’en croit pas ses oreilles et une main se porte à sa bouche étouffant à moitié une exclamation de surprise.

- Vous aussi ?

Toi aussi, mon fils
dira César à Brutus, surpris que celui-ci participe à son trépas. De son côté, l’ancienne religieuse n’est pas moins surprise que l’empereur lors de sa mort et elle ne peut pas s’empêcher de secouer la tête pleine d’incompréhension :

- Non, ce n’est pas possible, vous n’auriez pas besoin de mes services sinon.


Après tout, elle a justement vu Shafiq guérir ses blessures hier comme si ce n’était rien.


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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMar 4 Oct - 19:44

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

N’en déplaise aux méchantes langues et autres esprits chagrins, Rafael O’Riordan n’est pas qu’un petit comptable grincheux. Évidemment, c’est souvent ce que l’on retient de sa personnalité, tant il envoie facilement les importuns sur les roses - et par importuns, il faut comprendre à peu près le monde entier, y compris Finn Callahan, qui s’est déjà fait grogner dessus en entrant étourdiment dans son propre bureau. Mais en réalité, lorsqu’il n’a aucune affaire urgente ou contrariante sur le feu, Rafa aime bien déconner. Le patron peut en témoigner ; il y en a eu, des soirées arrosées, des fous rires, des plans idiots montés juste pour rigoler, des exploits de toutes sortes qui ont scellé leur amitié et pour lesquels ils repartiraient tout de suite. Heureusement qu’on se marre, d’ailleurs, avec toi, comme dit Callahan à son second ; ça compense un peu ton caractère de cochon - ce qui a pour effet presque systématique de faire ronchonner Rafa (“tiens, qu’est-ce que je disais !”). Dans ces moments, ils ont l’air de deux grands gosses, soucieux uniquement de s’amuser et de profiter au maximum, parce qu’il n’y a que ça qui compte, d’arracher à la vie ce qu’elle ne donne pas aux gens qui attendent trop poliment. Ce soir, demain, Rafa et Callahan le savent, ils peuvent se faire étendre sur un coin de trottoir, alors s’il faut canner jeune, autant que ce soit avec des éclats de rire plein la tête.

Tout cela pour dire que le passage dans la salle du pub, et ces quelques minutes consacrées à charrier Roy Kelly, ont mis Rafa de belle humeur. Lorsqu’il regagne l’étage, le sourire aux lèvres, ses yeux pétillent encore de malice, comme toujours lorsqu’il se paie la fiole de quelqu’un. Pas étonnant que Sa-Ri soit la suivante à faire les frais de sa verve, et la gêne de l’ancienne religieuse rend les choses encore plus drôles. À la voir ne pas savoir comment réagir, O’Riordan ne peut s’empêcher d’en rajouter une couche :

-Ouais, le pauvre, je crois qu’il aurait bien aimé vous présenter à ses potes. Après, pour être franc, je crois que vous l’avez échappée belle, vu la brochette.

Il y a quelque chose de gênant dans l’air, songe-t-il en s’asseyant. Une sorte de malaise, comme lorsqu’on vient de parler de corde dans la maison d’un pendu. Hari et Sa-Ri se regardent par en-dessous, et l’ancienne religieuse a un entrain suspect pour prier Rafa de ne pas repartir. Se seraient-ils engueulés ? Cela semble peu probable ; ce n’est le genre ni de la douce Sa-Ri, ni du flegmatique Hari. Quoi, alors ? Avant que Rafa ait pu les interroger - parce qu’il est chez lui, après tout, il a bien le droit de mettre les pieds dans le plat - Shafiq se lève et fait mine de prendre congé, avant de se raviser. Rafa manque d’avaler de travers sa gorgée de bière en l’entendant l’interpeller et parler de sorciers - et, pis encore, le présenter lui comme un sorcier. C’est probablement vrai, d’une certaine manière, mais est-on vraiment un sorcier lorsqu’on a choisi d’ignorer ses pouvoirs, de vivre sans magie, de se balader sans baguette ? Celle de Rafa est sagement rangée dans un tiroir de sa commode, n’ayant plus servi depuis Los Angeles, preuve de son peu d’appétence pour l’usage de la magie.

-Mais… t’es tombé sur la tête ou quoi ?

C’est tout ce qu’il arrive à répondre, dans un premier temps, à Hari, en assortissant ces paroles d’un regard glacial.

-Referme-moi cette porte, tu veux ? N’importe qui pourrait nous entendre… Et j’ai pas tellement envie de devoir fournir des explications, moi.

Et pourtant, il ne va pas y échapper. Sa-Ri le regarde avec incrédulité, ou avec effroi, ou un peu des deux, et il se sent presque honteux de devoir confirmer :

-Si, si, ma soeur, moi aussi. Enfin, c’est un peu plus compliqué que ça, j’ai toujours vécu côté moldu… enfin de ce côté… j’ai choisi de ne pas vivre en sorcier. Et c’est pour ça que j’ai besoin de vous, faut pas croire que tous les sorciers se valent, moi je suis vraiment nul, incapable de soigner qui que ce soit, à supposer que les gens se laissent faire, d’ailleurs.

Il n’est peut-être pas si nul que ça (Robin protesterait avec force en entendant ce mot, d'ailleurs) ; c’est surtout son manque de confiance en ses propres pouvoirs qui s’exprime. Il a prouvé, à Los Angeles, qu’il pouvait lancer d’honnêtes sorts, mais cela n’a pas suffi. Il sait qu’il a trop peu sollicité ses capacités magiques, lorsqu’il était à Poudlard, pour prétendre être un sorcier accompli, contrairement à Hari, qui pratique la magie au quotidien.

-Je comprends que ça vous fasse un choc, reprend-il en regardant successivement Sa-Ri, puis Shafiq. C’est pas le truc qu’on s’attend à croiser au coin de la rue, j’admets, mais faut pas avoir peur. Y a des sorciers dangereux, des mages noirs, mais je vous assure que Hari n’en est pas un. Si c’en était un, il serait pas là. Ces gens nous détestent, vous parce que vous n’avez pas de pouvoirs, et moi parce que j’en ai sans être né chez les sorciers. J’espère que je vous ai un peu rassurée ?


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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMar 18 Oct - 23:37



Qui vole un boeuf est vachement musclé
Sa-Ri, Rafa & Hari
Ça ne vous va pas de mentir, surtout alors que personne ne vous appris à le faire. Une telle réponse, accompagnée d’un sourire fin comme il sait si bien les manier, tenterait Hari lorsque Sa-Ri lui dit qu’il ne la met pas mal à l’aise. Mais c’est précisément parce que c’est déjà le cas, qu’il s’en rend compte, et qu’il a pitié, que le briseur de sorts choisit de ne pas y insister. Si Shafiq est prompt aux bons mots, avec l’insouciance de celui qui n’a pas à se forcer pour faire rire l’assistance, ce n’est pas à n’importe quel prix. Il ne goute que peu la cruauté ou l’humiliation. A moins qu’on ne le cherche frontalement, en réalité, Hari Shafiq ne manque pas ni d’empathie, ni de tact, ni de sensibilité. Il ne répugne même pas à le montrer, tant qu’on ne parle pas de lui, en réalité, l’arrogance et la distance toute sang pur qu’il peut avoir devenant alors une armure pour se protéger, comme s’il se renfermait en lui-même.

Mais ici, Sa-Ri ne lui a rien fait et peut-être est-ce d’ailleurs précisément pour cela qu’il s’en veut autant la concernant, puisqu’il a involontairement donné l’impression qu’il ne possédait aucune de ces trois qualités. Alors il renonce aussi à dire que le déni est la meilleure façon de confesser quelque chose et que pour quelqu’un qui n’est pas mal à l’aise, elle est bien pressée de fuir, en bondissant sur l’occasion que lui offre l’arrivée de Rafa en libérateur. Le sujet est clos – comme il lui a dit, elle sait où le trouver – et au moins, ça lui épargne d’expliquer les raisons de son revirement.

Reste que Rafa est tout de même sa meilleure chance de convaincre Sa-Ri – un paradoxe, lorsqu’on connait O’Riordan, qui pourrait prêter à sourire : mais Hari est de ceux qui savent que le légal n’est pas forcément le juste et qu’un bandit peut être un honnête homme – qu’il n’est pas un ogre. De toute façon, il est un peu mal à l’aise face à la situation, lui sachant que Sa-Ri connait les sorciers et que Rafa en est, les deux autres ne se doutant de rien. Le genre de situation qui part en vaudeville ou en drame sur la base de qui pro quo dispensables et dont Hari n’entend pas s’embarrasser. Aussi décide-t-il, suivant l’inspiration du moment, de procéder aux révélations utiles, s’attirant un regard glacial de Rafa. Pas impressionné pour deux sous, Shafiq réplique : « Je crois que tout le monde s’en fout, en ce moment. Regarde… » De sa position, lui voit tout le monde arriver, et n’aurait rien dit sans cela. Surtout, ce qu’il montre au mafieux d'un signe de tête, c’est que l’intégralité du Cohan est bien plus intéressée, au moment où il parle, par l’idée de faire la fête que de se mêler de leurs conversations. Peut-être ont-ils enfin compris qu’il vaut mieux ne pas trop emmerder les nouveaux venus que sont Hari et Sa-Ri, au plus grand plaisir de l’archéologue.

Néanmoins, il s’exécute et referme la porte, jetant un coup d’œil plein de compassion à ses compères, surtout à Sa-Ri qui semble peiner à s’en remettre alors qu’elle interroge Rafa à mi-voix, comme si elle avait du mal à admettre la réalité. Assurément, Hari pense avoir bien fait. Il ne s’excuserait sûrement pas d’avoir employé cette méthode, qui lui semblait plus franche. Mais il a bien conscience qu’il les a aussi mis devant le fait accompli du côté de O’Riordan – et il comprend bien que au-delà de la sécurité, c’est le fait de se confronter à son identité sorcière qui emmerde l’irlandais – et qu’il a ainsi une fois de plus déstabilisé Sa-Ri. Sans être vraiment contrit, Shafiq n’est pas non plus insensible et il sait aussi qu’il ne peut pas faire comme si de rien n’était. « Vous auriez tous les deux compris tôt ou tard. Mieux vaut comme ça que par hasard au détour d’une conversation. » Il en est convaincu, si Sa-Ri sert de médicomage occasionnelle au Cohan, elle l’aurait découvert à un moment de toute façon et il aurait fallu qu’ils s’expliquent tous. Ne vaut-il pas mieux régler les choses une bonne fois pour toute ? Hari n’aime guère le mensonge. Il est aussi persuadé que si ça la déstabilise et qu’elle met du temps pour accepter les choses, Sa-Ri aura du mal à trouver un équilibre si elle n’a droit qu’à des révélations morcelées – on ne peut pas s’adapter à une situation construite sur des sables mouvants avec une carte incomplète.

O’Riordan, quant à lui, ne semble pas trop lui en vouloir, et Hari est reconnaissant des mots que Rafa emploie. « Merci, Rafa. » Mages noirs, personnes qui détestent les moldus, voilà des distinctions qui doivent laisser Sa-Ri perplexe, mais l’approbation du maitre des lieux lui semble quand même être un élément à mettre à son crédit et Hari guette à son tour sa réaction alors qu’il reprend ses explications : « Je sais que c’est te - vous prendre un peu de court, mais je me voyais mal en parler à Sa-Ri pour ensuite m’excuser d’avoir décidé à ta place, et c’était vrai en sens inverse… Ça me semblait quand même moins traitre, même si pas forcément plus agréable. Au moins on joue carte sur tables et on sait tous à quoi s’en tenir. » Enfin, presque tout : il n’a pas parlé du courrier, laissant à l’ancienne religieuse le choix de le faire. C’est que pour Shafiq, il n’est maitre que de sa propre histoire et qu’il ne peut raconter celle de la brune à sa place. Il faut aussi admettre qu’il a déjà beaucoup trop décidé pour elle. « Enfin, vous raconterez sans doute mieux que moi comment vous avez appris notre existence à Rafa… si vous voulez, évidemment. Comme je le disais, je voulais surtout vous tranquilliser un peu et que les choses soient claires. Je ne mords pas, promis. Pour le reste, c’est comme vous voulez. » Bon globalement, peut-être qu’il parle trop. L’élégance et une bonne éducation impliquent aussi de savoir quand se taire et partir. Alors c’est vers Rafa que Hari se tourne finalement : « Je vais peut-être y aller, finalement, non ? Je suis à ta disposition si tu veux en reparler. »
(C) CANTARELLA.
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeSam 22 Oct - 13:05

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléDe toute évidence, dire à Sa-Ri que Rafa lui-même est un sorcier ne faisait pas partie du programme du jour. Si la jeune femme n’était pas aussi choquée par la nouvelle, elle pourrait lire sur le visage du second tout son étonnant, voir sa contrariété, à l’idée que ce détail ait été si librement partager. Il faut dire qu’avec cette arrogance qui est souvent l’apanage des sang-pur, Hari semble trouver parfaitement normal de partager le secret d’autrui sans son accord préalable. Rafa, lui, ne semble pas penser pareil et le regard qu’il lance à son compère a de quoi refroidir. La porte promptement fermée par un Shafiq pas plus ébranlé que ça fait sursauté Sa-Ri elle commente à voix basse :

- Ce n’est pas vraiment ça le problème …

Non, en bonne chrétienne et ancienne servante de Dieu, Sa-Ri prend le secret très au sérieux. Or, Hari vient de briser celui-ci avec autant de décontraction que s'il leur proposait une tasse de thé. Quoiqu’en pense le briseur de sort, il y a peu de chance que la jeune femme ait un jour imaginé O’Riordan en sorcier émérite. Il y a quelque chose de profondément “normal” chez lui, à défaut d’un autre mot, dirait la jeune femme. En entendant les explications du jeune homme, elle hôche la tête, moins par compréhension, que pour ne pas paraître immobile. Soucieuse de ne pas le vexer - après tout, lui n’a rien à se reprocher ou presque selon le point de vue - elle essaie de ne plus le regarder avec des yeux ronds, commentant seulement avec des mots qui ne peuvent être pris pour un compliment que par Rafa :

- Non, je pense que je n’aurais jamais deviné que Monsieur O’Riordan était un sorcier. Il n’y a pas chez lui cet air un peu louche que l’on retrouve chez vous Monsieur Shafiq et ça n’a rien à voir avec votre couleur de peau.

En effet, il y a chez Hari quelque chose de différent qui ne se limite pas à l’exotisme de son teint et de ses traits. Il a beau connaître les usages de leur monde, comme il l’appelle, reste qu’il y a quelque chose de différent chez lui. Même quand il fait les choses comme il faut, ce n’est pas exactement la même chose. La jeune femme serait bien en peine d’expliquer les choses rationnellement mais ils ne sont pas pareils.

De son côté, Rafael essaie de la rassurer. Ce n’est probablement pas très aimable mais Sa-Ri ne se sent pas exactement en sécurité en compagnie de Hari. L’effet n’est pas le même avec le second, elle travaille pour eux depuis un petit moment, elle a beau savoir que ce ne sont pas des enfants de cœur, c’est différent. Il faut dire que les évènements d’hier sont encore frais dans son esprit et Hari y est fortement associée. D’un autre côté, les mots de Rafa qui se veulent rassurant ne le sont pas vraiment pour la jeune femme et elle ne peut pas s’empêcher de commenter :

- Je ne suis pas sûre que savoir que des gens que je ne connais pas me détestent simplement pour ce que je suis me rassure. Ce n’est pas comme si c’était nouveau remarquez, dit-elle en faisant référence à son apparence, mais il n’empêche que ce n’est pas fait pour me rassurer. En particulier s’ils ont des pouvoirs. Regardez ce qu’on est arrivé à faire en Europe juste avec des moyens classiques …

Le spectre de la Seconde Guerre Mondiale est encore présent chez la jeune femme ainsi que les horreurs que les respacés des camps ont commencé à raconter. Néanmoins, ce n’est pas le sujet et si Hari ne sait peut-être pas de quoi elle parle, Rafa, lui, sans l’ombre d’un doute doit le comprendre. Du reste, si elle est choquée, elle est également fâchée, l’ancienne religieuse a l’impression qu’on lui force la main et quoique, dans sa situation, toute aide puisse être utile, elle trouve que pour un homme qu’elle a rencontré la veille, dans des circonstances pour le moins étrange, il prend beaucoup de liberté. Lorsqu’il se propose de partir pour qu’elle puisse tranquillement échanger avec le second, elle ne s’y oppose pas. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle n’aime pas le personnage, ça serait grotesque vu le peu qu’elle sait de lui, néanmoins, elle ne serait pas contre un peu d’air le temps de vraiment assimiler toutes ces informations.

Une fois le sorcier parti, il ne reste donc plus que Rafa et elle-même dans la pièce. Le second a toujours sa bière et pour une fois, Sa-Ri ne dirait pas non a une elle aussi. Se levant, elle ouvre la porte et déclare :

- Je pense que je vais en commander une si vous le permettez, je vous en monte une aussi ?

Elle descend les escaliers lentement, perdue dans ses pensées, se demandant ce qu’elle va bien pouvoir dire à Rafa une fois qu’elle remonte. Arrivée au bar, elle ne se rend pas compte que Roy est à côté d’elle, discutant avec un de ses compères et elle sursaute lorsqu’il lui adresse la parole :

- Vous avez fini, ma sœur ? J’ai vu l’autre partir.

Si elle n’était pas perdue dans ses pensées, elle noterait que “l’autre” sonne bizarrement dans la bouche de Roy. Si Hari est toléré parce que c’est un ami du patron et du second, qu’on rit à ses blagues et boit un coup avec, il n’est pas toujours aimé, on lui trouve quelque chose d’étrange justement, ici accentué par les blagues de Rafa qui donne l’impression qu’il marche sur les plates bandes de Roy. Sa-Ri, inconsciente de tout ce qui se joue, se contente d’un sourire désolé.

- Non désolé, Monsieur O’Riordan a encore besoin de moi. Ne m’attendez pas, on remettra ça. Ce n’est pas comme si on ne se voyait pas tous les jours.

En effet, Roy, n’a jamais été autant chez sa mère que depuis que Sa-Ri y réside. De son côté, sincère, elle a réellement l’intention de tenir sa promesse. Elle n’a simplement pas la tête à ça pour le moment. Ses bières en main, elle remonte à l’étage pour trouver O’Riordan une cigarette au bec dans la pièce qui commencé à être fort enfumée. On est en novembre, il fait trop frais pour ouvrir la fenêtre. La jeune femme lui tend sa boisson et s’assied en buvant une gorgée de la sienne.

- Je suppose que je peux bien vous raconter maintenant. Après tout, ce n’est pas comme si Monsieur Shafiq n’avait pas déjà éventé la moitié. C’est une histoire un peu extraordinaire. Enfin peut-être pas pour vous puisque vous êtes sorcier justement. Comme vous le savez, j’étais sœur Sybil, il n’y a pas si longtemps que ça. On m’a découverte à la porte du couvent quand je devais avoir deux ou trois ans, on ne sait pas trop, je ne parlais pas anglais et on n’a jamais trouvé mes parents. J’aurais dû finir dans une working house mais la prieure sait à quel point les conditions de vie y sont dures et pensait que je n’y survivrais pas alors elles m’ont gardées et m’ont élevées du mieux qu’elles ont pu. A la fin de mes études, j’ai décidé de prendre l’habit et de les rejoindre. J’ai été élevée toute ma vie dans la foi, alors vous pensez pour moi, c’était une suite logique et puis c’était ma seule famille. Un peu après la guerre, quelques mois après je pense, j’ai trouvé un homme blessé au porte du couvent. Ce sont des choses qui arrivent. J’ai essayé de le soigner mais sa blessure n’avait rien de commun. Lui semblait savoir qu’il allait mourir et il m’a donné un parchemin scellé en me disant de le donner à un sorcier. Il m’a indiqué comment avoir accès à ce fameux monde caché et m’a assuré que c’était important que le message soit transmis.

Elle s’interrompt pour boire à nouveau.

- Le parchemin semblait vide et j’ai pris ça pour le délire d’un mourant. Puis finalement, ma conscience m’a tourmenté et puisque j’en avais fait la promesse au mourant je me suis dis que j’allai essayer de trouver la personne en question. Comme il ne m’avait pas laissé de nom, j’ai fini par ouvrir le parchemin pour voir s’il y en avait un. Il y avait quelque chose d’écrit à l’encre verte mais les mots ont disparu sous mes yeux et une voix dans la pièce s’est élevée en disant que le message n’était pas pour moi. J’ai d’abord cru à une apparition du malin et puis pleine de doute, j'ai vérifié à l’endroit qu’il m’avait indiqué pour avoir accès à votre monde. J’ai fini par voir quelqu’un disparaître dans une cabine téléphonique. A partir de là, j’ai remis en question ma foi et le reste vous connaissez l’histoire …
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMar 1 Nov - 21:32

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

-Non mais… il est pas croyable, ce type, lance Rafa, mi-rigolard, mi-incrédule tandis que Hari enquille l’escalier d’un pas dansant. Il est là, il balance sa connerie, et puis hop, une pirouette et il se barre…

L’analyse n’est pas vraiment destinée à Sa-Ri, qui est pourtant la seule autre personne présente dans la pièce ; elle a plutôt pour but de verbaliser l’opinion de Rafa à l’encontre de Shafiq, comme si c’était une étape nécessaire de la conversation, pour classer l’épisode. La suite, en revanche, est bel et bien adressée à l’ancienne religieuse. Des propos sans réel intérêt, hormis celui de replacer Shafiq dans une forme de normalité, en narrant une anecdote à son sujet.

-Remarquez, c’est sa marque de fabrique, à cet animal-là. Il peut raconter n’importe quoi à n’importe qui. Vous devriez le voir quand il perd aux cartes. Il aime pas perdre. Du coup, quand il se voit mal barré, il vous sort un truc complètement insensé, comme ça, sans préavis, juste pour larguer tout le monde et se refaire. Faut le connaître. J’admets que la première fois, c’est pas le mec le plus simple du monde. Vous voulez que j’y aille ? ajoute-t-il lorsque Sa-Ri annonce qu’elle va chercher d’autres bières.

Mais la sœur refuse de se faire servir, et O’Riordan reste seul dans le bureau, à réfléchir à tout ça tandis qu’elle descend au bar. C’est toujours bizarre, pour lui, qu’on le présente comme un sorcier. Ce n’est pas complètement faux, juste un peu décalé. Est-on un sorcier lorsqu’on laisse sa baguette magique enfermée des jours entiers dans le tiroir de sa table de nuit ? Elle est un peu plus utile depuis que Robin est entrée dans le paysage, mais elle a passé des années à ne servir que deux ou trois fois l’an au maximum. La magie donnerait pourtant au clan Callahan un avantage décisif sur tous ses rivaux, mais le patron, comprenant bien les réserves de son second, n’a jamais insisté. Ou alors, songe Rafa avec un sourire narquois tandis qu’il allume sa cigarette, il a peur que je lui pique sa place. Ce serait marrant d’inverser les rôles, O’Riordan en boss et Callahan à ses ordres… Ouais, cinq minutes. Magie ou pas, Rafa ne se voit pas diriger le clan, et surtout pas en usurpant la place de Finn. Ça fonctionne comme ça, pas la peine de chercher plus loin. Machinalement, il donne une pichenette au ruban “Regrets éternels” qu’ils ont accroché au mur, et le retour de Sa-Ri vient à point pour le distraire de ses réflexions.


-Merci, ma sœur, murmure-t-il avec reconnaissance en prenant sa bière. C’est bon, personne ne vous a importunée ?

L’ancienne religieuse a d’autres chats à fouetter et elle ne semble même pas avoir entendu la question. Au lieu de répondre, la voilà qui se met à raconter une histoire - la sienne, d’abord, et puis celle d’un parchemin magique, que Rafa écoute avec toute l’attention dont il est capable. Il sourit à peine à l’évocation du démon, réflexe normal d’une bonne chrétienne confrontée à un tel phénomène. Sa mère aussi avait tendance à attribuer au camarade Satan des événements étranges survenant dans la maison, avant d’apprendre, effarée, que son fils était un sorcier. Un sorcier, ouais. C’est ce qu’ils disent tous, mais lui ne voit pas les choses comme ça. Songeur, il lâche :

-Alors c’est comme ça que vous avez atterri ici… Je comprends, hein. Ça a dû vous foutre un sacré coup sur la tête, cette histoire.

Les réflexions se bousculent dans son esprit, et il les énonce sans ordre logique :

-Pauvre de vous. Si j’pouvais, je vous aiderais, parole. En plus vous avez promis, c’est pas rien. Mais je suis pas un sorcier, moi. Enfin plus. Enfin… disons que j’ai coupé les ponts. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec eux. Depuis mes dix-sept ans, je vis de ce côté. Du coup, je suis pas vraiment le mieux placé pour vous aider. Et monsieur Callahan non plus, il est pas sorcier. Faudrait en trouver un qui puisse vous servir de guide. Oh, je sais, vous êtes pas enchantée, mais il faut pas avoir peur, vous savez. C’est pas parce que j’ai dit que certains nous aiment pas qu’il faut s’en faire une montagne. Il n’y a pas que des fous dangereux chez ces gens. Il y en a même qui sont plutôt chouettes, ajoute-t-il, rêveur, en pensant davantage à Robin qu’à Hari.

Le silence s’installe, à peine quelques secondes, le temps d’une pensée vers la blonde, et il reprend :

-Alors y avait pas de nom sur votre parchemin, vous dites ? Votre mourant vous a juste dit de le remettre à un sorcier sans autre précision ? Mais comment vous êtes censée savoir à quel sorcier ? Le mieux serait peut-être de le refiler au ministère de la magie… Oui, y a un ministère. Ils pourraient enquêter, savoir ce qu’il contient, votre papelard. Parce que ça peut être un simple message, mais ça peut aussi être autre chose… Non mais pas forcément un truc dangereux, hein, ajoute-t-il précipitamment en voyant Sa-Ri blêmir.

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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeDim 6 Nov - 20:42

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléSi Rafa trouve drôle la façon qu’à Hari de divulguer le secret des autres et puis de partir, laissant ceux-ci se débrouiller avec les révélations qui viennent d’être faites, ce n’est pas son cas. En réalité, rien dans cette situation ne lui paraît drôle. Il faut dire que contrairement aux deux hommes, songe-t-elle, sans connaître l’histoire de O’Riordan, leur rencontre avec le monde sorcier n’a pas radicalement changé leur vie. Oh bien sûr, elle ne se rend pas compte de ce que c’est pour un garçon de onze ans de découvrir que même ce qu’il n’aurait pas osé espérer dans ses rêves les plus fous est en réalité réel. Un peu égoïstement, elle argumentera que Rafa, lui, était un enfant à l’époque de cette révélation. Qui plus est, qu’il le veuille ou non, il fait partie de ce monde. Elle, elle était une adulte avec des certitudes, une certaine vision de la vie. Or voilà tout ça ébranlé, sa famille et ses convictions arrachées à elle avec l’obligation de tout reprendre à zéro. Ce n’est pas pareil, se dit-elle. Non, c’est vrai, ce n’est pas pareil mais est-ce plus facile pour autant ? Si elle était de bonne foi, Sa-Ri reconnaîtrait que non.

C’est probablement peu charitable de sa part de refuser de se mettre à la place des autres. Il faut dire que depuis qu’elle a quitté les ordres, Sa-Ri apprend un peu l’égoïsme. Oui, on peut penser à soi en premier et apparemment, il n’y a aucun Dieu pour nous punir de nos péchés pour autant. Un concept étrange pour la jeune femme qui a encore du mal à assimiler l’information. Dans le fond, elle n’est pas très à l’aise avec elle-même et son attitude. Probablement pour ça que, pour une fois, elle ressent le besoin d’un verre de bien et se propose d’aller le chercher dans la foulée. Bravant la foule de la salle ou, cette fois-ci personne n’ose lui faire la moindre remarque déplacée, la jeune femme remonte avec les deux breuvages pour continuer son étrange discussion avec le second de Callahan.

Étrange, finalement, de bénéficier d’autant de considération de la part des mafieux. Certes, elle vient de la part du père Moriarty mais ça semble bien peu de choses. Maintenant qu’elle sait qu’ils partagent le même secret, les choses sont un peu différentes, comme s’ils étaient un peu plus sur un pied d’égalité. Elle a un rire à sa remarque et commente :

- Un choc ? Ce n’est rien de le dire. Vous savez comment ça marche avec l’église. On ne rigole pas avec le malin et la magie. Alors vous pensez bien que je n’aurais jamais pu imaginer que les sorciers puissent vraiment exister. Pas comme ça, pas comme vous en tout cas. Pourtant, Monsieur Shafiq, si on excepte sa propension à révéler les secrets des autres et se mêler de ce qui ne le regarde pas semble aussi humain et normal que le reste du Cohan.

Ironique de se dire qu’on trouve le Cohan et sa population normale. Néanmoins, au vu de ce que Shafiq lui a raconté sur le monde sorcier et son fonctionnement, le milieu mafieux londonien lui semble finalement bien banal en comparaison. Il faut dire que, même s’ils se sont voulus rassurants, rien de ce que les deux hommes lui ont raconté ne lui semblent de nature à la rendre sereine à l’idée d’avoir affaire à des sorciers. Encore maintenant, O’Riordan qui semble réellement comprendre son désarrois, appuie un peu trop sur la nature soi-disant bonne d’une partie des sorciers pour que ça lui semble honnête.

- Je ne dis pas qu’il n’y a pas des gens bien, je ne les connais pas mais vous avouerez qu’il n’y a rien d’enthousiasmant à l’idée d’avoir volontairement affaire à des gens qui vont vous détester parce que vous n’avez pas de pouvoir. Si je veux voir de la discrimination, j’en trouve déjà bien assez de ce côté.

Sa-Ri, étrangère d’apparence et d’origine, sait de quoi elle parle. Nul doute que Rafa, lui-même irlandais sur le sol britannique, a déjà dû avoir son lot de remarques mesquines. D’ailleurs, un point la titille et elle ne peut s’empêcher de lui demander :

- Ce n’est pas que je veuille vous contredire mais quand on a des pouvoirs, est-ce qu’on n’est pas automatiquement sorcier ? Ca me semble aussi impossible à nier que le fait que je suis d'origine asiatique. Je n’ai pas l’impression que ça soit une chose à laquelle on peut échapper. Sans compter que s’il y a ne vous en déplaise mais si vous avez quitté ce monde, c’est que quelque chose n’allait pas justement.

Il y a un bref silence avant que Rafa ne reprenne, lui expliquant tout un tas d'éléments qui ne manquent pas de lui sembler obscur. Bien sûr, en un sens, c’est logique que les sorciers aient un gouvernement mais ça rend les choses d’autant plus impressionnante et étrange. Du reste, elle n’est pas vraiment à l’aise à l’idée d’être si officiellement en contact avec eux :

- Je ne sais pas. Je ne me souviens pas de tout ce qu’il a dit ce jour-là. Je ne pensais pas que ça aurait autant d’importance vous savez mais d’après lui, ça devait rester secret. Ça allait changer la donne. Il n’a jamais eu le temps d’en dire plus mais ce sont les souhaits d’un mourant, ça devrait avoir de l’importance, non ?
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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeJeu 17 Nov - 17:22

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

La grande différence entre Rafa et Sa-Ri apparaît au grand jour au fil de leur conversation : alors que l’ancienne religieuse, qui a vécu jusque-là en marge de la société, accorde de l’importance aux autres et à leur opinion, c’est peu dire que lui s’en contrefout - et pourtant, il a quasiment grandi dans la rue, et de par son métier un peu particulier, il est presque constamment au coeur d’une petite foule, dans l’effervescence de la vie d’un gang. Mais il n’y a pas grand-monde, parmi ceux-là, dont l’avis - voire la vie - ait une valeur à ses yeux.Le patron, bien entendu, et quelques autres, mais pour le commun des mortels, ils peuvent bien penser ce qu’ils veulent du moment qu’ils obéissent et qu’ils ne cherchent pas la merde. C’est un trait de caractère qui a toujours été présent chez Rafael : hors du petit cercle qu’il s’est choisi, le genre humain n’a d’intérêt qu’en tant que pigeon potentiel. Savoir que des sorciers le haïssent parce qu’il est né-moldu, que des Anglais le méprisent parce qu’il est Irlandais, que des gens honnêtes se pincent le nez parce qu’il est un voyou lui importe peu. J’en ai autant à leur service, eh. Il n’a jamais fait mystère de cet individualisme et les scrupules ne l’encombrent guère. Cependant, il a entendu, à défaut de le suivre, le message du Christ et il comprend que Sa-Ri puisse penser différemment. Se voulant rassurant, il évite d’expliciter sa pensée et se marre :

-Faut pas lui en vouloir, à Hari. Il est un peu bizarre des fois mais je crois que ça vient de son éducation. Les bourges, vous savez, lance-t-il d’un air entendu, comme si ça expliquait tous les défauts de Shafiq. Sans ça, c’est pas le mauvais bougre.

Courtoisement, Rafa évite de mentionner qu’il frémit encore de ce qui aurait pu se passer la veille sans l’intervention de Hari - Sa-Ri n’a pas besoin d’entendre encore une fois que ce monsieur un peu inquiétant l’a probablement sauvée de désagréments dont le viol aurait pu être l’issue. C’est une politesse inhabituelle chez lui, preuve que l’ancienne religieuse commence à intégrer un peu le petit cercle des gens qui comptent. Soucieux de mettre les choses au clair et de ne pas l’effrayer davantage, il reprend :

-Je comprends, ma soeur, mais je voulais pas vous envoyer voir des gens qui vont vous détester. Le type à qui je pense, c’est un flic mais c’est un mec plutôt bien, un né moldu comme moi… Moldu c’est comme ça qu’ils appellent les gens qui n’ont pas de pouvoirs, je sais pas si Hari vous l’a dit. Bref, c’est toujours mieux de pas trop avoir les flics aux environs, mais si on a besoin de parler à quelqu’un là-bas, on pourra toujours voir avec ce mec.

La suite le laisse silencieux un instant. Évidemment, Sa-Ri ne comprend pas tout, puisqu’elle ne connaît pas son histoire, mais elle n’a pas tort. Elle tient un peu le même discours que Robin ; on ne choisit pas d’être sorcier, on l’est ou pas, et Rafa en est un. Cela le gêne un peu, confusément, qu’on le définisse de la sorte, alors il répond d’une manière un peu détournée :

-Vous avez déjà vu un ventriloque, ma soeur ? Moi, j’en ai vu un, une fois, dans un cirque. C’est un mec qui sait parler sans bouger les lèvres, vous voyez ? Il tient une petite poupée et c’est comme si c’était la poupée qui parlait. Eh bien imaginez qu’un mec découvre qu’il sait faire ça mais qu’il décide de ne jamais le faire. C’est toujours un ventriloque, vous croyez ?

Il se pose, lui aussi, la question, sincèrement. L’assurance de Robin a fini par ébranler ses certitudes ; lui qui a toujours vécu en moldu en vient à se demander s’il ne s’est pas leurré en croyant pouvoir renier ses pouvoirs. Après une gorgée de bière, il poursuit, sans regarder Sa-Ri :

-Evidemment que quelque chose n’allait pas. Je vais vous faire peur, mais tant pis, je vais pas vous mentir. Quand j’étais à l’école… oui, il y a une école spéciale pour les sorciers, un pensionnat, et il y a des gens de partout, de toute la Grande-Bretagne, et surtout de toutes les familles… Bref, j’ai eu maille à partir avec des sang-pur. Certains sorciers se considèrent comme des sang-pur parce qu’ils n’ont que des ancêtres sorciers depuis des siècles, vous voyez ? Hari Shafiq par exemple est un sang-pur, mais je crois qu’il s’en fout, il ne s’en fait pas une gloire. Certains sang-pur se considèrent comme supérieurs aux autres et ils ont essayé de me mettre au pas, parce que d’après eux, les gens comme moi sont des moins que rien. Comme j’ai jamais su fermer ma gueule, je me suis fait quelques ennemis un peu trop costauds pour moi, et à la fin de mes études, j’avais qu’une envie, c’était de me tirer et de ne plus jamais voir un sorcier. Voilà, vous savez tout.

Il y a encore de l’amertume dans sa voix, comme toujours lorsqu’il évoque cette période. Parfois, il lui semble qu’il parle de quelqu’un d’autre, que lui n’a jamais vécu tout cela, tant cela paraît lointain. Et pourtant : il suffit de voir sa mine sombre pour réaliser qu’il n’a jamais vraiment tourné la page, malgré ses efforts. Tâchant de sourire, il conclut :

-Autant vous dire qu’à peine sorti de l’école, je me suis empressé d’oublier tout ce que j’avais pu apprendre. Alors maintenant, je peux vous aider pour des trucs vraiment basiques, du genre aller sur le chemin de Traverse, mais c’est tout. Ce qu’il vous faut, c’est un sorcier vraiment capable. Pas forcément un flic, pour commencer, parce qu’on ne sait pas vraiment qui était votre macchabée, mais quelqu’un avec du répondant, quoi. Je vais être franc avec vous, des sorciers j’en connais pas trente-six, et des un peu doués, encore moins. Si vous tenez vraiment à exécuter les volontés de votre mourant, y aura pas beaucoup de choix.

Hari Shafiq serait charmé d’entendre cette conclusion : c’est lui ou le néant. Cela correspond parfaitement à son caractère volontiers mégalomane. Pas vraiment en condition pour apprécier le sel de la plaisanterie, Rafa, de son côté, se contente de boire un peu plus de bière, après avoir adressé une moue impuissante à Sa-Ri.

-La balle est dans votre camp, ma soeur.

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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeLun 5 Déc - 21:39

❝ Rafa, Hari & Sa-Ri❞Qui vole un bœuf est vachement muscléDire que Hari Shafiq ne lui a pas fait mauvaise impression serait mentir. Or, si Sa-Ri n’est pas exempte de péché, comme le reste de ses compagnons mortels, elle tente d’éviter ce vice-là en particulier et de, au moins, éviter de se mentir à elle-même. De sa réaction, la jeune femme a un peu honte parce qu’elle se rend compte qu’elle est façonnée par des préjugés qu’elle ne pensait pas avoir. Pendant qu’elle portait le voile, elle était finalement, une femme au dessus des autres. Celles qui ont décidé de se marier au Seigneur ont un statut particulier si bien que, finalement, sa couleur de peau, ses origines, sa différence, s’effaçait par la grâce du scapulaire. Peut-être que Shafiq, sans le vouloir, l’a ramenée à cette différence et à ces années où elle comptait encore. Par réflexe, comme pour s’en protéger, la voilà armée des mêmes préjudices que ceux que l’on a jadis eu contre elle. Or, si on ne peut lui en vouloir pour la surprise qu’elle a éprouvée en apprenant que c’était un sorcier, elle ne peut s’empêcher de se morigéner devant sa réaction somme toute inappropriée. Il y a de la contrition dans sa voix quand elle répond à Rafael :

- Je n’en doute pas. C’est juste…, les mots ne viennent pas comme elle le voudrait. Je suppose que je ne m’attendais pas à ce que ça soit lui. Je ne m’imaginais pas les sorciers comme ça. Enfin, sans vouloir vous offensez, je vous dirais bien que je ne m’attendais pas à ce que vous en soyez un également.

Il faut dire que O’Riordan fait tout pour ne pas leur ressembler justement. Sa-Ri ne le comprend qu’en partie. C’est un type discret le second. Pas vraiment bavard sur lui-même où ses états d’âme. Or, quoique ça soit à l’initiative de Shafiq, c’est une petite partie de lui qu’il lui confie. Comme une marque de confiance ou d’amitié, à voir comment on le définit. Ca touche la jeune femme qui entend prendre la confidence avec le sérieux qu’elle requiert. Consciente également qu’elle n’a presque aucune connaissance dans le monde sorcier, elle prend les conseils que l’on lui donne de bonne grâce et s’octroie même le droit de plaisanter avec le même air un peu pince sans rire que Rafa prend parfois.

- C’est bien la première fois qu’un homme de votre milieu me recommande d’aller voir les autorités pour avoir de l’aide. Il doit vraiment bien être ce policier. Si je ne vous connaissais pas si bien, je dirais que Callahan devrait s’inquiéter. Vous avez un nom ? Je ne sais pas si Shafiq le connaît.

Dans son esprit, le monde sorcier est aussi étendu que le sien. Elle ne s’imagine pas que c’est en réalité un microcosme où, pour le meilleur et pour le pire, tout le monde se connaît de près ou de loin. De même, elle s’imagine qu’on l’envoie voir un homme de moindre stature et certainement pas le Chef de la Police Magique.

Si elle ne connaît pas le monde dans lequel elle va pénétrer, il semble que Rafa, lui, le connaît trop bien et ne demande qu’à l’oublier. Sa-Ri l’écoute en silence et avec attention. C’est quelque chose qu’elle a appris à faire au couvent. L’habit incitait les gens à se confier à elle, sachant qu’elle n’avait pas le pouvoir de juger et qu’ils s’en remettaient tous au Seigneur pour décider de leur sort. Peut-être que, malgré son départ, elle a su garder cette espèce de confiance qu’elle inspirait aux autres et qui incite le second à en dire plus qu’il ne le ferait en temps normal. Une fois son récit terminé, elle reste un moment silencieuse :

- Ça a dû être dur de tout quitter pour atterrir dans un pensionnat si différent du monde que vous connaissiez. Un peu cruel aussi si on y pense correctement.


Evidemment, elle ne peut pas savoir que l’école s’occupe en réalité de tous les sorciers présents sur le territoire du Royaume-Unis, voire parfois plus loin. Par contre, elle sait que si les enfants s’adaptent à tout, ça n’empêche pas le changement d’être un peu effrayant et déconcertant, certains s’y adaptant mieux que d’autres.

- Vous savez, ce que vous me racontez, c’est affreusement similaire à ce qui s’est passé ici en Europe pendant cinq ans. Il faut croire que les sorciers ne sont pas bien différents des … elle hésite, des moldus, c’est ça, quand il s’agit de détester son prochain. C’est rassurant et effrayant à la fois, ça les rend plus humains s’ils sont aussi faillibles que nous, je suppose.

Il y a un silence qui s’installe tandis qu’elle boit à son tour sa bière. Songeuse, elle considère la question de Rafael avec probablement plus de sérieux qu’elle n’a été posée. Finalement, la jeune femme repose son verre et dit doucement :

- Je crois qu'on ne peut pas juger son prochain à l’aune de ce que font les autres. On aurait décrété l’extinction de notre espèce comme une nécessité il y a longtemps alors. N’allez pas croire que j’essaie de vous prêcher de voir le bon en chacun. J’ai mes habitudes, je suppose qu’on n’oublie pas presque trente ans d’église comme ça mais on sait tous les deux que ça ne vaut pas grand chose. Je crois simplement que si Shafiq est un exemple de ce vous appelez quelqu’un de bien parmi les sorciers, c’est qu’il y en a d’autres. Peut-être plus que les imbéciles que vous avez rencontré dans votre école.

Elle esquisse un sourire doux et plein de compassion :

- Je crois que je peux comprendre mieux que personne la sensation de ne pas savoir quoi faire de son identité. De vouloir en rayer une partie parce que c’est simplement plus facile à assumer. Cela dit, un ventriloque, même s’il n'exerce pas son talent, reste un ventriloque. Je crois que vous êtes sorcier probablement autant que vous êtes irlandais, ça n’a pas l’air d’être quelque chose qui se négocie et en réalité ce n’est pas parce que vous ne vous conformez pas à ce qu’ils attendent que vous l’êtes moins Par contre, en refusant d’assumer votre identité, je crois que au bout du compte, c’est eux qui gagnent et vous qui perdez parce que à la fin de la journée, vous en êtes toujours un que vous le vouliez où non. Par contre, quelle sorte de sorcier vous serez, c’est finalement, comme pour chacun de nous que l’on ait des pouvoirs ou non, on est les seuls à décider.




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Message#Sujet: Re: Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri   Qui vole un boeuf est vachement musclé || Hari, Sa-Ri Icon_minitimeMer 18 Jan - 10:56

Qui vole un boeuf est vachement muscléSa-Ri, Hari & Rafa

Il faut croire que Robin, même si c’est encore tout frais, a déjà une influence sur son compagnon, pour qu’il fasse ainsi la promotion de Leach. Un flic ! Magique ou pas, ça reste un flicard, le tonton. À la décharge de Rafa, il faut dire que le personnage demeure un peu irréel. Ils ne se sont pas encore rencontrés, et le voyou n’a aucune hâte de devoir serrer la main du condé, quoi qu’en dise Robin. Elle est sûre, la blonde, avec son optimisme habituel, qu’ils s’entendront bien. Pour ne pas lui faire de peine, Rafa ne répond pas, mais il est beaucoup moins convaincu qu’elle. On a beau lui dire que Leach est un type bien, un flic réglo, presque pas flic tellement il est réglo, le doute subsiste. Si bien que si sa proposition étonne Sa-Ri, elle ne laisse pas de déconcerter O’Riordan lui-même, qui s’excuse en se marrant :

-Que voulez-vous, ma sœur, faut jouer un peu la surprise, de temps en temps.

Qu’est-ce qui te prend, ducon, de conseiller comme un cave d’aller sonner chez les roycos ? Sans doute parce que ça concerne le monde magique, Rafa se sent désemparé. De ce côté, l’idée ne lui serait jamais venue. Il aurait eu autre chose à proposer, et plutôt deux fois qu’une. C’est bien la preuve que le monde sorcier est un univers hostile, tiens. Et que Robin a fini par le convaincre que son oncle n’était pas si terrible que ça, peut-être. Il faudra faire gaffe, songe Rafa en reprenant :


-Leach. Nobby Leach. Hari le connaît forcément, c’est une huile côté sorcier. Le chef de la police. Comme le patron de Scotland Yard de ce côté, voyez.

La comparaison remet Leach à sa juste place, celle d’un type éminemment dangereux, dont il faudra se défier comme de la peste, quoi qu’en dise Robin. Encore une complication sur leur chemin, le tonton, comme si tout était trop simple pour eux. Déjà vaguement découragé par ces réflexions, Rafa reçoit la remarque de Sa-Ri sur l’arrivée au pensionnat comme un coup de poing en plein ventre.


-Vous n’avez pas idée,
abonde-t-il, la mine sombre. Au début, on est émerveillé, et puis après…

La phrase reste en suspens. Inutile de raconter, ça ne changera rien, ça ne fera qu’effrayer Sa-Ri alors qu’elle doit précisément s’habituer à l’idée d’un monde magique. Plus diplomate qu’il n’y paraît, Rafa préfère la ménager. C’est aussi pour cela qu’il se trouve un brin d’indulgence pour les sorciers :


-Bah… Pourquoi ils seraient différents, dites-moi ? C’est des humains, ni plus ni moins. Pas plus reluisants que nous.

Que nous, les moldus. Car Rafa se cramponne à la certitude qu’il en est un, si bien que l’opinion de Sa-Ri ne lui convient pas vraiment. Ma faute, ça. C’est cette comparaison avec le ventriloque qui était idiote. Elle n’a pas compris ce que je voulais dire, tente-t-il de se rassurer. Je n’en suis pas un, et il n’y a pas à se demander qui gagne puisque je ne joue pas. Sa seule réponse au discours de la jeune femme est un haussement d’épaules et une moue sceptique, mais pas un mot. Pas vraiment disposé à argumenter, il vide sa Guinness d’une traite, remet sa casquette et annonce :


-Enfin, faudra qu’on reparle de tout ça une autre fois, ma sœur. Je voudrais pas vous pousser dehors, mais je dois vraiment y aller. J’ai dit au patron que je le récupérais à neuf heures sans faute, je vais finir par être à la bourre si je me presse pas un peu. Vous m’excusez, hein ?

Il n’est pas vraiment possible de s’opposer à ce départ, ni de refuser ces excuses, et Sa-Ri le sait. Tout autant qu’elle doit savoir que la conversation sur l’appartenance de Rafa au monde sorcier ne reprendra jamais, du moins pas à son initiative à lui. Pour autant, elle fait mine d’acheter ce qu’il lui vend, avec son habituel air débonnaire. En bas, avisant Kelly qui commence à avoir tisané un peu plus que de raison et gueule plus qu’il ne parle, Rafa propose gentiment :


-Je prends la voiture. Je vous dépose en passant, miss Sa-Ri ?

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