Même les rivalités ont leurs armistices | Rudolf & Darren

Même les rivalités ont leurs armistices

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Darren réussissait peu à peu à reprendre le contrôle de sa vie. Et ce n’était pas plus mal. Avoir pu réintégrer l’équipe, et ne plus prendre le poste de capitaine était vraiment quelque chose qui le soulageait grandement, et qui lui redonnait une immense joie de vivre. Après des années loin du sport, et loin de tout ce qu’il était, il pouvait enfin se donner à fond dans ce qu’il adorait, et ce n’était pas trop tôt.

Tout n’était pas encore parfait, bien évidemment. Mais au moins il gérait mieux sa lycanthropie. Cela faisait intégralement partie de sa vie, c’était comme ça, il n’y pouvait rien, alors il avait appris à faire avec. Il faisait en sorte que tout se passe pour le mieux, et il gérait les soirs de pleine lune comme il le pouvait. Il avait déjà fait une « victime » elle n’était pas morte heureusement, il ne se serait jamais pardonné d’avoir fait ça, alors maintenant, il essayait de s’enfermer, de se capitonner toute la nuit dans sa cave, là où personne ne pourrait l’entendre, afin de ne plus blesser personne, à part lui-même peut-être, mais il préférait que les choses soient ainsi.

Mis à part ça, les choses étaient bien. Bon, depuis qu’il avait repris le Quidditch, il espérait toujours ne pas tomber sur l’équipe de Catriona, parce qu’il n’avait aucune envie de l’affronter. Est-ce qu’il regrettait son choix ? Non. Il n’aurait pas pu rester avec elle tout en devant appréhender sa nouvelle condition de loup-garou. Lui dire qu’il était gay n’était pas très judicieux, certes, mais il n’avait pas tout à fait menti. Darren n’était pas gay, il était bi, mais il aimait aussi bien les hommes que les femmes. Et dans la tête de Catriona, il n’aimait plus que les hommes. Alors si jamais il sortait avec une femme et qu’elle l’apprenait… elle lui ferait la peau. Et si jamais il sortait avec un homme… eh bien vu le contexte, ce n’est pas quelque chose qu’il pourrait crier sur les toits malheureusement. Mais bon, au final, il arrivait à s’en sortir, et Merlin merci, elle n’avait pas tout balancé à la presse. Ce qu’elle aurait pu faire, et ce qu’elle pourrait faire encore aujourd’hui.

Mais bon, en réalité, il ne se préoccupait pas vraiment de cela. Il avait bientôt un match à jouer, et donc il était à Londres pour le moment. Il était confiant, ils étaient bien préparés avec le reste de l’équipe, et les choses se passeraient bien. Il n’avait jamais été du genre à stresser pour un match dans tous les cas, il était quelqu’un de confiant, et il savait que même s’il ne gagnait pas, il n’y aurait pas mort d’homme. Normalement. Assis à une terrasse, même si le froid commençait à être présent, il état Irlandais et le temps était nettement plus clément que par chez lui. Il sirotait une tasse de café quand il aperçut une tête connue non loin de là.

« He Brand ! Qu’est-ce que tu fais par ici ? »

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udolf avait passé presque toute sa vie en Allemagne, et pourtant, si on devait lui demander, à ce jour, où il se sentait véritablement chez lui, il ne répondrait certainement pas Stuttgart ou n'importe quelle ville allemande qui avaient pourtant été le décor d'une grande partie de son existence. L'Allemagne telle qu'elle était aujourd'hui ne ressemblait plus à celle qu'il avait tant aimée dans son enfance. Il continuait d'en défendre les couleurs, pourtant, en représentant une équipe nationale, et il n'avait aucune intention de renier ses origines, mais ça restait un fait, malgré tout, dernièrement, c'était en Angleterre qu'il se plaisait le plus, et pas uniquement parce qu'il ne s'était pas encore lassé du charme des belles Londoniennes.

C'était sans doute surtout parce que son coeur restait toujours où sa famille se trouvait. Et en l'occurrence, ses parents étaient tous deux installés dans la capitale anglaise. Le dépaysement n'avait pas été simple pour eux dans un premier temps, mais il savait aujourd'hui qu'ils ne déménageraient plus pour rien au monde. Ils avaient même commencé à prendre des habitudes typiquement anglaises qui faisaient doucement sourire Rudolf. Lui-même n'avait pas vraiment pu se payer ce luxe. Si Londres était un peu son port d'attache (avec Heidelberg, évidemment), il voyageait trop souvent pour vraiment avoir le temps ou même l'envie de s'approprier quelque rite de telle ou telle culture.

En l'occurrence, Rudolf était à Londres, pas parce qu'il allait disputer bientôt un match quelconque, mais parce qu'il était justement venu rendre visite à ses parents. Il en revenait, justement, et il marchait dans Londres, sans idée précise de ce qu'il allait faire à présent. Du moins jusqu'à croiser un visage connu à la terrasse d'un café. Darren O'Hare. Il l'avait déjà affronté sur le terrain, mais ça faisait un moment. Un très bon joueur, qui avait disparu du monde du Quidditch pour reparaître comme une fleur. Ce qui pouvait arriver, dans le milieu. Définitivement, le monde était petit.

-O'Hare, ça faisait une paye. J'ai appris que t'avais repris du service, il était temps, tu ne m'as pas donné l'occasion de t'écraser depuis un bail, plaisanta-t-il. Je suis juste de passage à Londres, je suis venu voir mes parents. Il désigna la chaise vide face à Darren. Tu attends quelqu'un ou je peux me joindre à toi ?

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Darren se remettait petit à petit dans le bain. Le Quiddtich, c’était un peu comme le vélo, ça revenait vite, surtout quand on l’avait pratiqué à un haut niveau. Darren était vraiment très en forme, et pas que à cause de sa condition physique accrue à cause de sa lycanthropie, mais parce que revenir dans la compétition le motivait énormément, il était prêt à défendre sa place, son équipe, son pays et à prouver qu’il méritait de revenir sur le devant de la scène. Certains avaient peut-être oublié son nom depuis le temps, mais il voulait montrer qu’il était bien là, à un très haut niveau, et qu’il allait faire de son mieux pour faire les plus jolis matchs possibles.

Qui disait retour dans le métier, disait retour dans la compétition, et donc, retour avec les anciens adversaires. Darren était tout de même heureux de constater que les équipes internationales contre qui il avait habitude de jouer étaient sensiblement les mêmes, les joueurs étaient toujours là, et cela lui faisait plaisir. Même s’ils étaient adversaires sur le terrain, Darren estimait qu’ils n’étaient pas forcés d’être adversaires dans la vie. Et il s’entendait bien avec plusieurs équipes adverses, il était même sorti avec l’une de ses adversaires. Et c’était aussi le cas pour Rudolf, il ne le considérait pas comme un ennemi. Même si les deux s’amusaient à ses chambrer, ils entretenaient une rivalité bon enfant et sans malveillance.

Il ne s’attendait pas à le voir ici, non. Parce qu’il n’avait pas entendu parler d’un prochain match des Busards ici, à Londres, mais il avait probablement plusieurs raisons de se rendre ici. Après tout, les joueurs professionnels se déplaçaient un peu partout à travers le monde, et puis, il devait se douter que depuis la fin de la guerre, ce ne devait pas être simple de rester en Allemagne, le pays était encore brisé par les derniers évènements, et il avait besoin de se reconstruire. Mais quoiqu’il en soit, puisque Rudolf était là, autant en profiter pour lui parler.

-O'Hare, ça faisait une paye. J'ai appris que t'avais repris du service, il était temps, tu ne m'as pas donné l'occasion de t'écraser depuis un bail. Je suis juste de passage à Londres, je suis venu voir mes parents. Tu attends quelqu'un ou je peux me joindre à toi ?

Il leva les yeux, de manière amusée. Il ne se souvenait pas avoir été « écrasé » un jour par Rudolf. Même si leurs équipes s’étaient déjà affrontées par le passé et qu’ils avaient chacun leur lot de victoires et de défaites, il ne fallait pas exagérer. Mais bon, tout cela faisait partie de leur relation dans tous les cas, il allait devoir s’y réhabituer dans tous les cas, mais ce n’était pas une corvée pour lui, au contraire.

« Ouais, ça me manquait de pas pouvoir de botter les fesses. Non, installe-toi je t’en prie. Alors, quoi de neuf depuis le temps ? A part, une centaine de nouvelles conquêtes je présume. »

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udolf sourit en réponse à la remarque de son interlocuteur, tout comme le capitaine des Busards n'avait en réalité jamais "écrasé" Darren, ce dernier ne lui avait jamais non plus botté les fesses, mais c'était de bonne guerre, il n'y avait vraiment pas nécessité de prendre leurs propos au premier degré, c'étaient des piques qui allaient de soi. Si on ne pouvait pas profiter de ce genre de circonstances pour taquiner un peu la concurrence, alors la rivalité sportive serait bien tristounette. Bien sûr, il fallait savoir combiner avec les susceptibilités des uns et des autres, mais le joueur de Quidditch estimait qu'ils se retrouvaient plutôt sur un pied d'égalité, tous les deux, de ce point de vue-là.

-Une centaine, t'exagères, répondit Rudolf avec décontraction, loin de prendre ombrage de la remarque de son interlocuteur. Et pourquoi le ferait-il, cela reflétait plutôt bien la réalité de la vie "sentimentale" du joueur de Quidditch, et ce dernier ne s'en cachait absolument pas. Au contraire, même, il était plutôt fier de son tableau de chasse, et il n'avait pas spécialement l'intention de s'arrêter en si bon chemin, qui plus est. Quelques dizaines, tout au plus, ajouta-t-il comme si de rien n'était.

Rudolf ne voyait pas d'intérêt à s'épancher sur ses diverses conquêtes. Elles n'étaient pour la plupart, à l'exception de certaines maîtresses un peu plus régulières, que de passage dans son lit, et il finissait bien vite par oublier leurs noms et leurs visages. Bien sûr, il y avait Gwen, aussi, ponctuellement, Gwen qui s'élevait au-dessus de la masse, Gwen qui n'était comparable à aucune autre, mais ce n'était pas comme s'il y avait du nouveau à apprendre à ce sujet non plus. C'était toujours le même manège, entre eux, qui était sans doute épuisant à suivre d'un point de vue extérieur, mais qui satisfaisait amplement le jeune homme. Et pour le reste... force était de constater qu'il n'y avait pas grand-chose à dire.

-Et sinon, il y a pas grand-chose à dire, le Quidditch, le Quidditch et toujours le Quidditch, tu sais ce que c'est. Même si Darren revenait seulement dans la course, il avait dû vite se remettre dans le bain. Quand on atteignait leur niveau, le reste devenait accessoire. Et toi alors ? Toujours avec McCormack ?

Oui, il n'avait vraiment rien suivi.

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Entre Darren et Rudolf, les choses avaient toujours été bon enfant, sur un petit fond de rivalité, parce que c’était le sport qui voulait ça. Mais il n’avait rien contre le jeune homme. Au contraire, il l’appréciait. Sinon, il ne lui aurait pas spécifié qu’il pouvait s’assoir avec lui. Il avait envie de penser que Rudolf pensait la même chose de son côté. Mais une rivalité sportive n’induisait pas forcément une rivalité ans la vie. C’était surtout de la taquinerie entre eux deux. Et c’était quelque chose qui qui plaisait plutôt bien, il devait bien l’admettre. Cela le changeait de ses relations habituelles, et il passait toujours un moment avec lui. Enfin en tout cas, jusqu’à aujourd’hui, cela avait toujours été le cas. Alors il n’y avait pas de raison pour que cela change.

-Une centaine, t'exagères.

Darren sourit. Effectivement, il exagérait peut-être un peu, quoique… Dans ses souvenirs, Rudolf était tout de même bien faible face à la gente féminine. Ce n’était pas forcément une tare, mais c’était tout de même quelque chose qui l’amusait. Et puis, Rudolf n’avait pas non plus l’air de mal le prendre. Alors tout allait pour le mieux. Mais Darren n’était cependant pas certain d’être si loin de la vérité que ça. Contrairement à ce que le jeune homme essayait de dire.

-Quelques dizaines, tout au plus.

Le jeune homme se demandait si Rudolf n’était pas un peu trop modeste pour le coup. Enfin, « quelques dizaines » pouvait tout et rien dire. Encre une fois, ce n’était pas une critique, ou une tare. Rudolf était célibataire, il pouvait faire ce qu’il voulait. Darren aussi avait parfois des mœurs légères. Il avait des besoins aussi, et puis il était loin d’être contre le fait de se faire plaisir. Au contraire. Même si les choses étaient un peu plus compliquées depuis qu’il était un loup. Mais il ne négligeait pas sa libido. Et étant célibataire, il se trouvait de temps en temps des conquêtes féminines, et même parfois masculines mais plus rarement. Même s’il n’avait pas le tableau de chasse de Rudolf et n’état en aucun cas, un collectionneur. Enfin bon, ce n’était pas du tout le plus important dans cette histoire.

-Et sinon, il y a pas grand-chose à dire, le Quidditch, le Quidditch et toujours le Quidditch, tu sais ce que c'est. Et toi alors ? Toujours avec McCormack ?

Darren fut surpris. Enfin, pas que Rudolf mentionne le fait qu’il n’y avait pas grand-chose à part le Quidditch. Il était plutôt d’accord avec ça, mais il était étonné qu’il mentionne Catriona comme s’ils étaient encore ensemble. Parce que mine de rien, cela faisait un bout de temps qu’ils n’étaient plus ensemble. Mais bon, il reconnaissait que Rudolf n’était pas forcément u courant, ils n’avaient pas fait de communiqué pour annoncer leur rupture non plus.

« Non, on est séparés. Depuis un moment en plus, ça remonte à ma pause. »

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on, définitivement, Rudolf n'en loupait pas une, et il ne mit pas longtemps à le comprendre en observant la réaction, sincèrement surprise, de son interlocuteur. Ceci dit, pour sa défense, ça faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas vus, pas depuis sa pause, justement, et il était loin de se tenir informé des amours des uns et des autres quand il ne les avait pas dans leur champ de vision. Il avait déjà du mal à mettre à jour son propre tableau de chasse, ce n'était pas spécialement pour s'intéresser de trop près à la vie sentimentale de chacun.

Il aurait pu affirmer que c'était dommage, qu'ils formaient un beau couple, ce qu'il pensait en partie, mais puisque c'était typiquement le genre de choses qu'il avait horreur qu'on lui dise à lui, il s'abstint d'en faire de même avec les autres. Au moins, si ça remontait à sa pause (est-ce que c'était lié ? Va savoir... Rudolf était assez curieux des circonstances de leur rupture, mais il n'allait certainement pas poser la question aussi frontalement), ça voulait dire qu'il avait probablement eu le temps de s'en remettre. Est-ce que c'était le cas ? Rudolf n'était pas le plus doué quand il était question de sonder l'âme et l'état d'esprit de son entourage, mais en tout cas, le jeune homme lui donnait l'impression de se porter comme un charme, alors, en fin de compte, c'était probablement un mal pour un bien.

-Ah oui, dit-il avec ce sourire d'excuse du mec qui a l'habitude de mettre les pieds dans le plat (parce que, sans conteste, c'était le cas - en dehors du Quidditch, c'était une de ses spécialités, on ne va pas se mentir). Désolé, j'ai toujours une quinzaine de trains de retard. Il haussa les épaules. C'est sans doute pas plus mal, les joueuses de Quidditch, c'est pas les plus simples à gérer au quotidien.

Sur ce point, il parlait d'expérience... et en grande partie de Gwen, mais pas seulement, ceci dit. La belle blonde n'était pas la seule de ses concurrentes qu'il lui était arrivé de mettre dans son lit. Elle était juste... la plus marquante, disons, et c'était rien de le dire. Si ça se trouve, il remettait les pieds dans le plat, parce que rien ne lui garantissait que Darren ne se soit pas entiché d'une autre joueuse entre-temps, mais au point où il en était...

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Darren n’était pas subitement mal parce que Rudolf évoquait Catriona. Après tout, leur histoire, ou plutôt leur rupture remontait aujourd’hui. Il avait fait le deuil de leur relation. La seule chose qui l’ennuyait, ou plutôt le frustrait, c’était que leur relation s’était terminée parce qu’il avait eu peur de la mettre en danger, ou qu’elle ne soit dégoûtée par ce qu’il était devenu. Pas parce qu’ils ne s’aimaient plus. Peut-être que sans cela, ils seraient toujours ensemble aujourd’hui, ou pas, ils se seraient peut-être séparés également. En tout cas, il tentait de ne pas trop y penser, parce qu’avec des si, on refaisait le monde.

Quoiqu’il en soit, il n’en voulait vraiment pas à Rudolf. Ça l’amusait presque que son camarade pense qu’ils soient toujours ensemble, parce que Rudolf était vraiment à côté de la plaque au final. Mais bon, vu la gueule de sa relation avec Gwendolyn, un coup ensemble, un coup pas, il pouvait comprendre qu’il pense que toutes les relations étaient similaires à la sienne. Merlin, heureusement que non. Darren n’espérait pas rester célibataire toute sa vie, même s’il ne cherchait pas forcément quelqu’un, mais il espérait ne jamais être dans une relation aussi nocive que celle de Rudolf et Gwendolyn. Parce qu’à ce stade, il trouvait cela nocif, et qu’ils se faisaient plus de mal qu’autre chose. Mais bon, ce n’était que son avis extérieur après tout.

-Ah oui. Désolé, j'ai toujours une quinzaine de trains de retard. C'est sans doute pas plus mal, les joueuses de Quidditch, c'est pas les plus simples à gérer au quotidien.

Darren haussa les sourcils, puis il ria légèrement. Il faisait plus référence à Gwendolyn qu’à Catriona. Quoique, il est vrai que son ex-petite amie avait un caractère de feu, et qu’elle était loin d’avoir sa langue dans sa poche, mais il ne l’avait jamais trouvée difficile à gérer. Elle s’était toujours montrée douce et tendre avec lui, sauf en de rares occasions. Mais il appréciait beaucoup la façon dont il tentait de se rattraper, alors qu’au final, il n’avait pas vraiment besoin de le faire. Mais il saluait tout de même ses efforts, et puisqu’il en parlait, il avait lui aussi envie de mettre les pieds dans le plat, pour venir un peu aux nouvelles.

« Y’a pas de mal. Mais à ce qu’on m’a dit, ça t’empêche pas de toujours courir avec Morgan. Et soit dit en passant, je vois pas ce que tu lui trouves, je la trouve absolument détestable. »

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n sourire s'afficha au coin des lèvres de Rudolf quand son interlocuteur évoqua Gwendolyn et le fait que, de ce qu'il savait, il lui courrait encore et toujours après. Oui, ce n'est pas parce qu'une chose est techniquemen mauvaise pour soi qu'il est si facile d'y renoncer. Tenez, l'alcool ou la cigarette, c'était la même chose, c'était pas bon pour le corps, à peine meilleur pour l'esprit, mais ça n'empêchait pas d'y retourner à chaque fois. Et sur le moment... putain ce que ça faisait du bien.

Il n'avait jamais caché à personne son attirance pour Gwen, tout comme le caractère particulièrement toxique de leur relation, il n'était donc pas étonné d'entendre Darren lui en parler (même si lui-même s'était montré bien moins compétent quand il s'était agi de se mettre à jour sur la vie sentimentale de son interlocuteur), et il s'en amusait plus qu'autre chose, pour tout dire. Et il ne se vexait pas du tout d'entendre son interlocuteur lui faire remarquer que la jolie blonde était absolument détestable. Ce n'était pas une nouveauté, il en avait parfaitement conscience.

Oui, Gwendolyn Morgan était une teigne, elle était violente, désagréable, avait un seuil de tolérance à à peu près n'importe qui et n'importe quoi particulièrement réduit, elle était insupportable... Et il l'avait dans la peau, à un point inimaginable. Il adorait tout ce qu'il y avait de plus insupportable chez elle. Alors oui, il n'avait aucun soucis à entendre les autres observer ce qui était manifeste. Gwen était une ignoble peste, mais c'était son ignoble peste à lui, et il pourrait bien passer de lit en lit, et fréquenter les plus belles créatures de la terre, cela n'empêcherait pas qu'il reviendrait toujours à elle, quoi qu'il advienne. Et elle reviendrait toujours à lui, elle aussi, même si elle ne le savait pas encore. Peu importe le chemin, il savait comment ça allait finir. Et elle le savait aussi, en vérité.

-Tu as raison, c'est la femme la plus insupportable que j'aie jamais rencontré, dit-il simplement. Et dire que je vais finir par l'épouser, cette fille. Bon, elle ne le sait pas encore, mais ça...

Il le disait avec légèreté, il plaisantait plus qu'autre chose, mais derrière chaque plaisanterie, il y avait toujours un fond de vérité, et cette fois ne faisait bien évidemment pas exception.

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Darren n’était pas le genre de gars qui se mêlait des affaires de cœur des autres. Les siennes étaient déjà assez compliquées, même si dernièrement, elles étaient totalement à plat, alors il ne se voyait pas fourrer son nez dans celles des autres. Surtout qu’il n’avait aucune légitimité pour faire ça. Il ne jugeait donc pas Rudolf, mais il avait du mal à comprendre ce qu’il faisait avec Gwendolyn, parce que cette fille ne méritait pas à son sens qu’on s’intéresse à elle, mais après, il faisait ce qu’il voulait, ça ne le regardait pas.

S’il était heureux avec Gwendolyn, grand bien lui fasse, mais vu la gueule de leur relation, il avait du mal à penser que tout cela était très sain. Mais bon, si cela leur convenait, tant mieux, il n’avait rien à redire là-dessus. Ce n’était pas comme s’il était un expert en relations amoureuses dans tous les cas, et il en fallait pour tous les goûts, bien sûr. Et il se doutait bien qu’il y avait de nombreuses relations différentes, même si le standard restait le mariage et les gosses, on ne criait pas forcément sur tous les toits qu’on était différent, il en savait quelque chose.

Darren ne serait cependant pas étonné d’apprendre un jour que Rudolf avait été tué par Gwendolyn, et donc que cette dernière était envoyée à Azkaban. Déjà, ce serait une folle en moins dans la nature. Et puis il imaginait mal Rudolf devenir violent avec elle, alors ce serait plus dans ce sens. Elle avait déjà fait des démonstrations publiques de tout l’amour qu’elle avait pour lui (et il pensait évidemment à tout ce qu’elle avait pu lui lancer dans la tête, et au sens propre évidemment) alors il ne serait absolument pas surpris de les voir aux faits divers, même s’il ne le souhaitait pas, évidemment.

-Tu as raison, c'est la femme la plus insupportable que j'aie jamais rencontré. Et dire que je vais finir par l'épouser, cette fille. Bon, elle ne le sait pas encore, mais ça...

Darren le regarda avec des yeux ronds. En fait, il était peut-être aussi dérangé qu’elle, mais dans un total autre genre. S’ils s’aimaient (bien que concernant Gwendolyn, il doutait qu’elle puisse aimer qui que ce soit d’autre qu’elle-même) c’est bien qu’ils étaient aussi dingues l’un que l’autre. Et encore une fois, tant qu’ils se plaisaient là-dedans, c’était tant mieux pour eux.

« Tu fais flipper Brand. Tu t’es probablement pris trop de cognards dans la tête. »

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udolf était beaucoup de choses, mais il n'était absolument pas susceptible, raison pour laquelle il ne pouvait que prendre la remarque de son interlocuteur en riant. C'était cela que d'avoir une fierté sans doute mal placée et une certaine conscience - vraie ou fausse, ça c'est un autre débat - de sa valeur. Encore que, pour le coup, il ne pouvait en toute honnêteté pas contredire Darren quand ce dernier observait avec sidération sa relation avec Gwen. Personne ne comprenait ce qu'il y avait entre eux, ex les premiers, et Rudolf songeait bien souvent que ne serait-ce que commencer à le comprendre ôterait sans doute un rien de magie à ce qui les liait si puissamment, tellement puissamment que cette force en devenait destructrice.

Objectivement, Gwen semblait impossible à aimer, sans doute. Mais Rudolf la connaissait sous tous les jours possibles, et il réussissait par conséquent à trouver en elle plus que ce qu'elle laissait voir, en femme revêche et désagréable qu'elle prenait l'habitude d'être avec tout le monde. Alors bon, oui, il aimait aussi ça chez elle, et lui le premier admettait que Gwen était clairement une harpie autant au sens propre qu'au figuré, mais sa cruauté le rendait fou... et par ailleurs, même s'il appréciait que l'on se range de son côté, il ne l'avait pas ménagé non plus.

Elle était bien souvent odieuse envers lui, mais lui-même avait pu se montrer particulièrement odieux avec elle aussi. Au fond, c'était sans doute cela qu'il fallait conclure de leurs situations. Ils ne méritaient personne et personne ne les méritaient, mais ils se méritaient sans doute bien l'un l'autre, quand bien même, contrairement à ce qu'affirmait Rudolf, ils n'étaient certainement pas plus prêt de se marier que de trouver une potion miracle qui vous confèrerait la jeunesse éternelle.

-Tu sais quoi, je crois bien que c'est fort probable, effectivement, admit-il alors, toujours le sourire aux lèvres.

Le pire, c'est que ce n'était sans doute pas faux. Depuis leur première rencontre - ou effectivement Gwen lui avait déjà envoyé un cognard en pleine tête -, il s'était sans doute pris à lui seul plus de ces satanés trucs dans la figure que l'ensemble des Busards réunis. Forcément, à chaque fois qu'il se retrouvait face à Gwen, elle le visait directement, faveur qu'elle n'accordait pas aux autres, ça n'aidait pas particulièrement.

-Bon, mais toi alors ? Tu n'es plus avec McCormack, soit, mais tu as peut-être quelqu'un d'autre en vue ?

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Darren n’avait pas vraiment de raisons de juger les relations de Rudolf. Le jeune homme faisait ce qu’il voulait avec qui il voulait, tant que cela le rendait heureux. Ça ne regardait pas Darren. Et puis, aussi chaotique soit sa relation avec Gwendolyn, il semblait s’en contenter, donc tant mieux pour lui. Il ne savait pas ce qu’il pouvait trouver attirant chez Gwendolyn, mais il en fallait pour tous les goûts. Darren ne voyait en elle qu’on condensé de défauts, sans aucune qualité. Elle était méchante, blessante, et agressive. Bref, à jeter pour sa part. Et comme elle ne l’aimait pas plus que ça, ils étaient au moins d’accord sur certaines choses. Comme le fait que moins ils se voyaient, mieux c’était.

Mais il se permettait tout de même une petite vanne à l’encontre de Rudolf, parce que c’en était une sans en être une. Il était probablement effectivement qu’il se soit pris trop de cognards pour avoir de telles idées. Et que c’était le risque de tout joueur de Quidditch de s’en prendre. Risque qui était multiplié par cent quand on jouait contre les Harpies, parce qu’elles jouaient plus à « j’extermine mon adversaire » plutôt qu’au Quidditch, mais c’était une question de point de vue. Il n’aimait pas cette équipe que ce soit sur le terrain ou ailleurs (mis à part Glynnis) et leur capitaine était la pire. Mais si Rudolf avait décidé de se marier avec, qu’il le fasse. Même si d’après ses dires, la concernée ne semblait pas au courant. Ce qui comme il l’avait dit, était un peu flippant.

-Tu sais quoi, je crois bien que c'est fort probable, effectivement. Bon, mais toi alors ? Tu n'es plus avec McCormack, soit, mais tu as peut-être quelqu'un d'autre en vue ?

Darren haussa les épaules. Il n’avait pas la possibilité de satisfaire sa curiosité, parce qu’il n’avait rien à lui raconter concernant sa vie privée. Pas par choix, mais parce que c’était le cas. Même si Darren papillonnait de droite à gauche, plus ou moins (Rudolf le battait sans doute dans ce domaine) il n’avait rien de concret à dire. Ce n’était pas un drame pour lui, il ne cherchait pas spécialement à se poser avec quelqu’un, même s’il n’y était pas fermé. C’est juste qu’il n’avait pas rencontré de personne susceptible de tenir ce rang.

« T’en as conscience, c’est déjà pas mal. Moi, non pas vraiment. J’ai personne de précis en vue mais ce n’est pas très grave pour autant, je le vis bien. »

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udolf se contenta d'afficher un sourire sibyllin quand Darren observa qu'au moins, il avait conscience de cela. Il pourrait peut-être se défendre de la situation, essayer de faire comprendre son point de vue à Darren, prendre la défense de Gwen, qui en réalité, avait de vraies qualités, quand on acceptait de creuser sous la surface et cette carapace qu'elle s'était créée pour ne pas assumer qui elle était réellement, à savoir une personne plus sensible qu'il n'y paraissait. Mais ça ne servait à rien, d'une part parce qu'il ne pensait pas que Darren changerait d'avis pour autant (et l'opinion qu'il avait sur Gwen ne changerait pas sa vie à lui non plus quoi qu'il en soit), d'autre part parce que s'il y avait bien une personne au monde capable de défendre sa cause toute seule, c'était bien Gwen. Il préférait largement ne pas s'épancher plus longuement sur le sujet, tant qu'à faire, et s'intéresser aux amours de Darren, si tant est qu'il y en ait.

Mais de ce point de vue, semble-t-il que c'était le calme plat. Enfin, d'un point de vue sentimental, du moins. Il n'avait personne de précis en vue, il se laissait porter par le courant. Dans le fond, ce n'était pas plus mal. Rudolf, qui papillonnait plus qu'à son tour, serait le dernier à lui jeter la pierre, tout comme il n'était pas du genre à penser qu'il fallait à tout prix se mettre en couple pour être heureux ou s'accomplir dans la vie. Peut-être forgé malgré lui par son éducation et l'exemple de ses parents, il est vrai que Rudolf avait effectivement envie de se marier, de fonder une famille, mais il ne reprocherait évidemment pas à Darren de ne pas voir les choses de cette façon pour sa part. Ou du moins de ne pas se lamenter de ne pas en être là, puisqu'il n'avait pas rencontré la bonne personne. Tant qu'il était bien dans sa vie, tant que cette situation lui convenait, eh bien tant mieux pour lui.

-Tant que tu le vis bien, tant mieux, répondit Rudolf avec un léger sourire. Mais j'imagine quand même que tu n'as pas fait voeu d'abstinence tout ce temps, pas vrai ?

Ils pouvaient bien se parler de leurs conquêtes les plus récentes, non ? Ce ne ferait de mal à personne, ou du moins pas aux principaux concernés. Rudolf comprendrait que Darren préfère garder ça pour lui, mais il n'y avait pas de mal à faire la conversation. Et parler du sexe opposé offrait un champ de perspectives assez vaste.

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Même les rivalités ont leurs armistices

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Darren n’était évidemment pas apte à juger les relations des autres, et il ne le faisait pas. Il n’était pas du tout un exemple en terme de relations sentimentales. Il n’y avait qu’à voir comment la dernière s’était terminée, même s’il y avait eu des éléments extérieurs qui avaient menacé tout cela. Il n’avait pas choisi de devenir un loup-garou, naturellement. Mais bon, les choses étaient ainsi, et cela faisait donc des années qu’il n’avait pas eu de relation sérieuse. En même temps, dans son état, ce n’était pas simple. Il ne se voyait pas prendre le risque de dire la vérité à quelqu’un sur ce qu’il était. Certaines personnes étaient au courant oui, peu, mais quelques-unes. Ce n’était que des personne de confiance, en qui Darren n’avait aucun mal à se confier, mais il n’avait pas envie de le dire à des inconnus. Il changerait peut-être d’avis plus tard, mais pas pour le moment.

Donc bon, si Rudolf voulait être avec Gwendolyn, eh bien il avait le droit de le faire. Darren restait convaincu que le jeune homme pourrait trouver beaucoup mieux, mais encore une fois, il n’était personne pour juger ce genre de choses. Il n’avait pas envie d’avoir l’air de juger Rudolf, ou que le jeune homme le prenne mal. Même si, il semblait détacher de tout ça, comme toujours. Rudolf était un véritable adversaire sur le terrain, mais dans la vie de tous les jours, il l’avait toujours connu relax et plutôt cool. Darren l’appréciait, c’était toujours sympa de passer du temps avec lui. Même si cela n’influait pas du tout sur les matchs qu’ils pouvaient jouer l’un contre l’autre. Darren savait très bien différencier les deux, bien évidemment. Et il n’était pas du genre à laisser la victoire aux autres. Il donnait toujours tout ce qu’il avait pour mener son équipe à la victoire.

-Tant que tu le vis bien, tant mieux. Mais j'imagine quand même que tu n'as pas fait voeu d'abstinence tout ce temps, pas vrai ?

Darren ne put s’empêcher de rire légèrement à la remarque du jeune homme. Non, naturellement, il n’avait pas fait vœu d’abstinence. Darren ne ramenait pas non plus quelqu’un dans son lit tous les soirs, mais il avait quelques aventures, de temps à autre. Il avait des besoins à satisfaire, il restait un homme après tout. Il n’était pas gêné d’en parler avec Rudolf, après tout, ce dernier avait beaucoup de conquêtes, ce n’était pas comme s’il allait le juger.

« Non, il ne faut pas exagérer. J’ai quelques conquêtes, plus ou moins récurrentes. Moins que plus, à part quelques exceptions. »

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B

on, quand même. Rudolf n'était pas forcément un exemple à suivre en matière de conquêtes amoureuses, mais il estimait tout de même qu'un homme restait un homme, et que les hommes avaient des besoins (ou en tout cas ça l'arrangeait bien de le pensait). Bref, il ne souhaitait à personne, même à ses plus grands rivaux, une vie aride de célibat, ou en tout cas d'abstinence. Aussi appréciait-il d'entendre son interlocuteur lui affirmer que depuis sa rupture, il avait tout de même pris du bon temps avec l'une ou l'autre maîtresse, et certaines visiblement avec lesquelles le courant passait bien, puisqu'il les considérait comme des conquêtes récurrentes.

En fait, au vu de la manière dont il en parlait, il semblait même accumuler un tableau de chasse relativement admirable, et il serait dommage qu'il n'envisage pas de s'en vanter. Certes, ce n'était pas très glorieux de flagorner à ce sujet, mais en même temps, Rudolf se contentait très bien de la gloire et des lauriers qu'il récoltait sur le terrain de Quidditch, quand les busards remportaient la victoire. Et ça lui allait très bien comme cela.

-Et donc ? Tu te doutes que je ne vais pas me contenter de cette réponse, pas vrai ? Je veux des noms, et des détails, bien sûr !

Eh bien quoi ? D'accord, ça ne lui apporterait pas grand-chose que de connaître le nom des maîtresses de Darren, mais il était du genre facile à divertir, et en effet, parler de femmes, que ce soit celles qui partageaient son lit ou celles qui se plaisaient dans celui de ses interlocuteurs (même si, honnêtement, quelle idée de privilégier un autre lit que le sien ?), ça avait le mérite de passer le temps, et on n'était jamais à l'abri d'anecdotes amusantes.

Oui, c'était peut-être déshonorant pour les femmes concernées que de lâcher leur nom, qui sait, mais en toute honnêteté, Rudolf n'y voyait aucun problème. Il considérait que les femmes qui méritaient qu'on parle d'elle, même en des termes un peu osés, pouvaient s'en sentir flattées et honorées. Au moins, cela signifiait qu'elles ne s'étaient pas complètement laissées oublier. En ce qui le concernait, si l'une de ces femmes devaient lâcher son nom dans des circonstances similaires, il n'en prendrait certainement pas ombrage... à moins que ce soit en des termes réducteurs... mais Rudolf avait une bien trop haute estime de lui-même pour envisager la possibilité que ce puisse être le cas.

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Darren n’éprouvait pas spécialement de gêne à l’idée de parler de sa vie intime. Parce qu’en même temps, il n’y avait pas tant que cela à dire, et il ne comptait pas spécialement entrer dans les détails techniques. Il avait un minimum de pudeur, et Rudolf et lui n’était pas si proches. Les femmes s’imaginaient souvent que les hommes appréciaient parler de leurs performances en sport de chambre entre eux et comparer un peu les résultats, et si cela pouvait être vrai, Darren n’était pas trop dans cette optique-là. Mais il n’avait cependant pas de mal à dire que oui, il avait des conquêtes, ce qui n’était pas une honte, au contraire.

Il ne s’en vantait pas non plus, mais il savait que c’était le genre de sujet qui allait plaire au joueur allemand. Non pas que ce dernier était un obsédé, mais il était tout de même très porté sur la chose, et c’était un grand amoureux des femmes et de leurs courbes. Grand bien lui fasse, surtout qu’il arrivait souvent à ses fins. S’il avait dû se prendre refus sur refus, le destin aurait été bien cruel avec lui, mais vu la femme dont il était amoureux, c’était tout de même une petite vengeance que ce fameux destin lui accordait. Mais bien sûr, ce n’était que son point de vue, et cela n’engageait que lui.

-Et donc ? Tu te doutes que je ne vais pas me contenter de cette réponse, pas vrai ? Je veux des noms, et des détails, bien sûr !

Darren leva les yeux au ciel, mais il était tout de même amusé de sa réaction, parce qu’elle ne le surprenait pas. Mais encore une fois, Darren n’allait pas être très fourni en détails. Et pour ce qui était des noms… il y avait de grandes chances pour que Rudolf ne connaisse pas ces femmes alors à quoi bon ? Et puis si c’était pour apprendre qu’ils avaient eu tous les deux la même conquête, ça ne le tentait pas non plus.

Mais bon, il savait que le jeune homme ne le lâcherait pas. Il connaissait Rudolf, et il avait la tête dure. En même temps, il valait mieux avec tous les cognards qui virevoltaient dangereusement, autour de lui. Enfin bref, il pouvait sans doute se permettre une ou deux informations, histoire de l’occuper. Mais avant cela, il préférait savoir véritablement ce qu’il voulait savoir.

« Qu’est-ce que tu attends que je te réponde au juste ? Et puis tu ne connais sans doute même pas ces filles. »

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C
e qu'il voulait qu'il lui réponde au juste ? Il pensait avoir été suffisamment clair, pourtant. Il espérait un résumé des dernières aventures de son interlocuteur, et il ne voyait pas où était le mal ni même pourquoi son interlocuteur faisait tant de manières. De son côté, Rudolf n'avait jamais éprouvé la moindre difficulté à l'idée de se répandre en détails au sujet de ses dernières conquêtes. Aucune malice là-derrière, beaucoup de vantardise, en revanche, et il estimait que c'était quelque chose de tout naturel. Quand on avait le privilège de faire battre les coeurs et d'émouvoir ces demoiselles, il serait dommage de s'en passer, pas vrai.

Mais visiblement, Darren avait plus de difficultés à lui répondre. S'il n'en avait pas envie, soit, mais le jeune homme voulait faire la conversation avant toute chose, c'était ça qui l'intéressait, surtout, bien plus que la perspective éventuelle de lui parler de ses dernières conquêtes. C'était juste une manière, comme ça, de discuter entre mecs, tout simplement, et il ne voyait définitivement où pouvait bien être le problème avec ça, s'il y en avait le moindre.

-Déjà, détrompe-toi, je suis en expert en femmes, je les connais presque toutes.

D'accord, il exagérait complètement, mais il estimait qu'il n'y avait pas le moindre mal à ça. Oui, il exagérait peut-être un peu, mais l'un dans l'autre, c'était tout de même vrai qu'il avait vu passer beaucoup de femmes dans son lit, et souvent, les amatrices de joueurs de Quidditch étaient les mêmes. Est-ce que ça lui déplairait qu'ils aient des conquêtes en commun ? Pas vraiment, il s'en fichait assez. Il s'en fichait même totalement, seuls les amants de Gwendolyn étaient susceptibles de le rendre jaloux. Il trouverait simplement amusant de discuter de leurs conquêtes en commun. D'accord, ce serait dégradant pour les conquêtes en question, mais ça, ce n'était pas ses affaires.

-Ensuite, sers-toi de ton imagination, je vois pas en quoi ma question prêtait à confusion. Tu sais, je suis très simple, comme mec, quand je pose une question, y a jamais de piège. A moins que tu t'imagines que je vais me servir de tes réponses contre toi, mais si c'est le cas, tu te goures, complètement.

Vendre des infos à la presse à scandale ou autre, c'était pas son genre. S'il devait battre Darren sur un terrain, ce serait le terrain de Quidditch, rien d'autre.

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Darren n’arrivait pas spécialement à saisir en quoi les relations qu’il pouvait avoir pouvaient intéresser Rudolf. Peut-être que ça ne l’intéressait pas tant que ça, et qu’il tentait juste de le taquiner, ou de trouver un sujet un peu moins badin. Mais Darren restait un peu perplexe. Même si cela lui arrivait d’avoir des aventures sans lendemain, ce n’était pas tous les quatre matins non plus, et il ne voyait pas quoi en dire. C’était peut-être un truc de mec, de se raconter les expériences passées mais Darren estimait qu’il fallait être un minimum proche de la personne pour en parler librement. Rudolf et lui n’étaient pas vraiment proches.

Darren l’aimait bien, mis à part le fait qu’ils étaient adversaires sur le terrain, Rudolf restait un gars sympa, et c’était plutôt agréable de discuter avec lui, mais cela ne voulait pas dire qu’ils étaient les meilleurs amis du monde non plus. Mais bon, il n’avait pas envie de spécialement casser l’ambiance, ou de passer pour un rabat-joie aux yeux de Rudolf, même si ce dernier restait toujours très détaché des choses et des situations.

-Déjà, détrompe-toi, je suis en expert en femmes, je les connais presque toutes.

Darren afficha un sourire amusé. Rudolf serait presque capable de croire durement à ce qu’il venait de dire. Il est vrai qu’il était connu pour avoir beaucoup de conquêtes, ce qui n’était ni une bonne ou une mauvaise chose. Chacun gérait sa vie comme il l’entendait, si Rudolf était heureux comme ça, ce n’était pas Darren qui allait lui faire le moindre reproche. Même si d’après ce qu’il avait compris, ce qui le rendrait vraiment heureux ce serait d’épouser Morgan, mais bon, passons. Quoiqu’il en soit, il était possible qu’ils aient partagé une conquête sans le savoir.

-Ensuite, sers-toi de ton imagination, je vois pas en quoi ma question prêtait à confusion. Tu sais, je suis très simple, comme mec, quand je pose une question, y a jamais de piège. A moins que tu t'imagines que je vais me servir de tes réponses contre toi, mais si c'est le cas, tu te goures, complètement.

Darren n’imaginait pas que Rudolf tente de récolter certaines informations pour lui nuire. Ce n’était pas du tout le genre. Il ne le connaissait pas forcément très bien, mais étant donné ce qu’il savait de lui, il le voyait mal tenter de passer par ce genre de procédé pour l’atteindre. Il n’avait aucune raison de faire ça, et Rudolf était un mec frontal, alors il ne craignait rien. C’est juste que ce n’était pas son style, ce genre de conversations mais bon, pourquoi pas.

« Ok, ok. Puisque que tu y tiens. Bon alors laisse moi réfléchir… oh oui, il y avait cette fille, Miranda. Une jolie rousse que j’ai rencontrée dans un bar après un match, plutôt mignonne. C’était une fan de Quidditch. Bon un peu hystérique sur les bords du coup, mais pour une nuit ça passe »

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F

inalement, Darren acceptait de passer à table, tant mieux ! Pas que Rudolf ait grand chose à retirer des confidences de son interlocuteur, mais il aimait bavarder, et il trouvait que les femmes étaient un intarissable sujet de conversation. S'il ne leur était pas possible d'en discuter entre connaisseurs, alors c'était bien dommage. Non, ça ne leur rapporterait rien de comparer leurs conquêtes, mais ça passait le temps, et si l'on pouvait tenir ce comportement pour primaire et machiste, dans le fond, Rudolf considérait que c'était juste naturel, et que contrairement à l'opinion communément admise, les femmes ne s'en privaient pas non plus de leur côté, encore moins celles qui pouvaient se vanter auprès de leurs amies d'avoir su séduire de célèbres joueurs de Quidditch.

Alors Darren se confia au sujet d'une certaine Miranda, une jolie rouquine qu'il avait séduite le temps d'une nuit, et qui était visiblement une fan. Ce n'était peut-être pas très juste et responsable de leur part de jouer de leur réputation et de leur popularité pour mettre des filles dans leur lit, mais Rudolf, de son côté, ne voyait définitivement pas où était le mal. Tout le monde était gagnant dans l'affaire, et personne n'avait de raisons de se plaindre. Quand on attisait ainsi les convoitises, pourquoi faudrait-il ainsi s'abstenir de profiter des charmes et de l'attrait que l'on favorise son prétexte de sens moral ou de quoi que ce soit s'y apparentant ?

-Miranda, ça me dit quelque chose, ce nom... Bon, tu me diras, il ne doit pas y en avoir qu'une seule.

Une Miranda rousse, plutôt bien foutue, qui était capable pendant l'acte de commenter le match de Quidditch auquel elle venait d'insister. Rudolf se souvenait que très vite, il avait eu envie de lui lancer un sortilège de mutisme pour réfréner son enthousiasme. Ceci dit, il aimait celles qui avaient un sérieux grain de folie, et de toute évidence, cette Miranda en tenait une sacrée couche, ce qui la rendait relativement imaginative sur le plan horizontal, et surtout soucieuse de compler la moindre de ses attentes, de satisfaire le moindre de ses désirs.

-Des yeux verts, des taches de rousseur ? Toute fine, pas très grande ? Elle était obsédé par un match auquel elle avait assisté quand elle était ado, elle m'en a parlé en long, en large et en travers.

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Darren voulait bien faire l’effort de répondre à la question de Rudolf. Ce serait plutôt rapide, puisque ce n’était pas comme s’il avait une liste longue comme la tour d’astronomie de conquêtes. A ce jeu, Rudolf le battait probablement à plates coutures, mais Darren n’avait jamais cherché à le dépasser, ni même à l’égaler. Même s’il s’autorisait quelques plaisirs de temps en temps, ce n’était pas tous les quatre matins non plus. Il préférait se concentrer sur autre chose, mais il restait un homme, et il avait donc quelques besoins à assouvir, et puis, l’occasion de passer un bon moment était toujours bienvenue, même si on ne savait pas forcément à l’avance sur quoi on allait tomber, quand on se lançait dans les rencontres sans lendemain.

Darren avait choisi de parler de Miranda, parce que c’était assez récent, et que le caractère particulier de la jeune femme l’avait marqué. Darren n’était pas du genre à profiter de son influence pour tout et n’importe quoi, et il ne se considérait pas non plus comme une célébrité, ou quelqu’un d’important, mais parfois, c’était tout de même plutôt agréable. Et la jeune femme n’avait pas cessé de le flatter et de le coller toute la soirée, si bien qu’il avait fini par céder, parce qu’il n’avait rien à perdre, et que la jeune femme était plutôt mignonne, mais il avait été impressionné par son débit de paroles. Il n’avait jamais vu personne parler autant, et aussi vite.

-Miranda, ça me dit quelque chose, ce nom... Bon, tu me diras, il ne doit pas y en avoir qu'une seule. Des yeux verts, des taches de rousseur ? Toute fine, pas très grande ? Elle était obsédé par un match auquel elle avait assisté quand elle était ado, elle m'en a parlé en long, en large et en travers.

Darren haussa un sourcil. La description correspondait parfaitement au souvenir qu’il avait de la jeune femme. En soi, ce n’était pas surprenant. Fan comme elle était, elle devait probablement écumer les bars sportifs, espérant rencontrer un joueur professionnel. Darren ne jugeait pas ce comportement, même si ce n’était pas vraiment le portrait d’une femme respectable, chacun faisait ce qu’il voulait. Il n’était pas du genre à se mêler de la vie des autres. Finalement, il afficha un sourire, amusé par la situation.

« Ouais, j’ai l’impression qu’on parle de la même. De toute évidence, elle tente de mettre le grapin sur autant de joueurs que possible, je ne pense pas qu’on soit les seuls. Et toi alors, tes conquêtes ? Y’en a une qui t’a marqué plus qu’un autre récemment ? »

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R

udolf afficha un sourire amusé en en arrivant à la même conclusion que son interlocuteur : ils étaient sans doute tombés sur une collectionneuse. Il pourrait s'en sentir offusqué, mais il n'en était rien, ce serait très franchement hypocrite de sa part de reprocher à une de ces demoiselles de vouloir mettre le plus de joueurs possible dans son lit quand lui-même ne prenait même pas la peine de se restreindre aux joueuses mais aux femmes en général. Il avait son orgueil, c'est sûr, mais être considéré comme un homme-trophée par certaines ne le dérangeait pas outre mesure, il serait même capable de trouver cela raisonnablement flatteur... sans trop en rajouter bien sûr, mais tout de même.

-Jamais, ô grand jamais je ne me permettrais de faire la différence entre mes conquêtes, ce serait profondément irrespectueux de ma part, répondit Rudolf tout sourire quand Darren lui retourna sa question en lui demandant si une de ses conquêtes l'avait marqué plus que les autres.

Son discours était bien sûr exagéré, mais détenait un fond de vérité. Rudolf n'était clairement pas un exemple à suivre en matière de respect de la femme et assumait complètement son rôle de don Juan, mais il n'était pas du genre à classifier ses conquêtes. Il les trouvait dans l'ensemble toujours très intéressante, il n'avait pas son pareil pour leur trouver l'une ou l'autre caractéristique qui aussitôt devait la rendre unique sur le moment, puis oubliable sitôt qu'elle avait quitté son lit.

Donc non, il n'irait pas jusqu'à dire qu'il y en avait vraiment pour sortir du lot, même si l'expérience était... plus ou moins heureuse, question de compatibilité physique tout ce qu'il y a de plus basique, en somme. Certaines qu'il avait envie de revoir, d'autres non, mais dans tous les cas, on en revenait encore et toujours à la même chose.

En fin de compte, on pourrait bien faire tout ce qu'on voudrait, ce serait toujours Gwen, sur un piédestal, et le reste de ses conquêtes pour passer le temps, parce qu'il fallait bien que le temps passe avant qu'elle ne consente à admettre une bonne fois pour toutes qu'il était l'homme de sa vie et qu'il ne pouvait pas vivre sans lui.

-Il y a bien eu cette journaliste de Sorcière Hebdo. On a passé une interview... plutôt agréable. Il afficha un sourire. Mais que veux-tu, elles auront beau y faire, mon coeur est déjà pris.

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Darren n’était pas franchement perturbé qu’ils aient eu la même conquête. Ce n’était pas comme si cette fille avait eu de l’importance, et ils n’en avaient probablement pas eu non plus, si ce n’était pour augmenter sa collection. C’était une anecdote plus amusante qu’embarrassante, et il fallait bien que cela arrive au moins une fois. Enfin, étant donné qu’ils étaient partis sur le sujet des conquêtes, que Rudolf avait lancé, Darren se disait que ce dernier ne verrait pas de problèmes à continuer sur ce sujet. Et puis, c’était le moyen de passer le temps comme un autre. Darren n’était ni pudique, ni trop centré sur le sujet, mais avec Rudolf, ça ne le gênait pas vraiment.

-Jamais, ô grand jamais je ne me permettrais de faire la différence entre mes conquêtes, ce serait profondément irrespectueux de ma part.

Darren afficha un léger sourire, pas réellement sûr du sérieux de sa réponse. Oh, pas que Darren le prenait pour un homme irrespectueux envers la gent féminine, mais il se disait que dans un coin de sa tête, il devait probablement comparer ses conquêtes, même de façon inconsciente. Ne serait-ce que se demander si cela avait été une bonne expérience ou non, pas forcément en pensait à ses anciennes conquêtes. Et puis, il était possible aussi que certaines filles lui laissent une meilleure impression, un meilleur souvenir que d’autres. C’était humain, ce genre de pensées.

-Il y a bien eu cette journaliste de Sorcière Hebdo. On a passé une interview... plutôt agréable. Mais que veux-tu, elles auront beau y faire, mon coeur est déjà pris.

Le jeune homme haussa les sourcils, quelque peu surpris par la première partie de sa phrase. Il n’aurait jamais pensé entendre Rudolf lui dire qu’une de ses interviewes avait dérapée de cette manière. C’était plutôt inattendu, à dire vrai. Mais bon, pourquoi pas, après tout. En ce qui concernait son cœur déjà pris, Darren ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Ils n’allaient pas encore avoir cette discussion, une fois lui avait largement suffit.

« Eh bien, je vois que certains prennent le temps de joindre l’utile à l’agréable. Mais bon, ça va, ne me rejoue pas le refrain Morgan. Une fois était déjà bien assez flippante comme ça je t’assure. »

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udolf afficha un sourire en coin quand Darren remarqua qu'il s'y connaissait pour joindre l'utile à l'agréable. Ce n'était pas nouveau, en effet. Le jeune homme était comme ça, quand il voyait une opportunité, il la saisissait, quand il croisait un joli minois, il mettait un point d'honneur à le séduire. Ainsi allait sa vie, et franchement, il ne s'en plaignait pas. Tout n'était pas parfait, contrairement à ce que beaucoup pourraient lui envier, mais il s'en sortait très bien, parce que quand une opportunité se présentait, il la saisissait, tout simplement.

-Dommage, c'est ma chanson préférée, répondit Rudolf sans l'ombre d'une gêne quand Darren le pria de ne pas lui ressortir le refrain Morgan.

Ce n'est pas qu'il ne voulait pas, mais c'était difficile, parce que Gwendolyn, que ce plaise ou non à ses interlocuteurs, que cela soit compris ou non de ses interlocuteurs, tenait une place majeure dans son existence, et quoi qu'il arrive, quoi qu'il fasse, il l'aurait toujours dans un coin de son esprit, et il préférait largement en parler plutôt que de prétendre que ça n'avait pas l'ombre de la moindre importance.

-Désolé de te faire flipper, dit-il sans le penser, mais ce ne sera pas la dernière fois que ça t'arrivera, alors... Il haussa les épaules. Autant t'y faire.

Il jeta un regard à sa montre. La conversation était allée bon train, et il se rendait bien compte qu'il en avait déjà pris trop à son interlocuteur. Il avait rendez-vous chez ses parents, et ceux-ci devaient déjà l'attendre. Autant était-il fiable sur le terrain de Quidditch, autant manquait-il clairement de discipline dans d'autres aspects de sa vie.

-Merlin, déjà ! Il leva son regard vers Darren. Je vais devoir te laisser, je suis déjà en retard. Il lui adressa un sourire. Toutes mes excuses, je sais combien il est difficile de se passer de ma compagnie, mais on se refait ça bientôt, pas vrai ? ajouta-t-il, qui adorait toujours en rajouter. C'était sympa de parler avec toi, on se refera ça bientôt, ajouta-t-il, toujours sur le même ton.

Mais maintenant, il fallait vraiment qu'il presse le pas, car il était vraiment grand temps qu'il retrouve sa famille. Il était à Londres pour cette raison, après tout.

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Même les rivalités ont leurs armistices | Rudolf & Darren

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